Décalage dans les besoins/disponibilité et jalousie
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Alabama
le mercredi 19 octobre 2022 à 22h23
Bonsoir :)
Je suis en relation poly avec un amoureux depuis plusieurs mois, et ce que nous vivons ensemble est vraiment super chouette.
Mais, deux problèmes m'empêchent d'envisager qu'il ait d'autres relations, de manière sereine.
1. Le décalage dans le besoin de communiquer à distance. Nous n'habitons pas juste à côté, donc il y a des moments où on se voit moins. Dans ces moments-là, j'aimerais qu'on communique plus mais il ne veut pas "se forcer" (et je n'ai pas non plus envie qu'il se force, à vrai dire). Au quotidien, il est lent à répondre aux messages, ça peut facilement prendre plusieurs jours et ça me demande pas mal de patience. Il me dit d'ailleurs qu'il est un peu au-dessus de son rythme idéal et qu'il va probablement diminuer dans les temps à venir.
2. Sa disponibilité n'est pas incroyable. Il a des difficultés pro et financières qui font que ça l'angoisse pas mal, il reconnaît lui-même qu'il est dispersé et ne s'organise pas particulièrement bien.
Dans ce contexte, où niveau communication et fréquence à laquelle on se voit je suis déjà légèrement frustrée, je ne suis pas vraiment confiante à l'idée qu'il ait d'autres relations : j'ai peur qu'il soit débordé, et qu'il me consacre encore moins de temps. Quand je lui en parle, il n'est pas tellement rassurant sur la question, il évoque le fait qu'effectivement il pourrait à l'avenir avoir moins de temps pour la relation, notamment pour nourrir ses autres relations amicales et familiales. En soi je n'ai rien contre. Mais il semble avoir peu de temps pour ses relations, et alors même qu'actuellement il consacre déjà ce temps majoritairement pour la nôtre, pour moi c'est un peu le minimum et moins ça ne correspondrait pas vraiment à ce dont j'ai envie.
Je ne sais pas trop quoi faire avec ça. J'ai l'impression que c'est soit je m'adapte, soit je trouve une relation qui comble mieux mes besoins de fréquence et de proximité, mais là tout de suite, c'est avec lui que j'ai envie de passer du temps, et lui ne semble rien pouvoir changer de son côté en tous cas à moyen terme.
Des avis, des réflexions ?
Merci d'avance :)
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
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Siestacorta
le jeudi 20 octobre 2022 à 00h36
Je crains d'avoir un peu ressemblé à cet homme-là.
En plus communicant...
Dans lesbons jours, on peut appeler ça "solopoly".
Avec l'idée que ce serait injuste que les gens qui sont moins affamés de relation amoureuse s'en trouvent totalement privés pour la peine.
Et qu'avec un peu de chance, il y a peut-être dans le monde amoureux quelques places à la fois reduites et nécessaires à prendre dans quelques cœurs, qu'il y a des gens qu'ont pas besoin de vivre la majorité de leur temps dans la relation pour savoir qu'elle compte.
Qu'une relation qui nous laisserait tout ce champs libre serait celle qu'on entretiendrait avec le plus de bonne volonté.
Mais même ça, ça s'exprime et se construit.
Je crains que sa lenteur en communication soit une façon de poser une limite sans le dire réellement.
A mes yeux, l'exclusivité ne garantit pas qu'il développe votre relation, qu'il choisisse de passer plus de son temps avec toi. C'est "est-ce que ce temps vous suffit pour te sentir en relation", la question, aujourd'hui déjà.
Trouver un compromis satisfaisant aujourd'hui me semble passer avant. Si c'est pas possible, la question du polyamour est seconde, plus conséquence que centrale.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
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artichaut
le jeudi 20 octobre 2022 à 01h59
Bienvenue ici @Alabama
Alabama
Je ne sais pas trop quoi faire avec ça. J'ai l'impression que c'est soit je m'adapte, soit je trouve une relation qui comble mieux mes besoins de fréquence et de proximité
Oui, en effet, ça à l'air de ressembler à ça.
Et, même si la question du polyamour puisse être insécurisante (il semble n'avoir déjà pas assez de temps là, alors qu'est-ce que ce serait avec une/des autres relations en plus ?), …ça me semble presque une fausse question.
Pour moi la question c'est
- soit la question de la non-envie d'investissement de sa part (manque d'amour, manque d'intérêt ?) et dans ce cas-là, oui les attentes ne sont pas les même (même si bon, ça semble assez "genré" comme décalage d'attentes/envies)
- soit la question des attentes de ta part (veux-tu vraiment vivre une relation poly, ou n'aurais-tu pas plutôt besoin d'un engagement de type "monogame" ? Pas forcément mieux dans la durée, mais p-être un peu plus rassurant pour toi dans le court ou moyen terme ?)
