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Discussion : Paumée avec un polyamoureux

DMarkhan
le jeudi 20 mars 2014 à 17h10
Bonjour Aviatha,
Aviatha
La psychiatre m'a demandé si je lui en voulais. Pas au sens où on l'entend.
Je lui en veux à elle en revanche.
Mon unique conseil là-dessus sera celui-là : pardonne-toi !
Pardonne-toi d’avoir choisi ce chemin et d’avoir cru à quelque chose de plus grand que toi.
Certes, il s’agit d’un gâchis, c’est une dure leçon, oui. Mais cependant elle est utile car cette leçon est terriblement importante. L’enseignement à en tirer n’est pas de « ne pas faire confiance », mais savoir quelles sont tes limites, savoir affirmer tes besoins et ta vie, pas te réduire à la survie.
Pour ce qui est des peurs : les peurs ne sont pas à déconstruire mais à tempérer. Elles sont des sentiments, autant que l’amour, et on ne saurait déconstruire l’amour. C’est savoir faire la part des choses. Agir avec discernement. Quand la peur nous tenaille et nous brise, le discernement clair nous échappe et l’on perd pied sur ce que l’on croit toujours maîtriser, aveuglés que nous sommes.
Aviatha
Je me sens stupide d'avoir fait tant d'efforts simplement pour creuser ma propre tombe.
Tu n’as pas été stupide, tu as été vraie et courageuse. Tu as cru de toutes tes forces et as tenu ta parole du mieux que tu pouvais, jusqu’aux limites de ton corps et de ton cœur. J’avais déjà dit que tu me semblais fière, voilà une excellente opportunité de l’être. Tu as été bien plus grande en étant fidèle à toi-même et en ces choses auxquelles tu crois que tu ne t’en rends compte, qu’eux deux ne le réalisent ; et j’ai même envie de dire que tu as été plus grande que ta souffrance.
Je ne glorifie pas le martyr. Ça n’est pas du tout mon genre. C’est juste que la ligne très fine et dorée sur laquelle tu as funambulé au milieu de cette tempête de souffrance t’a amené plus haut. Parce que tu as tenu.
Aviatha
Et j'ai été faible.
Non. Tu as été tout le contraire. Tu t’es surestimée, peut-être. Mais tu as été forte, brillamment forte.
Aviatha
Et si au bout de six ans ensemble et d'avoir grandi l'un avec l'autre et de s'être construits face à face, je n'aurais pas dû lui faire confiance, alors personne n'est digne de confiance.
Il y a bien des gens à qui tu as déjà donné ta confiance et qui ne l’ont jamais déçue. Je sais que sous le coup de la souffrance et de la colère, tu ressens vivement comme une envie de tout envoyer balader. Seulement tu dois avancer, te faire confiance toujours et continuer de croire.
Crois en ceux qui seront toujours là, et sache qu’ils sont faillibles, tous. Et toi aussi.
Il y a deux citations sur le temps qui me frappent là, j’aurais aimé en avoir de meilleures. La première est « Le temps guéri toutes les blessures (Time is a great healer) », et l’autre est la célèbre chanson de Férré « Avec le temps ».
Continue de croire Aviatha ! Au soleil qui se lève chaque matin et au vent qui parcoure le monde, au printemps qui commence, le renouveau.
Je te souhaite sincèrement d’être heureuse. Je pense bien fort à toi !
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

DMarkhan
le vendredi 03 janvier 2014 à 17h33
Quoi qu'il en soit, c'est une très belle détermination.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

DMarkhan
le vendredi 03 janvier 2014 à 15h46
Je comprends.
J'espère que tout se finira bien pour vous deux en tout cas. Pour chacun d'entre vous trois d'ailleurs. :-)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

DMarkhan
le vendredi 03 janvier 2014 à 15h24
Aviatha
je le raye de ma vie
Ta décision est-elle irrévocable? Il n'y aurait aucune autre place que tu pourrais lui accorder, même après un certain temps?
Malgré la décision blessante de rester avec elle, s'il la prenait, il reste quelqu'un d'important pour toi, non?
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

