Participation aux discussions
Discussion : Peut-on faire décider à la place de quelqu'un pour son propre bien ?

Tcheloviekskinoapparatom
le vendredi 18 mars 2016 à 21h21
Déjà, effectivement, si l'entourage voulait bien s'occuper de ses oignons, ce serait plus simple. Ou bien si A et B décidaient de changer d'entourage.
Mais admettons que ce ne soit pas une option.
Ce n'est jamais une bonne idée de décider à la place des gens, surtout si ça veut dire aller à l'encontre de ce qu'on a décidé pour soi. Or B a décidé qu'il était bon de rompre le contact pour s'occuper de ses problèmes. A partir de là, A doit se débrouiller, pas parce que c'est bien pour A, mais parce que c'est bien pour B. Et B n'a pas à culpabiliser de s'occuper de soi, c'est plutôt un exemple à suivre pour A. C'est un peu dur sur le moment bien sûr, mais dans la situation difficile dans laquelle ils sont, il n'y a pas de solution meilleure.
Mais enfin, à plus long terme, faudrait penser à changer de situation, et d'entourage.
Discussion : Comment mettre fin à un amour impossible ?

Tcheloviekskinoapparatom
le lundi 14 mars 2016 à 14h57
LuLutine
J'ai l'impression d'être une extraterrestre parmi les extraterrestres.
T'inquiètes, t'es pas seule.
Complètement d'accord avec ton message. Effectivement "mettre fin à un amour" je vois pas, je vois pas l'intérêt, je vois pas comment faire, j'imagine un peu comment on peut se fatiguer pour rien. Mettre fin à une relation, ou constater qu'elle est finie, (ou suspendue ?), ça peut arriver, mais c'est autre chose.
Colvert
Nous voilà donc prisonnier
- d'un amour qui risque de ne pas fleurir (la relation étant comme bloquée à un niveau "bas")
- d'une frustration de ne pas avoir le temps de se "connecter"
- d'une envie de faire avancer la question sans jamais y parvenir
- d'une affection forte qui ruine les essais d'éloignement et fait nous espérer un demain meilleur à chaque fois que les mots, les gestes viennent apporter la preuve de l'affection mutuelle.C'est cette rupture là qu'il est difficile d'assumer, celle que l'on ne veut pas mais que l'on sait nécessaire, dure, car contre ses propres émotions, mais nécessaire pour se libérer...
Dans mon expérience, un élément fondamental que m'ont apporté les relations non-exclusives, c'est de sortir de la binarité relation/non-relation, amour/amitié, etc.
Alors oui, ça arrive que je veuille une relation plus intense que ce que l'autre veut ou peut m'apporter. Que faire ? Arrêter tout ? Pourquoi ? Si j'aime la version "réduite" de la relation tout de même, si par ailleurs la vivre, éventuellement en espérant qu'elle prenne plus d'ampleur à un moment, ne m'empêche pas de vivre, de nouer d'autre liens, pourquoi m'arrêter ?
Une limite, c'est quand mon corps me dit qu'il ne peut pas suivre : si les questions sont trop nombreuses, m'occupent trop l'esprit, m'empêchent de dormir, il peut y avoir un moment où il faut dire "stop", mais même ce stop là est contingent, le temps de retrouver son équilibre.
Une autre limite, très importante : quand je sens que je suis trop tendu vers mes envies, au point de devenir ou pouvoir devenir injuste, hostile à celle que j'aime pourtant. Là aussi, il vaut mieux cesser tout contact le temps de retrouver son équilibre, d'avoir entériné les limites de la relation qu'on vient de découvrir, afin que toutes ses beautés puissent s'épanouir à nouveau.
De toutes façons, un truc qu'on découvre d'autant mieux quand on est poly, c'est que la vie est longue, que les tensions qui nous détruisent la vie maintenant seront peut-être, probablement loin l'année prochaine, dans deux ans, cinq ans, dix ans... et aussi que des liens profonds et multiples entre deux personnes ne disparaissent pas comme ça, et que le temps peut faire beaucoup pour rendre possible une nouvelle forme de la relation.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Il est parti

