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[Vidéo] Points sur les i : Consentement et polyamour de Kibizu Bd – Mars 2023

Bases
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Lili-Lutine

le mardi 21 mars 2023 à 08h20

Vidéo ici

Décoiffante et décapante mise au point en 11 minutes de Kibizu ! Bravo à elle <3

« Être polyamoureux.se ne signifie pas simplement "être amoureux.se de plusieurs personnes à la fois", il FAUT que les partenaires en question CONSENTENT à ce mode relationnel. La question de l'éthique étant centrale, et essayant souvent d'être mise sous le tapis par certains ou certaines, j'ai fait un dessin pour remettre un peu les points sur les i : On ne force personne, ni à être poly, ni polyacceptant, ni monogame, etc... On prend en compte son consentement, sans menaces ni manipulations diverses ! Kibizu »

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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bonheur

le mardi 21 mars 2023 à 09h40

Le consentement et l'acceptance.

Initialement, une relation peut s'épanouir "traditionnellement" et un jour, l'amour survient de nouveau. Je ne parle pas de la concrétisation de ce nouvel amour avec une sexualité. Je parle d'une découverte de soi.

Bon ok, je suis une vieille, alors je réagis avec ma vieillerie. C'est vrai, cette découverte ne revient pas à se définir poly. Ne pas agir et exprimer de soi, ne revient pas non plus à se définir poly. C'est une démarche de demande à l'amour historique, de comprendre. Pourquoi ? Déjà, il est intéressant de faire soi, intérieurement, une importante réflexion. Tout le monde n'arrive pas à l'adolescence ou jeune adulte avec cette maturité. Surtout qu'il y a une, deux, trois ou plus de décennies, la société était différente et le polyamour... ce fameux "concept" n'existait que peu et demeurait dans la sphère intime. Le mot, lui, à ma connaissance est récent.

Ceci pour dire que je suis d'accord avec cette vidéo, mais qu'il manque à mon avis, une étape dans ce dessin. Celle de la découverte, de la communication, l'acceptation, la poursuite de la vie affective et se lancer ensemble dans cette aventure, chacun suivant son envie, dans une dynamique commune et une conciliation.

Si je trouve que cette étape manque, c'est parce qu'elle est primordial pour de nombreux couple qui sont ensembles depuis parfois longtemps, bien établis et pour lesquels la vie toute entière sera chamboulée. A réinventer dans tous les cas. Parce que plus rien ne sera comme avant.

Il est vrai, que si l'on sait en amont, alors oui, annoncé dans une éthique claire, c'est essentiel. Cela ne veut pas dire que la nouvelle personne saura de quoi il s'agit et qu'elle pourra décider en indiquant un "oui" ou un "non" comme ça, immédiatement et spontanément. Et parfois, la personne comprend mal ou change d'avis, suite à une rencontre. Et oui, quand il n'y a plus l'éthique, il fait quitter et assumer (sans double discours, sans rassurer alors que l'avenir ne sera désormais plus possible).

Ce coup de gueule, car je perçois ainsi cette vidéo, je l'ai parfois, intérieurement. Notamment lorsque l'on m'explique, par exemple, que garder son alliance pour aller voir une maitresse, alors que Madame (officielle) ignore tout, relève du polyamour puisque toutes les maitresses savent la situation. Ces propos m'avaient vraiment foutus en rogne. Et oui, amalgame...

J'ai fait une présentation du polyamour, je ne sais plus si c'était fin 2022 ou en ce début d'année. Le thème était annoncé et une seule personne (sur un dizaine) s'était offert le luxe de vraiment se renseigner (sans être concernée). Les autres pensaient savoir. Il faut croire que l'information circule mal, ou qu'elle est interprétée et ensuite mal retransmise. Ce jour-là, mon chéri de vie et mon fils étaient présents. Tout comme lors de café poly, vécus ensemble, en famille d'une certaine façon. Pourtant, mon chéri aurait préféré demeurer en relation exclusive. Doit-on alors divorcer ? Curieusement, ce mot a plus été utilisé par l'entourage (mes parents, des amis...) que par lui ou moi.

Lors d'une transition, une résultante mono-poly implique un consentement, pas obligatoirement une acceptance à 100%. La conciliation permet d'évoluer, d'inventer... Et c'est en elle que la polyacceptance prend forme.