DMarkhan
le vendredi 29 novembre 2013 à 17h22
Aviatha
L'image de cette suggestion m'a fait beaucoup rire
En ce cas, je suis très fier de moi. :-)
Il n'y a pas de quoi me remercier, c'est bien naturel.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

DMarkhan
le jeudi 28 novembre 2013 à 17h59
Aviatha
C'est comme dire "je sais que tu es handicapée, tu es en fauteuil roulant depuis qu'on s'est rencontrés mais j'ai décidé d'habiter un sixième sans ascenseur et je veux que tu viennes vivre avec moi. Attends, c'est un super appart, pourquoi tu te plains ?" Je me sens niée
Si c'est comme ça, peut être doit-il apprendre à te porter jusque là et à te descendre chaque fois que tu en auras l'envie.
Pour moi, ce choix serait invivable. Mais nous sommes tous différent.
Je te souhaite beaucoup de courage et d'amour, Aviatha ! Beaucoup !
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

DMarkhan
le jeudi 28 novembre 2013 à 11h44
Aviatha
je suis mon pire ennemi
C'est hélas notre lot à tous. Nous en sommes plus ou moins conscients, ça dépend des gens. Si les dangers ne sont pas les mêmes pour chacun (tu parles d'un grand pouvoir destructeur), je pense qu'il faut l'accepter. Aussi difficile que cela puisse être.
Pour prendre l'exemple du personnage de Hulk (héros de Marvel, cf le film Avengers) qui est une force de destruction massive sans conscience, le personnage normal est un homme parfaitement normal. Il lutte souvent pour se calmer, pour éviter de faire sortir la bête qui est en lui et qu'il craint. Pourtant, il ne peut s'en débarrasser : il est obligé de vivre avec.
Tout comme être enfermé rend fou, je ne crois pas qu'il soit sage de garder ces parties de soi sous clés. Evidemment, il ne faut pas non plus être stupide et ouvrir complètement ses portes pour offrir au monde son pouvoir de destruction ! Mais y aller petit à petit, dans des endroits sécurisés, pour apprendre à vivre avec cet autre soi et apprendre peut être même à l'aimer un jour : oui. C'est un but honorable.
Je ne dis pas que c'est facile et que ça ne prendra pas des années de travail quotidien, mais tu ne sembles pas reculer devant l'effort de ce que je lis.
Pour la construction sur soi-même, je disais cela car tu semblais induire qu'une partie de toi assez importante c'était construite sur ton compagnon. D'où mon paragraphe.
Je comprends ce que tu dis et je vois très bien le dilemme qui est le tien quant au rapport souffrance/bonheur suite à la confiance.
C'est difficile et je n'ai pas de conseil pour cela si ce n'est de croire en lui (sans oublier qu'il est faillible) et de croire en toi (idem), de croire en l'amour que vous avez l'un pour l'autre.
Je ne sais pas si tu es partisane du lâcher-prise, mais c'est quelque chose qui pourrait t'aider, je pense. Après, ça ne colle peut être pas avec toi.
Le plus important dans mon message est que je te souhaite tout le courage, la volonté et l'amour possible ; que tu grandisses de cette expérience (et non qu'elle te diminue) ; et que tu puisses vivre pleinement et heureuse. Tout le monde mérite ça ! :-)
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

