Polyamour.info

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Vincennes (France)

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Discussion : Possible futur nouveau qui cogite encore avant de se lancer

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Cendre

le mardi 18 décembre 2012 à 23h46

papagabAvec ma compagne on a convenu de s'interdire les comparaisons. Je ne suis pas tout à fait au clair avec cette idée : ok pour ne pas dire à l'autre les résultats des comparaisons, ok pour ne pas hiérarchiser, mais comment ne pas comparer intérieurement des personnalités, des voix, des corps, etc avec lesquels on est en contact intime ?

Moi aussi, j'avais terriblement peur de la comparaison, de la question de la préférence. J'avais précisément peur de préférer mon amant, d'y trouver plus de plaisir, et d'avoir du "mal" à revenir à mon mari.
Je ne sais pas si ma situation peut servir d'exemple, je ne fais qu'apporter mon témoignage. Mais au final, après trois mois de relation, il n'y a pas de comparaisons possibles. J'en ai déjà parlé ici, d'ailleurs, de l'illusion que l'on garde, pour se rassurer. Complètement factice pour ma part. Cette histoire de préférence systématique à nos conjoints n'a de sens qu'en cas de contrainte matérielle. Pour le reste...

Il y a aussi que cette aventure m'a vraiment poussé à vivre mon quotidien au jour le jour, et à ne pas pousser trop loin les réflexions qui n'aboutissent pas. Et typiquement, celles sur la comparaison, ou encore celles sur la compétition, n'aboutissent que sur des ruminations stériles dénuées d'intérêt. Je les écarte donc de plus en plus naturellement au profit de réflexions plus constructives.

Car fondamentalement, aimer l'autre, c'est l'accepter dans sa globalité, et c'est, pour ma part en tout cas, à des années lumières du processus de jugement, de notation, de mesure.

Je ne mesure pas le bonheur qu'ils m'apportent l'un ou l'autre, je suis juste infiniment heureuse de pouvoir ainsi profiter simultanément de leurs amours.

(Je vous aime)

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Discussion : Ma présentation et ma peur actuelle

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Cendre

le lundi 10 décembre 2012 à 12h58

J'ai passé un très beau week end, très amoureuse de mon mari.
(J'avais la pêche pour réaliser plein de trucs, je suis assez contente de moi au global.)

Je vois D demain.

Comme quoi, vivre sans prise de tête excessive, je sais faire aussi.

-- edit -- Je me balade sur le site, je lis des vieux trucs, et il y a décidément des perles pour moi et ma réflexion :

Siestacortale mardi 27 janvier 2009 à 20h30
Pour moi, les gens d'ici savent partir et revenir vers les personnes qu'ils aiment. Si ce n'est pas de la fidélité, qu'est ce que c'est ?

Merci pour cette magnifique définition de la fidélité à laquelle j'adhère pleinement !

Encore une (toujours sur ce même fil)

Siestacortale mercredi 28 janvier 2009 à 14h14
[...] le polyamoureux, en étant avec un de ses aimés, ne cesse pas d'aimer le ou les autres.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : En parler à ses parents (sa famille)

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Cendre

le samedi 08 décembre 2012 à 21h53

Goldmund
Nous nous mettons souvent beaucoup de bâtons dans les roues inutilement en voulant soit disant "protéger" ou "épargner" l'autre. Faisons confiance à leur intelligence, à leur jugement, leur amour, Nous nous prenons la tête souvent pour pas grand chose. Osons vivre les choses plus simplement sans peur des regard d'autrui et des jugements. C'est cela pour moi s'assumer pleinement.

Je suis championne de ce type de raisonnement complètement boiteux, qui me paralyse. Soit je me tais pour "protéger" l'autre, ou pire, j'agit en fonction de ce que je crois que l'autre attends de moi (sans lui demander son avis souvent...)
C'est avec mon amant que j'ai découvert la liberté d'une relation ou l'on ne se protège pas mutuellement, où l'on ne présuppose pas de ce que souhaite l'autre : on se le dit, et pour le reste, on se fait confiance.
C'est une découverte phénoménale pour moi, de constater que cette liberté que j'ai avec lui, il en bénéficie également. Il n'est pas perdant dans la relation. Au contraire, même !!

M'enfin, c'est pas parce que je suis persuadée que ce mode de fonctionnement avec nos proches est meilleur que je vais réussir à le mettre en place avec tout le monde !
Déjà, tenter de l'instaurer avec mon mari, (pas gagné d'avance). Alors, les parents, bah, c'est pas pour demain la veille, c'est sur.

Pour répondre au sujet, pour nous qui sommes mariés tous les deux, il est logique de passer les fêtes et moments familiaux avec nos conjoints, car c'est avec eux que l'on envisage l'un et l'autre de fonder une famille.
Sur ce, se retrouver tous les quatre pour ce type de réjouissances, sur, ça me ferait vraiment plaisir !
Socialement, on reste assez sur le schéma classique de l'adultère. ça n'a pas autant d'impact que quand on vit en trouple...
Pour l'instant, le fait de dire ou ne pas dire n'a pas de conséquence, donc je ne dis pas.

