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Siestacorta

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Discussion : Quitter son polyamoureux?

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Siestacorta

le mardi 11 juin 2013 à 20h50

Ce mec assume vraiment, vraiment, vraiment pas.

Je ne sais pas du tout ce qui le pousse à mentir à ce point, mais c'est gros... Et si il se met pas en face du problème maintenant, il va pourrir la vie de deux familles, au lieu de ne le faire que pour une (comme le font les gens bien... hem, bref).

Il a menti aux deux.
C'est difficile de te donner un point de vue poly, parce que dans le cas le plus ressemblant à des questions poly, celui où tu serais une poly-compatible en devenir, où tu accepterais l'existence d'une autre, l'histoire qui s'est construite jusqu'ici, le comportement, de ton homme sont à mille lieues de quelque chose qui peut donner une confiance.
Si cet homme avait un minimum de volonté de faire tourner ça correctement, ce serait lui qui viendrait demander de l'aide ici, pas toi. Là, non, il attend soit que ça s'arrange et que ce soit toi qui encaisse sans moufter, soit que tant pis, ça s'arrange pas mais c'est parce que personne ne le comprend...

Je vais te raconter mon histoire, que certains ici connaissent plus ou moins...
J'ai moi-même caché mon enfant, longtemps, plusieurs années, à mes proches. Pas à mes copines, mais à ma famille et à mes amis. J'ai fini par parler, par assumer.
Je peux te dire vu de l'intérieur : un système de mensonge, on s'y enferme, et ya PAS de grand jour où tout est pardonné. Tu galères sur plein de circonstances de la vie qui auraient pu être nettement plus simple pour le parent ou pour l'enfant.
Et là, je te parle d'un mensonge sans double-vie, hein, un truc qui aurait pu rester dans la catégorie "secret de famille", sans épisode de soap-opera.
Ben même comme ça, c'est un truc qui a déformé mon rapport aux gens, qui était aussi (surtout ?) significatif de mon rapport déformé aux gens.

pitchounette
je pense souvent à le quitter mais comment quitter quelqu'un qu'on aime et qui vous aime aussi ?

Il t'aime, tu l'aimes... C'est bien joli, mais il est aussi en train de détruire ta vie, prendre des décision essentielles sur la vie de ses gosses, et ça semble pas trop le gêner.
C'est pas parce que j'aime quelqu'un que je peux faire n'importe quoi et que ça sera pardonné.
Et si quelqu'un m'aime, et que je le fais souffrir, je dois m'attendre à ce que cette personne m'envoie bouler malgré son amour.
C'est pas parce qu'on aime qu'on va faire des choses bien en conséquence, ni toi, ni lui.
Et toi, en laissant passer ça sous couvert de l'amour, tu es aussi responsable de ce que ça veut dire pour la suite, pour toi et tes enfants.

Bref, le polyamour, c'est comme faire un bébé, on fait ça parce qu'on le désire, pas pour sauver une relation.
Si le choix est entre quitter douloureusement mais avec une possibilité de construire le reste de ta vie, et une vie dont tu n'as décidé en rien, on va dire que c'est simple...
Si ton homme, par miracle, se dit "ah ouais tiens, aujourd'hui je me sens hyper différent du mec qui a tout fait de traviole jusqu'ici, je vais me transformer soudainement en mec qui assume et qui propose lui-même des solutions pratiques pour faire avec le merdier qu'il a créé", et que tu penses qu'affectivement tu pourrais y trouver ton compte, alors, oui, essaie de réfléchir en polyamoureuse potentielle. Un monde où ce serait imaginable que sa maîtresse et toi soyez capables de trouver une place, où à trois (ensemble ou séparément) vous tenez compte des uns et des autres pour organiser l'agenda, les projets...
Si ça te parait plausible (mon scepticisme devrait être sensible, mais je le mentionne au cas où...) tente le coup, et tu as ici un espace pour en discuter.
Mais si, raisonnablement, tu ne te vois pas faire ça, alors dépasse les émotions amoureuses, parce qu'elles ne sont pas du tout signe que la relation amoureuse en cours sera une bonne relation.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Les lundis poly - 10 juin - Paris - Bubble Bar

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Siestacorta

le mardi 11 juin 2013 à 11h53

Ystrak, si je me méprend pas sur les identités, le copain qui séjourne en Australie est là
/membre/-z-/BenjaminL/

(attention, sur sa page c'est marqué qu'il st dans le coin d'Hobart mais c'est plus le cas)

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Discussion : Quitter son polyamoureux?