- soit la question du manque de meta-communication entre-vous, avec la possibilité de comprendre les besoins de l'autre, et avoir envie d'y répondre (est-il vraiment "poly" ? ou bien est-ce un truc faute de mieux, ou en attendant mieux ?)
Alabama
c'est avec lui que j'ai envie de passer du temps, et lui ne semble rien pouvoir changer de son côté
quand je dis que la question du polyamour me semble "presque une fausse question", c'est que la question est peut-être plutôt celle de l'amour tout court… (et comment on le vit, on le pense, on le partage, on l'active chez soi et chez l'autre, etc)
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Alabama
le jeudi 20 octobre 2022 à 08h45
siestacorta
Dans lesbons jours, on peut appeler ça "solopoly".
Avec l'idée que ce serait injuste que les gens qui sont moins affamés de relation amoureuse s'en trouvent totalement privés pour la peine.
Et qu'avec un peu de chance, il y a peut-être dans le monde amoureux quelques places à la fois reduites et nécessaires à prendre dans quelques cœurs, qu'il y a des gens qu'ont pas besoin de vivre la majorité de leur temps dans la relation pour savoir qu'elle compte.
Qu'une relation qui nous laisserait tout ce champs libre serait celle qu'on entretiendrait avec le plus de bonne volonté.
Ah, intéressant... Je ne savais pas que ça pouvait vouloir dire ça, solopoly. J'irai voir une définition car je pensais être solopoly justement XD
J'ai pris cette définition : https://lamouravecplusieursa.com/tag/solopoly/
Et selon cette définition, je suis moi-même solopoly, et lui aussi, donc... ça ne m'avance guère.
Quelques places à la fois réduites et nécessaires... oui, c'est un peu la conclusion à laquelle j'arrive tout doucement, mais c'est dur. J'ai l'impression de devoir juste m'adapter à son rythme, un genre de "c'est ça ou rien". Ce n'est pas comme ça qu'il le dit, je tiens à préciser, pas du tout même, il est plutôt désolé de ne pas pouvoir faire autrement.
siestacorta
Trouver un compromis satisfaisant aujourd'hui me semble passer avant. Si c'est pas possible, la question du polyamour est seconde, plus conséquence que centrale.
Oui, c'est ce qu'il me semble aussi, mais quel compromis ? Là est la question.
Je mets le polyamour en avant, car sans imaginer d'autres relations, je crois que je peux vivre la situation sans trop de dommages, mais si le temps qu'il m'accorde aujourd'hui se retrouve diminué parce qu'il en commencera une autre, je vais être jalouse je pense, sans compter la NRE. En fait, nous avons déjà eu 3 discussions sur ce sujet, les 2 dernières avant et après son premier date en-dehors de notre relation.
Donc c'est central dans mes craintes liées à la jalousie. Pour autant, je pense avoir bien géré mon insécurité sur le moment. Mais en discutant avec lui j'ai réalisé qu'en plus des craintes irrationnelles du type "j'ai peur que tu ne m'aimes plus", celles-ci sont tout à fait réalistes et que si on ne règle pas ça, je vais buter dessus encore et encore.
artichaut
- soit la question de la non-envie d'investissement de sa part (manque d'amour, manque d'intérêt ?) et dans ce cas-là, oui les attentes ne sont pas les même (même si bon, ça semble assez "genré" comme décalage d'attentes/envies)
Alors très clairement, cette situation est genrée, aucun doute là-dessus :D
Dans le cas présent, il ne s'agit pas d'un manque d'intérêt, sinon j'aurais jeté l'éponge. Il est très investi dans la relation, de mille manières, et très amoureux. Même s'il met des jours parfois à répondre par messages, c'est parce qu'il prend son temps. Je n'ai absolument aucun doute sur son envie d'être dans la relation.
artichaut
soit la question des attentes de ta part (veux-tu vraiment vivre une relation poly, ou n'aurais-tu pas plutôt besoin d'un engagement de type "monogame" ? Pas forcément mieux dans la durée, mais p-être un peu plus rassurant pour toi dans le court ou moyen terme ?)
Je me pose vraiment la question, dans cette situation précise avec lui, oui. Le problème, c'est que je ne me vois pas, moi, être exclusive. Du temps, j'en ai plein pour mes relations affectives, et je n'aurais pas moins de temps à lui consacrer en ayant une autre relation amoureuse, ou même actuellement je ne consacre pas moins de temps à mes amitiés/relations familiales même en relationnant avec mon amoureux. Lui a parlé de faire passer notre relation avant ses éventuelles autres relations, ce qui ressemble à une forme d'exclusivité "ouverte", mais qui serait à sens unique car je ne me vois pas faire ça de mon côté. Cependant nous n'avons pas encore approfondi cette discussion-là.
artichaut
soit la question du manque de meta-communication entre-vous, avec la possibilité de comprendre les besoins de l'autre, et avoir envie d'y répondre (est-il vraiment "poly" ? ou bien est-ce un truc faute de mieux, ou en attendant mieux ?)
