Démarrage rempli de doute.
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Kintsugi (invité)
le samedi 17 octobre 2020 à 17h01
Bonjour à tous :)
Je me présente ici (car je n’arrive pas à m’inscrire, je ne reçois pas de mail, si quelqu’un a une astuce).
J’ai 29 ans, je sors d’une relation douloureuse, de 6 années.
Très amoureuse. Persuadée d’être au près de l’homme de ma vie. Je me découvre auprès de lui.
Ne connaissant qu’un type de couple possible. Le couple monogame, j’évolue dans ce schéma. Plusieurs signaux durant ces 5 années me mettent sur la voie, celle que je ne suis pas dans un modèle qui me convient. Mais la réponse a ça est « que je suis différente » « trop optimiste » « trop ouverte d’esprit » « trop gentille ou naïve » selon mon entourage. Je ne connais personne qui partage mon point de vue.
Durant ces 6 années, je surprends mon compagnon me cacher des rendez-vous avec une ancienne amoureuse. Je suis triste du mensonge, mais pas du rendez-vous, triste qu’il pense que je ne puisse pas le comprendre. Je lui demande s’il est encore amoureux d’elle. Cela va à des crises de colères si j’aborde ce sujet. Ok c’est son jardin secret je ne m’étale pas.
J’apprends également qu’il est rentré avec une autre ancienne amoureuse et qu’ils ont dormi ensemble après une soirée arrosée.. alors qu’elle habite à côté. Qu’on il fait ? Rien. Je le crois à demi mot, car je le connais il n’est pas serein. Très bien. Cela ne me regarde pas.
J’apprends qu’ils se font des saunas. « Ce n’est qu’une amie »
Une pointe de jalousie, mais j’arrive à me dire que ce temps avec ses « amies » n’impact pas ma relation.
Au fil des années, durant un temps. La communication est coupée entre nous deux. Nous habitons ensemble. Je ne comprends pas. Il passe son temps à jouer, ou à être sur son téléphone. Je lui demande s’il est heureux avec moi. Et lui parle du fait que je l’ai vu supprimer une conversation avec une fille.
Nous discutons vaguement ouverture de couple. Enfin JE discute seule d’ouverture du couple sans m’en être informée au préalable.. Voyant son malaise et n’étant pas sure de moi. Je coupe court.
Il n’en ressent pas le besoin. Ceci dit .. je crois que moi .. oui
Plusieurs épreuves font qu’ils décident. Avec ma compréhension de faire une rupture. (Je me sens aussi enfermée sans savoir pourquoi)
Je prends ça comme une opportunité de me découvrir. Je rencontre un garçon. Je l’apprécie beaucoup. Il me fait rire. Et nous discutons beaucoup. Mais sans oublier mon amour.
Mon amoureux me rappelle il veut continuer. Parfait. Je l’aime. Je suis partante.
1 an et demi se passe. Il apprend par un tier ma relation très brève avec cet homme. Je ne nie pas. J’explique tant bien que mal. Il me quitte. « Trahi »
Je suis triste. Mais accepte. Ai-je le choix ?
Mais .. je suis bouleversée. J’ai l’impression d’avoir été punie pour une faute qui n’en était pas une à mes yeux. Cela ne m’empêche pas de l’aimer de tout mon cœur. Et je n’ai pas changé. Ni mes engagements envers lui. Je comprends cependant en parallèle sa souffrance et souffre à mon tour de lui procurer autant de peine.
Je me renseigne pendant ces 7 mois post rupture. Je fais une introspection. Je lis. Françoise Simpère par exemple. Ça me parle. Énormément.
Mais voilà.. je rencontre très récemment un autre garçon. Que je pense bien aimé. (Envie de le voir papillon dans le ventre) ! Mais j’ai toujours cet ex qui m’empêche d’avancer. Cet rupture à cause de « trahison » ! J’ai l’impression d’être impure. D’être un peu traumatisée. Indigne de confiance. Pas fiable. Différente. Je l’aime encore. J’ai peur de souffrir si je fais un écart avec mes nouvelles relations. J’ai peur de parler de poly amour à ma nouvelle rencontre. Car il en a parlé tout seul, il a expérimenté.. et ça n’a pas marché.
Doit on vraiment en parler dès le début ? J’ai peur de m’attacher , de faire des choses considérées mauvaises pour les gens auxquels je m’attache. Quand je vais dans une relation j’y vais à fond. J’essaye de donner beaucoup de bonheur. Et je crois que de ne pas y arriver me fait souffrir.
