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Siestacorta

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Discussion : Le phantasme de l’ex

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Siestacorta

le mercredi 01 juin 2022 à 12h02

lau93
je trouve interessant de voir ce qui peut être insécurisant dans l'EX
Comme si ça ouvrait un chapitre fermé où on n'est pas dans l'histoire
Mon chéri me dit souvent que pour lui ex ça ne veut rien dire car lorsqu'il aime ça ne s'arrete pas même si la relation s’arrête à un moment pour diverses raisons.

Je suis d'accord et pas d'accord avec lui.
Certains sentiments et certains liens ne sont pas détruits par la rupture de la partie romantique d'une relation. Et il peut demeurer de l'histoire passée une intimité indépendamment de la fin d'un chapitre aussi important (ce qui peut d'ailleurs être un mal, dans des histoires difficiles).
Pourtant, quelle que soit sa forme, l'évènement qu'est cette rupture fait désormais partie de l'histoire. Et dans un bon nombre de cas, retrouver l'état des sentiments et de la relation d'avant ne sera pas possible. Il y a des gens chez qui c'est plus continu, mais il faudrait que les deux personnes vivent ainsi le lien, symétriquement, pour que le fait d'être "ex" ait vraiment si peu de sens.
Donc je crois que le sens d' "ex" est saturé d'idées reçues sur l'amour, mais aussi que ça reste un mot important pour raconter nos histoires, pour peu qu'on en dise un peu plus...

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Discussion : Le phantasme de l’ex

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Siestacorta

le lundi 30 mai 2022 à 17h58

Callies
Que dois je faire? Il en a envie, me comprend mais voilà il ne peut pas contrôler ses envies car ils parlent aussi de ça apparement de manière fréquente.

C'est à deux que ça se décide pour vous deux.
- soit ton "non" est définitif et "existentiel" sur ta relation à lui, et ça peut s'entendre, se dire.
Sa réaction n'est pas certaine, mais la tienne non plus s'il ne respecte pas ta demande. Tu peux aussi bien dire "si il se passe ça je me casse" ou "si tu ne peux pas t'empêcher de le faire alors que j'ai clairement exprimé que ça m'était très difficile, je ne suis pas sûre d'être capable de bien gérer".
Peut-être que tu as plus peur de cette partie du dialogue que de ce qu'ils pourraient vivre eux ? Cette question met votre lien à l'épreuve. Lien qui pourrait tenir de toute façon, mais c'est normal que tu craignes de devoir le mettre en question. Après, si il ne tient pas compte de ta demande explicite, la remise en question me paraitra pas être seulement de ta responsabilité.

- soit c'est un "non, mais je creuse pourquoi et ensuite on verra", et dans ce cas, ce que tu dois faire c'est chercher ce dont tu es capable et quand ; et lui patienter, respecter le processus.

J'ai quand même un peu de mal avec "ils ne peuvent pas s'en empêcher" (lui, mais aussi elle, hein).
C'est peut-être réaliste de penser que des gens vont faire des choses, de les comprendre au point de savoir que c'est comme ça qu'ils se comportent.
Mais d'un autre côté, c'est des gens avec des cervelles, ils teconnaissent et si tu parles ils savent une partie de ce que tu ressens... Donc ils peuvent s'en empêcher, si.

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Discussion : Le phantasme de l’ex

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Siestacorta

le lundi 30 mai 2022 à 16h26

Callies
Hello ,

Alors voici mes réponses;
- ce serait pour n’importe laquelle je pense. Je sais qu’il en était fou et que c’était sa première histoire un peu sérieuse et longue.

ça me semble donc un ressort important : c'est pas forcément elle comme personne, mais l'attachement peut-être encore "inflammable" de ton copain qui te met en alerte et peut te faire douter sur la suite.