Lili-Lutine / Kibizu
On ne force personne, ni à être poly, ni polyacceptant, ni monogame, etc... On prend en compte son consentement, sans menaces ni manipulations diverses ! Kibizu »

Tout à fait. Demeurer au côté, dans la vie amoureuse (affective), d'une personne poly ou se découvrant dans le sens d'aimer au pluriel en refusant de mentir tardivement, c'est faire une démarche d'acceptance. Ensuite, s'ouvrir ou non soi-même à l'amour plurielle, c'est une autre découverte.

En conclusion, j'admire les personnes qui sont depuis le début de leur vie amoureuse affective, poly (ou celles qui ont fait le vide pour rebondir sur une vie polyamoureuse). Ca ne se passe pas toujours ainsi. Parfois, la transition est indispensable. Ce n'est "si simple".

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Caoline

le mardi 21 mars 2023 à 10h21

Merci Kibizu pour ses points sur les i même si la colère est telle que dans le milieu ça part un peu trop dans tous les sens à mon goût.

Kibizu dit beaucoup que la personne à qui ça ne convient pas peut quitter, pour moi c'est la personne qui change, qui choisi de vivre plusieurs relation qui doit prendre la responsabilité de quitter si la relation initiale le vit mal. Mais je sais bien qu'il y a aussi des personnes qui utilisent des techniques pour ne pas être quittées, notamment par rapport aux enfants.

Il me vient une pensée par rapport à ce mot de polyacceptant sur lequel il y a des désaccord. Quand la personne préférerai que son ou sa partenaire soit mono, mais décide de rester avec cette personne, bien que celle-ci ai des sentiments pour d'autre(s) et souhaite vivre une relation avec l'autre ou les autres personnes. Ne devrait on pas plutôt dire polysubissant ou polyaccomodant pour être moins négatif ?
Si il n'y a pas une dépendance financière ou autre, la personne n'est pas forcée, elle pourrait quitter donc c'est tout de même un vrai choix. Le souci c'est que cette absence de dépendance n'est pas facile à déterminer.

Mon compagnon historique, si je dis qu'il est polyamoureux, bien que n'ayant de relation amoureuse qu'avec moi c'est parce qu'il est enthousiaste avec le concept et le fait que j'ai plusieurs relations. Il y trouve vraiment des avantages pour lui, donc c'est plus que de l'acceptation.

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bonheur

le mardi 21 mars 2023 à 12h47

Pour ma part, la dépendance n'existe pas. Seul notre projet de vie peut être un blocage, pas suffisant si nous nous étions séparés. Ca n'aurait fait qu'un divorce de plus, il y en a tellement. Moins contraignant socialement que le polyamour.

Mon chéri de vie ne vit pas mal ma polyaffectivité. Nous avons cheminé. Ce qu'il aurait préféré n'indique pas "je souffre". Lui aussi a finalement trouver des avantages et réinventer sa vie. Juste, pas comme moi.

Bon après, un mot n'est pas un blocage. Pour moi polyacceptant convient. Chacun-e y place la définition qu'il veut.

Mon discours visait à signifier qu'il manque une étape au dessin. C'est tout. Le reste, je dirais que ça ne regarde que moi et mes amoureux, finalement.

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bidibidibidi

le mercredi 22 mars 2023 à 17h01

Caoline
Il me vient une pensée par rapport à ce mot de polyacceptant sur lequel il y a des désaccord. Quand la personne préférerai que son ou sa partenaire soit mono, mais décide de rester avec cette personne, bien que celle-ci ai des sentiments pour d'autre(s) et souhaite vivre une relation avec l'autre ou les autres personnes. Ne devrait on pas plutôt dire polysubissant ou polyaccomodant pour être moins négatif ?
Si il n'y a pas une dépendance financière ou autre, la personne n'est pas forcée, elle pourrait quitter donc c'est tout de même un vrai choix. Le souci c'est que cette absence de dépendance n'est pas facile à déterminer.

Tu auras toujours une échelle de gris. Entre celui qui veut pas mais qui est forcé par des dépendances, celui qui est enthousiaste à cette idée, celui qui veut pas mais qui préfère malgré tout rester, celui qui préférerai pas même si ça le gène pas, celui qui en a strictement rien à faire, celui qui y voit des avantages et des inconvénients, celui qui est d'accord intellectuellement mais qui douille émotionnellement, celui qui est d'accord lundi mais plus mardi, etc, etc...
Poser la limite va être difficile, et certainement que tout le monde aura une vision différente de ce qu'est un polyacceptant.