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Discussion : Ma présentation et ma peur actuelle

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Cendre

le vendredi 07 décembre 2012 à 15h08

Goldmund
Le saut dans le vide dont la seule sécurité est la confiance que tu porte en toi, tes amours et la vie

Merci à tous pour votre soutien.
J'ai confiance.
Merci.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : J'accepte que ma femme soit Poly, mais je tique quand meme !

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Cendre

le vendredi 07 décembre 2012 à 02h05

Merci pour vos propositions, j'ai répondu sur mon fil principal, et il est un peu tard pour que je fasse une autre réponse ici.
Mais encore merci.

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Discussion : Ma présentation et ma peur actuelle

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Cendre

le vendredi 07 décembre 2012 à 01h59

Super, très bien, je suis contente d'être revenue ici, tient.

Parce que oui, si j'avais arrêté d'écrire ici, c'est que j'avais trouvé d'autres choses à lire, d'autres endroits où écrire.
C'était plus centré sur moi, du coup, plus dans le consensuel. Mais le noeud du problème, c'est bien ma position de polyamoureuse (dans le sens où je refuse catégoriquement de cacher ma relation à mon mari), et il n'y a qu'ici que je peux vraiment avancer sur ce point. Ailleurs, je ne peux que vérifier que je sais manipuler les concepts que j'ai précédemment acquis ici...

Oui, je m'auto-analyse beaucoup. Je ne l'avais pas fait depuis des années, mais ça ne s'oublie pas, ce genre de truc, j'en ai besoin, là, donc je le fais. Et tant que je suis heureuse, c'est que j'avance dans le bon sens.
(j'ai une pêche d'enfer ce soir depuis vos réponses, merci à Siestacorta, Punk et Bexi !)

Donc, revenir au réel.

Un, le plus facile, jouer avec eux, pleinement, (profiter honteusement de leur position privilégiée dans le jeu ^^). Des trois, je suis celle qui joue le moins, et tous deux souhaitent m'y voir plus impliquée !
Et puis, écrire plus sur la vie de mon perso, et moins sur ma vie à moi, c'est une façon comme une autre d'accepter un certain recul.
Et puis surtout, jouer, c'est rire, c'est du plaisir partagé. C'est le bonheur d'être ensemble. Le bonheur de les aimer tous les deux.

Deux, dédramatiser une potentielle rencontre. Parce qu'ils s'apprécient mutuellement, parce qu'ils aiment la même femme, parce qu'il ont énormément de points commun en dehors de moi ! Pour l'instant, on reste sur la règle qu'en présence des deux, je ne suis tactile qu'avec mon mari, a voir si cela évoluera par la suite...

Trois, s'ouvrir au maximum pour ne pas rater la réamorce du dialogue. L'envisager sereinement, positivement. Ne pas s’appesantir sur une hypothétique souffrance tant qu'elle n'est pas avérée. Ne pas redouter sous prétexte que j'ai pas été à la hauteur la dernière fois.
Prendre le Deux pour comme prétexte au Trois, par exemple.

Quatre, envisager d'inviter mon mari ici. Sur le fil de punk à priori. Ou un des article de fond, tout simplement. Changer éventuellement d'avatar pour pas rendre la reconnaissance trop rapide.
Il passe une grande partie de ses loisirs à lire un forum de jeu de rôle, il pourrait fort apprécier de lire ici aussi, après tout...

Y'a qu'un seul hic, dans ma bonne humeur de ce soir. C'est que depuis mes dernières interventions ici, je suis passée à l'acte avec D.
Alors, ce n'est qu'un pas de plus au milieu de tous ceux que nous avions déjà franchis, mais je vais avoir franchement du mal à assumer vis à vis de mon mari, en fait, ça me mets toujours horriblement mal à l'aise.

Bref.

Je me donne encore demain pour cogiter, mais à partir de demain soir, on s'y colle, et sérieusement, s'il vous plait. Parce qu'il le faut. Pour mon bonheur, pour celui de mon mari, et pour celui de mon amant.
Les trois meilleurs raisons qui puissent être.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Ma présentation et ma peur actuelle

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Cendre

le jeudi 06 décembre 2012 à 18h00

Siestacorta
Je crois que s'il ne manifeste pas de souffrance, ton anxiété ça peut être un besoin d'être acceptée / appréciée / légitimée qui ne dépend pas de ton mari.

ça dépend de qui alors ? de moi ? Et du peu de personnes qui sont au courant ? (5 si je compte les deux principaux acteurs et deux à qui je n'ai pas essayer d'expliquer le principe du polyA)

Et oui, c'est bien un problème que je ressens. Être légitimée dans ma démarche, là où le bon sens moral sanctionne ce genre de pratique... Avec toute la cruauté de la culpabilité derrière (si t'es malheureuse, tu n'as qu'a t'en prendre à toi même, il faut pas aimer deux hommes, c'est mal, etc...)

A part la votre, et vos témoignage infiniment plus heureux que ceux où l'histoire se fini par un choix (c'est-à-dire une séparation), quelle légitimée puis-je avoir ?

...

Je pense en effet que le silence de mon mari est « normal » par rapport à son caractère. Je découvre surtout avec effarement que je connais très très mal cet homme avec qui je vis pourtant depuis 4 ans... Mais ce genre de découverte n'est pas malvenue, au contraire, même si cela ouvre les yeux sur le travail à accomplir, c'est toujours mieux que lorsque l'on n'en avait pas conscience.