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Siestacorta

le mardi 11 juin 2013 à 11h40

pitchounette
Bonsoir,

Je reviens sur ce site poir donner des nouvelles suite à mon message.
Lorsque j'avais écris ce message (fin novembre) la collegue de mon conjoint était enceinte de 3 mois! ! je n'étais pas au courant...j'ai appris la vérité 1 mois avant qu'elle accouche !

Bonjour, pitchounette.

Histoire de pas se rater dans la compréhension : l'enfant de sa collègue est de lui ?

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Discussion : Hierachisation des amours

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Siestacorta

le mardi 11 juin 2013 à 01h31

MetaZet
L'amour vertueux, c'est l'hétéromonogamie lenalpsienne (je suis content, j'ai inventé un nouveau mot :) ).

Demi-troll, va :-) !
Juste pour faire mon pinailleur, Len et alps ont des sensibilités assez différentes, quand même, hein ; on a envie de caricaturer, c'est humain, menfin leur point commun c'est pas leurs définitions de l'amour, c'est de questionner les nôtres avec ténacité (ténacité qui semble inversement proportionnelle à leur empathie).

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Hierachisation des amours

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Siestacorta

le mardi 11 juin 2013 à 01h16

Len


Pour moi l'anarchie relationnelle c'est tout bonnement une évolution du libertinage avec consentement des différentes personnes.

Non, pour deux raisons (au moins) :
- le consentement n'est pas propre au polyamour, il est aussi là dans le libertinage et dans la monogamie... Pas besoin que le libertinage évolue pour ça.
- le polyamour suppose le plus souvent des rapports sexuels avec les partenaires, mais ça n'est pas ce qui le définit en premier lieu. Si le PA devait n'être qu'une évolution du libertinage, d'un côté beaucoup de libertins se jetteraient dessus (c'est pas le cas, parce que les sentiments et les engagements peuvent s'installer) et les asexuels ne se sentiraient pas concernés par le thème...

(je pars du principe, Len, que tu reproches à peu près la même chose au PA qu'à l'anarchie relationnelle, qui sont sans doute un peu différents mais pas de ton point de vue)

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Discussion : Qu'est ce que la confiance dans les relations polyamoureuses ?

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Siestacorta

le dimanche 09 juin 2013 à 13h36

alps

La question de la confiance s'est toujours posée à la négative. "Je n'ai plus confiance" "je ne crois plus en nous". Ceci s'appuyant sur un faisceau de faits ou de sentiments. Elle pourrait bien dire la vérité que ca ne changerait rien. Je n'aurais plus confiance. Comme si la confiance reposait moins sur l'honnêteté que sur le comportement jugé acceptable ou non.

"jugé acceptable", c'est à quel moment ta limite a été dépassée, ça peut effectivement être une sensation pratique pour comprendre où était la confiance, où elle n'est plus.

Tu peux faire une liste de ce qui est acceptable, en faire un système moral, légal, protocolaire, contractuel... un façon préventive de ne plus avoir à y repenser ensuite. Cette confiance se construirait sur le fait que chacun a enregistré ce même système, trouve avantage à le respecter, et connait l'avantage de l'autre.
Paradoxalement, des gens qui ne se connaissent pas peuvent avoir recours aussi à ce genre de systèmes pour avoir un rapport de confiance. S'aimer ou pas ne compterait donc pas beaucoup pour cette confiance-là ?

Tu peux aussi dire que la limite de confiance maintenue ou rompue est un rapport affectif, le sentiment de sécurité avec l'autre.
Pour moi, il y a un mélange, entre la sécurité personnelle (ma confiance en moi), et l'assurance que la relation ira bien par la suite.
-Le sentiment que rien de mal ne va arriver,
- et ce qui vient en même temps, que cette sécurité nous libère une énorme énergie pour vivre la suite.
Ca, c'est mon sentiment de confiance...

Ce qui fait que les relations amoureuses ne se ressemblent pas sur ça, c'est que tout le monde ne se sent pas fragile de la même manière (je parle autant des monos que des polys).
C'est aussi pour ça que des fois, quelqu'un sent sa confiance trahie alors que l'autre ne sentait pas qu'il mettait cela en jeu.

