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Discussion : Esprit en vrac

bonheur
le jeudi 19 novembre 2020 à 13h33
Bonjour @Fako,
Ce qui carbure dans ta tête, t'appartient. D'ailleurs, la mienne est en permanence, ou presque, en multipensées. Tu imagines et tu te projettes facilement. Fais en un atout, tout en gardant à l'esprit que ça peut avoir des effets pervers.
Juste un mot afin de parfaire une croyance. L'amour n'a pas obligatoirement (pour moi en tout cas) besoin d'une sexualité pour s'exprimer. D'ailleurs, tu le ressens toi-même. Tu l'aimais avant que vous sexiez.
C'est récent, alors se focaliser serait peu judicieux. Laisser les choses et le temps se faire.
Perso, je pense que j'aurai justement beaucoup de recul sur le polyamour, version sexe pluriel. Je peux uniquement exprimer sur la polyaffectivité. Un indice pour toi, peut-être, ne pas amalgamer affect amoureux et sexualisation de l'amour.
C'est juste un regard différent, qu'est le mien. Ce qui me convient, m'est personnel. Donc, désolée si je ne t'aide pas et ne répond pas aussi clairement que prévu à tes questionnements.
Autrement, voici un lien, si tu lis volontiers, qui te permettra de t'instruire en solo, voir à deux et discuter pourquoi ensemble d'une lecture commune.
/discussion/-bRf-/-Livre-elaboration-d-une-Bibliog...
Et aussi :
/discussion/-bCt-/-Livre-Compersion-le-livre-d-Hyp...
Belle continuation !
Discussion : Ce sentiment d’être bien plus que monogame comment vous est il venu ?

bonheur
le mercredi 18 novembre 2020 à 13h14
Bonjour Evoleela,
Je suis intriguée par ton "logo". C'est manga ? L'un de mes jeunes adultes est fan ! :-D
Pour ma part, je pense être poly depuis... toujours. A 5 ans, j'étais déjà amoureuse !
J'ai évolué de relation en relation, avec parfois chevauchement, durant toute mon enfance, puis mon adolescence de "salope" et cette incompréhension de moi. Déjà parce que je suis souvent amoureuse. Ensuite parce que aimer ne m'a jamais empêcher d'aimer. J'ai d'ailleurs connu mon premier "coup de foudre" en 1985.
Je suis née en 1968 et ai connu mon mari (que je nomme aujourd'hui "chéri de vie", le mariage ce n'est plus opportun à mes yeux) quand j'ai été à l'école. Nous avons de beaux souvenirs de jeux entre autres ensemble (une histoire d'ours en particulier :-D ). Toutefois, pas d'histoire d'amour ensemble. Nous avons grandi toujours dans l'entourage de l'autre sans être ni de grands amis ni des amoureux. L'adolescence nous a rapproché (1986). Ensuite, études pour moi, travail pour lui, vie commune (1988) puis mariage (1989) et trois garçons (1990-1996-1997). En 1999, on fait construire enfin notre nid à nous, à notre image et surtout à la campagne.
En 2007, j'opère une réorientation professionnelle et je fais une formation pour adulte. C'est là que tout bascule. J'avais eu de belles amitiés profondes entre temps. Et je pensais qu'un camarade de formation en était devenu un. Puis, un jour, j'apprends qu'il a été hospitalisé suite à une rixe de rue. Comme il résidait lors des périodes de stage en entreprise à Bondy, mon sang n'a fait qu'un tour. J'ai eu cette peur irrationnelle qu'il lui arrive malheur (grave, je veux dire). Je suis passée en quelques secondes par des états intérieurs indescriptibles. Il en est ressorti, une fois avoir été rassurée sur sa santé, cette certitude que j'étais en fait amoureuse de lui. Le choc a été violent pour moi. J'ai gardé quelques semaines, puis j'ai lâché le morceau, à cet homme, à mon chéri.
