Participation aux discussions
Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions
Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

Siestacorta
le vendredi 04 février 2022 à 20h37
Elmarie
Je te remercie du temps pris. Je vais pas t’embêter beaucoup plus longtemps.
Si tu lis bien je t'invite plutôt à continuer.
Je dis pas du tout que tu m'embêtes, juste que parfois j'ai (justement) d('autr)es raisons de moins répondre.
Donc, pose des questions, confie, ici ya pas toujours de l'écho mais ya de la place.
Tiens, sinon, une ressource qui peut-être te parlera.
Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

Siestacorta
le vendredi 04 février 2022 à 20h12
Elmarie
Et si les choses bougent, puis je revenir ici pour des questions ? Ou t’écrire ? Je ne sais pas si j’en demande trop.
Alors oui, mais j'aurai probablement pas tous les jours la meme réactivité.
Parce que j'ai (contrairement aux apparences) pas tous les jours quelque chose à dire (et que mes intuitions sont que des premières reaction, pour depasser le stade confidences et feedback subjectif, il faudrait que je me forme plusieurs années), et aussi parce qu'en ce moment, mon seul clavier chez moi est celui du mobile (tout à l'heure j'ai écrit du taf), et c'est frustrant pour ce qui d'approfondir autant que je le voudrais.
Mais sinon, sur le principe, ok : merci d'avoir trouvé du grain à moudre dans mon blabla, et surtout oui, continue à te confier ici ou ailleurs, tu vois bien que tu sors de quoi avancer...
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : PolyAmour et projections
Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