DMarkhan
le mercredi 27 novembre 2013 à 13h23
Aviatha
Je sais que les chagrins et les douleurs chez nous sont si forts que parfois notre cerveau se branche sur pilote automatique, on vit sans être là, on en a aucune conscience, on en garde aucun souvenir, ça s'appelle les états dissociés je crois, ça permet de rester en vie sans rien ressenti
J'ai un ami très proche qui a vécu comme ça pendant des années. Et même si ton ressenti et le sien sont différents, je comprends ce que tu peux ressentir dans ces moments où tu as ce regard sur ta vie et que tu réalises "le gros rien" qui est en toi. Ce choc quand tu prends conscience, justement : il est terrible. Je te le dis, je l'ai vu à l'oeuvre.
Après, il n'est pas particulièrement malade lui-même. Il a juste une cicatrice qui ne guérira jamais vraiment, mais si je puis reprendre ton exemple avec les vases japonais, je dirais que ça ne le blesse plus comme avant. Il a mis de l'or dans la fissure et regarde en arrière avec un sourire maintenant, avec compassion et gratitude.
Quand je le vois comme ça, il m'épate. C'est peut être particulier mais je me dis que c'est peut être une voie à creuser. Comme tu parlais de choses inachevées dans tes précédentes histoires...
Aviatha
Quand à faire le deuil des chemins plus possibles... là est une part du problème. Quand savons-nous que c'est impossible ? Comment savoir que la route est barrée ? Comment être sûr qu'on est pas juste en train de baisser les bras trop tôt, par fatigue, par lâcheté ? Où est la frontière entre ce qui est difficile et on en bave et en crève presque et y arrive, et ce qui est impossible ? C'est une de mes grandes interrogations en ce moment : où est la ligne ?
Autant, j'ai envie de te dire qu'on ne sait jamais, que c'est comme pour les scientifiques dont tu parles : une plongée dans l'inconnu, et autant j'ai envie de te dire que c'est comme quand tu dis "Et c'est vrai que j'ai du mal à penser égoïstement, du moins en apparence.".
Je vois très bien de quoi tu parles parce que je suis exactement comme ça là-dessus, et ça m'a été dit par plusieurs personnes et de façons différentes au fur et à mesure des années. Pourtant, il ne s'agit pas tant d'égoïsme mal agencé ou d'un trop-plein d'amour de l'autre souvent.
Bien évidemment, il y a la tendance du sacrifice et l'amour de l'autre, l'exigence vis-à-vis de soi et la confiance dans sa propre force du "je peux le faire, je peux encaisser ça !", mais il s'agit en vérité d'un problème de centrage et d'un désamour non de l'autre mais de soi.
Je m'explique :
- Pour le centrage, c'est la question d'être juste par rapport à soi en répondant à cette question : comment vivre bien? et qu'est-ce que je peux accepter tout en continuant à vivre bien? Sachant qu'il s'agit ici de vivre et non de survivre, qui semble être ce à quoi tu es plus habituée. Il y a, on le comprend, des choses que tu n'acceptes pas déjà, mais dans les limites de ta survie. Comme si tu t'étais forgée tellement à la dure que tu ne voudrais plus rien d'autre pour toi-même, venant de toi-même.
Au final, nos priorités, on les bouge chez les autres et on garde le minimum pour nous. Ça nous vide et ça nous met en danger.
- Question désamour, il me semble évident que pour pouvoir penser à quelqu'un, s'occuper de quelqu'un, à défaut d'amour, il faudra au moins de la compassion.
La seule et unique personne avec laquelle tu peux être certaine de vivre toujours c'est toi-même. Dès lors, tu ne peux pas te permettre de te délaisser. Quand on ne s'aime pas et qu'on aime les autres (amis, famille, copain, poisson-chat, etc.), il devient aisé de s'oublier dans l'autre, voire de se construire dans l'autre et de tout donner pour eux. Seulement les autres ont leurs vies, leurs perceptions des choses et quand ils disparaissent (quelle qu'en soit la raison), tout s'écroule. C'est un pari qu'on est sûr de perdre si on a pas une base solide en nous-même. Alors tu sais qui tu es, tu es très consciente de tes états mais je ne te sens pas en "amour avec toi-même", ou tout du moins construite sur toi-même.
Dernière chose :
Aviatha
Et je sais que le pire reproche que je peux lui faire, et pire de tous car fondé, c'est de lui dire que je n'aurais jamais dû le croire et lui faire confiance.
Je dirais "oui". La situation s'y prête en effet et puisque ça perdure, ça abonde dans ce sens. Pourtant, je pense que ce n'est pas vrai et je crois que tu as eu toutes les raisons de le croire. Suivre son cœur est la meilleure chose à faire dans sa vie car, au moins, on n'aura pas de regret. Tu avais peur, et c'était légitime mais pas plus que de lui accorder ta confiance. Un homme qui, si je comprends bien, a été avec toi pendant si longtemps, t'as soutenu dans toutes tes épreuves et avec qui tu vécu des choses absolument merveilleuses et qui s'est crashé une fois (certes, assez violemment puisqu'on voit ce que ça donne), mérite-t-il que l'on pense cela de lui?
Pense à ce qu'il serait arrivé si tu ne lui avait jamais fait confiance. Vous n'auriez pas vécu tout ça. Le temps passé ensemble à vivre des choses ensemble et à faire des projets ensemble (ce qui est toujours le cas si j'ai bien compris), n'aurait-il que peu de valeur face à ta souffrance? Pardon, ma phrase est violente et je sais que tu meurs actuellement à cause de tout ça mais...
Si quelqu'un que j'aime me dit cette phrase, j'aurais encore plus mal que si elle me dit qu'elle me quitte.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