Nous avons de nombreuses discussions meta, d'ailleurs là on fait une pause, c'est la raison pour laquelle je parle avec d'autres gens, hahaha. Non il n'est pas poly faute de mieux. Mais il "débute" avec moi cette forme de relation.
J'ai l'impression que ce qu'il faudrait que je réussisse à faire, c'est accepter que c'est comme ça avec lui, et ouvrir la possibilité à d'autres rencontres amoureuses dans ma vie. Jusqu'ici je n'avais pas envie de chercher activement une autre relation amoureuse.
La question c'est : comment on fait ça ? je n'ai pas un interrupteur que je peux switcher et qui d'un coup, modifierait mes attentes :/ J'ai peur que ce soit douloureux comme processus.
Ajout : je me rends compte aussi, qu'en prenant un peu de distance dans ma tête, je perds aussi une forme d'enthousiasme. Je suis moins touchée par ses messages pourtant adorables, et j'ai moins envie d'envoyer des messages adorables. Je me ferme légèrement, pour ne pas souffrir en quelque sorte, et je ne crois pas que ce soit une bonne solution à moyen et long terme.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
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Siestacorta
le jeudi 20 octobre 2022 à 11h43
Alabama
. Du temps, j'en ai plein pour mes relations affectives, et je n'aurais pas moins de temps à lui consacrer en ayant une autre relation amoureuse, ou même actuellement je ne consacre pas moins de temps à mes amitiés/relations familiales même en relationnant avec mon amoureux. Lui a parlé de faire passer notre relation avant ses éventuelles autres relations, ce qui ressemble à une forme d'exclusivité "ouverte", mais qui serait à sens unique car je ne me vois pas faire ça de mon côté. Cependant nous n'avons pas encore approfondi cette discussion-là.
Il est possible d'avoir un accord asymétrique, si c'est réellement un accord.
Chacun n'a pas besoin des mêmes engagements de la part de l'autre.
Si lui propose une hiérarchie dans ses relations, et qu'en pratique, il s'engage à te conserver un minimum de temps, et que ça lui va que toi tu ne fasses pas de même du moment que vos temps et qualité de temps vous conviennent à la fin, ça va.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
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bonheur
le jeudi 20 octobre 2022 à 12h01
Bonjour @Alabama,
Il m'apparait que l'amour demande de la disponibilité, quelle que soit la forme relationnelle. Personnellement, j'ai entretenu des relations à distance et il me faut deux choses pour les conserver :
- un minimum d'une façon quotidienne (communication). Ne serait-ce qu'un "bonjour" et un "bonne nuit" avec un "comment vas-tu aujourd'hui ?". Et puis avec les émoticônes, recevoir simplement un coeur ou autres, ça prend quelques secondes et ça montre que l'on pense à autrui
- palier à une vie non commune en se préoccupant encore davantage de l'autre. J'entends par là que s'il m'arrive quelque chose, mon chéri de vie sera prévenu (puisque nous sommes mariés). S'il arrive quelque chose à un amoureux, j'ai ce souhait qu'une personne de l'entourage ait mes coordonnées. Mon chéri de vie est chargé de prévenir mes amours (ou nos jeunes) s'il m'arrive quelque chose.
J'en demande sans doute beaucoup à mes amours. Bénéfices pour eux, pas grand-chose, à part avoir une personne bienveillante et présente, tous les jours. Au pire, tant pis, on envoie un message en étant au toilette, le matin, mais on dit "bonjour mon amour, comment te portes-tu ce matin ? Je te souhaite une belle journée...".
J'ai déjà servi de "doudou", à savoir présente quand l'autre émerge de sa léthargie, de son absence récurrente et qu'il faut profiter de ces rares instants pour se sentir aimer également (en retour). Chez moi, ce sont des relations vouées à l'échec. On ne peut pas obliger et ce n'est pas souhaitable. Aimer demande de se consacrer un peu à l'amour, un minimum.
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artichaut
le jeudi 20 octobre 2022 à 12h51
Siestacorta
Je crains que sa lenteur en communication soit une façon de poser une limite sans le dire réellement.
Oui, ceci me semble important.
J'ai été cet homme là (et le suis peut-être partiellement, ou parfois, encore).
Et du coup me forcer à faire des choses qui sont déjà trop pour moi, et qui ne seront de toute façon jamais assez pour l'autre.
Et ce manque d'amour (on peut le nommer comme ça) n'était pas lié aux personnes avec qui je relationnait, mais bien à moi-même. Et correspondait en fait à des peurs : peur de l'engagement (peur d'être pris dans un engrenage irréversible), peur de souffrir ou faire souffrir l'autre (donc j'aurais qu'à pas y aller), peur de visibiliser de l'émotion (et de correspondre à des clichés sociétaux qu'intellectuellement je rejette), etc.
