Dormir chez vous - quelle symbolique ?
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anges
le mercredi 07 août 2013 à 19h28
Bonjour,
Quelle est pour vous la symbolique du fait que quelqu'un dorme (au sens propre) chez vous ?
Ce questionnement a pour origine un différend récent avec un de mes amoureux, appelons-le X, avec lequel j'entretiens une relations depuis 5 mois. X est en couple traditionnel avec enfants et a toujours été clair sur son souhait de ne pas informer sa compagne de ses autres relations, donnée que j'accepte depuis le départ sans espérer aucune évolution. Cependant, X m'a conduite dés la première entrevue intime chez lui (en l'absence de sa famille), ce qu'il réitère souvent depuis. Il m'a récemment conduite de lui-même sur son "lit conjugal", sans aucune demande particulière de ma part, ce qui m'a laissée penser qu'il n'avait pas de tabou lié au "territoire". Dernièrement, alors que j'étais chez lui et qu'il était tard, j'ai souhaité rester dormir pour la nuit (sa famille étant absente pour 2 mois et ayant convenu d'une liberté totale ce jour-là avec mon mari). Sa réaction a été épidermique (refus catégorique, brusque et campé), ce qui m'a terriblement blessée. Je ne l'ai pas compris et je n'arrive pas à dépasser une grande tristesse.
Merci pour votre aide.
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lstelie
le mercredi 07 août 2013 à 19h52
Je suis un quasi fétichiste du truc.
Dormir avec quelqu'un je trouve que c'est la quintessence de l'intime. Baiser c'est bien mais ça peut se faire n’importe ou, et puis lorsqu'on baise on se contrôle un minimum. Le dormir est un moment de laisser aller complet.
Je peux parfaitement dormir sans sexe, juste dormir. Il m'est déjà arrivé lorsque je suis en déplacement d'accoster une jeune femme pour lui demander de dormir avec moi.. (ce qui n'est pas simple au départ, la question étant socialement incongrue).
J'adore le matin au réveil, c'est le partage d'un instant normalement hyper privé.
Bref la réaction décrite aussi blessante qu'elle puisse être ne me paraît pas totalement hallucinante si le garçon concerné est un tant soit peu comme moi, mais elle questionne l'attachement qu'il éprouve pour vous.
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RobotEtourdi
le mercredi 07 août 2013 à 20h34
Je ne suis pas du genre à sacraliser. Je respecte l'espace et la propriété de chacun, mais sans dimension impérieuse et sans m'astreindre à des "pratiques réservées".
Je m'imagine totalement pouvoir dire à une amoureuse "Tiens, j'ai changé les draps : mon autre amoureuse et moi n'avons pas résisté à un câlin hier, elle est partie ce matin". Il y a tant de sources de conflit possibles dans une relation, et tant dans une multiple relation que je ne souhaite pas m'en inventer plus.
Mais j'imagine que la sérénité et la transparence biaise mon jugement. Je pense que la notion de cloisonnement doit être plus importante pour l'homme que tu décris qui n'est pas un polyamoureux mais plutôt un homme adultère.
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Anarchamory
le mercredi 07 août 2013 à 21h55
lstelie
Dormir avec quelqu'un je trouve que c'est la quintessence de l'intime.
Pas toujours.
lstelie
Baiser c'est bien mais ça peut se faire n’importe ou,
Mmm... même sur la voie publique tu veux dire ? :-)
lstelie
et puis lorsqu'on baise on se contrôle un minimum.
De mon expérience, c'est bien meilleur quand on s'abandonne et qu'on se lâche, plutôt que quand on cherche à exercer un contrôle.
lstelie
Le dormir est un moment de laisser aller complet.
Je peux parfaitement dormir sans sexe, juste dormir.
(+)
lstelie
Il m'est déjà arrivé lorsque je suis en déplacement d'accoster une jeune femme pour lui demander de dormir avec moi.. (ce qui n'est pas simple au départ, la question étant socialement incongrue).