Tcheloviekskinoapparatom
le vendredi 11 mars 2016 à 14h41
D'accord avec LuLutine. Qu'il soit parti ne veut absolument pas dire que l'amour n'était pas vrai.
Simplement, contrairement à ce que dit le mythe, l'amour n'est pas plus fort que tout...
Les conditionnements sociaux, les conventions... parfois aussi les exigences d'autres amours, les complications matérielles, géographiques, légales...
Et j'en passe. Nos amours sont parfois confrontées à plus fort qu'elles. Ce n'est jamais agréable.
Une consolation parmi d'autres : la fin n'est pas toujours si définitive qu'il y paraît. Les obstacles qui se dressaient et semblaient insurmontables s'estompent parfois. En attendant, il faut lâcher prise, et repartir sur son chemin.
Discussion : Polyamour et polyfake (traduction d'un article de Brigitte Vasallo du 07/08/15)

Tcheloviekskinoapparatom
le vendredi 11 mars 2016 à 14h31
Je suis très curieux de ce que peut être un polipato ! (Polycanard ?)
Discussion : Comment mettre fin à un amour impossible ?

Tcheloviekskinoapparatom
le vendredi 11 mars 2016 à 14h27
gdf
Même si c'est pas "remplacer", même si c'est une " relation de consolation", la personne que l'on quitte ne l'interprétera pas forcément comme ça. Je peux le voir une façon, mais je ne veux pas qu'elle l'interprète d'une autre façon.
Mmmm. Mais justement dans le processus du deuil d'une relation, ne faut-il pas aussi arrêter de faire les choses en fonction de comment elles seront interprétées par notre (à présent) ex ? Même pendant la relation d'ailleurs, ce n'est pas forcément une très bonne chose, mais enfin, tant qu'il y a une relation, il peut, peut-être qu'il doit meme y avoir une attention portée à l'autre qui fait des concessions à une façon des voir les choses qui n'est peut-être pas la nôtre.
Mais sans tomber dans l'excés inverse de la nouvelle relation "par vengeance", je pense qu'il faut aussi savoir reprendre ses droits une fois que la relation est terminée.
Discussion : Comment mettre fin à un amour impossible ?

Tcheloviekskinoapparatom
le jeudi 10 mars 2016 à 17h18
Mais est-il possible de "remplacer" quelqu'un par quelqu'un d'autre ?
Si oui, peut-être que l'amour perdu n'était pas si exceptionnel après tout !...
Si non (ce qui est plus probable), ça ne fait rien, bien au contraire. Ce qui réconforte c'est justement de se rappeler à quel point le monde est divers, combien il est riche en personnes dignes d'admiration et d'amour.
Et puis il y a le fait que la notion de respect pour un amour passé, je ne la situe pas là. Mais tu as raison de souligner l'importance de ne pas réifier la personne avec qui on a une nouvelle aventure.
D'autre part je mets un peu en question le sens du mot "utiliser" - on est d'accord qu'il ne faut pas traiter les gens comme des choses, qu'il faut respecter leurs sentiments, leurs limites, etc. mais d'un autre côté on peut dire les choses de façon plus positive : les relations saines nous font avancer, nous apprenent des choses, nous rendent plus forts, plus généreux, bref nous sont "utiles", et ce n'est pas moche.
Le rôle de "relation de consolation" après un chagrin est aussi un rôle noble, et qui d'ailleurs peut se transformer suivant sa dynamique propre en "amour à part entière", si tant est même que la différence ait un sens.
Discussion : Comment mettre fin à un amour impossible ?

Tcheloviekskinoapparatom
le jeudi 10 mars 2016 à 14h30
Je n'ai aucune leçon à donner en la matière - je suis en ce moment dans un cas très similaire à gdf, et ça m'occupe l'esprit bien plus qu'il n'est utile ou agréable...
Mais quand même, un truc qui marche un peu pour moi, ou au moins une orientation : faire autre chose, qui me permette de défocaliser. Une ou plusieurs nouvelles relations, des projets de changement de vie (changement de boulot, déménagement, nouvelles études), bref des choses qui donnent le sentiment d'avancer. Plutôt que de chercher à dénouer une situation qui est par définition inextricable. Choisir la fuite, puisque de toutes façons personne ne nous retient.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : De la théorie à la pratique