Cet homme s'est alors éloigné de moi. Alors que nous étions "toujours fourré ensemble", je me suis retrouvée à ne pouvoir que constater qu'il me tournait littéralement le dos. Mon chéri, a reçu la nouvelle comme un choc. Il était effondré. Puis nous avons beaucoup parlé, échangé, en profondeur. J'ai dissipé sa plus grande crainte : divorce, vente de la maison, garde des enfants, pensions... J'ai dissipé une autre grande crainte : l'amour que j'ai pour lui. Je suppose que le fait que l'on se connaisse depuis longtemps a permis de mettre en évidence cette facette de moi que j'avais enfouie derrière des amitiés tronquées, pour répondre à la bienséance de la société.
En fait, mon chéri a pris contact avec cet homme, pour comprendre son attitude. Il ne voulait pas être un obstacle à notre bonheur, même si à l'époque, ça le rongeait. Et puis, sans retour, j'ai fais le deuil de cet homme, dont je garde encore quelques souvenirs, heureusement, pas que dans mes pensées. J'ai vécu du merveilleux et ne regrette rien à ce jour.
En 2008, mon chéri est d'accord pour que je reprenne contact avec mon coup de foudre de 1985, ne sachant pas trop où ça me mènerait...
En 2011, je me considérais comme monstrueuse d'être ainsi, surtout à l'encontre de mon chéri, qui pourtant vivait avec des bas, mais aussi de beaux hauts notre relation. Celle-ci était devenue plus belle et moins dans la contrainte du mariage et bel et bien de l'envie, la volonté, l'amour, la transparence, l'authenticité, la communication, la sincérité... Et puis, nous assistons à une conférence où le thème du polyamour est vaguement abordé. Je suis abasourdie par cette découverte. Aimer plusieurs personnes sans cachoteries ni dissimulations. Je précise que je n'ai jamais supporté les non-dits et les mensonges.
Je commande des livres, j'atterris ici et je fais un comming out en 2012, à plus de 40 ans (+) .
Donc, pour répondre à ta question, je dirai que ça ne m'est pas venu, puisqu'à l'intérieur de moi depuis... La connaissance et la reconnaissance de cette particularité, qui en a entrainé d'autres (je suis hypersensible, hyperémotive, philocognitive, ...), en compagnie de mon chéri qui a profité de mon évolution en matière de développement personnel pour prendre aussi son envol à sa façon (polyacceptant et monoamoureux par choix). La transition a pris des années et nos transformations sont belles. Etre soi, c'est merveilleux. Dire que tout est toujours facile, serait mentir. Non, il y a des inconforts, des besoins encore et toujours à communiquer, partager, dire, exprimer, expliquer.
Je lis beaucoup. J'ai reçu ce matin "Etre heureux, ce n'est pas nécessairement confortable - trouver le bonheur et non ce qu'on croit être le bonheur" (Thomas d'Ansembourg). Rien que le titre me convient.
Je ressens ce comming out comme une nouvelle naissance. Mes années de transition comme une gestation de moi. Voilà :-)
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Polyamoureuse dans l'âme mais novice