D'un point de vue narcissique ce que je projette n'est peut-être pas satisfaisant, mais d'un point de vue pratique :"il en était fou" ça peut vouloir dire qu'elle l'était un peu moins, s'ils ne sont plus ensemble ? C'est à dire qu'elle serait ok pour quelque chose avec lui, mais peut-être pas au point de chercher à remettre votre relation en cause.
Ya aussi la possibilité qu'elle soit même plus à l'aise avec lui "déjà en relation" que lui célibataire :-)
Mais bon, je connais pas les points sur lesquels tu te sens vulnérable.

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Discussion : En parler aux enfants (ancien titre : Dire beaucoup, en peu de mots)

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Siestacorta

le lundi 30 mai 2022 à 15h53

Anny
Nous c’est 2 filles et notre grande (14,5 ans) a un peu pris ma chérie et son chérie en flag.

(...) Pourtant, je ne pense pas pouvoir avoir un discours plus rassurant et apaisé. Si ça ne me rend pas malheureuse et que ça ne remet pas en cause notre couple, ni notre famille : où est le pb ?? Sa rend sa maman très heureuse mais elle ne supporte pas l’idée de relation sexuelle entre eux.

Bon, tout le monde réagira pas comme ça, mais je suis d'acc avec @Caoline, ya une dissonance cognitive sur "on se dit tout" puis elle découvre par elle-même une réalité très différente.

L'autre point que je vois, c'est que votre couple de femmes + "famille de filles" est peut-être quelque chose d'identitaire pour elle. Comment elle se représente votre couple fait partie de comment elle se définit elle.

Sur les relations, tu dis qu'elle a déjà dû apprendre "contre la norme" par la force des choses.
Ben oui mais du coup pour être certaines que "la plus grande" (celle avec qui vous avez donc expérimenté votre discours de parentes) soit bien avec quelque chose sur quoi vous avez sans doute dû avoir des messages sur-prévenants, vous avez dû lui donner une image forte de votre couple.
Et ça a tenu avec un impensé sur des croyances
- sur l'exclusivité, et si vous n'avez pas voulu en parler... c'est que votre rapport à ça est pas assez décomplexé pour que cette idée là ait pas continué à pousser toute seule. C'est pas une "faute" de votre part, pas non-plus de la sienne. Vous vivez toutes dans ce monde mono-normé.
- sur la présence d'un mec dans le paysage relationnel et sexuel. Ça ne la concerne certes pas directement, mais ça concerne sa représentation du monde. Et déjà qu'à l'adolescence ya déjà des moments de petits vertiges et d'équilibrages là-dessus, des incidents même modérés peuvent servir de combustible à ce qui est déjà bien en mouvement. C'est pas que ce soit un problème qu'elle ait pas d'homme dans son paysage affectif immédiat ; mais c'est apparemment assez une nouveauté pour qu'elle sache pas quoi en faire. Peut-être qu'elle voyait son parrain dans un rôle plus facile à designer pour elle, avant.

Je ne juge vraiment pas, au contraire je suis heureux de lire l'expérience en cours d'une famille comme la votre, j'espère à fond que ça se passera progressivement mieux.
Mais n'imputez pas le rejet à son "jugement moral" personnel : a priori vous l'avez co-construit (et ce, dans un monde qui dit encore bcp de vieilles bêtises sur ces sujets, ce qui joue aussi sir ses perceptions). Vous l'avez fait avec d'excellentes intentions, et sur le long terme ce qu'il y a eu de bon pourra sans doute rendre la difficulté surmontable. Mais vous n'avez pas pu être parfait.e.s (c'est impossible, donc vous n'êtes pas en défaut), elle ne peut pas l'être non plus.

(bon après on connait personnellement aucun des protagonistes, ya plein de détails qui peuvent rentrer en ligne de compte).

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Le phantasme de l’ex

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Siestacorta

le lundi 30 mai 2022 à 15h25

bonjour Callies.

Je n'ai pas d'opinion sur ex/ pas d'ex dans l'absolu, chaque situation et chaque personne mérite des décisions spécifiques.