Tcheloviekskinoapparatom
le samedi 05 mars 2016 à 17h39
Puisque tu demandes des témoignages, voici le mien. Avec mon amour nous étions polys depuis le début, mais de fait nous n'avons pas eu de relations autres avant avoir passé trois ans ensemble - ça s'est juste trouvé comme ça. Quand elle est tombée amoureuse d'un autre homme j'étais donc théoriquement préparé, mais... précisément le passage de la théorie à la pratique n'est pas toujours évident, même si la théorie a beaucoup aidé, et que somme toute j'ai retrouvé un équilibre assez rapidement (disons quelques mois), et que j'ai finalement été ravi de ce passage "de l'autre côté".
J'avais déjà croisé l'amoureux de mon amoureuse avant qu'ils sortent ensemble, on s'est revus une fois qu'ils étaient ensemble et que je savais qu'ils vivaient une histoire forte. J'étais déjà apaisé à ce moment là (avec mes propres relations, par ailleurs), et étais très content de le voir. Comme Evavita le disait c'est resté "superficiel", mais très sympa, on a bu des bières et écouté de la musique.
En fait le truc vraiment beau de cette expérience c'est la joie dans les yeux de ma copine, joie d'être avec ses deux amoureux, et joie de voir qu'on était amicaux l'un envers l'autre. Très chouette souvenir.
Plus tard j'ai vaguement entamé une conversation plus intime avec cet homme, mais la communication ne passait pas. Pas très grave, on n'a pas insisté. Perso je trouve bien de reconnaître les amours de ses amours, mais on n'a pas en général de raison ni de possibilité de rentrer dans des grands échanges intimes, en tous cas dans mon expérience.
Discussion : Reconstruire son couple et polyamour ?

Tcheloviekskinoapparatom
le samedi 05 mars 2016 à 17h10
Sans aller jusqu'à dire que c'est impossible (car à cœur vaillant rien d'impossible), gdf a raison de noter que c'est difficile. En tous cas ce qui le rendra possible c'est à mon avis deux ingrédients toujours très centraux en fait :
- une bonne communication entre vous deux, de vos désirs, de vos limites, avec de la bonne volonté pour trouver des modalités qui vous conviennent à tous les deux, toujours rediscutables et modifiables. De toute évidence cette question du "temps amoureux" est importante pour toi par exemple, et il est effectivement important d'en parler.
- une capacité à développer son autonomie par rapport à la relation. Je suis un peu intrigué par ta formulation "il est vrai que j'ai envie d'amours mâtures à 39 ans". Tu veux dire avec lui ? Avec d'autres ? Tu ne dis pas comment tu envisages la possibilité d'autres relations, à part que tu en as "peut-être envie". Y a-t-il des personnes en particulier avec qui ça peut se développer ?
Le fait que vous travaillez ensemble a aussi son importance. As-tu d'autres sphères sociales (amicales, activités...) qui sont uniquement "à toi" ? Avoir sa propre sphère aide à se sentir plus en sécurité, à pouvoir poser clairement les limites au sein d'une relation, et donc à faire en sorte qu'elle évolue sur des bases plus égalitaires et saines.
Discussion : Questionnement