bonheur
le dimanche 15 novembre 2020 à 16h13
Belle méditation et si je peux t'aider (on allège en se tutoyant :-D ) de nouveau, je le ferai volontiers.
De mon avis, qui n'est que mien, il faut vraiment du temps et une volonté de déconstruire les acquis, si l'on veut vivre bien le polyamour. Et là, ce n'était pas le cas, je pense.
Ce n'est pas la personne, l'enchainement de personnes, qui construisent. C'est avant tout un travail de soi à soi. Le développement personnel est essentiel, d'après moi.
Belle continuation et comme dans la chanson de Julien Doré, je pose "un soupir sur tes peines".
Discussion : Polyamoureuse dans l'âme mais novice

bonheur
le samedi 14 novembre 2020 à 11h01
Bonjour YayaFrida,
"Contre le passé y a rien à faire" (je crois que c'est de Balavoine). Je doute que ton amoureux, désormais célibataire, supporte ta non-exclusivité et encore moins ta démarche d'aller volontairement "voir ailleurs". Tout ceci n'est pas poly, tu le sais.
Tu dis aimer ton célibat. Alors pourquoi vouloir te mettre en couple ?
Le libertinage te convient, de ce que j'en comprends. Je ne m'inquiète donc pas pour ta sexualité, qui finalement ne dépendra d'aucun besoin extérieur.
La tendresse. L'affectivité. C'est le point faible, si je comprends bien. Alors je t'invite à considérer l'apprivoisement. A savoir, nouer des liens dans la lenteur de la découverte d'autrui. Aimer sans sexualiser est une possibilité. Car oui, la tendresse peut se vivre pour certaines personnes qu'à travers la sexualité et une fois les ébats achevés, adieu tendresse. Pour une personne qui a besoin de tendresse, c'est difficile à la fois de savourer l'acte sexuel et "faire le plein" de tendresse. Surtout que sur l'instant on peut se sentir combler et l'absence qui suit est vécu comme une froideur.
Par le biais de l'apprivoisement en lien avec l'amour affectif, on ne fait pas l'amalgame. Il n'y a pas de court-circuitage de la sexualité sur l'affect.
Pour ce qui est de la possession, je trouve ton amoureux un peu limite (d'après mon ressenti). Il a tromper sa femme, en a savourer les effets, aurait peut-être continuer d'ailleurs, et il considère toutefois comme une preuve d'amour, l'exclusivité ? C'est illogique pour moi. Ou alors, il n'aimait déjà plus sa femme. Surtout que tu l'as rencontré par le biais d'un site libertin, alors qu'il était encore marié ? (Il se peut que je n'ai rien compris, dans ce cas désolée).
L'exclusivité comme preuve d'amour, dans un monde où on va libertiner, tromper en toute impunité :-/ . Violent comme constat. D'ailleurs, quand on a à prouver, c'est mauvais signe. L'amour qui ne sonne pas comme une évidence me laisse perplexe. Je dirai même que du coup, ce n'est pas l'amour que l'on remet en question, mais bel et bien autre chose.
Je ne sais pas si ma réaction peut t'apporter. La nocivité ne provient que d'engagements de ta part qui ne te correspondent pas. Si aujourd'hui tu sais, peut-être envisager d'adapter tes relations à toi, et non t'adapter sans y arriver à tes relations.
Discussion : Ma femme semble polyamoureuse mais ne me dit rien...

bonheur
le jeudi 12 novembre 2020 à 08h52
@Lulum : je suis navrée de la vision offerte des personnes qui réagissent ici. Ce n'est pas parce qu'une personne offre son regard avec un vocabulaire qui est devenu le sien, qu'il faut percevoir comme pompeux et etc. Evidemment, on pourrait rester passif, moi incluse. Au fond, qu'est-ce que ça nous apporte à part être jugé, que d'essayer d'apporter ? Rien, à part les emmerdes et les réactions négatives. Nous sommes rarement en accord 100% les uns avec les autres et c'est logique. On ne peut offrir ce que l'on n'a pas : à savoir une vision simple et conformiste. Le vocabulaire, c'est parce que l'on a été confronté un jour à devoir exprimer de soi, alors oui, en communication, le vocabulaire approprié est indispensable. L'empathie ne consiste pas à flatter ou à se plaindre avec autrui.
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/emp...
@JeSuisPerdu : Pour rester dans le registre de la compréhension, et non de l'empathie justement. Mon chéri de vie, lors de ma révélation d'aimer en dehors de notre couple (sans sexe, sans encore de retour amoureux), a lui aussi demandé sa part de responsabilité(s) dans tout ceci. Qu'est-ce qu'il avait fait, ou pas fait, ou dit, ou pas dit, pour que je tombe amoureuse de cet homme. La réponse est rien. Le fait que j'éprouve des sentiments pour un tiers ne vient en rien des actes de mon chéri de vie, y compris après 20 ans de vie commune et 18 ans de mariage.
Ce type de questionnement, je l'ai trouvé en lisant "le psy de poche" de Susanna Mc Mahon. Aussi, je ne ferai pas de grand discours pompeux et laisse à chacun-e le soin de se procurer ce livre et de s'instruire en toute autonomie. Et oui, cette étape est pertinente et logique dans un processus de déconstruction et surtout pour la future reconstruction.
Agréable journée :-D
Discussion : Être en poly, est-ce que c'est tout accepter sans limites ?

bonheur
le dimanche 08 novembre 2020 à 10h10
:-( Personne ne doit subir la colère d'autrui :-(
Malheureusement, cette évolution arrive. Les polys désirent souvent la CNV avec leurs proches et donc au sein de leurs amours. Il n'y a en la violence aucun amour. Surtout en cette période de confinement, s'extraire d'un contexte de violence est essentiel. J'espère que tu t'es mise à l'abri.
J'ai beau savoir que les émotions comme la colère passent... la violence, elle, reste. Je te souhaite de te mettre à l'abri et retrouver une sérénité, dans quelques temps. Laisser le temps au temps et retrouver un équilibre positif.
Sache que le polyamour, ce n'est pas cela. Je t'adresse énergie car il t'en faudra pour l'avenir. Celui-ci est à construire :-D .
Discussion : Aimer deux garçons

