Participation aux discussions
Discussion : Découverte?

Siestacorta
le lundi 18 octobre 2010 à 10h37
Je pourrais m'engager à un truc comme ça, et ne pas le tenir... Dans ce cas, je m'en excuserai si ça créait un incident de ce genre.
Mais si ça monte en graine, que je sens l'autre encore fâché, "bon je te pardonne mais la prochaine fois je te surveille", je crois que je comprendrai pas bien.
Pour la suite, il faudrait que chacun s'adapte... Moi à pas m'engager sur ce genre de point si je n'y accorde pas d'importance, l'autre à savoir que mes engagements (faire un texto ou revenir après) n'ont pas tous la même valeur.
Discussion : Une pièce polyamoureuse de Eugène Labiche

Siestacorta
le lundi 18 octobre 2010 à 00h19
Hm... un peu déçu aussi que ça attire pas plus les foules ! :-(
Bon, malgré tout, on peut créer un évènement quand même à cette date, préciser tout le tintouin avec adresse et coût de la place, poster aussi la proposition sur FB et sur amours.pl
watdayathink ?
Discussion : Comprendre et pouvoir le faire

Siestacorta
le lundi 18 octobre 2010 à 00h12
KIKI
Jolie métaphore:-) , parfois pour se sentir vivant dans une relation, on aime se faire du mal. Mais pas trop quand même! !
Ben pour te sentir vivante, essaye d'inventer quelque chose de mieux que ça. Parce que la souffrance qu'on conserve plusieurs jours, qui nous fait nous engueuler, passer de mauvaises soirées, ça n'est pas de la beauté, pas de la grandeur d'âme ni de l'amour. C'est de l'auto-flagellation.
Souffrir n'est pas une preuve d'amour, mais de sensibilité.
Si ta sensibilité fait que tu souffres d'un amour, alors cet amour n'est pas bon pour toi.
On décide pas d'aimer, mais on décide si oui ou non on a une relation quand on aime. C'est pas à l'autre de faire le choix pour nous.
Dans le genre "faire le tri dans les sentiments et les ressentis", ça me rappelle cette chanson de Brel :
"S'il te faut l'ennui pour te sembler profond
Et le bruit des villes pour saouler tes remords
Et puis des faiblesses pour te paraître bon
Et puis des colères pour te paraître fort
Alors...
Alors, tu n'as rien compris."
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Découverte?

Siestacorta
le dimanche 17 octobre 2010 à 23h56
Ben moi, que je sois dans les bras d'une autre ou en train de faire une nuit de beuverie avec des amis, si j'envoie un texto tant mieux, mais si je l'envoie pas je n'ai pas envie qu'on me le reproche...
Oui, quand je prend mon pied ailleurs, j'oublie parfois complètement quelqu'un qui peut-être pense à moi. Et que cette personne insiste pour me le rappeler ne me prouve pas qu'elle m'aime, mais qu'elle veut que je pense à elle "sur commande". Je marche pas comme ça, en fait personne ne marche vraiment comme ça, c'est juste que c'est valorisé dans l'amour romantique contemporain.
Tant qu'en revenant je montre de l'attention et de la tendresse à l'autre, je ne crois pas avoir grand-chose à me reprocher, et j'ai confiance de pouvoir donner du bonheur en plus
Et par ailleurs, les téléphones portables, c'est comme le reste. Si on s'en sert pour envoyer du positif, du supplémentaire, tant mieux. Mais si c'est pour ressentir du manque ? Autant ne pas s'en servir du tout.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Comprendre et pouvoir le faire

