Polyamour.info

Siestacorta

Siestacorta

Paris (France)

mastodon.parleur.net/@Siestacorta

Participation aux discussions

Discussion : Café-Poly le 29/10 à La Cantada (Paris)

Profil

Siestacorta

le lundi 28 octobre 2013 à 12h30

On a un fil pour ça. Lisez la charte, et flooder plusieurs sujets avec le même post ne peut pas être bien pris.

Voir dans le contexte

Discussion : Couple mono/poly, quels risques ?

Profil

Siestacorta

le lundi 28 octobre 2013 à 12h26

Lou54
Soit je travaille à contrer ma jalousie (ce qui me semble compromis, j'ai déjà vu plein de psys pour d'autres raisons), soit je respecte ce qu'elle fait, je la respecte, on se respecte, et j'essaie de mettre ma jalousie à profit.

Ben... :-) essaie d'être fidèle à une thérapie où le courant passe, ça te donnera peut-être de quoi être heureuse et fidèle dans une relation avec un poly ?
Mais tu as raison, il n'y a pas que ne pas être jaloux comme solution, utiliser ta jalousie comme énergie, c'est faisable. Si c'est un sentiment parmi d'autre, si ça n'est pas une volonté de rendre l'autre exclusif, alors tu peux utiliser ta douleur.
Et je crois que tu évoques quelque chose d'assez proche du "candaulisme", en fait, comme façon de gérer... Tu as évoqué plusieurs fois ta connaissance du masochisme...
Pourquoi pas.
Je suis pas sûr que ta compagne puisse facilement être désireuse de ce scénario : non pas pour elle, être ailleurs, mais de l'image qu'elle a de ta façon de vivre la relation dans cette configuration.

Faut être très attentif à ce que sont les fictions : des constructions d'histoires faite sur la construction culturelle de la société où elles sont écrites. C'est à dire que le sentiment "naturel" de la jalousie y est traité en écho à des époques, des moeurs... L'hyper production pornographique du japon répond à une société très normalisatrice à propos des rapports hommes-femmes. Au point que...
Par ailleurs, les fictions se terminent, pas la vie. La tentation de trouver le sublime des fictions dans nos relation doit en tenir compte !
Du coup, le rapport à la jalousie, ou les désirs de "sculpture" de la jalousie peuvent aussi être écho d'une nature de la jalousie qui n'apparait pas dans les fictions, c'est son évolution possible.
Une évolution qui n'a pas de valeur dramatique , donc que les fictions peinent à décrire. Si il n'y a pas d'obstacle moral là dedans, intéresser au déroulement de l'histoire va être difficile.
"Les gens heureux n'ont pas d'histoire", pour dire ça caricaturalement, c'est que ce qui se vit bien manque de sel à imaginer et à raconter. Dans ce sens, pour les chinois, "je vous souhaite une vie intéressante" est une malédiction.

Bon, moi, je crois que la vie est intéressante, oui, chiante, oui bordélique, qu'il faut donc pas vouloir créer un ordre trop rigide pour ce chaos, sinon, tout ce qui vit vraiment risque de sortir de l'ordre, puis de nos vie.

Bon, mais ça c'est après une cuite avec Yodha et Gandalf que je finis par arriver à ce genre d'idée.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Nouvelle, poly ou paumée et comment s'y prendre?

Profil

Siestacorta

le lundi 28 octobre 2013 à 11h48

Clown_Triste
Son apparente générosité pourrait au contraire cacher quelque chose d'un peu désespéré ou d'idéalisé pas très en phase avec la réalité d'une histoire amoureuse ou polyamoureuse.

Bienvenue Arlina...
Tu te ressens capable d'une autre vie amoureuse, et tu oses ne pas en écarter la possibilité, bravo de venir y réfléchir avant de te jeter dans les remous.

Même prudence que Clown Triste sur ce côté possiblement idéalisé de la a proposition que tu as eues. Peut-être que ça tient debout, hein, que l'homme en question serait capable de poly avec juste un peu d'adaptation.

Même perplexité aussi que Clown Triste sur le "bon moi quand je fais des rencontres ça peut pas être grave mais toi ça veut forcément dire que tu me trahirais" de ton compagnon.