bonheur
le jeudi 05 novembre 2020 à 10h41
Bonjour Louly,
Croire que l'amour est simple est une erreur. Il l'est pour les personnes qui suivent la norme ou qui aime transgresser.
Je suis également hypersensible et hyperémotive. Je ne veux pas rabâcher, alors voici ici un résumé de mon histoire (https://polyamour.info/discussion/-cql-/Etre-en-poly-est-ce-que-c-est-tout-accepter-sans-limites/#msg-107711). Découvrir que l'on est polyamoureuse est une chose. Vivre sainement et sereinement ce polyamour est complexe. Il faut que tes amours soient informés et que tu fasses preuve de franchise avec chacun. C'est là que les "ennuis" commencent ! Une question toute bête : vis tu avec ton nouvel amour ? Quel engagement avez-vous pris l'un envers l'autre ? Je suppose que si la réponse est aucun engagement précis, c'est la norme de l'exclusivité qui devient la règle.
Cette exclusivité, pour les polyamoureux est une construction de notre civilisation. Les dérogations sont l'adultère, le monoamour séquentiel. Le polyamour commence à faire son chemin, en étant souvent mal interprété. Parfois assimilé à du libertinage, à tort. Si tu lis, voici un lien intéressant : /discussion/-bRf-/-Livre-elaboration-d-une-Bibliog...
Personnellement, je conseille les livres d'Yves-Alexandre Thalmann et en particulier "vertus du polyamour" (téléchargeable en Kindle, je crois).
Tu es en train de faire la mise au point avec toi-même et c'est une bonne chose. Il faut en passer par là. Chasse d'emblée la culpabilité. Depuis quand aimer est mal. Aimer au plurielle est une chance. Se faire accepter par les personnes que l'on aime n'est pas évident, par contre. La norme est tellement ancrée dans nos esprits, notre ADN presque. Moi aussi, je me suis demandée si j'aimais toujours mon chéri de vie, lorsque cette vérité m'est apparue, d'aimer cet autre homme. Je me suis sentie honteuse. Qu'y-a-t-il d'honteux à aimer ? C'est le monde à l'envers que l'amour soit négatif. Surtout que le même amour ne le serait pas s'il était voué à devenir exclusif. Il y a à ce réjouir quand l'amour survient.
Ce poids sur la poitrine, pour toi. La gorge serré au point qu'aucun mot ne sorte, pour moi. Il est impossible de vivre longtemps ainsi. Comme tu l'indiques : il faut que ça sorte !
Courage car affronté cette non-honte qui en sera une aux yeux des personnes que tu aimes. Il faut communiquer, exprimer, expliquer, réconforter, assumer, pleurer, ... t'offrir une nouvelle naissance, et il est rare que ce soit sans douleur. Celle-ci passera. L'issue sera... si tu sautes le pas. Cette décision t'appartient. Sache que rien n'est écrit. Allez à l'encontre des principes sociétaux demande une posture à part. On y laisse obligatoirement des plumes.
Reçois un peu d'énergie, de ma part :-D .
Discussion : Être en poly, est-ce que c'est tout accepter sans limites ?