Siestacorta
le vendredi 04 février 2022 à 18h43
Elmarie
- « quels scénarios catastrophes te passent par la tête au moment où cette peur de l'inconnu t'a touchée ? »Je l’ai connu jaloux, parlant d’un amour sincere, de flammes jumelles et me répétant sans cesse que nous ne faisions qu’un et n’avions besoin de personne. Aujourd’hui si. Il y a d’autres personnes entre nous. Je n’arrive pas à vivre avec bonheur ça. Je suis même extrêmement malheureuse. Pourtant je suis l’initiatrice. Non il n’a pas besoin d’une autre amoureuse. Mais ressens le besoin de faire sa deuxième jeunesse et nouer une relation d’attachement. A la base j’avais ouvert pour lui. Parce que je suis engagée pour la cause masculine. Difficile à développer ici sur un message mais voilà.
Tu m'as pas vraiment répondu :-). Peut-être que ma question est mal posée. J'ai parlé de scénario catastrophes qui avaient pu te passer en tête... Un peu au jugé. C'est peut-être pas évident de me répondre sur ce point, mais je crois que certains souvenirs concrets informent sur les émotions.
Donc ma question, là, au départ, c'est moins pour me faire une idée du cadre (même si c'est utile) que de te faire te rappeler le moment précis où l'émotion est née, le décrire, autant ce qui s'est matériellement passé (il était là, toi là, tu a vu ceci, dit cela, il a répondu bla) que sur ce que tu as ressenti sur l'instant T. Et ensuite ce que tu as pensé, et pourquoi (sur ce point, tu as déjà donné quelques éléments de contexte, mais faire décrirele lien entre ton vécu du moment et ce contexte, ça peut t'aider), et aussi si ça te ramène à d'autres expériences.
Bon. Voilà pour la partie "commence à travailler ce que tu ressens pour pouvoir en faire quelque chose. Voici la partie plus antagoniste. J'espère que ça passera.
Je vois que tu m'as un peu senti venir, avec ma remarque plus haut. J'ai des idées féministes, et je considère que le la culture polyamoureuse est très imprégnée de féminisme. Je pensais pas tomber sur "la cause masculine", ceci dit.
Mais l'important ici c'est que ta souffrance là de suite. Et si d'un côté je trouverais pas très malin de ma part de partir maintenant sur de l'argumentation politisée tant que t'as pas un peu d'apaisement purement physique, mais d'un autre, c'est difficile pour moi de faire le tri entre ma façon de comprendre une situation relationnelle amoureuse et des grilles de lecture auxquelles j'adhère assez.
Je vais tenter de me concentrer ma réponse sur ton cas plutôt que sur des généralités. Et le mieux c'est que tu considères que je suis transparent sur ma partialité. Peut-être que ça te fait un retour que tu peux moins valider tel quel, mais ça fait aussi un regard encore plus extérieur qui peut avoir le mérite de te faire voir ce qu'on ne voit pas en ayant la tête dans le guidon - même si ce que tu verras ne sera pas exactement ce que je voudrai montrer.
Elmarie
" Il ne l’a pas vu encore mais mes émotions sont envahissantes"
" je ne veux pas être celle qui l’empêche, ni qui va contre lui,"
"Je vais le laisser profiter pleinement"
"si je ne change pas ma façon d'être, je risque de le perdre. Il finira par être lassé de mon mal être."
" Mon couple peut survivre à ça, je n'en doute pas une seule seconde. Ce n'est pas mon couple qui pose probleme. C'est moi. "
(NDSiesta : et jamais lui, non.)
" Je n’ai pas le « droit » à voir des hommes. Est ce que j’en ressens le besoin ? Amoureux non. Mais amical oui. C’est sûr. Je n’ai jamais eu d’amie femme. Pas d’atomes crochus.
Mais j’ai été en accord avec ça. Je n’ai pas le droit de voir des hommes."
"Il refuse que je m’éloigne. Il refuse que je prenne du temps toute seule car « rien ne doit changer ». Sauf que TOUT a changé. "
"Et en lui disant de continuer malgré mes mots (parce qu'on a beaucoup parlé), je pense que je me punis de réagir ainsi. "
" Il a été et est encore de nature très jaloux en ce qui concerne les hommes autour de moi.
D’où « l’interdiction ». "
Ecoute... Je sais que je sors un peu du contexte, et que c'est "ton initiative" (tu te culpabilises assez là-dessus). Mais en relisant ces extraits, est-ce que tu vois pourquoi je me représente une relation fort inégalitaire ? Pour moi, dans une relation et encore plus dans une relation polyamoureuse, on doit être entre personnes égales qui se soutiennent... mutuellement. En se souciant que les choses soient bonnes pour les deux (ou plus : là encore, une pensée pour ton amante) et en interdisant pas ce qu'on s'autorise à soi, en écoutant ce qui est dit, en en prenant compte.
Ca te rassure peut-être d'avoir une place où tu lui donnes l'espace pour prendre confiance, et où tu te soucies beaucoup beaucoup beaucoup beau-coup de son bonheur. C'est bien de vouloir donne tant à quelqu'un. Mais c'est aussi un adulte, supposément capable de prendre sur lui face à ses émotions (la jalousie que tu cites) et aux tiennes. T'oublier dans son bonheur, c'est un choix, qu'il puisse pas prendre le tien en compte c'est autre chose.
Tu mets une symétrie entre "lui m'interdit les hommes, je lui interdis les sentiments"... Je trouve que ça fait partie des arrangements faussement de bon sens, fragiles. Moi je le crois pas tenable.
D'abord parce que de toute façon on ne peut pas prévoir ce que nous font des rencontres (t'auraka arrêter si tu tombes amoureux (bin tiens), tauraka supporter les trucs que tu connais pas et qui changent (bin tiens...).
Ensuite parce que cet interdit (qu'on entre autres la "One Penis Policy", c'est à dire quand la cause masculine est tellement importante que c'est UN mec qui doit compter plus que tout, quel veinard et quelle étrangeté que tant de gens en parlent quand une "One foune policy" semble compliquée à imaginer hors BDSM (papumempêcher)) fait que par principe, il ne peut jamais se retrouver confronté aux doutes que tu as, puisque toi tu l'as protégé d'avance, mais que toi ça te fasse ramer, on s'en fout, c'est cadeau.
J'insiste sur ce point pour dire que malgré tous les efforts que tu fais pour trouver injuste de te plaindre, en fait, c'est injuste que dans une relation non-exclusive qui débute il n'y ait pas de dialogue possible pour explorer, et que cette inégalité des responsabilités coince encore plus.
Et bon, vu que tu as largué ta copine (ok, ça arrive), au final ça fait un homme pour qui ça va et deux meufs qu'en bavent. Et non, c'est pas que ton initiative, là, c'est aussi les conditions dans lesquelles elles sont prises.
Désolé de pas être plus doux, là. Ca m'emmerde que tu décides de souffrir et de t'imposer du silence quand, mes opinions sur les sexes mis à part, tu as toutes raisons de vouloir avoir le choix de ce que tu désires ou non dans ta relation.
Je plussoie ce que dit @bidibidibidi plus haut :
bidibidibidi
Décortiquons chaque problème, abordons chaque solution, et lentement ça devrait te permettre de mieux gérer ces angoisses. Et ensuite avec ton homme. Je pense même que ça va être un passage obligé, il va falloir que tu lui dises qu'il te fait du mal, que tu en as honte, mais que malheureusement c'est le cas. Pleure, crie, saute-lui dessus, mais préserve ton couple à chaque moment. Et lentement, vous devriez trouver vos solutions à ce problème.
Je crois que c'est tout à fait à votre portée, mais que ça se fera quand tu sortiras de ta honte d'avoir de la peine avec quelque chose d'important comme ça.
Vous vous êtes connus jeunes, et semblez avoir peu d'expérience en dehors de votre relation. L'actuelle est d'autant plus une dimension inconnue. Ce serait pas le drame que tu décris, essaie de penser aux ados quand ils en sont à leurs premiers émois. Si vous avez peu eu l'occasion de vivre tous ces tremblements, vous avez peu eu l'occasion d'apprendre à y réagir de façon équilibrante...
Et je crois, plus largement, que tu devrais profiter de cette explosion d'émotions pour profiter de l'aperçu que ça te donne sur toi-même. En faire une expérience de toi-même pour commencer à travailler sur la dépendance affective. Je demandais plus haut quelles fragilités vous aviez protégées par le moyen de la fusion. Celle-ci en est une, et une fois que tu seras sorti de ton alerte rouge, tu pourras aller chercher un professionnel à qui parler. Et te donner l'occasion de toi découvrir du neuf, sur toi.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

Siestacorta
le vendredi 04 février 2022 à 14h21
bidibidibidi
"Siestacorta
(à suivre, je dois changer de clavier)"
Tu parles tellement que tu en détruis des claviers !
Exactement. Certains claviers fuient à mon approche.
Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