DMarkhan
le vendredi 08 novembre 2013 à 16h44
Aviatha
Quelque part, je me dis qu'au moins cela sert à d'autres, et c'est déjà ça.
Est-ce que le "cela" dont tu parles est cette situation dans laquelle tu es et qui te fait souffrir comme tu le dis?
Si c'est le cas, cela me paraît terriblement triste. Quelle utilité peux-tu cautionner avec une situation pareille? Ceux qui s'en servent connaissent-ils ta situation et sont-ils ok avec le fait d'en profiter?
J'ai un peu du mal à saisir.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

DMarkhan
le lundi 30 septembre 2013 à 17h35
Aviatha, est-ce que tu penses vraiment que ton cher et tendre doute de ce que tu es pour lui?
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

DMarkhan
le lundi 30 septembre 2013 à 16h16
Aviatha, je te souhaite ces belles choses auxquelles nous aspirons tous : la paix, la joie, le bonheur pour toi et les tiens, le tout enveloppé d'un doux manteau d'amour.
J'espère sincèrement que vous sortirez tous sans heurts de cette situation difficile.
Si je puis me permettre, tu as l'air d'être quelqu'un de fier qui aime à se dérouiller seul : n'hésite jamais à demander de l'aide. Je suis certain que tu as près de toi des gens qui seraient prêts à te soulager, aussi infimement qu'ils le puissent.
Ça sert à ça les amis ! ;-)
Discussion : Systèmes de valeurs