bonheur
le mercredi 04 novembre 2020 à 14h03
Mon témoignage sera un peu différent de celui de Sophie72, avec toutefois comme fil conducteur que l'on ai créer un tous ensemble de vie commune, après une période de près de 20 ans sous une forme "classique". Cette vie commune aujourd'hui est un "je" polyaffective, un "lui" monoamoureux et une conciliation respectueuse dans le "nous". Certains ici diront que mon chéri de vie est polyacceptant. Au final, il se sent lui-même, avec moi, ayant pour dynamique commune le bonheur de tout le monde. J'intègre mes autres amours.
Pour le résumé de notre histoire, j'ai toujours été amoureuse depuis toute petite. Je ne me suis jamais sentie "princesse" et ai eu par la suite, une fois ado, la réputation de la salope qui... Ben en fait, je ne sais pas réellement ce que l'on pouvait me reprocher. J'ai essuyé les plâtres, évidemment. Mon chéri de vie, je le connais depuis mes 5 ans. Nous jouions dans la même cour de récréation, bien que d'âges différents. Il savait donc !
Je crois que j'avais 17 ans, lorsque l'on s'est rapproché d'une façon amoureuse. Je faisais mes études au lycée, puis nous avons habité ensemble (nous vivons merveilleusement bien ensemble, dans le partage des tâches depuis le début). Le Bac, le boulot, un garçon, puis deux, puis trois, puis la construction de notre maison, puis... une formation de réorientation professionnelle pour moi et la découverte d'un homme, wahoo. Et pourtant même ainsi, je le considérais comme un ami. Quand l'intellect s'en mêle, ça transforme par obligation, par conformité à l'évidence, que non je ne suis pas une salope, et plus ni une enfant, ni une ado. Et puis, il y a eu cet instant T. J'ai crains pour sa vie, à cet ami. Outre cette tornade intérieure de peur, une fois passée et mon apaisement d'avoir des nouvelles, meilleures que le scénario catastrophe imaginé, il est resté cette vérité indiscutable pour moi : je l'aime. J'ai gardé ceci pour moi et ce fut un vrai calvaire. J'ai tenté de parler à cet homme et n'y suis pas parvenu. J'ai attendu qu'il parte à quelques centaines de kilomètres et ai communiqué par écrit (mail). Il fallait que j'en parle à mon mari (je n'emploie plus ce terme aujourd'hui, je préfère chéri de vie). Sauf que les mots étaient bloqués, alors j'ai écrit un courrier. Je pense que mon chéri ne l'a pas lu en entier. Le fait est qu'il avait compris de travers. Là où j'exprimais un amour pour un tiers, il comprenait que je ne l'aimais plus, que je voulais divorcer, vendre la maison... Mon chéri venait de recevoir un coup de massue et m'a dit que j'avais cassé quelque chose en lui.
Nous avons alors discuter, discuter et encore. Il a fait, nous avons fait ensemble, le deuil de la monogamie et du couple ordinaire. Cela a pris des mois, bien que mon autre amour ai décidé de couper radicalement les ponts avec moi. Nous étions comme des aimants qui s'attirent et il a inversé sa polarité, pour s'éloigner à jamais de moi. Au sein de mon amour d'origine, l'évolution s'est poursuivi dans le sens de l'acceptation des amours affectifs plurielles. Nous sommes passés par de nombreux stades, tout en nous accrochant l'un à l'autre. Je ne connaissais pas le polyamour, donc je n'ai pas tenté de me raccrocher à quoi que ce soit de connu. Nous avons avancé longtemps dans le brouillard, à nous cogner partout, nous réconforter l'un l'autre à chaque coup. J'ai connu émotionnellement des très hauts, lorsque, avec la bienveillance de mon chéri, j'ai repris contact avec un amour jamais oublié, qui datait d'avant nos débuts. Là encore, cet homme n'a pas su vivre ce que j'avais à offrir. C'est 4 ans après cet instant T, que j'ai entendu par hasard le terme de polyamour et que j'ai pu, enfin nous avons pu, libérer notre vécu de l'emprise de la norme, qui nous semblait loin désormais, de toute façon.
Cette transition, transformation, nous a pris des années. Nous nous sommes soutenus encore et toujours. Aujourd'hui, nous sommes heureux ainsi. Ayant libérer mon coeur, je tombe finalement amoureuse parfois, souvent au plurielle d'ailleurs. Chez moi, l'amour appelle l'amour et non le repousse. Le bien-vivre de ma polyaffectivité est relative. Elle dépends de l'acceptation du nouvel amour, et de l'entente entre mon chéri de vie et ses métamours, des métamours entre eux, aussi.
Comme l'indique @Sophie72, intégrer que l'amour n'implique pas que la ou les personne-s aimée-s soient notre reflet. Il faut laisser le temps faire son oeuvre. Il faut un soutien mutuel indéfectible et la croyance qu'un amour ne survient pas aux dépends d'un autre, ou des autres. Tout au long de notre vie, nous rencontrons. Des personnes passent sans même que l'on se rappelle d'elles. Des personnes nous impactent un peu parfois. Des personnes nous touchent au plus profond, nous irradient, nous subjuguent, nous transforment et l'amour est la cerise sur le gâteau. Je ne parle pas de sexualité, mais d'émotions, d'accumulation d'émotions, de répétitions émotionnelles, qui nourrissent intérieurement et offre cette certitude que l'amour est présent.
Discussion : Être en poly, est-ce que c'est tout accepter sans limites ?