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lau93

le jeudi 23 mars 2023 à 00h16

d'accord avec @Caoline: un peu trop de colère dans la façon de faire passer ses messages avec lesquels je suis d'accord par ailleurs
un peu trop manichéenne aussi et balayant tres vite la possibilité de dépendance affective qui fait que le "tu te barres" n'est pas toujours faisable là tout de suite maintenant...
Mais j'aime bien son dessin :-D
Lau

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zesensei

le vendredi 24 mars 2023 à 20h47

Hello,
Je poste un petit mot totalement décousu.
Je suis d'accord avec le fond de la vidéo et la forme ne me choque pas (au contraire je suis plutôt amusé de voir Kibizu jouer des émotions et de la colère si souvent décriée dans les environnement se voulant bienveillants).
J'ai par contre un ressenti en demi teintes concernant une partie du discours que j'ai du mal à cerner (et, spoiler, je n'ai pas encore trouvé quoi précisément). Je pense qu'il y a une notion de temporalité qui me pose problème. En effet, je lis dans plusieurs témoignages des transitions vers une mode de relation polyamoureuse et dans ces cas j'ai l'impression que la notion d'éthique en prends à priori un coup dans l'aile si on la lit de manière radicale ou comme une composante nécessaire en pre-requis.
J'ai l'impression, subjective, que certaines personnes doivent gérer leurs émotions ou celles de leurs partenaires et se retrouvent rapidement dans une zone grise où faire des choix radicaux et douloureux, simplificateurs éventuellement, pour tout éthiques qu'ils soient pourraient être porteur d'une violence qu'une idée de transition et d'évolution vers plus d'éthique pourrait leur rendre envisageable.
Je rejoins aussi @lau93 sur le fait qu'il ne faut pas négliger les liens émotionnels forts qui peuvent exister, les dépendances affectives éventuelles qui peuvent beaucoup compliquer une prise de décision (sans compter les biais de pouvoir qui peuvent déjà être en œuvre dans la relation, plus ou moins identifiés et modifiables).
J'ai l'impression de passer à côté d'une autre partie de la vidéo avec mon incapacité à identifier clairement (car ce n'est pas forcément indiqué de manière explicite je crois) qui est l'ennemi à abattre et le 'on vous voit' qui veut récupérer le concept de Polyamour. J'ai alors une impression de discours complotiste mais c'est probablement de l’interprétation de ma part.
En y réfléchissant un peu plus je crois que le 'je me barre' ou 'tu te barres' ne me semble à envisager que si les autres partis sont hermétiques ou opposés à une évolution vers un comportement éthique et que cette phase d'études des possibles, limites, règles de chacune des relations révèle que seule cette solution est saine pour au moins un des partie (qui fera ce choix).

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bonheur

le samedi 25 mars 2023 à 13h36

Hello @laurent59,

Heureuse de te lire et j'espère que tu vas bien. Cela faisait longtemps :-D

Je pense que tu exprimes mieux que moi lorsque je dis qu'il manque au dessin, une étape. En fait, c'est ça. Merci !

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artichaut

le samedi 25 mars 2023 à 14h50

Moi je comprends la colère de @kibizu.
Je pense que c'est un peu la même qui à l'époque m'avait fait rédiger mon Manifeste Poly Yes !

Moi aussi j'étais en colère et je voulais préserver le terme polyamour contre ceux et celles qui à mon sens le dévoyait.
Et puis j'ai renoncé. On ne peut pas lutter indéfiniment contre le courant.

Le "polyamour" est ce qu'il est. Le terme est trop équivoque pour qu'il recoupe ce que l'on voudrait qu'il soit.
Pour moi le "polyamour" tend à être un simple aménagement de la monogamie, quelque chose qui la prolonge, en l'élargissant un peu.

Et même quand ça essaye d'être autre chose, j'ai le sentiment que c'est comme joué d'avance, voué d'avance à l'échec. Une sorte de déni de réalité, tout à fait à l'image de ce monde : Je sais que je vais dans le mur, mais j'y vais quand même.

Pour moi c'est ça que critique @kibizu avec son pamphlet sur l'éthique.
L'ennemi à abattre, pour reprendre le terme de @laurent59, ça serait ceux et celles qui ne voient dans le "polyamour" qu'une opportunité d'étendre leurs privilèges toujours un peu+. Je peux aimer plusieurs personnes. Whaou !
Le reste, les dommages colatéraux, sont secondaires (comme certaines relations) et négligeables (comme certaines personnes) devant la puissance de la révélation : Je peux avoir plusieurs amours et je vais en avoir !