La liberté que tu lui as donnée, tout en restant avec lui, c'est une preuve de ton extrême engagement auprès de lui, de l'envie que tu as de le rendre heureux. Si tu ne t'es pas barrée en courant après qu'il ait posé ses questions et vécu ses rencontres, c'est une preuve solide que tu n'envisages pas facilement de faire sans votre relation.

Il devrait mesurer un peu la valeur de ce mode de vie que vous avez, avant de craindre qu'un partage te concernant serait complètement à ses dépens.
Dans ce partage, dans une logique exclusive, tu enlèverais soit-disant quelque chose de votre relation en en ayant une autre ; d'un point de vue poly, vous partageriez une abondance amoureuse assez grande pour qu'on ait pas besoin de la garder dans un coffre fort.
Il est déjà très riche de ce qu'il vit, de ce que tu lui donnes, il devrait comprendre que même s'il te partageais, cette richesse de votre relation libre ne réduirait pas (et pourrait même augmenter si votre épanouissement continue).

Par contre, ton projet poly est lié à un amour particulier.
Je ne sais pas si tu veux profondément d'une double vie, de ressentir cette variété des sentiments, d'être en charge de l'organiser et l'équilibrer, ou si tu veux essentiellement de l'autre homme. Poly Belge semble pessimiste sur sa façon d'en parler, mais la question n'est pas sans importance.
Pour dire ça : cette "double vie" que tu désires, tu l'espères comment, en pratique ? Qu'as-tu envie de faire avec l'autre homme, au quotidien ? dans l'avenir ? Et si ton autre homme avait une aventure, ou une ex qui a besoin de soutien puis se renva, tu en penserais quoi ?

Autre aspect : ton copain est allé découcher, donc. Apparemment, tu n'as pas de problème avec ça. Mais lui, il va découcher parce qu'il est spontanément non-exclusif (même si ce n'est que pour des petites aventures), ou parce qu'il aurait désiré quelque chose dans votre relation qu'il n'a pas ?

Désolé pour l'indiscrétion, tu n'es évidemment pas obligée de me donner des réponses difficiles ici... mais je crois que pour penser et proposer un projet de changement comme ça, faut commencer par une honnêteté et une empathie pour l'autre très forte avant.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Couple mono/poly, quels risques ?

Profil

Siestacorta

le lundi 28 octobre 2013 à 00h38

Je comprend qu'on puisse avoir une esthétique de la part douloureuse des sentiments. C'est sensé les magnifier. Ca a pas attendu Sade et Masoch : Tristan et Iseult, ils ne se sentaient vraiment amoureux que quand leur amour subissait des empêchements. Dès qu'ils étaient tranquilles ensembles, ben ils s'emmerdaient, et se sentaient moins épris. Yavait une histoire de filtre, mais le critère esthétique sur le sentiment était déjà bien là.

Cette conception de l'amour rendu plus beau par ce qui le contraint, c'est, en partie, un rapport au contrôle de nos propres sentiments. Le fait qu'il y ait souffrance est rassurant et peut même être vu comme désirable, parce que la jalousie et la peur du manque font office de repère, de signaux sensibles sur "ce que je désire", "ce dont je me protège", parfois plus simples à percevoir que chercher une connaissance plus globale de notre façon de ressentir.
Ca peut alors être vécu comme nécessaire, parce qu'en aimant, on devient vulnérable à ce que l'autre nous fait. On peut en venir à magnifier sa propre vulnérabilité, dont sa jalousie, pour avoir le sentiment de contrôler ce qu'on vit : j'aime mes douleurs, parce que je sais ce qu'elles me disent.
Je pense que c'est jouable jusqu'au moment où cette souffrance nous contrôle et décide pour nous (et pour l'autre)...

Ca peut être aussi qu'on a peur de laisser aller les sentiments à leur guise, et que l'autre fasse pareil : on sait pas où ça nous mènerait, tandis que le présent un peu douloureux que j'ai, je le connais et le maîtrise. Donc, pareil, si j'ai pré-écrit le rôle de la douleur dans l'amour, c'est que je maîtrise l'amour.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Couple mono/poly, quels risques ?

Profil

Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2013 à 18h22

Un signe de bonne santé, on ira pas jusque là. C'est juste quelque chose qu'on est pas surpris de ressentir dans le cadre amoureux, un peu comme on est pas surpris de prendre quelques bleus quand on apprend le roller. C'est pas parce qu'ils sont là que ton apprentissage du roller va arriver à quelque chose de satisfaisant...
Le signe de bonne santé face à la jalousie, c'est quand elle nous empêche pas de ressentir le reste, et de s'appuyer plutôt sur le reste.