Alors il a peut-être à apprendre à connaître et poser ses limites, pour être à l'aise de vivre ses amours de manières pleines et entières, et toi (hypothèse) à apprendre à ne pas avoir besoin de preuves d'amour incessantes pour être rassurée (ou juste heureuse) dans une relation ?
En attendant ces peut-être-trop-vastes-chantiers, serait-il possible qu'il trouve le moyen de faire moins (puisqu'il nomme que c'est déjà trop pour lui !) mais que ça soit+ pour toi ?
C'est à dire, de quoi as-tu exactement besoin ? quels sont les besoins qui s'expriment derrière cette frustration ? et comment peut-il y répondre en très très peu de messages/présence ? Ou comment toi peux-tu trouver du réconfort seule ou ailleurs, —et ne pas attendre de lui— qu'il réponde à ces besoins ?
Déjà avec-vous le même langage de l'amour ? Et si non, comment concilier ça ?
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Amande amère (invité)
le jeudi 20 octobre 2022 à 20h47
Bonjour artichaut, qu'est ce que tu veux dire par "visibiliser de l'émotion et correspondre à des clichés societaux" ?
Et merci à tous et toutes pour ces témoignages qui donnent à réfléchir.
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artichaut
le vendredi 21 octobre 2022 à 00h18
Amande amère
qu'est ce que tu veux dire par "visibiliser de l'émotion et correspondre à des clichés societaux" ?
Ben tu vois, par exemple dans les films, visibiliser de l'émotion-amoureuse-pationnelle à la mode Disney, et que quand t'es une personne soit qui n'y crois pas en mode rationnel (la vie n'est pas un conte de fée, Dieu n'existe pas et le père Noël non plus), soit qui se dit que ok peut-être ça existe, mais que ça n'est pas fait pour soi (je n'appartient pas à la caste des nantis de ce monde et je vois bien qu'on tente de me vendre des paillettes —en fait des miettes—pour que je ne fasse pas la révolution) j'ai tendance à faire un amalgame est à me dire que… « l'amour c'est de la merde ».
En tout cas j'ai longtemps fonctionné/raisonné comme ça et rejeté par conséquent tout ce qui pouvait y ressembler (sans pour autant avoir réglé mes carences affectives, et donc avoir renoncé à… quelques places à prendre dans quelques cœurs, comme dit @Siestacorta, mais il n'était pas question à l'époque de m'avouer que c'était de l'amour, assumer de la dépendance affective, et jouer le jeu de la rassurance du même nom : tout ça pour moi, représentait les clichés Disney).
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Alabama
le vendredi 21 octobre 2022 à 03h26
artichaut
Alors il a peut-être à apprendre à connaître et poser ses limites, pour être à l'aise de vivre ses amours de manières pleines et entières, et toi (hypothèse) à apprendre à ne pas avoir besoin de preuves d'amour incessantes pour être rassurée (ou juste heureuse) dans une relation ?
Je crois qu'il les pose, justement, et qu'elles ne m'ont pas convenu. En fait vous êtes partis du principe qu'il a peur de l'engagement alors que ne crois pas du tout qu'il s'agisse de cela :) Je le répète : il est TRES engagé dans la relation, et il le montre de diverses manières. Ce qui me pose problème, ce n'est pas l'engagement, c'est le maintien du lien à distance, et la disponibilité au quotidien.
Je ne crois pas demander des preuves d'amour incessantes (bouh le gros jugement derrière ce mot :p) : j'avais demandé un échange "en simultané" (un coup de fil par exemple), par semaine, quand on ne peut pas se voir. Et en fait, je ne crois pas avoir parlé juste de preuves d'amour, car des preuves, j'en ai PLEIN. Je ne doute absolument pas de son amour. Pour moi il s'agit plutôt de nourrir le lien, dans la distance, et au bout d'un moment, les messages en décalé, ça devient trop virtuel pour moi.
Ceci étant. Petit update :)
Nous nous sommes vus aujourd'hui, et je ne pensais pas aborder ces sujets, mais c'est lui qui l'a fait et nous avons longuement discuté de tout ça.
Il a expliqué plus clairement son rapport à la solitude, son moindre besoin de relations sociales, et ça m'a fait du bien de l'entendre, même si je le savais de manière diffuse. Je crois que ça m'a rapprochée de lui.
Par contre, il va probablement partir dans une autre ville pour des raisons pro, donc nous serons dans une vraie relation à distance cette fois, donc on se verra encore moins, si on parvient à la faire perdurer. J'ai exprimé que je ne me voyais pas gérer à la fois le deuil de la relation actuelle + les émotions liées à des nouvelles relations de son côté. Il a accepté sans difficulté de se montrer patient là-dessus.