On ne va pas vers le polyamour parce que l'on est prêt à se remonter les manches pour le faire fonctionner à plusieurs, on y va parce qu'on a tellement envie d'y aller qu'on ne peut pas s'en empêcher.

Les posts sur ce forum le montre bien, ils ne font que répéter cette histoire sans fin : Je suis frustré·e / Je découvre que je peux avoir ce que j'ai le sentiment de profondément vouloir / Malgré les difficultés ou les zones d'ombre, je décide d'y aller (parce que le désir est trop fort) / Je me crashe dans le mur (et/ou J'amoncelle les cadavres affectifs sur ma route).

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De passage (invité)

le samedi 25 mars 2023 à 15h07

C'est violent. Céla m'inspire une question : le polyamour éthique existe il? Assurément pas dans tous les témoignages sur ce forum depuis quelques semaines.

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artichaut

le samedi 25 mars 2023 à 15h18

Le polyamour ne peut se décréter éthique, pas+ que la séduction.

À mon sens, on peut juste essayer, à plusieurs, de vivre des relations moins nocives. Mais à condition que ce soit ça le moteur qui nous guide. Et pas avoir tel ou tel type de relation, partager ci ou ça, vouloir ça+ça, et ainsi de suite.

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De passage (invité)

le samedi 25 mars 2023 à 15h31

Ok, je vois.

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bonheur

le samedi 25 mars 2023 à 16h19

Le discours de @artichaut revient au fond de ma pensée. A bas le mariage, à bas le couple, à bas les plans sur la comète et vivons ce que l'on a à vivre. Pour moi, ce n'est possible justement que si j'étais dans un déni. Si je suis poly à ma façon, c'est vrai, c'est parce que l'existant que j'ai contribué à créer me va. J'y suis heureuse et je ne refuse pas non plus d'autres bonheurs. Les jeunes générations créeront l'avenir, l'évolution. Je les laisse faire, bien que je les accompagne aujourd'hui, à ma façon, pour ceux et celles qui s'interrogent autrement que j'ai pu le faire, me sentant obligée, par le passé (ma jeunesse). Une façon d'aller de l'avant, pas pour moi. Moi les critiques, les commentaires... bon ok, ça peut m'insurger, puis ça passe et je m'en fous.
Belle fin de journée !

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De passage. (invité)

le samedi 25 mars 2023 à 17h06

Mais alors, le polyamour ne créé t'il pas plus de problèmes relationnels qu'il n'en résoud?

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bonheur

le samedi 25 mars 2023 à 17h42

De passage
Mais alors, le polyamour ne créé t'il pas plus de problèmes relationnels qu'il n'en résoud?

Si évidemment. Une relation amoureuse est compliquée par nature (c'est mon constat), donc des relations amoureuses simultanées, je laisse imaginer les difficultés. Personnellement, depuis que je suis poly, j'ai une vie nettement moins simple.

C'est la raison majeur pour laquelle mon chéri de vie demeure mono. Il veut une vie simple et par ricochet, mes difficultés devenant parfois aussi siennes, il a déjà bien suffisamment à faire.

Tu veux une vie sans contraintes et sans problème, alors fuit le polyamour. Je suis rarement dans l'impératif, mais sur ce coup-là, je me permets d'être dans l'affirmative. Etre poly, c'est adapté son temps et son énergie à sa vie amoureuse. Le tout étant d'en faire une priorité, si ce n'est la priorité.

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De passage (invité)

le samedi 25 mars 2023 à 19h24

Et bien, tout cela mérite réflexion, étant insensible aux émotions des autres , je ne peux tomber amoureux Je n'en souffre pas. Je me sens parfois attiré par d'autres, mais me retire assez vite de relations que je ressens comme dangereuses car trop engageantes sur le versant émotionnel.

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bonheur

le samedi 25 mars 2023 à 21h03

@De passage. Chaque individu est unique. Je me reconnais (non diagnostiquée) comme hypersensible et hyperémotive. Je me crois philocognitive et je suis sensible au "champ morphique". Ayant beaucoup lu, je me reconnais aussi dans le profil de Neandertal plus que celui de Sapiens...

Aujourd'hui, je me laisse guider par une forme d'instinct, de sixième sens retrouvé. Aussi, je considère l'amour comme une émotion. Dans le cas où une personne suscite systématiquement en moi cette émotion, je m'interroge. C'est à partir de ce moment, que les émotions surviennent, pour former un début, puis un attachement, des sentiments...