Excuse-moi mais j'ai un peu du mal à te croire. Tu veux dire que tu vas aborder des inconnues, comme ça, dans la rue, et que tu leur dis : "Bonjour Madame, est-ce que ça vous dirait de dormir avec moi ?" et qu'il y en a qui trouvent le moyen de te répondre "Oui" avant que plusieurs centaines d'autres t'ait pris pour un sociopathe, un malotru ou un petit rigolo ?
lstelie
J'adore le matin au réveil, c'est le partage d'un instant normalement hyper privé.
Bref la réaction décrite aussi blessante qu'elle puisse être ne me paraît pas totalement hallucinante si le garçon concerné est un tant soit peu comme moi, mais elle questionne l'attachement qu'il éprouve pour vous.
Je suis assez d'accord. Ça me fait penser à une citation de Richard Vaillancourt :
"On ne mesure pas l’amour par le désir de coucher avec une femme, mais au désir de dormir avec elle."
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anges
le jeudi 08 août 2013 à 00h10
Istelie, Metazet, c'est en effet par un manque d'attachement que je l'ai interprété et c'est bien ce qui m'a blessée. En fait, je suis partie en indiquant que je respectais son souhait mais que je ne reviendrai pas chez lui, parce qu'une relation juste "pour coucher" ne m'interessait pas sur le long terme. Il a répondu qu'il ne voyait pas pourquoi je conditionnais la suite de la relation à cette nuit-là et qu'il ne pouvait pas renier ce qu'il était, qu'il le sentait comme ça et qu'il aurait fallut en parler avant.
Depuis cet épisode (il y a 1 semaine) il fait en sorte de maintenir une relation amicale avec moi au travail (c'est un collègue proche), mais peut-être par obligation (?) puisque je suis plus gradée que lui. Relation amicale signifie qu'il m'invite régulièrement au café, qu'il me raconte sa soirée de la veille et les loisirs qu'il prévoit ensuite, qu'il veut bien m'apporter telle ou telle musique, etc. Seulement voilà, pour moi cette histoire de nuit refusée ne passe pas. Je me suis sentie rejetée et j'ai mal. Je n'avais pas identifié un "sujet" de discussion, ça me paraissait juste naturel de rester dormir.
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Leolu
le jeudi 08 août 2013 à 12h28
Pour moi, faire l'amour dans le lit conjugal serait plus "grave" que simplement y dormir (et si les deux se font, c'est la partie "sexe" qui me poserait question et non la partie "somme").
Je comprends donc ta surprise, anges, mais pas vraiment ta vexation.
Qu'est-ce que ça peut bien faire qu'un amoureux refuse une nuit de sommeil chez lui (donc chez sa femme) ?
Qu'on soit vexée parce qu'on a eu du mal à rentrer chez soi par ses propres moyens (3 km à pied, par ex...) je comprendrais. Qu'on soit frustrée par le fait de ne pouvoir faire l'amour une fois de plus au matin (voire plusieurs fois), je comprendrais aussi. Que cela complique les occasions multiples de se retrouver pendant 2 mois, dans une maison vide, oui, bien sûr, c'est compréhensible...
Mais en quoi ce point-là serait-il philosophiquement si important que ça ? S'il est si ridicule de ne pas supporter une nuit avec sa maîtresse dans le lit conjugal, l'inverse (ne pas pouvoir supporter ce refus) ne serait-il pas tout aussi ridicule et dérisoire, surtout au point d'interrompre une relation ?
Ce bonhomme a simplement un problème avec ça, ce qu'il peut être intéressant d'analyser ici. Mais ce n'est pas une catastrophe sentimentale, non ?
J'ai toujours eu un peu de mal avec les "preuves" d'amour, aussi, je peux sembler insensible... On a tous nos gênes et nos complexes, surtout dans le domaine sexuel et sentimental, mais une relation se compose (et se nourrit, parfois) de ce genre de différences.
