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Siestacorta

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Discussion : Une limite : la satiété relationnelle

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Siestacorta

le dimanche 19 avril 2015 à 21h07

LittleJohn
Hm, je me demande s'il n'y a pas une forme de morale sous-jacente dans la question posée, comme si il devait y avoir un assez ou un trop... après tout, on pique dans le gâteau de personne (pour reprendre l'image).

Ben le assez ou le trop ne sont déjà pas des limites similaires chez chacun, donc je les vois pas comme un rapport autorisé/interdit, à partir de là c'est Mal, avant c'est Bien. Ce côté individuel, donc pas dans un moule moral systématique, est aussi vrai avec la nourriture, il y a vraiment des gens qui métabolisent super bien et d'autre pas... C'est vrai avec les relations, il y a des gens qui sont vites débordés, d'autres qui avec les mêmes intensités et les mêmes nombres, seraient parfaitement à leur aise.

Autrement dit, pour répondre à la phrase de ton profil, "chouette c'est jamais trop" est aussi une injonction éthique, elle pose un absolu, certes hédoniste, mais c'est déjà un parti-pris quand même. Mon histoire de satiété a un aspect moral, mais pas au sens réac. Il s'agit, quand on a pas ça instinctivement, d'apprendre (avec l'expérience, donc là aussi, c'est pas moral, c'est à dire pas posé avant les rencontres, mais au fur et à mesure d'une vie amoureuse poly, sur un plus long terme).

Là où ça moralise un peu, c'est dans le soucis de l'autre. Faire la différence entre notre besoin affectif "continu" et les moments qui sont plus circonstanciels et pour lesquels on sera pas cap de donner la plce qui correspond à l'émotion d'un moment, c'est aussi savoir jusqu'où on va pouvoir donner aux gens, et ce qu'on ne pourra pas leur re-donner ensuite. Il peut y avoir un trop dans le sens aussi où on aura plus assez de réserves, de temps, d'énergie, d'altruisme, d'émotion, de libido (oué, parce que chez moi, c'est rarement inconditionnellement renouvelable, ça).

LittleJohn
Je sais que tu aimes être bousculé sur tes aprioris, Siesta, donc je me permets en toute amitié ;)

Non, non, pas de problème, la bousculade peut aussi bien m'ouvrir que transformer mon a apriori en position plus réfléchie, c'est très bienvenu
Et puis là, je proposais l'idée pour voir l'écho, justement, j'ai pas tout à fait développé mon truc en sermon sur la montagne.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Une limite : la satiété relationnelle

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Siestacorta

le dimanche 19 avril 2015 à 20h45

LuLutine

Moi je trouve dommage de zapper totalement quelqu'un uniquement parce qu'il ne communique pas de la même façon que nous.
Voire ne sait pas communiquer...bah oui, on n'a pas tous appris à le faire !

Ca peut être dommage de zapper, certes, et faut pas se fermer aux fonctionnements qu'on a pas prévu d'avoir, mais, parfois, zapper quelqu'un qui ne sait pas communiquer ou communique très différemment, c'est pas forcément une erreur, ou un manque d'ouverture. On peut connaître ses propres besoins en communication, et être attentif (pas forcément en général, à certaines époques de sa vie) à ce que l'autre présente des qualités précises.

Ceci dit, j'ai beau dire que je tente de pas déprécier les gens qui ont pas du tout les qualités de communication qui me sont nécessaire, y a des moments où quelqu'un qui compte sur le côté "magique" de l'amour et trouve que le recul qu'on prend pour certaines conversations est "tue l'amour" parce que ça demande de sortir du langage passionnel, et qui estime que mon besoin d'être rassuré comme ça est un manque de confiance en elle, en l'hâmour... Je suis pas indulgent.

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Discussion : Besoin de conseils, expérience, ce que vous voulez

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Siestacorta

le vendredi 17 avril 2015 à 13h31

Bon, alex, en te répondant sur le sujet de pas vivre h24 en rapport avec l'autre, je suis pas objectif. D'abord parce que t'as raison, ya des gens qu'aiment ça (même des poly...) et ensuite parce que pour ma part, je pars de l'autre bout.

