Vos plus belles ruptures, séparations, etc.
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Alabama
le mardi 13 février 2024 à 17h15
A propos de fin de l'amour.
L'amour cesse t'il, je veux dire, le sentiment ?
Il y a deux choses pour moi : l'amour actif, le fait d'aller vers l'autre, de faire et de montrer. Sans cette amour actif, point de relation selon moi.
Et le sentiment, la tendresse, la douceur que l'on a en pensant à quelqu'un. Cette deuxième chose ne me semble pas pouvoir disparaître dans mon cas, en tous cas concernant les relations que j'ai eues par le passé. Même mon ex-mari, qui a été irrespectueux et violent par certains égards, j'ai toujours pour lui une forme de tendresse, je pense l'avoir côtoyé de si près, qu'il m'est impossible de ne pas garder une petite place pour lui dans mon coeur.
En est-il de même pour vous même après des ruptures douloureuses ?
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Lili-Lutine
le mardi 13 février 2024 à 18h21
Alabama
(...) Même mon ex-mari, qui a été irrespectueux et violent par certains égards, j'ai toujours pour lui une forme de tendresse, je pense l'avoir côtoyé de si près, qu'il m'est impossible de ne pas garder une petite place pour lui dans mon coeur.
En est-il de même pour vous même après des ruptures douloureuses ?
En réponse à ta question, personnellement, en cas de rupture particulièrement douloureuse, j'ai tendance à considérer cette histoire comme faisant partie du passé
Je la range soigneusement tout en tirant des leçons pour éviter de revivre le même drame
Dans les situations les plus graves pour moi, je ne souhaite ni revoir la personne ni en entendre parler
Cependant, si la rupture ne découle pas d'un manque de consentement, d'abus, de violences physiques ou verbales, de trahisons, de mensonges, etc., je maintiens un lien tendre avec la personne
Même si nos rencontres sont rares, il est agréable de se remémorer nos moments les plus heureux, une complicité que j'apprécie particulièrement
Tout dépend de la nature de la rupture pour moi
Si c'est la personne qui met fin à la relation alors que j'étais épanouie, je ressens un déséquilibre émotionnel pendant un moment
Cependant, je m'en remets rapidement, surtout si je sais clairement qu'elle est mieux dans sa vie sans moi
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Alabama
le mardi 13 février 2024 à 22h42
Je me suis peut-être mal exprimée, mais pour moi garder de la tendresse ne signifie pas garder un lien. Ou alors, un lien intérieur. Il y a pas mal de gens avec qui je n'ai plus de relation, plus de contact, et pourtant je les "aime" toujours, je ne pense pas à eux avec colère ou dégoût ou mépris, plutôt avec tendresse pour les belles choses que nous avons vécu.
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(compte clôturé)
le jeudi 15 février 2024 à 20h33
Alabama
A propos de fin de l'amour.
L'amour cesse t'il, je veux dire, le sentiment ?
Il y a deux choses pour moi : l'amour actif, le fait d'aller vers l'autre, de faire et de montrer. Sans cette amour actif, point de relation selon moi.
Et le sentiment, la tendresse, la douceur que l'on a en pensant à quelqu'un. Cette deuxième chose ne me semble pas pouvoir disparaître dans mon cas, en tous cas concernant les relations que j'ai eues par le passé. Même mon ex-mari, qui a été irrespectueux et violent par certains égards, j'ai toujours pour lui une forme de tendresse, je pense l'avoir côtoyé de si près, qu'il m'est impossible de ne pas garder une petite place pour lui dans mon coeur.
En est-il de même pour vous même après des ruptures douloureuses ?
C'est très variable ....une rupture douloureuse me laisse pleine de rage et de colère au début, surtout si comme par le passé j'ai subi des violences...parfois cette rage affleure, ça dure quelques minutes à quelques heures et puis ça disparaît, mais je dois vraiment l'affronter cette rage. Ca me laisse triste et puis j'arrive à retrouver un certain goût à la vie.Mais j'ai aussi vécu des belles ruptures, des personnes avec qui je suis encore en contact de manière très lointaine, mais effectivement un grand respect et une belle tendresse pour ce qu'on a partagé...