'On est nombreux à exacerber" [la jalousie]" : pas bien compris qui est on ni ce qu'il veut faire ?

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Couple mono/poly, quels risques ?

Profil

Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2013 à 12h45

Lou54
Preuve en est qu'il existe des poly jaloux des autres partenaires de leurs partenaires, c'est sans fin...

Heu, du point de vu poly, ressentir la jalousie c'est pas valider qu'on doive se montrer possessif.
Dire que j'ai mal si tu me marches sur le pied ça valide pas que je te tappe pour t'écarter, ça valide que je te demande d'éviter de me faire mal.
Donc si il ressent de la jalousie, pour pas rester à "c'est comme ça on y peut rien", le poly commence à se demander pourquoi il la ressent, est-ce que ça veut dire que celui qui le rend jaloux le fait contre lui, est-ce que cette jalousie n'a que la situation comme source, et que faire pour que ce que je ressens n'empêche pas l'autre de vivre ce qu'il a affirmé vouloir vivre.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Couple mono/poly, quels risques ?

Profil

Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2013 à 12h42

Lou54
En l'occurrence mon choix est fait. Je ne peux pas agir plus vite, je ne la vois que dans une semaine et il est hors de question de parler de ces choses là par écrit... Évidemment que cette histoire m'a rendue méfiante, mais si ça n'avait pas été le cas, je le serais devenue aujourd'hui. La souffrance est la même. Ce sont les mêmes questions qui reviennent, d'autant plus que lorsqu'on plait à un certain type de personnes, c'est soi qu'il faut remettre en question, pas le hasard.

Ni "le type de personnes" ou leur pratique.
Ceci dit, je te souhaite du succès, et que ton questionnement et ta remise en cause te prémuniront bien contre la probabilité de ressentir les mêmes peines dans le même scénario que les précédents, face à quelqu'un qui pourra peut-être tenir le même rôle...

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

Profil

Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2013 à 10h58

Je distingue masculiniste et machiste.
Un discours qui décrit la masculinité, et souhaite se défendre contre le féminisme est nécessairement récent - vu que le féminisme est pas bien vieux.
Les comportements machistes et les héritages du patriarcat ne sont pas nécessairement masculinistes.
Par contre, mettre en balance et parfois en équivalence la dédiabolisation des hommes et l'émancipation des femmes, c'est se faire, dans le discours, un allié objectif de ceux qui ne souhaitent pas l'émancipation des femmes. C'est pas s'assimiler à eux, mais c'est travailler avec eux quand même.

"Je ne vais pas dire du bien des problèmes de ce sport, nidéfendre l'équipe A, je m'en fiche je roule pas pour eux ni pour la fédé. Mais les supporters de l'équipe B qui se plaignent et montrent preuves à l'appui que le milieu de leur sport est corrompu et chiqué, c'est mauvais pour les ventes et mauvais pour l'emploi. Je soutiens pas les A, je valide pas les exactions avérées de l'équipe A dont je vous décri les matchs, ni ne défend les pratiques néfastes dans ce sport, mais je tiens absolument à vous faire entendre que je pense que chez les A c'est pas ce qu'on croit, c'est des gens qui peuvent aussi subir des injustices parfois et même, je peux dire que les B sont pas parfaits et personne n'en parle, alors bon, oui je vous l'accord il y de l'injustice et des trucs vraiment pas clairs qui se passent tout le temps, oui les A gagnent beaucoup plus souvent et ont beaucoup plus de moyens, mais faut être objectifs, les supporters des B mettent une sale ambiance. J'adore ce sport et je le suis de prêt, je m'intéresse beaucoup aux difficultés que je vois pour l'équipe A, je charge les supporters de l'équipe B, mais je ne valide pas les pratiques que vous dénoncez, hein, j'ai un point de vue objectif, sur les conflits présents dans ce milieu."

Pour ma part, Dieudonné, Faurisson, et le s à racisme ne m'intéressent pas comme sujet sur nos fils (merci de pas avoir rebondi), et je suis pas assez troll pour aller en causer là où on trouve un ensemble idéologique qui les relie à certains des arguments que tu as donné.