Siestacorta
le vendredi 04 février 2022 à 14h18
(suite de ce post, que j'ai d'ailleurs modifié avant de continuer)
La sécurité que vous pouvez créer est déjà-là elle aussi. Mais dans ce moment nouveau, elle ne se base pas sur une confiance impensée, qui vivait dans la continuité de votre "roman relationnel" (dans le sens, l'histoire de votre couple telle que vous vous la racontez et la racontez aux gens (rencontre, ce qui s'est bien passé tout de suite, ce que vous avez résolu ensemble...)).
Là c'est un autre chapitre. Pour comprendre ce qui s'écrit, tu dois justement lâcher prise sur le fait que c'est pas seulement toi qui écris sur des choses que tu connais bien. Ça peut être un beau chapitre quand même, et tu découvriras ensuite que tu auras participé aussi à ces bons morceaux.
J'ai quelques questions :
- tu es terrifiée, tu culpabilises et tu te fermes (et là c'est pas encore une question, mais une remarque : impossible que ça aide à avancer. Boude autant que t'en as besoin, mais à un moment faudra communiquer, d'où mes questions, le but est de faire un premier tri pour que ça puisse avoir du sens). Je pense que le premier moment de peur a été cette incommunication lors de sa rencontre. Ce premier moment-là, "il m' a pas dit" compte beaucoup pour comprendre tes émotions d'aujourd'hui. Demande-toi : quels scénarios catastrophes te passent par la tête au moment où cette peur de l'inconnu t'a touchée ?
- tu parles de "relation fusionnelle" et ailleurs de "dépendance affective". Je crois que tu devrais vraiment bouquiner sur ces termes, voir si ce qui se dit dans des articles un peu développés décrit des situations qui te parlent. En attendant, je table sur la peur comme alarme dans un changement fort. Les alarmes, c'est pas rien, ça s'écoute. Mais le danger, ici, n'est pas encore tout à fait une réalité toxique (ça peut le devenir si tu attends. Et même si ton couple survivrait à une explosion à retardement, est-ce qu'il sera pas en meilleur forme si, au lieu de laisser une crise éclater en disant "je le sentais, je le sentais !!!!", ne s'en tirera pas mieux en disant "ok j'ai peur maintenant et il faut qu'on travaille maintenant" ?)
La vraie question derrière ça, pour moi, c'est de savoir qu'est-ce qui tu considères comme fragile en toi et/ou dans le couple dont votre "fonctionnement" fusionnel vous a protégé avant ?
- a savoir par ailleurs que tu n'es visiblement pas la seule à avoir des insécurités. Tu dis que le fait que tu aies rencontré une femme (et donc pas un homme) a été "assez facile pour lui à gérer". Hon-hon... Je vais pas m'appesantir plus sur le fait que, wé, c'est bizarre le très petit nombre de situations où un mec dit qu'il fait une non-exclusivité homosexuelle en se disant qu'en plus c'est cool ça va rassurer sa compagne. Brrref. Mais ça pour dire que lui ça va il est confort là c'est plus facile, apparemment. Menfin pourquoi maintenant que toi tu as quelque chose de difficile à gérer, c'est toi et seulement toi, mais lui si lui avait quelque chose de plus dur à gérer, ce serait aussi ta responsabilité ? Pourquoi ne pas lui en donner un peu maintenant ?
- tu dis que tu as été titillée par une perspective de non-exclusivité, et qu'il y a eu de longues conversations. Qu'est-ce qui vous intéresse, en vrai ? A quelle(s) occasion(s avez-vous pensé "pourquoi pas" ?
Dans la même continuité : 15 ans de relation. Vous aviez quel âge la première année ? Quelle expérience ?
Bon, pour finir, un petit outil pratique, sans le côté prise de chou (désolé)
Indépendamment du travail d'introspection que je crois nécessaire, tu peux aussi te donner le temps de respirer, pour que les émotions pénibles te laissent la place de réagir toi-même plutôt qu'avec juste ces émotions, le temps de penser et de vivre un peu aussi.
Je recopie texto ce que j'ai déjà conseillé à quelqu'un ici.
- l'accueil de l'émotion (illustré en BD). En gros, il s'agit de regarder l'émotion par ses effets physiques sur toi (où tu ressens ce que tu ressens), pour que le système d'alerte arrête de hurler que tu ne fais pas ce qu'il faut. Bon, les 4 cases sur "le point karaté" me parlent pas du tout, mais le reste, j'ai expérimenté, et je m'en sers encore régulièrement avec succès. J'ai l'anxiété facile, pour tout et rien, et prendre ce temps là m'aide vraiment à faire un premier tri entre le mauvais trip et le moment présent sans surcharge.
- la cohérence cardiaque, je te conseille les foncionnalités gratuites de l'appli Kardia. Il s'agit tout bêtement de respirer régulièrement, en suivant des vibrations (et ou des sons et ou des lumières) du téléphone. Tu peux entrer dans la pratique quotidienne, 3 exercices de 5 mn par jour, et/ou utiliser les réglages de "relaxation" pendant une dizaine de minutes. Pousse pas tes inspirations à fond, hein, laisse les se calmer.
Moi, mon réglage relaxation (9mn à 4,25, tu verras sur l'appli) me fait toujours l'effet d'avoir pris un genre de bonne douche mentale, délassante et impactante sur l'humeur.
Voilà. Courage.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

