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Discussion : Décalage dans les besoins/disponibilité et jalousie

Siestacorta
le vendredi 21 octobre 2022 à 18h45
Effectivement, j'ai confondu en te répondant l'envie de relation et le rythme de la relation.
Je crois avoir projeté sur ça en lisant ta frustration, ton envie de plus, et quand tu as fait le lien avec une possible jalousie : je me disais que si il y avait une tension là-dessus ET sur la façon de communiquer, la qualité de relation pouvait être en jeu autant que sa quantité.
Alabama
Ceci étant. Petit update :)
Nous nous sommes vus aujourd'hui, et je ne pensais pas aborder ces sujets, mais c'est lui qui l'a fait et nous avons longuement discuté de tout ça.
Il a expliqué plus clairement son rapport à la solitude, son moindre besoin de relations sociales, et ça m'a fait du bien de l'entendre, même si je le savais de manière diffuse. Je crois que ça m'a rapprochée de lui.
C'est une bonne nouvelle. Peut-être pas seulement temporaire : que vous sachiez que vous pouvez vous parler quand ça roule pas tout seul, c'est important !
@Mo
Mo
Juste pour témoigner avoir été dans une situation similaire, mais inversé (par rapport au genre), puisque je suis un homme, et que mon amoureuse de l'époque avait beaucoup moins envie/besoin de communication, de nourrir la relation au "quotidien", et beaucoup plus d'envie de solitude. Au-delà des questionnements pratiques, je crois que ce qui m'agace le plus, c'est ce fond de pensée un peu individualiste, qui peut certes partir d'un bon sentiment, autour des besoins de chacun, des limites, et de ne pas forcer. Certes, certes... Mais j'ai envie aussi de dire haut et fort que tout projet collectif, et une relation amoureuse y compris, demande des efforts.
En fait, la recommandation de s'écouter sur ses besoins et de les formuler, ce n'est en général que le début du dialogue.
Quand il m'arrive de conseiller d'envisager une rupture, un renoncement, ce n'est pas en pensant "soit l'autre nous prend tel quel, soit rien", mais plutôt justement pour que la personne trouve, après ses besoins, ce qu'elle peut rechercher comme compromis. Cerner les raisons définitives de rompre, c'est aussi définir ce qui est au contraire faisable. Si quand j'évoque la rupture, la répose est "non, aucune envie", alors on a probablement pas loin de bonnes raisons de tenter des efforts.
Et bien sûr que ça demandera des efforts. Mais avant de tout tenter coûte que coûte, il faut écouter la plainte et la reconnaitre.
Souvent, on ne nous raconte pas la résolution des difficultés qu'on nous expose.
Pessimistement, on peut imaginer qu'aucun compromis n'a pu être trouvé. Et que des gens on pas trouvé quoi faire.
J'ai tendance à croire que parfois, c'est parce qu'après les confidences initiales, les demandeurs ont fini par entrer dans le dur du dialogue. Soit ça se passe bien et l'envie de raconter perd donc de l'urgence, soit c'est justement des efforts plus personnels, moins faciles à cadrer, qui seront en cours.
Après... Je revendique quand même un fond de pensée individualiste, mais pas celui de refuser un effort, juste de pas voir l'amour, le couple, comme des raisons de s'oublier. Il s'agit pas de refuser l'autre, juste de pas se rendre malheureux pour lui "par norme".
Je crois à l'entreprise collective, je crois même comme toi que c'est grâce aux demandes de l'autre quand elles ne vont pas spontanément dans notre sens qu'on a une chance de devenir un peu moins nul : le sentiment amoureux peut servir de "high", de shoot facilitateur pour certains de ces efforts qu'on ne ferait peut-être pas.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

Siestacorta
le vendredi 21 octobre 2022 à 15h45
Un génie, deux associés, une cloche. Western Spaghetti, 1975.
Faut vraiment être un peu amateur pour apprécier. Je le suis. Et je percute à retardement que oui, c'est un film poly.
Totalement bizarre dans sa prod et ses intentions, imparfait, plein de qualités mais pas assez pour que ce soit bon.
Cast : Terence Hill, Miou-Miou, Charlebois, Klaus Kinski et Patrick Mc Goohan (mais si tu connais : la série Le prisonnier)
Scénario de Sergio Léone : suite officieuse de Mon nom est Personne, inspiré des Valseuses de Blier.
Et... le personnage de Miou-Miou est en relation amoureuse avec ceux de Terence Hill et Charlebois.
Alors je l'ai pas revu assez récemment pour me souvenir si ça joue beaucoup dans l'intrigue ou si c'est juste un truc folklo pour amener une petite ambiance de libération sexuelle européenne (contradictoire avec son public familial cible, puisque western spaghetti avec Terence Hill).
Mais je suis heureux de le mentionner ici.
Discussion : Décalage dans les besoins/disponibilité et jalousie