Siestacorta
le samedi 16 octobre 2010 à 12h21
Coucou KIKI.
Bravo d'avoir réfléchi à la question jusqu'à venir parler par ici. Mais je crains que tu te sentes un peu jugée parce qu'on pourra te répondre...
Donc, rappel : quoi qu'on en dise, que je te dise, tu aimes qui tu veux. Et si l'aimer te donne la force de vivre comme ça, pourquoi pas ? Tu es la mieux placée pour savoir si ça te va, du moment que tu y vas l'esprit lucide. C'est un choix qu'on fait pour soi, comme ce avec quoi on se nourrit, les plaisirs qu'on s'offre et les dangers qu'on se sent prêt à affronter.
Maintenant, ce que j'en pense : ton homme
- ment et compte continuer
- ne te donne pas la liberté qu'il pratique.
Ça n'est pas du polyamour de sa part, ni quoi que ce soit d'approchant. Et j'ai peut-être tort mais j'en doute, telle que tu décris la situation, il n'y aura pas de dialogue constructif avec lui, ni un travail épanouissant sur toi-même.
Il y aura le fait d'être la maîtresse, et la décision de l'assumer ou non. Tu peux y trouver ton compte parce que ressentir ton amour est plus important que ressentir celui qu'il te donne, et tu peux aimer être celle qui donne la liberté à l'autre.
A part ça, la marge de manœuvre m'a pas l'air plus grande.
Ca peut se passer autrement, je ne vous connais pas ! Mais tu décris d'un côté les actes d'un homme qui choisit des situations qui lui conviennent (pourquoi pas, jusque là, on fait tous ça - même toi d'une certaine manière), et de l'autre il y a ta souffrance, et les impasses que tu as aperçues.
Alors, fais attention à ne pas confondre ta souffrance, le fait que lui la prolonge en ne rompant pas et des manifestations d'un sentiment amoureux.
C'est seulement de la souffrance au départ, c'est toi qui décides de lui donner le sens de l'amour. Tu peux le faire, ça se tient, plein de monde vit la souffrance ressentie comme le signe du sentiment...
Moi, si je ressentais cette souffrance, je me dirais que c'est pas l'amour que je ressens pour l'autre qui serait en jeu, mais l'impossibilité de l'exprimer.
Pour faire une image, ce serait comme se faire cogner avec un marteau, et
- aimer qu'on me cogne parce que ça fait du bien quand ça s'arrête,
- imaginer que la personne qui me cogne le fait parce qu'elle apprécie que ça me fasse du bien quand ça s'arrête.
Ma réaction est complètement partiale.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Aimer plusieurs personnes "à la fois" c'est possible?

Siestacorta
le vendredi 15 octobre 2010 à 12h20
oh, ya pas que dans les courants judeochrétiens qu'on donne un sens à la douleur, quand même.
Tu trouves ça chez les yogis, dans les rituels de sang chamaniques, dans des rituels initiatiques de beaucoup de cultures. Grecs et romains en jouaient beaucoup avant de tomber sur les hébreux...
On voit donc des gens qui se font fouetter par plaisir dans l'antiquité. Les relations de Socrate avec sa mégère sont... troublantes.
Le biais judéochrétien serait peut-être la question de la culpabilité. Mais, en psychanalyse, quand on ne peut pas changer certaines choses en soi, on apprend à en jouir pour ne pas subir démesurément leurs influence.
Moi, en tout cas, je m'amuse bien avec mes pulsions coupables :-)
Discussion : Une pièce polyamoureuse de Eugène Labiche

Siestacorta
le jeudi 14 octobre 2010 à 11h59
C'est tentant, ça, culture poly et tout.
Pour le moment, assez dispo sur les dates.
Discussion : Pride ou fier, de quoi, pourquoi?

Siestacorta
le jeudi 14 octobre 2010 à 10h25
Tiens, je m'étais jamais vraiment penché sur cet aspect-là, dans le fonctionnement "fissionnel" on a pas trop à y penser. Mais c'est vrai, il y a intérêt à être bi pour au moins un des trois d'une tryade...
PhaonSappho
Qui dit polyamour dit souvent homosexualité. Pas systématiquement, évidemment, mais lorsqu'on est plus de deux dans une relation, il y en a toujours au moins deux qui sont du même sexe donc, si les personnes se retrouvent à vivre ensemble, la sexualité s'en trouve bouleversée.
Discussion : Pride ou fier, de quoi, pourquoi?

Siestacorta
le mercredi 13 octobre 2010 à 16h24
Je me demande si le sens littéral de pride est encore exact, dans ce genre de manifestation, pour les gens qui y participent...
Plus que "je suis fier", ça dit "j'ai pas honte, contrairement à ce qu'une partie de la société voudrait".
Pride, ça sonne mieux, hein.
Discussion : Amours pluriels ou manques pluriels ?