...

Pour la projection... Ils se connaissent déjà.

Je l'ai déjà raconté mais cela me fait du bien de ré-expliquer, et somme toute, c'est plus facile à relire pour vous.
On joue tous les trois à un même jeu internet (jeu de rôle), et ils ont longtemps joué ensemble sans moi, très complice, même.
Je connais D de quelques réunions qui sont organisées entre leurs joueurs.

Depuis le coup de foudre, nous n'avons été réuni qu'une seule fois, au cours d'une de ces réunions. C'était mardi 13 novembre. A ce moment là, mon mari ne voulait pas savoir de qui j'étais amoureuse. Mais même sans marque d'affection particulière, ça lui a sauté aux yeux à cette soirée là. La tentative de dialogue une fois rentré chez nous a été un échec (surtout de mon fait, soit dit en passant, oui, j'avais besoin d'être acceptée), et depuis, rien.

Depuis, je scanne, avec inquiétude, le peu que je peux savoir de leur jeu mutuel. Pour voir si quelque chose à changé, s'il prennent toujours autant plaisir à jouer ensemble. Et j'en sais rien, je n'arrive pas à me rassurer.
Le mythe de la fille qui vient foutre le bordel dans une belle amitié entre deux hommes. Tient, je l'avais pas vu celui là, encore, de cliché. Pourtant !
(chanson à écouter : Aldebert La femme de mon pote)
Donc oui, je trouverais ça grave s'ils ne peuvent plus s'entendre à cause de moi. D'autant plus qu'ils sont deux personnages très important du jeu, qui ont des responsabilités vis à vis des autres joueurs, là ou je suis un perso très secondaire.

Mais soyons honnête, non, je n'ai eu aucune manifestation de déplaisir de ce coté là. Au contraire.
Hier soir, D me demande un service dans le jeu, et finalement, c'est mon mari qui m'a guidé pour le faire, je l'ai dit à D et il en a remercié mon mari, déclenchant un rire chez nous. (un tout petit peu crispé chez moi, le rire)
Non, j'ai même un certain nombre d'indices dans le bon sens (celui-là n'est pas le seul, mais c'est surement le plus fort)

Zen.
ça va le faire.
C'est moi qui crispe, et à priori pour rien.
Petit grain de sable qui a pris des dimensions faramineuses...

Siestacorta
Essaie de pas flipper avec des évènements qui ne sont pas encore arrivés et n'arriveront peut-être jamais !

Voilà. ça c'est du conseil. J'aime beaucoup le «  essaye» parce que je vais avoir du mal, mais je vais m'y appliquer.

Et en attendant, bah, je vais pas forcer le dialogue plus que ça. S'il vient, tant mieux, sinon, tant pis. En attendant, je vais apprendre à prendre plaisir à jouer avec eux deux, que l'on partage ça, vraiment à trois, comme trois camarades de jeu que nous sommes, et non plus en deux relations binaires comme je l'ai fait jusqu'à présent.

Merci pour la réponse très rapide, en tout cas.
Et à bientôt !

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Discussion : Ma présentation et ma peur actuelle

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Cendre

le jeudi 06 décembre 2012 à 14h20

Cher Demeter,

Je me rends compte aujourd'hui en relisant ce post que je ne vous ai pas répondu. Pourtant, votre réponse, je l'ai lue avec attention, et l'ai fait mienne en partie...

Cendre le 17 novembre 2012 - 19h27Les choix ne sont pas synonymes de liberté, mais l'expression de contraintes qui nous astreignent à ce nombre de choix limités. Et si, depuis le début de cette affaire, je n'ai jamais eu vraiment l'impression de faire de choix, c'est peut être tout simplement que je suis libre.

Le problème du contrôle de l'autre. (et du contrôle de la société, mais nous ne rentrerons pas dans mes expériences politiques actuelles)

Constat : ça fait 20 jours que je suis dans une recherche de verbalisation qui ne prend pas. Ou plus exactement, moi, oui, de mon coté, je conceptualise, je verbalise, je tâche de mettre en mots puis en phrases mes sentiments les plus douloureux. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas tant écrit sur moi. Et j'adore ça.
Mais je n'ai pas avancé d'un pouce sur mon objectif, celui de réamorcer le dialogue avec mon mari.
Pourquoi ai-je tant de mal ?
Parce que l'objectif est dur en soi, et qu'il me demande plus de préparation ?
Parce que ma méthode n'est pas la bonne ?
Ou bien encore parce que l'objectif en lui même n'est pas le bon, n'est pas souhaitable ???

Voilà que je remets en question la cause même de mon anxiété de ces derniers jour. Et si ce n'était pas si indispensable de forcer le dialogue entre nous. Est-ce que je suis capable d'attendre sagement qu'il vienne spontanément ? Est-ce que c'est souhaitable ?

D propose que l'on se voit plus souvent tous les trois.
C'est pas une situation que j'ai envie de provoquer, et pourtant, j'en rêve, d'être témoin de la complicité de ces deux hommes que j'aime.
Mais toujours ce spectre : et si cela se passait mal entre eux, qu'est-ce que je ferais, moi, après ?

Allez, c'est bien, je suis contente de mon cheminement de ce midi.

