Polyamour.info

LeaBridou

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Marseille (France)

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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LeaBridou

le samedi 31 octobre 2020 à 17h43

Je me demande si le thème " consentement et dominations" ne mériterait pas un sujet à part, car ça touche à beaucoup d'autres choses en plus du polyamour. Je suivrai la discussion avec beaucoup d'intérêt.
Je répondrai aux questions si je les comprends. Là ce sont des textes trop longs et trop compliqués pour mon cerveau en burnout, du coup j'ai pas compris la question :)
Il y a un pod cast qui aborde ce thème là ( entre autres):
https://amoursplurielles.com/seduction-jalousie-et...

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Discussion : Reparler a ma copine de polyamour

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LeaBridou

le mardi 29 septembre 2020 à 12h33

Ps: pour tous les sentiments difficiles et leur gestion, le bouquin " compersion " d'Hypatia, est très chouette.
Et pour faire le point sur toutes les raisons qui peuvent faire capoter une relation, liées ou non au polyamour, il y a un bouquin,'malheureusement seulement en anglais "
Polyamory Breakup Book, Causes, Prevention, and Survival" de Kathy Labriola. Histoire justement d'éviter d'en arriver à la rupture quand on le peut.

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Discussion : Reparler a ma copine de polyamour

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LeaBridou

le mardi 29 septembre 2020 à 12h27

Bonjour malon,
La première chose qui me vient à l 'esprit c'est ce "partage de copine" que vous avez vécu durant votre expérience du polyamour. Je me suis demandée si vous avez réfléchi au fait que vous n'êtes pas obligées de tout partager? Chacune peut très bien avoir ses partenaires sans que ça devienne un partenaire commun.
Derrière cette question je me demande quel degré il y a de co- dépendance dans votre relation? Et si vous le vivez bien?
Si elle vit mal un silence de 30 minutes, vu de loin, ça ressemble beaucoup à de la dépendance affective. Or bien vivre le polyamour de son/ sa partenaire quand on est dans de la forte dépendance affective vis à vis de ses partenaires, c'est un peu mission impossible...

Vous n'avez pas envisagé d'aller voir "quelqu'un" ( psychologue de couples, médiateur....) pour faire le point sur votre relation, vos codependances. Histoire de voir où vous en êtes, où vous voudriez aller ensemble, et trouver ensemble quel chemin pour y parvenir?

Bon courage...

Message modifié par son auteur il y a 5 ans.

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Discussion : Polyamour, Monoamour, relations à distance et débats chocolatine-pains au chocolat

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LeaBridou

le vendredi 25 septembre 2020 à 12h05

Pour la pratique des émotions, des besoins, ce livre est vraiment chouette ( compersion d'Hypathia) : https://polyamour-romandie.ch/forum/topic/7
Bon courage

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Discussion : Quel type ou degré de relation avec les hommes cis je peux envisager sans nuire à mon féminisme ?

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LeaBridou

le jeudi 24 septembre 2020 à 12h03

Merci de votre témoignage dragonpheonix.
Merci aussi pour la découverte de cet article. Je regrette qu'il invisibilise totalement les bis. Mais il met le doigt sur un des problèmes de ce manque d éducation: les charges ménagères quotidiennes.
C'est une des premières choses à laquelle j'ai été confrontée. J'espérais qu'en ayant réglé le problème ( chaque personne s'occupe de ses lessives, de ses repas, de sa voiture,zéro repassage dans ma vie,et je ne fais le ménage que quand j'ai le temps et l'envie) cela apaiserait mes relations.
En fait c'était juste l'arbre qui cachait la forêt. Derrière j'ai découvert la gestion des relations autour de nous, la gestion émotionnelle, ma légitimité sur ma santé, mon corps, mes compétences, les différences de vision de l'autonomie... Bref un monde...Fatiguant le monde...

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Discussion : Quel type ou degré de relation avec les hommes cis je peux envisager sans nuire à mon féminisme ?

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LeaBridou

le mardi 22 septembre 2020 à 21h11

Merci bonheur de ton témoignage. Il rejoint celui de beaucoup de femmes que je côtoie qui ont perdu le goût de se battre et prennent ta solution ou alors la solution de ne plus relationner avec des hommes cis. Ça rejoint d'ailleurs la résignation d'Aki.