Et pour revenir aux problèmes, et bien c'est là qu'ils commencent. Juste lorsque je suis amoureuse, je pourrai faire des miracles. J'ai cette énergie et comme je suis bien avec tout ça, la possibilité de vivre ce que j'ai à vivre. En fait, les problèmes proviennent de l'environnement, le contexte, autrui... et évidemment la façon dont mon amoureux historique reçoit mon annonce. Souvent, il sait avant que j'annonce. Il déchiffre mes signes annonciateurs, parfois avant moi (ou du moins, je suis encore en découverte de ce que je ressens, en questionnement, en équilibre à construire de moi à moi).

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De passage (invité)

le samedi 25 mars 2023 à 21h36

Tu veux dire qu'une émotion que tu perçois chez l'autre provoque en retour chez toi un autre émotion qui peut-être similaire ? Donc de l'amour par exemple ?

C'est très intéressant. Je travaille avec une professionnelle en ce moment sur ce sujet afin de m'aider à sortir de ma vision très utilitaire des relations que j'ai avec autrui.
Je suis extrêmement sensible à la communication non verbale, cependant, je ne perçois pas l'émotion chez l'autre que je peux déclencher parfois. C'est assez handicapant et source de nombreuses incompréhensions. Y compris à l'écrit vous l'aurez remarqué.
Par exemple, lors d'un café poly sur Avignon j'étais très en retrait et mal à l'aise.

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bonheur

le dimanche 26 mars 2023 à 10h55

Je ne sais plus son nom, c'est un présentateur TV. Il indique dans un livre se sentir comme avoir une immense parabole qui capte toutes les émotions des autres. L'hypersensibilité est souvent multiple. Moi je n'aime pas les milieux bruyants, lumineux à excès. Pour moi, ce sont des agressions. Des jours plus que d'autres.

Je suis sensible aussi aux pressions atmosphériques (changements brutaux)... Ce sont des constats, rien d'autres. A côté de cela, j'ai un truc avec certains animaux, qui n'ont pas peur de moi...

Utiliser une relation ? Si je ressens cela, que l'émotionnel n'est pas présent, je n'entre tout simplement pas en relation. Je n'aurai aucun ressenti "réciproque" justement. En revanche, je peux provoquer chez des personnes qui du coup, prendrons peur. Parce que l'échange émotionnel, en fait, il va dans les deux sens.

Là on s'éloigne du sujet d'origine. :-/ Désolée :-(

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lau93

le dimanche 26 mars 2023 à 18h07

Les limites que je vois a l’éthique poly que défend Kibizu, avec la quelle je suis d’accord sur le fond c'est que cela semble s'adresser au "polynés". Ils savent qu'ils sont polys et ils savent l'assumer tranquillement et se prendre des vestes si besoins si le/la partenaire rencontré.e ne parvient pas à l'accompagner sur ce chemin. Mon chéri savait qu'il était en mesure d'aimer 2 femmes dans la même temporalité c'est pourquoi il m'avait prévenu très tôt qu'il n'étais pas en mesure de me promettre l'exclusivité. Pour autant il n'avait pas mis le mot polyamour sur cela , et c'est par le biais des lectures que j'ai partagé avec lui qu'il a compris ce qu’il était et combien ça a pu le soulager de ne pas être "anormal" . Et que moi j'ai eu envie d’élargir ma capacité d'aimer. Dans polysecure Jessica Fern parle de cette possibilité d''être poly ou de choisir l'ethique relationnelle poly et des différence que cela amène dans la réflexion et le cheminement. Mon amoureux n'avait pas d'autre modèle que les relations en silo et moi je lui avais dit que je ne voulais rien savoir (genre don't ask don't tell) donc il ne m'a rien dit quand il a commencer sa 1ere autre relation. En revanche pour la 2e, ma recherche était en chemin, il avait mon consentement et celui de ma métamour ;donc oui tout était plus clair et plus éthique (sinon plus facile à gérer sur le plan émotionnel).
IL me semble qu'il faut accepter que certains ne comprennent qu'a postériori ce qu'ils sont; la déconstruction étant nécessaire pour s'assumer et avancer ensuite avec cette nouvelle donne.
En revanche j'ai moi aussi peu d'empathie pour ceux qui se servent du modèle poly pour consommer et oublier le ressenti des partenaires. Un peu comme ceux qui se servent de la CNV pour faire de la manipulation affective.
Lau

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