On va essayer de bosser sérieusement maintenant, parce que tirer au flan comme ça, ça va bien aller 5 minutes, hein !

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Discussion : J'accepte que ma femme soit Poly, mais je tique quand meme !

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Cendre

le jeudi 06 décembre 2012 à 12h57

Goldmund
Ta femme vit sans doute quelque chose de perturbant qu'elle à du mal à mettre en mot et d'autant plus avec toi parce qu'elle n'a pas envie de te blesser davantage. Elle doit sentir que c'est dur pour toi plus que ce que tu imaginais au départ. Elle n'a sans doute pas plus envie de se justifier, de devoir s'expliquer sur ses sentiments, elle a sans doute surtout besoin de sentir que tu lui fais confiance. Son silence il faut que tu parvienne à le respecter et te recentrer sur ce qui est essentielle pour toi et sans doute aussi pour elle : votre relation.

Merci Goldmund, tu as mis les mots sur ce que je ressens. Moi, aujourd'hui, en larmes de le reconnaître enfin, j'en suis exactement là.
Sans avoir besoin de se découvrir Bi, découvrir que je peux avoir une sexualité avec deux hommes me déstabilise complètement en fait. Ça fait juste 10 jours que je me fourvoie là dessus, que je fais la forte que je fais semblant d'assumer. C'est moi l'initiatrice de ce truc là, non ? Mais c'est pas si simple (Oh non, mon amour, ce n'est pas simple pour moi)

Depuis le début, j'ai considéré que mon mari était la victime, comme dans un adultère classique... Qu'il était celui qu'il fallait ménager, puisque c'est moi qui avait rompu le contrat classique du couple. Que je devais prendre sur moi. Que je devais être à l'initiative des discussions. Que je devais prendre soin de lui.

Et je découvre en lisant Punk que je me fourvoie peut être complètement sur ce qu'il ressent. Et d'imaginer que peut être lui aussi souhaite un dialogue mais redoute autant que moi de l'amorcer... Peut être qu'il respecte simplement mon propre silence...
Comment savoir ?

Ah ! j'aimerais qu'il vienne ici parler, que je le lise, qu'il me lise. On vit ensemble mais l'écrit me semble actuellement le meilleur des médias, tellement j'arrive pas à entamer le dialogue...

Mais j'ai toujours aussi peur de m'être trompée et de le perdre, lui, l'homme de ma vie. Tout ça pour un coup de foudre...
Et puis, l'inviter ici, ça veut dire un peu réduire ma capacité d'expression ici (je ne me sentirais moins libre tout dire sachant qu'il peut me lire...)
Mais en même temps, lui écrire un texte à sa seule intention... Ça fait un petit temps que j'y songe et pas la moindre ligne ne m'est venue à l'esprit (alors que je passe mes jours à écrire à droite et à gauche sur cette histoire)

Désolée de squatter ton fil, Punk.
Moi aussi, je suis admirative de ce que tu nous décrit.
Je vous souhaite énormément de bonheur, à tous les trois et à vos enfants, vous avez l'air très bien parti pour en profiter longuement !

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Quels sont vos livres de chevet ?

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Cendre

le lundi 26 novembre 2012 à 15h58

BenjaminL
Moi, j'ai "Ecologica" d'Andre Gorz

Ben voilà, je savais bien qu'il me le fallait, celui-là. Mais en trouver la référence sur ce site ! Au plus tard en janvier je me l'offre.

Sinon, en ce moment, je relis avec bonheur les liaisons dangereuses. Ouvrage magnifique, qui pour moi désacralise l'énergie de la relation nouvelle dans laquelle je baigne depuis trois mois : ce que je ressens, ce qui me semble si unique et si extraordinaire, est universellement partagés par des générations de femmes et d'hommes, et les siècles qui passent n'y changent rien, sinon le contexte social dans lequel on apprend à exprimer ou réprimer ces plaisirs...

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Discussion : Signes d'engagement

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Cendre

le lundi 19 novembre 2012 à 00h07

Bonjour Ladyk,

La question de l'engagement m'intéresse beaucoup, mais j'ai pas mal hésité avant de répondre ici.

Ton mode d'expression me surprend, j'ai du mal à te lire, mais je suis justement actuellement dans une démarche d'ouverture maximal à l'Autre, à l'étranger, à celui que je ne comprends pas. J'espère que tu ne m'en voudras pas si mes réflexions ne sont pas très claires.

ladyk
On nous présente souvent la dépendance affective comme une maladie et on en a peur, or tout au long de notre vie on a ce besoin affectif.

J'ai connu la dépendance affective. Et je la considère en effet comme une maladie.
C'est un état qui a été induit chez moi par un partenaire exclusif, qui avait réussit à m'enfermer dans une conception très étroite de notre relation (sans que ce soit complètement volontaire de sa part d'ailleurs).
Cette dépendance affective a considérablement compliqué notre séparation, car elle me rendait extrêmement contradictoire dans mes actes et mes paroles, et dans l'incapacité de les assumer.

Je suppose que tu entends une autre forme de dépendance affective. Celle qui nous fait comparer l'amour naissant à de la drogue, lié entre autre aux réactions chimiques induites.
Mais nous ne sommes pas que des animaux, et c'est ce qui me semble motiver ta réflexion sur l'engagement.
Et puis, comme dit Lisea, il y a le besoin affectif, qui est encore autre chose...