Effectivement artichaut le texte dont tu parles résonne avec le mien. Même dynamiques.

bidibidibidi Ta solution n'est pas compatible avec ma valeur d'indépendance, qui comme je le disais ne peut reposer sur l'esclavage des autres. Pour te prendre une analogie, je n'ai pas à me sentir responsable du fait que certaines personnes " acceptent "de bosser dans des conditions lamentables à Amazon. Donc oui je pourrais être cliente chez eux. Sauf que 1) un consentement à être exploité quand on est dans un rapport de domination n'a pour moi aucune valeur
2) défendre des idées pour moi c'est avant tout les incarner: si je tire un bénéfice d'une exploitation, je suis complice et donc co-responsable. Le boycott s'impose donc à moi.
Alors certes les travailleurs d' Amazon n'ont pas vraiment le choix s'ils veulent bouffer à la fin du mois. Tu me diras, ces femmes dont je parlais, elles, ont le choix... Ont elles vraiment le choix quand on regarde leurs dépendances émotionnelles, financières et leurs besoins affectifs.... ? J ai rarement pu répondre un oui franc à cette question. Dans le doute je m'abstiens.

Merci de ta sincérité Siestacorta. T'es pas le premier mec qui me dit qu'il est conscient de ces schémas et n'arrive pas à s'en sortir ( ou y replonge régulièrement,ou se rend compte régulièrement qu'il faut remettre beaucoup de choses à plat).
Je trouve ça très rassurant pour l'avenir de l'humanité, cette humilité . La prise de conscience c'est la première étape pour une possibilité de changement et encore trop peu la franchissent malheureusement.

Intermittent, vous ne l'avez probablement pas vu: j'ai posté ce sujet dans la catégorie " témoignages " pas dans " demande de conseil". Ce n'était pas un choix anodin.
Si les sujets de " l'essentialisation", "du racisme", "des relations toxiques", " de la jalousie ", de "vous" vous intéressent et que vous souhaitez échanger dessus, merci de vous créer vos propres sujets et non de le faire sur ce fil. Ici on parle de la charge mentale de deconstruction dans un couple hétéro vs dans un couple lesbien, et je ne répondrai volontairement pas aux autres sujets, du moins sur cette page.

Pour finir merci Siestacorta de t'être tapé la charge mentale d'expliquer l'essentialisation, les privilèges et tout le reste... Ca repose. Quand tu viens poster que t'en as marre de la charge mentale de deconstruction et que t'as un mec qui se pointe sur le sujet et que ça te demanderait de recommencer le meme travail qu'à la maison, c'est le comble...
Bref, merci pour le soutien.

Ah oui et j'ai'oublié de préciser, si j'ai posté ce sujet c'est avant tout parce que je suis intéressée par d'autres témoignages en " je" de personnes qui vivent / ont vécu la même chose.

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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LeaBridou

le mardi 22 septembre 2020 à 20h32

Coucou Caoline,
Voilà j'ai pris le temps de poser les mots :) mais hésite pas à appeler si besoin :)
Je disais donc que pour moi ce texte est un bon allié féministe quand il s'adresse à des hommes cis, mais anti-feministe s'il s'adresse à d'autres personnes, notamment des femmes.

Si on avait attendu le "consentement éclairé, volontaire et enthousiaste" des esclavagistes pour abolir l esclavage, des afrikaners pour abolir l apartheid, des religieux intégristes pour obtenir le droit à l avortement et au mariage homo..on attendrait toujours.
Le consentement réciproque ne fonctionne que lorsque les 2 personnes impliquées sont aussi libres et ont vraiment les même droits. Bref une réelle égalité.

En France en tout cas, le droit des femmes sur leur corps est sans cesse remis en question:
- dans le milieu médical ( cf toutes les dénonciations des violences obstetriques ces dernières années, en augmentation depuis le covid) ,
- au boulot (" comment ça tu viens travailler sans soutien-gorge/talons hauts/jupe... alors que tu es une femme???? Non je demande pas la même chose aux hommes, pourquoi?")
- à l école ( cf ce 14 septembre ou les lycéennes ont lutté pour qu'on arrête de leur dire comment s'habiller pour ne pas exciter les garçons) ,
-en famille ( " t'as grossi non? " "t'es sûre que t'as pas maigri?" " ton mari ça le dérange pas ( que t 'es grossi/ maigri/ coupé tes cheveux..) ,
- dans leur couple (" chérie je trouve que ça fait trop longtemps qu'on a pas fait l'amour, moi j'en ai vraiment envie alors, fais un effort quoi, t'es ma femme, c'est normal", " comment ça tu peux pas marcher parce que t as des douleurs menstruelles très fortes, c'est parce que tu t écoutes trop, fais un effort, tu vas voir, ça passera, enfin je dis ça pour toi hein"...)

