Politiques publiques... possibilités d'émancipation?
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Emma
le vendredi 22 janvier 2010 à 13h04
@Little John, je ne suis pas contre la vasectomie. Fonce si c'est ce que tu penses te convenir. Faut juste être prudent avec les trucs définitifs à mon avis.
Après il y des hommes qui ne veulent pas de la vasectomie et pourtant qui auraient envie/besoin d'un moyen de contraception temporaire. Mais comme vous le dites c'est effectivement pas la joie. Donc je rejoins ce que je disais plus haut, faut se battre pour que la recherche à ce niveau continue....
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Boucledoux
le vendredi 22 janvier 2010 à 13h17
Magnifique article, merci Emma !
Y a tout la dedans : natalisme à outrance, différenciation sexuelle absolue des rôles sociaux, inégalité naturalisée, institutionnalisée et revendiquée ...
J'avais bouquiné brièvement un moment sur les discussions en france autour de la loi de 1920 réprimant la contraception, on s'y croirait presque.
" Quel est le grand devoir de la femme ? Quelle est sa rayonnante mission, la tâche sacrée que la nation attend d’elle ? Enfanter, encore enfanter, toujours enfanter. Que la femme se refuse à la maternité, qu’elle la limite, qu’elle la supprime et la femme ne mérite pas ses droits ; la femme n’est plus rien..." (Docteur Doléris, France, 1918)
Bon, cela dit, pour moi qui croit plus aux vertus émancipatrices de la lutte politique qu'à celle des politiques publiques, ce genre de trucs pose des vrais questions. Autant je ne pense pas qu'on puisse de bonne foi nous identifier à Jirinovsky, autant on risque de (va) heurter de front des concepts fondamentaux chez une partie de celles/ceux qui devraient me semble t'il être nos premières alliées et il y a des choses à discuter grave !
Trouvé par exemple au hasard d'une recherche internet :
"En Occident, les femmes — car on ne voit pas pourquoi les hommes l’auraient fait de leur propre initiative — ont imposé le modèle de la monogamie et la proscription de la polygamie : il est ainsi acquis, dans les mentalités, que l’homme infidèle est un barbare et que l’homme civilisé est monogame. On ne peut donc avaliser la thèse selon laquelle la monogamie serait un trait de l’oppression de la femme par l’homme. La monogamie est au contraire une victoire du féminisme et la preuve que celui-ci est, en Occident tout au moins, actif depuis la plus lointaine antiquité." (http://www.fabula.org/revue/document1461.php)
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ERIC_48
le vendredi 22 janvier 2010 à 13h29
A mon avis, c'est ici que clémentine voulait écrire, et pas dans "vivre en groupe".
Arrête le jus d'orange Clémentine.
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(compte clôturé)
le vendredi 22 janvier 2010 à 14h03
[Nan Eric tu te gourres, mais merci, j'ai remis ce qu'il fallait où il le fallait.]
Boucledoux
"En Occident, les femmes — car on ne voit pas pourquoi les hommes l’auraient fait de leur propre initiative — ont imposé le modèle de la monogamie et la proscription de la polygamie : il est ainsi acquis, dans les mentalités, que l’homme infidèle est un barbare et que l’homme civilisé est monogame. On ne peut donc avaliser la thèse selon laquelle la monogamie serait un trait de l’oppression de la femme par l’homme. La monogamie est au contraire une victoire du féminisme et la preuve que celui-ci est, en Occident tout au moins, actif depuis la plus lointaine antiquité." (http://www.fabula.org/revue/document1461.php)
L'auteur du papier (Brix) affirme des opinions et non pas des faits établis, c'est présenté au milieu de choses assez concrètes et consensuelles pour passer comme une lettre à la poste.
Il y a un syllogisme discret dans l'enchaînement des opinions, qui d'ailleurs en elles-mêmes, même contraires, ne prouvent rien du tout, ni n'avalisent quoi que ce soit.
Bref. Si une polygamie instituée peut être le reflet d'un besoin en natalité - pour repeupler, rien ne vaut l'équation "Un homme, plusieurs femmes"; ça va plus vite que le contraire, ou alors je mange mon chapeau... je serais tentée de croire à quelque chose de l'ordre d'une monogamie-réflexe, ensuite, quand il y a assez de bébés pour la relève; et histoire de protéger la progéniture (en effet, un parent qui s'occupe conjointement d'un enfant a plus de temps, d'attention et de patrimoine à lui consacrer que s'il en a un autre, surtout dans un autre foyer).
Maintenant, qu'un besoin d'offrir les meilleures conditions possibles à son schtroumpf se soit "agrémenté" d'une forme de chantage comme "tu restes avec moi ou tu te tires" (et là, plus d'accès au sexe, aux soins, aux compétences développées parallèlement et aussi à cause du maternage/allaitement dévolu au départ à un corps de femme...) bref, il y a de quoi faire réfléchir et plier un bonhomme.