Tcheloviekskinoapparatom
le mardi 01 mars 2016 à 12h52
Une chose me semble claire, en général, et dans ton cas particulier : tout se passe mieux avec une dose de lâcher-prise, avec un souci particulier pour soi-même, pour les autres domaines de sa vie.
D'après ce que je perçois dans ce que tu écris tu t'en rends compte d'ailleurs, en essayant de ne pas la questionner trop, en la laissant sortir sans poser de questions, etc. Plus elle sentira qu'elle a sa liberté, qu'elle peut te parler de ce qu'elle fait sans que tu réagisses de manière hostile, plus ce sera simple.
Mais on peut aussi voir ça de l'autre côté : faire en sorte que ça devienne moins crucial pour toi de connaître tout ce qu'elle fait, tout ce qu'elle pense et ressent, chercher ce qui autour de toi peut capter ton attention, te donner envie d'en savoir plus, etc. Ce peut être une autre relation - pourquoi pas ?, mais aussi l'exploration plus à fond d'un sport, d'un art, un projet professionnel, etc.
Quand on commence à mettre en question les souhaits de l'autre avec des interrogations du genre "qu'est-ce que ça lui apporte ?", c'est le signe qu'on a le désir de contrôler l'autre, plutôt que de l'accepter tel qu'il est. (l'accepter ça donnerait : "elle aime avoir cette relation, c'est un fait qui fait partie d'elle, pas une erreur de sa part qu'il est de mon de voir de corriger").
On a tous des tentations de contrôler les autres de temps en temps dans des moments d'insécurité, c'est humain... mais pas très sain si on s'y laisse aller. Et puis ça ne marche pas !
Discussion : Amant célibataire : obligatoirement une histoire douloureuse?

Tcheloviekskinoapparatom
le mardi 01 mars 2016 à 11h50
Hello lamimoureuse, et bienvenue sur ce forum !
Je vais être cash : la réaction qui me vient spontanément en lisant ton récit c'est : "où est le problème ?".
Vous avez une belle relation avec ton amimoureux, tu as une relation solide avec ton "mari", ouverte, donc pas de problème particulier de ce point de vue là.
Certes ton amimoureux aurait envie de "construire un couple" et pense que votre relation est un obstacle dans cet objectif, mais
- c'est son problème, pas le tien
- ce n'est pour le moment qu'un projet
Il faudrait éventuellement qu'il intervienne ici pour en parler, de ce que signifie pour lui "construire un couple", de pourquoi il pense que ta relation avec lui serait un obstacle (ce qui n'est pas du tout certain). Mais de ton côté, je ne vois pas pourquoi tu prendrais sur toi de devancer ses souhaits ("je savais qu'il aurait envie de plus et que cela poserait un problème"). De son côté, il semble aussi tendre à poser des problèmes potentiels comme étant déjà là ( "peur de vouloir me posséder, de me poser des ultimatum").
Pourquoi ne pas vivre sereinement votre relation actuelle - tout en ayant le souci de préserver ta relation avec ton "mari", ce qui est une vraie question qui se pose maintenant - mais sans se poser des problèmes qui ne se posent pas encore, et ne se poseront peut-être jamais ? Peut-être rencontrera-t-il une autre poly, ravie de pouvoir "construire un couple" dans un cadre ouvert ? Peut-être votre relation prendra-t-elle un tour différent avant qu'il rencontre une femme avec qui "construire un couple" ? Peut-être ne posera-t-il jamais d'ultimatums ?
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : En relation ouverte mais mono de coeur

Tcheloviekskinoapparatom
le mercredi 17 février 2016 à 15h31
Souvent il vaut mieux plier sous le vent, suivre les flots, que de jouer la rigidité, le cadre qu'on veut solide mais qui est d'autant plus fragile. Evidemment, il est parfaitement normal que tu sois déstabilisée par ces nouvelles perspectives, et par l'idée que tout peut changer, fluctuer, évoluer.... mais c'est ainsi qu'est la vie.
Une famille ça ne marche pas sur les mêmes rythmes qu'une histoire d'amour. Avoir un enfant ça engage pour vingt ans environ.... qui peut promettre d'aimer pendant vingt ans ? Mais ça n'empêche pas d'avoir des enfants avec quelqu'un en qui on a confiance, avec qui on partage la même approche, etc.
Pour ce qui est de tes relations actuelles par exemple, pourquoi vouloir a priori empêcher que la nouvelle prenne le pas sur l'autre ? Peut-être le fera-t-elle, peut-être pas, peut-être le fera-t-elle pour un temps seulement. Que tu veuilles garder un lien fort avec ton voyageur, c'est une chose, et c'est normal que ça demande parfois un effort conscient - mais ça ne veut pas dire qu'il soit adéquat de poser un cadre a priori, alors que la vie peut vous emmener sur d'autres chemins.
Discussion : Spray d'ocytocine, une solution pour vaincre le manque?
Discussion : La fidélité, réelle promesse ou illusion aliénante?