Siestacorta
le jeudi 20 octobre 2022 à 11h43
Alabama
. Du temps, j'en ai plein pour mes relations affectives, et je n'aurais pas moins de temps à lui consacrer en ayant une autre relation amoureuse, ou même actuellement je ne consacre pas moins de temps à mes amitiés/relations familiales même en relationnant avec mon amoureux. Lui a parlé de faire passer notre relation avant ses éventuelles autres relations, ce qui ressemble à une forme d'exclusivité "ouverte", mais qui serait à sens unique car je ne me vois pas faire ça de mon côté. Cependant nous n'avons pas encore approfondi cette discussion-là.
Il est possible d'avoir un accord asymétrique, si c'est réellement un accord.
Chacun n'a pas besoin des mêmes engagements de la part de l'autre.
Si lui propose une hiérarchie dans ses relations, et qu'en pratique, il s'engage à te conserver un minimum de temps, et que ça lui va que toi tu ne fasses pas de même du moment que vos temps et qualité de temps vous conviennent à la fin, ça va.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Décalage dans les besoins/disponibilité et jalousie

Siestacorta
le jeudi 20 octobre 2022 à 00h36
Je crains d'avoir un peu ressemblé à cet homme-là.
En plus communicant...
Dans lesbons jours, on peut appeler ça "solopoly".
Avec l'idée que ce serait injuste que les gens qui sont moins affamés de relation amoureuse s'en trouvent totalement privés pour la peine.
Et qu'avec un peu de chance, il y a peut-être dans le monde amoureux quelques places à la fois reduites et nécessaires à prendre dans quelques cœurs, qu'il y a des gens qu'ont pas besoin de vivre la majorité de leur temps dans la relation pour savoir qu'elle compte.
Qu'une relation qui nous laisserait tout ce champs libre serait celle qu'on entretiendrait avec le plus de bonne volonté.
Mais même ça, ça s'exprime et se construit.
Je crains que sa lenteur en communication soit une façon de poser une limite sans le dire réellement.
A mes yeux, l'exclusivité ne garantit pas qu'il développe votre relation, qu'il choisisse de passer plus de son temps avec toi. C'est "est-ce que ce temps vous suffit pour te sentir en relation", la question, aujourd'hui déjà.
Trouver un compromis satisfaisant aujourd'hui me semble passer avant. Si c'est pas possible, la question du polyamour est seconde, plus conséquence que centrale.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Perdue

Siestacorta
le mardi 18 octobre 2022 à 14h49
Topper
Le peu que tu dévoiles dans ton témoignage me fait penser au "love bombing". Renseigne-toi sur le sujet pour voir si ça te parle.
Merci, je ne connaissais pas ce terme.
Mais @tristesse évoque plus une situation de pénurie de signes relationnels et sentimentaux que de trop plein précipité.
Du coup j'ai cherché un peu, et dans le genre anglicisme imagé, la situation m'évoquerait plus le breadcrumbing, le fait de donner des miettes de sentiment et de relation, laissant croire à un gâteau complet auquel la personne n'accèdera pas.
Et j'ajoute une opinion : ces angicismes qui décrivent des formes de manipulations sont autant des mauvais procédés que parfois, seulement des mauvais processus.
Je veux dire, par exemple, je suis une vraie tanche avec le téléphone. Et clairement, par anxiété, j'ai "gosthé". Des partenaires, des copains, ma grand-mère. Et du point de vue de l'autre, c'est pas clean. Je veux dire : on a tous des manières nulles de faire, elles doivent toutes porter un nom anglais, on doit y veiller et se corriger au mieux, mais quelqu'un qui fait ça et accepte d'entendre que c'est nul et qui se corrige n'est pas, je l'espère, une personne à virer d'emblée de ses contacts.
Bon après, quand quelqu'un a ce genre de comportements ET qu'on est mal, c'est une alerte valable, qu'il faut soit que ça change soit partir.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Perdue