Donc je pose les questions sans arrière-pensée :
- ton alerte se réveille pour cette ex. Ca le ferait pour n'importe quelle ex de n'importe quel copain, ou tu réagis à quelque chose venant d'elle ou de ce que tu sais de ton copain ?
- l'ex a-t-elle une pratique de la non-exclusivité consensuelle ? l'a-t'elle eu avec ton copain ?
- "en couple libre avec ton copain poly" : qui a proposé et vécu quoi ?

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Discussion : [BD] A polyamorous person’s guide to coming out to your monogamous partner

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Siestacorta

le vendredi 13 mai 2022 à 11h15

En relisant ici, j'en remet une couche sur le propos de l'avant dernière case de la bd.

Non seulement "cultivez-vous sur le sujet", mais j'ajouterais " vous qui avez eu besoin de l'ouverture de votre relations ne savez a priori rien de plus que votre partenaire sur les relations non-monogames .Vous avez tout autant si ce n'est plus besoin que lui ou elle de reprendre votre éducation sentimentale et de rechercher des références sur le thème. Ses efforts pour intégrer la situation ne suffiront pas si vous-même n'avez participé qu'en l'ayant amenée".

Oui, je deviens (encore plus) culpabilisant à force de lire les témoignages de gens qui se retrouvent avec un partenaire non-exclusif, bossent, viennent bravement ici lire se confier et poser des questions, alors que leur partenaire semble avoir juste dit "abracadabra, je suis comme ça, j'ai pas à m'interroger sur plus de tenants et aboutissants".

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Science et Polyamour

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Siestacorta

le vendredi 22 avril 2022 à 17h06

La psychologie n'est pas une science, mais c'est un domaine d'études dans lequel il peut y avoir et y a des démarches scientifiques... Cela n'a pas le même sens dans un labo de chimie que dans un laboratoire de psychologie (si, si...), mais ça ne signifie pas qu'aucune connaissance ne peut sortir d'une étude de psy.
Ce serait sacraliser l'esprit (et dans notre cas, l'amour), qu'il échappe à se travail !

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Discussion : Propulsé malgré moi dans le polyamour

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Siestacorta

le vendredi 22 avril 2022 à 16h42

badin

Elle était paradoxalement très influençable, et croyait de plus en plus dans l'ésotérisme, le paranormal. S'intéressait dernièrement aux flux d'énergie (pour expliquer sa tentative de suicide, sans jamais se remettre en question !), au pendule, au tarot.
Cela fait 3 semaines maintenant, j'essaie de ne plus trop y penser, de ne plus faire de suppositions quand je me réveille au milieu de la nuit.

Bien vu pour ce paradoxe. C'est effectivement pas si impossible chez des gens dans le contrôle de chercher du surnaturel / fatal pour expliquer ce qui ferait trop mal à l'ego d'expliquer autrement.

badin
Aussi sur le diagnostic TDA (trouble déficit attention) qui dit que je cherche des relations fortes et intenses avec des affects très vifs. Je me reconnais dans ces choses là, mais ne souhaite pas y rester prisonnier.

ha, je reconnais des bouts :-)

Avec ou sans impulsivité ?
J'avoue que comme gros rêveur, j'ai tendance à rencontrer aussi des personnalités intenses - sans doute que je préfère connaitre la cause de ce qui fait bouger mon monde plutôt qu'en porter la charge sans être capable de bien la maitriser (beaucoup de ce qui m'arrive, c'est comme si je me réveillais en retard sur une action que je n'ai pas vue commencer. Au moins quelqu'un d'intense, c'est prévu qu'il soit tout le temps dans le mouvement, je suis pas surpris...)

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Discussion : Propulsé malgré moi dans le polyamour

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Siestacorta

le vendredi 22 avril 2022 à 11h55

badin
merci Siestacorta pour ta réponse très juste.

qu'est-ce que tu veux dire par matérialité de l'attachement ?

