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Siestacorta

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Discussion : Expérience récente d'ouverture, mono/poly

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Siestacorta

le mardi 08 février 2022 à 07h01

Arf, pas très stratège, tu sais, plutot lecteur concentré.

Les vœux celtes auxquels je pensais :
https://www.timelessweddingbands.com/blog/Celtic-W...

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Discussion : Expérience récente d'ouverture, mono/poly

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Siestacorta

le lundi 07 février 2022 à 23h38

Bravo pour ce travail d'introspection.

Peu à commenter, parce que tu a déjà ta façon de gérer, plus ou moins consciemment, tes souffrances. Tu définis en partie la partie exterieure de la box que tu peux ou non gérer, et de suite je ne vois pas d'autre extérieurs qui pourraient bcp changer la perspective.

Deux petits points qui ne mèneront pas forcément loin, mais sait-on jamais :
- les éléments symboliques qui manquent. Déjà certains jours, temps peuvent etre sacralises. Ma fille de 15 ans n'emmène pas son mobile à table. Certains moments de la journée, semaine, peuvent rester imperméables ou "sanctuarisés".
Par ailleurs, on peut choisir autant les symboles que ce qu'on investit dedans. Les alliances peuvent être chargées des valeurs du mariage catholiques comme de celles d'autres unions (il doit y avoir des vœux de mariage celtes qui traînent online, où on propose vraiment un engagement à la fois proche et différent). Je parlais ailleurs du type de fidélité qu'on se promet, dont la valeur peut tendre plus vers la loyauté et le retour "promis" et récurrent à une personne aimée que par le choix comme d'un enclos partagé en permanence.
- l'inégalité entre deux vies affectives asymétriques : tu parles justement de ta personnalité focus. Je suppose que ta compagne n'a pas la même... L'égalité, ce n'est donc pas que les besoins de chacun aient les mêmes traitements et modalités, c'est que chacun trouve ce qu'il lui faut, avec le soutien que l'autre peut lui apporter, quand il le peut.
Certes, un sentiment d'inégalité se construit pas comme ça seulement, c'est un sentiment et pas un raisonnement. Mais puisque tu sais introspecter, et qu'au fond tu n'as pas "faim" d'une autre, qu'est-ce que tu envies dans ce qui se passe et pourquoi, si toi avoir pareil t’intéresse peu ? Si c'est pas de l'envie, qu'est-ce ?

Bon, du grain pour tes voyages.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Galère polyamoureuse

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Siestacorta

le lundi 07 février 2022 à 18h27

Bonjour @cid,

je crois que d'un côté, tu as bien compris que le polyamour n'était pas pour toi et de l'autre, tu aimes vraiment cette femme, et que l'actualité est en train d'abîmer ça, et surtout, risque de l'abîmer plus. Bien que plusieurs décisions possibles puisse être pénibles, c'est important que vous ne vous détestiez pas de devoir les prendre. Et plus vous les prendrez vite, avec honnêteté envers vos attentes et vos capacités, moins il y aura de souffrance à se reprocher.

Je crois pouvoir imaginer le déroulement "parallèle" des évènements.
Cette révélation sur ses besoins non-exclusifs est déjà un évènement violent. Elle n'a pas été cruelle de ce point de vue, mais pour toi qui n'avais jamais considéré ni cette possibilité, ni cette façon pour elle de ressentir, c'est une contradiction brutale avec l'histoire que tu pensais écrire avec elle.
(Comme beaucoup de poly, j'ai tendance à penser qu'on nous a conditionné à ressentir l'amour d'une certaine façon, exclusive, alors que la vie peut nous proposer pas mal de ce choses en la matières. Mais on s'en fout que ce soit un conditionnement ou autre chose, parce que de toutes façons, rien ne garantit que quelqu'un d'heureux dans un cadre soit aussi capable de l'être dans l'autre).
La deuxième violence, c'est le mensonge. Je pense que l'histoire des mensonges de couple a souvent une origine d'un seul côté, mais qu'au fur et à mesure des développements, ce sont les peurs de deux personnes qui augmentent les tensions et prolongent les mensonges. Mais n'empêche : dans la non-monogamie éthique que propose le polyamour, il faut tout faire pour rester à la fois honnête et à l'écoute de la(les) relation(s) antérieure(s) (et, à la décharge de ton épouse, ce savoir-faire et ces idées ne se mettent pas en marche d'eux-mêmes, rien ou presque dans la culture mono qui nous a appris l'amour ne nous pousse à faire autrement ET bien).

Bref : tu as subi plusieurs épisodes violents, et c'est normal de pas bien gérer ni apprécier, et c'est normal que tu ne souhaites pas que ça se poursuive. Ca veut pas dire que l'option poly n'est pas possible après les chocs dans ce cas, mais pour beaucoup, ça reste une épreuve et si tu ne peux pas la surmonter, si c'est pas toi, alors c'est pas plus toi que ça n'est elle de vouloir une autre forme de vie amoureuse.

