Couple mono/poly, quels risques ?
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Siestacorta
le samedi 26 octobre 2013 à 20h44
Lou54
Je n'envisagerais pas deux secondes une relation avec cette femme si je ne me croyais pas capable et désireuse de lui apporter quelque chose. Elle non plus, or elle sait que je manque de confiance en moi, même si je ne le montre pas, ces choses là se voient. Elle ne peut donc pas s'attendre à une relation sans avoir à me grandir sur ce point, si ?
Hm... Disons que si tu lui confies "d'avance" la mission de te grandir, si tu attends ça d'une relation, faut savoir que si elle y arrive pas et que ça la frustre, elle estimera pas forcément avoir commis une faute : tout le monde ne s'attend pas à ce qu'une relation ait cet effet. Si dans l'autre sens, elle n'attend pas particulièrement que tu la grandisses, et qu'elle s'estime aussi mature que toi mais différemment, tu pourrais lui en vouloir sans qu'elle comprenne où ça allait pas.
Par ailleurs, si vous pouvez mutuellement vous apporter de l'amour, chacune à votre manière, spontanément, comme "jalouse", tu peux souhaiter qu'elle te donne une exclusivité pour pouvoir aimer à ta manière, tandis qu'elle n'a pas à souhaiter de changement de ta part pour t'aimer comme elle aime.
Autre point, 17 ans et déjà un passé poly ! Ah oui, quand même. (et putain, elles étaient où les poly qu'en j'étais au lycée et à la fac ???)
Heu, du coup, l'expérience avec un autre poly doit pas être très loin dans le passé...
Je pense que tu le fais déjà, mais dans certains moments, il pourra y avoir des moments où tu réagiras plus par rapport à ton expérience encore fraîche (double sens volontaire) que par rapport à ce que tu ressens pour elle.
D'autant que là, tu réfléchis déjà d'avance sans savoir encore ce que sera cette relation au quotidien.
Non, t'as raison de réfléchir, mais c'est pour dire que si tu n'avais que ton désir de cette fille en tête, et pas un souvenir encore actif (avec colères, déception, envie de finir l'histoire par un autre essai), tu agirais peut-être plus vite, ou différemment.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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Lou54
le dimanche 27 octobre 2013 à 11h29
LuLutine
Ça rejoint ce que dit Siesta : si t'as pas confiance en toi et/ou en l'autre, ce n'est pas elle qui créera magiquement cette confiance.
J'ai bien l'intention de faire de gros efforts et de reconnaitre ceux qu'elle fera pour moi. Et puis, j'ai confiance en elle, je ne crois pas qu'elle m'ait menti ou quoi (ce serait flippant, si tôt, mais ça arrive).
LuLutine
Elle a pour projet de rejoindre un copain à l'étranger. Et toi dans tout ça ? Si tu veux une relation long terme avec elle, il va potentiellement falloir faire avec une relation à distance. Cet aspect-là est peut-être plus questionnant que le côté poly du coup, non ?
Honnêtement, si l'on sort ensemble et que l'on est encore ensemble d'ici là, ça risque d'être douloureux. Mais pas seulement pour moi, aussi pour sa copine, on sera deux. Ça nous aidera peut-être.
Siestacorta
Non, t'as raison de réfléchir, mais c'est pour dire que si tu n'avais que ton désir de cette fille en tête, et pas un souvenir encore actif (avec colères, déception, envie de finir l'histoire par un autre essai), tu agirais peut-être plus vite, ou différemment.
En l'occurrence mon choix est fait. Je ne peux pas agir plus vite, je ne la vois que dans une semaine et il est hors de question de parler de ces choses là par écrit... Évidemment que cette histoire m'a rendue méfiante, mais si ça n'avait pas été le cas, je le serais devenue aujourd'hui. La souffrance est la même. Ce sont les mêmes questions qui reviennent, d'autant plus que lorsqu'on plait à un certain type de personnes, c'est soi qu'il faut remettre en question, pas le hasard.