DMarkhan
le mercredi 18 septembre 2013 à 16h50
@ Janis : Ton post synthétise complètement ma pensée. Je n'aurais pas mieux dit.
Cendre
Quoiqu'il en soit, il fait partie des principes poly de dire à C que B existe, et en l’occurrence, qu'il s'agit d'une rencontre importante, obligation qui n'existe pas pour les rencontres de tous les jours.
Donc il y a des comptes à rendre.
La relation entre A et B concerne C car C est en relation intime avec A. Et que cette relation peut être impactée par une autre relation intime.
Je suis entièrement d'accord avec ça.
Comme le disait SiestaCorta : "Les relations plurielles sont interdépendantes."
Si on choisit la voie poly, c'est en adéquation avec les autres. Je veux dire par là que chaque branche de la relation a un impact sur les autres. C'est pas sorcier, ça s'invente pas, c'est juste logique !
Il y a globalement deux cas de figures dans une relation poly : soit elle commence poly, soit elle commence mono.
Généralement il y a moins de soucis liés à l'exclusivité dans le premier cas (bien que ça arrive), donc le problème se créera plus lorsque l'un des deux membres de la relation mono se prend des envies polys.
Je sais, ça choque dit comme ça, mais je le dis avec humour et sans aucune animosité.
Comme dit Aviatha : "Si tu joues avec d'autres, et qu'en cours de partie tu changes les règles, mais que tu veux qu'ils continuent à jouer avec toi, faut t'attendre à ce qu'ils gueulent."
Et je citerai ce bon vieux Qui-Gon Jinn : "Quand on joue, mon ami, il faut s'attendre à perdre."
C'est-à-dire qu'autant avoir des envies ou des sentiments polys est une chose parfaitement légitime, autant tenter de les insérer dans une relation qui n'a pas la souplesse suffisante pour ça, c'est aller au devant de la brisure, du craquage complet.
Certes, les polys sont souvent des gens avec une grande sensibilité mais ils n'en ont pas le monopole, loin s'en faut, et ont tendance à vouloir tout concilier surtout au niveau de leurs relations. En tout cas, je sais que ça me concerne. Et ça engendre parfois des problèmes de plus grande ampleur.
Le souci c'est que tout ce qui naît doit mourir un jour. Souvent trop tôt.
Et des relations, en tant que relations amoureuses doivent changer, évoluer (devenir une amitié très forte, passer de mono à poly ou inversement, se concrétiser, s'affirmer, se définir) ou se briser sous le coup trop violent ou trop continue d'une vague de souffrance et/ou d'insatisfaction, voire d'inadéquation pure et simple.
J'ai vu trop de gens, dans des relations différentes et pour des raisons différentes se déchirer et mettre à mal le lien qui les unissait par seul désir de rester ensemble... Elles ont tirés sur le lien, comme on fait de l'acharnement térapeuthique parce qu'elles ne pouvaient simplement pas supporter de "perdre l'autre"... jusqu'à ce que ça pète sans espoir de retour et sans que ces personnes ne veuillent même se revoir, quelles qu'en soient les raisons.
Seules celles qui sont parties à temps se voient encore.
Je ne dis pas que partir est la solution.
Je dis que partir est parfois un acte de courage qui tient plus de la décision active que de l'abandon.
Cependant, tant que l'on peut faire vivre paisiblement une relation, dans le respect et l'amour, malgré des temps difficiles, tant que cela nous rend heureux : pourquoi partir?
Discussion : Dormir chez vous - quelle symbolique ?

DMarkhan
le dimanche 15 septembre 2013 à 14h31
LuLutine
Ah, moi je trouve dommage que vos rapports n'évoluent pas du tout suite à ça.
C'est bien une vision exclusive de la situation je trouve... :)
Quand je parle de rapport inchangé, je ne dis pas qu'il n'y a eu aucune évolution au sein même de la relation. Je dis juste que le rapport reste amical (et l'amitié est d'une importance formidable chez moi) et qu'il n'y a aucune ambiguïté créée.
Je rappelle que les personnes avec qui c'est arrivé étaient dans un couple mono exclusif. Ils y en a eu d'autres, mais ça ne faisait pas partie de mon exemple.
Discussion : Dormir chez vous - quelle symbolique ?

