Poly Vs cellule familiale
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Siestacorta
le dimanche 20 décembre 2009 à 22h44
J'ai exprimé plusieurs fois par ici que mon polyamour se nourissait de mon besoin d'indépendance... Voir de solitude.
Le contrat d'honnêteté poly me permet de faire passer dans l'échange mon besoin de solitude, de pas ranger dans le rang...
Et c'est vrai que pour l'instant, ça me mène à ne pas vouloir fonder de foyer.
Ca me prendra peut-être un jour, question d'évolution.
Mais vous ? Est-ce que les deux besoins vous semblent opposés, ou juste compliqués à mener ensemble ?
Avez vous des fondements individualistes dans votre polyamour, ou ça n'a aucune influence ?
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(compte clôturé)
le dimanche 20 décembre 2009 à 22h53
Juste en deux mots, je dois aussi avouer que même si je ressens l'envie d'avoir des enfants « un jour », je vois mal en pratique comment ça pourrait se passer.
A priori, je dirais maintenant que je verrais bien quand ça se passera, et qu'en attendant je serais content de me nourrir un peu des expériences des autres, et des pistes que ça peut donner.
Ma mie, qui adhère pleinement au concept des amours pluriels en théorie, mais moins dans la pratique, pense pour le moment simplement élever seule un enfant qu'elle aurait fait dans le dos d'un étalon de passage (à part pour « étalon », je la cite quasiment textuellement).
À part que je trouve ça passablement égoïste, en tant que mec, c'est juste une option que je n'ai pas. :P
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(compte clôturé)
le dimanche 20 décembre 2009 à 23h07
Parfaitement dissociables, et puis négociables "tousazimuth", trouve-je.
Pour pouvoir régler des problèmes éventuels, il faut les laisser arriver!
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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thibsib
le lundi 21 décembre 2009 à 11h30
Je suis dans le cas où la cellule familiale s'est crée en premier lieu. Le PA n'en est qu'à ses balbutiements pour ce qui me concerne.
Donc pour l'instant, c'est tout à fait négociable. Nous cloisonnons comme si nous vivions plusieurs vie à la fois.
Il s'agit là du schéma le plus classique, à mon avis, c'est à dire un foyer d'un côté et des liaisons plus "satellites".
C'est pas simple car nous ne souhaitons pas dire la vérité à notre entourage et nos enfants. Le plus dur est de trouver les petits mensonges crédibles pour dire pourquoi l'un de nous deux ne dort pas à la maison ce soir mais rien d'exceptionnel ni d'insurmontable.
Je crois que Noémie avait ouvert un fil assez fourni dans ce domaine : /discussion/-V-/Polyamour-et-famille/
Le PA ne me paraît pas être un élément déterminant dans le choix de vouloir des enfants ou pas. L'important est dans doute de trouver la personne avec qui fonder ce foyer qu'on soit PA ou pas.
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(compte clôturé)
le lundi 21 décembre 2009 à 11h33
Absolument. Et si on ne trouve pas, d'avoir le courage de ne pas faire d'enfant dans le dos à quelqu'un.
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Tchu
le lundi 21 décembre 2009 à 17h46
On se rejoint sur ce point Siesta, parce que pour ma part, je ne crois pas pouvoir fonder de foyer en tant que tel, parce que le polyamour m'apporte l'indépendance et la liberté dont j'ai besoin, et que je n'ai jamais réussi à acquérir dans une relation monogamme (je sais qu'on peut. Moi je n'y suis simplement pas arrivée.).
C'est pas encore très clair dans ma tête, mais je soupçonne que la façon dont je vis maintenant (seule mais pas célibataire) se rapproche de mon idéal.
Donc point de foyer, à moins d'intégrer une famille à temps partiel en sortant avec un polypapa, mais ça me semble difficile à réaliser concrètement.
Et hors de question d'élever un enfant dans le dos, moins pour des raisons éthiques (j'ai une connaissance qui élève seule le fils qu'elle a eut de son amant, et le gosse va très bien) que pratiques.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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pullmarin
le lundi 21 décembre 2009 à 18h21
Pour ma part, le polyamour a drôlement entamé mon désir de construire un foyer au sens traditionnel du terme. Après 10 ans de vie commune très fusionnelle, et sans que l'amour que j'ai pour l'Escargotte (mon épouse) ne soit entamé, je ressent ce besoin de solitude dont parle Siesta. Concrètement, idéalement, je nous verrais bien habiter séparément.
Et pour ce qui est des enfants... J'ai toujours désiré en avoir, mais ces derniers mois, je met ma liberté dans la balance, et je n'en suis plus aussi sûr.
Je me pose beaucoup de questions sur la manière de gérer parentalité et PA.
Évidemment, rien est figé, et tout évolue (entre autres le fait de vivre séparément) au fil de mes discussions avec l'Escargotte et Tchu (Pour ceux qui suivent, Demoiselle a pris un peu de distance)
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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Dreltak
le vendredi 25 décembre 2009 à 09h39
Pour nous, on est en plein dans la fondation d'un "foyer", dans le sens affectif du terme. Même si mettre ce fait en corrélation avec le PA soulève effectivement quelque interrogations, rien n'empêche par la suite d'ouvrir de nouveaux horizons a ce foyer. Pour dire les choses autrement, l'idée d'une polyfamille me séduit assez, pour l'aspect "coopérative des sentiments" que cela revêt (et aussi pour les possibilités en terme de câlins que cela suppose ^^).
Après chacun apprécieras ce "modèle" a la lumière de son ressentie (notamment du besoin de solitude décrit plus haut), mais comme quoi je pense que "foyer affectif" et polyamour ne sont pas foncièrement antagonistes. A chacun ensuite de fabriquer le costard qui lui va le mieux.