Ce qui me fait énormément de bien car je sens que mes besoins sont pris en compte, ce dont précisément je doutais jusqu'à maintenant. Je ne sais pas comment va évoluer cette relation, ce que je sais c'est que j'aimerais être capable d'accepter qu'elle change, car j'ai envie qu'il reste dans ma vie. Gros chantier en perspective :-D
artichaut
En attendant ces peut-être-trop-vastes-chantiers, serait-il possible qu'il trouve le moyen de faire moins (puisqu'il nomme que c'est déjà trop pour lui !) mais que ça soit+ pour toi ?
C'est à dire, de quoi as-tu exactement besoin ? quels sont les besoins qui s'expriment derrière cette frustration ? et comment peut-il y répondre en très très peu de messages/présence ? Ou comment toi peux-tu trouver du réconfort seule ou ailleurs, —et ne pas attendre de lui— qu'il réponde à ces besoins ?
J'aime bien comment tu poses les choses, c'est intéressant :)
Je n'ai pas les réponses par contre, mais je garde la formulation.
Pour ne pas attendre de lui qu'il réponde à ces besoins, il faudrait que j'ai une relation amoureuse pas loin de chez moi. Et bon bah ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval, et jusqu'à maintenant je n'en avais pas envie car je trouve difficile de démarrer plusieurs relations romantiques à la fois en raison du temps et de l'énergie que ça me demande. Mais ça fait son chemin tranquillement.
Pour les messages, j'avais trouvé une astuce : au lieu de lui en envoyer et d'être dans l'attente d'une réponse, je me les envoyais à moi-même, et j'ai adoré les recevoir hahaha. Donc j'ai prévu d'utiliser cette technique à chaque fois que je sentirai que je risque d'être trop dans l'attente (sentiment d'insécurité par exemple).
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
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Mo (invité)
le vendredi 21 octobre 2022 à 11h05
Juste pour témoigner avoir été dans une situation similaire, mais inversé (par rapport au genre), puisque je suis un homme, et que mon amoureuse de l'époque avait beaucoup moins envie/besoin de communication, de nourrir la relation au "quotidien", et beaucoup plus d'envie de solitude. Au-delà des questionnements pratiques, je crois que ce qui m'agace le plus, c'est ce fond de pensée un peu individualiste, qui peut certes partir d'un bon sentiment, autour des besoins de chacun, des limites, et de ne pas forcer. Certes, certes... Mais j'ai envie aussi de dire haut et fort que tout projet collectif, et une relation amoureuse y compris, demande des efforts. Si chacun reste dans ses propres besoins, ses propres limites (sans jamais chercher à les dépasser), que devient le collectif, que devient la relation ? Bien sûr, parfois les efforts demandés sont trop grands, l'adaptation n'est pas possible, mais si on part du principe qu'on ne veut pas du tout s'adapter, ça me semble mal parti (je ne dis pas ça pour vous, hein, c'est une pensée générale). "Aimer, c'est être désarçonné" disait Lévinas, je crois. J'aime quand même cette idée que l'amour peut nous bousculer, et que ça peut être positif. "L'autre", en général, qu'il soit un étranger, un amoureux, nous rencontre avec sa culture, son histoire, sa différence, c'est parfois dérangeant, mais si on ne veut être dérangé... restons seuls... ?
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artichaut
le vendredi 21 octobre 2022 à 12h55
Désolé pour les jugements (oui j'en suis pétri) et les erreurs d'appréciations.
Alabama
il est TRES engagé dans la relation (…)
je sens que mes besoins sont pris en compte, ce dont précisément je doutais jusqu'à maintenant.
Perso je vois une (possible) contradiction entre ces deux phrases.
Mais tout dépend peut-être ce qu'on met derrière le terme d'engagement (engagement dans la durée, engagement dans l'instant présent, engagement dans la prise en compte des besoins de l'autre, etc).
Mais puisque désormais tu sens que tes besoins sont pris en compte, c'est super.
Alabama
Pour ne pas attendre de lui qu'il réponde à ces besoins, il faudrait que j'ai une relation amoureuse pas loin de chez moi.
Pourquoi faut-il forcément que ce soit une relation amoureuse ?
Ce lien nourri dont tu parle, me semble possible en "amitié", en "adelphité" (fraternité/sororité).
Alabama
je trouve difficile de démarrer plusieurs relations romantiques à la fois en raison du temps et de l'énergie que ça me demande.
Ça me donne l'impression comme si ce temps et cette énergie était constitutif de ces relations amoureuse/romantique dont tu parles.
Perso je rattache ça aux relations que je nomme "monogames". En considérant que le "polyamour" est souvent selon moi la tentative de cumuler plusieurs relations de types monogames. Et qu'à mon avis c'est voué à l'échec. Mais c'est certes un avis très personnel.
Alabama
Pour les messages, j'avais trouvé une astuce : au lieu de lui en envoyer et d'être dans l'attente d'une réponse, je me les envoyais à moi-même, et j'ai adoré les recevoir hahaha.
Super idée !