Il y a encore pas mal à développer, sur ce thème, mais, de mon point de vue, notre confiance en nous-même et la confiance vécue par la relation sont à la fois distinctes dans les origines, et très liées dans la qualité et la solidité de la relation.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Couple Mono et ami polyamoureux

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Siestacorta

le vendredi 07 juin 2013 à 15h39

Clown_Triste

Comme il a souvent mentionné les confessions (dans mon souvenir, musulmane et juive) qu'il autorisait à entrer dans son foyer, j'imagine que c'est aussi quelqu'un qui s'appuie sur le cadre offert par une religion (le catholicisme, peut-être) pour mieux savoir quoi faire.

Il est pas croyant.
Par contre, comme beaucoup de gens aujourd'hui, il conserve les repères donnés par le cadre moral des religions traditionnelles, oui.
Parmi les troupes dans les manifs anti-mariage gay, tout le monde n'allait pas à la messe, mais ils avaient conservé des codes sociaux de culture catholique. On oublie trop facilement que les foulard Hermès, les barbour, les gilets Cyrillus et les renault espace ne sont pas des signes de religiosité :-)

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Discussion : Couple Mono et ami polyamoureux

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Siestacorta

le vendredi 07 juin 2013 à 15h23

alps
tu pars du principe parce qu'on en parle ici que mon foyer est fermé parce qu'il y a le polyamour ou les tromperies.

C'est pas du tout le cas. Il n'est pas fermé à cause de ca. Il est fermé à la plupart des gens parce que nous estimons que le monde actuel est mauvais. Emprunt d'un relativisme déstructeur imposé par un liberalisme rempant qui ne remplace aucune des valeurs qu'il détruit.
Ce sont nos valeurs que nous protégeons.

(ha ouais quand même )

Ta question se posait "en général, un couple mono et un ami poly".
Pour "en général", j'ai essayé de répondre.
Pour ton cas personnel, tu n'as pas besoin de réponses, tu les as. :-/
Que tes nombreuses lectures te soient profitables !

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Discussion : Couple Mono et ami polyamoureux

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Siestacorta

le vendredi 07 juin 2013 à 14h54

alps
C'est typiquement le type de raisonnements en biais proposés dans les livre de décodages des medias de mass.

Nan mais je sais bien, hein ?
Quand je dis "c'est probablement une question de masse numérique", c'est exactement là-dessus que je plaisante. Ya un smiley à côté, pour dire que cette interprétation-là était pour de rire.

C'est comme dire 25% des accidents de la route sont dûs des alcooliques, bon ben la majorité sont dûs à des buveurs d'eau.

C'est pas du tout du tout mon raisonnement, je me sers de la plaisanterie pour souligner en quoi ton foyer n'échappe qu'à très peu de "dangers" avec une règle spécifique sur les poly.

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Discussion : Couple Mono et ami polyamoureux

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Siestacorta

le vendredi 07 juin 2013 à 14h42

alps
La vision du foyer. Pour toi il est ouvert à tous. Chez moi non. C'est sacralisé au couple. Les amis ont peut dans la grande majorité les voir essentiellement dehors.

Ben écoute, si c'est ton foyer qu'est sacré pour ton couple, personne n'y rentre, qu'on soit poly ou non, ta sphère privée est SUPER-privée, bon.

En passant, je répète : j'ai pas envie de rentrer chez toi, et tu refuses l'entrée à qui tu veux chez toi, hein.

Le débat, la réaction, c'est que l'étiquette poly, comme critère discriminant d'un "danger potentiel", c'est fondé sur aucun fait, sur aucune connaissance des personnes concernées.
Dans les faits, les monos sont responsables de beaucoup plus de dégâts que les polys.

Oui bon d'accord, c'est probablement une question de masse numérique :-)
Mais je suis assez certain qu'étant donné la recherche d'honnêteté, la prise en compte des conséquences, le fait de les assumer, d'essayer d'inventer la situation équilibrée qui permettra à l'honnêteté d'être vivable, au final, les poly iront proportionnellement plutôt moins risquer de changer la vie de couples monos constitués que des célibataires de base ; pas tellement par "morale", mais parce que de notre point de vue c'est s'attirer plus d'ennuis qu'il faudra assumer quand même ensuite. Tandis qu'à la rigueur, pour un mono, ben il compte sur la possibilité d'une rupture pour que la vie continue.
Vu que pour un poly ce sera pas si simple, il fait mieux de pas se rendre disponible pour des situations qui ne peuvent que mal tourner.
Ca pour répondre à ta question passée "ya t'il une déontologie...". Non, mais un peu de bon sens, oui.