Siestacorta
le mardi 12 octobre 2010 à 19h04
Ben c'est pas le non-être qui pose problème, c'est le "n'être plus". C'est qu'on s'attache à ce qu'on est, hein, exister, on s'y fait finalement, entre les vides d'avant la naissance et d'après la mort.
Titane
mourri serait même revenir dans le même non-être qu'avant la naissance... on ne fait pas un plat de son non-être avabnt la naissance, si ? alors pourquoi on en ferait un plat après la mort ?
Discussion : Luc Ferry, en retard d'une révolution

Siestacorta
le mardi 12 octobre 2010 à 14h28
Bravo !
Je crois que Ferry est malhonnête.
C'est même pas un ravi de la crèche qui vient chanter son bonheur d'être amoureux, aujourd'hui.
C'est quelqu'un qui essaie qui emploi en titre le mot "révolution" pour parler d'une évolution déjà ancienne (le mariage d'amour) et complètement assimilée par l'esprit conservateur de l'époque.
C'est comme appeler "réforme sociale" un attaque au droit du travail.
C'est du double langage.
J'ai pas encore lu son pavé. Mais c'est une bonne occasion de contredire l'idéal amoureux du temps, puisqu'il vient visiblement en faire la promotion... Si quelques uns d'entre nous ont aussi envie de se pencher sur un lecture critique détaillée, on peut faire un petit TP :-) ?
Discussion : Aimer plusieurs personnes "à la fois" c'est possible?

Siestacorta
le lundi 11 octobre 2010 à 21h05
Vrai, c'est plus exposé, et sentir la capacité d'écoute d'un journaliste fait toujours plaisir... Mais un raz-de-marée de réponses prosélytes ne serait pas représentatif.
Discussion : Aimer plusieurs personnes "à la fois" c'est possible?

Siestacorta
le lundi 11 octobre 2010 à 20h25
hé, les gens... elle demande des témoignage sur nous, pas qu'on lui parle de ce qu'elle vit elle.
Et tu as peur, et c'est du dépit, et qu'est-cey que t'en sais si t'as pas essayé... Vous lui tenez le même discours qu'on nous tient à nous sur la monogamie.
C'est marrant quand on vient nous chercher des noises, mais là c'est pas le cas.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : De l'eau à notre moulin
Discussion : Amours plurielles et différentes

Siestacorta
le samedi 09 octobre 2010 à 19h21
Ben... En même temps, si un mono peut t'apporter cette biodiversité, un poly aussi, hein ! Lui aussi apporte plusieurs choses, mais il t'enlève pas la possibilité d'en chercher encore d'autres.
Drya
Et la biodiversité dans le couple monogame ? selon moi, ça existe aussi : c'est tour à tour un partenaire de lit, de vie, de projets, de construction de soi-même, de loisirs communs ou de découvertes, un confident, un ami, un "chez moi", une envie de fusion et de confrontations de nos différences... C'est tellement riche déjà avec une seule personne !
Discussion : Ma chérie semble polyamoureuse ?

Siestacorta
le samedi 02 octobre 2010 à 22h06
L'amoureuse
Je suis l'amoureuse en question.
Je viens de lire vos réactions assez pertinentes et pleines de volontées.
Ben déjà, c'est une bonne chose d'en avoir eu la curiosité de venir jeter un coup d'oeil à nos réaction, et surtout, d'être capable d'en parler.
Ca suppose que tu as plus envie de comprendre que de fuir. C'est un début, non ?
Sinon, selon le récit de sam, tu sembles culpabiliser.
Faut pas. Non seulement ça sert à rien, mais ça t'empêche de donner à ton amie comme à Sam.
Donc, c'est pas une faute d'avoir des désirs homo et de pas savoir comment les montrer, c'est pas une faute d'avoir une amante et de lui mentir si la vérité peut détruire. C'est tes histoires, on décide pas tellement de qui on aime, beaucoup plus de comment on le montre.
Tu ne peux pas empêcher Sam d'être blessé. Il est le seul à pouvoir se protéger, à pouvoir apprendre à vivre avec le bon et le mauvais dans sa vie amoureuse. En revanche, Sam t'offre une compréhension assez rare. Ca t'oblige pas à accepter tout ce qu'il voudrait partager avec toi. Mais ça te donne l'occasion de te comprendre toi-même, de dire ce que tu ressens clairement...
Laissez reposer un peu de côté la question "reste-t'on ensemble", c'est la dernière. C'est toutes les autres "qu'est-ce que j'aime, comment, qu'est-ce que j'attend" qui valent le coup d'être explorées.
Discussion : Ma chérie semble polyamoureuse ?