Je crois que je vais m'amuser à compter combien de fois par mois je dois répéter à quelqu'un( ou devrais le faire mais lâche l'affaire car fatiguée) " c'est mon corps, c'est moi qui sais comment il fonctionne /ce dont il a besoin, ce sont mes décisions et tu n'as pas voix au chapitre". A vu de nez je dirais que ça varie entre 4 et 16 fois par mois.
Et pourtant j essaie de m entourer de gens pas trop patriarcaux.

Les droits dans l'histoire ne se sont jamais demandés gentimment. Il a fallu aller les chercher. Souvent dans un combat qui mêlaient des personnes ayant choisi la non violence comme moyen de lutte et des personnes ayant choisi la violence comme moyen de lutte. C'est souvent le combo gagnant, les dominants ayant peur des violents et préférant céder les droits que demandent les non violents par peur que le nombre de violents augmente et devienne ingerable pour conserver leurs privilèges.cf Ghandi qui a toujours refusé de condamner les luttes armées pour leur indépendance et Mandela :" Les facteurs qui ont rendu la lutte armée nécessaire existent encore aujourd’hui. Nous n’avons pas d’autre choix que de continuer. Nous exprimons l’espoir qu’un climat propice à un règlement négocié sera bientôt créé afin que la lutte armée ne soit plus nécessaire."

Alors certes le milieu polyamoureux français est composé surtout de personnes privilégiées, qui ne galèrent pas pour manger à la fin du mois et qui ont eu accès à une éducation et une liberté privilégiées. On y retrouve donc des femmes qui ont été élevées par des féministes convaincues, baignées dans une culture féministe, et pour qui disposer librement et totalement de son corps est une évidence.

Mais plus le polyamour se popularise et plus les femmes y accédant nous arrivent tout droit d'une culture médiatique et familiale patriarcale ( j'en fais partie).
Leur tenir ce discours ( "tu dois attendre que ton homme soit consentant pour te lancer dans le polyamour"), c'est leur demander de continuer à porter leurs chaînes avec le sourire.

Le consentement est une arme à double tranchant parce que s'il ne tient pas compte des rapports de domination/ privilèges que la société pose entre les individus, il se retourne contre les dominés/ moins privilégiés.
Or ces rapports sont tellement bien cachés, tellement bien intériorisés et non conscientisés qu'on passe vite à côté.
Exemple récent: un lieu autogéré dont la principale valeur est la liberté. Tu n y croises que des hommes torses nus. Jamais de femmes torses nus. Il s'avère qu'une poignée personnes de ce lieu ne sont pas " consentantes" pour voir des seins de femmes mais elles sont consentantes pour voir des seins d'hommes. Du coup c'est devenu une règle du lieu. Pour entendre le " consentement " de ces personnes.
Du coup, avec ce prétexte du consentement on donne à tout le groupe le droit de décider comment les femmes doivent habiller le haut de leur corps, pendant que les mecs sont laissés tranquilles. Comment légitimer une inégalité de droits basée sur le genre grâce au consentement.... :(

Si, dans ma vie, je n'avais pas employé la technique du " ça ou rien ": - je suis libre d'avoir plusieurs relations et ça n'est pas negociable", je n'en serai jamais venue aux relations libres et au polyamour.
OK, je prends le temps d'écouter et de soutenir quand c'est difficile pour la personne. Et ça, j ai été tellement bien éduquée à " prendre soin des autres" en tant que femme que c'est pas un souci.
Mais là encore faut surtout pas que je mette mon féminisme en pause. Sinon on me fait porter la responsabilité des émotions négatives ressenties, on me demande de jouer les psys plutôt que d'aller en voir un, et on me demande de prendre en charge le travail émotionnel personnel de l'autre.