De plus, j'ai remarqué ces derniers jours en parlant à des potes et en traînant sur Internet, notamment Tumblr ou Twitter (OK c'est mal) à quel point la fidélité et/ou (j'ai du mal avec ce "ou", j'ai toujours conçu l'un dans l'autre) l'exclusivité est au cœur de toutes les relations amoureuses. Je n'irai pas remettre en cause cette norme (j'ai tendance à privilégier "l'équilibre de la société" et non pas mon plaisir, à feindre de correspondre à la norme, etc) mais je me dis qu'il y a abus des deux côtés. Cette norme me semble à la fois trop imposée et avec beaucoup d'hypocrisie (les monos infidèles, la polygamie sont des choses si courantes) ET le résultat d'une tendance, chez chacun, à se sentir rassuré s'il est le/a seul(e) amant(e) de son aimé(e). Preuve en est qu'il existe des poly jaloux des autres partenaires de leurs partenaires, c'est sans fin...
Du coup, bon. Je ne sais plus trop ce que je pense de tout ça. Ça ira comme ça ira, mais merci, ça m'aide pas mal dans parler avec des concernés.
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Siestacorta
le dimanche 27 octobre 2013 à 12h42
Lou54
En l'occurrence mon choix est fait. Je ne peux pas agir plus vite, je ne la vois que dans une semaine et il est hors de question de parler de ces choses là par écrit... Évidemment que cette histoire m'a rendue méfiante, mais si ça n'avait pas été le cas, je le serais devenue aujourd'hui. La souffrance est la même. Ce sont les mêmes questions qui reviennent, d'autant plus que lorsqu'on plait à un certain type de personnes, c'est soi qu'il faut remettre en question, pas le hasard.
Ni "le type de personnes" ou leur pratique.
Ceci dit, je te souhaite du succès, et que ton questionnement et ta remise en cause te prémuniront bien contre la probabilité de ressentir les mêmes peines dans le même scénario que les précédents, face à quelqu'un qui pourra peut-être tenir le même rôle...
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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Siestacorta
le dimanche 27 octobre 2013 à 12h45
Lou54
Preuve en est qu'il existe des poly jaloux des autres partenaires de leurs partenaires, c'est sans fin...
Heu, du point de vu poly, ressentir la jalousie c'est pas valider qu'on doive se montrer possessif.
Dire que j'ai mal si tu me marches sur le pied ça valide pas que je te tappe pour t'écarter, ça valide que je te demande d'éviter de me faire mal.
Donc si il ressent de la jalousie, pour pas rester à "c'est comme ça on y peut rien", le poly commence à se demander pourquoi il la ressent, est-ce que ça veut dire que celui qui le rend jaloux le fait contre lui, est-ce que cette jalousie n'a que la situation comme source, et que faire pour que ce que je ressens n'empêche pas l'autre de vivre ce qu'il a affirmé vouloir vivre.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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Lou54
le dimanche 27 octobre 2013 à 17h46
Siestacorta
Heu, du point de vu poly, ressentir la jalousie c'est pas valider qu'on doive se montrer possessif.
Dire que j'ai mal si tu me marches sur le pied ça valide pas que je te tape pour t'écarter, ça valide que je te demande d'éviter de me faire mal.
Je disais justement que chez les monos comme chez les poly, la jalousie n'est pas nécessairement "possessive". J'ai plutôt l'impression au contraire qu'elle est un signe de "bonne santé" dans une certaine mesure, et qu'on est nombreux à l'exacerber, y compris certains poly.
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Siestacorta
le dimanche 27 octobre 2013 à 18h22
Un signe de bonne santé, on ira pas jusque là. C'est juste quelque chose qu'on est pas surpris de ressentir dans le cadre amoureux, un peu comme on est pas surpris de prendre quelques bleus quand on apprend le roller. C'est pas parce qu'ils sont là que ton apprentissage du roller va arriver à quelque chose de satisfaisant...
Le signe de bonne santé face à la jalousie, c'est quand elle nous empêche pas de ressentir le reste, et de s'appuyer plutôt sur le reste.
'On est nombreux à exacerber" [la jalousie]" : pas bien compris qui est on ni ce qu'il veut faire ?
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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Lou54
le dimanche 27 octobre 2013 à 23h07
Siestacorta
Un signe de bonne santé, on ira pas jusque là. C'est juste quelque chose qu'on est pas surpris de ressentir dans le cadre amoureux, un peu comme on est pas surpris de prendre quelques bleus quand on apprend le roller. C'est pas parce qu'ils sont là que ton apprentissage du roller va arriver à quelque chose de satisfaisant...