Siestacorta
le lundi 17 octobre 2022 à 18h45
tristessse
Mais le problème est ailleurs. Nous habitons à environ une heure de route et nous ne nous voyons quasiment jamais. Il est très occupé par son travail et tout un tas de choses. Même quand il est là le weekend il n'organise rien pour me voir. C'est très déstabilisant vue qu'il ne planifie rien... Il m'écrit parfois à la dernière minute en me disant qu'il aimerait me voir.
Il me dit que je ne suis pas un plan cul et je pense qu'il est honnête (cela fait quelques années que je le connais). Mais je crois qu'il a en fait un blocage à laisser entrer quelqu'un dans sa vie. Je me sens insécure, déstabilisée et cela me bloque également. J'ai peur d'être démonstrative et de me laisser aller car je redoute toujours ensuite de ne pas le revoir... Dans le fond, je ne crois pas à son amour.
J'ai besoin qu'on me dise que l'on m'aime et que l'on me le montre. Il m'a dit un jour que je le rendais fou (dans un sens positif). Cela m'a apaisée pour un moment, je me suis un peu plus laissée aller. Mais dès qu'il prend un peu de distance, qu'il fait moins attention à moi, je me remets à douter.
Bref, c'sst un homme très indépendant et angoissé par le couple. Et je suis une femme très dépendante et en demande (même si je travaille là dessus). Et je ne comprends pas cette attirance que l'on a l'un pour l'autre. Alors que l'on ne se correspond sur rien...
Souvent, quand on a peur de quelque chose, qu'on a des désirs qui nous étonnnent face à ce qu'on croit vouloir, on a tendance inconsciemment à se mettre dans la situation, parce qu'on espère que cette fois, ça va pas bien se passer. Qu'on va a étendre nos possibilités. On cherche à annuler la peur et les limites autrement que par la fuite, en allant vers une situation qui nous montrerait que les fois où ça a fait mal, c'était pas "normal", que peut-être on arriverait à être bien différemment. On a envie de neuf et de ce qui nous sécurise en même temps.
Et finalement, on se retrouve dans ces situations qu'on a de la peine à gérer, et nos alarmes se mettent en route. Et notre sensibilité à ces peurs ajoutent de l'intensité aux sentiments et aux désirs eux-mêmes.
Et là on doit savoir si nos peurs vont nous apprendre à reconnaitre nos besoins, soit pour les satisfaire ailleurs, soit pour les exprimer et les satisfaire à ce moment-même.
Par contre, être rassuré est plus simple si le partenaire nous comprend, nous dit qu'il comprend, communique, réfléchit à ce qu'il peut changer.
Quelqu'un qui, après que tu te sois souvent exprimé sur le même soucis, ne te prend pas en compte ne pourra peut-être pas changer. Et dans ce cas, si tu te sens trop vulnérable et trop fragile sur le soucis, que tu as fait tous les efforts pour te faire comprendre, arrêter là avant que ça devienne de vraies blessures est probablement le plus sain.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Compersion versus Jalousie, est-ce naturel ?

Siestacorta
le mercredi 12 octobre 2022 à 17h12
Celadon
Réponse bizarre, j'ai l'impression. Ainsi les personnes qui postent dans ce forum le feraient parcequ'ils ont des soucis, voir sont dans une situation critique ?
Ça arrive vraiment très souvent.
Les gens qui ont besoin de raconter leur histoire en ont souvent plus besoin quand la vie n'est plus un long fleuve tranquille.
J'ai cru, apparemment à tort, que c'était aussi ton cas en lisant :
Celadon
Et la jalousie repointe son nez, slalomant dans la compersion qui pourtant peut se libérer. On met cette intrusion sous le compte d'une ancienne dépendance affective, mais quand cette dernière n'est plus, d'où vient-elle ? Je me mets à observer la nature, les êtres vivants qui la composent pour comprendre.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Compersion versus Jalousie, est-ce naturel ?

