Peut-on faire décider à la place de quelqu'un pour son propre bien ?
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Romancynique (invité)
le jeudi 17 mars 2016 à 18h12
Supposons que A et B s'aiment, mais doivent rompre leur relation, à cause d'un rejet complet du concept de polyamour par leur entourage.
Ils acceptent conjointement de rompre tout contact. C'est difficile, mais c'est nécessaire pour régler leurs problèmes chacun de leur côté.
A ne se sent pas bien, a besoin de parler et reprend contact avec B.
B a envie de prendre soin de A, mais a peur des conséquences.
S'il prend soin de A comme il en a envie, c'est la crise assurée avec l'entourage
S'il ne prend pas soin de A comme il en a envie, il laisse A seul dans une situation difficile
Dilemme...
Option supplémentaire, B demande à A de choisir : "souhaites-tu que je prenne soin de toi ?"
Mais A ne se sent pas bien. Est-il en mesure de faire un choix éclairé? ne risque-t-il pas de choisir la solution de facilité à court terme (demander de l'aide à A), et d'en payer les conséquences à long terme (rejet encore plus fort de l'entourage) ?
B peut-il décider à la place de A ? B peut-il choisir de faire souffrir A maintenant, sans lui demander son avis, dans l'espoir que ça aille mieux plus tard ?
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Mark
le jeudi 17 mars 2016 à 19h10
Allez, je me lance...
Faut-il parfois savoir être fort pour deux? Cela peut arriver.
J'ai un profond respect du couple, ce qui motive ma pensée.
A et B devraient prendre le temps de la réflexion, du travail sur soi pour décider comment ils veulent continuer, chacun envers soi même, son entourage autant que vis-a-vis de leur relation.
- Imposer la continuité de leur relation à leur entourage -j'entends par là leurs foyers respectifs- (quel que soit la forme de la relation, puisque l'entourage la rejette) revient à accepter de fait les conséquences de leur relation. Un choix par défaut en quelque sorte.
- Prendre le temps de communiquer avec leurs entourages respectifs.
Si le dialogue est possible, voir comment il évolue. Si le refus persiste, ils devront prendre leurs responsabilités.
Mais ça, c'est de la théorie de comptoir.. Chaque couple, chaque relation ayant ses spécificités, la réponse universelle n’existe pas.
JE serais à la place de B, je me mettrais en retrait le temps que A ait fait le point avec son entourage quant à l'évolution de la relation, même si je sais qu'A à besoin d'aide pour y voir plus clair. J'aurais peur en effet de mettre de l'huile sur le feu au lieu d'apporter un apaisement.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
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PolyGone
le jeudi 17 mars 2016 à 21h47
Supposons que A et B soient l'un pour l'autre plus importants que leur entourage....
Ou pas.
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Maya77
le vendredi 18 mars 2016 à 12h28
Je suis tout à fait d'accord avec Matre72. Je ne pense pas qu'il soit bon de vouloir forcer ou influencer la décision de l'autre. Le risque serait de lui faire aller vers un chemin qu'elle regretterait ensuite et surtout que tu t'en sentes responsable. C'est difficile, mais il me semble plus sain et constructif de l'aider à voir la bonne décision pour elle et de l'accompagner vers ce chemin quel qu'il soit.
Après, il ne faut pas que tu subisses cela, tu as le droit aussi de prendre une décision dans cette histoire, pour le respect de tes propres besoins.
Je crois me reconnaître dans cette histoire, je serai A. On peut en parler en privé si tu le souhaites.
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Tcheloviekskinoapparatom
le vendredi 18 mars 2016 à 21h21
Déjà, effectivement, si l'entourage voulait bien s'occuper de ses oignons, ce serait plus simple. Ou bien si A et B décidaient de changer d'entourage.
Mais admettons que ce ne soit pas une option.
Ce n'est jamais une bonne idée de décider à la place des gens, surtout si ça veut dire aller à l'encontre de ce qu'on a décidé pour soi. Or B a décidé qu'il était bon de rompre le contact pour s'occuper de ses problèmes. A partir de là, A doit se débrouiller, pas parce que c'est bien pour A, mais parce que c'est bien pour B. Et B n'a pas à culpabiliser de s'occuper de soi, c'est plutôt un exemple à suivre pour A. C'est un peu dur sur le moment bien sûr, mais dans la situation difficile dans laquelle ils sont, il n'y a pas de solution meilleure.
Mais enfin, à plus long terme, faudrait penser à changer de situation, et d'entourage.
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Romancynique (invité)
le vendredi 18 mars 2016 à 22h31
L'ancienneté ne fait pas tout, mais 15 ans et deux enfants, ça donne à l'entourage quelques arguments.
Merci à tous pour vos réponses