Certes, mais on ne peut pas te reprocher de ressentir de la jalousie, d'ailleurs la comparaison avec quelque chose d'accidentel me semble maladroite... On peut trouver ça beau d'aimer de manière absolue jusqu'à désirer que l'autre fasse partie de soi et nous "appartienne". Non ? On admire bien Sade ou Masoch qui sont, certes, des poètes, mais aussi des marginaux. La jalousie de base rentre tout à fait dans la norme, mais une jalousie "travaillée" et respectueuse peut avoir quelque chose de beau. Plus beau en tout cas qu'une jalousie refoulée sans que l'on en connaisse l'origine.
Siestacorta
"On est nombreux à exacerber" [la jalousie]" : pas bien compris qui est on ni ce qu'il veut faire ?
Nous tous, dans la vie, en général. On est trop nombreux à écouter notre jalousie basique et à en faire quelque chose de monstrueux.
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LuLutine
le dimanche 27 octobre 2013 à 23h44
Lou54
On peut trouver ça beau d'aimer de manière absolue jusqu'à désirer que l'autre fasse partie de soi et nous "appartienne". Non ?
Non pas moi. Mais bon c'est personnel comme appréciation, hein...
Puis si toi tu trouves ça beau, alors tu as prouvé que "on" peut trouver ça beau, puisque c'est ton cas.
Mais je ne suis pas persuadée qu'à la longue la majorité des gens trouvent ça beau...
Tu veux que je te dise ce que je trouve beau ?
Aimer quelqu'un et le voir voler de ses propres ailes, heureux avec ou sans moi...
Pas le phagocyter ou me faire phagocyter. Ca, j'ai déjà donné. Ca m'a pas convaincue, tu vois.
Mais quelque part en un sens, je dirais que mes relations, passées ou actuelles, font partie de moi, quoi qu'il arrive. Chaque personne que j'ai rencontrée fait partie de moi. Sauf que je ne suis absolument pas jalouse. Donc probablement rien à voir avec ce que tu évoques.
Lou54
Siestacorta
"On est nombreux à exacerber" [la jalousie]" : pas bien compris qui est on ni ce qu'il veut faire ?
Nous tous, dans la vie, en général.
Euuuuuuuh si tu commences à faire des généralités, tu t'aventures sur un terrain très glissant vis-à-vis de pas mal d'entre nous ! On va te demander d'où viennent tes stats ! ^^
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Siestacorta
le lundi 28 octobre 2013 à 00h38
Je comprend qu'on puisse avoir une esthétique de la part douloureuse des sentiments. C'est sensé les magnifier. Ca a pas attendu Sade et Masoch : Tristan et Iseult, ils ne se sentaient vraiment amoureux que quand leur amour subissait des empêchements. Dès qu'ils étaient tranquilles ensembles, ben ils s'emmerdaient, et se sentaient moins épris. Yavait une histoire de filtre, mais le critère esthétique sur le sentiment était déjà bien là.
Cette conception de l'amour rendu plus beau par ce qui le contraint, c'est, en partie, un rapport au contrôle de nos propres sentiments. Le fait qu'il y ait souffrance est rassurant et peut même être vu comme désirable, parce que la jalousie et la peur du manque font office de repère, de signaux sensibles sur "ce que je désire", "ce dont je me protège", parfois plus simples à percevoir que chercher une connaissance plus globale de notre façon de ressentir.
Ca peut alors être vécu comme nécessaire, parce qu'en aimant, on devient vulnérable à ce que l'autre nous fait. On peut en venir à magnifier sa propre vulnérabilité, dont sa jalousie, pour avoir le sentiment de contrôler ce qu'on vit : j'aime mes douleurs, parce que je sais ce qu'elles me disent.
Je pense que c'est jouable jusqu'au moment où cette souffrance nous contrôle et décide pour nous (et pour l'autre)...