Siestacorta
le mercredi 12 octobre 2022 à 12h56
Bonjour,
je saurais peu sur ce qui est naturel pour l'homme et ses plus proches cousins. Je connais pas bien, ce que j'ai retenu correspond probablement à ce que j'avais envie de retenir (si la culture est une dénaturation, alors la dénaturation n'est pas en soi bonne ou mauvaise, retrouver une Nahtured'e Mhammifère pareil).
Mais j'avoue que ta recherche d'enraciner une réflexion sur la jalousie dans ce champs, de tenter d'y retrouver des repères, et ton histoire d'humain "dénaturé" me chiffonnent.
D'un côté, je me dis "ben y fait bien ce qu'il veut, s'il trouve de l'info un jour, pourquoi pas".
De l'autre, je pense à pourquoi tu en es venu là. Visiblement dans une situation critique (pas forcément grave, juste caractérisée par un changement important).
Et pour moi, quand tu parles du naturel, de dénaturé, tu fais état de croyances. Pas dans le sens "penser des choses totalement fausses", mais dans le sens "investir émotionnellement un cadre de pensée".
Je comprend que ça te rassurerait qu'il y ait quelques règles générales. Ou que tu choisisses celles à intégrer dans tes propres cadres. Ou au moins un point de départ pour parler d'émotions animales.
Tu peux dire "bah les animaux aussi ils ont peur et ils pensent territorial et du coup la jalousie ça part à peu-près de là", et même "et inversement les bonobos ils s'amusent à plusieurs" et pourquoi pas "chez les manchots empereurs le papa a d'autres fonctions parentales que dans d'autres espèces, il y a même des individus homosexuels qui font de la co-parentalité"...
Mais "ma jalousie : pourquoi, comment", c'est constitué d'émotions et sentiments complexes, avec pas mal de facteurs d'environnement (différences avec le partenaire, histoire individuelle (effets rebond fe précédentes relations, de précédentes exxpériences non-excusives) histoire familiale...).
Dès lors, les grilles de références de la nature seront des choix en plus, et pas les plus significatifs.
La "solution" sentimentale à une jalousie va plus dépendre de ce qu'on sait des personnes que de ce qu'on sait de la nature, et même de notre espèce.
Je retrouve en passant ce lien. L'explication n'est pas super satisfaisante intellectuellement, mais elle dit quelque chose d'assez juste sur le côté composite de la jalousie. Et pour moi, parler de cet ensemble montre déjà qu'une éthologie qui compareraient nos relations sociales à celle d'autres espèce nous dirait peu de choses vraiment fines sur l'ensemble assez riche de liens et de sentiments qu'on nomme polyamour.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Deuil & polyamour

Siestacorta
le mardi 11 octobre 2022 à 13h12
PolyWhyNot
Un petit message au passage...
(...)
Merci merci encore pour tous ces échanges riches, instructifs et qui enrichissent le présent.
Merci à toi de donner des nouvelles et de passer dire bonjour !
Discussion : D'amant satellite à amant socle

Siestacorta
le samedi 08 octobre 2022 à 13h30
Francois59
J'avais repris espoir dans notre relation mais là je suis de nouveau perdu.☹️
Je te trouve mieux fixé sur la teneur de ton histoire que jamais.
Elle vit... une vie. Si tu y vois assez de joie pour toi, dans un rôle de stalker-figurant, continue à t'accrocher, tu auras plein de fois le même genre d'épisodes.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Difficulté de temporalité relation libre

Siestacorta
le vendredi 07 octobre 2022 à 18h40
Tanmei
Je me sens pleinement épanouie dans notre relation, et définitivement détachée des sentiments de jalousie ou autre. J'ai beau retourner toutes les situations possibles dans ma tête, je suis persuadée d'être prête si un jour il vient à m'annoncer qu'il aura couché avec une autre femme. Et je serai fière qu'il revienne vers moi, tout seul, sans que cela ne tienne à de la jalousie ou de la possessivité.
Bon, ça c'est plutôt une bonne chose pour des suites non-exclusives.
Après, ton compagnon peut en être témoin, on se surprend à être plus chatouilleux que prévu. On sait pas trop sur quoi une situation peut tirer. Et c'est là où l'histoire de "pas de règles" me laisse un sentiment mitigé.
A l'usage, c'est plutôt compréhensible qu'il y ait de moins en moins de règles, parce que soit finalement on se sent très confiant et que c'est pas une modalité pratique ou une autre qui changera grand chose, soit parce que les quelques règles importantes pour vous sont bien intégrées.
Mais au début, poser des règles, c'est aussi une façon d'aborder le sujet, de communiquer sur des situations qu'on ne connait pas encore assez. Les règles ne répondent que très partiellement aux questions qu'on peut se poser dans ces cas-là, mais en poser même temporairement dit au moins que le partenaire s'engage à faire gaffe.
Y aller "au feeling", c'est son feeling, pas le tien.
Et ce rapport à la communication dans la situation de non-exclusivité a probablement ouvert la porte à tes propres errements. Pour vous deux, c'est une idée, pas encore vraiment une pratique. Ca a l'air simple. Ca peut l'être, mais comme dans ce moment de débutants vous vous êtes tous les deux surpris, je suggère d'y aller avec précautions et dialogue, plutôt qu'au feeling.
Bon, et sinon
Une petite observation, tu dis plus haut
Tanmei
J'ai toujours fait énormément de concessions dans mes relations antérieures pour coller à ce que chacun voulait, j'ai toujours été dans cette dynamique. Mais finalement au bout d'un moment c'est toujours moi qui quittait mes copains. Mon compagnon actuel a insufflé une nouvelle manière de voir les choses, ce qui était très novateur pour moi.
j'ai du mal à pas voir dans ton exploration trop improvisée (en notant aussi le refus d'être faillible dont on parlait) le même réflexe de sur-adaptation. Tu ne le fais pas que pour lui, toi aussi tu apprends des choses sur toi à cette occasion, mais j'ai l'impression que tu ne l'aurais pas fait sans lui.
Donc je pousse peut-être un peu, si je me trompe tant pis sorry, mais fais attention que cette tendance à devancer les attentes te cache pas des limites ; ici elles impliquent plus que votre couple, une troisième personne, ou plus, avec leurs propres attentes, donc autant être super clairs avec ça dès le départ pour pas être très dépassés. Tu en as des limites, et c'est pas grave, t'es un être humain welcome to te party (et je crois que quelqu'un qui n'a pas de limites, que des super qualités, n'est pas si facile à aimer, de toutes façons : on ne peut qu'avoir trop de défauts, à côté. Pas bon pour le moral.)
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Difficulté de temporalité relation libre