DMarkhan
le samedi 14 septembre 2013 à 10h50
GreenPixie
' Seriez-vous d'accord pour que votre partenaire dorme dans le lit de quelqu'un d'autre, du sexe opposé par exemple, juste pour dormir ? '
Bien que je ne sois pas une personne au hasard dans la rue, ma situation a quasiment toujours été celle d'un mono, dans les faits comme dans la tête. Cependant, le fait de dormir dans le même lit qu'un/une autre pour moi ou pour ma partenaire n'a jamais été un problème. Et combien de fois est-ce arrivé...
Comme je le disais sur un autre fil: c'est une question de confiance.
En admettant même que la limite acceptable soit de simplement dormir avec quelqu'un parce que la tendresse vis-à-vis d'un tiers nous dérangerait, ça reste une question de confiance.
A quel moment est-ce que je considère que la tendresse de ma compagne envers une autre personne est une mise en danger de notre relation? (parce qu'au fond, c'est bien de cela qu'il s'agit, non?)
Comme le dit Aviatha :
Aviatha
Plein de fois j'ai hébergé des amis chez moi, et j'ai qu'un lit 2 places, même pas de canap' dans mon studio, et ça ne posais pas le moindre problème du monde. Parfois, même, il m'est arrivé, parce que j'étais triste ou que je n'allais pas bien, de dormir dans les bras d'un ami, juste parce que j'avais vraiment, vraiment, vraiment besoin d'un câlin.
Et il me semble que malgré ça, même quand Aviatha est allé jusqu'à la tendresse, ça n'a pas mis son couple en danger et son cher et tendre restait seul maître de son cœur.
J'ai déjà eu moi-même ce genre de contact, en tout bien tout honneur, avec des amies en couples monos qui ont dormi dans mon lit pour des raisons pratiques. Et là encore, combien de fois...?
Est-ce que ça a changé quelque chose à leur couple? Non.
Est-ce que nous avons toujours le même rapport amical inchangé et évoluant dans la confiance? Oui.
Discussion : Toute sortie est définitive ?

DMarkhan
le vendredi 13 septembre 2013 à 10h08
amoureuxfou
Je me dit que si ma compagne désire avoir d’autres relations amoureuses que la notre, qu’elle tombe amoureuse d’autres personnes, alors je serais heureux de lui laisser cette liberté. Elle à le droit d’aimer qui elle veut.Ce qui est acceptable pour moi, c’est de continuer à l’aimer et qu’elle se sente toujours bien dans notre relation.
Je n’aime pas trop l’idée de faire l’amour à ma femme après qu’elle soit revenu d’un rendez-vous avec un autre homme par exemple. Je n’imagine pas partager mon intimité avec elle, sachant qu’elle entretient une ou plusieurs autres intimités sexuelles avec d’autres.
Alors je pense que c’est plus simple pour moi de ne pas faire l’amour et plutôt entretenir une intimité différente, de la douceur, des mots doux, de l’écoute, de l’aimer d’une autre manière.
Par amour pour elle, je suis prêt à mettre entre parenthèse cette partie de moi et aussi par respect pour moi car je me sens mal à l’aise par rapport à ce partage « collectif » très intime.
Tout comme MetaZet, je n'avais pas compris ça comme ça. En effet, à ce moment, ça me semble plus pencher vers le polyamour et je rejoins bouquetfleuri.
Deneb
Cela rejoint la question du modèle éducatif lié à une structure de société imposant la monogamie avec fidélité à vie, avec un impact énorme sur les classes sociales les plus défavorisées (rôles de l'Eglise, des souverains,...) et si par le passé le choix avait pu se porter librement au niveau social sur le polyamour comme une façon de vivre l'amour qui va de soi, je pense que nous compterions à notre époque moins de "consentants" à la monogamie.
C'est bien possible. Mais il me semble que cela reste de la spéculation. On ne saura jamais vraiment et, après tout, ce n'est pas très grave car ce qui importe c'est maintenant : nous, maintenant.
Par ailleurs, si le couple mono a été une norme pendant des siècles, ce fut (je tiens ça d'une étude qui a été faite mais dont j'ai oublié le nom) surtout pour des raisons sociales et hygiéniques. Certes, quand on dit ça : ça le fait moyen niveau justification mais ça n'en ai pas une, c'est une explication. Du fait de l'amélioration des conditions de vie, le polyamour, qui a toujours eu sa place légitime, peut enfin la réclamer. Il est comme une évolution allant de pair avec les évolutions psychologiques, sociales et hygiéniques de notre temps. Ça ne fait pas des monos des parias, ni même nécessairement des polys en devenir, mais simplement des autres nous-mêmes.
Quelles que soient leurs raisons, je pense que c'est à chacun de mener sa vie comme il l'entend. Et si un mono demande de l'aide pour devenir poly : bien sûr, aidons-le !
Mais, et je ne pense pas m'attirer les foudres de qui que ce soit en disant cela : il ne nous appartient pas de pousser un mono vers le polyamour "parce ce que c'est pour son bien". (je ne dis pas que c'est ce que tu as dit)
Le temps fera les choses, à son rythme, et celui de chacun est différent.
Discussion : Toute sortie est définitive ?