Maintenant, tu m'as l'air d'être un mec hyper sensible, avec des variation de confiance en soi selon tes dires.
Le fait d'avoir besoin de l'autre est pas une pathologie (moi je pense l'inverse, mais c'est moi le malade, là je me pousse à être sain), mais c'est aussi, surtout avec un geek qui vit déjà pas mal sur un territoire matériel restreint, une sclérose. A un moment, c'est difficile de faire la différence entre l'attachement sentimental à une forme fusionnelle du lien et un attachement plus névrotique, où on s'est protégé du dehors et du tiers plutôt qu'avoir appris à le gérer de mieux en mieux.

Si ça se trouve pour toi ce tri est déjà fait, ou alors une fois fait il laisserait quand même une base de foyer et de couple très solide après.
Tu as déjà une personnalité riche, indépendante, il ya de toute évidence moins de boulot sur toi-même à faire que ce qu'on rencontre chez plein de gens plus formatés. Mais je voulais souligner que le côté "mes valeurs, mon caractères perso, c'est ça épicétou" , plus c'est puissamment affirmé, plus le caractère défensif du truc me titille. Une fusion entre le Bien dans ces valeurs et le bon pour soi, ça peut marquer, quand ça s'exprime en temps de crise, une résistance à notre propre évolution.
J'ai l'idée, et je me l'applique pas forcément si bien que ça, mais elle me parait bonne, qu'on est pas quelque chose, comme-ci comme-ça, je ressens toujours ci toujours comme ça - on devient. Il y a des choses en nous qui changent plus lentement, des qui changent très peu, mais l'injonction "être soi-même" comme disent la pub et les chansons égotistes, ça peut aussi être morbide, pour soi et la vie autour de soi, puisque le moment où on arrête de changer, c'est de l'inertie.

Je sais pas si tu lis de temps en temps du bouquin un peu sérieux ? T'en as, je peux me tromper, les moyens intellectuels, si ce n'est culturels (pis ça s'acquiert avec l'envie par ailleurs).
Si c'est le cas, à propos du tiers, du rapport entre monde extérieur et relation amoureuse et des éléments à prendre en compte pour motiver son évolution, il y a deux bouquins que je te conseille :
- La déliaison amoureuse, de Serge Chaumier. C'est de la socio, le texte est cultivé mais pas savant, ça reste lisible sans avoir l'impression d'avoir manqué le cursus universitaire du gars pour ça, et il se penche sur des chansons, des traditions, pour décrire comment la définition du rapport amoureux a pas toujours été la même, a évolué.
- Bienheureuse infidélité, de Paule Salomon. Elle parle pas seulement de poly, mais plus de pourquoi il y a des incartades, des trucs qui sont pas dans le contrat de départ, comment ça se fait que ce n'est pas si destructeur qu'on le dit si souvent. C'est plutôt de la réflexion que de la psycho mode développement perso...

Et encore une fois, je voulais te remercier de dialoguer ici, de décrire les atermoiements, blocages et déblocages avec autant de franchise, sans hésiter à être paradoxal.
Ton fil est super enrichissant grâce à ces capacités de description et introspections, et au passage de ton aimée, qui montre la complexité et la sincérité du dialogue.
J'espère que toi-même, en te relisant, tu pourra(i)s enrichir ta propre expérience, te voir changer.
Ca ne garantit pas qu'un changement en toi et dans la situation sera bon pour votre couple, que ça mènera au poly, mais au moins qu'il y a là plus qu'un conflit de kikaraison : des gens qui grandissent.

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Discussion : "Je t'ai menti pour ne pas te faire de mal"

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Siestacorta

le jeudi 16 avril 2015 à 20h30

Hum.
S'il se sent poly, c'est à dire, pas seulement aimant deux personnes, mais capable de gérer que celles-ci fassent de même, qu'il va parler (vu la durée déjà en cours, par ailleurs) d'engagement aux deux... Il faudra qu'il cause polyamour.

Mais... un vieux vieux mensonge comme ça, ça a de très grandes chances d'être douloureux. Enfin, ya des gens qui comprendraient, hein, mais vaut mieux s'attendre au pire et au moins au très rude. Après, ça n'interdit pas d'essayer.