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bonheur
le vendredi 21 octobre 2022 à 13h19
Un lien peut être merveilleux sans être fluide dans le relationnel. La question, je m'adapte ou je rompt ? L'adaptation est évidence et coule de source, génial. Ce n'est pas du tout le cas et l'un des deux joue les équilibristes pour maintenir l'équilibre, c'est grave. Il n'est pas possible de demander à un seul acteur d'un duo de faire tout le travail d'ajustement.
Après l'idéal, c'est cette fluidité qui est innée. Donner un coup de pédale de temps en temps pour relancer l'impulsion mais au fond, il n'y a jamais d'effort à fournir. Les ajustements (comme la venue d'une personne métamour par exemple) surviennent d'une manière évidente. Les chamboulements normaux, etc.
Je vis actuellement une relation ainsi et j'en suis moi-même surprise. Sur un tandem, c'est mieux de pédaler à deux, parfois ensemble, parfois l'un après l'autre (on a tous parfois des faiblesses, des fatigues). L'essentiel est d'être en rythme dans l'avancée.
Personnellement, je ne crois plus aux relations qui deviennent asymétriques d'une façon importante. Cela ne veut pas dire que l'on n'est plus aimé, cela veut dire que, à moi, ça ne convient pas.
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Alabama
le vendredi 21 octobre 2022 à 15h06
Mo
Certes, certes... Mais j'ai envie aussi de dire haut et fort que tout projet collectif, et une relation amoureuse y compris, demande des efforts. Si chacun reste dans ses propres besoins, ses propres limites (sans jamais chercher à les dépasser), que devient le collectif, que devient la relation ? Bien sûr, parfois les efforts demandés sont trop grands, l'adaptation n'est pas possible, mais si on part du principe qu'on ne veut pas du tout s'adapter, ça me semble mal parti (je ne dis pas ça pour vous, hein, c'est une pensée générale).
Oui totalement d'accord avec ça, et d'où mes questionnements sur cette relation.
artichaut
Mais tout dépend peut-être ce qu'on met derrière le terme d'engagement (engagement dans la durée, engagement dans l'instant présent, engagement dans la prise en compte des besoins de l'autre, etc).
Mais puisque désormais tu sens que tes besoins sont pris en compte, c'est super.
Oui c'est vrai qu'il faut le définir, car j'ai pu avoir des amoureux qui avaient différents types d'engagement. Là, je parle d'engagement émotionnel (il exprime ses sentiments, il est ouvert aux méta-discussions et à la remise en question), engagement sur la durée, engagement en temps même si ça ne me convient pas tout à fait (il m'a dit que j'étais la personne à qui il consacre le plus de temps actuellement), engagement dans les "projets" (que ce soit partir en vacances, avoir envie de faire des trucs ensemble etc...), engagement dans les discussions à distance bien que la fréquence et la réactivité soient compliquées pour moi par moment (il est très investi dans les discussions, il prend le temps d'envoyer des longs messages). Voilà ce que je considère être engagé.
artichaut
Pourquoi faut-il forcément que ce soit une relation amoureuse ?
Ce lien nourri dont tu parle, me semble possible en "amitié", en "adelphité" (fraternité/sororité).
Parce que je veux les deux ? des relations platoniques (j'aime pas dire amicales, ça sous-entendrait que les relations romantiques ne peuvent pas être amicales aussi) fortes et quotidiennes ET une ou des relations amoureuses fortes et quotidiennes ? Et que les amitiés sans romantisme je les ai déjà.
artichaut
Ça me donne l'impression comme si ce temps et cette énergie était constitutif de ces relations amoureuse/romantique dont tu parles.
Perso je rattache ça aux relations que je nomme "monogames". En considérant que le "polyamour" est souvent selon moi la tentative de cumuler plusieurs relations de types monogames. Et qu'à mon avis c'est voué à l'échec. Mais c'est certes un avis très personnel.
Je pense qu'on est pas d'accord sur ce point, je connais des contre-exemples qui fonctionnent. J'ai des amitiés fortes, qui me demandent du temps et e l'énergie, mais mes émotions sont moins intenses, qu'est-ce que j'y peux ? Je ne peux pas me changer, pouf, d'un coup de baguette magique.
Mais, là où je pourrais te rejoindre, c'est dans le fait que je pense être un peu accro aux relations, quelles qu'elles soient, platoniques ou romantiques, et cet épisode me donne envie de travailler sur ma solitude et ce qui m'est venu c'est que ma parenthèse de presque 4 ans sans coloc, mérite d'être refermée : j'ai besoin d'habiter avec d'autres gens, ça me permettra de mieux apprécier de faire des choses seules. D'expérience, je sais que ça ne change pas grand chose à ma manière de vivre les relations amoureuses, par contre :)
Par ailleurs, je pense que je devrais être plus ferme sur mes besoins dans la relation : j'apprends encore :) car effectivement ce n'est pas juste à moi de me contorsionner. Ça veut dire aussi accepter la rupture et ça... j'en suis pas là du tout, bien que je n'aie pas de difficultés à rompre quand ça ne me convient plus. Peut-être que ce que je vis dans cette relation est tellement riche par plein d'aspects que ça me donne envie de voir si je peux me décaler. Et si je n'y arrive pas, que c'est trop douloureux, il sera temps de se poser la question.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
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Siestacorta
le vendredi 21 octobre 2022 à 18h45
Effectivement, j'ai confondu en te répondant l'envie de relation et le rythme de la relation.