Par ailleurs, tu dis avoir parlé en thérapie, et je vois que tu as beaucoup réfléchi. Tu continues à faire un rejet épidermique, mais tu as l'honnêteté d'avoir cherché à comprendre. Et c'est aussi ce qui me fait dire que tu aimes cette femme. Pas la souffrance elle-même, mais au fond ce que tu as accepté de comprendre, même si tu le rejettes.
Dans l'histoire que j'imagine, tu as effectivement pas poussé l'effort au bout, parce qu'au fond t'espérais bien ne pas avoir à suivre le mouvement, une part de toi ne peut pas comprendre que ça a changé.
Je pense que peut-être, une poly "débutante" (dans le sens où elle a peut-être compris que tout ça était faisable, mais pas appris à faire) ne comprend pas non-plus que de ton point de vue, tout a changé, alors qu' elle a sûrement l'impression de n'être qu'un peu plus la personne que tu as aimé.
C'est pour ça que tu t'es pas précipité à fréquenter des gens qui ont vécu ça, parce que tu voulais pas y aller. Et ça s'entend que t'accepte pas cette voir, ça se comprend !, mais d'un autre côté, au delà de ce que tu peux essayer de faire comme efforts ou non, il y a de toute façon des choix à faire pour vous deux.
Là on parle des tiens.

L'amour comme ça, ce n'est ni de la chantilly ni du poison. Les relations s'ajoutent, mais ce sont les mêmes coeurs, au départ.
Quand elle dit que ça lui est interdit, c'est qu'il y a derrière cette situation quelque chose qui peut être vécu comme un chantage à double sens :
- le mono se sent sommé de consentir en souffrant ou partir alors qu'il a rien demandé
- le poly se sent menacé d'être quitté alors qu'il croit pouvoir continuer à aimer, et même à aimer mieux.
C'est ça qui est une violence, tant que la personne mono confond son/sa partenaire et la forme de leur relation, et tant que le poly ne prend pas la responsabilité de ne pas tout avoir (puisqu'il veut du poly dans un cadre mono, son couple et - c'est plus injuste - la société) , quand après avoir tout posé sur la table il n'a pas de raison de croire que ce sera possible, que c'est juste son désir et son envie de rester aimé qui lui font espérer que ça marche.
Et ne pas tout avoir peut signifier qu'il faut rompre, avec l'autre ou avec toi ; et renoncer soit à quelqu'un avec qui une partie de la vie est construite, soit à des possibilités qu'on s'est découvert et qui comptent.
Bien que j'estime que c'est sa responsabilité à prendre un peu plus que la tienne (ce qui n'annule aucun pouvoir dans tes décisions à toi), c'est une responsabilité lourde ; et même si t'as rien demandé, tu peux au moins comprendre que c'est un choix dur entre, non pas toi et d'autres, mais toi et sa façon d'aimer, alors qu'elle t'aime.

Et c'est un peu déséquilibré, aussi, en termes de libertés, parce que si toi, la liberté de la non-exclusivité, t'en veux pas, elle t'est offerte quand même. C'est à dire que le polyamour demande, dans ton type de situation, un changement (j'ai dit plus haut à quel point je comprend qu'il peut être violent et inacceptable pour toi), mais ne te cherche pas à limiter ce que tu peux faire, tandis que la monogamie exige cette limite, quand, en pratique, c'est pas parce que presque tout le monde se l'impose qu'elle existe (comme tu le dis, rien ne l'interdit... sauf les attentes envers la relation).

Les alliances, et la fidélité.
Bien que, là tout de suite, je tend à croire ce que tu dis de toi-même, à savoir que le poly c'est pas pour toi, tu peux considérer que la fidélité qu'elle pourraient éventuellement symboliser, c'est pas le fait qu'un partenaire est contraint à rester au même endroit que l'autre, mais qu'il y reviendra toujours. Être fidèle à ce qu'on aime, ça ne veut pas dire ne jamais essayer ni aimer rien d'autre, mais que bien sûr ce qu'on aime on continue à l'aimer. Et c'est valable avec les petits et les grands sens d'aimer, je crois.

Voilà, je n'ai bien sûr aucune certitude à mettre à la place des tiennes, c'est de l'écho. J'espère que t'y trouveras du sens.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Galère polyamoureuse

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Siestacorta

le dimanche 06 février 2022 à 14h38

Bonjour.

Pas vraiment possible pour moi de bien répondre aujourd'hui, mais j'essaierai cette semaine.

Courage.

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Discussion : Ma femme est-elle ce qu'on appelle une polyamoureuse ?

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Siestacorta

le samedi 05 février 2022 à 18h43

louluna
SiestaCorta, en même temps c'est bien que chacun puisse s'exprimer non? (et toi aussi devant ce commentaire, évidemment)

Pas de vrai soucis avevc le fait qu'on puisse s'exprimer, le site est fait pour ça, et ya souvent moyen d'échanger même à partir de point de vue opposés.

Mais souligner le biais me semble important, là. Et aussi que la situation a bcp évolué.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Ma femme est-elle ce qu'on appelle une polyamoureuse ?

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Siestacorta

le samedi 05 février 2022 à 16h58

Le dernier post de @Brigflo sur ce fil a presque un an. Sa situation a évolué, mais le dialogue est là.

Et on va souligner que le biais de parler d'infidélité à condamner sans analyse et poser un a priori négatif sur le polyamour sur un site polyamoureux, à quelqu'un qui se dit dans un besoin dialogue, même si la situation semble encore difficile, c'est un peu différent d'un simple partage d'opinion subjective.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

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Siestacorta

le samedi 05 février 2022 à 14h04

Jack Haddy
@Siestacorta:
"En se souciant que les choses soient bonnes pour les deux"
(...)
Je ne comprends pas comment faire correspondre ta phrase avec les problèmes de jalousie apparemment très fréquents ici. Si je passe, par exemple, ma soirée avec une nouvelle relation, et que ma compagne en conçoit de la jalousie et se bouffe les doigts toute la soirée... Je n'arrive pas à comprendre comment je peux considérer que les choses sont bonnes pour elle.