Je suis ok pour qu’ils s’épanouissent ailleurs. Mais je ne trouve pas de garçon qui soient ok pour moi. Du moins ceux qui m’intéressent.
Merci à vous.
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bonheur
le samedi 17 octobre 2020 à 22h12
Bonjour Kintsugi,
Déjà, évite les "trop". Comment peut-on être "trop" quand on est juste soi ? Le trop est le jugement d'autrui. Laissez parfois les juges à leur jugement et regarde toi de l'intérieur, en délaissant les regards TROP construits des autres.
Après, que l'amour perdure, y compris s'il y a rupture, sache que je le vis aussi. Que l'éloignement soit à ma demande, à la demande de l'amoureux (je suis une femme jusque-là hétéro affective), ou alors qu'elle se fasse au fil du temps, celui-ci tient à un fil. Les incompatibilités sont souvent l'origine des éloignements.
Te sentir coupable de trahison ? Wahoo, à te lire, le fait était courant de son côté. C'est violent ce "fait ce que je dis, pas ce que je fais". Je ne trouve pas de polyamour chez ton ex et tu es certainement plus "dans tes baskets et pure" que lui. Alors, libère toi de ce sentiment qu'est la culpabilité. Tu es imparfaite, comme tout le monde. Mais qu'un fourbe te reproche ta soi-disant trahison alors que vous étiez séparés, je trouve cela vraiment TROP. Tu peux garder les merveilleux instants vécu avec ton ex (et si il est qualifié de "ex" ce n'est pas par hasard), sans t'obnubiler à vouloir figer ton avenir au cas où il daigne de nouveau te regarder.
Tu es particulière ? Ben oui, et alors ? Après, dire au départ ou pas... c'est un débat. Je dirai que certaines personnes veulent savoir et d'autres non. L'important, c'est quel est ton opinion personnelle. Si tu penses que dire permet d'évacuer dès le départ ce qui deviendra un fardeau ou une incompatibilité, fais-le.
Tu te préoccupes du bonheur d'autrui, autant que du tien. C'est bien (+) . En revanche, faire le bonheur des autres au détriment du tien, là je tique :-/ .
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Kintsugi (invité)
le dimanche 18 octobre 2020 à 17h58
Merci bonheur pour ta réponse.
J’ai effectivement peur de faire fuir certains potentiels amour avec ma vision des choses. Mais si je ne leur dit pas j’ai peur aussi de revivre une rupture douloureuse telle que celle de ces derniers mois. D’être rejetée pour ce que je suis.
Non mon ancien amoureux n’étais pas du tout dans le poly amour. Il avait peur de l’engagement. Le couple pour lui le « castrait » selon ses dires. Alors que je voulais être une fenêtre ouverte sur plein de choses et pas une porte fermée à double tour.
J’ai effectivement un gros problème avec le fait de passer le bonheur des autres avant le mien. Ce qui est très mauvais dans une relation. Je m’en suis rendu compte. Un gros travail à faire là dessus.
Il est difficile aussi de faire face aux avis des gens. Vu comme « instable » ! Ou « ça va te passer » « c’est à la mode » ! Je suis dans une petite campagne. Je n’ai pas la chance d’avoir accès à des cafés Poly, ou de rencontrer des personnes pour échanger à ce sujet, sans être prise pour une progressiste qui idéalise trop la vie. Je me sens un peu isolée sur la pratique. Je me documente. C’est ce qui m’apaise.
Merci de m’avoir écouté.
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bonheur
le dimanche 18 octobre 2020 à 18h21
On ne peut être audible par tous, si l'on est en dehors du moule. J'en sais quelque chose, puisque j'ai été "muselé" ce week-end. Il ne faut pas chambouler les autres, oups (les pauvres) !
Le respect passe aussi par là. S'éloigner de ceux-celles qui ne veulent pas entendre et parfois, se faire royalement chier et entendre soi, ce dont on aurait pas envie. Rien n'est meilleur, rien n'est moins bien.
La campagne : ben c'est ni mieux, ni pire qu'en ville. Entre un quartier, un immeuble et un village, les commérages se propagent. Les cafés poly s'organisent parfois à la campagne, mais en effet c'est toujours aux ruraux à faire le déplacement, plus qu'aux urbains. Toutefois, tu peux, une fois que tu seras inscrite, en organiser. C'est très simple.
Faire le tri dans ses relations est important, et c'est progressivement que tu t'entoureras.
C'est bien que tu te documentes et l'apaisement est sain. Voici un lien sur une bibliographie :
/discussion/-bRf-/-Livre-elaboration-d-une-Bibliog...