Tcheloviekskinoapparatom
le samedi 16 janvier 2016 à 16h23
camelezebre
Alors je plusois totalement APH, je ne suis absolument pas dans un mode de comparaison de la qualité d'un orgasme. Ni même d'une recherche d'un "meilleur" rapport sexuel ou de pratique différentes. La question ne me vient même pas à l'esprit. Il y a tant de subtilité dans le rapport à l'autre que ce serait assez dérangeant de chercher de ce côté là.
Qui plus est ma recherche n'est pas de pouvoir absolument coucher avec cet homme. Elle est vraiment dans la capacité à pouvoir faire entendre mon besoin de pouvoir décider ce qui est bon ou non pour moi selon mes propres décisions, sans qu'elles aient forcément une influence négative sur mon mari.
Le problème ici étant lié au besoin de contrôle, à l'amour, aux sentiments, à la peur de la perte et à tout ce qui en découle.
Tu résumes bien tout ce que j'ai trouvé de plus riche, de plus important dans mon exploration des thématiques qu'on appelle "polyamour". En effet, il s'agit de sortir d'une vision quantitative, compétitive, finalement liée plus ou moins inconsciemment à la notion d'un "marché" des corps et des cœurs, bref de tout ce qu'il peut y avoir de plus aliénant dans la façon de se considérer les uns les autres, alors que l'amour a un potentiel infiniment plus beau et plus riche pour se construire soi-même et se nourrir les uns les autres de nos beautés diverses et multicolores.... bon je sens que je pars dans un lyrisme un peu psychédélique là, mais il s'agit bien de ça, de remettre en question les conventions, et notamment toutes celles qui assimilent la relation amoureuse à une relation amoureuse, qui assimilent un autre amour de la personne qu'on aime à une dépossession, un affront, une blessure.
De toutes façons, encore et toujours, on reviendra à la question de la communication. Avez-vous parlé de la question de l'autonomie avec ton mari ? D'un point de vue général, pas spécialement amoureux/sexuel. Le fait d'avoir des activités différentes, de voir tes ami-es et lui les sien-nes séparément, d'avoir des opinions divergentes sans que ce soit un problème grave, etc. ?
Souvent c'est la conception de l'amour comme une fusion (plus ou moins réussie dans les faits) qui pose obstacle à l'ouverture d'un couple. En tous cas c'est une question en quelque sorte "en amont" de l'ouverture sentimentale et sexuelle qui permet de discuter sans porter le fer dans la plaie pour quelqu'un de jaloux.
Discussion : La fidélité, réelle promesse ou illusion aliénante?

Tcheloviekskinoapparatom
le vendredi 15 janvier 2016 à 17h03
camelezebre
Très bonne question et réponse facile puisque posée! Mon mari peut tout a fait envisager que je couche avec une autre femme et pourrait (mais ça reste un fantasme...) avoir une relation avec moi et une autre sans problème... L'inverse serait totalement inenvisageable!
Quant a venir sur ce sujet en abordant ta remarque de l'homosexualité, ce n'est même pas la peine d'y penser....
Au vue de nos discussion houleuses, ce serait perçu comme une autre excuse pour le "forcer" à aller dans mon sens. Mais je vais y penser
Très intéressant.
En gros, dans le genre de situation dans laquelle tu es, il y a deux pôles :
- soit y aller "de force", prendre tes libertés, lui dire "tu acceptes ou bien tu t'en vas"
- soit y aller "en douceur", prendre absolument tout le temps qu'il faut, et même le temps de prendre le temps. En l'occurence prendre le temps de le mettre suffisamment en confiance pour qu'il puisse y compris parler de sujets comme celui-ci sans que ça devienne "houleux".
Dans la réalité, on est amené à composer avec les deux, à chercher le point d'équilibre qui permet d'avancer le plus vite possible sans que ça casse, et parfois ça veut dire avancer très lentement.... Et souvent pour trouver ce point d'équilibre il faut passer par des zigs-zags entre les deux approches.
En attendant, tant mieux si ça a réveillé votre vie sexuelle ! De toute évidence ça a un lien avec ton nouvel amour... mais ça aussi, je suppose que ton mari aurait du mal à l'admettre ?
Ce serait bien dommage. Il y a tant de joie à avoir une fois qu'on se rend compte que le bonheur de l'autre avec un autre rejaillit aussi sur la qualité de notre relation !
Discussion : La fidélité, réelle promesse ou illusion aliénante?