Éclairer n'importe quel sujet avec le consentement est casse-gueule parce qu'on oublie vite à quel point les rapports de dominations et de privilèges dans la société faussent ces consentements et crée des sitautions inégalitaires qui demandent des solutions différentes.
Belle soirée.
Ps: j'oubliais, merci artichaut pour le concept de "polymerde" je l'adopte, ça me parle tellement!!!

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Discussion : Quel type ou degré de relation avec les hommes cis je peux envisager sans nuire à mon féminisme ?

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LeaBridou

le jeudi 10 septembre 2020 à 14h30

J'aimerais ouvrir une reflexion à propos de ce texte, extrait d'un bouquin de temoignages " au dela du personnel ":
https://infokiosques.net/spip.php?article473

Ce texte me parle énormément, ( je suis aussi une femme poly, dite "bi" même si ce terme ne me correspond pas vraiment) parce qu'il met bien en lumiere les mecanismes involontaires dans lequels je me retrouve empéguée dans mes relations avec des hommes cis. Et qui rentrent en conflit direct avec mon feminisme, mon anarchisme.
Et plus je relationne avec des femmes, plus ça le souligne, parce qu'avec elles ces mecanismes ne sont pas présents.

Il y a toujours ces moments, dans mes liens hetero, où il va falloir que je pose mes limites (" non mon corps n'est pas sujet à débat" " si, le travail non salarié que je fais, est aussi valable que celui pour lequel on te paie" "
Ok je ne parle pas très fort en etalant ma confiture de savoirs ou diplomes mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas compétente dans ce domaine " " arrete de me demander quelles initiatives tu dois prendre dans notre quotidien", etc....) c'est quelque chose de reccurent, même après des années de relation.

Alors, peut-être que si je ne relationnais qu'avec des mec cis militants alliés feministes avec un super diplome de deconstruction du patriarcat, je n'aurais pas ces soucis. Le fait est que je vis dans le patriarcat et que donc j'ai pas ça sous la main :).

Ça engendre pour moi une tension quasi quotidienne, comme si je devais en permanence rester vigilante à ces bouts de patriarcat qu'il ramene sous ses chaussures dans notre relation et qu'il oublie d'essuyer sur le paillasson avant d'entrer dans notre intimité. Et moi qui lutte déjà à l'exterieur pour ne pas finir ecrasee par le patriarcat vehiculé par nos familles, medias, amis... , me voilà à reprendre armure et armes dans ce qui devrait être une bulle de repos.
Problème qui ne se pose pas dans mes relations lesbiennes.
Bref me voilà avec une charge mentale supplementaire dans mes relations hetero.

Alors oui c'est vrai s'il se "formait" au feminisme, ce serait surement plus leger pour moi.
Sauf que ça je n'ai pas prise la-dessus. Y a que lui qui peut faire la démarche.
Sachant que souvent la porte n'est pas fermée mais on me demande à moi de transmettre des livres, liens, article, vidéos, bref de " former, eduquer". Tu la sens bien la re-couche de charge mentale? Moi je la sens...
Bref, quelque soit la decision que je prends dans ces cas la, je suis baisée, la charge est pour moi.

Actuellement je ne sais toujours pas comment me sortir de cette impasse.

Quand je lis le texte de Corinne Monnet, sa solution a été de cantonner les hommes à des relations d'amitié sexuelle. Pas d'amour, pas de vie au quotidien avec des mec cis.
Sur le papier, chez moi, ça fonctionne nikel. Les relations hétéros que j'ai / ai eu sans amour ni vie commune, qu'est- ce que ça fonctionne bien....J'ai effectivement très rarement à me battre pour rappeller mon independance, ma liberte, ma " validite", mon autonomie.
Effectivement les emmerdes commencent avec l 'amour et surtout la vie commune. J'en arrive toujours au même constat.

Sauf que 1) ça me prive d'envisager amour et vie commune avec un mec cis.Et ça me rend triste.
2)les amis-amants mecs, si respecteux de mon autonomie, finissent toujours par se trouver en parallele " une autre femme responsable de leur bien être et dont ils ne respectent pas l'autonomie". Donc mon independance repose sur leur esclavage à elles. Et c est pas ma conception de l'independance. Et franchement, ça ne resout pas le problème, ça le deplace juste en d'autres mains que les miennes.

Et là on touche à ma seconde impasse du moment.

Une belle journée à vous :)

Message modifié par son auteur il y a 5 ans.