Siestacorta
le vendredi 04 février 2022 à 11h56
Bonjour @Elmarie,
merci pour tes confidences. Tu parles de ta sensibilité est c'est toujours précieux, l'effort que quelqu'un fait pour exprimer ce qu'il ressent.
Elmarie
Tout cela est parti du fait qu’il ne m’a pas parlé de cette fille. On s’est toujours tout dit, tout. La fusion c’est réellement un fonctionnement chez nous.
Et je lui en veux.
Bon, donc si je comprends bien, ce qui se passe, c'est que tu n'avais pas intégré que cette ouverture du couple changerait la façon dont tu perçois votre intimité.
J'entends bien qu'il a fait une omission, donc un mensonge même si c'était dans un cadre "autorisé". En soi, c'était au minimum maladroit : quand on commence cette expérience de non-exclusivité, il faut beaucoup de délicatesse. C'est aussi excusable, telle que j'imagine votre relation. C'est à dire qu'aucun de vous ne sait encore ce qui est fragile, ce qui est à protéger, ce qui est juste inconnu mais pas tragique. Vous ne pouvez pas vraiment savoir, vous n'aviez jamais vécu d'incidents.
Donc d'accord un mensonge, même en relativisant son contexte.
Ce qui est plus difficile à relativiser, c'est ce qu'il révèle comme "terrain inconnu". Et surtout, il dit à mon sens quelque chose sur le terrain déjà connu.
Vous êtes fusionnels, et... même si émotionnellement je suppose que c'est parfois un équilibre de relation bien vécu, ce n'est pas en soi une qualité. "Mais c'est notre fonctionnement, toujours". Oui. Votre fonctionnement a changé. Ça ne veut pas dire que la sécurité que vous trouviez jusqu'alors ne peut pas se faire autrement.
La fusion, j'ai beaucoup de mal. Je pars de très loin, j'ai mes propres soucis avec ça.
Mais c'est pas parce que mon expérience est si totalement différente que je ne peux rien te dire d'utile sur le sujet, peut-être au contraire.
La fusion, votre relation ou tout roulait avant, je crois que c'est pas un signe que les choses sont bien comme ça. La vie bouge toujours et fait toujours changer les équilibres antérieurs. Quand la vie est inerte, c'est pas bon signe ! Je veux dire que c'est pas parce que tu as toi commencé le changement en cours que par ailleurs, votre équilibre antérieur ne portait pas déjà, dans ce fonctionnement fort, les dispositions pour bouger plus ou moins brutalement. [MODIFICATION] Tu peux te sentir "coupable" d'avoir initié quelque chose, vécu quelque chose pour toi et faire face à des conséquences... En fait culpabiliser c'est un mélange entre prendre en compte une partie de l'histoire et te donner l'illusion que tout s'explique d'un seul tenant, que c'est toi, comme ça c'est simple et on a pas à chercher plus loin, et mettant la souffrance "en territoire réservé", tu la protèges comme une nécessité... Comme ça cette souffrance peut avoir plus de force dans vos échanges futurs que la compréhension plus globale et un travail plus complet. Et peut-être que si tu n'es que souffrance le changement sera annulé, alors que si tu travailles, c'est moins clair dans ta tête. Je crois que c'est pas si simple.
Cette insécurité que tu ressens aujourd'hui existe forcément, en graine, dans ce qui fait que vous avez créé votre petite bulle amoureuse. Les bulles sont pas faites pour durer.
La sécurité que vous pourrez créer est déjà-là elle aussi. Mais dans ce moment nouveau (à suivre, je dois changer de clavier)
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...

Siestacorta
le vendredi 04 février 2022 à 08h46
Good news de ton pays interieur, reprends en l'exploration et plante patiemment des graines nouvelles !
Je sais pas si tu lis l'anglais, mais cette chanson parle (avec emphase mé bon j'aime ça) du sentiment de libération qu'on peut trouver quand on est contraint de passer de l'autre côté du désespoir :
"And you fell off another cliff
Next time you'll lose your luck
When you think : Another test
Life has just begun
We're swallowed by the earth
And it seems we won't come back
We'll hold each other then
When it's time, time to lose it all
Cause then, we are free
Let it all go bad
And this time prove yourself wrong
And when the world gets better
Cause it's time, time to lose it all
And then, we are free"
[Get well soon - We are free]
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : PolyAmour et projections

Siestacorta
le jeudi 03 février 2022 à 16h34
Heureux de lire cette évolution et cet apaisement entre vous.
Je vais reagir et j'espère qu'on pardonnera ma circonspection.
- elle est peut etre prête, là où elle en est, à n'importe quelle validation, te promettre tout ce que tu voudras et se retrouver quand même à pas pouvoir se tenir à des engagements. Question d'inexpérience, peut-être de tempérament... Oui, ton rythme compte, mais ka vie d'un lien humain, amoureux de plus, a le sien, et croire le "ranger" trop facilement est une ornière. Cette idée de mise à plat régulière est une bonne idée pour trouver de bons compromis à mesure,
- mais je suis moins convaincu quand les gens veulent se donner des règles. Je crois que plus les limites sont artificielles, plus elles vont appeler de transgressions décevantes et faussement surprenantes. Ce qui me convainc, c'est le leitmotiv "je dis ce que je fais et je fais ce que je dis", c'est à dire avoir une honnêteté fiable. Et moins un respect de règles qu'un respect tout court : on s'exprime, on se juge pas, on écoute, on identifie les peurs et les besoins de chacuns, et on propose plutôt une action concrète qu'une limite, si ça te parle...
voilà, bravo de vous donner des possibilités. Avec un peu de chance et de sensibilité, ça peut construire une confiance très stimulante
Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...

Siestacorta
le jeudi 03 février 2022 à 13h29
louluna
ça parait super hasardeux quand même d'espérer qu'elle se rende compte de "l'amour infini" que tu lui portes par ta mort, elle pourrait tout aussi bien en tirer de la colère et enseigner à votre fils que c'est par ta lâcheté qu'il connait maintenant tant de difficultés dans sa vie, ça ou tout autre chose, je souligne juste à quel point cette "motivation" est plus qu'hasardeuse...
Et oui, d'accord avec ça, concevoir que tu seras mieux compris avec un geste comme ça est pas du tout évident. Et même si elle avait un message positif dans sa maternité, le gamin se fera une version, et ta lettre ne sera jamais qu'une version à mettre en doute.
C'est toi qui dois trouver un accord avec toi même, même si ça passe par des sentiments et des émotions qui rongent plutôt que de mordre, avant de devenir un rapport plus heureux.
Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...

