Polyamour.info

Romy

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(Canada)

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Discussion : Catherine Millet sur Rue89

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Romy

le mardi 28 juin 2011 à 17h21

Tout comme Tentacara, j'ai une motivation personnelle à vouloir en parler publiquement. Si tout se passait bien chez moi, je ne verrais pas l'intérêt d'en parler ailleurs juste pour convertir les autres... Rien de plus exaltant que de se sentir subversif et se foutre de ce que les autres pensent...Mais quand ce sont nos proches qui souffrent, c'est différent.

Je suis rendue à une autre étape que mon mari, plus loin que lui dans la réflexion, même si c'est surtout lui qui a vécu les vraies expériences polyamoureuses... Lui n'est pas prêt à ce que ça se passe exactement comme ça pour moi, car il souffre de ce que les gens vont penser de lui, de moi...si moi aussi j'ai ouvertement des amants. Donc moi je dois me cacher, avec toutes les complications que ça comporte. Et il n'a pas confiance en les hommes que je rencontre... Il est pris avec ces fichus préjugés de l'homme cocu, de la femme qui baise à gauche à droite etc.... J'aimerais tant marcher la tête haute avec lui et qu'il n'ait pas honte ou ne se sente pas jugé. Tout ça ne sera pas possible pour lui tant qu'il ne verra pas d'autres exemples d'hommes qui font la pareille. Il dit que lui n'est pas prêt à affronter les préjugés.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Catherine Millet sur Rue89

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Romy

le mardi 28 juin 2011 à 15h28

@Ladymarlene
En fait, je crois que nous sommes à une période charnière, et que les premiers qui sortent au grand jour se font effectivement taper dessus. Mais je crois aussi que plus il y a de gens qui foncent et qui s'affichent sans honte, plus ça deviendra accepté. Et comme je suis convaincue qu'un grand nombre de problèmes auxquels les poly sont confrontés vient directement de la construction culturelle et de la morale ambiante, c'est tout ce mode de vie qui en bénéficiera. Même la jalousie est en grande partie culturelle. On a peur d'avoir l'air ridicule, on se sent rejeté, on se sent jugé par les autres etc... parce qu'on n'a pas d'autre modèle... En bout de ligne, sortir au grand jour, c'est aussi faire la propagation de la tolérance, à tous les niveaux.

Quand Monica Bellucci a dit: "il est ridicule de demander à Vincent Cassel d'être fidèle...". Ben ça se place bien comme réplique à quelqu'un qui me dit: "mais tu n'as pas peur qu'il parte avec l'autre?"...

Je sais que pour moi, dans mon processus d'acceptation et de découverte de ce mode de vie (c'est mon mari qui a été le premier), les modèles comme DeBeauvoir, Simpère, Groult, Kristeva etc. on été super importants. Je leur en suis reconnaissante.

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Discussion : Catherine Millet sur Rue89

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Romy

le lundi 27 juin 2011 à 19h30

Elle dit quand même qu'elle parle de son expérience...
À chacun ses expériences...
C'est pourquoi il me semble important, presqu'un devoir de citoyen, de faire part de nos expériences poly, pour éviter aux générations futures de devoir tout refaire et combattre les préjugés. Sinon, c'est comme du travail perdu! Un disque dur effacé! Comme pour la cause homosexuelle...Si elle avait été faite plus tôt, ça aurait évité bien des souffrances.
Bon...on n'a pas tous la vocation d'un Milk non plus.

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Discussion : Coup de blues

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Romy

le lundi 27 juin 2011 à 19h12

:-)
C'est sûrement un lapsus!
C'est que je suis moi-même sur une lancée de liberté!

Freemind= libre en pensée
Freelance= libre en action

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Discussion : Coup de blues

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Romy

le lundi 27 juin 2011 à 18h55

Je suis pessimiste ces jours-ci...Désolée!
Même si j'avoue que l'action-réaction (démontrer notre sérieux par l'action dans d'autres domaines que celui de l'amour) est un bon moyen...la route est encore longue, et ce n'est pas gagné d'avance. À moins de ne fréquenter que des polys, en effet. Mais il me semble que lorsqu'on tombe amoureux, on ne choisit pas d'avance, et le caractère "poly" (ou pas) n'est pas nécessairement un élément qui influe sur le fait qu'on tombe amoureux (ou pas). Je tomberais probablement pas amoureuse d'un raciste ou d'un facho. Mais de quelqu'un réfractaire au style de vie poly, c'est très probable. Je sais pas, je trouve juste qu'il y a quelque chose de très peu romantique dans cette idée de ne fréquenter que des gens qui sont aussi poly.