Pour ma part, je traîne un certain nombre d'engagement avec moi en ce moment. Disons que lire ce forum en long et en travers m'a aidé à bien les reconnaître, et en accepter les contraintes.

Il y a les engagement contractuels, que ce soit celui avec mon employeur ou celui avec mon mari. Je les note car bien qu'ayant tous deux leur pendant affectif (et amoureux dans le cas de mon mari), je ne peux pas prétendre que l'engagement administratif n'a pas de valeur pour moi.

Et puis, il y a les engagements plus informels. Celui que je tiens avec un très vieil ami, par exemple, et bien entendu, celui que je forme doucement avec mon amant.
Avec ce dernier, j'ai longtemps cru qu'il n'y avait pas d'engagement, mais seulement une façon de vivre notre bonheur au jour le jour, être heureux. Mais en fait, nous l'avons reconnu il y a peu, il y en a un d'engagement, l'un envers l'autre. Que ce soit dans les formes que prennent nos contact ou dans l'avenir dans lequel on se projette.
Ne serait-ce parce que le bonheur de l'autre nous est indispensable pour notre propre bonheur.

--
@Ladyk : est-ce que tu pourrais citer tes psychologues ? Quel l'on sache de qui il s'agit, de quel type d'ouvrage, et qu'on puisse les lire, nous aussi !

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Ma présentation et ma peur actuelle

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Cendre

le vendredi 16 novembre 2012 à 16h49

po8
je marche (nous marchons) sur un fil tendu au-dessus du vide

aïe aïeaïe.
Je n'ai jamais été trop artiste (je suis très bonne technicienne, mais la création, faut pas trop m'en demander) et mon mari peut être encore moins. Il aime la stabilité, la sécurité.
Moi aussi, du reste, sinon, je ne serais pas à m'inquiéter continuellement pour l'avenir de mon mariage.
Et pourquoi cet avenir est-il si important à mes yeux ? Quand je me suis mariée en mai, c'était parce que j'avais la certitude de fonder avec mon mari cette communauté de bien, cette enveloppe de sécurité dans laquelle nous allions pouvoir élever nos enfants.
Si mon mariage explose, pas d'enfants avec mon mari actuel, donc pas d'enfants avant d'avoir recréé une situation similaire avec un autre conjoint (qui ne peut pas être D puisqu'il est engagé de son coté avec sa propre femme)
Et la biologie nous rattrape, je ne serais pas fertile des années encore...

Alors ?
Est-ce que le jeu en vaut vraiment la chandelle ?
Mes zygomatiques me disent que oui, de toute manière, rien a changé depuis mercredi, je ne peux pas plus reculer qu'alors. Je suis dépendante de cette morphine, comme celle produite par quatre lignes de D ce midi. je ne peux me résoudre à y renoncer pour un risque non avéré.

Mais alors, j'entraîne tout le monde avec moi, dans cette prise de risque ? Nous quatre ? dont deux qui n'ont rien demandé ?

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Discussion : Ma présentation et ma peur actuelle

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Cendre

le vendredi 16 novembre 2012 à 13h48

J'aime beaucoup ce que tu me dis, Demeter.

Ton premier commentaire m'apporte beaucoup (concrètement), mais je voulais m'attarder sur le deuxième, car il élargit drôlement ma démarche actuelle.
Car je me sens devenir révolutionnaire, pas seulement du point de vue de ma conception de l'amour, mais aussi (et surtout ?) du point de vue de notre société et son organisation politique.

Et de découvrir cette violence intrinsèque à l'instauration d'une vie nouvelle, parce qu'il s'agit de détruire les lois qui existent (je te cite car je n'ai pas de meilleurs mots). Aujourd'hui, je suis capable d'entendre la radicalité de certains camarades, je n'ai jamais été aussi proche de la soutenir.

Pour moi qui fut très très longtemps une «  bonne élève» (avec toute les connotations que cela importe : recherche de l'approbation de ses profs, respect des règles, refuge dans le formalisme ... ), c'est en tout cas une révolution interne...

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Ma présentation et ma peur actuelle

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Cendre

le jeudi 15 novembre 2012 à 18h18

J'ai bien lu et reçu votre message hier soir.

Il m'a fait beaucoup de bien, face aux images de femme idéale que je traine dans mon inconscient. (on avait fait le couple et l'homme, pas encore la femme). Non seulement elle n'existe pas, mais en plus, elle ne me correspond pas ! On pourrait me croire sortie d'un couvent pour traîner un idéal pareil : limite femme au foyer, qui se consacre entièrement à son mari, ses enfants et le quotidien du ménage, avec à peine un peu de travaux de couture et de musique de chambre pour égailler tout ça.
A coté de ça, je suis impulsive, bordélique, infiniment curieuse du monde qui m'entoure.
Et je suis bien persuadée que quand mon mari me nomme "son concentré de femme idéale", c'est bien à l'indépendante que je suis qu'il s'adresse, et non à une mégère qui tiendrait sa maison à la place de sa mère !

Donc oui, j'ai brisé cette image. Pour de bon. Et je ne vais pas m'en plaindre.
Mais ne traîne-t-on pas tous des images comme ça, stylisées et caricaturales, qu'on garde pour se rassurer, par transparence ?