Que ce serait pas une relation "imaginaire", que vos autres habitudes de relation, sexe à part, suffiraient à faire exister le lien. Quelqu'un peut croire que se déclarer en relation est "performatif", c'est à dire qu'il suffit de le déclarer pour que ce soit vrai. Je parle de matérialité pour dire que peut-être, il y avait des gestes, des temps et des pratiques qui incarnaient et pouvaient paraitre suffisants pour incarner une forme d'amour.

badin
je n'accuse pas le polyamour qui conserve à mes yeux toutes ses vertus, même si je ne sais pas encore si j'ai personnellement les épaules taillées pour ce modèle insécurisant ;)

Ben il faut aussi que les autres partenaires concernés les aient, ces épaules. Je veux dire que si c'était quelqu'un de plus solide et clair avec elle-même qui t'avait proposé ça, ça aurait pu se passer au moins moins mal.

Je n'ai pas compris si la rupture était liée à l'histoire du médium ou à ta propre rencontre hors couple, du coup ?

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Discussion : Stress post traumatique

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Siestacorta

le lundi 11 avril 2022 à 14h15

trioberlue
bonjour SiestaCorta
J'ai pris le temps de lire avec attention, et c'est intéressant. Mais ... il n'y a pas de phase 5 dans laquelle le récepteur à lui meme un truc à dire, en réponse ?
Bien à vous

En fait, ce qu'on fait après, c'est
- soit le récepteur pense qu'il peut réagir en action, parce que dans le fond pour lui comme pour l'émetteur la situation a changé du simple fait de la prise de parole, ils ont réalisé quelque chose et font quelque chose.
- soit on repart pour un tour, où le récepteur a lui aussi quelque chose à émettre.
De fait comme je le disais, ce cadre est utilisé par des conseillers conjugaux. Sur un temps long, en plusieurs séances, j'imagine que c'est un peu chacun son tour.

Une fois le quatre phases passées, le récepteur peut, si c'est ok pour les deux, réagir et répondre "hors-cadre ; il ne dira sans doute pas la même chose que s'il parlait sans être passé par la case d'empathie que le dialogue intentionnel favorise. Il parlera au moins un peu plus en connaissance de cause.

D'un point de vue "équité", je suppose qu'on préfère bénéficier du cadre rigoureux et de la même écoute "accueillante".

Mais je le vois pas comme un simple aller-retour systématiquement, c'est à dire que lorsqu'on devient émetteur après l'autre, si on en estime le besoin, c'est pas forcément pour répondre mais aborder soi-même ce qu'on ressent, donc on va peut-être se retrouver à parler d'un sujet qui n'est pas forcément le même, mais que l'ex-récepteur estime lié à ce qui a été abordé au tour précédent (ne serait-ce que par ses émotions à lui).

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Discussion : Stress post traumatique

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Siestacorta

le vendredi 08 avril 2022 à 18h55

trioberlue

Evidemment, la bonne réponse c'est : parlez à votre mari.
Ma réponse : non, merci. Mon mari ne parle pas si ce n'est pas lui qui le décide. Et je n'aurai comme réponse (28 ans d'expérience) que "je ne sais pas quoi te dire".

Je reviens sur ce passage.
Dans un dialogue, la pesonne qui répond quelque chose comme ça peut avoir deux raisons, pas nécessairement incompatibles
- cela donne de l'ascendant dans un rapport de forces. C'est pas forcément conscient, calculé ou assumé, mais on s'appuie sur une certaine inertie.
- tout le monde n'est pas assez doué pour s'introspecter et dialoguer pour savoir quoi dire.

Et déjà, ce que ça engendre, c'est avant même de penser à résoudre la situation, c'est le manque de reconnaissance. Le côté inéquitable de départ et le déni de dialogue, oui, je comprend que ça engendre de la colère. Et mener, par réponse "miroir", à refuser toi-même de retenter de prendre en charge ce dialogue, puisque le résultat est jusqu'ici décevant.

Je te propose de tenter le cadre du "dialogue intentionnel", issu de la "thérapie Imago".