Siestacorta
le vendredi 07 octobre 2022 à 01h12
Ohlala, je me relis (et corrige et précise mes posts, désolé, mais ça reste cohérent), et relis le fil, et je me rends compte qu'on passe peut-être assez à côté d'un ressort possible de l'histoire.
C'est le compagnon de @Tanmei qui a parlé de polyamour dès le début.
Tanmei fait ses expériences.
Bien sûr elle craint la jalousie.
Mais c'est bien possible aussi qu'elle ait forcé un peu son propre cadre mono pour se placer de l'autre côté du miroir plutôt que par besoin.
Le gars de Tinder lui plait pas et lui rappelle que son amour est mieux.
L'ami avec qui être en confiance : non, pas love "ça n'apporte rien".
Compagnon jaloux dans ses premières réactions mais qui propose après coup qu'elle continue à explorer : grosse trouille et culpabilité qui monte, et pourtant notre amour est si fort, on est SI bien comme ça.
Et si elle avoue, le scénario mono "idéal", c'est qu'elle est pardonnée même après beaucoup de drama, et surtout que le compagnon, lui aussi de l'autre côté du miroir, se rend bien compte que finalement tout ça est bien trop dangereux, n'en parlons plus, on a pasbesoin de ça, allons donner du foin à nos poneys et courir dans les champs en se tenant la main (c'est pour souligner l'imaginaire possible, pas pour en dire du mal, que je force un peu).
Je crois, si je touche juste, rester sur mon constat de départ : se confesser pourrait mal se passer d'un point de vue mono, mais de deux façons différentes : soit en abîmant le couple, soit en faisant un point de départ accidenté vers une non-exclusivité des deux que Tanmei ne désire pas tant que ça.
Je me demande maintenant, dans ce cas, par quel bout pourait-elle prendre cette discussion si elle devait se représenter.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Difficulté de temporalité relation libre

Siestacorta
le jeudi 06 octobre 2022 à 19h09
Jack Haddy
J'ai relevé que le mensonge était ironique. L'intérêt supérieur qu'est le bien-être personnel permet de s'accommoder d'un certain nombre de choses.
"Bien-être" est peut-être beaucoup dire.
Mon expérience de menteur comme de trompé me dit qu'on ment avec de la peur et qu'on continue parfois avec remord. Ce sont des moindres maux, certes, qui passeront peut-être si effectivement le secret est petit. Si, dans ce que j'essaie de cerner, c'est du bien-être, c'est au sens de crash évité et de petite leçon intérieure sur l'ivresse au volant, plutôt qu'au sens de massage du chakra coronal ou meme de bon petit plaisir coupable.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : D'amant satellite à amant socle

Siestacorta
le jeudi 06 octobre 2022 à 13h14
Francois59
Plus d'un mois sans aucune nouvelle d'elle... Aucune réponse à mes SMS, à mes appels... Rien... J'avais l'intention de lui proposer une autre relation, avec des moments en commun non sexuels (sport, balades, cinéma...) En vain,... Les conseils de Siestacorta et d'autres, j'ai essayé de les appliquer... Pas de réponse...
Et hier, vers 22h, je lui envoie un SMS : "Je suis en bas de chez toi, je t'attends, descends..." Pas de réponse... J'attends plus d'une heure dans ma voiture... Pas de réponse..
Résigné je me prépare à partir.... quand je la vois arriver ! Tout va très vite ensuite.... Je l'embrasse, je la prends sur le capot de ma voiture... Je l'emmène à l'hôtel et nous nous retrouvons... Je lui dis que je ne comprends pas trop, elle me dit qu'il ne faut pas chercher à comprendre...
Si ce genre de moments volés te conviennent, continue, et n'en attend pas plus.
Si tu le vis mal, arrête, elle est nulle en dialogue et seule ta dispo semble rendre cette histoire possible.
Discussion : Difficulté de temporalité relation libre