J'ai essayé d'afficher mon bonheur hier soir pour mon mari quand il est rentré, mais cela n'a pas pris. On ne s'est quasiment rien dit. Et oui, je soupire en pensant à cela (!) car sa réaction me fait peur. Quel était son image de femme idéale à lui ?

Je vous crois aisément quand vous dite ressentir du plaisir quand votre amante est amoureuse d'un autre, d'autant plus que j'ai déjà éprouvé ce type de joie. Mais est-ce que tout le monde est capable d'y prendre goût ?

...

Je retente ce soir, même si c'est moi qui vais rentrer tard.
Et si ça ne prend pas, je passerais par le média écrit. à l'ancienne.

Confiance et dialogue. Il n'y a pas d'autre voie.

Merci.

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Discussion : Ma présentation et ma peur actuelle

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Cendre

le mercredi 14 novembre 2012 à 14h33

Merci Po.

Merci pour votre réponse magnifique, (même si j'ai dû la transférer sur un éditeur pour la lire ^^)
Oui, je doute, parfois. Décontenancée est un terme tout à fait approprié. Ce soir et ce matin tout particulièrement. Mais la résolution est bonne. Comme vous le faites si bien remarquer, je ne peux pas reculer maintenant.

Vous répondre point par point, pour affiner ma réflexion. Voilà.

Oui, je suis très amoureuse. Comme je ne l'ai jamais été. Nous gardons l'illusion avec D que j'aime mon mari un peu plus que lui, mais c'est faux, c'est juste incomparable et incommensurable, les deux dans deux espace-temps différents.

Mais non, mon époux ne me déçoit pas.
Au contraire. Je le trouve fort et admirable.

Que je raconte un peu ici la soirée d'hier quand même.
Un groupe d'ami qui se voit peu mais partage beaucoup, dont nous sommes tous trois issus, mon mari, D et moi. Notre histoire a commencé sur une de ses rencontres. Il fallait qu'on se retrouve a nouveau tous ensemble. Et ce fut hier.
Ils savent.
Presque rien et pourtant ce qui fait tant peur dans le monde de l'exclusivité. Ils me savent amoureuse de l'autre. Et ne se refusent pourtant pas de partager un bon moment ensemble, et quelques gestes d'affection même.

Je ne sais pas si mon mari a compris avant, ou si ne l'a su consciemment qu'hier soir. Il avait bien des éléments pour savoir qui, de toute manière, à partir du moment où je lui avais dit "qu'il y avait quelqu'un".
Mais dans tous les cas, je suis extrêmement honorée de ses réactions, tant dans le groupe qu'avec moi. Il me dit qu'il «  essaye d'être un homme idéal» mais il l'est déjà de mon point de vu.

po8
vous lui offrez un cadeau merveilleux et il est incapable de le recevoir. de le partager. il se referme et vous fait une sorte de chantage par le silence. tu me le dirais... mais je ne veux pas en parler... donc ne me le dis pas.

Qui fait chanter qui dans l'affaire ? Hier, une fois rentré, il m'a invité à parler, et c'est moi qui étais incapable de trouver les mots, empêtrée dans ma propre vision du couple idéal que j'avais brisé de mes mains, dans mes contradictions.
Comment le remercier ? En étant effrontément heureuse d’être amoureuse ?
Mais quelle alternative ?
Quel cadeau encore plus tordu serait-ce que de renoncer, de me brimer, de mourir avec la mort du désir. Comme tant le font en effet tant de personnes.
Et encore plus malsain, de trainer d'un point de vu à un autre.

D me semble se poser bien moins de questions que moi. (Je prends mes précautions, peut être lit-il cela). Plus épicurien. Infiniment respectueux de mes désirs. Je ne perçois pas de limite à sa capacité à me suivre. Au contraire, c'est moi qui freine.

Ma question fondamentale actuelle est sur le quatuor.
Nous avons décidé à deux, unilatéralement, de nous unir tous les quatre. Des liens très forts. Si l'un d'entre nous quatre est malheureux, nous en pâtirons tous les quatre.
C'est pas très juste pour les deux autres. Ils sont un peu posés devant le fait accompli. Et c'est ma seule source d'inquiétude aujourd'hui.

Je ne peux plus parler de doutes. Si c'était à refaire, je le referais. Pour ne pas mourir.
Je ne peux pas reculer, alors avançons !

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Discussion : Ma présentation et ma peur actuelle

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Cendre

le lundi 12 novembre 2012 à 00h28

Merci Lulutine de continuer à me répondre ici.

Travailler dans l'autre sens, les accepter tels qu'ils sont.

Accepter de l'un qu'il tempère nos ardeurs, qu'il modère nos échanges à distance, qu'il souhaite nous protéger d'une passion que l'on ne saurait retenir par la suite, même si j'en étais arrivée à la souhaiter de tout mon être, esprit et corps.

Accepter de l'autre ses faiblesses et ses doutes, les absorber, les faire mien, et les combattre avec lui ; et consolider encore ce foyer que nous partageons.

C'est moins exaltant mais plus constructif.
Malheureusement, nous ne pouvons rester éternellement dans l'euphorie de la nouvelle rencontre.