L'intérêt de ce cadre, avec quelqu'un qui ne "sait pas quoi dire", c'est que dans un premier temps, il sait comment montrer qu'il écoute et intègre ce qu'on lui dit, et dans un second temps, a des repères pour guider sa propre parole s'il en a une a faire valoir en réponse. J'ai déjà utilisé cet outil avec un succès partiel (il était resté un désaccord assez fondamental, mais on a pu sortir d'un certain immobilisme.
Le but de ce protocole est de rétablir une confiance dans l'écoute mutuelle. Ca fait pas tout, mais c'est un gros progrès de pouvoir obtenir ça.
La thérapie Imago est un cadre proposé par un couple d'auteurs conseillers conjugaux. Mais le protocole en question et peu développé en ligne : normalement, il y a un conseiller qui garantit le respect du cadre, qui recentre. Le principe n'est pas complexe, je crois que ça vaut le coup d'essayer sans "guide", quitte à reconnaitre par la suite, si la situation reste enlisée, qu'on va devoir demander une aide extérieure.

Je récupère et complète avec mes propres souvenirs ce que j'ai retrouvé, il me semble que ce qui se dit dans le reste de l'article fait plus de remplissage qu'autre chose,et le reste du site fleure un peu trop le patchouli à mon goût. Mais l'extrait correspond assez à ce que j'ai pratiqué. Les parties en italiques sont de moi, elles explicitent ou reformulent l'article (j'ai utilisé d'autres sources pour vérifier sans retrouver ce que j'ai utilisé moi à l'époque).

Important : pendant tout le temps du protocole, il y a un émetteur et un récepteur. Le récepteur ne répond pas sur le fond avant la fin du protocole (idéalement sa réponse le suit aussi), il ne fait qu'écouter, répéter, résumer, reformuler et se mettre à la place de l'autre. Pendant les phases, le récepteur ne devient jamais émetteur, il le fait la fois suivante (ça peut être juste après, ça peut être quelques jours après, selon le besoin de "digestion" de l'échange et l'état de forme de chacun).

Gaiatrya
On choisit un sujet sur le quel la parole a bloqué, s'est mal passé. On tente de rester autour de ce sujet, cette difficulté précise... Donc c'est pas un mal que l'émetteur ait un peu réfléchi à ce qu'il veut aborder. On se met bien face à face, on se regarde quand on parle.
Pour faciliter la communication, vous devez d’abord aborder les points positifs qui mettent en valeur votre relation avant de parler des sujets négatifs. (...)

Phase 1 : l'émetteur s’exprime en toute liberté, de façon directe et claire sur le sujet de son choix, sans être interrompu, pendant que l’autre (le récepteur) écoute. Il doit parler de lui-même, de son monde et de ses sentiments les plus profonds ; il prend tout le temps, il indique clairement quand il pense avoir fini. Avant ça, le récepteur ne dit rien de particulier, ne demande pas de presser, ne pose pas de questions pour orienter le propos, il garantit seulement qu'il continue à ecouter
.
Phase 2 : le récepteur reprend et résume les propos de l’émetteur sans interprétation ( en utilisant plutôt les mêmes termes) (« je t’entends dire… c’est bien ça ? »). Puis, il lui demande s’il veut ajouter autre chose. Ceci permettra au premier de se sentir écouté.
.
Phase 3 : ici, le récepteur expose sa compréhension des propos de l’émetteur. Il reformule, peut cette fois utiliser ses propres terme mais en tentant de garder l'essentiel, mais en restant fidèle à ce qui a déjà été dit : on ajoute rien. L'émetteur a toujours le droit de corriger si la reformulation déforme le propos (mais ça ne se transforme pas en échange dans l'échange : s'il y a à dire ce sera par la suite) Ensuite, il vérifie qu’il n’a plus rien à ajouter. Ce processus sert à soulager celui qui s’exprime et à l’encourager à se confier davantage ; Attention, à ce stade le récepteur ne commente toujours pas ce qu'il a entendu : il intègre.
.
Phase 4 : pour aller au-delà des simples mots, le récepteur doit montrer à l’émetteur qu’il comprend ses sentiments. Il doit donc décrire le ressenti de son partenaire avec des qualificatifs appropriés (« j’imagine que tu te sens… »). En pratique, il tente de se mettre à sa place, par les sentiments.