Tcheloviekskinoapparatom
le vendredi 15 janvier 2016 à 16h56
Polypropylène
Je comprend camel mais je comprends aussi ton mari, il a fait bcp d effort pour accepter cela et c est sa propre limite, ton raisonnement est logique ( je pense) mais si la logique avait sa place en amour sa se saurait, c est son point de non retour et pour votre couple, probablement, aussi..
Mmm, sauf que la logique a une place en amour, comme dans tout le reste de la vie humaine. Bien sûr, il n'y a pas que de la logique, loin de là, mais fort heureusement, nous sommes aussi des créatures rationnelles, avec la capacité de nous interroger sur nos propres sentiments, et même de penser rationnellement à nos irrationalités.... C'est entre autres ce qui permet aussi d'espérer des évolutions.
Comme la phrase "non c est ni moins bien ni mieux, c est différent" c est la pire phrase bateau a dire, a croire que chaque fois qu on change de partenaires on change de pratique, alors qu appart 1 ou 2 pratiques suivant les limites de chacun, on fait les mêmes choses avec chaque personne,
Vraiment pas d'accord. Déjà parce qu'une relation sexuelle ce n'est pas un catalogue de "pratiques". Que la même "pratique" avec différentes personnes (et même avec la même personne à différents moments), ça peut être complètement différent. Et de manière générale parce qu'une relation sexuelle c'est une dynamique en interaction, j'ai envie de dire que c'est forcément différent, sauf peut-être du point de vue d'un-e amant-e qui ne considère que son propre plaisir (mais alors pourquoi ne pas s'amuser tout-e seul-e ?).
et je trouve pour ma part hypocrite de dire l inverse et un manque d honnêteté envers celui a qui on le dit . C tjr plus ou moins bien suivant la personne, et c souvent mieux avec l amant grace a la nouveauté, le partage des bons moments, la NRE etc...
Mouais. Ou moins bien, du fait du manque d'expérience commune, de la nervosité... ou de la dynamique qui ne prend pas sur ce plan-là alors qu'elle prend bien sur d'autres plans.
Ce ne sont que quelque peur que pourrait avoir ton mari et il y en a bien d autre comme le fait de ne plus avoir envie qu avec l un des deux ( l amant comme par hasard)!
Là où je suis d'accord c'est que c'est une vraie peur, très commune, cette question de la rivalité. Ça aussi il faut désamorcer, et de ce point de vue je trouve justement très important de pointer que oui, c'est différent avec chaque personne, qu'une pomme ce n'est pas mieux qu'une poire, etc.
Discussion : La fidélité, réelle promesse ou illusion aliénante?

Tcheloviekskinoapparatom
le vendredi 15 janvier 2016 à 15h11
Il y a effectivement une différence fondamentale - mais trop peu faite - entre fidélité et exclusivité. On peut être très fidèle à ses amis, ça ne veut pas dire qu'on n'en a qu'un.
Maintenant, il y a un autre aspect dans ce que tu racontes, camelezebre, qui mérite d'y réfléchir de façon spécifique. Sans vouloir oublier que chaque cas est différent, il y a quand même ce symptôme qui revient très souvent dans ce genre de situation : le "dégoût" de l'homme dont la femme a des relations avec un autre homme.
Avec un autre homme, parce que, chose intéressante, souvent le dégoût disparaît si la femme a des relations avec une autre femme. As-tu demandé à ton mari ce qu'il ressentirait si tu avais des relations avec une autre femme ? Ressentirait-il aussi du dégoût ? Peut-être, et dans ce cas mon hypothèse tombe, mais sinon, il y a un truc dans lequel la plupart des hommes ont malheureusement été éduqués dans notre société c'est la peur de leur propre homosexualité (potentielle). Coucher avec une femme qui couche avec un autre homme, ça peut être comme coucher avec cet homme dans l'inconscient. Les images qui hantent le mari jaloux sont souvent celles du corps de l'autre homme, et il y a cette réaction de dégout.
Parfois ça arrive de façon semi-instinctive même à des hommes qui par ailleurs sont tout à fait d'accord intellectuellement avec le polyamour. Ça se dépasse très bien par ailleurs, avec de la bonne volonté, et d'autant plus facilement qu'on en a conscience.
Bon, voilà, je suis peut-être complétement à côté de la plaque, mais ça peut être une possibilité à explorer.
Discussion : Couple libre et sentiment nouveau de jalousie