Savoir qu'il y aurait du sport (de combat, ce serait cohérent) à évoquer ces autres éléments que tu as donnés titille mon compas politique et si c'était à raison, ça validerait à mes yeux la qualification de "masculiniste" concernant ce discours. Pas par refus de réfléchir à son fond, on pense ce qu'on veut penser, on vote pour qui on veut, mais on ne parlerait plus uniquement d'arguments épars émis par des citoyens lambdas ; on parlerait d'un positionnement, mis en cohérence par des figures publiques, publié, porté, "milité". Ce parti pris structuré est dénoncé comme masculiniste par des gens qui ont intérêt à le faire, et je partage leur intérêt, comme compagnon de route.

Je crois qu'ici, certains débats politisés peuvent avoir lieu (le notre en est un), mais que les positionnements politiques hors débats sur les rapports amoureux ne seraient pas bons pour le forum. En partie parce que si j'aime un certain fond d'émancipation féministe dans le polyamour, je trouve ça normal que plein de gens s'y intéressent sans avoir de connaissance ni de proximité avec des sphères militantes qui ont des raisons de prendre en compte la question du polyamour (sans doute aussi par goût de la controverse et de la dynamique émancipatrice).

Les intervenants, ici, rejettent souvent la notion d'étiquette (notemment celle qu'on collerait sur leur pratique poly). Paradoxalement, certaines étiquettes, collées sur eux ou identifiées ailleurs, les font beaucoup plus réagir que d'autres.
Pour ma part, j'accepte la fonction de repère des étiquettes, parce que je sais que réfléchir sans en coller est difficile, que les gens peuvent avoir envie de m'en affubler, qu'elles sont par définition insuffisante, instables, qu'elles n'ont pas les même valeur selon qu'on les met en relation avec telle ou telle autre étiquette.

Bref, c'est pas mon salon, je ne fais qu'y passer beaucoup de temps (parfois trop, trop tard le soir), mais, comme membre, je dis que si on pouvait effectivement éviter certains sujets de débats, pas parce qu'il fâchent (les bons jours, c'est bon de se fâcher), ni parce qu'ils sont politiques, mais parce qu'ils peuvent se dérouler en ne faisant que très rarement allusion à la non-exclusivité en amour.

Par exemple : dire que le capitalisme influence les relations amoureuses, et que dans ce cadre, les relations non-exclusives ont tel sens, ç'est indubitablement lié au sujet.
Parler d'une vie politique plus globale, par exemple des intérêts comparés du capitalisme fordien, du néo-libéralisme et de la sociale-démocratie dans un forum sur le polyamour, ce serait, je sais pas,comme vouloir absolument échanger d'une différence de qualité entre macdo et cuisine d'assemblage chez des végétariens.
Ya des liens entre les trois pratiques, mais elles sont pas la même influence quotidienne sur les gens. Le lieu de construction d'une parole sur un sujet spécifique a, j'imagine, intérêt à dire quand il est en dehors de son champs d'application...

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

Profil

Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2013 à 04h19

Et je suis pas féministe. J'ai des opinions féministes, mais militer m'emmerde, débattre compte plus.
Autre explication de ma tendance à éditer au fur et à mesure, j'ai pas une liste d'arguments que je connais déjà et que j'ai vu utilisés ailleurs, donc je retaille beaucoup, en général.

Voir dans le contexte

Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

Profil

Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2013 à 04h08

(oups, j'ai édité pendant que tu répondais le passage que tu cites, et plein d'autre, désolé, vraiment de bonne foi là dessus, je fais pas ça pour t'empêcher d'argumenter droit, ça prouve que mon premier réflexe était proche de ce que tu peux critiquer, mais qu'en me creusant j'ai pu trouver mieux)....

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

Profil

Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2013 à 03h10

Green-Man Outside
A titre personnel, ça me gonfle parce que je me connais et aimerais être reconnu et distingué du portrait phallocratique lambda. J'aimerai qu'on me croit quand je dis que je ne suis pas un prédateur sexuel, que cette présomption de culpabilité est gonflante et insultante.

Pour en être distingué, tu as d'autres options que de dire que, bon, "les femmes peuvent se défendre, les hommes peuvent souffrir, c'est pas si grave qu'on le dit".
Ya pas de présomption de culpabilité, ya une estimation du risque. Le prend pas contre toi, si c'est pas contre toi.