Siestacorta
le jeudi 06 octobre 2022 à 12h54
Et en repassant, j'en remet une couche : je prescris clairement pas de mentir pour avoir des relations non-exclusives.
Je dis que selon ce qui est arrivé (qui ici est peu arrivé) on a pas la même chose à cacher, alors qu'on fait, selon les partenaires, face aux même conséquences. Que le mensonge couvre une histoire d'un soir, plusieurs, un comportement systématique, une relation discontinue mais longue, ou une double vie carrément, et qu'on sait que beaucoup de partenaires vont avoir une réaction similaire pour chacune de ses situations différentes.
- oui parce que c'est du mensonge !
Oui parce que, parfois, dans c'est le même mensonge contre des engagements souvent irréalistes. Si ça arrive souvent que ce soit trahi, c'est pas forcément qu'on a pas trouvé des personnes assez bien, c'est possible que l'engagement en question soit pas tenable en l'état.
Je dis pas que mentir est vertueux, vraiment. Mais dans le contexte d'exigences d'exclusivité, de dialogues où la confiance se paie au centime près, l'empathie pour quelqu'un qui n'a pas pu faire autrement dans une situation éphémère, je peux l'avoir, et lui dire que "pour cette fois, ça va, arrange toi avec ta conscience comme un.e grand.e, et recommence pas parce que sur la longueur ça te jouerait nettement plus de tours."
On parle pas ici de polys qui avaient promis d'être honnêtes en connaissance de cause, on parle de gens qui n'ont pas, dans leur relation et plausiblement avant, pas l'expérience de ce que ça leur fera. Et je reviens sur l'importance réelle de ce qui a été caché. Un coup d'un soir, ça vaut pas une crise de plusieurs mois - années.
Autre point : j'ai menti, déconné, trouvé que c'était con, passé poly dans les relations ultérieures, ayé j'ai trouvé.
Mais on m'a menti, aussi. Et des fois c'était significatif pour la qualité de la relation, des fois tellement pas.
Et dans le premier cas, la relation était mal avant la rencontre cachée, en fait, le mensonge n'aura été qu'un symptôme. Alors c'est pas ça qu'était triste, et pour le coup quelqu'un que j'aime, je l'aime même à ce moment-là, même après. J'aime la personne avec ses failles, ça veut dire, avec ce qui fait qu'elle m'aimera peut-être moins, avec ses besoins de déconner pour pouvoir rompre. Que je vive un drame du mensonge à ce moment-là me la ramènera pas, c'est pas une discussion argumentée mais une question de cœur. Je me sens pas bête, je sens pas l'autre monstrueux, c'est là où on en est.
Et si c'était une petite histoire, le cœur de notre relation continuant à battre, qu'est-ce que tu veux que je m'en fiche. Il me fadudra d'autres signes, multiples, pour que ça abîme la confiance de fond.
Alors c'est mon positionnement, je peux pas dire aux gens de traiter leur partenaire en pensant qu'ils devraient être comme moi.
Mais j'ai l'impression que ce positionnement de s'intéresser plus à ce qui se passe vraiment entre nous, dans son ensemble, plus qu'à une dissonance en elle-même, ça participe de ce qui me rend capable de polyamour.
Je cherche pas des gens parfaits, pas l'histoire idéale, juste des gens avec qui on peut s'attacher, avec qui assez de choses se passeraient bien (et c'est beaucoup) pour pas me concentrer sur des fins foireuses, des moments foireux. On fait tout pour que ce soit pas ça, mais un pacte qui dirait "les conneries sont impardonnables" me semble faire barrière à ce qui devra être aimé malgré tout, chez moi ou chez l'autre.
Parfois ce qui s'est passé ne permet pas la poursuite de la relation, mais permet de garder un lien quand même.
Je digresse, c'est la pause déj, je relis pas bien.
Modif' : Oh, et ce que je dis ici n'est pas contradictoire avec ce qu'il m'arrive souvent de dire ici : "avouer un adultère pour continuer la deuxième relation, ce n'est pas devenir poly". Puisque justement, c'est pas seulement la vérité la question, c'est la qualité d'ensemble de la relation.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Difficulté de temporalité relation libre