Reponse mal développée depuis un mobile, donc peut etre reprises plus tard si besoin.

En premier lieu, quand je parle du soucis de bien faire, je veux poser une intention. Pas abstraite et toute intérieure, mais quelque chose qui se formalise : déjà de soi à soi en prenant conscience de où on en est avec chacun.e.s en emotions, en perspectives ouvertes ou non, être honnête avec soi-même, ensuite en dialogue, pour proposer des modalités - est-ce qu'on s'appelle, que veux-tu savoir ou ne pas qavoir, veux-tu le-la connaitre et quand, que peut-on faire quand on se retrouvera, qu'est-ce qu'on peut se donner comme projet à court ou moyen terme pour sentir qu'au delà du moment délicat il ya encore demain notre relation à cultiver... Rien d'obligatoire, et pas de recette magique, et j'oublie sans doute plein de choses, mais en communiquant on peut sans doute fabriquer ensemble une boîte à outils selon les besoins qu'on connaît ou dont on prendra conscience à mesure de l'evolution de la relation.

Le "faire bien" est pas tellement une certitude pour chaque moments d'une relation, au ne peut faire que de son mieux ; mieux qui un jour sera suffisant, un jour non, un jour excellent... Faire pour le bien de chacun ne passera pas forcément par une relation poly heureuse telle qu'on l'esperait, mais plutôt par les décisions prises en conscience et en empathie. Sans mentir, forcer ni aisser trainer la peine, avec patience, sans certitude que ça marchera, en devant peut-etre renoncer à une relation si on ne trouve aucune solution. Voui, ça fait beaucoup de responsabilités. Mais ça peut marcher. On proposerait pas ça à des partenaires qui n'ont à notre connaissance aucune intention que ça marche. Alors on va cultiver la relation historique, lui montrer toute la joie renouvelée qu'on trouve à en etre là, peut-être être faire avec plus de conscience ce qu'on aime déjà et qu'on avait considéré comme acquis et pas pressé.

Voilà, je sais pas si cet état d'esprit te parle.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Partir ou la laisser vivre son amour?

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Siestacorta

le samedi 05 février 2022 à 11h37

Bonjour @Sparkle.

Je lis tardivement ton histoire. Je crois que l'inertie peut avoir des conséquences brutales... C'est à dire rendre encore plus difficile ensuite ce qu'on craignait le plus ; quand finir par se déterminer à agir permet, au pire, de se donner l'espace pour passer à autre chose de moins mortifère, au mieux créer quelque chose de plus heureux.
Où en es-tu ?

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

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Siestacorta

le vendredi 04 février 2022 à 20h51

Et ça aussi (surtout)
https://youtu.be/c0IsvrSpcx4

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Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

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Siestacorta

le vendredi 04 février 2022 à 20h37

Elmarie

Je te remercie du temps pris. Je vais pas t’embêter beaucoup plus longtemps.

Si tu lis bien je t'invite plutôt à continuer.
Je dis pas du tout que tu m'embêtes, juste que parfois j'ai (justement) d('autr)es raisons de moins répondre.

Donc, pose des questions, confie, ici ya pas toujours de l'écho mais ya de la place.

Tiens, sinon, une ressource qui peut-être te parlera.

https://youtu.be/9qltmpDNX7Q

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Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

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Siestacorta

le vendredi 04 février 2022 à 20h12

Elmarie
Et si les choses bougent, puis je revenir ici pour des questions ? Ou t’écrire ? Je ne sais pas si j’en demande trop.

Alors oui, mais j'aurai probablement pas tous les jours la meme réactivité.
Parce que j'ai (contrairement aux apparences) pas tous les jours quelque chose à dire (et que mes intuitions sont que des premières reaction, pour depasser le stade confidences et feedback subjectif, il faudrait que je me forme plusieurs années), et aussi parce qu'en ce moment, mon seul clavier chez moi est celui du mobile (tout à l'heure j'ai écrit du taf), et c'est frustrant pour ce qui d'approfondir autant que je le voudrais.

Mais sinon, sur le principe, ok : merci d'avoir trouvé du grain à moudre dans mon blabla, et surtout oui, continue à te confier ici ou ailleurs, tu vois bien que tu sors de quoi avancer...

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : PolyAmour et projections

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Siestacorta

le vendredi 04 février 2022 à 18h44

Hug.

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Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

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Siestacorta

le vendredi 04 février 2022 à 18h43

Elmarie


- «   quels scénarios catastrophes te passent par la tête au moment où cette peur de l'inconnu t'a touchée ? »

Je l’ai connu jaloux, parlant d’un amour sincere, de flammes jumelles et me répétant sans cesse que nous ne faisions qu’un et n’avions besoin de personne. Aujourd’hui si. Il y a d’autres personnes entre nous. Je n’arrive pas à vivre avec bonheur ça. Je suis même extrêmement malheureuse. Pourtant je suis l’initiatrice. Non il n’a pas besoin d’une autre amoureuse. Mais ressens le besoin de faire sa deuxième jeunesse et nouer une relation d’attachement. A la base j’avais ouvert pour lui. Parce que je suis engagée pour la cause masculine. Difficile à développer ici sur un message mais voilà.