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artichaut
le mercredi 12 mars 2025 à 02h19
À propos de NRE, et de changer la lettre R de l'acronyme, je me demandais :
- il y a t-il une NRE de la rupture, une Énergie de la Nouvelle Rupture ?
J'entends par là possiblement 2 choses :
- une énergie dite négative : combien de temps met-on à se remettre d'une rupture ? de quoi est fait ce laps de temps ? comment cette "énergie" agit sur nous ? est-elle le miroir de la NRE intiale qui a présidé à la rencontre et à la mise en relation ?
- une énergie dite positive : une sensation de libération, de se retrouver soi (une NRE avec soi-même ?!), une griserie à cette liberté retrouvée ? Une amie m'a même proposé : une Nouvelle Reconstruction Egotique.
Ces deux "énergies" pouvant se juxtaposer, se compenser partiellement, etc.
Finalement tout ça revient à étudier comment nos relations se transforment, et par quelles phases émotionnelles récurentes nous passons… En quoi celà concerne à chaque fois, notre ego, ou la construction de soi ?
Ça peut aussi permettre de regarder les phases de rupture sous un autre angle.
Si elles sont le miroir de la NRE intiale, agir par anticipation sur cette NRE nous permettrait-il de guérir (ou adoucir) nos ruptures à venir ?
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artichaut
le mercredi 12 mars 2025 à 02h31
Et peut-on alors penser cette rupture comme une nouvelle rencontre (ou une continuation de la dynamique de rencontre) :
- se re-rencontrer soi, déplacer la dynamique de rencontre à des parts de soi quelque peu oubliées, délaissées, mise de côté
- rencontrer l'autre dans ce qui nous sépare de lui (et mettre de la compersion là-dedans), que la relation se transforme, ou que les êtres se séparent définitivement
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artichaut
le mercredi 12 mars 2025 à 12h19
Et sur ce dernier point (rencontrer l'autre dans ce qui nous sépare de lui), ça me renvoie très fort à quelque chose de fondamental pour moi : aimer c'est vouloir le bonheur de l'autre, quelqu'il soit.
La compersion est presque un allant de soi dans l'amour, pour moi.
Si j'aime l'autre et que celui
- a une nouvelle histoire
- veut partir habiter loin
- ne veut plus relationner avec nous
- veut radicalement changer de vie
je ne peux que l'encourager et me réjouir pour lui de ça.
(Sauf cas exceptionnel, où l'autre se fourvoie, est manipulé, etc.)
Sinon ce n'est pas de l'amour que l'on vit. Ou pas que de l'amour, et quelque chose d'autre vient parasiter l'amour.
Ce que ça nous fait à nous, n'a rien à voir avec l'amour. Sinon c'est que l'amour est tourné vers nous et non vers l'autre. Ce qui n'est pas un mal en soi, mais c'est bien d'en avoir conscience.
Ça va aussi dans le sens d'aimer l'autre tel qu'il/elle est, avec ses spécificités, donc ses "défauts". Et donc tel qu'il/elle a envie de devenir. Aimer l'autre dans son devenir lui/elle.
Et de même que la jalousie est compatible avec la compersion (et n'est en aucun cas son contraire), de même la tristesse, le sentiment de rejet ou d'abandon, sont "compatibles" avec l'amour.
Mais il convient de ne pas confondre ces différentes choses. Ni en les fusionnant, ni en prétendant que l'une est le contraire de l'autre.
La jalousie n'est pas une preuve d'amour, pas plus que la possesivité, la tristesse, le sentiment de manque, de rejet ou d'abandon, la colère, etc, etc.
Aimer l'autre n'a rien à voir avec soi.