Green Man Outside
Donc, pour conclure, moi je suis anti-sexiste. Quel que soit le sexe visé. Est-ce que c'est clair, ou est-ce que quelqu'un qui ne comprend pas ce que j'écris va me dire que c'est du masculinisme qui ne s'assume pas ?

Moi, moi, moi m'sieur, je veux, je veux !

Ca me fait penser à la phrase de Desproges : "j'irai militer à SOS racisme quand ils mettrons un S à racisme".
Disons que la phrase me fait sourire, parce que Desproges a par ailleurs écrit des choses non-équivoque sur les rapports racistes. Si Dieudonné faisait le sketch "on me dit que des juifs sont rentrés dans la salle", je rirais pas du tout. Pas le même conteste (ni le même passif) : yen a un des deux qui a trouvé malin d'inviter Faurisson dans la conversation.
Ben en fait, dire "je suis anti-sexiste" et dire que se défendre de l'hétérophobie et du sexisme anti-mec est aussi important que se défendre du machisme et de l'homophobie, dans une société où les violences réelles et mortelles dans leur rapports sexués vont plus dans un sens que dans un autre, c'est pas forcément chercher à attaquer, mais c'est au moins ne chercher qu'à se défendre. Et contre qui ? bin contre les personnes qui parlent trop de celles qui ont subi plus de violences réelles et mortelles dans leurs rapports sexués.

Tu n'es probablement pas sexiste dans la vie, et je pense facilement pouvoir papoter avec toi et me sentir bien, mais un grand nombre des propos que tu tiens sur ce sujet minorent la violence subie par les femmes en argumentant que les hommes souffrent aussi, et que donc la défense des deux est également importante.

"Pourquoi renverser le tyran, puisqu'il est le plus fort ?
Parce qu'il est le tyran, bien sûr, mais surtout, surtout, parce qu'il est le plus fort."
(il devrait te plaire cui-là, tout combattif que je te sens).
Oui, je postule que la tyrannie dans les rapports sexués est surtout le fait d'hommes. Non j'en déduis pas du tout pas une seconde que le masculin est tyran par nature, ni même que la majorité des mecs le sont, mais la tyrannie exercée et la force employée demeurent nettement plus constatables que celles exercées par des femmes sur des hommes. Ecarter ça de "comment parler des sexismes", c'est un peu comme comparer la capacité à nager d'un peuple qui vit près de la mer avec celle d'un peuple qui vit en montagne. Les deux peuvent nager, yen a un qu'a plus de chances d'apprendre vite, et ça s'explique pas en les regardant dans l'eau mais en se renseignant d'où ils viennent.

Et faire plein de mansplaining, et parler de "roman féministe" et de "diabolisation" quand on rappelle ce simple constat, oui, c'est un propos sexiste, même si tu en tiens d'autres tout à fait intelligents, et même si toi dans ton vécu quotidien tu serais capable d'aller défendre à la fois la femme et l'homme quand tu vois un couple qui se file des gnons.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

Profil

Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2013 à 03h05

Green-Man-Outside

Oui, la prison s'inscrit dans une société. Ca, c'est indéniable. Maintenant, expliquer la violence des femmes par l'influence des hommes... sincèrement, les bras m'en tombent.

Ben tu réponds à cette explication, mais ce n'est pas ce que j'ai argumenté.

D'accord, la tournure des phrases : "j'imagine que la violence.... est au moins en partie déterminée... il se peut que [des hommes] aient participé à l'éducation des femmes" tombe un peu dans le cas du "j'aurai peut-être pas dû trop forcer sur l'ironie". Menfin, je crois pas que ce soit la seule explication ?

J'ai dit qu'homme et femmes n'était pas égaux devant un non qui amènerait un viol, et d'un autre côté, tu expliques que le viol entre femmes, ça existe, la preuve, les viols en prisons pour femme.
Ce à quoi je répond que les viols en prisons pour femme prouvent qu'il n'y a pas que les hommes qui violent les femmes, mais ils ne sont pas pour autant indépendants du patriarcat, ils prouvent juste qu'il n'est pas l'unique paramètre.