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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LeaBridou

le jeudi 10 septembre 2020 à 13h37

Il me titille ce texte parce que je le trouve très " à double tranchant ".
Je pense d'ailleurs que ça rejoint ta preocupation qu'il ne soit pas récupéré par des mecs pour assoir leur domination.
Écrit par un mec cis, pour des mec cis, effectivement c'est un allié feministe.
Par contre si il était écrit pour d'autres personnes, notamment les femmes, il serait vraiment antifeministe.
Du coup, même si je suis heureuse que ton texte existe, je me disais que je serais curieuse, par exemple, d'un ( où plusieurs) "texte miroir écrit par une femme pour une femme". Et je me suis très vive rappellée d'un texte extrait du bouquin " au déjà du personnel" qui est en fait déjà une belle réponse de femme bi.
https://infokiosques.net/spip.php?article473
Du coup je l'air relu,il me parle toujours énormément mais je me rends compte de ne pas arriver aux même conclusions qu'elle, mais je vais ouvrir une discussion à ce sujet...

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Discussion : Faut-il se sacrifier ?

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LeaBridou

le mercredi 15 juillet 2020 à 11h41

Faut -il se sacrifier? Faut-il s'enterrer? Faut-il s'enchainer? Faut-il subir une vie qui ne nous convient plus ?
La réponse à ses 4 questions, est "oui", dans la société dans laquelle nous vivons. D'autant plus quand on est une femme. Il est important de répondre aux attentes de la société , pour être considérée (y compris par soi-même) comme une bonne épouse, une bonne mère, une bonne fille, une bonne "plein de choses".
Se re-poser cette question et chercher sa propre réponse c'est un chemin hardu mais tellement riche et les femmes qui l'ont suivi ont été une grande source d'inspiration pour moi . Bon courage :)

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Discussion : Devenir coach en séduction pour son partenaire

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LeaBridou

le mercredi 15 juillet 2020 à 11h14

Bonjour
C'est "drôle'' en lisant je pensais au triangle justement...
Je te rejoins sur le fait que le genre dans lequel on est élevé peut jouer beaucoup dans nos réflexes , schémas...
Oui c'est fatiguant d'être la maman de ses partenaires.
Oui c'est fatiguant d'être leur psy et de porter le poids du travail qu'ils disent vouloir faire . Alors qu'en général, soi-même on le fait seule, comme une grande.
Alors se rajouter un 3 ème job "coach en séduction" , ça fait un triple temps-plein ça :)
Je crois que régulièrement , quand on est en relation avec une personne élevée comme un homme dans une société patriarcale , ça vaut le coup de se demander "est-ce que je le fais parce que ça me fait kiffer, ou parce que je me sens obligée /peinée pour lui?" et "en vrai, où je veux mettre mon énergie?"
*/me s'en va s'appliquer ce super conseil à elle-même ...*

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Discussion : Couple mono / poly, comment discuter de sentiments inconnus

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LeaBridou

le samedi 18 janvier 2020 à 12h04

@Ellea, merci, j'attendais les précisions de l'auteur.

@HagTcha, si je me suis focalisée sur des mots c'est parce que, dans mon raisonnement, il s'y trouve une partie des raisons de certains problèmes.
Comment respecter des règles dans une situation que l'on n'a pas choisie et où l'on est pas à égalité avec les autres?
Vous n'êtes pas à égalité entre vous puisque contrairement à toi elle ne peut pas faire le choix d'une orientation relationnelle ( mono ou poly) sans qu'on cherche à faire pression sur elle.
Et comme artichaut le dit si bien, vous n'êtes pas à égalité parce que dans la société actuelle une femme à beaucoup moins de droits sur son corps qu'un homme.
Du coup, je rejoins artichaut sur le fait que son courage se fête et je dirai même que ce n'est pas la chose sur laquelle se focaliser.

Pour moi l'important c'est que tu passes par des émotions très négatives et que tu en souffres.
Tu voudrais être plus impliqué, informé. Elle n'en a apparemment pas envie.
Parfois on n'a pas envie d'impliquer et d'informer quelqu'un parce qu'on a peur qu'au lieu de nous soutenir il nous contrôle, nous juge, nous interdise, nous impose.
Alors que si on avait la certitude que cette personne chérit notre liberté et nous soutient, alors on aurait très envie de l'impliquer....