Pour faire raccord avec le titre du post, on peut s'émanciper de beaucoup de choses différentes selon l'époque, le lieu, la culture: une autorité? un réflexe acquis, qui n'a plus lieu d'être, la situation ayant changé? Partant, une norme qui prend des airs de chose naturelle et immuable?
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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LittleJohn
le vendredi 22 janvier 2010 à 15h02
Sur le sujet, un entretient fort intéressant - et long sur le concept d’échange économico sexuel
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Boucledoux
le vendredi 22 janvier 2010 à 15h23
Clementine
J'ai tenté la relecture du papier, et même avec ça, j'ai de la peine à déterminer le sens du propos.
A un moment on ne sait plus si c'est l'auteur qui parle (Brix), ou les auteures du bouquin dont il fait la critique.
Le contexte entier ne me donne pas plus d'éclaircissements sur le manque de logique apparente de l'enchaînement; on en reste à des opinions, qui d'ailleurs en elles-mêmes, même contraires, ne prouvent rien du tout, ni n'avalisent quoi que ce soit.
D'accord sur le manque de clarté du papier. Par contre le problème à mon humble avis c'est que nous aussi on en reste globalement (ou au moins souvent) à des opinions et en plus des opinions qui s'appuient parfois sur les même travers que ceux de nos contradicteurs : la recherche d'un caractère naturel perdu qui ferait que c'est plus mieux "en soi" d'être poly que mono, etc... ou des raisonnements un peu psy sans vraiment de bases matérielles et historiques sérieuses
Or il me semble que des bases existent pour une véritable réflexion qui passe le stade de l'opinion, en particulier en s'appuyant sur ce qui existe dans les recherches des féministes matérialistes, les mouvements gays lesbiens, les idées de normes, oppressions, genres, etc...
Bon, après tout ça correspond à des prises de consciences récentes de mes cheminements à la fois persos, intellectuels et politiques et j'ai peut être raté (ou pas encore vu) plein de choses déjà dites/ecrites/discutées... et je suis preneur !
bon par ailleurs, on s'éloigne du point de départ et ça mérite peut être un nouveau fil, en lien d'ailleurs avec ce qui se dit dans le fil hippies échevelés...
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(compte clôturé)
le vendredi 22 janvier 2010 à 16h03
Youps, je vois que tu as cité une version précédente de mon dernier post. Bon en gros, entre deux, je me suis mis une oreille dans chaque pogne et j'ai décortiqué ça avec mon esprit peu mathématique, mais prompt à repérer les trajectoires qui ont l'air rectilignes, mais subtilement courbes... c'est moins obscur, du coup, mais quand même sujet à caution.
Pour un nouveau fil, je ne sais pas, mais vazy si tu as une nouvelle orientation à proposer. Pour moi, c'est pas encore clair, mais c'est une histoire de différencier les opinions, les sentiments et les faits (je suis monomaniaque parfois, oui, bon, d'accord). Un truc d'éthique, quoi (2ème monomaniaquerie).
Ca me prend quand quelqu'un me donne l'impression de dire "C'est comme ça", et que je demande "Pourquoi?" et qu'on me répond "PASS'QUEEE!!!" comme l'Orangina-rouge-qu'il-est-si-méchant. Ou plus subtilement, quand on tente de me persuader que la cause s'explique par le fait qu'elle devient l'effet. Et là, vous avez pas fini de vous emmerder à me lire, car je suis capable d'aller rechercher les bases de la logique aristotélicienne, et je deviens très, très... mais très chiante. Encore plus que d'hab', si possible. Si si, je vous assure. Une vraie teigne.
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(compte clôturé)
le vendredi 22 janvier 2010 à 16h18
LittleJohn
Sur le sujet, un entretient fort intéressant - et long sur le concept d’échange économico sexuel
En échange de ça, je te propose ça : /discussion/-ek-/Mais-a-part-ca-si-j-ai-envie-de-m...
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LittleJohn
le vendredi 22 janvier 2010 à 16h24
Clementine
En échange de ça, je te propose ça : polyamour.info/discussion/-ek-/Mais-a-part-ca-si-j...
Je me le garde pour plus tard mais, effectivement, on est dans le sujet...
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Boucledoux
le vendredi 22 janvier 2010 à 16h31
Clementine
Youps, je vois que tu as cité une version précédente de mon dernier post.
oui, effectivement mais de toute façon, c'était plutôt un sentiment général qu'une réponse à ce que tu disais, d'autant que pour ce que j'en ai lu, je suis souvent pas mal d'accord avec ta manière de poser les problèmes...
Clementine
Et là, vous avez pas fini de vous emmerder à me lire, car je suis capable d'aller rechercher les bases de la logique aristotélicienne, et je deviens très, très... mais très chiante. Encore plus que d'hab', si possible. Si si, je vous assure. Une vraie teigne.
(+) Bah, peut-être précisément que c'est pour ça qu'on aime bien te lire, non ?