Autre point : s'il est plutôt mono au fond, il a plus peur de s'avouer être le méchant et de faire face aux conséquences que de la rupture avec l'une des deux.
On est tous capables de lâcheté, sous cette forme parfois, ou dans d'autres cas, mais il faut déjà être certain que c'en est probablement, admettre sa propre faute. Je le condamne pas, le gars, c'est pas parce qu'il fait cette bêtise (le mensonge, pas les sentiments, évidemment !!!) qu'il n'a pas le droit de vivre mieux ensuite. Mais faut que pour lui-même il appelle les choses par leur nom, qu'il se regarde sans fard, pour pouvoir passer l'étape de choisir la suite. Donc le mot "lâcheté" est un jugement, nécessaire, pas une condamnation (j'aime beaucoup la différence entre les deux, j'en ai marre du "on peut pas juger", puisqu'on le fait, selon des valeurs perso ou plus large, mais c'est pareil. La différence c'est la compassion qu'on a en plus, pas le fait de pas dire les choses).

Je vais être cynique : s'il est mono, il sait peut-être qu'il y a une des relations où il a une chance de continuer à long terme, et une autre qu'il ne peut vivre qu'avec le mensonge. La relation récente ou l'historique, hein, mais l'une des deux, c'est très possible, ne survivrait pas sans l'autre. Il peut s'arrêtre sur ça.
Et non, "mais je l'aime aussi", ça compte pas. Enfin, pas en termes pratiques, pour un mono qui se projette dans l'exclusivité.

Une option, pour minorer les dégats : s'il doit avouer (ce que, sans avoir les détails, juste dans la majorité des cas, je déconseillerais), mentir sur le mensonge. Sur sa durée. Oué, c'est amoral tout ce que je raconte-là. Mais le sentiment de trahison se décuplerait, "tu me prends pour une conne depuis tout ce temps, je me repasse le film avec les révélations"... c'est trop fort pour pas prendre cette précaution en cas d'aveu.

Enfin, les fesses de la crémières est un excellent blog. Avec des partis pris, mais carré. On sent que le mec est sensible, derrière, qu'il comprend les gens et leurs intentions, et qu'il préfère faire des choix éthiques que des choix moraux...

Après, l'article linké est pas ce qu'il faut dire en cas d'adultère (bien lire l'intro), mais ce qu'on aimerait dire quand on tend déjà vers le poly... Donc ça ne vaut pas comme argument et lettre type, mais ça vaut sans doute pour prendre conscience de ce qu'on veut.

Sinon, je suis sûr qu'en googuelant avec "pardonner" et "infidélité" (ou "dépasser", "surmonter", "déclarer"), il y aura du matos. Sans doute normatif, magazine et tout, mais pas forcément inutile pour trouver ses mots.

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Discussion : [Paris] Goûter poly

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Siestacorta

le jeudi 16 avril 2015 à 19h46

C'est ce samedi !
N'ayez pas peur de vous retrouver tout seul, sur la version FB de ce rendez-vous, ya plein d'inscrits déjà :-)

Si c'est votre première visite, hésitez pas à vous adressez aux gens qui portent des badges, ils aiment ça.

Et, comme d'hab, amenez plein de bon manger, ça fait partie de l'esprit du bar d'accueillir les pique-niques.

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Discussion : Comment améliorer l'accueil des nouveaux venu-es sur le forum ?

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Siestacorta

le mercredi 15 avril 2015 à 15h08

Ceci dit vous parlez plus de savoir-vivre que de régulation, là, non ?

Pas trop de ping pong, pas trop truster les discussions, tenter d'être lisible, écoute, bienveillance, enfin... tout ça on est, selon les jours, plus ou moins dans les clous, on a chacun nos petits défauts. Je sais pas comment on peut tomber sur un "rappel" des règles si ya pas un système de contraintes, et je pense pas qu'un système de contraintes soit bon
Peut-être mentionner quelques conseils supplémentaires dans la charte de discussion, mais vraiment plus dans l'optique de rappeler le bon sens qu'en réglement intérieur.

Je sais que j'ai des périodes où je participe beaucoup. Le retour est assez globalement agréable et flatteur, mais moi, comme Lulutine, ça m'est arrivé qu'on me dise "j'ai pas participé parce que t'avais déjà dit le truc". Du coup, quand je suis d'humeur bavarde, que j'y pense et que je me prend moi-même en flag de répondre trop à chaud, je tente délibérément de lever le pied, de laisser ma dernière intervention refroidir avant d'en ajouter une. Je m'y tiens pas toujours, mais je tente, pour pas ajouter à l'impression que les discussions vont trop vite et qu'on peut pas suivre, et pour que chacun ait le temps de se dire "tiens, là, ya tel post qui me semble mériter de la place, et personne n'y répond, bon, ben je m'y met alors".