Siestacorta
le samedi 02 octobre 2010 à 13h16
Samdu69
Pensez vous qu'elle doit m'aider, pensez vous qu'elle puisse le faire, je n'ai qu'elle a vrai dire, je suis isolé un peu, j'ai plus de famille, un travail qui m'occupe tt le tps, je ne vais pas en parler à mes clients.
Ca c'est un point important.
On ne le fait pas exprès, mais on arrive parfois à être tourné vers une seule personne.
Soit qu'on ne voit pas les autres proches, parce qu'on s'emballe et que leur demander de la présence revient un peu à donner tort à notre passion, en la relativisant.
Soit qu'on ait pas assez de proches, vraiment... Et dans ce cas, il y a un travail à faire sur soi et sur sa vie avant de dire "tu es ma vie" à quelqu'un.
Rien n'est plus dangereux qu'une idée, quand on a qu'une idée, et c'est un peu vrai aussi avec les relation affectives et ce en quoi on s'investit.
Donc une des sorties de cette fausse impasse, c'est de faire autre chose, d'utiliser une activité pour s'enrichir la tête ou le coeur, rencontrer d'autres gens.
On a pas envie d'y penser, on est triste et paralysé. D'une certaine manière, avancer vers ailleurs nous fait craindre de perdre la relation.
Alors qu'au contraire, on la regarde d'un oeil un peu neuf.
Donc on fait un pas en dehors de sa chambre, on se promène, on va commencer à faire un truc qui correspond à nos loisirs. Même si au début, on fait ça sans goût, faire ça c'est agir sur soi, modeler une personne qui va être capable de continuer à vivre. Et donc à ne pas faire que souffrir de la relation.
Discussion : Café-Poly - Paris - samedi 2 octobre 2010

Siestacorta
le samedi 02 octobre 2010 à 12h20
Je n'y serai finalement pas... Sorry !
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Ma chérie semble polyamoureuse ?

Siestacorta
le samedi 02 octobre 2010 à 03h12
Vous avez de l'amour l'un pour l'autre.
Elle aura sans doute encore des difficultés à se trouver, et tu ne courras peut-être pas nu toute l'éternité à ses côtés dans des champs de coquelicots.
Mais aussi mal que vous vous y preniez pour exprimer vos besoins amoureux, vous avez déjà donné et dit des choses l'un à l'autre. Ca compte plus que les pics de désespoir...
Maintenant, vous avez du chemin à faire.
Toi, déjà, faut que tu te rendes compte que mettre des ultimatums ne sert jamais à grand chose. A part si le but c'est de vérifier que l'autre souffre pour être sûr qu'il se passe quelque chose, pousser la limite comme ça, c'est juste de la souffrance inutile. Personne ne souhaite ça à personne, au fond. Un ultimatum, ça te dessert toi, parce que tu te mets dans une impasse où tu demandes à l'autre de décider pour deux. Et ça la dessert elle, parce qu'elle est dans un moment complexe de sa vie sentimentale, et que ça va pas l'aider à agir intelligemment.
Tu ne peux pas agir pour elle, tu peux pas la forcer à savoir ce qu'elle ressent, tu peux pas la contraindre à t'aimer.
La seule chose que tu peux offrir, c'est la force de quelqu'un qui assure, qui comprend, qui est capable d'être bon. J'ai cru entendre cette part de toi s'exprimer ici.
T'as le droit de pleurer, d'en baver, de désespérer. Tu peux exprimer ça ici, à des proches. Ton côté blessé est là, on va pas le nier. Alors tu le laisses causer. Tu écrits ta tristesse, tu cognes sur des sacs, tu cours... Dis à ton désespérer de tout lâcher.
Mais la personne qui peut soutenir ta part désespérée, c'est la partie de toi la plus solide.
Utilises cette bonne part. Utilise la personne fiable dans ta tête.
Et fais le point.
Qu'est-ce qui, en dehors de cette histoire, est bon pour toi, dans votre relation. Qu'est-ce qui ne te va pas, comment, avant cet épisode.
Quels sont les gros défauts de celle que tu aimes. Est-ce que ça peut changer, objectivement. Est-ce que les qualités qu'elle a montré peuvent suffire à te faire du bien.
Et qu'est-ce que tu aimerais avoir, dans une relation amoureuse, pas forcément celle-là.
Peut-être que les réponses ne seront pas essentielles.
Mais je crois que les chercher peuvent t'aider à prendre du recul...
Meilleure nuit.
Discussion : De l'égoisme en amour