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Toinou
le mardi 27 octobre 2020 à 11h44
gentille, ouverte d'esprit, optimiste... Comment peut on être trop ces choses là ?
Ceux qui accuse les autres de l'être, sont bien souvent ceux qui se trouve une excuse pour ne pas l'être assez et pour que les autres ne le soient pas assez non plus.
Concernant ton histoire, y a un truc qui me fait tiquer
Kintsugi
Plusieurs épreuves font qu’ils décident. Avec ma compréhension de faire une rupture. (Je me sens aussi enfermée sans savoir pourquoi)Je prends ça comme une opportunité de me découvrir. Je rencontre un garçon. Je l’apprécie beaucoup. Il me fait rire. Et nous discutons beaucoup. Mais sans oublier mon amour.
Mon amoureux me rappelle il veut continuer. Parfait. Je l’aime. Je suis partante.
1 an et demi se passe. Il apprend par un tier ma relation très brève avec cet homme. Je ne nie pas. J’explique tant bien que mal. Il me quitte. « Trahi »
Donc si je comprends bien, il rompt avec toi, tu rencontres quelqu'un après ça pendant que vous n'êtes donc plus ensemble. Et quand il reviens et qu'il l'apprend il se sent "trahis"...
Euh trahis de quoi ? Il pensait que tu étais sa propriété ad vitam suite à votre relation ? Que tu étais sensé resté à attendre son retour en pleures devant la cheminée ?
Et ce même mec, ne veux pas être "en couple" pour ne pas être "castré" et ne pas perdre sa liberté (liberté donc de trompé sa conjointe de ce que tu en dis)...
J'ai surtout l'impression que ce gars là est un bon gros macho avec une vision bien patriarcale et phallocrate des relations.
Donc non, aucune raison de te sentir "impur" (putain je hais ce propos). T'as le droit de vivre.
Concernant ton nouveau copain, discute avec lui du pourquoi il pense que le poly n'a pas marché pour lui, essayé de comprendre ensemble les raisons. Vous pourrez voir ensuite si ces raisons vous semble être vraiment discriminatoire pour vous deux.
Dernière remarque : @bonheur t'as dit
BonheurEn revanche, faire le bonheur des autres au détriment du tien, là je tique
Ce n'est pas exactement la même chose que ce que tu réponds quand tu dis
Kintsugi J’ai effectivement un gros problème avec le fait de passer le bonheur des autres avant le mien.
Faire passer le bonheur des gens qu'on aiment n'est pas forcément mal, c'est un signe d'altruisme. Le faire alors que ça provoque ton malheur ça c'est dangereux.
S'il te plait, n'écoute pas les gens qui te disent de ne plus être gentille, ou "trop" gentille. Être gentil est une qualité pas un défaut.
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Minora
le mercredi 28 octobre 2020 à 00h34
Toinou
. Être gentil est une qualité pas un défaut.
Alors ça c'est vrai! Meme si en effet c'est de plus en plus présenté comme une tare!
Merci Toinou ça fait du bien à lire.
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Kintsugi (invité)
le mercredi 28 octobre 2020 à 13h40
Bonjour Toinou.
Merci tout d’abord pour ton message et ton soutien :)
Je crois que les personnes qui me disent ça, « tu es trop ci, tu es trop cela. » ! J’entends comme une mise en garde : « en étant comme ceci le monde ne te fera pas de cadeaux » « oui bien sûr c’est tout beau dans ta tête mais la vie c’est pas ça. » ! Et c’est vrai que lorsque j’entends ça, et que je vois les gens me regarder comme si j’étais une extra-terrestre lorsque j’exprime mon mode de fonctionnement. Mes questionnements. Je remets en question ma nature dans sa globalité et parfois effectivement je me force à essayer de ne pas être moi même. Mais sans succès ...
Au sujet de mon ancienne histoire, je pense, avec le recul, qu’il n’était pas investi autant que moi. Et qu’il a saisi l’occasion d’avoir une raison dite « valable » sur le papier. Pour me faire porter le chapeau de l’échec de la relation et de ne pas prendre ses responsabilités.
Le mot « impure » est assez violent il est vrai :) je le déteste autant que toi. Mais ce rejet de l’être aimé. Face à cet acte m’a vraiment fait ressentir des choses sur moi que je n’aurais jamais pu ressentir pour n’importe quelle autre personne que ce soit. « Qui suis je ? » « Qu’est je fais » « Est ce mal ? » alors que les réponses je les avaient. Mais dans ce moment difficile elles me paraissaient très floues.