Siestacorta
le jeudi 06 octobre 2022 à 10h34
Caoline
Et en plus, si on fait ça, l'autre aime une image de nous qui lui convient, pas nous, donc la personne qui manipule n'est plus aimée. Elle reste juste en lien pour le confort matériel et/ou émotionnel ? Ou elle arrive à se mentir à elle même, à oublier et donc vit dans une illusion ?
Hm, l'amour c'est déjà le regard de deux personnes. On peut le souhaiter le plus objectif possible, mais pour moi l'illusion qui fait qu'on aime, l'image incomplète de l'autre est déjà là au départ.
Mentir contribue à la fausser d'avantage, je ne nierai pas.
Bon, pour expliquer mon pas de côté, je pars assez loin. Mais on vit plus que ce qu'on dit. Les mots pour décrire ce qu'on vit, la promesse de se comprendre (j'y tiens beaucoup, vous aurez déjà repéré mon goût pour creuser) ça compte, mais je crois que se fier à ce descriptif c'est déjà se tromper, en croyant que les mots suffiront.
Je dis pas que l'amour est ineffable, ni que la relation l'est. Je crois aux pratiques concrètes et lisibles. Mais je crois aussi qu'on peut être plus dans la réalité de l'amour vécu quand on estime que ce qui est dit d'un côté ne sera pas regardé avec les même lunettes que les nôtres. Qu'elles pourraient être très déformantes elle-mêmes, par rapport, encore une fois, à ce que vaut et vaudra le vécu de la relation après un incident fini.
Remarque je suis pas si loin du post de départ, quand Tanmei dit "J'aimerais qu'il soit dans ma tête pour comprendre tout ce par quoi je suis passée, mais qu'à aucun moment je n'ai douté de notre couple et de mon amour pour lui." Le problème, c'est qu'on sait (même si yavait que notre forum pour en témoigner ça suffirait) que cette compréhension intellectuelle et cette empathie sont rarissimes et que le risque que tout s'abîme profondément pour quelque chose de terminé est fort.
Et on peut même comprendre ce qui va blesser, même en dépassant la taille moindre de ce qui sera regardé comme première faute. Le risque c'est, comme disait @LeGrandStyle, que le partenaire doute désormais de l'avenir.
Je comprends bien qu'on veuille lui laisser le droit au doute, c'est légitime.
Mes arguments en contrepoints là-dessus sont un rapport entre l'ampleur des faits passés / l'ampleur des conséquences / ce qui peut rester vrai (vécu) sans dire une vérité passagère. Je sais bien que ce sont pas des arguments forts, j'essaie de rester de bonne foi !
Mais en vrai, si un doute détruit beaucoup à partir de ce genres de moments sans suite, c'est qu'on se fait déjà une illusion musclée sur un caractère ferme du vrai, en amour notamment.
Je veux dire : ce serait fragile par le désir même d'être totalement fiable.
Je me répète, je parle pas de choisir de mentir longtemps, ou de garder le mensonge comme solution ; seulement de moments où on s'est brièvement paumé, puis où on a retrouvé son chemin, et où le raconter poserait des questions sans bonnes réponses, sans sens à donner autre que " non mais c'est bien que ce soit fini" - point qui ne peut pas facilement être compris par quelqu'un qui n'aura que son imagination interpréter un évènement qui autrement resterait sans suites.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Compersion versus Jalousie, est-ce naturel ?

Siestacorta
le jeudi 06 octobre 2022 à 09h44
Bon, et par ailleurs, compersion et jalousie étant des émotions composites, voir des sentiments, on peut les ressentir simultanément, successivement aussi.
Je veux dire : ce n'est pas l'un ou l'autre.
Et explorer la compersion n'est pas un remède miracle, juste un moyen de plus de comprendre ce qui se déroule.
Discussion : Difficulté de temporalité relation libre

Siestacorta
le jeudi 06 octobre 2022 à 07h53
Jack Haddy
Mentir, c'est refuser à l'autre une partie de sa liberté, dans le but d'exercer la sienne. Je trouve la chose ironique.
C'est plutôt ça, oui.
Mais je crois que juger sur le principe sans tenir compte de ce qui s'est vraiment passé et des conséquences, c'est moral sans être systématiquement bon.
Discussion : Difficulté de temporalité relation libre