Siestacorta
le vendredi 01 octobre 2010 à 22h33
Hello !
Je viens d'écrire ceci, et de le poster sur mon blog que j'ai.
Donc ici, un avant-propos : c'est de l'introspection, pas un autoportrait complet et exact.
Voilà, maintenant, on peut y aller.
.
.
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Je me comprend.
Je sais où j'en suis, mais ça n'arrange rien.
C'est au moment où on se laisse qu'elles me manquent. Quand on sait pas quand (et parfois si) on va se revoir. Et l'intensité de ce manque là, une fois rentrée en moi, elle dure. Elle m'accompagne plus longtemps que les émotions en présence, que l'incertitude de la séduction, que les meilleurs moments ensemble.
Toujours, et pas seulement après l'amour, il y a un moment où je nous sens en compagnie l'un de l'autre plutôt qu'ensemble, ou mutuellement attirés. Je ne te parle pas de la joie d'aimer et d'être aimé, mais de la présence de l'autre dans notre tête, partout. Cette présence-là dure moins, donc m'influence moins que le manque et l'envie.
Je suis polyamoureux aussi (1) pour ça : l'espoir irrigue ma relation, quand vivre la compagnie banalise mon aimée, la diabolise un peu (je suis un sale misanthrope) et la dévalorise parfois (c'est sans narcissisme : moi-même, je me déçois quotidiennement... au moins je n'attend pas que l'autre compense en me satisfaisant indéfiniment, ce qui est la forme la plus courante de l'égoïsme amoureux (oui, c'est de vous,là, que je parle) (hinhinhin))).
L'envie de celle que je n'ai pas encore séduite, ou que je ne peux pas rejoindre à volonté, c'est une émotion puissante. Un peu trop. Ce n'est pas la solitude ou le célibat - seulement une de leurs composantes. Et ce qui me chagrine c'est que cette émotion existe avant même de connaître une femme. Ce n'est qu'une espérance d'idéal amoureux ou (et) du désir déguisés en manque, pourtant je n'arrive à espérer que celles que j'ai vraiment rencontrées. Je ne peux m'en divertir complètement ni avec mes loisirs, ni avec une autre femme que je rejoindrais le lendemain, ni avec ma main droite.
Mais celle qui me squatte la tête est trop souvent une femme avec qui ça ne marcherait jamais vraiment. Ou une avec qui je n'ai pas mes chances ! Ou une avec qui ma chance a tourné, passé, fuit, se terre... Ou bien, l'envie pourrait être plus douce que la satisfaction.
De toute façon, cette envie mourra, satisfaite ou non. L'attente a toute chance d'être déçue, et cependant, c'est elle qui guide mes mains vers le clavier du téléphone, vers le code d'entrée de l'immeuble, vers la peau, "j'en dis pas plus, faut bien rester révérencieux" (2) ...
Cette germe de désir pousse à la rencontre, je ne m'en plains pas. L'ennui, quand on aime autant les fleurs des champs que les chênes, c'est qu'on se promène souvent sur des terres dont on nous impose ou retire la propriété trop hâtivement. Et qu'on a parfois du mal à expliquer ce qu'on y fait, quand on sait malheureusement très bien comment on y est arrivé.
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Notes :
1) rappel : la première raison étant la sensibilité à la diversité, et l'explication la plus influente, une volonté de sauvegarde de mon cher isolement.
2) Mé oui, c'est Boris Vian...