Siestacorta
le jeudi 03 février 2022 à 11h57
Or, doncques.
J'ai lu une partie de tes posts, j'ai des réactions. J'ai des remarques qui ne sont que mes hypothèses, si jamais c'est pas utile, pas pertinent, ne te laisse pas influencer pour rien par vulnérabilité : je te connais pas vraiment, je suis qu'un bête internaute même si je peux causer beaucoup.
Bien !
Je me pose des questions sur ton couple et ta vie avant votre relation. Tu as quitté une compagne. C'est la vie, ça arrive. J'ai peut-être mal compris, mais je crois que c'était pendant la partie adultère de la relation que tu as trouvé un appart' à ta belle. Si c'est vrai, il ya déjà un signe de ton rapport à toi-même.
Par ailleurs tu t'es aussi éloigné de beaucoup d'autres relations sociales à mesure de votre histoire. Ma question, c'est pourquoi était-ce faisable ? PAs ce qui te motivait, ça j'ai compris, mais ce qui faisait qu'il y avait si peu qui mérite d'être conservé ? Qui étais-tu avant ?
J'avoue que je suis quelqu'un de très peu sensible au coup de foudre et à l'amour fusionnel. Ce sont des formes de passions que je connais mal pour moi-même. En revanche, comme toi, je peux être très attiré par des femmes électriques. Ma basse intensité sentimentale peut, parfois, bien répondre à un caractère plus volcanique : moi ça me bouge, elles ça leur donne de l'oxygène, et je suppose qu'on est chacun séduits par ce qu'on aimerait être un peu plus.
Chez moi, ça se transforme pas en relation fusionnelle. Chacun son histoire, et la mienne met des blocages très anciens là-dessus. Mais je comprend quand même la tentation d'offrir un espace sentimental énorme à quelqu'un qui en bouffe spontanément beaucoup.
On a des raison de laisser cette ouverture. Je connais les miennes... Mais toi : qu'est-ce qui fait que ce soit à ce point sans limite ? Me parle pas de la puissance de Sa Flâmme, mais de ton caractère à toi. Qu'est-ce qui est si facile à laisser de côté en toi ?
Je pense à la phrase de Brecht "On dit d'un fleuve emportant tout qu'il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l'enserrent". Et je pense que si la façon d'agir de ta femme et votre histoire a quelque chose de violent, ce serait bien de comprendre quelles sont les "rives" en toi qui donnent à ce fleuve une partie de sa violence.
[mon hypothèse] Je crois que votre coup de foudre n'est pas arrivé que par Destinéheu. Je crois que vous étiez chacun en fuite de quelque chose de vous même, et que vos caractères vous rendent compatibles. Que c'est ce Grand Possible qui vous a emballés et vous a enthousiasmés. Que comme chacun a continué sa fuite à lui (elle en "brûlant" sa vie, toi en ne te vivant pas pour toi-même), vécu des intensités sentimentales qui vous sont propres à chacun (la dynamique domination/soumission, ou contrôle/abnégation si tu veux, ça aussi j'ai mon vécu). Vous avez vécu mais apparemment pas assez ressenti ensemble la part de construction du lien, celle qui vous aurait fait mûrir un peu et vous éviterait l'incompréhension actuelle. Parce que que je crois que cette part est quand même là, déjà. Souffrante, parce que ces fuites dont je parle ajoutent encore de la brutalité au changement récent, qui est déjà un gros changement de toutes façons. Souffrante jusqu'à évoquer le suicide, mais là encore : je crois que c'est une fuite dans l'intensité des émotions, plutôt que d'assumer d'être un adulte, un père, qui doit construire sa propre vie et celle d'un enfant, et pourquoi pas un avenir même incertain (ce que sont beaucoup d'avenirs, bon).
La construction est souffrante mais bien là. La vie de ta femme a changé. Certaines choses demeurent en elle, mais elle a commencé une autre vie avec toi, qui a le potentiel d'être ni ce que tu vous souhaite (le cadre familial classique) ni ce que tu pourrais craindre pour elle et toi, juste quelque chose qui pourrait vous faire du bien. Je parle pas du bonheur, cette "qui est affaire de médiocres et qui use le cœur", comme chantait l'autre. Juste quelque chose de sain, compris par chacun, assumé.
Elle déconne à plein tubes dans ce qu'elle croit pouvoir vivre sans se responsabiliser.
Mais toi aussi, tu déconnes avec, et sans doute avant. Quand tu décris ton impuissance, ton sentiment de vide, la façon dont tu t'es laissé emporté dans tes sentiments passionnels pour elle, je ne vois pas que le bel amour d'une personne pour une autre. C'est là aussi de toute évidence, car je ne réduis pas vos sentiments et votre lien à cette compatibilité de fuites que j'évoque ici.
Quand tu parles d'être un néant en son absence, de t'être fondu dans ses besoins, je lis en partie un refus de dire "je suis quelqu'un qui décide de ce qui est bon pour moi". Un refus, pas une incapacité. Je crois que tu te masques des trucs que tu n'aimes pas de toi en poussant le curseur du don de soi et aujourd'hui de la souffrance, et en pensant à une perspective de suicide. Je nie pas du tout l'égocentrisme brutal (et sans doute charmant, je te comprends vraiment là-dessus) de ta femme, ni ta souffrance, mais je crois qu'une bonne partie de la blessure à soigner ou de la contradiction interne intenable tient à quelque chose d'intérieur, sur lequel tu peux agir.
Je crois que c'est difficile de prendre soin de toi, de la partie toxique de votre relation (j'insiste, il y a une partie bénéfique à redécouvrir avant de décider de sa valeur) et d'un enfant en même temps. Mais je crois aussi que c'est de prendre ta responsabilité sur toi-même, au lieu de ta recherche de fusion avec des besoins qui ne sont ni rejets de toi ni dépendance à toi mais juste ses besoins à elle, qui te rendra capable de faire vraiment du bien. Peut-être même dans votre relation, même si les indicateurs (les miens) sont vraiment dans le rouge en ce moment. Peut-être sans votre relation, mais avec le sentiment que tu auras fait de ton mieux pour toi et les autres (ce qui est très différent du sentiment d'avoir fait un maximum pour de mauvaises raisons).
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Expérience récente d'ouverture, mono/poly