bonheur
le mercredi 04 novembre 2020 à 11h29
@Marlee1 : Commencer une explication par "Si" signifie qu'il n'y a pas de consensus, de discussion. Il impose et pour moi "Si" signifie chantage. Chantage affectif, non seulement de votre amour, mais aussi de la garde des enfants (qui seront des otages de vos différents). Chantage à de tes conditions de vie : as-tu un métier ? Un salaire ?
Il pose un ultimatum et oui, tu dois faire le choix d'avenir de votre relation. Il est à l'origine des perturbations et ne tente pas de trouver une solution viable pour chacun-e. Il ne t'accompagne pas dans SON choix. L'aide tu vas la chercher à l'extérieur de votre couple, c'est ce qui me met mal à l'aise dans votre situation. Certes, on a le droit de camper sur sa position. Choisir entre l'amour et l'amour, est insupportable pour la personne qui doit choisir. Les poly ne choisissent pas, il vivent les deux... mais pas n'importe comment. La moindre des choses est de se préoccuper du ressenti des personnes concernées. Je suppose que le mari de sa collègue est confronté aux mêmes annonces que toi. Un choix qui n'en n'est pas un.
Il refuse de te laisser partir en refusant de signer les documents qui attesteraient la séparation ? C'est un point important. En fait, il ne te laisse pas le choix. Il décide à ta place.
Ce n'est en aucun cas du polyamour. Sache-le !
Discussion : Être en poly, est-ce que c'est tout accepter sans limites ?

bonheur
le mardi 03 novembre 2020 à 12h50
Je trouve aussi cette métaphore intéressante. Je pense qu'il manque le consentement. Voilà la promenade que je désire faire et j'aimerai que tu m'accompagnes. Puis, demander si autrui a les possibilités, d'escalader en rappel, d'apprendre. Si mettre un pied devant l'autre, tout le monde ou presque le peut, la respiration aussi, il faut concevoir l'escalade comme nécessitant des particularités individuelles au-delà du commun.
La confiance est surtout en lien avec la sécurité. Je veux bien tenter l'escalade en rappel, si je suis certaine d'être accompagnée. Or quand un couple passe de mono à poly, les deux sont dans l'apprentissage, la découverte et entraine une troisième, quatrième... personne. Si aucune de ces personnes n'est expérimenté, il y aura des beugs. Le polyamour, c'est aussi pour moi s'offrir la possibilité de vivre des beugs.
Discussion : Être en poly, est-ce que c'est tout accepter sans limites ?

bonheur
le lundi 02 novembre 2020 à 12h13
Je vais avoir une perception différente de @Siestacorta.
D'après ce que je lis, il veut décider pour gérer. Il a ce besoin de penser qu'il sait ce qu'il faut faire, dire... car il est l'homme de la situation. Il assume à sa façon, sauf que voilà, il assume aussi pour les autres, à la place des autres. Ton chéri a provoqué une situation nouvelle, si est engouffré volontairement et c'est à lui d'être dans la "bonne" action (poser des limites). Ce que je trouve assez aberrant, c'est cette partie de phrase "qu'il sait gérer pour ne pas que ça m'affecte". 17 ans, c'est vrai, ça commence à compter. Sauf que voilà, même si ça faisait 100 000 ans, il n'ai pas en toi et ne peut savoir ce qui t'affecte et comment et pourquoi... Certes, certaines personnes sont des livres ouverts (j'en fais partie). Sauf que le livre ouvert ne révèle qu'une partie de l'intérieur, la plus visible. C'est comme l'iceberg, on n'en voit que la petite partie immergée, l'essentiel est invisible et ne peut se révéler qu'en allant en profondeur.
Ce n'est pas qu'en fixant des règles (pas dans le lit conjugal, pas à certains moments...) que l'on "gère" une relation. C'est en communiquant et en ne minimisant pas l'impact, Il est dans le "laisse moi faire et tu verras...". Sauf que tu es adulte et évidemment que ça ne peut te suffire, comme propos. D'ailleurs, si un jour ça coince entre lui et sa collègue, ce sera toi qui le consolera. Rien que pour ça, tu as ton mot à dire.
Je ne crois pas au nombril du monde comme seule référence d'après ce que tu dis. Mais je confirme que s'il est actif, il n'est pas liiiibreu (lol) et sa légitimité ne vaut pas mieux que la tienne dans les choix qui concerne votre "nous". Un nous est constitué de "je" et là, il y en a QUATRE concernés.
Pour avoir eu un amour qui avait, ce qui était à mes yeux un "défaut", de penser au mieux pour tout le monde, sans consulter ce monde car il a toujours penser que c'était à lui de "gérer", surtout si c'était de son fait à l'origine. C'est une erreur : assumer ce n'est pas cela, pour moi.
Discussion : Être en poly, est-ce que c'est tout accepter sans limites ?