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Raphaelle
le jeudi 08 août 2013 à 12h54
Le plus simple serait de lui demander directement la raison de son refus de te laisser dormir chez lui. Interpréter son refus comme un manque d'attachement n'est que l'une des explications possibles. J'admets qu'elle semble convaincante mais elle reste à vérifier. Nous pouvons avoir des manières différentes de témoigner de notre attachement à quelqu'un.
Nous n'attachons pas tous de l'importance au fait de dormir avec quelqu'un. Si je reste dormir chez l'une de mes relations, c'est pour passer plus de temps avec elle le soir ou le lendemain. Le fait de dormir avec quelqu'un est souvent pour moins une contrainte parce que je dors beaucoup moins bien dans lit double à deux (j'aimerais qu'il en soit autrement). Je n'ai pas ce soucis quand je propose à quelqu'un de rester dormir chez moi puisque j'ai deux lits simples accolés. Expliquer à quelqu'un que tu voudrais bien dormir avec elle/lui mais que, si tu n'es pas seul, tu n'arrives pas à dormir correctement est parfois délicat (en France).
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Tcheloviekskinoapparatom
le jeudi 08 août 2013 à 16h56
Pour ma part je ne peux pas m'empêcher de remarquer ça :
Anges
X est en couple traditionnel avec enfants et a toujours été clair sur son souhait de ne pas informer sa compagne de ses autres relations, donnée que j'accepte depuis le départ sans espérer aucune évolution.
(soit dit en passant, ceci veut dire que nous n'avons pas tout à fait affaire à une relation polyamoureuse, enfin ça se discute, mais passons)
Je me dis : soit, tu acceptes cette situation, mais d'un autre côté elle ne te réjouit pas spécialement j'ai l'impression. Du coup le fait qu'il accepte que tu dormes chez lui ne joue-t-il pas pour toi une forme de "test" de son attachement à toi, de ta prise en compte par lui ?
Inversement il est possible qu'il soit attaché à cette limite par peur que tu deviennes "envahissante", que tu le pousses à en parler à sa femme, etc.... surtout au bout d'un certain temps comme c'est votre cas, toute nouveauté peut être interprétée comme particulièrement signifiante, à tort ou à raison.
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EliC
le vendredi 09 août 2013 à 07h26
Dormir avec l'autre ... Vaste sujet. Je vis seule depuis 19 ans après 8 ans de mariage. Il y a des amoureux avec qui je peux et j'ai envie de dormir, d'autres pas. Je n'ai pas d'explication logique à cela. C'est comme ça et ce n'est pas en relation avec les sentiments que j'ai pour eux.
Quant au lit familial de mes amants mariés: j'ai toujours refusé d'y aller, tout comme j'ai refusé toute rencontre chez eux. Si notre relation est secrète, à mon sens, je n'ai rien à y faire. RIEN: ni relation sexuelle, ni sieste, ni nuit. J'ai toujours été claire à ce sujet. Pour le moment, je n'ai pas eu d'amant marié qui en ait parlé avec sa femme. Si c'était le cas, je pense que je pourrais aller chez eux et dormir dans leur lit. Il m'est par contre arrivé de voir des photos de chez eux, car il y en a eu qui voulaient partager ce lieu avec moi. Comme les photos de leurs enfants (aucun ne m'a jamais proposé de voir des photos de sa femme, par contre ...). Ce que j'ai compris et accepté.
Donc, je pense qu'il n'est pas souhaitable d’interpréter trop vite son refus.Je te suggère de l'accepter, d'en parler avec lui t en toute empathie et d'essayer de le comprendre. Il semble bien qu'il tienne à votre relation, vu son comportement au travail. Cela vaut certainement la peine d'essayer d'en savoir plus, afin de mieux le connaître et établir une belle relation entre vous.