Siestacorta
le jeudi 03 février 2022 à 10h43
Courage.
J'ai lu, peut-être un peu en diagonale, ton histoire.
J'avoue être à la fois rassuré et soucieux quand tu parles du calme profond. Il y a peut-être un petit côté état dissociatif... Mais aussi bien, c'est la conscience que tu seras capable de gérer, whatever, et que cette expérience même si elle finissait pas idéalement pourrait t'apprendre quelque chose que t'as envie d'apprendre.
Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...

Siestacorta
le mercredi 02 février 2022 à 19h35
(+)
@Cmoi31 , si t'as jamais utilisé les MP du forum, le message de modo est peut-être dans tes spams, il faut dresser ta messagerie à pas filtrer 😉
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...

Siestacorta
le mercredi 02 février 2022 à 19h06
Polyamour.info
Modification du titre car comme c'est régulièrement dit sur le forum avoir plusieurs relations ne suffit pas à être poly.
@Cmoi31 est ok pour qu'on change son titre ? Je comprend bien l'intention mais pour peu qu'il soit dans un jour plus fatigué qu'un autre, il pourrait trainer à chercher son fil, pas comprendre sur le moment ce qui justifie la définition de polyamour... Bref, ça peut perturber à un moment ou la discussion est délicate, si ç'a pas été papoté en amont (ce qui a peut-être été fait, et sorry si oui, mais c'est pas marqué)
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : PolyAmour et projections

Siestacorta
le mercredi 02 février 2022 à 18h18
Pas la possibilité d'écrire aussi longuement que je voudrais, bicoz pas de clavier.
Je suis @GeorgyPorgy sur le fait que ce coup de speed dans le changement répond a ses émotions à elle. Un "ça passe ou ça casse" qui prend la forme d'un ultimatum.
J'ai une hypothèse : elle a fait une rencontre (peut être belle par ailleurs), est rentrée dans la première phase passionnelle qui fait faire un peu nawak du moment qu'on peut courir nus dans les champs en se tenant la main forever (deux trois ans en tout cas) (et hélas, l'obstacle et la tension que représente une relation antérieure font office d'exhausteurs d'émotions). Et son reflexe pour ajuster ses désirs actuels et ce qu'elle peut imaginer sur ke moment de pas trop tordu, c'est de soit "se mettre en règles" avec ton consentement là tout de suite parce que c'est un peu presséhééé hiiiiiiih !!!, soit rompre parce que tu veux pas bon c'est dit on va pas epiloguer 1000 ans moi j'ai été cash et je veux pas te faire de peine longtemps ni d'ailleurs réfléchir trop parce que je suis dopée au Love donc même pas mal même si tout déconne un peu quand même.
Face à ça - si c'est ça ! - tu peux dire ce que tu sembles dire ici : que t'es pas contre le principe mais que t'aimerais voir où tu vas.
Elle risque d'avoir du mal à repousser son desir de sprinter toute nue dans les champs. De son point de vue, il se passe quelque chose ici et maintenant
Mais il y a une possibilité de demander à être inclus dans le processus, et de transformer (lentement) le plomb en or.
Demander à rencontrer le monsieur. Peut-être les engueuler un peu d'avoir causé modalités poly avant de t'avoir informé. Tu seris en droit d'etre plus fâché encore, et mêmede rendre ton tablier en la faisant culpabiliser au passage, même si ça servirait sans doute pas à grand-chose... La vie suit rarement des plans simples, mais c'est cavalier, son attitude. Tu peux quand même proposer qu'il se passe bien un polytruc, mais que tu veux bien être consulté désormais, merci. Et donc ce serait bien que vous parliez de ce qui est faisable là et de ce qui va demander plus de temps pour comprendre.
Et faudra être patient et peut-etre ferme, parce qu'il se peut aussi qu'elle soit prête à dire oui à tout du moment que viiiiite, et qu'elle arrive pas à tenir d'engagements sur le court terme.
Je crois que pour l'instant, pour elle, c'est moins Le Polyamour qui compte que la rencontre... si c'est ça, parler de non-exclusivité "dans l'absolu", et donc sans parler de premiers temps et de la place que tu peux avoir, ce sera passer à côté du nécessaire.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...