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Discussion : Coup de blues

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Romy

le lundi 27 juin 2011 à 16h03

Mais justement... l'autonomie intellectuelle n'est pas chose commune. Je suis la première à chercher à combattre les préjugés (à commencer surtout par les miens). Mais il y a une morale ambiante, il suffit de lire les blogues ou forums "ordinaires" qui traitent d'amour et d'infidélité. Et cette morale n'est certainement pas poly et encore moins pour l'égalité des genres dans le domaine.

Du coup, il est beaucoup plus probable de tomber sur des gens qui ne feront que répéter les préjugés, la morale dominante. Ou qui n'auront pas le courage de la subversion. Et dans mon livre à moi, cette morale dominante est à l'effet qu'un homme peut aimer plusieurs femmes (ou à tout le moins les désirer!), mais qu'une femme qui prétend aimer plusieurs hommes en aime en réalité aucun, ou alors, ya un truc qui cloche... La morale dominante, c'est celle de Luc Ferry (voir l'article sur ce site). Donc, ça ne me surprend pas que Freelance ait de la difficulté, comme femme polyamoureuse, à être prise au sérieux, ce qui ne veut pas dire qu'elle ne peut pas essayer :-)
Mais parfois, c'est lassant...D'où le coup de blues.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Coup de blues

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Romy

le lundi 27 juin 2011 à 01h35

Polypoli: évite les a-prioris : les hommes sont comme ci....les femmes sont comme ça.....ils sont loins d'être réductibles à leur genre.....

Vrai. Mais il reste encore beaucoup de préjugés. Et faire abstraction des cases où la société mets les femmes et les hommes, c'est mettre des lunettes roses, je crois.

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Discussion : Coup de blues

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Romy

le dimanche 26 juin 2011 à 23h06

Bonjour Freemind.
En te lisant, je me retrouve tellement, même si je suis mariée avec une relation stable et durable (et que ça m'apporte un certain soutient contre les coups de blues...pourvu qu'il soit là!).

Les hommes que je rencontre et avec qui je tente de créer des liens ont habituellement ces mêmes comportements que tu décris. Je me sens rarement prise au sérieux, et rarement on me voit pour qui je suis, c'est à dire une fille qui aime les hommes et les relations sincères et non superficielles, qui dit ce qu'elle pense et fait ce qu'elle dit. Je ne sais pas, mais je crois que c'est la liberté des femmes qui fait peur. Je me suis souvent fait dire que j'étais dangereuse. Rarement une femme va dire ça à un homme. Bon, à l'époque, je l'avais pris comme un compliment :-)

Tout ça pour dire que je te comprends. Même si je n'ai pas de solution, à part la révolution et espérer le mieux pour les futures générations (ouais, mois aussi j'ai un coup de blues).
xx

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Discussion : Les sentiments des autres....

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Romy

le mardi 07 juin 2011 à 15h26

Ah oui! C'est aussi ma technique...Pour les gens qui veulent provoquer une réaction chez nous avec la méchanceté, c'est déstabilisant de garder le sourire et rester impassible...Ou pire, être sur-gentille comme tu dis...Ça les met face à face avec leur bêtise.

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Discussion : Les sentiments des autres....

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Romy

le mardi 07 juin 2011 à 14h44

@ladymarlene...
Par le passé, très souvent.
Maintenant moins. Par respect pour eux, par respect pour moi.
Ça ne veut pas dire qu'il faut être méchante non plus...

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Discussion : Les sentiments des autres....