Mais je veux dire que, en vrai, l'ambiguïté est pas un danger, comme la peur d'un danger n'est pas le danger. Ce qui est "dangereux" (à l'échelle de la stabilité d'un couple qui craint le changement), c'est des individus et des besoins.
Et tu l'as affirmé, tu vas estimer ça en rencontrant les gens. Tu le ferais pour un célibataire... Les polys sont pas plus tordus à décoder, surtout si, en règle générale, ta réaction sera de dire "mon foyer n'est pas ouvert aux gens avec qui je crée des liens, parce que mon couple est sacré" - radicalité sacrée qui à mon avis peut faire flipper beaucoup de gens, poly ou monos, s'ils devaient envisager de t'aimer. Mais j'avoue que je suis hypersensible à l'impression qu'aimer mène à mettre le grappin sur quelqu'un, alors un grappin sacré...

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Discussion : Couple Mono et ami polyamoureux

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Siestacorta

le vendredi 07 juin 2013 à 13h48

Même argument que Trillian...
Soit le poly est plus dangereux pour ton foyer que les autres, soit il l'est pas plus qu'un célibataire mono.

A comportement respectueux égal - l'un ou l'autre respectent aussi bien ta relation de couple et ne souhaitent pas plus l'un que l'autre y changer quelque chose - si le poly est plus suspect, c'est que la méfiance est dans l’œil de celui qui regarde.

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Discussion : Couple Mono et ami polyamoureux

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Siestacorta

le vendredi 07 juin 2013 à 11h46

alps
Le fait d'etre exclusif. Quand tu te présentes en non exclusif, tu te présentes en partenaire potentiel du point de vu du monogame exclusif. Tu n'as pas le même statu qu'un couple monogame exclusif qui lui se présente comme fermé à toutes autres relations. C'est explicite.

Non. Pour personne, je ne suis un partenaire potentiel parce que je peux aimer plusieurs personnes. Plusieurs personne, c'est pas potentiellement tous ceux que je rencontre, c'est ceux qui m'attirent, ça fait beaucoup moins.
Non-exclusif n'équivaut ni à disponible, ni à intéressé. Ca n'est pas implicite, ça.
Dans la situation que tu expose, ce qui compte, c'est PAS d'être poly, mais d'être capable ou non de bien se tenir.

En gros, si je suis un poly intéressé par une fille en couple d'amis mono, a priori je ne tente rien, parce que c'est des amis.
Si je m'en fous du mec, mais qu'elle est très bien avec, je tente rien non plus, que je sois poly ou mono.
Si je m'en fous du mec ET que je suis dispo ET que je suis intéressé ET que le couple bat de l'aile... Je me jetterai pas dessus pour autant. Pas plus que si j'étais un mono, en tout cas.

Etre poly ne détermine pas si je suis disponible, et ne change en rien à ma croyance sur la disponibilité des autres.
Et je n'ai jamais tenté le coup avec mes potes mono, et ne tenterait pas de changer ça en ma faveur, si personne ne me demande rien.

Si la brèche de disponibilité existe chez l'autre... elle viendrait peut-être vers moi si j'étais mono, donc bon, que je sois poly, ça serait plutôt une barrière pour elle : je suis pas un gars avec qui les choses se passeront comme elle a l'habitude, donc quitte à être tentée, elle le sera sans doute pas par un poly.

A moins d'être elle-même intéréssée par le polyamour au préalable. Mais là, on est plus du tout dans le cas "classique" exposé au départ.

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Discussion : Des trolls, du trollage et de la protection des personnes

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Siestacorta

le jeudi 06 juin 2013 à 23h12

"Don't feed the troll" est la réaction la plus raisonnable, mais pas la plus satisfaisante.

Et puis Cthulhu vomit les tièdes.

Ah, non, tiens, il les mange aussi.
Bon.

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Discussion : Plutôt réjouissant, non ?

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Siestacorta

le jeudi 06 juin 2013 à 22h55

ben en même temps, demander par sondage si un truc est naturel ou pas, puis aussi le demander sur un site aussi orienté... Je sais pas, on apprend pas grand chose, non ?
C'est un peu comme aller demander sur un site de communistes s'ils pensent que la société peut être ou non gérée collectivement.
Et on demande pas par sondage si un truc est vrai ou faux.