Siestacorta
le mercredi 02 février 2022 à 16h33
Manque de clavier pratique à portée, donc je développerai pas aujourd'hui.
Mais je note que je voudrai te reparler de distinguer les intensités du lien fusionnel et la dynamique domination/soumission de la relation aimante, et de comment ces intensités me semblent te servir, pas forcément consciemment, de paravent par rapport à d'autres de tes sentimens, probablement enracinés dans un passé antérieur à votre rencontre.
Je note aussi que même si je comprend sa croyance que tu ne pourrais pas vivre la non-exclusivité amoureuse avec son recul, ce n'est pas une justification honnête. C'est pas seulement une question d'équité et de "principes" poly, même si c'est en soi un soucis, tu n'en es apparemment pas là dans tes besoins.
Ce qui tient pas, c'est de te refuser des amiEs : c'est signe d'un manque de confiance et d'une vision des choses qui lui appartiennent, sans lien réel avec ce qu'elle pourrait craindre de ta perception monogame des sentiments amoureux. Elle pousse bien trop loin.
Je crois qu'il y a de la marge d'amélioration, mais ça fait partie des trucs pas sains qui se jouent ici.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Le sentiment de vide

Siestacorta
le mercredi 02 février 2022 à 13h58
Or, doncques.
- le cadre
Je pense que même si tu te sens capable de faire avec beaucoup de choses sans trop stresser, donner un cadre précis, des modalités pratiques (comment on se retrouve après, un appel tel à tel moment du rencard, n'importe...) permet de "se sentir" chacun,dans une relation ouverte. Ça ne se passe plus dans un ailleurs inaccessible, abstrait, c'est un moment de la vie. On peut respecter l'intimité mais comme ailleurs, on affiche que dialoguer est possible de telle manière. On s'est fabriqué un mode d'emploi juste à deux. Savoir qu'il y a des modalités concrètes prévues rend le mensonge par défaut moins utile, c'est moins de la mauvaise impro.
- les yeux fermés
J'ai compris comment les expériences sexuelles décevantes intervenaient dans l'histoire. Je vois deux aspects : le fonctionnement de sa propre libido et comment tu as perçu un changement entre vous. Tu parles de votre connexion auparavant, et le moment de sa rencontre semble correspondre au moment où cette connexion n'était plus là. Il y a un certainement de son côté aussi un lien entre les deux, et c'est assez dommageable qu'il ne te permette pas de le comprendre depuis son point de vue. Du tiens, on peut dire que toute de bonne volonté que tu sois, c'est normal que les doutes entrent par ce moment-là.
Je voudrais quand même pointer, au cas où ce serait utile, qu'indépendamment du lien entre déconnexion et situation non-exclusive, une connexion + du bon sexe + les yeux ouverts, ça peut être ce que vous pouvez vivre sans être l'unique cadre de référence de bien vivre le sexe ensemble. Autrement dit, s'il a besoin de fermer les yeux et d'évoquer un imaginaire à lui, ça ne fait pas forcément du "mauvais sexe" (perso je ferme les yeux aussi, une assez bonne partie du temps. Ca dépend pas de la partenaire, c'est ma façon de ressentir). Entre son addiction au porno que tu évoquais sur un autre fil et sa façon de vivre ses rencontres, son désir a des fonctionnements qui ne dépendent pas de toi. Si ça se trouve, il rencontrera avec une autre amante, ultérieurement, après la NRE, les mêmes difficultés de vie sexuelle.
C'est un autre problème qu'il ne veuille pas plus travailler avec toi pour améliorer le plaisir partagé - comme il ne travaille pas beaucoup sa communication. Tu n'as pas à accepter qu'il zappe tes ressentis et tes demandes... Si votre relation se poursuit assez longtemps pour ça, un suivi avec un.e psy spécialisé.e sexo serait une bonne idée, pour trouver une façon de sortir d'un sexe binairement On ou Off entre vous. Je dis pas que toi aussi tu dois bénéficier d'un soin, hein ? Là ce serait lui et la relation.
- l'autre amour
Derrière le mensonge, je pose qu'il y a un Mec un peu lâche et pas mature sur ses sentiments. C'est une hypothèse triste mais pas la plus dure, parce que sur ça il peut y avoir du travail, si c'est ça seulement.
L'autre hypothèse, c'est que la contradiction entre l'amour qu'il te porte et ce qu'il vit ailleurs ne pourrait pas se résoudre juste en posant une bonne éthique poly sur la table. NRE, Rencontre Déterminante de Sa Vie, besoin de vivre ailleurs complètement... Ca change pas grand chose au fond, mais ça voudrait dire qu'il ne deale pas ça et votre relation. Ca veut pas dire qu'il t'aime pas et t'as jamais aimée, mais qu'il y a une limite dure sur la suite, et que poser le mot polyamour sur ce changement c'est reculer pour mieux sauter. Si c'est le cas, et si ce sont des peurs et qui font qu'il a "vaguement" parlé de rester ensemble plutôt qu'une conviction sur votre relation, alors autant limiter la casse.
- le sauveur.
Bon ça c'est plus proche de ce que j'ai déjà mis en deux mots. Tu as passé une étape en te rendant compte que tu te mettais en position de sauveur. Quand on fait ça (on le fait tous un peu... même ici... au moment où j'écris... grumf...), c'est en partie pour se renflouer l'ego. Donc ne plus le faire par réflexe, c'est aussi devoir chercher d'autres stratégie pour avoir une bonne image de soi. Dans un contexte où on t'a menti, où ton imaginaire peut te comparer (notamment sur la partie sexuelle), où tu crains de ne plus être aimée, cet ego est vulnérable. Le fait que tu sois en colère est plutôt un bon signe, même temporaire : ça veut dire que tu t'accordes une valeur. Dans le cadre de votre relation, le tout va être de l'affirmer, de dire ce qui compte pour toi, de le demander. Il peut ne pas pouvoir/vouloir répondre ; mais dans ce cas, si tu as défini tes besoins clairement, fait le tri entre ce que tu fais toi pour toi et ce qui est à faire pour la relation, et que lui n'y réponds pas, tu auras un point d'appui pour savoir si tu peux poursuivre toi la relation.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : PolyAmour et projections