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Romy

le mardi 07 juin 2011 à 05h11

Je me reconnais là-dedans. Mais je réalise peu à peu que la peur que j'ai de blesser les gens est en réalité la peur que les gens ne m'aiment pas. Si je les blesse ou les place dans une situation embarrassante en leur disant la vérité, c-à-d. mes sentiments...que vont-ils penser de moi? Vont-ils continuer à m'aimer, à me trouver sympathique etc...? C'est donc moi que je cherche à protéger en pensant aux sentiments des autres...(c'est peut-être ça le lien entre l'empathie et l'égocentrisme). Dans ce contexte, je crois qu'il vaut mieux penser à ses propres sentiments...c'est le meilleur service qu'on peut rendre à tout le monde.

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Discussion : Help !

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Romy

le vendredi 27 mai 2011 à 16h27

Quant à nous, les autres amoureux sont plutôt considérés comme des amis. Sans en avoir parlé, nos amoureux/euses se font très discrets en présence des enfants (pas de baisers ou d'attouchement) alors que nous en faisons presque davantage qu'à l'habitude. Les enfants nous voient souvent 'amoureux" et je crois que de nous voir ainsi (dans les petits gestes bien sûr) devant nos amis les rassurent. Les enfants adorent la présence d'autres adultes à la maison, parce qu'ils ont la chance de découvrir de nouvelles choses, de nouvelles personnalités. Mais je crois qu'ils comprennent la situation sans qu'on ait besoin d'en parler vraiment. Je sais qu'ils comprennent que ces relations sont plus intenses qu'avec d'autres amis.

Pour les dodos, nous aussi sommes habitués à dormir à l'extérieur pour le travail. Mais je crois qu'avec le niveau de confort que nous avons atteint, les enfants n'auraient aucune réaction si je leur disait : "papa a dormi chez..." À part de dire: "moi aussi je veux dormir chez elle!" Voilà peut-être ce qui me préoccupe le plus: que nos histoires parallèles se terminent, alors que les enfants se sont attachés à nos amis.

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Discussion : Je ne sais pas qui est cette dwam, mais elle me plaît bien !

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Romy

le mercredi 18 mai 2011 à 17h48

Ça résume bien, bien des choses qui ont été dites ici effectivement.
Mais... elle n'écrit pas beaucoup sur la conciliation entre les visions des partenaires et les compromis qu'on est parfois appelé à faire. C'est plutôt "qui m'aime me suive". J'aspire à ça, bien sûr, j'aimerais pouvoir faire tout ce que j'ai envie (généralement donner et recevoir de l'amour sous toutes ses formes) sans blesser les autres. Mais il reste que si j'agis toujours selon mon bon vouloir, sans tenir compte de ce qui est susceptible de blesser les gens que j'aime, je risque de perdre ceux-ci, ce que je ne souhaite pas. J'espère ne pas devoir attendre à 70 ans pour en arriver à ce que ceux que j'aime me disent aussi à leur tour: "ce que tu fais, c'est bien, puisque tu m'aimes...ce que je fais c'est bien, puisque je t'aime ." (Ferré)

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Poly amour et incompréhension

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Romy

le lundi 09 mai 2011 à 19h46

"La vie d'un polyamoureux n'est pas un long fleuve tranquille... celui d'une polyamoureuse l'est peut-etre encore moins... "

Halleluja! Merci, ça fait du bien à entendre.

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Discussion : Tolérance

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Romy

le samedi 07 mai 2011 à 23h03

Je pense aussi que, plus qu'une différence de conception des relations amoureuses, les monogames et les polyamoureux ont des différences de personnalité et de goûts. Du coup, la tolérance s'impose effectivement, car on touche à l'essence même de la personne.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Tolérance

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Romy

le samedi 07 mai 2011 à 21h39

Ce qui m'embête aussi, c'est le refus systématique d'en parler. Une monogame m'a déjà dit: "pourquoi je parlerais de choses qui me font mal, pourquoi devrais-je parler de ce que je ferais si mes enfants avaient une maladie incurable, ou s'il m'arrivait un accident...je ne veux pas parler de ça, ça me rend triste". Et quand ça arrive (parce que hé oui...l'infidélité arrive parfois et même assez souvent) on reste sans ressources. Alors tolérance des polys envers les monos, d'accord. Mais pourquoi ce refus des monos de se questionner?