Pis bon, nature, contre-nature, ça donne une occasion de relire ce que que vient d'écrire LittleJohn....

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Discussion : Des trolls, du trollage et de la protection des personnes

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Siestacorta

le jeudi 06 juin 2013 à 22h41

Un des principes du trolling, que ce soit conscient ou juste un effet secondaire, c'est de tenter de démontrer par son activité que la tolérance et la liberté d'expression sont des chimères, qu'on ne peut pas être à l'aise.
Un troll "authentique" gagne la partie quand l'expression n'est plus possible dans le lieu de parole : tout le monde est tellement fumasse que plus personne ne peut dire quelque chose de bien , ou au moins plus personne ne peut le faire entendre.

Ca peut être de la malveillance gratos, une façon de pousser l'anonymat et l'impunité à l'absurde, ou ça peut être quelque chose de plus idéologique et personnel : aller emmerder une communauté avec qui on a maille à partir.

Comme Janis l'a souligné, il y a ici une assez grosse marge de tolérance.
D'abord technique, puisqu'on est pas obligé de s'inscrire, donc tout le monde peut prendre la parole.
Ensuite parce que la modo est minimale. (Pas depuis toujours tout le temps, menfin on va dire globalement.)
Je suis "fier" qu'on puisse avoir cette tolérance, et qu'elle passe l'épreuve. Plus content d'être avec les gens qui restent là dans ces conditions qu'avec des gens qui se parlent de telle ou telle manière que parce qu'ils y sont contraints.

C'est pas une position facile à tenir : nous sommes sur un sujet sensible.
Dites-moi pas qu'après toutes les manifs réacs, et tous les propos du genre "et puis quoi, demain, la polygamie ????", on se sent super cool dans nos chaussons...

C'est pour ça que rendre notre lieu aussi protectionniste que n'importe quel lieu, alors que justement nous avons une pratique affective qui essaie de pousser plus loin la confiance interpersonnelle, ce serait triste.

Ensuite, d'une façon moins respectable, j'ai le même feeling qu'Apshtroumphos : les troll, par un moyen détourné, ça ajoute à la vie de forum.
Comme je l'ai écrit sur un autre fil, je limite mon penchant ludique : si des propos vraiment systématiquement tendus finissent par peser autant sur des nouveaux que des gens que je connais,je peux croire que c'est le moment pour moi d'arrêter de titiller, et de fermer ma grande gueule si le modo décide de passer un grand coup de balais.

Pour ce qui est de la responsabilisation des personnes... on va dire que c'est de la responsabilisation des (8E Grands Anciens dont il s'agit surtout. Quand là, ça va pas du tout, le dire, et arrêter de jouer aux cons même si c'est marrant.

C'est à dire, pour préciser, même quand le sujet a été posé 100000 fois ("je suis mono je comprend rien", "je suis poly mais j'ai pas passé le pas" "mon histoire est horriiiible"), même quand on tient pour évident ce qu'on va répéter, répéter quand même, parce que ne pas le faire c'est laisser toute la place à un enfoiré motivé ou à un prosélyte mono-réac-hétéronormé-JaiVuLaLumière-MaPolyEstPartieJ'vousEnVeux-Jemefrustredoncjevousfrustre.

Je radote, mais quand on ne veut pas censurer, la seule façon d'écarter une idée qu'on trouve merdique, c'est d'exposer les nôtres. C'est fatigant. Faut le faire quand même, parce qu'on est pas si mal, ici...

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Des trolls, du trollage et de la protection des personnes

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Siestacorta

le jeudi 06 juin 2013 à 18h36

On peut déjà prendre un parti-pris : si un troll agresse un nouveau, lui fait une réponse que le newbie aurait aussi pu avoir soit sur doctissimop, ou tradimaniacs.org , le post est nettoyé, le troll dégagé s'il insiste.
Enfin, ça, si personne n'a eu le réflexe de dire "la précédente réponse ne représente pas un point de vue de poly, en voici d'autres plus soucieuses de ta situation".

Ce serait une réaction saine, qui ne crée pas une structure qui conviendrait mal à un certain esprit de contradiction et d'assertivité courant chez les poly (un rapport avec la confiance qu'il faut pour pas se sentir flippé par l'autre vie amoureuse d'un partenaire, pour dire ça vite).

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Arguments contre le polyamour et pour la monogamie strictement exclusive ?