Si je comprends bien elle aurait besoin de soutien dans sa prise de liberté et toi tu aurais besoin de soutien dans ton besoin d'être rassuré, impliqué. Peut être que juste en parlant et en cherchant l'un et l'autre des solutions pour aider l'autre à combler ses besoins, vous arriverez à retrouver un dialogue, non pas basé sur des règles, mais sur de l'entraide?

Et si ça ne fonctionne pas c'est peut être, qu'en ce moment, vous n'êtes ni l'un, ni l'autre en mesure d'aider l'autre avec ses besoins?
Et dans ce cas ( mais aussi dans le premier, de toute façon ça fait pas de mal), chacun peut prendre soin de ses propres besoins: qu'est ce toi tu peux faire de ton côté , dans ta vie, pour prendre soin de ta relation à toi -même pour te sentir bien, apaisé, solide, " capable de...", etc...

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Discussion : Couple mono / poly, comment discuter de sentiments inconnus

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LeaBridou

le vendredi 17 janvier 2020 à 13h18

Bonjour,
Si je comprends bien il y a une assez grande frustration de ta part de ne pas avoir discuté avec elle, avant qu'elle le fasse. Tu voudrais être plus impliqué dans ses décisions? Qu'en pense-t-elle?
Il y a un point qui me titille, beaucoup dans ton témoignage :
Si je comprends bien, toi tu as librement choisi la monogamie. Tu as décidé, sans pression aucune de renoncer à une partie de ta liberté en ce qui concerne ton corps. Parce que c'est ainsi que tu trouves ton équilibre. C'est ça?
Dans le même temps, là encore si j'ai bien compris, tu regrettes d'avoir perdu un moyen de pression pour " punir" ta femme quand elle fait le choix d'être libre avec son corps?
Ta femme ne peut donc pas librement choisir, sans pression aucune, d'être libre avec son corps. Sauf si un homme, toi, lui en donne l'autorisation?
Elle ne pourrait donc avoir le même droit que toi ( liberté de choix) que si elle fait le choix que tu souhaites?

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Discussion : Les débuts d'un couple poly, ou comment apprivoiser cette nouvelle relation

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LeaBridou

le lundi 09 septembre 2019 à 14h49

@MoeF, pas de soucis pour les mp, je t'en ai envoyé un.
Pour le reste, bon courage...

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Discussion : Les débuts d'un couple poly, ou comment apprivoiser cette nouvelle relation

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LeaBridou

le mardi 03 septembre 2019 à 16h19

@MoeF super nouvelle qu'elle ait envie de te rencontrer aussi :)

En ce qui concerne sa mère, j'aurais tendance à dire que c'est à lui de gérer. Chacun sa famille et son lot d'emmerdes :)
Tu peux lui proposer d'expliquer à sa mère que vous êtes 2 femmes. Comme ça c'est clair pour tout le monde. Et ça ne fait pas "défilé".
Tu peux aussi, si tu te sens trop mal à l'aise, éviter de retourner la voir.

Par contre le coup du week end qui se transforme en semaine là franchement c'est corsé :)
Je serais très curieuse de savoir comment lui réagirait si tu partais pour un week end et finalement le prolongeait en semaine tout en spécifiant que tu ne vas pas communiquer avec lui pour ne pas blesser ton autre partenaire :)
Soit il le vivrait super bien... ce qui expliquerait pourquoi il ne comprend pas ton fonctionnement (à toi de lui expliquer, à lui d'entendre qu'on ne réagit pas tous pareil)
Soit il le vivrait mal comme toi, et là , ça voudrait dire qu'il ne se met effectivement pas à ta place.

Le "problème" c'est que tout se recoupe, se rejoint et se nourrit . Il ne te demande pas ton avis, te dit que ça ne te concerne pas. Du coup y a de quoi douter de ta légitimité/ton importance dans sa vie.
Du coup tu as d'autant plus besoin d'être rassurée sur ce point. Et la reconnaissance familiale de sa mère peut en faire partie... du coup ça va toucher un point sensible. Je suis pas sure d'être très claire ?