Tcheloviekskinoapparatom
le jeudi 14 janvier 2016 à 16h59
Bienvenue sur ce forum !
S'il te parle à présent "avec distance et détachement", c'est peut-être parce que cet épisode signifie pour lui une menace pour sa liberté, qu'il veut bien sûr continuer à avoir une relation avec toi, mais se méfie d'une possible évolution vers une demande de monogamie. Une hypothèse comme ça.
Tu ne dis pas si votre discussion a eu pour effet la mise en place de règles claires. On peut, et c'est très bien, se dire trente fois "j'accepte", "j'écoute", "je prends en compte", "je ferai attention", etc. mais sans règles un peu claires du style : "nous planifions le dimanche soir notre agenda pour la semaine à venir, et on s'y tient" ou bien "je ne passe pas de soirée avec quelqu'un d'autre sans te prévenir au moins 48 heures à l'avance", etc., il est difficile pour l'un et l'autre de savoir comment au juste l'attention, la compréhension, etc. se traduisent concrètement pour un problème comme celui que vous venez de vivre. Vous avez mis en place ce genre de règles ? C'est ce qui me semblerait le plus utile dans l'immédiat, quitte bien sûr à en rediscuter plus tard.
Discussion : Spray d'ocytocine, une solution pour vaincre le manque?

Tcheloviekskinoapparatom
le jeudi 14 janvier 2016 à 16h48
Mmm, je dois dire que je suis plutôt bio en la matière, et me méfie fortement du traitement chimique de nos chagrins humains, trop humains, mais enfin je suis peut-être juste vieux-jeu ?
Toujours est-il que je suis tombé sur cet article, critique du battage autour de l'ocytocine - ça vaut au moins le coup d'être pris en compte je pense : www.slate.fr/story/59785/ocytocine-hormone-calin
Discussion : Le nervous breakdown des débuts?

Tcheloviekskinoapparatom
le mercredi 13 janvier 2016 à 15h21
Argh ! Pas facile, hein ?
Mais que tu racontes me rappelle quelque chose que m'avait dit un ami alors qu'on parlait de ce qu'il adviendrait de l'amour dans la société idéale, sans frontières ni argent ni guerres ni exploitation, ni oppression... est-ce qu'on pourra mieux gérer l'amour aussi ? Est-ce qu'on aura moins de chagrins d'amour ?
Il pensait qu'au contraire on aurait *plus* de chagrins d'amour... parce que les rapports entre personnes seraient plus amoureux.
Je ne sais pas s'il a raison pour ce qui est de la société idéale, mais c'est vrai que quand on ouvre les portes à la multiplicité des relations, on l'ouvre à la multiplicité des joies et des douceurs, mais aussi aux chagrins, et aux douleurs. A mon avis on peut aussi apprendre à les vivre mieux - mais sur le coup ce n'est pas toujours évident.
Tu as l'air très consciente en même temps de ce que tu vis, du fait que oui, c'est plus agité qu'avant, mais aussi plus intéressant non ? Alors c'est vrai il faut parfois tanguer un peu avant de trouver son équilibre, mais tu sembles déjà l'avoir fait (au moins partiellement) avec ton copain - et ça c'est une forte raison d'espérer pour ceux et celles qui sont en train de traverser ce genre de tempêtes (il y en a eu plusieurs ces derniers temps sur ce forum).
Tu dis que tu te sens seule pour en parler, et c'est vrai que Cergy c'est un peu loin pour les cafés poly parisiens. Peut-être y aurait-il matière à en organiser par chez toi ?