Tu dis qu'il y a influence des femmes : évidemment. Mais, quand il y a des chefs, des sous-chefs, des employés et des sous-merde, si l'employé rudoie la sous-merde, c'est en partie de la responsabilité du chef, et parler de la violence personnelle de l'employé n'empêche pas que si le chef a pas fait assez d'efforts contre la violence dans sa structure, il est plus responsable de l'ambiance générale que l'employé qui rudoie ou que les sous-merdes se battant entre elles.
Dans les rapports de domination hommes/femmes, il se trouve que l'autorité est le plus souvent (parfois violemment) tenue par des hommes.
C'est pas "inné", mais quand même méchamment récurrent.
Ca n'explique pas "toute" la violence des femmes, mais ça en dit déjà pas mal dessus.
Cela dit, qu'une femme puisse être aussi con que son frère, ça, j'en doute pas, tant pis pour Renaud.

Green Man Outside
Je n'ai jamais dit que la proportion était de 50/50. Jamais. Je dis :
1. que c'est faux/illogique d'exclure la moitié des personnes de l'assertion en raison de leur sexe
2. que la formule de Janis était un syllogisme. Là encore mon commentaire est à disposition pour relecture.

1. la logique ne décrit pas la réalité des rapports homme-femmes, donc pointer le syllogisme ne dit pas que l'observation de Janis est fausse, ça dit juste que dans un monde idéal, sans déterminismes sociaux, ça devrait être égalité. Oui, on est d'accord <3 , mais le monde idéal, c'est pas celui où ya un risque de se faire violer quand on oublie de dire non.
2. de l'observation de syllogisme, tu pars sur les rapports de force physique (d'explication/non explication de la domination), tu induis un rapport de cause à conséquence entre "la logique" et les rapports sociaux.

Pour toi le raisonnement "logique" est

Green Man Outside
Un homme ou une femme qui se trompe en s'aventurant dans une zone de flou qui a été surinterprétée de sa part risque un râteau.
Un homme ou une femme qui n'est pas très explicite sur son "non" risque un viol.

quand l'observation est simplement "aujourd'hui, dans la plupart des sociétés contemporaines, si une femme n'est pas très explicite sur son "non", elle risque plus d'être violée par un homme qu'un homme pas très explicite sur son "non" ne risque d'être violé par, une femme, un homme, ou même un caribou, vu que l'homme est dans la plupart des lieux et jusqu'à aujourd'hui dans une position dominante ("nan mais il m'a frappée mais normal il a des soucis, mais elle me frappe je la frappe, normal)".

(et que tu promeuves (... le doute m'étreint... sur la conjugaison...) l'auto-défense pour les femmes, c'est vachement bien, hein. Elles en ont sans doute un peu besoin, pour une question de valeur du consentement et de culture du viol dont on parlera peut-être un de ces quatres).

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Profil

Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2013 à 02h13

heu, sur la rareté, c'est pas le sentiment, qui serait rare, c'est la réciprocité.
(désolé, ça sonne un peu froid).

Du coup, l'amour on le respecte pas parce qu'il est là, mais parce qu'on peut le partager... Partage avec une personne qui n'est pas aussi garanti dans le temps que la possibilité d'aimer en général.

Voir dans le contexte

Discussion : Couple mono/poly, quels risques ?

Profil

Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 20h44

Lou54
Je n'envisagerais pas deux secondes une relation avec cette femme si je ne me croyais pas capable et désireuse de lui apporter quelque chose. Elle non plus, or elle sait que je manque de confiance en moi, même si je ne le montre pas, ces choses là se voient. Elle ne peut donc pas s'attendre à une relation sans avoir à me grandir sur ce point, si ?

Hm... Disons que si tu lui confies "d'avance" la mission de te grandir, si tu attends ça d'une relation, faut savoir que si elle y arrive pas et que ça la frustre, elle estimera pas forcément avoir commis une faute : tout le monde ne s'attend pas à ce qu'une relation ait cet effet. Si dans l'autre sens, elle n'attend pas particulièrement que tu la grandisses, et qu'elle s'estime aussi mature que toi mais différemment, tu pourrais lui en vouloir sans qu'elle comprenne où ça allait pas.

Par ailleurs, si vous pouvez mutuellement vous apporter de l'amour, chacune à votre manière, spontanément, comme "jalouse", tu peux souhaiter qu'elle te donne une exclusivité pour pouvoir aimer à ta manière, tandis qu'elle n'a pas à souhaiter de changement de ta part pour t'aimer comme elle aime.

Autre point, 17 ans et déjà un passé poly ! Ah oui, quand même. (et putain, elles étaient où les poly qu'en j'étais au lycée et à la fac ???)