Siestacorta
le mercredi 02 février 2022 à 10h06
Mal lu, il y a déjà une troisième personne.
Ya à dire sur ça aussi
Discussion : PolyAmour et projections

Siestacorta
le mercredi 02 février 2022 à 09h42
Bonjour, et déjà bravo de venir te confier et questionner ici assez tôt dans l'histoire. Quels que soient vos choix ultérieurs, tu gagnes du temps à pas garder ça sous le tapis.
Mouch
Depuis peu, ma compagne m'a annoncée quelle était polyamoureuse (en me mettant sous le fait accomplis, au passage. C'est a dire qu'elle a parlé des modalités de la relation avec l'autre avant d'en parler a moi). Elle se questionnait depuis longtemps sur le sujet, et ayant rencontré quelqu'un d'autre cela a confirmé ses doutes. Après une bonne nuit blanche de reflexion et de lecture (et de grosse souffrance, hein, on va pas se mentir), j'aimerai en parler avec des gens experimentés.
Dans mon cas, je ne ressens pas le besoin d'avoir de multiples relations pour le moment, mais je ne dirais pas que je suis monogame pour autant. Je trouve même la perspective interessante, et qui pourrait même être bénéfique pour notre couple.
Alors même si tu caches pas la souffrance complètement avec les parenthèses, je trouve que tu gagnes peut-être un peu trop de temps ! C'est allé très vite, le passage de "j'y connais rien" à "elle m'en parle, et le lendemain, pourquoi pas ?"
J'en déduis que le "fait accomplis" n'est pas un fait mais plutôt une déclaration d'intention ?
Par ailleurs, je pense que c'est intéressant de la questionner sur ce qu'elle comprend dans "polyamoureuse". Parce que ça veut pas seulement dire "je suis capable d'aimer plusieurs personnes", qui est une caractéristique assez répandue : plein de gens le peuvent, et il y a plusieurs façons de faire avec. Et le polyamour ouvre plusieurs possibilités différentes, qui on en commun un consentement de chacun et des propositions mutuelles pour vivre la non-exclusivité sans que ça empêche la poursuite des relations déjà commencées.
Donc il suffit pas de sortir la baguette sentimentale magique "je suis poly", comme on sort pas la baguette magique "je me sens capable d'aimer une personne", il faut savoir ce qu'on veut en faire, d'autant qu'on implique d'autres gens.
Mouch
Le problème étant que je me projetait avec cette personne. Je voulais fonder une famille, vieillir a ses cotés etc, et j'ai fait pas mal de sacrifices logistiques (nombreux déménagements pour la suivre dans son parcour universitaire) pour rester avec elle.
Comment on fait pour se projeter, avoir des plans de vie avec quelqu'un quand on est dans une relation polyamoureuse ? Est ce que ça reviens pas à hierarchiser des relations ? Est ce que c'est raisonnable de demander ça a quelqu'un de non exclusif ?
Est il raisonnable de faire le deuil de ses projets avec quelqu'un, tout en conservant cette relation ?
Je crois que plein de projets sont possibles en relation non-exclusive, oui. Il y a des couples déjà installés qui continuent à vivre et élever des enfants, il y a des gens qui font des projets communautaires (j'entends : habiter à plus de deux), des gens qui organisent leurs plannings pour que chacun ait le temps de voir chacun (ou de faire autre chose qu'une vie amoureuse, hein, ça se peut ça aussi....
Bien sûr, ça demande pas mal de travail, mais bon, comme tous les choix de vie.
Pour les questions "Est ce que ça reviens pas à hiérarchiser des relations ? Est ce que c'est raisonnable de demander ça a quelqu'un de non exclusif ?", je peux ouvrir deux pistes un peu contradictoires mais qui pourront donner quelques termes utiles pour réfléchir à la suite.
- la hiérarchie : ça dépend. C'est un choix, et c'est au cœur de gros débats poly. Tu trouveras des références à l'"anarchie relationnelle" et des références à une "relation primaire", une présentation de certains polyamours comme étant encore "trop" emprunts d'une norme monogame comme des témoignages de personnes qui changent de vie en faisant tout pour ne pas renier des engagement antérieurs, même s'ils étaient faits dans un autre cadre.
- qu'est-ce qu'il est normal de demander à un non-exclusif : comme je t'ai dit tout à l'heure, vous pouvez faire pas mal de choix communs, ce que vous projetez dépend de vous. Mais un point de vue important, pour faire la différence entre des projets qu'on fait parce qu'ils nous conviennent pile-poil et des projets qu'on fait parce que c'est comme ça qu'on fait d'habitude, c'est de se questionner sur l'escalator relationnel. Pas forcément pour nier toutes les étapes où il nous fait passer, mais pour être mieux à même de comprendre qu'il y a plus d'options que ça.
Enfin, quelque chose que je dis souvent, c'est que bien que tu aies toi un travail de reprise d'équilibre à faire après une surprise (et ne te précipite pas à dire oui à tout par peur de pas savoir quoi dire d'autre, pose toute les questions qui viennent, entend ce qui vient comme réponses claires et ce qui n'a pas de réponse actuelle et demandera plus d'attention quand le temps viendra, explique ce sur quoi tu as ce genre d'expectatives), c'est à la personne qui multiplie les relations de faire le plus de travail. D'écoute, d'organisation, de précision, de délicatesse...
Toi aussi, porte-toi bien !
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.