Pour mes nouvelles relations. Je vais privilégier le dialogue, je crois que c’est une très bonne chose. Après il faut faire avec les compétences émotionnelles des autres et s’y adapter.
Et pour la notion de l’altruisme et de la gentillesse. Merci vraiment. Je suis complètement perdue sur cette notion. Faire passer le bien être de l’être aimer avant le sien n’est pas mal. Mais sur la durée je pense que la frontière est mince pour en souffrir parfois je crois.
Je crois aussi que je suis en pleine deconstruction de ce qu’est vraiment l’amour. D’apprendre a savoir aimer.
Merci à tous pour votre bienveillance. :)
Ps : je n’arrive toujours pas à m’inscrire.. Je ne reçois pas le mail d’inscription. Je reste du coup encore une invitée.
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bonheur
le mercredi 28 octobre 2020 à 16h31
Pour ton inscription, dans les spams ?
Autrement, je suppose que tu peux joindre des personnes qui t'aideraient sur le "contact" de la page d'accueil.
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Kintsugi
le mercredi 28 octobre 2020 à 17h28
Merci @bonheur
bonheur
Pour ton inscription, dans les spams ?
Autrement, je suppose que tu peux joindre des personnes qui t'aideraient sur le "contact" de la page d'accueil.
Effectivement ... SPAM .. ça m’a paru tellement simple quand je t’ai lu.
Et petit ajout par rapport à mes autres publications qui me vient à l’idée. Sur le sujet de la gentillesse. J’ai beaucoup reçu comme remarque « tu as été trop gentille » ou « les garçons n’aiment pas les filles trop gentilles » ! C’est une belle qualité certes mais certains confondent gentillesse et soumission..
Je crois que dans mes actes de gentillesse, de compréhension, enfin dans mes actes positifs globalement, il y a vu une faiblesse de ma part et une acquisition automatique. Et peut être un manque de caractère. Et je parle de mon ancien amoureux mais cet avis est parfois partagé par beaucoup.
Dans les nouvelles relations, il est fréquent d’entendre qu’il faut se faire désirer, et cela passe par « ne pas répondre de suite » , « annuler un rdv » « ne pas renvoyer des messages » .. je trouve cela parfois calculateur avec un certain manque d’authenticité. Mais je vois que ce jeu là fonctionne aussi. Mais cela rentre dans un jeu de « vouloir » ce que nous pouvons « avoir » que difficilement.
Donc la gentillesse est une qualité. Mais désire t on les gentils ?
Je voulais partager cette remarque avec vous.
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bonheur
le mercredi 28 octobre 2020 à 20h41
Cool (+) Bonjour Kintsugi membre du forum enfin :-D
Sache qu'une personne n'est jamais trop. Ce qui est à l'intérieur de nous est unique, donc non "mesurable". J'ai aussi la fâcheuse manie d'être continuellement défini comme trop.
Il ne faut pas confondre gentillesse, empathie, compassion, entraide, sensibilité, persévérance du bien-être des autres (parce que l'on a cela en soi et que l'on ne peut être et donc agir autrement) avec naïveté, fragilité.
Les personnes qui veulent notre bien en nous "protégeant malgré nous" se trompent.
KIntsugi
Dans les nouvelles relations, il est fréquent d’entendre qu’il faut se faire désirer, et cela passe par « ne pas répondre de suite » , « annuler un rdv » « ne pas renvoyer des messages » .. je trouve cela parfois calculateur avec un certain manque d’authenticité. Mais je vois que ce jeu là fonctionne aussi. Mais cela rentre dans un jeu de « vouloir » ce que nous pouvons « avoir » que difficilement.
Je trouve cela en effet calculateur. Un manque d'authenticité aussi. Lorsque l'on joue, on s'amuse. Là il n'y a pas d'amusement (ou alors je ne comprend pas ce type d'amusement). Il y a quoi ? Jeu de pouvoir ? Avoir (comme si une personne était à posséder) ?
Vouloir ? Ben en matière de relations humaines, les interactions sont rarement celles que l'on voudrait (je mets au conditionnel).
La gentillesse est en toi, alors soit gentille. Ce qui est intrinsèque nous définit et du moment que l'on en a conscience, on se doit, par respect pour soi-même, en tenir compte.
Une personne qui ne te désire pas parce que tu es "gentille" ? Désolée, mais je ne vois pas le rapport entre les deux. Là, j'aimerai des arguments pour alimenter ma compréhension.