Heu, du coup, l'expérience avec un autre poly doit pas être très loin dans le passé...
Je pense que tu le fais déjà, mais dans certains moments, il pourra y avoir des moments où tu réagiras plus par rapport à ton expérience encore fraîche (double sens volontaire) que par rapport à ce que tu ressens pour elle.
D'autant que là, tu réfléchis déjà d'avance sans savoir encore ce que sera cette relation au quotidien.
Non, t'as raison de réfléchir, mais c'est pour dire que si tu n'avais que ton désir de cette fille en tête, et pas un souvenir encore actif (avec colères, déception, envie de finir l'histoire par un autre essai), tu agirais peut-être plus vite, ou différemment.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Profil

Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 20h22

J'ai édité encore mille fois, desolé si quelqu'un me répondait en même temps, faut relire, j'ai beaucoup repesé...

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Profil

Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 19h27

homme_partit


Siestacorta, tu as raison, il n'y a pas de bon ou mauvais camp, seulement des gens qui souffrent ou pas.

Juste pour lever un doute, on est d'accord, le poly peut autant souffrir que le mono, la différence relevant plutôt de la manière de chacun à continuer sa vie ensuite ?

Sinon... C'est pas lié qu'à ta situation, mais ça l'est par défaut... Un truc qui me vient à l'esprit...

C'est qu'il y a une dissymétrie dans l'initiative, dans les témoignages qu'on lit le plus souvent ici, au début d'une crise mono/poly : le poly est celui qui l'amène . Mais si la crise finit en rupture, la perte du poly est plus difficile à laisser derrière lui. Pas plus douloureuse, puisqu'on souffre chacun ce qu'on peut souffrir, et comme je disais, on se soigne selon sa propre capacité à cicatriser et ses propres façon de vivre.
Pour le mono, un ex peut n'être qu'un ex, le passé est le passé. A moins d'aller vers une logique de "je ne rencontrerai plus jamais personne", l'amoureux suivant prendra une place très comparable à celle que l'ex avait.
Tandis que pour le poly, la place vide reste la place qu'aurait pu et que pourrait encore avoir le mono avec qui il y a eu rupture.
Le poly voulait être poly avec ce mono, et peut encore avoir besoin de l'ex, même si sa vie amoureuse a continué ; tandis que si la vie amoureuse du mono a continué, ce besoin est voué à être oublié.

Je reformule pour qu'on se trompe pas sur le sens de la comparaison. La souffrance d'une rupture est la même, mono/mono, poly/poly, mono/poly, et il ya plein de raisons différentes de rompre, valables pour tous. Désamour, évolutions divergentes, projets d'enfant ou non, accidents, désaccords... ya pas que l'exclusivité et la non-exclusivité, qui fâchent les gens, et les blessures que ces autres raisons laissent sont aussi douloureuses pour tous.

Mais quand la raison de la rupture est uniquement la non-exclusivité (et comme je l'ai rappelé plus haut, elle a bon dos, la non-exclusivité...) pour le mono le manque sera celui d'une personne qui n'a pas su l'aimer "vraiment", pour le poly, le manque sera celui de quelqu'un qu'il aimait (aime) "vraiment".
Le poly peut avoir l'initiative de la rupture, parce qu'il peut souffrir autant que le mono d'une relation en crise, mais il peut "logiquement", dans sa vision de la fidélité, avoir plus de mal à trouver en lui la motivation de rompre.

Le début de la crise était dissymétrique, la fin l'est aussi.
Symétriquement.
Bref.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Profil

Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 18h56

homme_partit


Si ce n'est que de mon coté, je suis perplexe. Effectivement, pourrait-elle rester mono après ce qu'elle a connu ?

Concrètement, ce qu'elle a connu, c'est un poly qui n'assumait pas, et un compagnon qui s'est éloigné au risque de la quitter.
Je doute que cette expérience la motive à retenter le coup...
Mais les motivations sont peut-être pas là.
Si elle était réellement attirée par un mode de vie non-exclusif dans la suite de votre relation, ça prouvera qu'elle imagine ça avec toi dedans, et que cette non-eclusivité,c'est pour des raisons à elle, plutôt que par coup de foudre.

De ton côté, crois-tu pouvoir et vouloir encore la rendre heureuse, à travers votre relation ?