Tu m'as pas vraiment répondu :-). Peut-être que ma question est mal posée. J'ai parlé de scénario catastrophes qui avaient pu te passer en tête... Un peu au jugé. C'est peut-être pas évident de me répondre sur ce point, mais je crois que certains souvenirs concrets informent sur les émotions.
Donc ma question, là, au départ, c'est moins pour me faire une idée du cadre (même si c'est utile) que de te faire te rappeler le moment précis où l'émotion est née, le décrire, autant ce qui s'est matériellement passé (il était là, toi là, tu a vu ceci, dit cela, il a répondu bla) que sur ce que tu as ressenti sur l'instant T. Et ensuite ce que tu as pensé, et pourquoi (sur ce point, tu as déjà donné quelques éléments de contexte, mais faire décrirele lien entre ton vécu du moment et ce contexte, ça peut t'aider), et aussi si ça te ramène à d'autres expériences.

Bon. Voilà pour la partie "commence à travailler ce que tu ressens pour pouvoir en faire quelque chose. Voici la partie plus antagoniste. J'espère que ça passera.

Je vois que tu m'as un peu senti venir, avec ma remarque plus haut. J'ai des idées féministes, et je considère que le la culture polyamoureuse est très imprégnée de féminisme. Je pensais pas tomber sur "la cause masculine", ceci dit.
Mais l'important ici c'est que ta souffrance là de suite. Et si d'un côté je trouverais pas très malin de ma part de partir maintenant sur de l'argumentation politisée tant que t'as pas un peu d'apaisement purement physique, mais d'un autre, c'est difficile pour moi de faire le tri entre ma façon de comprendre une situation relationnelle amoureuse et des grilles de lecture auxquelles j'adhère assez.
Je vais tenter de me concentrer ma réponse sur ton cas plutôt que sur des généralités. Et le mieux c'est que tu considères que je suis transparent sur ma partialité. Peut-être que ça te fait un retour que tu peux moins valider tel quel, mais ça fait aussi un regard encore plus extérieur qui peut avoir le mérite de te faire voir ce qu'on ne voit pas en ayant la tête dans le guidon - même si ce que tu verras ne sera pas exactement ce que je voudrai montrer.

Elmarie

" Il ne l’a pas vu encore mais mes émotions sont envahissantes"
" je ne veux pas être celle qui l’empêche, ni qui va contre lui,"
"Je vais le laisser profiter pleinement"
"si je ne change pas ma façon d'être, je risque de le perdre. Il finira par être lassé de mon mal être."
" Mon couple peut survivre à ça, je n'en doute pas une seule seconde. Ce n'est pas mon couple qui pose probleme. C'est moi. "

(NDSiesta : et jamais lui, non.)

" Je n’ai pas le « droit » à voir des hommes. Est ce que j’en ressens le besoin ? Amoureux non. Mais amical oui. C’est sûr. Je n’ai jamais eu d’amie femme. Pas d’atomes crochus.
Mais j’ai été en accord avec ça. Je n’ai pas le droit de voir des hommes."
"Il refuse que je m’éloigne. Il refuse que je prenne du temps toute seule car « rien ne doit changer ». Sauf que TOUT a changé. "
"Et en lui disant de continuer malgré mes mots (parce qu'on a beaucoup parlé), je pense que je me punis de réagir ainsi. "
" Il a été et est encore de nature très jaloux en ce qui concerne les hommes autour de moi.
D’où « l’interdiction ». "

Ecoute... Je sais que je sors un peu du contexte, et que c'est "ton initiative" (tu te culpabilises assez là-dessus). Mais en relisant ces extraits, est-ce que tu vois pourquoi je me représente une relation fort inégalitaire ? Pour moi, dans une relation et encore plus dans une relation polyamoureuse, on doit être entre personnes égales qui se soutiennent... mutuellement. En se souciant que les choses soient bonnes pour les deux (ou plus : là encore, une pensée pour ton amante) et en interdisant pas ce qu'on s'autorise à soi, en écoutant ce qui est dit, en en prenant compte.

Ca te rassure peut-être d'avoir une place où tu lui donnes l'espace pour prendre confiance, et où tu te soucies beaucoup beaucoup beaucoup beau-coup de son bonheur. C'est bien de vouloir donne tant à quelqu'un. Mais c'est aussi un adulte, supposément capable de prendre sur lui face à ses émotions (la jalousie que tu cites) et aux tiennes. T'oublier dans son bonheur, c'est un choix, qu'il puisse pas prendre le tien en compte c'est autre chose.