Mais encore une fois, je suis loin d'être aussi "sage" que ça, dans mes périodes de forumage les plus aigües.

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Discussion : Amour tendre façon Marie-Antoinette

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Siestacorta

le mercredi 15 avril 2015 à 01h50

Bon, encore un débat sur la définition... C'est toujours parlant, j'imagine que l'intérêt c'est qu'on parle de soi en y participant !

"Relation sentimentale" étant probablement une traduction de "intimate relationship", puisque polyamour traduit polyamory...
Je dirais que ces termes ne qualifient les relations que pour montrer qu'il n'y a pas de de différence de fond avec le type de relations que peuvent développer des monogames.
Il s'agit pas de dire ce que doivent ressentir ou pas les poly, il s'agit de ne pas limiter la relation supplémentaire (pluriel envisageable...) à une qualité type. Les ressentis peuvent autant varier que les situations et les personnes qu'ils concernent, ce n'est donc pas, parce que c'est pas mono, forcément que du sexe récréatif, ou forcément un amour équivalent au premier. C'est tout ce qu'on peut éprouver - et les possibilités sont vastes et nombreuses.

"sentimentales", dans la définition francophone, de même que la présence de "amour" dans polyamour, pousse beaucoup cette logique là. Et même avec la bonne intention d'ouvrir les possibilités, ça tend, à mon oreille, à mettre un tout petit peu trop de vertu rose bonbon dans la définition. Comme si on disait "mais non bien sûr le sexe c'est secondaire"... Sauf qu'évidemment, ça l'est pas plus / pas moins que dans les relations classiques et dans la relation qu'on a déjà avant d'en avoir d'autres ; et de toute façon, on trouvera toujours un partenaire, historique ou récent, et des partenaires de partenaires pour se poser la question de la sexualité différemment de nous... C'est pour cela qu'une définition qui est "prête à parler de sexe" me semble plus pragmatique, moins confusante pour les dialogues qu'engendrent forcément une situation poly. La question de l'intimité, en Version Originale, a le mérite de moins esquiver, d'assumer d'emblée que oui, ça ouvre aussi des libertés intimes - oui, très possiblement avec les parties intimes, c'est ça. Après, cette liberté, on en fait ce qu'on veut, mais elle ouvre pas une qualité restreinte de relation juste "par rapport à l'amour conjugal classique", c'est une rencontre, et tout dépend de la personne, de la situation.

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Discussion : Est-on polyamoureux si on veut qu'un autre amoureux ?

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Siestacorta

le jeudi 09 avril 2015 à 23h24

"non, la preuve, j'ai des amis".

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Discussion : Adultère = Poly ?

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Siestacorta

le jeudi 09 avril 2015 à 12h44

oué, mais quand même, hein, même si je suis soft sur le fait qu'être adultère c'est pas forcément l'enfer assuré dans la minute, faut surtout pas en conclure que l'adultère c'est comme le poly avec un tout petit mensonge en plus, qui serait facile d'enlever, donc au fond pas si grave.
Non, pas du tout, pour le coup. Le mensonge, même avec des intentions compréhensibles, c'est pas neutre, comme outil de construction. Et pas solide. Et blessant à terme. Et à questionner au-delà de "c'est pour l'autre que je le fais, moi au fond, je suis plutôt poly et cool". Quand on l'utilise, on a ses raisons internes de le faire, et même si je comprends quand ça peut être une bonne solution, les raisons de l'appliquer sont rarement bonnes, au sens éthiquement bonnes, puisque souvent, pas comparées avec une expérience pratique de ce que ça fait, d'assumer, donc sans une conscience claire de ce qu'implique le choix.

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Discussion : J'y vais ou j'y vais pas ?

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Siestacorta

le jeudi 09 avril 2015 à 08h47

J'ai pas de réponse à donner de suite, mais polyamour à part, je voulais te féliciter pour la franchise que tu as avec toi-même et la part de force qu'il t'a fallu pour raconter ici des sentiments aussi contradictoires.
Beaucoup de gens témoignent en simplifiant les situations, sans doute pour les rendre plus accessibles, mais aussi en censurant (souvent pas consciemment) des aspects plus abrasifs de leur ressentis, des sentiments classé en bons et mauvais, ou que des sentiments gentils qui font un dilemme méchant, oh, mais je n'ai que de bonnes intentions de bonne personne, jamais je ressens de trucs plus compliqués...