J'hésite à commenter la phrase "vu qu'elle a souffert de ne pas communiquer avec elle durant nos vacances, je ne vais pas communiquer avec toi non plus"."
La partie mini-guerrière en moi couperait toute communication pendant des semaines, après lui avoir dit "par souci d'équité vu que j'ai souffert de ne pas communiquer avec toi durant tes vacances, je ne vais pas communiquer avec toi non plus durant le temps que je décide".
La partie mini-bouddha lui répondrait que sa détermination à me faire souffrir , me questionne sur le soin qu'il prend de moi, de notre relation. Et vu qu'on souffre TOUTES LES 2 de son silence, c'est bien que ce mode de fonctionnement ne convient pas à 2 personnes sur 3 et qu'il est temps d'en inventer un qui convienne aux 3.

S'il ne prend pas en compte tes sentiments quand tu lui parles, la possibilité c'est de pas parler seulement de tes émotions mais aussi de proposer des solutions , des alternatives (plusieurs) . Et si aucune ne lui convient , lui demander ce que lui proposerait .... avec un peu de chance vous finirez bien par en trouver une qui convienne au 2.

Genre : "j'ai besoin de communiquer avec toi quand tu es avec elle"
"il est hors de question que je t'appelle quand je suis avec elle".
"est-ce que par sms ce serait un problème , genre 3 sms chacun, par jour max?"
"ma tendinite du pouce me l'interdit, c'est beaucoup trop douloureux"
"et si on élevait des pigeons voyageurs pour s'envoyer une lettre par jour?"
"ah ouais j'ai toujours rêvé d'avoir un pigeon"
"bingo!" ;)

Je te remets officiellement aujourd'hui ta carte de membre du club des chieuses/chieurs AOC, certifiés sans gluten.
Quand tu commences à parler de tes émotions et de tes besoins, tu passes clairement du côté obscur...
Ce genre de moment où tu as l'impression de faire une demande tout à fait logique, raisonnable , basique et que tes partenaires et leurs partenaires te regardent comme si tu avais détruit ce qu'il reste de la planète à toi toute seule....
Avec le lot de questions qui suivent : c'est moi qui suis chieuse? c'est moi qui suis folle? Est-ce que je suis responsable de la disparition des licornes?( 8 ans après mon abandon définitif de la monogamie, j'ai toujours ce genre de moments, parfois... sauf quand je croise une licorne, ça me rassure)

Notre société nous éduque rarement à parler émotions et besoins, à y être attentifs. Ce qui peut créer de gros décalages. Ça et le fait qu'on ne nourrit pas tous nos besoins de la même façon .

Bon courage pour trouver ton rythme (qui peut être différent du sien), trouver comment il peut te rassurer sur l'importance que toi et tes ressentis ont pour lui, faire le tri sur les choses sur lesquelles tu as prise, et celles où c'est mort. L'avantage de ce genre de moments, c'est qu'on en découvre plein sur ses propres besoins/mécanismes, etc...

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Discussion : Les débuts d'un couple poly, ou comment apprivoiser cette nouvelle relation

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LeaBridou

le mardi 03 septembre 2019 à 09h51

@MoeF ça fait plaisir à voir que vous ayez trouvé des pistes de réflexion pour avancer tous les 2 :). Bon cheminement :)
Il y a également un autre bouquin qui permet aussi de debrouissailler quelle relation on veut inventer, et quelle relation on ne veut pas, c'est "La salope éthique" qui peut vous apporter quelques billes supplémentaires. Bonne chance :)

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Discussion : Il est poly et moi je suis perdue

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LeaBridou

le lundi 02 septembre 2019 à 13h19

Merci Ellehar je crois bien que c'est ce texte que je cherchais. A une époque une traduction circulait...

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Discussion : Les débuts d'un couple poly, ou comment apprivoiser cette nouvelle relation