Tu mets une symétrie entre "lui m'interdit les hommes, je lui interdis les sentiments"... Je trouve que ça fait partie des arrangements faussement de bon sens, fragiles. Moi je le crois pas tenable.
D'abord parce que de toute façon on ne peut pas prévoir ce que nous font des rencontres (t'auraka arrêter si tu tombes amoureux (bin tiens), tauraka supporter les trucs que tu connais pas et qui changent (bin tiens...).
Ensuite parce que cet interdit (qu'on entre autres la "One Penis Policy", c'est à dire quand la cause masculine est tellement importante que c'est UN mec qui doit compter plus que tout, quel veinard et quelle étrangeté que tant de gens en parlent quand une "One foune policy" semble compliquée à imaginer hors BDSM (papumempêcher)) fait que par principe, il ne peut jamais se retrouver confronté aux doutes que tu as, puisque toi tu l'as protégé d'avance, mais que toi ça te fasse ramer, on s'en fout, c'est cadeau.
J'insiste sur ce point pour dire que malgré tous les efforts que tu fais pour trouver injuste de te plaindre, en fait, c'est injuste que dans une relation non-exclusive qui débute il n'y ait pas de dialogue possible pour explorer, et que cette inégalité des responsabilités coince encore plus.
Et bon, vu que tu as largué ta copine (ok, ça arrive), au final ça fait un homme pour qui ça va et deux meufs qu'en bavent. Et non, c'est pas que ton initiative, là, c'est aussi les conditions dans lesquelles elles sont prises.

Désolé de pas être plus doux, là. Ca m'emmerde que tu décides de souffrir et de t'imposer du silence quand, mes opinions sur les sexes mis à part, tu as toutes raisons de vouloir avoir le choix de ce que tu désires ou non dans ta relation.
Je plussoie ce que dit @bidibidibidi plus haut :

bidibidibidi
Décortiquons chaque problème, abordons chaque solution, et lentement ça devrait te permettre de mieux gérer ces angoisses. Et ensuite avec ton homme. Je pense même que ça va être un passage obligé, il va falloir que tu lui dises qu'il te fait du mal, que tu en as honte, mais que malheureusement c'est le cas. Pleure, crie, saute-lui dessus, mais préserve ton couple à chaque moment. Et lentement, vous devriez trouver vos solutions à ce problème.

Je crois que c'est tout à fait à votre portée, mais que ça se fera quand tu sortiras de ta honte d'avoir de la peine avec quelque chose d'important comme ça.
Vous vous êtes connus jeunes, et semblez avoir peu d'expérience en dehors de votre relation. L'actuelle est d'autant plus une dimension inconnue. Ce serait pas le drame que tu décris, essaie de penser aux ados quand ils en sont à leurs premiers émois. Si vous avez peu eu l'occasion de vivre tous ces tremblements, vous avez peu eu l'occasion d'apprendre à y réagir de façon équilibrante...
Et je crois, plus largement, que tu devrais profiter de cette explosion d'émotions pour profiter de l'aperçu que ça te donne sur toi-même. En faire une expérience de toi-même pour commencer à travailler sur la dépendance affective. Je demandais plus haut quelles fragilités vous aviez protégées par le moyen de la fusion. Celle-ci en est une, et une fois que tu seras sorti de ton alerte rouge, tu pourras aller chercher un professionnel à qui parler. Et te donner l'occasion de toi découvrir du neuf, sur toi.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

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Siestacorta

le vendredi 04 février 2022 à 14h21

bidibidibidi
"Siestacorta
(à suivre, je dois changer de clavier)"


Tu parles tellement que tu en détruis des claviers !

Exactement. Certains claviers fuient à mon approche.

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Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

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Siestacorta

le vendredi 04 février 2022 à 14h18

(suite de ce post, que j'ai d'ailleurs modifié avant de continuer)

La sécurité que vous pouvez créer est déjà-là elle aussi. Mais dans ce moment nouveau, elle ne se base pas sur une confiance impensée, qui vivait dans la continuité de votre "roman relationnel" (dans le sens, l'histoire de votre couple telle que vous vous la racontez et la racontez aux gens (rencontre, ce qui s'est bien passé tout de suite, ce que vous avez résolu ensemble...)).
Là c'est un autre chapitre. Pour comprendre ce qui s'écrit, tu dois justement lâcher prise sur le fait que c'est pas seulement toi qui écris sur des choses que tu connais bien. Ça peut être un beau chapitre quand même, et tu découvriras ensuite que tu auras participé aussi à ces bons morceaux.

J'ai quelques questions :

- tu es terrifiée, tu culpabilises et tu te fermes (et là c'est pas encore une question, mais une remarque : impossible que ça aide à avancer. Boude autant que t'en as besoin, mais à un moment faudra communiquer, d'où mes questions, le but est de faire un premier tri pour que ça puisse avoir du sens). Je pense que le premier moment de peur a été cette incommunication lors de sa rencontre. Ce premier moment-là, "il m' a pas dit" compte beaucoup pour comprendre tes émotions d'aujourd'hui. Demande-toi : quels scénarios catastrophes te passent par la tête au moment où cette peur de l'inconnu t'a touchée ?

- tu parles de "relation fusionnelle" et ailleurs de "dépendance affective". Je crois que tu devrais vraiment bouquiner sur ces termes, voir si ce qui se dit dans des articles un peu développés décrit des situations qui te parlent. En attendant, je table sur la peur comme alarme dans un changement fort. Les alarmes, c'est pas rien, ça s'écoute. Mais le danger, ici, n'est pas encore tout à fait une réalité toxique (ça peut le devenir si tu attends. Et même si ton couple survivrait à une explosion à retardement, est-ce qu'il sera pas en meilleur forme si, au lieu de laisser une crise éclater en disant "je le sentais, je le sentais !!!!", ne s'en tirera pas mieux en disant "ok j'ai peur maintenant et il faut qu'on travaille maintenant" ?)
La vraie question derrière ça, pour moi, c'est de savoir qu'est-ce qui tu considères comme fragile en toi et/ou dans le couple dont votre "fonctionnement" fusionnel vous a protégé avant ?