Gentil ne veut pas dire non plus incapable de se prendre en charge ou de faire face à des manipulateurs (pas si nombreux qu'on le dit, je trouve). Souvent il y a un inconscient qui fait que l'on attire des personnes qui se révèleront quelque peu (voire carrément) nocives ou toxiques. Et alors ? On ne va pas arrêté de vivre pour autant. Certes, il faut en avoir conscience et garder cela à l'esprit. Il faut savoir les limites de l'acceptable ou non. L'investissement que l'on est prêt à accorder. Et si "on se fait avoir", ben on pleure un bon coup. C'est mon attitude en tout cas. Si je dois m'éloigner, je le fais. Je n'en veux à personne, c'est ainsi. Je garde le beau du vécu. Je garde aussi les difficultés, voire les souffrances, comme piqure de rappel si nécessaire. Je vis et je retiens de ma vie.
Si c'est difficile, c'est que ça ne convient pas ou alors que l'on n'est pas prêt. Si on est en phase avec son vécu et ses décisions, alors ce n'est pas "difficile", malgré les difficultés.
J'espère être claire. Voilà ce que je peux partager de tes dernières remarques.
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Toinou
le vendredi 30 octobre 2020 à 12h18
Kintsugi
Dans les nouvelles relations, il est fréquent d’entendre qu’il faut se faire désirer, et cela passe par « ne pas répondre de suite » , « annuler un rdv » « ne pas renvoyer des messages » .. je trouve cela parfois calculateur avec un certain manque d’authenticité. Mais je vois que ce jeu là fonctionne aussi. Mais cela rentre dans un jeu de « vouloir » ce que nous pouvons « avoir » que difficilement.
Cela rentre surtout dans le jeu patriarcale de l'homme qui doit conquérir la femme. Comme une forteresse. Pour que ce dernier ait la preuve que la femme convoitée n'est pas une fille facile. Parce qu'une fille facile se sera surement donnée à d'autre homme avant et est donc impure...
Bref c'est du bullshit selon moi. Et suivre ce genre de "conseils" ne fait qu'entretenir la notion de possession d'un partenaire acquis car conquis.
Kintsugi
Donc la gentillesse est une qualité. Mais désire t on les gentils ?
Je pense pour ma part que oui. En tout cas c'est ce qu'on me dit à moi (que l'on traite régulièrement de bisounours) et ce que je pense de mon épouse (que je qualifie pour ma part de "vrai" gentille).
Elle aussi a eu pendant longtemps du mal à accepter ce compliment et le prenait comme une compliment de façade, une sorte de prix de consolation quand on ne sait pas quoi dire d'autre. Mais quand nous avons avons commencé à nous ouvrir, elle a pu voir que je n'étais pas le seul à le dire, et surtout pas le seul à considérer que c'était une grande part de ce qui la rendait attirante.
La gentillesse est le précurseur de beaucoup chose positives comme l'envie de faire plaisir, de donner, de prendre soin, etc. Ces choses là font qu'on est bien en présence d'une personne gentille et qu'on a envie d'être proche de ces personnes. Cela se traduit aussi dans les relations intimes, une personne gentille sera à l'écoute de ses partenaires et dans un partage qui rend les choses encore meilleurs.
Tout ça font que pour moi je peux dire que oui, les gentils sont désirables.
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bidibidibidi
le vendredi 30 octobre 2020 à 16h49
Kintsugi
Dans les nouvelles relations, il est fréquent d’entendre qu’il faut se faire désirer, et cela passe par « ne pas répondre de suite » , « annuler un rdv » « ne pas renvoyer des messages » .. je trouve cela parfois calculateur avec un certain manque d’authenticité. Mais je vois que ce jeu là fonctionne aussi. Mais cela rentre dans un jeu de « vouloir » ce que nous pouvons « avoir » que difficilement.
Je rejoins Toinou.
En général, le but de ces actions est de définir, à priori, les règles d'une relation. Une personne qui rentre dans ce jeu ridicule a, de fait, la même vision des choses que la personne qui lance le jeu. C'est donc une façon de sélectionner ses partenaires sur des critères de culture relationnelle (et surtout de culture tout court).
Mais si tu changes de cercle relationnel, tu verras que les conseils changeront, au moins en partie.
Kintsugi
Donc la gentillesse est une qualité. Mais désire t on les gentils ?
Est-ce-qu'on en a quelque chose à faire ?
La question c'est : Est-ce-qu'on te désire toi ?
Et clairement, on ne te désirera que pour ce que tu es. Alors autant l'être totalement, sans se cacher.