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LeaBridou

le lundi 02 septembre 2019 à 10h58

Bonjour. La première chose qui me vient c'est ce "syndrome de la parfaite amoureuse". Genre: je vais super bien gérer, je vais travailler sur moi, et puisque j'ai accepté au départ, j'ai pas le droit de revenir là - dessus. ( en passant le consentement, ce n'est pas dire "oui pour toujours", c'est amené à évoluer, sinon ce n'est plus du consentement, que ce soit pour le sexe ou pour les autres aspects de la relation) .
Bref tout ce qui peut bien nous mettre la pression, façon cocotte minute. Souvent l'"inconnu " fait la même chose de son côté( ce qui semble s'être passé quand elle a mal vécu l'absence de communication) , du coup on se retrouve avec une personne au milieu qui doit gérer 2 cocottes minutes et qui sent tellement venir les emmerdes qu'il fourre tout le tapis en espérant que ça pète le plus tard possible.
Le truc " drôle " dans l'histoire c'est que souvent, quand tout ce petit monde se rencontre enfin( si possible avant que trop de rancoeur se soit accumulée) et sympathise ben du coup tout le monde a envie que les autres se sentent bien et du coup ça simplifie beaucoup les choses.
Bref c'est un cercle qui entretient le problème.
" compartimenter " quand c'est le choix de tout le monde et que tout le monde le vit mieux, c'est super.
Quand c'est imposé, ça crée des champs de mines anti-personnelles.

D'autant que si ça se trouve toutes les 2 vous seriez partantes pour faire connaissance, et celui qui bloque, c'est celui " que ça ne concerne pas. "
Si 2 meufs décident de se rencontrer, en 2019, ce n'est plus à leur mec de décider si elles ont le droit ou pas...
Tu sembles très respectueuse de sa liberté mais sur ce coup-la le contraire ne semble pas vrai.
J'ai beau tourner dans tous les sens, si 2 de mes partenaires voulaient se rencontrer, je vois pas au nom de quoi je leur interdirai de faire connaissance. Même en admettant que j'ai peur que ça se passe mal, dans ce cas, je ferai tout mon possible pour les mettre dans les meilleurs conditions, avec le meilleur timing. Mais après, inch'allah, ça ne dépend plus de moi.

C'est super qu'on t'ait conseillé le bouquin compersion, il est très chouette.
Je vais être honnête, je surkifffe la compersion, je la ressens souvent et j'adore ça. Mais dans ta situation, y aurait zéro compersion de ma part , les conditions seraient vraiment trop hostiles.
2-3 semaines sans nouvelles? Impossible pour moi. Si mes partenaires partent longtemps, j'ai besoin de savoir qu'on a des moments où on peut communiquer. De la même façon que si je pars longtemps avec une ou un de mes partenaires, je serai rassurée de savoir qu'ils ont des nouvelles de leurs partenaires, qu'ils vont bien et ne vivent pas mal la situation. Et qu'en cas de besoin, on peut trouver un moment pour chercher des solutions.
Ne pas rencontrer la tierce personne, parce que mon ou ma partenaire l'a décidé? Impossible. C'est tellement plus simple pour moi de me réjouir pour des gens que je connais et apprécie.

Je vois pas le problème de refuser d'écourter tes vacances pour elle. Il t'aurait proposé de venir avec lui, encore je dis pas... Mais là, t'avais quoi à y gagner en fait? C'est légitime, à partir du moment où c'était décidé comme étant TES vacances. Sauf urgence grave.
Peut étre qu'elle en a gardé du ressentiment. Dans ce cas ce qui marche bien, c'est que chacune parle de ses peurs, de ses émotions, de ses difficultés, etc....avec l'autre femme. Souvent ça permet de voir que " l'inconnue fantasmée" n'est finalement pas si différente de nous.
L'écrit peut aider quand on n'a pas la possibilité de se voir où si on a peur d'être trop impulsif à l'oral.
Vraiment bon courage.....

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Il est poly et moi je suis perdue

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LeaBridou

le vendredi 30 août 2019 à 14h49

Merci LuLutine, l'article est très court ( à moins que j'ai raté un truc), et je trouve pas que le schéma porte beaucoup à la réflexion.
Même si on est d'accord ou pas avec l'article auquel je pense, il a au moins l'avantage d'ouvrir la reflexion.

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Discussion : Difficulté à ouvrir mon couple... je suis paumé mais je l'aime

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LeaBridou

le mercredi 28 août 2019 à 12h58

Bonjour. Dans ce que je lis, il me semble qu'il y a beaucoup de difficultés entre vous à trouver des accords épanouissant pour vous 2, à digérer les émotions des événements passés, à reconstruire un accord dans la liberté et la confiance. Dans ces moments-là, ce qui m'aide, c'est de retourner lire le bouquin " compersion: transcender la jalousie dans le polyamour ", voire même "la salope éthique". Y a pas mal de pistes de réflexions sur les types d'accord qu'on peut trouver, comment s'y prendre, comment se rassurer et rassurer l'autre, etc... Bon courage

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