bonheur
le dimanche 01 novembre 2020 à 20h20
Bonjour Marlee1,
C'est nouveau et imposé... en résumé c'est ce qui cloche.
Je pense pour ma part, qu'une personne qui veut faire ce qu'elle veut sans restriction, ne devrait prendre aucun engagement de vie. Le mieux peut-être serait qu'il soit célibataire et gérer sa vie à son souhait. La totale liberté est peu viable, d'après moi. La communication est d'après moi un fondamental du polyamour, quelque soit sa forme.
Quitter est un choix comme un autre. S'il veut éliminer les contraintes, le célibat est en effet la meilleure option pour lui. Et puis, on peut s'aimer sans vie commune. Ne plus vivre ensemble ne voudrait pas dire ne plus s'aimer et se quitter.
Vous êtes dans une période de nouveautés et de déséquilibre. Ce serait à trois qu'il faudrait trouver le fameux compromis, consensus... où chacun-e trouverait sa juste place.
J'ignore si j'ai pu t'aider.
Le polyamour n'a pas vraiment de définition exacte et il n'y a pas de normes spécifiques. Alors, les discours ici divergent, ou convergent, mais ne peuvent avoir valeur de certitudes et encore moins de mode d'emploi.
Discussion : Des questions surgissent...

bonheur
le samedi 31 octobre 2020 à 15h02
@alinea7 et @Sophie72. Je ne réfléchis pas obligatoirement ce que je ressens. Je veux les hormones... je sais que oui, ça existe. En revanche j'ai des difficultés à réfléchir en ces termes. Je sais juste que je ressens et que j'éprouve.
alinea7
J'ai l'impression que tu as une frustration dans le fait de pouvoir aimer pleinement l'être aimé au sens où tu voudrais vraiment que cet amour soit accueilli....
Mais peut-être moins pour le fait d'être aimée que pour le fait de pouvoir manifester ton amour à fond. Est-ce que ça te parle ?
C'est le point de départ de ma polyaffectivité. Manifester mon amour et si possible "à fond". Le fait que mon chéri de vie simplement sache et reconnaisse ce que je ressens m'emplit déjà, que cet amour est un retour ou non (et super s'il y en a un). Ne pas enfouir comme si c'était honteux. Evidemment, être aimer en retour, c'est la cerise sur le gâteau.
alinea7
Rassures toi en tout cas, tu es tout à fait normale. Ce n'est pas pour rien qu'on utilise le terme fan. C'est normal, c'est courant, c'est agréable. Tant mieux si tu le ressens beaucoup, profite !!
(+)
Discussion : [Lexique] Pourquoi oppose-t-on "monoGAMIE" et "polyAMOUR" ?

bonheur
le mercredi 28 octobre 2020 à 20h48
oO0
Rendre explicite le principe implicite de l'exclusivité peut apporter une lumière qui semble dénaturer ce que les personnes vivent sous le régime de cet implicite dont l'évidence pouvait être telle qu'elle n'était même pas consciente.
Tout à fait d'accord. J'ai théorisé. Et oui, j'avais oublié que souvent l'implicite est admis, requis. Et je suppose que ça fout parfois la merde. Juste une supposition. Ce monde est tellement loin de moi aujourd'hui.
Discussion : [Lexique] Polyamorie vs Polyamour

bonheur
le mercredi 28 octobre 2020 à 20h43
J'aime bien le terme "chérir". Mes amours, je les nomme souvent mes chéris, dans le sens en effet de chérir. (+) :-D
Discussion : Démarrage rempli de doute.