La souffrance ressentie lorsque l'autre nous quitte (ou pareillement lorsque l'on quitte l'autre, surtout si l'on quitte car l'autre n'est pas capable de le faire) n'est pas de l'amour, mais révèle (et reveille) nos failles, révèle un manque d'amour… de soi.
À la limite, on pourrait dire : la jalousie est une preuve… d'un manque d'amour de soi.
Du reste, perso, j'aime ma jalousie pour ça : elle me fait toujours revenir à moi. M'invite à re-prendre soin de moi, à ne pas m'oublier dans l'équation relationnelle.
Finalement, j'ai envie de dire, que si l'on souffre d'une rupture, c'est non pas qu'on aimait l'autre (peut-être qu'on l'aimait, peut-être pas, mais c'est indépendant), mais qu'on aimait que l'autre nous aime. Voire qu'on avait substitué une partie de notre amour de soi, par ce qui nous semblait être l'amour de l'autre.
Je comble mes failles avec "l'amour" de l'autre, donc lorsque celui-ci (nous semble) disparaît(re), ça crée un vide, qu'il n'est pas toujours aisé et rapide, de re-remplir avec de l'amour de soi.
La NRE serait un remplissage de nos failles par "l'amour" de l'autre. Et la NRE_de_rupture le temps nécessaire à un re-remplissage par de l'amour de soi (ou une fuite dans la recherche d'un autre être pour venir re-remplir nos béances).
Je mets des guillemets à "l'amour" de l'autre, car j'ai le sentiment que ce n'est pas l'amour de l'autre qui remplis nos failles, nos béances, mais l'image que l'on s'en fait (ou ce que l'on fabrique à partir de ce qu'il nous donne).
Le véritable amour de l'autre, nous aime pour ce qu'on est, veut notre bonheur quelqu'il soit, est bien même sans nous (donc peut nous quitter, ou être quitté, sans cesser de nous aimer).
J'ai le sentiment qu'on confond l'amour réciproque avec de la co-dépendance cultivée. Voire dans le pire des cas avec de l'utilitarisme (j'utilise l'autre pour combler mes béances) et de la possessivité (je ne supporte pas que l'autre soit libre de ne pas combler en permanence mes béances).
Là où l'amour pour moi rime nécessairement avec liberté. Aimer, c'est vouloir l'autre libre (avec ou sans nous ne rentre pas en compte dans l'équation).
Et donc je ne parle pas d'un "amour-amoureux" (qui pour moi n'est rien d'autre qu'un substitut d'amour de soi déguisé), mais bien d'un amour sincère, désintéressé (vis à vis de soi, ou d'une quelconque réciprocité).
Un amour comme c'est le cas (comme ça devrait être le cas) avec nos enfants, avec nos ami·e·s, etc.
Certain·e·s diront un amour universel, ou inconditionnel (moi j'aime pas trop ces termes).
Pour moi c'est juste ça l'amour.
J'aime un arbre, un paysage, une personne… pour ce qu'ils sont, pour leur devenir.
À la limite je peux un jour cessser de les aimer, ou les aimer moins (par exemple si ce qu'ils sont devenus est devenu trop éloigné de moi, ou si moi-même je me suis éloigné d'eux).
Mais cet amour qui a existé ne peut disparaître du jour au lendemain. Et même, au passé il existera toujours (sauf cas de manipulation avérée).
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artichaut
le mercredi 12 mars 2025 à 12h22
Peut-être quand même qu'il y a une distinction entre 2 sortes d'amour, 2 usages du mot aimer :
- j'aime une musique, un paysage, un aliment, pour ce que ça me fait ;
- j'aime une personne pour qui elle est.
Et que parfois (souvent) on confond l'autre avec un aliment, une musique, un paysage, et qu'on "l'aime" pour ce qu'elle nous fait, et non pas pour qui elle est.
On aime ce qu'elle vient combler, guérir, cajoller, adoucir, apaiser en nous.
Mais du coup ce n'est pas l'autre que l'on aime.