- a savoir par ailleurs que tu n'es visiblement pas la seule à avoir des insécurités. Tu dis que le fait que tu aies rencontré une femme (et donc pas un homme) a été "assez facile pour lui à gérer". Hon-hon... Je vais pas m'appesantir plus sur le fait que, wé, c'est bizarre le très petit nombre de situations où un mec dit qu'il fait une non-exclusivité homosexuelle en se disant qu'en plus c'est cool ça va rassurer sa compagne. Brrref. Mais ça pour dire que lui ça va il est confort là c'est plus facile, apparemment. Menfin pourquoi maintenant que toi tu as quelque chose de difficile à gérer, c'est toi et seulement toi, mais lui si lui avait quelque chose de plus dur à gérer, ce serait aussi ta responsabilité ? Pourquoi ne pas lui en donner un peu maintenant ?

- tu dis que tu as été titillée par une perspective de non-exclusivité, et qu'il y a eu de longues conversations. Qu'est-ce qui vous intéresse, en vrai ? A quelle(s) occasion(s avez-vous pensé "pourquoi pas" ?
Dans la même continuité : 15 ans de relation. Vous aviez quel âge la première année ? Quelle expérience ?

Bon, pour finir, un petit outil pratique, sans le côté prise de chou (désolé)
Indépendamment du travail d'introspection que je crois nécessaire, tu peux aussi te donner le temps de respirer, pour que les émotions pénibles te laissent la place de réagir toi-même plutôt qu'avec juste ces émotions, le temps de penser et de vivre un peu aussi.
Je recopie texto ce que j'ai déjà conseillé à quelqu'un ici.

- l'accueil de l'émotion (illustré en BD). En gros, il s'agit de regarder l'émotion par ses effets physiques sur toi (où tu ressens ce que tu ressens), pour que le système d'alerte arrête de hurler que tu ne fais pas ce qu'il faut. Bon, les 4 cases sur "le point karaté" me parlent pas du tout, mais le reste, j'ai expérimenté, et je m'en sers encore régulièrement avec succès. J'ai l'anxiété facile, pour tout et rien, et prendre ce temps là m'aide vraiment à faire un premier tri entre le mauvais trip et le moment présent sans surcharge.
- la cohérence cardiaque, je te conseille les foncionnalités gratuites de l'appli Kardia. Il s'agit tout bêtement de respirer régulièrement, en suivant des vibrations (et ou des sons et ou des lumières) du téléphone. Tu peux entrer dans la pratique quotidienne, 3 exercices de 5 mn par jour, et/ou utiliser les réglages de "relaxation" pendant une dizaine de minutes. Pousse pas tes inspirations à fond, hein, laisse les se calmer.
Moi, mon réglage relaxation (9mn à 4,25, tu verras sur l'appli) me fait toujours l'effet d'avoir pris un genre de bonne douche mentale, délassante et impactante sur l'humeur.

Voilà. Courage.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

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Siestacorta

le vendredi 04 février 2022 à 11h56

Bonjour @Elmarie,

merci pour tes confidences. Tu parles de ta sensibilité est c'est toujours précieux, l'effort que quelqu'un fait pour exprimer ce qu'il ressent.

Elmarie

Tout cela est parti du fait qu’il ne m’a pas parlé de cette fille. On s’est toujours tout dit, tout. La fusion c’est réellement un fonctionnement chez nous.
Et je lui en veux.

Bon, donc si je comprends bien, ce qui se passe, c'est que tu n'avais pas intégré que cette ouverture du couple changerait la façon dont tu perçois votre intimité.

J'entends bien qu'il a fait une omission, donc un mensonge même si c'était dans un cadre "autorisé". En soi, c'était au minimum maladroit : quand on commence cette expérience de non-exclusivité, il faut beaucoup de délicatesse. C'est aussi excusable, telle que j'imagine votre relation. C'est à dire qu'aucun de vous ne sait encore ce qui est fragile, ce qui est à protéger, ce qui est juste inconnu mais pas tragique. Vous ne pouvez pas vraiment savoir, vous n'aviez jamais vécu d'incidents.

Donc d'accord un mensonge, même en relativisant son contexte.
Ce qui est plus difficile à relativiser, c'est ce qu'il révèle comme "terrain inconnu". Et surtout, il dit à mon sens quelque chose sur le terrain déjà connu.
Vous êtes fusionnels, et... même si émotionnellement je suppose que c'est parfois un équilibre de relation bien vécu, ce n'est pas en soi une qualité. "Mais c'est notre fonctionnement, toujours". Oui. Votre fonctionnement a changé. Ça ne veut pas dire que la sécurité que vous trouviez jusqu'alors ne peut pas se faire autrement.