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Siestacorta

le mercredi 05 juin 2013 à 22h08

alps
Si après tu veux y voir comme siesta une intepretation de comptoir type psychanalytique que grand bien t'en face. Mais sache que tu passes totalement à coté du coeur de mon propos.

Non, probablement pas.

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Discussion : Monogame amoureuse d'un polyamoureux

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Siestacorta

le mercredi 05 juin 2013 à 21h48

Tout se pratique, en fait.
Il y a des gens déjà mariés qui maintiennent leur engagement ET s'ouvrent à d'autres histoires.
Des gens qui font des enfants avec l'idée d'un foyer poly avec peut-être des demi-frères...
Des gens qui s'engagent à continuer la relation même si l'autre projette un enfant ailleurs (hé, oui, ça aussi c'est de l'engagement, et très fort aussi)
Des gens qui habitent ensemble, qui laissent venir un tiers à la maison et s'engagent à maintenir quand même leur foyer équilibré.
Des gens qui n'habitent avec personne mais s'engagent à donner d'eux-même quand même, quitte à n'être presque jamais chez eux.
Des gens qui s'engagent pas formellement, mais qui sont finalement plus présents pour toi que les gens qui signeraient des promesses avec leur sang.

Vraiment, de tout.

Ca ne dépend pas d'une morale, mais de la place qu'on fait aux autres, quand on peut la faire.

La forme de l'engagement de chacun varie. Je répète la notion de base de ma réponse précédente : ta confiance et ton pragmatisme à toi auront beaucoup plus de valeur à terme que des engagements formels ( projet de foyer = garantie, pas de sexe = garantie... Ca marche déjà pas dans le mariage, ça ?)
Par contre, ça dispense pas l'autre de te rassurer : c'est normal que tu sois inquiète d'un modèle différent du tien. Mais pour pouvoir être rassurée, faut arrêter de croire que la crainte garantit quoi que ce soit.

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Discussion : Monogame amoureuse d'un polyamoureux

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Siestacorta

le mercredi 05 juin 2013 à 09h14

rose
Sur quoi je bute sur plusieurs sujets en faite.
Quand on est amoureux notre nature nous pousse à vouloir posséder l autre ce qui est parfaitement impossible en soi mais c'est ce que l on ressent alors comment dépasser ça ?

Vouloir posséder l'autre ? C'est exactement ce que tu ressens ? Tu as le sentiment de le prêter à sa famille, ses amis, ses employeurs ? Ou l'envie de l'enfermer dans une cave pendant une semaine ?
Je veux dire : vouloir posséder quelque chose, c'est ça. Pouvoir faire TOUT ce qu'on veut avec.
Je pense que ce n'est pas un sentiment, ça. C'est pas seulement impossible, c'est pas quelque chose qu'on désire, ordinairement, même en étant exclusif, c'est pas de ça qu'on parle.

Ce qu'on éprouve, c'est la crainte que l'autre ne reste pas avec nous. Ca, l'insécurité, c'est un sentiment que tout le monde peut éprouver.

rose
les polyamoureux n ont pas se ressenti.

Il y en a qui l'ont, d'autres qui ne l'ont pas. Mais on l'a plutôt, autant que tout le monde. Ca n'est pas indifférent que l'autre aille ailleurs, et, peut-être, ne souhaite plus revenir.
Mais la peur qu'on a à cet égard, c'est pas l'autre qui la fabrique, c'est nous. Les polyamoureux estiment qu'ils peuvent être assez confiants pour que la partie de la vie où il ne sont pas (sexuelle, affective, amoureuse...) ne représente pas forcément une menace. Juste une autre partie de la vie de l'autre.
L'autre peut nous rassurer en garantissant qu'il aime, et qu'il revient, mais c'est tout (même si ça peut s'exprimer de mille façons différentes). Il ne peut pas faire que notre peur ne soit pas là, c'est pas en son pouvoir.
C'est comme les gens auquels tu tiens. Par égard pour toi, ils peuvent te promettre de faire attention à eux, à pas mourir en prenant des risques dans la vie. Mais ils ne peuvent pas se plier à rester sans cesse à portée de vue et à ne rien faire qui te fasse peur (nager, prendre une voiture...) pour te rassurer. C'est à toi de te rassurer seule et à avoir confiance que ça peut bient se passer en croyant à leur promesse.

rose

Autre sujet, j ai l impression qu un polyamoureux n a pas besoin de ressentir des sentiments amoureux pour avoir une relation sexuelle qu 'une simple amitié complice suffit. Qu il mélange les sentiments d'amitié, d'amour, ...etc donc comment savoir ce qu'ils ressentent et qui est important pour eux ? comment être rassuré ?