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autre piste (invité)
le vendredi 09 août 2013 à 09h43
Si j'ai bien lu, tu ne nous dit pas si tu as déjà dormi avec cet homme ailleurs que chez lui. Si ce n'est pas le cas, il est possible qu'il ait un problème qu'il n'assume pas la nuit : ronflements bruyants, flatulences, voire incontinence... Et ce n'est pas évident à avouer...
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Cendre
le vendredi 09 août 2013 à 23h25
Pour ma part, dormir une nuit avec quelqu'un et partager du sexe ne se situe vraiment pas sur le même plan.
Avec le package standard de la monogamie exclusive, il est habituel de coupler les deux, avec tout un tas d'autres ingrédients (la chambre, les dettes, les enfants, les amis communs, etc...)
Dormir, juste dormir avec un amoureux est quelque chose que j'aime beaucoup, en soi.
Mais aussi loin que je me souvienne, je ne l'ai jamais réalisé avec quelqu'un d'autre que "mon officiel" du moment.
Elles n'ont pas été nombreuses, mes expériences de nuit en dehors de mon couple officiel, et à chaque fois, (que je sois amoureuse ou non, d'ailleurs) la tentation d'en profiter pour le plaisir d'une partie jambe en l'air a été trop forte (y compris avec mon premier amour, de passage à Caen 4 ans après notre séparation, avec qui nous nous étions promis de rester "en tout bien tout honneur".. hum...)
Ah si ! j'ai trouvé un exemple : mais je ne sais pas s'il compte, vu que lui n'était pas amoureux et que nous n'avons jamais dépassé le stade de se faire la bise le matin... Et pour le coup, cette fois là, j'en ai pas profité du tout, puisque j'aurais bien aimé qu'il se passe quelque chose.
Bref, j'ai dérivé le sujet à des fins purement personnelles, mes excuses. Ce n'était pas exactement la question.
Je voulais juste illustrer qu'il s'agissait à mon avis de deux enjeux complètement différents, et que cela n'allait pas nécessairement de paire l'un avec l'autre. Et en remettre une couche sur le fait qu'il n'y a pas de preuve d'amour standard, que chaque relation amoureuse développe les envies qui lui sont propres, et que ce qui peut paraître évident dans l'une ne l'est pas forcément dans l'autre.
Ça mérite en effet discussion, vu que tu as senti qu'il s'était braqué, et que tu as été blessé par son attitude.
La piste évoquée par l'invité juste avant moi est très intéressante pour le coup.
On se répète, mais ça se résume en deux phrases:
« Ça dépend » et « Faut en discuter »
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lstelie
le samedi 10 août 2013 à 11h22
MetaZet
lstelie
Le dormir est un moment de laisser aller complet.
Je peux parfaitement dormir sans sexe, juste dormir.
(+)
Excuse-moi mais j'ai un peu du mal à te croire. Tu veux dire que tu vas aborder des inconnues, comme ça, dans la rue, et que tu leur dis : "Bonjour Madame, est-ce que ça vous dirait de dormir avec moi ?" et qu'il y en a qui trouvent le moyen de te répondre "Oui" avant que plusieurs centaines d'autres t'ait pris pour un sociopathe, un malotru ou un petit rigolo ?
Absolument, il m'est déjà arrivé de demander à une femme "voulez vous dormir avec moi" sans passer pour un sociopathe, pas au débotté certes, pas hors contexte certes, mais oui ça m'est déjà arrivé et globalement la réaction est plutôt celle d'une surprise confiance (le risque maximal étant qu'on fasse l'amour ce qui est quand même assez supportable :) )
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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Tcheloviekskinoapparatom
le dimanche 11 août 2013 à 21h28
En tous cas on est bien d'accord que c'est quelque chose de très subjectif. Personnellement je suis plutôt du genre à ne pas accorder de grande signification au fait de dormir ici ou là : je vois ça avant tout comme une bête question pratique. Est-ce que je travaille demain ? Mon appartement est-il loin ? Quelle heure est-il ? Il y a encore des métros ? Et réciproquement pour mes invité-es.