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Discussion : Peur de l'abandon face au poly...

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Cendre

le mardi 06 novembre 2012 à 15h52

Désolée Effondrée, on vient squatter ton fil, mais il s'y est dit des choses si belles !

madeleine85
Je ne sais pas si le terme polyamours me convient parce qu'on parle de plusieurs amours, or mon copain me parle d'un seul amour (le notre).
[...]
Au final, il y a des jours ou j'entends ça comme une preuve d'amour, d'autres ou j'ai le sentiment qu'il ne m'aime pas, ou j'ai le sentiment de ne pas lui suffire.

Bonjour Madeleine,

Le terme de polyamour convient parfaitement, puisqu'il caractérise non pas le fait d'aimer plusieurs personnes, mais le fait de n'engager plusieurs relations intimes avec différentes personnes qu'avec l'approbation de ses autres partenaires.
Il te parle de la situation avant même qu'elle ne se produise : c'est du polyamour caractérisé.
Pour moi, c'est indiscutablement une preuve de grande confiance, que d'aborder le sujet, lors d'un moment de bonheur partagé. Après, savoir si c'est vraiment de l'Amour avec une grand A et toutes ses implications, c'est à vous deux seul d'en juger.
voir ce post pour ce qui est des preuves d'amour.

Sinon, je venais moi aussi à la base squatter ce fil et relever deux citations qui m'ont vraiment touchée :

effondree
je ne sais pas si vous vous rendez compte à quel point ce travail m'apaise, car il me permet de m'affirmer, de savoir ce que je veux (et sans jugement de savoir si c'est bien, mal, idiot ou autre), de ne plus avoir de boule au ventre en pensant à cela.

Je n'aurais pas pu employer de mots plus juste pour moi-même. C'est exactement pour cette raison que je reviens ici me poser des questions, et tâcher d'y répondre en vous lisant : ça me fait un bien fou. Merci à tous de rendre ma situation actuelle vivable !

Katouchka
Franchement à partir du moment où tu acceptes que ton chéri aime aussi une autre (...) ce serait horrible s'il ne pouvait pas lui faire l'amour ! Il n'y a pas à mon sens des moitiés de liberté.

Je voulais parler de moi sur ce sujet.
J'ai commencé ma relation avec D comme une relation platonique. (Ma précédente expérience de polyamour s'était également passée avec une deuxième relation platonique).
J'ai mis du temps à me décider à mener un deuxième amour, j'ai vérifié que D ne venait pas pour combler une quelconque insatisfaction sexuelle. Je pense que j'aurais coupé les ponts sinon (avec difficulté, mais en impliquant beaucoup plus mon mari).

Donc je me suis posée, à moi même, cette limite du physique.
Cela collait avec les conseils d'un ami intime à qui je me suis confiée : le plus simple, me dit-il, c'est de ne pas aimer ceux avec qui on couche, et de ne pas coucher ceux qu'on aime. Sinon, attention, l'amour est une drogue dure.
Cette limite correspondait à mon état d'esprit, à ma liberté de refuser. Je savais que D me désirait, je savais également qu'il respectait mon refus.
Que du bonheur.

Ça a tenu deux mois.
L’amour est une drogue dure. On en devient dépendant, et on souhaite augmenter les doses, aller toujours un peu plus loin que la fois précédente. Et je ne peux plus garder cette limite. Elle va sauter, c'est une question de semaines.
Chance ! elle ne fait pas partie de celles négociées avec mon mari ! Lui, au contraire, a immédiatement associé les deux, il a pris les deux en même temps.
Bref, pour répondre à la question d'Effondrée :

effondree et sinon est-ce que vous avez eu des histoires où quelqu'un avait posé cette limite du physique, est-ce que selon vous cela est possible de vivre deux histoires d'amour en même temps dont l'une n'a pas de cul ?

Mon premier amour platonique n'a pas été véritablement réciproque et c'est pour cela qu'il a tenu comme tel. Sinon, je découvre que je suis personnellement incapable de séparer le physique de l'amour.

(Et désolée pour le pavé)

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Ma présentation et ma peur actuelle

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Cendre

le mardi 06 novembre 2012 à 14h14

Je n'ai pas su ouvrir la discussion avec mon mari hier, et puis, il semblait vraiment heureux avec moi.
Petit échec sur soirée merveilleuse et matinée plus belle encore.
Graines de bonheur, pleines de promesses, qui méritent hautement les quelques efforts à fournir.

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Discussion : Ma présentation et ma peur actuelle

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Cendre

le lundi 05 novembre 2012 à 13h46

En théorie, oui, c'est moi qui sait. En pratique, si je pouvais être aussi pleinement convaincue...

Siestacortaune introspection existentielle et un agenda tordu

Merci à Siestacorta pour cette formulation que je trouve excellente. Elle montre bien combien la voie que j'ai prise n'est pas la plus simple.
D'un coté, je nage dans un bonheur complet, d'être ainsi aimée de deux hommes, de profiter de l'épanouissement que cela me procure, du gain de confiance en soi.
De l'autre, bah, j'ai pas fini de me poser des questions. Et aussi bien purement matérielles sur l'agenda (où et quand va-t-on pouvoir se revoir ? ) qu’existentielle (Comment puis-je m'assurer que la coexistante de ces deux amours ne nuise pas à long terme sur mon mariage)

En ce moment, les réponses que je donne à ces deux types d'interrogations ne sont pas très folichonnes.