Je crois avoir projeté sur ça en lisant ta frustration, ton envie de plus, et quand tu as fait le lien avec une possible jalousie : je me disais que si il y avait une tension là-dessus ET sur la façon de communiquer, la qualité de relation pouvait être en jeu autant que sa quantité.
Alabama
Ceci étant. Petit update :)
Nous nous sommes vus aujourd'hui, et je ne pensais pas aborder ces sujets, mais c'est lui qui l'a fait et nous avons longuement discuté de tout ça.
Il a expliqué plus clairement son rapport à la solitude, son moindre besoin de relations sociales, et ça m'a fait du bien de l'entendre, même si je le savais de manière diffuse. Je crois que ça m'a rapprochée de lui.
C'est une bonne nouvelle. Peut-être pas seulement temporaire : que vous sachiez que vous pouvez vous parler quand ça roule pas tout seul, c'est important !
@Mo
Mo
Juste pour témoigner avoir été dans une situation similaire, mais inversé (par rapport au genre), puisque je suis un homme, et que mon amoureuse de l'époque avait beaucoup moins envie/besoin de communication, de nourrir la relation au "quotidien", et beaucoup plus d'envie de solitude. Au-delà des questionnements pratiques, je crois que ce qui m'agace le plus, c'est ce fond de pensée un peu individualiste, qui peut certes partir d'un bon sentiment, autour des besoins de chacun, des limites, et de ne pas forcer. Certes, certes... Mais j'ai envie aussi de dire haut et fort que tout projet collectif, et une relation amoureuse y compris, demande des efforts.
En fait, la recommandation de s'écouter sur ses besoins et de les formuler, ce n'est en général que le début du dialogue.
Quand il m'arrive de conseiller d'envisager une rupture, un renoncement, ce n'est pas en pensant "soit l'autre nous prend tel quel, soit rien", mais plutôt justement pour que la personne trouve, après ses besoins, ce qu'elle peut rechercher comme compromis. Cerner les raisons définitives de rompre, c'est aussi définir ce qui est au contraire faisable. Si quand j'évoque la rupture, la répose est "non, aucune envie", alors on a probablement pas loin de bonnes raisons de tenter des efforts.
Et bien sûr que ça demandera des efforts. Mais avant de tout tenter coûte que coûte, il faut écouter la plainte et la reconnaitre.
Souvent, on ne nous raconte pas la résolution des difficultés qu'on nous expose.
Pessimistement, on peut imaginer qu'aucun compromis n'a pu être trouvé. Et que des gens on pas trouvé quoi faire.
J'ai tendance à croire que parfois, c'est parce qu'après les confidences initiales, les demandeurs ont fini par entrer dans le dur du dialogue. Soit ça se passe bien et l'envie de raconter perd donc de l'urgence, soit c'est justement des efforts plus personnels, moins faciles à cadrer, qui seront en cours.
Après... Je revendique quand même un fond de pensée individualiste, mais pas celui de refuser un effort, juste de pas voir l'amour, le couple, comme des raisons de s'oublier. Il s'agit pas de refuser l'autre, juste de pas se rendre malheureux pour lui "par norme".
Je crois à l'entreprise collective, je crois même comme toi que c'est grâce aux demandes de l'autre quand elles ne vont pas spontanément dans notre sens qu'on a une chance de devenir un peu moins nul : le sentiment amoureux peut servir de "high", de shoot facilitateur pour certains de ces efforts qu'on ne ferait peut-être pas.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
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Alabama
le jeudi 17 novembre 2022 à 13h46
Envie de revenir ici car les choses ont bougé, en partie grâce à vos contributions.
Son départ loin, que j’ai d’abord pris comme une énorme difficulté pour moi, est finalement une opportunité que j’ai saisie pour changer mon rapport à cette relation amoureuse.
- j’ai mis activement plus d’énergie dans mes autres relations, qu’on nommera amicales, qui sont globalement très présentes dans ma vie. J’ai réalisé que je ne proposais pas souvent à mes ami.e.s de faire des choses ensemble comme allée au ciné, ramasser des champignons ou autre, et que je me limitais niveau contact physique par peur du désir que je pourrais éprouver pour elles. Je suis donc progressivement encore plus câline, et j’ai évacué depuis quelques temps maintenant la peur du désir : s’il survient je l’accueille et je ne m’en veux plus qu’il soit là
- j’ai insisté avec mon amoureuse sur la nécessité du partage de la charge relationnelle, que ce ne soit pas sans cesse moi qui cogite et propose les discussions. Nous avons trouvé un mode sur prise de rdv, avec ordre du jour à compléter par chacun.e.