bonheur
le mercredi 28 octobre 2020 à 20h41
Cool (+) Bonjour Kintsugi membre du forum enfin :-D
Sache qu'une personne n'est jamais trop. Ce qui est à l'intérieur de nous est unique, donc non "mesurable". J'ai aussi la fâcheuse manie d'être continuellement défini comme trop.
Il ne faut pas confondre gentillesse, empathie, compassion, entraide, sensibilité, persévérance du bien-être des autres (parce que l'on a cela en soi et que l'on ne peut être et donc agir autrement) avec naïveté, fragilité.
Les personnes qui veulent notre bien en nous "protégeant malgré nous" se trompent.
KIntsugi
Dans les nouvelles relations, il est fréquent d’entendre qu’il faut se faire désirer, et cela passe par « ne pas répondre de suite » , « annuler un rdv » « ne pas renvoyer des messages » .. je trouve cela parfois calculateur avec un certain manque d’authenticité. Mais je vois que ce jeu là fonctionne aussi. Mais cela rentre dans un jeu de « vouloir » ce que nous pouvons « avoir » que difficilement.
Je trouve cela en effet calculateur. Un manque d'authenticité aussi. Lorsque l'on joue, on s'amuse. Là il n'y a pas d'amusement (ou alors je ne comprend pas ce type d'amusement). Il y a quoi ? Jeu de pouvoir ? Avoir (comme si une personne était à posséder) ?
Vouloir ? Ben en matière de relations humaines, les interactions sont rarement celles que l'on voudrait (je mets au conditionnel).
La gentillesse est en toi, alors soit gentille. Ce qui est intrinsèque nous définit et du moment que l'on en a conscience, on se doit, par respect pour soi-même, en tenir compte.
Une personne qui ne te désire pas parce que tu es "gentille" ? Désolée, mais je ne vois pas le rapport entre les deux. Là, j'aimerai des arguments pour alimenter ma compréhension.
Gentil ne veut pas dire non plus incapable de se prendre en charge ou de faire face à des manipulateurs (pas si nombreux qu'on le dit, je trouve). Souvent il y a un inconscient qui fait que l'on attire des personnes qui se révèleront quelque peu (voire carrément) nocives ou toxiques. Et alors ? On ne va pas arrêté de vivre pour autant. Certes, il faut en avoir conscience et garder cela à l'esprit. Il faut savoir les limites de l'acceptable ou non. L'investissement que l'on est prêt à accorder. Et si "on se fait avoir", ben on pleure un bon coup. C'est mon attitude en tout cas. Si je dois m'éloigner, je le fais. Je n'en veux à personne, c'est ainsi. Je garde le beau du vécu. Je garde aussi les difficultés, voire les souffrances, comme piqure de rappel si nécessaire. Je vis et je retiens de ma vie.
Si c'est difficile, c'est que ça ne convient pas ou alors que l'on n'est pas prêt. Si on est en phase avec son vécu et ses décisions, alors ce n'est pas "difficile", malgré les difficultés.
J'espère être claire. Voilà ce que je peux partager de tes dernières remarques.
Discussion : [Lexique] Pourquoi oppose-t-on "monoGAMIE" et "polyAMOUR" ?

bonheur
le mercredi 28 octobre 2020 à 19h25
Bonjour Pompoire :-D ,
Il y a une interprétation du vocabulaire qui est souvent individuelle, de ce que je constate. J'en suis la première à indiquer mes pensées, perception, en utilisant un vocabulaire mal interprété. C'est comme ça :-/
Le terme monoamour est pourtant souvent utilisé ici, je trouve. Gamie (mariage) est peu représentatif, intellectuellement, en tout cas dans le discours poly.
Pourquoi personnellement je différencie (je ne parle pas d'opposer) l'amour et le mariage. Le mariage version française est un acte d'état civil qui régit plus des droits, des biens, des devoirs... L'amour n'est pas non plus toujours à définition unique et identique. Toutefois, le polyamour tend plus à l'ouverture sans stéréotype. Les droits, les devoirs, les règles, s'il en existe ne sont pas régit par une quelconque loi, sauf les accords internes aux personnes concernées. Donc sans opposer, on ne peut ne pas amalgamer du tout.
Pourquoi monogamie est plus utilisé (pas ici, en général). Parce que cela correspond à ce que tout le monde connait. Je crois aussi que nombre de poly, on vécu sous l'égide de la monogamie (c'est mon cas). En fait, gamie précise justement la "légalité" dont aujourd'hui beaucoup se moquent offerte par les institutions civiles et religieuses. Mais oui, le monoamour est très présent dans notre société, sauf que les mot utilisé est concubinage, Terme reconnu par la société, d'ailleurs, donc avec un cadre législatif.
En revanche rien n'empêche d'être colocataire et en monoamour. S'il n'y a pas d'enfant (parce que là, on doit régir aussi civilement au moins) évidemment. Je ne suis pas experte et j'espère ne pas avoir indiqué de stupidités. Me le signaler gentiment si c'est le cas :-D
Discussion : Démarrage rempli de doute.
Discussion : Démarrage rempli de doute.

bonheur
le mercredi 28 octobre 2020 à 16h31
Pour ton inscription, dans les spams ?
Autrement, je suppose que tu peux joindre des personnes qui t'aideraient sur le "contact" de la page d'accueil.
Discussion : Des questions surgissent...

bonheur
le mercredi 28 octobre 2020 à 16h27
Du coup, je comprends ton embarras et tes "barrières". Il y a du beau et du compliqué : les deux peuvent en effet se superposer.