DMarkhan
le jeudi 12 septembre 2013 à 17h58
De manière générale, je suis plutôt de l’avis de Deneb.
Les relations peuvent changer du tout au tout selon les personnes, comme le montre ses exemples.
En ce qui me concerne, il est vrai que j’ai longtemps suivi un modèle mono et je connais peu le monde poly. Disons que je suis poly-friendly.
Je rejoins l’idée que l’exclusivité n’implique pas la possessivité. Le « flicage » m’a toujours passablement exaspéré et les crises de jalousies infondées je n’en parle même pas. Dieux merci, j’ai la chance de n’avoir pas avoir trop vécu ça dans mes relations. Ce qui veut dire que c’est possible.
La confiance est primordiale dans une relation poly ? Je dirais qu’elle l’est dans n’importe quelle relation, amicale comme amoureuse d’ailleurs. Et ça vaut aussi pour les monos.
Être dans une relation qui n’est pas basée sur de la confiance et donc qui exclut les crises de jalousies infondées ou le flicage, est impossible pour moi. Je craquerais avant même que ça me tombe dessus.
Je différencie le flicage des marques d’attention ou du simple intérêt comme le démontre Aviatha. Ce sont bien deux choses différentes pour moi.
Pour ce qui est des crises fondées (parce qu’il y en a !), je crois qu’elles sont facilement éradicables par l’honnêteté, qui est en lien direct avec la confiance.
Avoir foi en l’autre et être honnête avec lui, comme avec soi-même est à la base même d’une relation viable selon moi, mono ou poly, avec ou sans étiquettes. Les gens peuvent être de simples amis, des amants, des plans culs ou des compagnons sur le long terme : sans cette base-là, je ne vois pas ce qui peut fleurir.
Une chose que je souhaite pointer et que j’ai l’impression qu’on oublie souvent quand on passe poly : c’est que le mono, classiquement, ne connaît rien d’autre que ce chemin-là. Au mieux, le polyamour lui apparaîtra au premier abord être un genre de couple libre alors que c’est bien différent.
J’aime le poly et sa façon ouverte de voir et de penser les choses mais je crains qu’il oublie souvent la situation du mono qui ne sait pas vivre autrement.
A savoir qu’il faut faire la différence entre celui qui ne connaît pas d’alternative, celui qui celui qui connaît et n’ose pas (quelles qu’en soient les raisons) et celui qui ne sait pas faire autrement (parce qu’aimer plusieurs personnes lui apparaît comme impossible même avec la meilleure volonté du monde).
Amoureuxfou, ce que tu présentes me semble plus être du ressort du couple libre tant tu mets en avant la sexualité. Tu ne sembles pas non plus à l’aise avec le fait que ta compagne aille voir ailleurs. Le tout est de voir pour toi ce qui est vraiment acceptable.
Est-ce que tu peux vivre heureux dans ta relation si ta compagne couche avec d’autres personnes ?
Tu dis « choisir de la laisser aimer qui elle veut », c’est une formulation particulière qui paraît difficile.
Ce que je ressens en te lisant, c’est que tu voudrais aller dans le sens du polyamour mais en te faisant violence, en forçant le passage.
S’il y a bien un truc nécessaire pour passer de mono à poly, c’est du temps. Il y a des exemples sur le forum et même dans ce fil. La patience est nécessaire.
Et avant tout, il faut que cela soit juste pour toi. Pas juste au sens de justice mais au sens de justesse. Pour toi, dans ton cœur.