Après, si besoin, ça peut être au tour de l'autre partenaire (ça peut se faire quelques jours plus tard, si le premier temps a déjà été riche). Aussi bien, l'expérience d'écoute bienveillante et rigoureuse peut avoir suffi à pas mal bouger les postures de départ: elle soulage l'émetteur, le récepteur sans doute du grain à moudre, et il y a peut-êtret déjà de quoi se proposer du concret...

Bon, j'ai recomposé, et au moment où j'écris je suis souvent interrompu. Je peux répondre ensuite si c'est pas assez clair !

Ce qui fait que ça marche, c'est que par ce côté très formalisé, il se passe
- que l'émetteur se sait entendu, accueilli sans réserve.
- qu'en répétant le discours de l'autre jusqu'à se l'approprier et voir les choses de son point de vue, le récepteur entend et ressent vraiment sans filtre de défense le ressenti réel de l'emetteur. Il a consenti, au moins à ce moment-là, à changer de point de vue. Et oui, ça peut demander un effort aussi balisé...

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Stress post traumatique

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Siestacorta

le jeudi 07 avril 2022 à 12h04

trioberlue


Evidemment, la bonne réponse c'est : parlez à votre mari.
Ma réponse : non, merci. Mon mari ne parle pas si ce n'est pas lui qui le décide. Et je n'aurai comme réponse (28 ans d'expérience) que "je ne sais pas quoi te dire".

Bonjour, Trioberlue.

Je pense que cette incompréhension entre vous est d'un côté, importante par elle-même (elle concerne votre histoire commune et comment vous la définissez) et sur le long terme prend plus de place encore qu'elle doit cristalliser d'autres difficultés de rapports entre vous, sur le dialogue, sur la compréhension de l'autre.

Mon conseil ce serait pas de seulement parler, mais d'aller consulter un conseiller conjugal.
Parce que tu parles d'une souffrance qui risque de vous séparer. C'est ça qui peut lui faire comprendre que non seulement il faut parler, mais parler d'un truc qui pourrait se révéler existentiel pour votre couple.
Le conseiller pourra par ailleurs, quand ton compagnon croit qu'il n'y a rien à dire ou à répondre, lui montrer à quel point le manque de dialogue représente effectivement un risque grave, quelque chose qu'il te fait. Le conseiller n'empêchera pas forcément qu'une séparation arrive, mais aidera sans doute à faire que ce que vous avez encore comme amour mutuel ne soit pas perdu dans votre histoire - ou vos histoires respectives.

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Discussion : Propulsé malgré moi dans le polyamour

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Siestacorta

le mardi 05 avril 2022 à 10h39

J'ai le sentiment que ton ex s'est menti avant de te mentir.
De bonne foi, hein, en croyant sans doute que ça pourrait passer de faire la relation sur les bases que vous aviez tenté de re-poser.
Mais elle a voulu croire en la matérialité de votre attachement quand pour toi la remise en cause de la dimension sexuelle de votre relation ne permettait pas de partager pleinement sa croyance.

Vous avez sans doute tous deux voulu inventer quelque chose, mais elle n'a pas entendu quand tu as posé des besoins. Est-ce qu'elle n'a pas entendu parce que c'était pas ce qu'elle voulait entendre, ou parce que tu as pas été plus affirmatif ?
C'est toi qui peux dire, mais je pense que lorsqu'on est la personne qui amène la non-exclusivité, on est aussi censé prendre (et partager) souvent l'initiative des soins de la relation historique.
Et dans ce que tu décris, tu as fait la recherche beaucoup de ton côté. Je me rends pas compte ce qu'elle faisait à côté, mais je suis toujours un peu peiné quand j'ai l'impression que lors de l'ouverture de la relation, on affiche vouloir un cadre polyamoureux, il y a une personne qui se contente d'organiser et vivre sa nouvelle vie, et une autre qui se cogne tout le taf d'apprentissage relationnel. C'est pas perdu si on le veut bien, mais ça crée pas les conditions les plus solides pour la suite.