Siestacorta
le mercredi 05 octobre 2022 à 22h10
Jack Haddy
Par contre, dans ce cas-ci je vois un appel a au mensonge sans arrangement préalable. Me trompe-je?
J.
Oui, mais : quel mensonge, qui cache quoi, pourquoi ?
Ici, on parle d'une aventure de deux semaines, avec quelqu'un qu'elle ne voit plus.
C'est mauvais de mentir, on est poly parce qu'on pense bien pouvoir faire autrement, et mieux.
Maintenant est-ce que parce qu'il y a un intérêt perso à mentir, ça rend la confession altruiste, quand la révélation sera plus impactante que le secret lui-même ?
Et je parle pas pour tous les mensonges, toutes les cachotteries, avec tous gens partout. Je parle d'une aventure de deux semaines. De partenairs qui partiront en vrille parce qu'ils ne peuvent pas (sur le moment ou en général) faire le tri entre tout savoir et savoir ce qui compte.
Certes, le menteur se retrouve à en juger à leur place, je concède que c'est trop pratique pour être vu comme bienveillant.
Mais d'un autre côté, si une petite vérité sexuelle se mesure à la menace d'un désamour, alors mentir ne peut pas toujours être la pire solution.
Je vois plein de bonnes raisons de dire la vérité, dans les relations multiples.
Mais j'en vois des mauvaises, à mettre en regard de l'ampleur de la faute :
- mettre l'autre dans la situation de nous punir, pour nous débarrasser de notre culpabilité. Hop, maintenant si notre couple part en couilles, je te file, toi dans ta saine colère blessée, moi dans ma méprisable bêtise, la responsabilité dont je n'ai jamais voulu.
- ou à l'inverse, je dis la Vérité même quand elle vaut pas le prix d'une capote, parce que je dois être Parfait, ce serait invivable d'être faillible, alors quand je parlerai, ce sera soit l'Amour Inconditionnel ou le Drame de Nos Vies, rien de moins. Je suis dans l'enfer de pas être parfait, autant que mon partenaire m'y accompagne.
Bon, il y a plein de bonnes raisons de dire la vérité, des gens qui sauront finalement quoi en faire. Ça arrive, sans doute souvent.
Je dis seulement que les enjeux sont parfois trop élevés par rapport au évènements pour qu'on fasse comme s'il n'y avait toujours que la confession comme issue valable.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Difficulté de temporalité relation libre

Siestacorta
le mercredi 05 octobre 2022 à 12h56
Bonjour Tanmei
- côté culpabilisant :
Tanmei
, j'aimerais lui avouer la vérité mais je ne sais pas comment faire sans le perdre... Il me dira que ça a été de la tromperie, sauf que pour moi ça en est pas car je ne suis pas allée chercher quelque chose qui me manquait chez mon ami, c'était purement une expérience sexuelle.
Tu as caché quelque chose parce que tu savais que ça pourrait le faire souffrir. Et tu sais aussi que dire ce que tu as fait lui ferait mal. Donc, même si tes intentions sont pas affreuses, tromperie il y a eu, au sens le plus classique du terme (mensonge + sexe).
- côté déculpabilisant : les adultères sont un sous-produit de l'exclusivité. Même quand on en a parlé avec un.e partenaire, on baigne encore dans une culture mono, et on déconne parce qu'on sait pas comment on ferait mieux. Donc tes erreurs, plein de gens les font, ta peur de faire du mal, plein de gens la connaissent. Ca justifie pas, mais ça explique, ce n'est pas facile de changer de cadre.
Maintenant, mon conseil : si c'est juste parce que tu ressens de la culpabilité et de la peur d'être découverte même après coup, alors gère comme une grande. Il a pas à porter tes conneries, tu les a faites toute seule. Je veux dire : si cette histoire n'a pas de raisons d'être découverte, alors tu peux prendre sur toi. Tu ne déclarerais pas la vérité pour son bien, mais pour le tien. Pour arrêter de douter de toi. Bah t'as merdé, et tu crois pas le refaire, si c'est vrai t'as pas forcément besoin que ce soit ton amoureux qui fasse l'adulte pour punir l'adultère.
Ca c'est un principe... tu le connais lui, tu connais votre relation, je peux ne pas être pertinent sans être vraiment dans vos têtes.
Maintenant, si la culpabilité est là parce qu'en fait, cette histoire est un chapitre d'une exploration future de la non-exclusivité, alors c'est peut-être une question de moment-dans-très-longtemps où vous serez arrivés à considérer que vous aimez ça et que votre relation tient bien. Là, je vois bien un moment où cette vérité pourrait être dédramatisée, soit dans ta propre tête, soit pour vous deux.
Mais tant que tes aventures se font dans un cadre de référence où vous avez pas commencé à explorer pas à pas vos propres accords possibles, la seule chose que tu sais c'est que t'as pas respecté le cadre, et donc on peut te le reprocher. Attends que ça ait profondément changé dans ce sens, que vous ayez pris beaucoup de bouteille, tu verras ce que tu resentiras à ce moment-là.
Le forum est blindé des témoignages de partenaires mis devant le fait accompli. C'est... douloureux. Même si tu sembles vouloir le prendre en compte par la suite.
Sois plus clean dorénavant, attends les accords plutôt que de te retrouver de nouveau dans cette situation.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.