Paul-EaglottCe choix du polyamour, si on le fait, entraîne de multiples questions auxquelles on n'est généralement pas préparés par la culture dominante que la société nous a plus ou moins efficacement inculquée. D'où la nécessité d'un forum pour les aborder...

Je vous lis, j'essaye de comprendre, de me comprendre en premier lieu. De déterminer au fond de moi si ma situation actuelle me convient, dans quel sens je dois la faire évoluer pour qu'elle nous reste profitable à nous quatre.
Mais y'a un truc qui buggue. (je bosse dans l'informatique)
Un truc non reproductible, une boucle infinie dans un coin qui me sape mon attention, ma concentration, et qui depuis peu (une semaine tout au plus) commence à saper mon bonheur également.
Une boule dans la gorge, crispation. Un truc indéfinissable dont je ne connais pas la raison.
Je vais tâcher d'en expliciter une partie. Mes excuses par avance, je vais avoir du mal à être claire...

Gardons la dichotomie commencée plus haut, j'ai somme toute deux sujets principaux de mécontentements. Réduisons nous à ces deux là et voyons ce que cela donne.

En premier, purement matériel, la question de l'agenda. Où, quand, comment.
Mon amour pour D grandi toujours plus, et avec lui un désir nouveau, celui de l'intimité, de nous offrir des parenthèses de temps à l’abri de tout regard, et combler au passage les désirs de nos corps.
Oui mais voilà. Où, quand, comment ? Comment entretenir une garçonnière sans plomber significativement ce qui est contractuellement "l'argent du ménage" (Je suis mariée sous le régime de la communauté de biens). Il nous faut nécessairement inclure des protagonistes dans la confidence (ne serais-ce que des employés d'établissement) et alors, comment échapper au cliché sordide de l'adultère ? Qui préférer entre des employés anonymes ou des complices ?
Et j'ai envie de crier sur tous les toits qu'il ne s'agit pas là d'un adultère ordinaire... Triste vanité de ma part. Quel amoureux ne s'est-il jamais persuadé que son amour est intrinsèquement original ?

Et voilà que cela rejoins la deuxième question qui me tatillonne. Avant de le crier sur les toits, un de mes rôles est de m'assurer que la situation convient également à mon mari.
Oui mais voilà. On en parle presque pas.
C'est un sujet qu'il évite, sur lequel il n'aime pas s'attarder, qui le met mal à l'aise.
Du coté de D, c'est pas glorieux non plus. Il m'a écrit un jour qu'il redoute qu'un de nos conjoints ne se révolte de cette situation.
C'est somme toute que nous n'avons ni l'un ni l'autre l'assurance du consentement de nos conjoints. N'est-ce pas un chantage, que l'on leur pose ?
« T'as pas le choix, je suis amoureux(se), maintenant. Soit tu m'acceptes tel que je suis, soit tu renonces à notre amour, et à tous nos projets de vie en commun. Car je te connais, tu m'aimes trop pour m'imposer de rompre cette liaison qui me rend si heureux(se) »
Mais existe-t-il des relations sociale sans ce type de « chantage » ? Et à l'inverse, est-ce vraiment un chantage que de demander à ceux qui nous aiment de nous accepter tel que nous sommes ?

Au contraire, je suis persuadée qu'aimer quelqu'un, c'est l'accepter dans sa globalité, dans son être, au delà de ses actions concrètes.
Conviction intime ou paravent pour justifier ma conduite à mes propres yeux ?

Je me suis promise de nous réserver un temps pour parler à mon mari ce soir. Le moment est bon.
Je voulais lui parler de l’absence de concurrence entre eux. Qu'il n'a rien à me prouver, qu'il ne doit pas se sentir obligé de faire « mieux ». Que je souhaite avant tout qu'il soit heureux avec moi, et récolter les fruits spontanés de ce bonheur.

...

« une introspection existentielle et un agenda tordu »
Je suis pas encore sortie de l'auberge, moi...

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Peur de l'abandon face au poly...

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Cendre

le mardi 30 octobre 2012 à 14h21

tentacara
Enfin, chacun de nous est une mosaïque de qualités et de défauts qui sont les effets et conséquences les uns des autres. Comme tout le monde, tu as des failles, ce sont probablement à elles que tu dois tes forces. Si un trait de caractère lui manque dans l'absolu, ce n'est pas forcément qu'il voudrait le trouver en toi, car il déstabiliserait l'équilibre qui fait que tu es toi. (je ne suis pas si je suis très claire). S'il trouve ce trait de caractère chez une autre, il trouvera aussi le défaut correspondant.
En attendant, c'est avec toi qu'il a choisi de vivre, non pas parce qu'il n'avait pas d'autres options mais parce qu'il t'aime.

J'adore lire vos paroles rassurante. Nous sommes humains avant tout, et l'approche du polyamour permet de prendre de la distance vis à vis de nos idéaux.

D me rend ivre de plaisir, mais c'est avec mon mari que je choisi de vivre, et je refais ce choix chaque matin avec le bonheur de la certitude que ce n'est pas un choix par défaut, mais bien parce que je l'aime.

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