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Discussion : Mon copain est polyamoureux et entretient une relation avec une autre femme

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Siestacorta

le dimanche 03 avril 2022 à 00h47

Lily3490
@siercosta
Je ne pense pas être Poly car j’ai énormément de mal à supporter leur relation et même la mienne. C’est une relation à distance de mon côté et quand je sais qu’il va la voir le week-end ça me brise à chaque fois.
Je te remercie beaucoup en tout cas pour ton avis !

Je te parlais de tes besoins et de tes limites, et visiblement tu ne veux pas de ce cadre. Je crois vraiment que ça ne se présente pas assez bien pour que tu poursuives la relation. Encore une fois, la peine que ça te fait (l'investissement en émotions) ne doit pas être confondue avec une preuve d'amour.

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Discussion : Mon copain est polyamoureux et entretient une relation avec une autre femme

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Siestacorta

le samedi 02 avril 2022 à 17h37

Le consentement de sa partenaire historique me semble tout sauf enthousiaste...

C'est difficile de comprendre chacun avec si peu, on ne sait pas ce qu'ils se sont dit entre eux, leur histoire avant... mais ça me semble mal parti.
Le fait que ça dure, que tu sois ok pour que ça dure, me fait craindre pour toi ce genre de relations où on interprète les peines qu'on éprouve comme une manifestation de notre sentiment amoureux. Ca renforce nos émotions mais pas le lien réel, qui peut devenir de plus en plus toxique pour nous sur la durée.

Il faut que tu identifies clairement tes besoins et tes limites, que tu les exposes. Et si ce n'est pas respecté, alors tu dois décider de sortir de cette relation, parce que ressentir quelque chose de fort ne garantit en rien qu'on vive quelque chose de bien avec.

Je ne sais pas à quel point le titre de ton fil est significatif, mais tu dis "mon copain est polyamoureux" et tu ne te désignes pas toi comme polyamoureuse. Ce qui nous "fait" poly, c'est aussi (à mon sens perso : surtout) pouvoir entretenir une relation avec quelqu'un qui a une ou plusieurs autres relations. Donc peut-être que toi tu es poly...

C'est pas évident, hein.
C'est parfois narcissiquement plus facile quand on est la.le partenaire qui arrive plus tard : l'autre partenaire n'est pas une "nouvelle" menace pour notre relation naissante, il ou elle a toujours été là.
Donc c'est plus facile de pas être jaloux.se dans cette configuration. Si la personne qu'on aime rencontre encore quelqu'un d'autre et investit aussi cette nouvelle relation, on sera plus à même de savoir si on est aussi facilement non-exclusif.ve.
Je dis tout ça moins parce que je sais quoi que ce soit sur vous tous que pour que tu te poses des questions qui changent la façon dont on se situe dans ce genre d'histoires.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Ma femme est amoureuse d'un autre

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Siestacorta

le dimanche 20 mars 2022 à 09h09

Jeromef35
A lire les différentes discussions, je m'aperçois que les personnes qui sont en situation de polyamour subit sont toutes en souffrance et même après des années, continuent de douter et d'avoir peur.

Il y a un biais : les personnes qui ont vécu ça mieux ont moins besoin d'en parler ici. Tu as les témoignages de ceux qui ont besoin d'en parler pour résoudre une difficulté plus forte, pas les témoignages de "j'y suis bien" ou de "je rame un peu mais ça avance".

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Discussion : Chez son autre partenaire pendant mon anniversaire

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Siestacorta

le vendredi 18 mars 2022 à 11h30

Shkoumoune

Ce n'est pas la première fois depuis ces deux dernières années que je souffre de cette relation. Mais à chaque fois, je me dis que je suis responsable de mes émotions et qu'il faut que je me déconstruise, que c'est difficile mais que je dois apprendre. Que tout va bien.. non ça ne va pas pour moi. Je suis toujours présenté comme un ami, elle me dit sans cesse qu'on est pas "vraiment ensemble", elle dit me voir suffisamment, et à l'inverse elle me dit m'aimer comme une dingue, elle voudrait reconnaître mon fils, dit vouloir se réveiller tous les matins à mes côtés .. j'ai tellement souffert de cette situation. Je pense être prêt à partir le coeur léger.