Sachant que ce que dit Lulutine est assez juste, le risque que quelqu'un ne tombe plus amoureux, qu'il soit mono ou poly, existe toujours... Le risque d'être séparé est-il plus dangereux que celui de ne plus être l'amant unique ?
Apparemment, non, puisque tu as fait des démarches en ce sens. ET que la déclaration de son amour, même avec ton doute, te touche.
En même temps, pour l'instant, tu n'es pas allé complètement au bout de cette logique-là, sinon tu n'en serais plus à réfléchir.
Donc, qu'est-ce qui est désagréable, qu'est-ce qui est insupportable, et pourquoi c'est pas dans l'autre sens pour toi ?

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Couple mono/poly, quels risques ?

Profil

Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 16h56

Il ne s'agit pas de changer pour être poly, mais changer pour être bien avec soi.
Quel que soit le mode de vie d'une personne qui se met dans une relation avec quelqu'un qui manque de confiance en lui, la relation en sera tributaire. Travailler sur toi, c'est pas pour elle, c'est pour avoir la force de bien vivre n'importe quelle relation.

Et bon, si le comportement de quelqu'un nous fait traverser de la jalousie et le manque de confiance qu'elle suppose, se mettre avec pour soigner la confiance, c'est un peu boire de l'alcool pour oublier qu'on boit.

C'est l'équilibre en toi avant la relation qui va déterminer comment tu vas réagir dans la relation, tirée vers le haut ou vers le bas, pas l'équilibre dans la relation.
Dans ton implication avec quelqu'un qui ne va pas comprendre ta sensibilité et qui ne fera pas un sacrifice de mode de vie que tu ne ferais pas pour elle, tu vas pousser de façon plus forte sur un déséquilibre que vous avez déjà l'une par rapport à l'autre, et qui dans ton passé, avant qu'elle te connaisse, a déjà été source de douleur.

Mon conseil, si tu tiens à essayer d'être avec elle sans lui demander de changer (elle n'en éprouve pas le besoin, tu aimes cette femme telle que tu l'as connue, pas telle que tu la voudrais) c'est : occupe toi de ta confiance en toi au moins aussi fortement que tu veux rentrer dans une relation, sinon, la relation ne changera ni l'une ni l'autre, la confiance que tu n'as pas déjà ne rencontrera que plus d'adversité, sans que tu aies pris sur toi de la renforcer assez pour le vivre bien.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Couple mono/poly, quels risques ?

Profil

Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 11h04

pardon j'ai beaucoup édité...

Voir dans le contexte

Discussion : Couple mono/poly, quels risques ?

Profil

Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 10h55

Lou54

Merci Siestacorta. Je sais bien qu'il y a un travail à effectuer mais j'ai l'impression que d'autres personnes, y compris elle, ont gagné leur confiance en eux mêmes en plaisant aux autres et en s'épanouissant dans des relations où ils ont pleinement aimés.

Hm, la confiance, que ce soit dans le domaine de la séduction ou autrement, c'est pas un truc invariable.
Les séducteurs n'ont pas forcément déjà "gagné" leur confiance, ils la nourrissent comme ça.
C'est une bonne façon de faire, si leur appétit de confiance est pas dévorant, et s'ils ne sont pas obligés d'y céder : si ça se trouve, le capital de confiance des séductrices que tu as connues est aussi fragile que le tien lorsque ta recherche de sécurité t'angoisse.
Ton propre besoin de confiance se nourrit d'une sécurité dans le couple ; et tu sembles peu encline à la séduction. Du coup, toi, au lieu de te nourrir de signes de reconnaissance répartis entre différents moments de séduction, tu vas nourrir ta confiance des attentions exclusives de l'autre.
Personne n'est voué à nous nourrir de façon aussi continue, en tout cas, ce serait une servitude pour alimenter une dépendance, si nous étions incapables de modérer notre appétit.

La démarche qui peut alléger tout ça, c'est d'équilibrer notre consommation de nourriture à confiance. Et ça, c'est travailler sur notre appétit de confiance :
- qu'est ce qui fait qu'on a tellement peur de ne pas en avoir assez, et qui nous pousse à demander tout le temps d'être rassuré ("je te plais ?" ou "tu m'aimes, tu m'aimes plus que cet autre que tu viens d'avoir au téléphone" ?) ?
- Quelle partie de ta confiance en toi pourrais-tu avoir besoin de renforcer ?
- Quelle méthode serait la bonne pour toi ? (je t'ai suggéré des pistes plus haut, yen a sans doute d'autres)

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Retour au profil