Ca peut être aussi qu'on a peur de laisser aller les sentiments à leur guise, et que l'autre fasse pareil : on sait pas où ça nous mènerait, tandis que le présent un peu douloureux que j'ai, je le connais et le maîtrise. Donc, pareil, si j'ai pré-écrit le rôle de la douleur dans l'amour, c'est que je maîtrise l'amour.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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Lou54
le lundi 28 octobre 2013 à 11h34
Siestacorta
Je comprend qu'on puisse avoir une esthétique de la part douloureuse des sentiments. C'est sensé les magnifier. Ca a pas attendu Sade et Masoch : Tristan et Iseult, ils ne se sentaient vraiment amoureux que quand leur amour subissait des empêchements. Dès qu'ils étaient tranquilles ensembles, ben ils s'emmerdaient, et se sentaient moins épris. Yavait une histoire de filtre, mais le critère esthétique sur le sentiment était déjà bien là.
Cette conception de l'amour rendu plus beau par ce qui le contraint, c'est, en partie, un rapport au contrôle de nos propres sentiments. Le fait qu'il y ait souffrance est rassurant et peut même être vu comme désirable, parce que la jalousie et la peur du manque font office de repère, de signaux sensibles sur "ce que je désire", "ce dont je me protège", parfois plus simples à percevoir que chercher une connaissance plus globale de notre façon de ressentir.
Oui, les personnages de fiction sont encore plus nombreux à correspondre à ce schéma. J'ai lu peu de livres dans lesquels la jalousie était absente. Excepté pour laisser place à son opposé, une jouissance presque physique à savoir l'autre au lit avec "quelqu'un". On retrouve toujours l'un ou l'autre de ces extrêmes dans les chefs d'œuvres et dans la vie, c'est un peu plus compliqué. Soit je travaille à contrer ma jalousie (ce qui me semble compromis, j'ai déjà vu plein de psys pour d'autres raisons), soit je respecte ce qu'elle fait, je la respecte, on se respecte, et j'essaie de mettre ma jalousie à profit.
Et puis oui, tu as raison, la jalousie nous assure d'aimer beaucoup. Le danger, c'est qu'elle peut aussi empêcher l'autre de nous aimer. Après, c'est un cercle vicieux.
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Siestacorta
le lundi 28 octobre 2013 à 12h26
Lou54
Soit je travaille à contrer ma jalousie (ce qui me semble compromis, j'ai déjà vu plein de psys pour d'autres raisons), soit je respecte ce qu'elle fait, je la respecte, on se respecte, et j'essaie de mettre ma jalousie à profit.
Ben... :-) essaie d'être fidèle à une thérapie où le courant passe, ça te donnera peut-être de quoi être heureuse et fidèle dans une relation avec un poly ?
Mais tu as raison, il n'y a pas que ne pas être jaloux comme solution, utiliser ta jalousie comme énergie, c'est faisable. Si c'est un sentiment parmi d'autre, si ça n'est pas une volonté de rendre l'autre exclusif, alors tu peux utiliser ta douleur.
Et je crois que tu évoques quelque chose d'assez proche du "candaulisme", en fait, comme façon de gérer... Tu as évoqué plusieurs fois ta connaissance du masochisme...
Pourquoi pas.
Je suis pas sûr que ta compagne puisse facilement être désireuse de ce scénario : non pas pour elle, être ailleurs, mais de l'image qu'elle a de ta façon de vivre la relation dans cette configuration.
Faut être très attentif à ce que sont les fictions : des constructions d'histoires faite sur la construction culturelle de la société où elles sont écrites. C'est à dire que le sentiment "naturel" de la jalousie y est traité en écho à des époques, des moeurs... L'hyper production pornographique du japon répond à une société très normalisatrice à propos des rapports hommes-femmes. Au point que...
Par ailleurs, les fictions se terminent, pas la vie. La tentation de trouver le sublime des fictions dans nos relation doit en tenir compte !
Du coup, le rapport à la jalousie, ou les désirs de "sculpture" de la jalousie peuvent aussi être écho d'une nature de la jalousie qui n'apparait pas dans les fictions, c'est son évolution possible.
Une évolution qui n'a pas de valeur dramatique , donc que les fictions peinent à décrire. Si il n'y a pas d'obstacle moral là dedans, intéresser au déroulement de l'histoire va être difficile.
"Les gens heureux n'ont pas d'histoire", pour dire ça caricaturalement, c'est que ce qui se vit bien manque de sel à imaginer et à raconter. Dans ce sens, pour les chinois, "je vous souhaite une vie intéressante" est une malédiction.