La fusion, j'ai beaucoup de mal. Je pars de très loin, j'ai mes propres soucis avec ça.
Mais c'est pas parce que mon expérience est si totalement différente que je ne peux rien te dire d'utile sur le sujet, peut-être au contraire.
La fusion, votre relation ou tout roulait avant, je crois que c'est pas un signe que les choses sont bien comme ça. La vie bouge toujours et fait toujours changer les équilibres antérieurs. Quand la vie est inerte, c'est pas bon signe ! Je veux dire que c'est pas parce que tu as toi commencé le changement en cours que par ailleurs, votre équilibre antérieur ne portait pas déjà, dans ce fonctionnement fort, les dispositions pour bouger plus ou moins brutalement. [MODIFICATION] Tu peux te sentir "coupable" d'avoir initié quelque chose, vécu quelque chose pour toi et faire face à des conséquences... En fait culpabiliser c'est un mélange entre prendre en compte une partie de l'histoire et te donner l'illusion que tout s'explique d'un seul tenant, que c'est toi, comme ça c'est simple et on a pas à chercher plus loin, et mettant la souffrance "en territoire réservé", tu la protèges comme une nécessité... Comme ça cette souffrance peut avoir plus de force dans vos échanges futurs que la compréhension plus globale et un travail plus complet. Et peut-être que si tu n'es que souffrance le changement sera annulé, alors que si tu travailles, c'est moins clair dans ta tête. Je crois que c'est pas si simple.

Cette insécurité que tu ressens aujourd'hui existe forcément, en graine, dans ce qui fait que vous avez créé votre petite bulle amoureuse. Les bulles sont pas faites pour durer.
La sécurité que vous pourrez créer est déjà-là elle aussi. Mais dans ce moment nouveau (à suivre, je dois changer de clavier)

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...

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Siestacorta

le vendredi 04 février 2022 à 08h46

Good news de ton pays interieur, reprends en l'exploration et plante patiemment des graines nouvelles !

Je sais pas si tu lis l'anglais, mais cette chanson parle (avec emphase mé bon j'aime ça) du sentiment de libération qu'on peut trouver quand on est contraint de passer de l'autre côté du désespoir :

"And you fell off another cliff
Next time you'll lose your luck
When you think : Another test
Life has just begun

We're swallowed by the earth
And it seems we won't come back
We'll hold each other then
When it's time, time to lose it all
Cause then, we are free

Let it all go bad
And this time prove yourself wrong
And when the world gets better
Cause it's time, time to lose it all
And then, we are free"

https://youtu.be/mlWwAzy9iXo

[Get well soon - We are free]

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : PolyAmour et projections

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Siestacorta

le jeudi 03 février 2022 à 16h34

Heureux de lire cette évolution et cet apaisement entre vous.

Je vais reagir et j'espère qu'on pardonnera ma circonspection.

- elle est peut etre prête, là où elle en est, à n'importe quelle validation, te promettre tout ce que tu voudras et se retrouver quand même à pas pouvoir se tenir à des engagements. Question d'inexpérience, peut-être de tempérament... Oui, ton rythme compte, mais ka vie d'un lien humain, amoureux de plus, a le sien, et croire le "ranger" trop facilement est une ornière. Cette idée de mise à plat régulière est une bonne idée pour trouver de bons compromis à mesure,
- mais je suis moins convaincu quand les gens veulent se donner des règles. Je crois que plus les limites sont artificielles, plus elles vont appeler de transgressions décevantes et faussement surprenantes. Ce qui me convainc, c'est le leitmotiv "je dis ce que je fais et je fais ce que je dis", c'est à dire avoir une honnêteté fiable. Et moins un respect de règles qu'un respect tout court : on s'exprime, on se juge pas, on écoute, on identifie les peurs et les besoins de chacuns, et on propose plutôt une action concrète qu'une limite, si ça te parle...

voilà, bravo de vous donner des possibilités. Avec un peu de chance et de sensibilité, ça peut construire une confiance très stimulante

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Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...

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Siestacorta

le jeudi 03 février 2022 à 13h29

louluna
ça parait super hasardeux quand même d'espérer qu'elle se rende compte de "l'amour infini" que tu lui portes par ta mort, elle pourrait tout aussi bien en tirer de la colère et enseigner à votre fils que c'est par ta lâcheté qu'il connait maintenant tant de difficultés dans sa vie, ça ou tout autre chose, je souligne juste à quel point cette "motivation" est plus qu'hasardeuse...

Et oui, d'accord avec ça, concevoir que tu seras mieux compris avec un geste comme ça est pas du tout évident. Et même si elle avait un message positif dans sa maternité, le gamin se fera une version, et ta lettre ne sera jamais qu'une version à mettre en doute.
C'est toi qui dois trouver un accord avec toi même, même si ça passe par des sentiments et des émotions qui rongent plutôt que de mordre, avant de devenir un rapport plus heureux.

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Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...

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Siestacorta

le jeudi 03 février 2022 à 11h57

Or, doncques.

J'ai lu une partie de tes posts, j'ai des réactions. J'ai des remarques qui ne sont que mes hypothèses, si jamais c'est pas utile, pas pertinent, ne te laisse pas influencer pour rien par vulnérabilité : je te connais pas vraiment, je suis qu'un bête internaute même si je peux causer beaucoup.

Bien !
Je me pose des questions sur ton couple et ta vie avant votre relation. Tu as quitté une compagne. C'est la vie, ça arrive. J'ai peut-être mal compris, mais je crois que c'était pendant la partie adultère de la relation que tu as trouvé un appart' à ta belle. Si c'est vrai, il ya déjà un signe de ton rapport à toi-même.
Par ailleurs tu t'es aussi éloigné de beaucoup d'autres relations sociales à mesure de votre histoire. Ma question, c'est pourquoi était-ce faisable ? PAs ce qui te motivait, ça j'ai compris, mais ce qui faisait qu'il y avait si peu qui mérite d'être conservé ? Qui étais-tu avant ?