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Discussion : Tolérance

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Romy

le samedi 07 mai 2011 à 21h28

Quand je discute avec des monos, je dénote constamment des contradictions dans leur discours et une forme de condescendance, ce qui me fait sortir de mes gonds... Le classique étant un mono "qui a déjà trompé sa conjointe" mais ça c'était un accident...Puis un homme mono qui me dit que lorsqu'on va voir ailleurs, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans le couple... Alors que lui est en couple et se dit heureux et satisfait...mais si je lui dit deux minutes plus tard "on se prend une chambre?"... Il me suit sans hésiter.
Voilà. Ce sont toutes ces contradictions qui m'embêtent. Plutôt que d'admettre que ce choix de vie pourrait leur convenir, mais qu'il est trop difficile à vivre, ils me martèlent qu'une vraie relation amoureuse est nécessairement monogame. Mais même pour ceux qui n'ont pas le désir de connaître d'autres personnes que leur conjoint, le fait est qu'on ne peut jamais dire jamais...et la monogamie exclut d'emblée cet adage.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Amitié Homme – Femme. Il me manque un mot !

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Romy

le jeudi 28 avril 2011 à 14h54

Et il n'y a pas de verbe pour l'amitié...
Mes enfants qui sont à l'âge où l'amour c'est beurk, me disent qu'ils m'amitiéent...
Il y a différente forme d'amour, voilà la complexité de la chose.
Même ta définition d'amour (personnes qui s'aiment avec plaisirs charnels) peut valoir en amitié. Je crois que la différence est peut-être le désir de vivre au quotidien avec quelqu'un. Mais encore là, on peut aimer quelqu'un, et ne pas avoir envie de projets de vie avec lui. Bref, trop compliqué de caser les choses. L'important est d'écouter ce qu'on ressent à l'intérieur.

Autre remarque, on confond aussi souvent l'amour avec le confort matériel et la sécurité affective. Il y a un nom pour ça? Est-ce encore de l'amour?

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Discussion : " Je ne peux pas te l'interdire ! "

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Romy

le vendredi 08 avril 2011 à 20h47

En fait, je crois que je fais un peu la gueule parce que je ne veux pas qu'il croit que ça me fait absolument rien...Je veux qu'il soit conscient que je fais un effort, que je me contrôle. Ce n'est pas négatif, ça ne veut pas dire que "je ne veux pas", mais tout dépendant de mon humeur et des circonstances, la jalousie est plus ou moins présente. C'est clairement une décision à l'intérieur de moi, je me dis: "non...ne te mets pas à être jalouse, pense à autre chose". J'ai juste peur que s'il ne sait pas ça, le jour où j'aurai envie ou besoin qu'il reste à la maison, il ne comprendra pas et me dira...,mais comment? Je croyais que tout était ok...

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Discussion : " Je ne peux pas te l'interdire ! "

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Romy

le vendredi 08 avril 2011 à 18h43

Je crois être dans la situation de ton amoureux. Je ne me réjouit jamais lorsque mon mari me dit qu'il passera la soirée avec une telle, ou qu'il part en w-e. Je ne me réjouis pas, mais je ne l'empêche pas non plus. Je sais pas, peut-être un réflexe...
Récemment, on avait une discussion... je lui disais qu'il était libre de faire ce qu'il voulait, que je ne l'empêchait pas de faire ce qu'il voulait. Il m'a répondu qu'il ne voyait pas la situation comme ça. Qu'il se sent toujours 'mal', qu'il ne sent jamais qu'il est totalement libre, qu'il se sent toujours coupable.... Ça m'a étonné, et même, ça m'a blessé, parce que j'ai vraiment l'impression de le laisser libre. Si je le prends mal, c'est mon problème: de toute façon, ça me passe tellement rapidement.

En fait, je ne sais pas si ton amoureux est comme moi, mais j'apprécie beaucoup lorsque mon mari me dit "merci", qu'il est reconnaissant. Je crois que je fais un peu la gueule par réflexe, mais aussi, parce que je veux lui faire comprendre qu'il a de la chance. Et j'apprécie beaucoup les marques de tendresse. Qu'il me dise qu'il s'est ennuyé de moi lorsqu'il revient... C'est un peu enfantin, mais ça contribue à l'équilibre de la chose.

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