Bon, moi, je crois que la vie est intéressante, oui, chiante, oui bordélique, qu'il faut donc pas vouloir créer un ordre trop rigide pour ce chaos, sinon, tout ce qui vit vraiment risque de sortir de l'ordre, puis de nos vie.
Bon, mais ça c'est après une cuite avec Yodha et Gandalf que je finis par arriver à ce genre d'idée.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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Lou54
le lundi 28 octobre 2013 à 15h54
Siestacorta
Ben... :-) essaie d'être fidèle à une thérapie où le courant passe, ça te donnera peut-être de quoi être heureuse et fidèle dans une relation avec un poly ?
Ahahaha pour la fidélité et l'exclusivité y'a pas de problème. Si je change de mode de vie un matin, je lui en parlerai et il ne se passera rien dont elle ne soit pas avertie au moins implicitement (d'ailleurs, ça m'arrangerait bien d'être comme elle, y compris pour mon épanouissement personnel, simplement ça ne se choisit pas).
Siestacorta
Et je crois que tu évoques quelque chose d'assez proche du "candaulisme", en fait, comme façon de gérer... Tu as évoqué plusieurs fois ta connaissance du masochisme...
Pourquoi pas.
Oui, voilà. Mais ce n'est pas ce que je ressens, hein, c'est juste que c'est un extrême aussi. Loin de moi cette idée.
Siestacorta
"Les gens heureux n'ont pas d'histoire", pour dire ça caricaturalement, c'est que ce qui se vit bien manque de sel à imaginer et à raconter. Dans ce sens, pour les chinois, "je vous souhaite une vie intéressante" est une malédiction.
Dire que ça fait plus d'un an que je me force à être heureuse. Le résultat au jour le jour n'a rien de transcendant, mais sur le long terme ça a porté ses fruits...
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Siestacorta
le lundi 28 octobre 2013 à 16h22
Lou54
(d'ailleurs, ça m'arrangerait bien d'être comme elle, y compris pour mon épanouissement personnel, simplement ça ne se choisit pas).
Certes, mais ça peut s'expérimenter à plusieurs reprises dans des conditions et des époques différentes. Donc bon, t'es comme ça et ça va, tant mieux, et si ça va pas, tu peux toujours essayer autrement.
Chaque choix qu'on fait élimine tous les autres choix qui était aussi possibles... jusqu'au choix suivant.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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Lou54
le lundi 28 octobre 2013 à 21h48
Siestacorta
Certes, mais ça peut s'expérimenter à plusieurs reprises dans des conditions et des époques différentes. Donc bon, t'es comme ça et ça va, tant mieux, et si ça va pas, tu peux toujours essayer autrement/
Je suis peut-être un peu jeune pour ça. Ça ne se fera que si je suis en couple avec une poly et que je tombe amoureuse d'une fille qui est aussi amoureuse de moi et qui accepte que je sois poly. En un mot : improbable :)
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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Siestacorta
le lundi 28 octobre 2013 à 22h00
Oh, je parlais pas pour essayer maintenant avec cette fille-là, mais justement parce que t'es jeune, plus tard si ça vient.
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Lou54
le mercredi 06 novembre 2013 à 07h37
Alors finalement, nous nous sommes vues. Nous avons couché ensemble, je pensais que cela faisait de nous un couple, d'autant plus qu'elle était ma première, mais apparemment non. Elle ne souhaite pas nous "catégoriser". Ça sent mauvais, non ? Pourtant ça se passe bien entre nous, en vrai, face à face. Nous nous sommes revues après et nous nous sommes embrassées comme un couple. En bref, je ne la comprends pas. Tant pis. Merci à vous.
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Siestacorta
le mercredi 06 novembre 2013 à 09h17
Ben ça fait le début d'une relation, mais dire "on est un couple", c'est effectivement dans le temps qu'on s'en rend compte, je crois.
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LuLutine
le mercredi 06 novembre 2013 à 10h45
Siestacorta
Ben ça fait le début d'une relation, mais dire "on est un couple", c'est effectivement dans le temps qu'on s'en rend compte, je crois.
Je plussoie l'intervention de Siesta ci-dessus.
Lou54
Elle ne souhaite pas nous "catégoriser". Ça sent mauvais, non ?
Bah non, absolument pas.
Ne pas mettre d'étiquette, c'est assez caractéristique chez un certain nombre de polyamoureux.