Bravo pour arriver à dépasser cette pudeur et cette bonne conscience-là.
Et même si c'est pas le fond de la question, si jamais le côté "attirance-rejet" s'avérait être au coeur du problème, ne te culpabilise pas de pas avoir dénoué ça, parce que tu n'en as probablement pas eu l'occasion.

A bientôt, peut-être, j'espère pouvoir donner une réponse dynamique...

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Discussion : Adultère = Poly ?

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Siestacorta

le mardi 07 avril 2015 à 21h21

ben... Moi c'est pas tout à fait ce que je voulais dire, dans le sens où je ne parle pas des personnes, mais d'une partie des adultères.
Tous, non. Une majorité, même relative, de personnes, qui ne seraient effectivement au final pas à l'aise en polyamour, je le crois plus.

Par contre, je vois la phrase d'alex sur laquelle tu sembles tiquer, du coup. Il y a une généralité abusive, je comprend que ça te questionne, mais je pense que même alex pensait à un type d'histoire, en réponse au contenu du premier post, celles où quelqu'un dit "nan mais en fait, tu comprends pas, je cherchais pas à te tromper, en fait c'est que je suis poly parce que je peux aimer plusieurs personnes".
Où "je suis poly" = "je n'aime pas que toi". Et là, oui, ya une facilité (et une erreur), parce qu'en pratique, ce n'est que le tout début des questions qui mènent (parfois) à des relations poly avec leurs parts d'honnêteté, consentement, équité...

Donc, Alex, oué, même si c'est pas le parcours idéal ni le plus respectueux, ni le plus efficace d'ailleurs, il y a quand même pas mal de gens qui sont passés par une phase adultère avant de pratiquer le polyamour. Tout est dans le pardon, l'écoute de besoins différents d'aux débuts... Il y a des gens qui arrivent à travailler là dessus. On peut évidemment pas laisser croire que c'est facile, qu'en changeant l'étiquette tout deviendra acceptable. Mais on peut dire que certaines relations arrivent à un cadre poly après avoir réussi à mettre derrière elles un cadre mensonger.

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Discussion : Adultère = Poly ?

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Siestacorta

le mardi 07 avril 2015 à 20h31

En fait, Virgile, je vois pas les points qui te paraissaient problématiques lors de ton premier post, dans les questions comme dans les réponses.

Et "les polyamoureux n'ont pas d'idées toutes faites", c'est déjà une idée toute faite, puisque "les polyamoureux", c'est personne, ici juste ceux qui répondaient, et que considérer que le polyamour offrirait une immunité contre les préjugés, ce serait rudement élitiste...

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Discussion : Adultère = Poly ?

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Siestacorta

le mardi 07 avril 2015 à 19h30

Non, tous les adultères ne sont pas des polys en puissance.

Ils ne seraient pas tous prêts à évoquer cette partie de leur vie, à l'assumer, déjà. Avoir une maîtresse ou un amant caché, c'est un rapport de pouvoir. Et celui-ci donne des avantages auxquels ont est pas forcément prêt à renoncer. Oui, oui, on est malheureux, on voudrait bien mais on peut point, et je nie pas du tout qu'il y a des situations sentimentales sincères là-dedans. Mais il y a aussi une part "facile", alors que dire à tout le monde et donner à chacun voix au chapitre, ça demande beaucoup de boulot.
Et encore une fois : il y a des situations où j'ai rien à redire que des gens choisissent la facilité... Il y a des adultères bien pratiques : dans l'histoire des trucs où tout le monde savait mais personne n'en parlait, c'est pas rare, toute la monarchie n'est faite que de ça en France.

Par ailleurs, les adultères ne sont pas tous prêts, même s'ils étaient capables d'assumer la publicité de leur situation, à donner à leur partenaire historique "le droit" d'aller voir ailleurs sans eux-même menacer de rupture. Et encore moins d'envisager d'en être même plus heureux qu'avant... Pfou.