J'avoue que je suis quelqu'un de très peu sensible au coup de foudre et à l'amour fusionnel. Ce sont des formes de passions que je connais mal pour moi-même. En revanche, comme toi, je peux être très attiré par des femmes électriques. Ma basse intensité sentimentale peut, parfois, bien répondre à un caractère plus volcanique : moi ça me bouge, elles ça leur donne de l'oxygène, et je suppose qu'on est chacun séduits par ce qu'on aimerait être un peu plus.
Chez moi, ça se transforme pas en relation fusionnelle. Chacun son histoire, et la mienne met des blocages très anciens là-dessus. Mais je comprend quand même la tentation d'offrir un espace sentimental énorme à quelqu'un qui en bouffe spontanément beaucoup.
On a des raison de laisser cette ouverture. Je connais les miennes... Mais toi : qu'est-ce qui fait que ce soit à ce point sans limite ? Me parle pas de la puissance de Sa Flâmme, mais de ton caractère à toi. Qu'est-ce qui est si facile à laisser de côté en toi ?
Je pense à la phrase de Brecht "On dit d'un fleuve emportant tout qu'il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l'enserrent". Et je pense que si la façon d'agir de ta femme et votre histoire a quelque chose de violent, ce serait bien de comprendre quelles sont les "rives" en toi qui donnent à ce fleuve une partie de sa violence.

[mon hypothèse] Je crois que votre coup de foudre n'est pas arrivé que par Destinéheu. Je crois que vous étiez chacun en fuite de quelque chose de vous même, et que vos caractères vous rendent compatibles. Que c'est ce Grand Possible qui vous a emballés et vous a enthousiasmés. Que comme chacun a continué sa fuite à lui (elle en "brûlant" sa vie, toi en ne te vivant pas pour toi-même), vécu des intensités sentimentales qui vous sont propres à chacun (la dynamique domination/soumission, ou contrôle/abnégation si tu veux, ça aussi j'ai mon vécu). Vous avez vécu mais apparemment pas assez ressenti ensemble la part de construction du lien, celle qui vous aurait fait mûrir un peu et vous éviterait l'incompréhension actuelle. Parce que que je crois que cette part est quand même là, déjà. Souffrante, parce que ces fuites dont je parle ajoutent encore de la brutalité au changement récent, qui est déjà un gros changement de toutes façons. Souffrante jusqu'à évoquer le suicide, mais là encore : je crois que c'est une fuite dans l'intensité des émotions, plutôt que d'assumer d'être un adulte, un père, qui doit construire sa propre vie et celle d'un enfant, et pourquoi pas un avenir même incertain (ce que sont beaucoup d'avenirs, bon).

La construction est souffrante mais bien là. La vie de ta femme a changé. Certaines choses demeurent en elle, mais elle a commencé une autre vie avec toi, qui a le potentiel d'être ni ce que tu vous souhaite (le cadre familial classique) ni ce que tu pourrais craindre pour elle et toi, juste quelque chose qui pourrait vous faire du bien. Je parle pas du bonheur, cette "qui est affaire de médiocres et qui use le cœur", comme chantait l'autre. Juste quelque chose de sain, compris par chacun, assumé.

Elle déconne à plein tubes dans ce qu'elle croit pouvoir vivre sans se responsabiliser.
Mais toi aussi, tu déconnes avec, et sans doute avant. Quand tu décris ton impuissance, ton sentiment de vide, la façon dont tu t'es laissé emporté dans tes sentiments passionnels pour elle, je ne vois pas que le bel amour d'une personne pour une autre. C'est là aussi de toute évidence, car je ne réduis pas vos sentiments et votre lien à cette compatibilité de fuites que j'évoque ici.
Quand tu parles d'être un néant en son absence, de t'être fondu dans ses besoins, je lis en partie un refus de dire "je suis quelqu'un qui décide de ce qui est bon pour moi". Un refus, pas une incapacité. Je crois que tu te masques des trucs que tu n'aimes pas de toi en poussant le curseur du don de soi et aujourd'hui de la souffrance, et en pensant à une perspective de suicide. Je nie pas du tout l'égocentrisme brutal (et sans doute charmant, je te comprends vraiment là-dessus) de ta femme, ni ta souffrance, mais je crois qu'une bonne partie de la blessure à soigner ou de la contradiction interne intenable tient à quelque chose d'intérieur, sur lequel tu peux agir.
Je crois que c'est difficile de prendre soin de toi, de la partie toxique de votre relation (j'insiste, il y a une partie bénéfique à redécouvrir avant de décider de sa valeur) et d'un enfant en même temps. Mais je crois aussi que c'est de prendre ta responsabilité sur toi-même, au lieu de ta recherche de fusion avec des besoins qui ne sont ni rejets de toi ni dépendance à toi mais juste ses besoins à elle, qui te rendra capable de faire vraiment du bien. Peut-être même dans votre relation, même si les indicateurs (les miens) sont vraiment dans le rouge en ce moment. Peut-être sans votre relation, mais avec le sentiment que tu auras fait de ton mieux pour toi et les autres (ce qui est très différent du sentiment d'avoir fait un maximum pour de mauvaises raisons).

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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