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anges
le samedi 17 août 2013 à 11h45
Leolu, Vaniel, EliC et Cendre, merci pour vos réponses. J'ai en effet discuté de tout cela avec mon amoureux. Il n'a pas souhaité que nous partagions cette nuit chez lui, car selon ses termes:
- il ne le fait jamais (dans le cadre d'une relation extra-conjugale),
- c'était sans doute trop intime pour lui,
- il l'aurait vécu comme une intrusion dans son (autre) couple.
Sur le fond, je n'ai pas de problème avec ça (j'ai moi-même eu une période où j'avais besoin de cloisonner les relations, avec des lieux, voire des activités réservés - c'était à une époque où mon mari et moi étions moins à l'aise avec la notion de polyamour). L'origine de ma "blessure" (sans doute disproportionnée) réside dans le fait qu'il ne m'avait jamais clairement exprimé cette limite. La seule limite qui a toujours été très claire pour moi, c'est que sa famille ne devait pas savoir (et ça ne me gêne pas). Le reste semblait implicite pour lui, mais ne l'était pas pour moi.
"L'incident" a malgré tout été l'occasion pour moi de l'entendre verbaliser des différences de fonctionnement entre nous. Différences que je ressentais avec force, mais dont je n'avais pas eu de confirmation par l'échange:
1) dans les rapports intimes, je suis très câline et tendre, et lui est plus "bestial" (selon ses termes),
2) il préfère vivre une relation, plutôt que d'en parler; moi j'ai besoin de mises au point régulières, de communication et de dialogue.
Comment donc allons-nous poursuivre ?
1) oui, les rapports intimes sans tendresse, ça peut m'amuser au début, parce qu'il y a la découverte d'un corps nouveau, d'une personne nouvelle, d'une façon différente, etc., il y a aussi la joie de plaire, d'être désirée, de séduire, etc. Mais sur le long terme, ça me donne l'impression d'être avec une pierre ou du métal froid, je n'arrive pas (pour l'instant) à voir cela comme un jeu. Lui, voit la tendresse comme du sentimentalisme, ça le gêne dans son excitation. Il a fait l'effort plusieurs fois pour moi, mais ça ne le satisfait pas complètement.
2) pour lui, "il faut que ce soit fluide", on ne devrait pas avoir besoin de parler d'une relation (bien qu'il y ait consacré 3h dernièrement avec moi), il suffit de la vivre. Là c'est contraire à mon expérience, alors je ne vois pas comment faire par la suite.
En dehors de ces différences, il dit avoir toujours très envie de moi (moi aussi en fait) et nous avons toujours cette agréable relation amicale au travail. Selon ses dires, il a de l'affection pour moi, mais ce n'est pas un sentimental (ce n'est pas ce que je demande dailleurs - là il interprète mon besoin de tendresse - cf le fil ouvert par Lulutine récemment - très intéressant au passage :-) ). Nous avons donc décidé de donner du temps au temps, ne pas se voir dans l'intimité pour l'instant, dédramatiser. Il est en vacances et je vais reprendre mes activités sportives, littéraires, voir des amis, m'investir dans mes projets de rentrée. Pour la suite on verra bien...
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(compte clôturé)
le mardi 20 août 2013 à 09h41
MetaZet
Excuse-moi mais j'ai un peu du mal à te croire. Tu veux dire que tu vas aborder des inconnues, comme ça, dans la rue, et que tu leur dis : "Bonjour Madame, est-ce que ça vous dirait de dormir avec moi ?" et qu'il y en a qui trouvent le moyen de te répondre "Oui" avant que plusieurs centaines d'autres t'ait pris pour un sociopathe, un malotru ou un petit rigolo ?
lstelie
Absolument, il m'est déjà arrivé de demander à une femme "voulez vous dormir avec moi" sans passer pour un sociopathe, pas au débotté certes, pas hors contexte certes, mais oui ça m'est déjà arrivé et globalement la réaction est plutôt celle d'une surprise confiance (le risque maximal étant qu'on fasse l'amour ce qui est quand même assez supportable :) )
Message modifié par son auteur il y a 10 jours.