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(compte clôturé)
le vendredi 22 janvier 2010 à 16h52
Y'en a des Oui, y'en a des Non. :-)
Dis donc, à part ça, Tabet... jusque là je me sens main dans la main avec elle. Je reviens bientôt avec du "rebondi" sur ce qu'elle raconte! Ca chauffe dur sous la casquette... ^^
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(compte clôturé)
le vendredi 22 janvier 2010 à 20h17
Au fait, ça me revient. Après une vasectomie, pour obtenir du sperme, il y a un truc qui peut marcher: la ponction de couilles. On va juste avec une aiguille aspirer le sperme qui ne peut plus sortir par là (il continue à être fabriqué, hein, c'est clair!)
Oh, faites pas cette tête... nous on se tape au minimum le speculum, le trifougnage d'entrailles, le gratouillage du col, et la position super-sexy sur les étriers, normalement une fois par année,... et si on décide de se reproduire, quelques changements assez conséquents de nos corps; alors, hein... une petite piqûre derrière les kiwis, c'est quoi... :P
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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Junon
le samedi 23 janvier 2010 à 09h51
Y a même des messieurs pour qui c'est une pratique sexy, le piquage/gonflage de kiwis, alors hein! ;)
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(compte clôturé)
le samedi 23 janvier 2010 à 14h51
Ah ben v'là aut' chose... tu penses à des poses de prothèses?
Hi hi, voilà une idée-marketing pour les chirurgiens esthétiques: le pack vasectomie / conservation de sperme pour fécondation in vitro / pose de fausses burnes et allongement de zigounette.
Ca et un bon slip remonte-fesses, YYMF!
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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(compte clôturé)
le samedi 23 janvier 2010 à 15h44
LittleJohn
Sur le sujet, un entretient fort intéressant - et long sur le concept d’échange économico sexuel
C'est long, mais c'est bon, et j'ai complètement tilté: l'essentiel de ses deux ouvrages majeurs* semble y être résumé ou à peu près. Ca me reflète enfin une image ordonnée d'une trajectoire personnelle apparemment en puzzle, faite de réflexions, de choix personnels qui paraissaient avoir été faits par défaut, mais dont je mesure à présent la cohérence absolue.
L'auteure, Paola Tabet, est professeure d'anthropologie et collaboratrice scientifique à ProChoix.
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TABET Paola, La construction sociale de l’inégalité des sexes. Des outils et des corps, Paris, L’Harmattan, 1998.
TABET Paola, La grande arnaque. Sexualité des femmes et échange économico-sexuel, Paris, L'Harmattan, 2004.
J'en retire que tout est à réinventer en matière de rapports entre les genres, tellement nous avons tendance à répéter des choses acquises aux genres, mais en les prenant pour innées.
Un gros cadeau pour moi, merci LittleJohn!!! :-D :-D :-D
Et merci à Emma d'avoir initié le fil, à BoucleDoux de son lien... hi hi, merciii
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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(compte clôturé)
le samedi 23 janvier 2010 à 18h10
Une politique publique qui a l'air d'innover mais reprend juste un vieux schéma en le maquillant comme une voiture volée - et d'un - n'est pas une possibilité d'émancipation, si elle n'émancipe qu'une partie de la population - et de deux - en l'occurrence, seul l'un des deux genres, et devinez lequel :P - et de trois.
Donc, comme émancipation au sens général... à mon avis, on repassera.
Mais le mot "émancipation" ne figure nulle part dans la brève, ou alors je suis miro. Enfin... encore plus que ce que je croyais.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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Junon
le samedi 23 janvier 2010 à 18h12
Nanan, nan, on appelle ça le gonflage...je te laisse imaginer, toi l'ex membre du personnel médical :-D
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(compte clôturé)
le samedi 23 janvier 2010 à 18h25
Oh super, je vois ça d'ici. Avec de l'hélium, je me demande si l'on banderait plus haut pour une vahiné; c'est gonflé. (+)
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Tchu
le dimanche 24 janvier 2010 à 13h47
C'est une bague, dans "La nuit des temps".
Ils l'enlèvent et pouf ils peuvent tomber enceints.
Enfin, ils sont également sélectionnés sur ordinateur selon leur intellect et leurs critères physiques pour être destinés à être accouplés. Genre toi, tu es programmé pour aller avec lui donc dès que vous entrez en maternelle hop vous êtes destinés.
Et ils chantent tous du Guy Marchand.
Et puis si je me souviens bien Peikan tape une crise épouvantable quand il se rend compte que sa femme va être destinée à un autre, pour la survie de l'espèce.
Le truc cool c'est qu'ils ont toujours des orgasmes simultanés au milieu des fleurs bleues et violettes de leur planète un peu comme dans Avatar.
C'est mon top 3 des couples les plus gnans gnans de la littérature, avec
1/ Ariane et Solal de Belle du Seigneur
2/ Ayla et Jondalar dans les Enfants de la Terre.
Je me tâte à ajouter Tomas et Tereza de l'Insoutenable légèreté de l'être parce qu'ils commencent à me gonfler là.
(le pire étant que j'adore quand même ces bouquins).
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.