Pareil, dans un sens : ta peur donne ici plus de sens aux choses que ce que l'autre ressent.
En fait, en général, on ne peut pas savoir ce que l'autre ressent, désire. On ne peut pas être sûr. Oui, il peut promettre la fidélité, se marier avec toi, ne plus parler qu'à des hommes...
Mais tu pourrais toujours avoir peur que ça lui manque...
Ce que je veux dire, c'est que tu peux décider que ta confiance est raisonnable à partir de mille promesses, ou juste décider qu'elle l'est quand l'autre te dit qu'il a des sentiments forts pour toi.
Après, ça secoue un peu plus, c'est pas une façon de vivre à laquelle tu es habituée. Mais c'est comme avoir un enfant qui grandit : à chaque expérience nouvelle, on flippe, mais une fois que c'est passé, on peut décider qu'on va moins flipper, puisque ça s'est bien passé, qu'il est encore là, qu'ils nous aime.

rose
Puis, l'engagement c est une grande interrogation pour moi. Est ce qu'un polyamoureux peut s'engager ? faire des enfants ? dans quelle conditions gère t-il le quotidien dans cette situation ? va t-il faire un enfant avec sa relation primaire ou plutôt secondaire ? ou les deux à la fois ?

L'engagement, c'est une interrogation pour la plupart des gens, poly ou monos. C'est juste qu'au début d'une histoire, on ne peut pas savoir à quoi on peut s'engager avec telle personne particulière... Tu pars du principe que toi tu en es capable.
Mais même avec un parti pris monogame, tu as fini par t'éloigner de ton mari, non ? L'engagement et le désengagement peuvent se décider en fonction de la confiance à long terme. Si à chaque fois ton amoureux revient, propose des projets et les réalise avec toi, que toi de même, tu peux continuer à en construire... Mais poser le projet d'un foyer familial, avant de vivre des choses ensemble, c'est peut-être mettre la charrue avant les boeufs, non ?

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Discussion : Arguments contre le polyamour et pour la monogamie strictement exclusive ?

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Siestacorta

le mercredi 05 juin 2013 à 08h41

RIP
Il y a quelque chose dans ton argument du "not want to be a loving class hero", mais ... tu ne réponds pas à ma question qui est de savoir si la plupart de nos échanges ne se fourvoient pas sur le sens à prêter à la monogamie qui me semble plus une question de choix de vie familiale que de vie "amoureuse".

Dans le contexte du forum polyamour, on a effectivement un emploi un peu différent du terme "monogamie".
On est un peu obligés de se définir par rapport à lui.

Maitenant, le sens "familial-parental" que tu lui donnes, je le vois bien. Mais je ne le crois pas cet aspect si essentiel.
Monogamie, c'est la règle par défaut, aujourd'hui en France. On s'oriente par là par positionnement par rapport au mariage, donc au foyer, mais ce n'est pas la seule raison.
En fait, pour les mêmes raisons que les pratiques contemporaines (contraception, IVG, pratiques affichables d'autres sexualité que l'hétéronormée, vie sexuelle autorisée AVANT le départ de chez les parents...) facilitent l'exploration du polyamour, l'esprit de la monogamie peut aussi être modifié.
Tu peux te retrouver avec des couples monogames par choix individuel. Des gens qui ne veulent / peuvent pas avoir d'enfants, qui ne sont même pas forcément pacsés, mais qui pensent rester ensemble. C'est une vie commune, intime, mais chacun peut vivre ainsi sans être considérer comme de la famille par son conjoint, ou par l'entourage de celui-ci.
Imagine, justement, un couple homosexuel avant le PACS (je parle d'une situation, hein, pas du lien amoureux).
Ou un homme qui s'installe, après divorce, avec une femme qu'il n'épousera pas.
Ca reste des couples, a priori monogames.

Des cas particuliers qui nous permettent de définir la règle qui les englobe. Maintenant, oui, les cas de monogamie non-exlcusive comme ceux de happy few sont des cas où la monogamie est respectée comme modèle familial.

Peut-être est-il possible de considérer que les choix ouverts par le polyamour ouvrent un choix supplémentaire de ce qu'on fait de sa monogamie : projeter une règle sur les sentiments, ou ne pas le faire.

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