Personnellement, je n'ai même besoin de demander... depuis presque 12 ans, ma maison est ouverte, et tous mes amis savent qu'ils peuvent venir dormir chez moi! (ma longue expérience sur couchsurfing aide beaucoup dans ce sens)
Ceci dit, pour moi, le fait de dormir à la maison reste plus quelque chose d'amicale que de sexuelle. Le fait que quelqu'un puisse rester chez moi (ou qu'à l'envers je puisse aller dormir chez lui/elle) reste mon signe de confiance: si ça n'est pas possible (même si on fait l'amour ensemble) la relation reste superficielle, tandis que si on s'octroie le droit de dormir ensemble (même si entre nous il n'y a rien que se passe), la relation devient beaucoup plus sérieuse!
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ScottBuckley
le vendredi 13 septembre 2013 à 20h32
Bon soir,
Juste pour dire : attention à ne pas mélanger ' dormir chez quelqu'un ' (sur un autre matelas/canapé) // ' dormir avec quelqu'un ' (tendrement ou juste proche) // et ' coucher avec quelqu'un ' .
Les malentendus et dérapages sont rapides parfois (je ne parle pas de vous sur ce fil, mais d'autres personnes que j'ai croisées, pas toujours éthiques, et qui ne sont d'ailleurs pas polys d'ailleurs je crois) .
Ce sont des combinaisons différentes, qui peuvent parfois aller ensemble, mais qui existent indépendamment à la base.
Et c'est leur indépendance de base qui fait que l'on aura confiance en vous, et qu'on pourrait accepter de vous héberger OU de dormir chez vous // et-ou avec vous, et + Si affinités.
Pour ma part, les relations plurielles polys m'ont amené à dormir bien plus souvent avec des copines ou femmes que je croisais, par exemple dans une soirée entre ami-es (les danses parfois aidant ;) ) , juste pour dormir dans le même lit, sous la même couette, et parfois plus que dormir Si on en avait envie nous deux.
Et cette confiance, rare, retrouvée est juste magnifique.
Et je trouve Vrraiment bien triste et regrettable que les personnes "exclusives" * s'interdisent dans une majeure partie des cas (durant des années voire durant les décennies de leurs relations "exclusives") cette douce liberté, ces belles nuits tendres, à l'extérieur de notre lit, inédites, sensuelles, souvent platoniques, qui sont pourtant si exquises .......
Ces nuits tendres qui ne me donnent pas du tout envie de revenir en arrière (de redevenir "mono") .
( * les "monos" qui s'interdiraient cela ne savent vraiment pas à côté de quoi illes passent, et je n'ose imaginer comment ou avec quoi illes pourraient chercher à compenser -en vain?- ces tendresses extérieures absentes & interdites durant de si longues années )
Ces nuits tendres extérieures (à l'extérieur de notre lit, et-ou de notre relation principale...) justifient presque à elles seules mon choix libre et conscient d'être dans des relations affectives plurielles.
Ces cuddling sleepovers, comme dirait Kimchi ;) , ces pillow talks et ces * conversations sur l'oreiller qui parfois durent une belle partie de la nuit .... et même au réveil le matin * ( ! ) ..... ont un goût unique, et très intime (dans tous les sens du terme) .
Et en comic strips, voici un extrait de la webComic de Kimchi,
à ce sujet :
Cuddling sleepovers :
kimchicuddles.com/image/60356329470
... Sujet de discussion qui est bien loin d'être épuisé, et que l'on peut poursuivre ensemble ici et-ou ailleurs dans la vraie vie !