Tu sembles avoir beaucoup pris sur toi sur ces dernières années.
Tu n'as pas raconté longuement les choses, mais je reste sur l'impression que la communication entre vous est lacunaire. D'autant que tu soulignes ce besoin insatisfait d'avoir été reconnu ("pour une fois").
Je ne veux pas du tout te faire porter la responsabilité, si je pointe quelque chose ici c'est bien sûr sans connaitre le reste, et en supposant que de toutes façons dans une relation, par définition, chacun a sa part (et au pire celle de pas s'être barré quand la souffrance a trop demeuré).
Tu parles de dissonances entre ses façons de te parler et d'agir avec toi, et ce qu'elle dit en public., ça renforce mon impression de mauvaise communication.
Est-il possible que ce bon travail "en interne" de ta part qui ne se serait pas accompagné d'un travail sur la qualité du dialogue entre vous l'ait aveuglée au point de croire à une fausse inconséquence, et vous ait aveuglé vous deux sur ce qui au fond ne pouvait pas bien se passer ?

Si tu décides d'arrêter les frais, c'est compréhensible.
Mais je voulais aussi rappeler que ce qui n'était pas bien dit pourrait encore l'être. Et même si ça ne change rien sur la suite ou la fin de la relation, ça peut changer pour toi beaucoup d'avoir été clair, honnête avec elle et avec toi. Ca aide à cicatriser, et à pas répéter ensuite certains des schémas qui ont pu se jouer.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Ma femme est amoureuse d'un autre

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Siestacorta

le mercredi 16 mars 2022 à 10h23

PolyPasLeChoix
J'ai l'impression que vous avez déjà joué cette scène en début d'année suite à ce que tu racontais de votre réveillon avec son amoureux. Ne crains-tu pas que cela se reproduise d'ici 1 mois où 2 et qu'au final au lieu d'avancer, vous ne fassiez que retarder l'échéance.
Il est en effet important que vous mainteniez la discussion sur le sujet ouverte et ne pas faire comme s'il ne s'était rien passé.

Je crois que c'est bien vu : derrière le sentiment d'échec et la tristesse, il y a peut-être une peur d'impuissance sur quelque chose qui peut encore arriver. Donc je crois que dès que vous pouvez (peut-être avec un thérapeute ?), vous devez creuser la question. Bien comprendre vos enjeux de relation, s'ouvrir sans fard sur vos ressentis, pour partir du réel plutôt que d'attentes non-dites.

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Discussion : Chez son autre partenaire pendant mon anniversaire

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Siestacorta

le mardi 15 mars 2022 à 10h26

Shkoumoune

Oui on communique mais pas forcément de tout, mais là j'ai du mal à encaisser. Je ne comprend pas. N'est ce pas évident qu'on veut que son amoureuse soit là à ce moment là ? Elle était invitée.

C'est plutôt une attente normale, et effectivement, dans ce contexte, le fait de ne pas accepter l'invitation a un sens plus fort encore.
Désolé que tu te sois pris ça dans la tête.
"Evident"... Dans les relations non-exclusives (surtout au début), il y a beaucoup de choses qui paraissent évidentes et qui demandent finalement un surplus d'explicitation. Justement pour donner à chacun les occasions de se sentir reconnu.
Je ne sais pas où vous en êtes, mais dans pas mal de cadres poly, l'autre partenaire est aussi invité.e à ce genre d'évènements. Ce n'est pas toujours possible ou souhaitable, bien sûr ça dépend des gens, mais si on peut le faire, c'est souvent signe qu'il y a plutôt moins de pièges dans la forme actuelle de la relation.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Chez son autre partenaire pendant mon anniversaire

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Siestacorta

le lundi 14 mars 2022 à 17h49

Comme ça, hors-contexte, ça semble assez nul.
Mais vous communiquez ?

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