Pour ma part, après plusieurs années à le vivre, c'est pareil je n'ai plus trop envie de mettre d'étiquette. "Couple", "ami(e)", "amoureux(se)" etc. Ca n'a plus trop de sens pour moi.
Je continue à mettre quelques étiquettes pour "l'extérieur". Un "ami" est "juste un ami", quand je parle d'un "copain" en général c'est "pas seulement un ami". Je dis en général, parce que je fais quoi des gens qui sont entre les deux ? Je les appelle comment ?
Parfois je dis : "Machin(e), une personne que j'ai rencontrée à tel endroit, dans telles circonstances" et une fois que j'ai explicité ça, je peux utiliser le prénom, c'est d'autant plus simple que chaque personne est unique, et entre la relation que j'entretiens avec untel ou avec tel autre, il n'y a jamais identité : chaque relation est différente, unique, pourquoi mettre des étiquettes restrictives ?
Au contraire, ne pas mettre d'étiquette me semble hautement respectueux de l'impermanence des situations, des relations ; lucide sur le fait qu'on ne sait pas à l'avance comment une relation va évoluer, même après deux, cinq, dix ou vingt ans (ou plus).
Par contre, je suis susceptible de mettre des étiquettes sur mes sentiments, lorsqu'ils sont clairs pour moi, mais sachant :
- que ces sentiments peuvent évoluer (l'étiquette est donc valable au temps "t", avant et après, on ne sait pas),
- qu'ils ne caractérisent pas la situation/relation mais uniquement ce qui se passe intérieurement de mon côté.
Aujourd'hui il y a plusieurs relations que je n'ai pas envie de catégoriser, pour diverses raisons. Et ces relations participent à me rendre heureuse. :)
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Siestacorta
le mercredi 06 novembre 2013 à 11h50
Après, on oublie pas que tu as pas encore eu beaucoup de relations avant, donc bon, bien sûr que t'as envie d'aller direct à quelque chose de "clair", parce que de ton point de vue, ce qui est exprimé avec des mots forts sera fort.
Tu as peut-être raison, dans certains cas, il faut ça. Parfois, il s'agit pas que de te rassurer, mais de connaître l'état d'esprit de l'autre.
Maintenant, l'état d'esprit de l'autre n'est pas "fait" pour être rassurant, il est comme ça, tu prends ou tu prends pas.
Disons qu'à défaut, si il y a des mots "amoureux" sans qu'ils soient "conjugaux", si l'autre marque son bien-être avec toi et manifeste son envie de te voir et de vivre des choses ensemble, ça peut valoir le coup d'attendre que des mots et des comportements d'engagement viennent en leur temps.
Le fait qu'elle soit polyamoureuse ne signifie pas qu'elle ne va pas t'aimer toi, qu'elle ne va pas ressentir le besoin d'aller vers toi. Mais elle veut vivre à sa manière, et être sûre que ta façon de voir votre relation ne sera pas quelque chose qui l'en empêche. Alors tant qu'elle n'a pas expérimenté sa marge de liberté avec toi, elle ne va pas lui donner un nom comme "couple".
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Lou54
le jeudi 07 novembre 2013 à 22h41
LuLutine
Aujourd'hui il y a plusieurs relations que je n'ai pas envie de catégoriser, pour diverses raisons. Et ces relations participent à me rendre heureuse. :)
Bien sûr, ça me fait plaisir de contribuer à son "bonheur". Ça me fait plaisir de la voir, d'être avec elle, je comprends qu'elle n'ait pas besoin d'étiquettes étant donné son mode de vie (je commence à comprendre, ça va avec une haine des dates, des prix, et j'admire ça). Mais moi, j'ai besoin de clarté, d'être rassurée, c'est ce qui me rend heureuse. Je ne veux pas être "une copine" alors qu'elle parle clairement de *son* copain, de *sa* copine. Et je ne veux pas gâcher cette relation en étant parano, seulement... C'est un cercle vicieux. Si elle ne sait pas me rassurer, je serai de plus en plus insupportable dans le futur, avec d'autres filles.
Alors je me réserve beaucoup. J'essaie de simplement "tenir à elle", de passer "du temps avec elle", c'est presque plus beau que d'être "un couple, point" mais ça me fait peur. Et ça lui aurait fait peur à mon âge et à ma place aussi, je pense.