- j’ai fait l’effort d’ouvrir mon cœur à la possibilité d’avoir d’autre amours, alors que je n’en ressentais ni l’envie ni le besoin à la base. Faire cet effort m’a permis de me décentrer de ma relation actuelle, sans pour autant m’éloigner émotionnellement. Pour autant je ne recherche pas activement.
Ces 3 axes, et la bonne foi et bonne volonté de l’amoureux font que je découvre une nouvelle liberté en relation amoureuse hetero : je suis sécurisée sur le fait qu’il y aura bien des discussions et que je ne suis pa seule à en porter la responsabilité. C’est énorme . Je me sens soudainement beaucoup plus en sécurité et l’éventualité d’autres relations me paraît d’un coup super simple. Je découvre ce que signifie la légèreté dans une relation amoureuse . Magie ! Il n’est jamais trop tard.
J’ai du fait ce cette sécurité toute neuve, plus besoin d’avoir une relation amoureuse plus proche géographiquement. Si ça arrive on verra mais je me sens bien comme ça, avec cet amoureux loin, mes amitiés fortes auxquelles j’accorde plus d’attention soutenue ( c’est surtout intérieur en vérité car je vois déjà énormément mes amies si l’on compare au commun des mortels ).
Bref, je suis en train de découvrir le détachement, je ne pensais pas en être capable, en tous cas pas si rapidement et finalement il a suffi d’à peine 2 semaines. L’idée qu’il ait des dates ou d’autres relations amoureuses pourrait presque m’enthousiasmer, tendis que jusqu’ici j’avais surtout peur d’être lésée (ça m’inquiète encore un peu mais de manière marginale). On verra maintenant en situation réelle ce qui se passe.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
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Siestacorta
le jeudi 17 novembre 2022 à 14h27
@Alabama : ton feedback m'évoque des propos tenus dans cette brochure, La fabrication artisanale des rapports affectifs, notamment l'intervention "A la recherche des conforts affectifs"
extrait
un paquet de trucs à changé dans la manière que j’aie de penser mon rapport à la question des conforts affectifs. Aujourd’hui, la pensée en termes de « relation(s) privilégiée(s) », comme la pensée en termes de « couple », qu’il soit « libre » ou « non-libre », ne me convient vraiment plus. Ce que je sens plus juste, c’est l’idée que j’entretiens, avec des personnes, des relations. Ces relations se déclinent sur des modes différents en fonction de mes partenaires et en fonction des moments. Je peux, à un instant T, parler des pratiques qu’engage pour moi la relation avec telle ou telle personne – et encore, même ça n’est pas facile, ou alors il faut aller dans du très factuel : décrire ce qu’on fait, ne pas se contenter de dire « on partage de l’intimité », « on a des formes de sensualité », mais parler de nos pratiques, de nos gestes…Ces relations, ça n’a pas de sens de les hiérarchiser. Il y a les pratiques que je peux avoir avec X à ce moment là. Ca n’est pas mieux avec ou sans sexe, avec ou sans cunni, avec ou sans baiser, avec ou sans la langue, avec ou sans balade à vélo, avec ou sans échange de monnaie, avec ou sans discussions à bâtons rompus, avec ou sans écoute de musique. Il y a des pratiques contextualisées. C’est pour ça que je n’ai pas l’impression de fabriquer du confort affectif avec certaines personnes en particulier. C’est une problématique transversale à tous les rapports un peu nourris que je peux entretenir avec des personnes. Que nous soyons directement en présence ou pas, que ces personnes soient géographiquement proches ou éloignées, si je me figure ma vie de manière imagée, c’est d’abord à un tissu que je pense, comme un canevas brodé où chaque point est une forme de lien.
Si ça met des mots et ouvre des pistes...
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
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Alabama
le jeudi 17 novembre 2022 à 14h39
@Siestacorta : Oui tout à fait :) ça me fait penser que j'ai oublié de mentionner que ces deux dernières semaines, j'ai beaucoup lu sur le sujet, dont la brochure que tu cites que j'ai relue deux fois, pour m'aider dans ma réflexion, et m'aider à rester forte sur mes positions et mes besoins.
Je précise que j'étais déjà dans une logique d'anarchie relationnelle, depuis bien longtemps. Je mets beaucoup d'amour et d'énergie dans mes amitiés, elles prennent la majeure partie de mon temps libre, et elles ne sont jamais passées après mes relations amoureuses (qui hormis ma première, n'ont jamais correspondu à l'idée qu'on se fait du couple classique, d'ailleurs je n'utilise pas le mot couple tant il charrie avec lui des évidences qui ne sont pas les miennes).
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.