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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aviatha
le vendredi 13 septembre 2013 à 20h49
Encore une fois, mais ça devient habituel, en tant que mono, je ne me reconnais pas du tout dans la définition des "monos" généralement donnée.
Plein de fois j'ai hébergé des amis chez moi, et j'ai qu'un lit 2 places, même pas de canap' dans mon studio, et ça ne posais pas le moindre problème du monde. Parfois, même, il m'est arrivé, parce que j'étais triste ou que je n'allais pas bien, de dormir dans les bras d'un ami, juste parce que j'avais vraiment, vraiment, vraiment besoin d'un câlin. Et ils le savaient parfaitement, comme ils savaient très bien que ce n'était pas la peine d'essayer de tenter quelque chose "plus loin".
Je redis ici aussi l'histoire de mon cher et tendre qui a dormi avec sa bassiste parce qu'elle n'avait plus de métro, et qui s'est inquiété de ma réaction lorsqu'il me l'a annoncé, alors que pour moi il se serait pris une avoinée justement s'il l'avait mise dehors à une heure pareille dans une banlieue qui craignait !
Et je ne vois pas bien le rapport avec la monogamie ou même l'exclusivité (à part pour les "et plus si affinités", bien sûr), pour moi ça n'entre pas sur le même registre, tout simplement ^^.
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LuLutine
le vendredi 13 septembre 2013 à 21h47
aviatha
Plein de fois j'ai hébergé des amis chez moi, et j'ai qu'un lit 2 places, même pas de canap' dans mon studio, et ça ne posais pas le moindre problème du monde. Parfois, même, il m'est arrivé, parce que j'étais triste ou que je n'allais pas bien, de dormir dans les bras d'un ami, juste parce que j'avais vraiment, vraiment, vraiment besoin d'un câlin. Et ils le savaient parfaitement, comme ils savaient très bien que ce n'était pas la peine d'essayer de tenter quelque chose "plus loin".
Donc...les câlins, c'est valable uniquement quand tu es triste et ne vas pas bien ?
Parce que si c'est ça, la future-ex de MetaZet aurait peut-être pu le trouver normal aussi !
C'est dire !!! :P
aviatha
Et je ne vois pas bien le rapport avec la monogamie ou même l'exclusivité (à part pour les "et plus si affinités", bien sûr), pour moi ça n'entre pas sur le même registre, tout simplement ^^.
Non, ce n'est pas sur le même registre, je connais plein de "monos" capables de dormir dans le même lit qu'un(e) ami(e) mais...car il y a un mais...ils se mettent des limites que les poly ne mettent pas.
Et bon nombre d'entre eux n'oseront pas toucher l'autre, parce que pour eux "ce serait ambigu".
On parle bien ici de la possibilité de se faire des câlins (et/ou autres contacts physiques), même s'il n'y a "rien de sexuel". Et pas seulement "parce qu'on en a besoin", mais juste parce qu'on en a envie !
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aviatha
le vendredi 13 septembre 2013 à 21h58
Nan, dormir dans les bras de quelqu'un, c'est quand je vais pas bien, mais ça c'est valable pour mon cher et tendre aussi (sinon il prend toute la couette !). Mais les câlins, ça c'est tout le temps avec mes amis, je suis quelqu'un de très "câlin".
Je dois être quelqu'un de particulièrement naïve, mais pour moi, un ami, c'est comme un frère ou un cousin, ça ne peut pas être ambigu ^^
Et pour ce qui est d'en avoir juste envie, pas forcément besoin, c'est plus particulier, les amis que j'ai hébergés, je les connais depuis moins longtemps (j'ai déménagé il y a un an) que ceux avec qui je peux faire des câlins, ou des chatouilles aux pieds, ou des massages au dos... y compris dans un lit, juste "comme ça". La différence est juste en terme de degré d'intimité, c'est un truc que je sens moins avec eux, ça viendra avec le temps.