Le point commun, c'est de savoir qu'on est pas obligé de cesser d'aimer une personne pour en aimer une autre. Mais aimer, c'est facile, ça arrive à énormément de gens de le ressentir en dehors des prescription Cendrillon, "l'amour c'est l'infini à la portée des caniches", y pas de raison qu'aimer deux fois soit un problème. Le cœur en est capable (même si ça peut fatiguer...). Mais vivre et construire des relations, avoir une pratique de cette parole et de cet échange, c'est pas pareil que juste ressentir l'envie.

Par contre, le fait que les pratiques adultères et extra-conjugales sont tout sauf une rareté en société tend à prouver que l'exclusivité amoureuse et sexuelle n'est pas une évidence.

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Discussion : Polyamour tout seul ?

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Siestacorta

le dimanche 05 avril 2015 à 14h32

(snip)

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Discussion : Polyamour tout seul ?

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Siestacorta

le dimanche 05 avril 2015 à 14h18

Laurenzo

Bref je suis affreusement blessé et déçu par cette attitude!!!

Autant je respecte le ressenti, et il peut y avoir des choses désagréables qui se sont passées... l'engagement polyamoureux ne garantit pas qu'il n'y aura pas de déceptions amoureuses.

(snip de toute une partie, en accord avec Laurenzo, après qu'il ait effacé ce à quoi ceci répondait)

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Est-on polyamoureux si on veut qu'un autre amoureux ?

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Siestacorta

le samedi 04 avril 2015 à 22h00

Kami, heu, pour ma part, je suis un peu en désaccord avec "t'aurais du parler de poly avant" que j'ai pu lire sur ton fil.

Autant je pense aussi que mentir, à la longue, c'est toxique pour toi, ton compagnon et votre relation, autant tu es seule juge de ce que tu as la possibilité de faire.

Et faire une expérience de "comment tu te sens toi" avant de balancer un truc théorique à ton compagnon, sans savoir encore ce que tu veux en faire ensuite, c'est pas si bête...

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Discussion : [Paris] Goûter poly

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Siestacorta

le samedi 04 avril 2015 à 12h03

Aie, a priori c'est le 10 mai le goûter qui suivrait.

Par contre, un goûter supplémentaire, ça arrive qu'on le fasse en plus des dates "régulières". Tu peux même créer le rendez-vous toi-même (si tu t'inscris sur le forum).

Moi pour l'instant c'est ouvert, donc je peux prendre quelques heures le samedi 16, et d'habitude il y a d'autres gens qui se pointent même s'ils ont pas rendez-vous.
Dans ce cas, le bar "le vieux pêcheur" est pas mal, leur salle du haut est tranquille en après-midi.

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Discussion : En quête de savoir

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Siestacorta

le vendredi 03 avril 2015 à 14h20

tequila37
Pour moi oui, comment coucher avec kkun s'il ne se passe rien, émotions, sentiments...

Ben tu peux avoir un désir de séduction et de rencontres, désirer et rencontrer certaines personnes, et que même si tu apprécies la personne ça ne te mène pas à une relation suivie.
Ca ne sera pas que une histoire d'excitation sexuelle (même si en soi, si tout le monde est content, et que ça s'arrête là, pourquoi pas ?), mais plus largement une histoire avec du désir, une part de nous qui s'explore. Et là encore, si tout le monde est d'accord...

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Discussion : Elle m'aime, aime un autre, mais ne me désire plus sexuellement

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Siestacorta

le jeudi 02 avril 2015 à 22h28

Shamal

Alors que Lafâme elle, faut agir d'une certaine manière pour que son "désir s'éveille et qu'elle agisse en réponse" (on se croirait dans un docu animalier là). Parce que bien sûr Lafâme elle, elle attend qu'on fasse le paon devant elle pour réagir hein, elle n'a jamais envie d'un homme comme ça, juste parce qu'il est gaulé comme elle aime.

Voilà. Et si tu mouilles, en fait, c'est pas une question de désir personnel, et jamais parce que ton cerveau fait son propre cirque juste quand il décide.
Quand tu te monsturbes, en fait, tu le sais pas, mais t'es réactive à des comportements spécifiques de mâles, tandis que quand un mâle se monsturbe, il est seulement actif. Si, si.
Et les homosexuels, en fait, ils sont bien embêtés, aucun ne veut être réactif.
Jayraymy, je crois vraiment que tu es un peu moins con que ce que les réponses satiriques ici laisseraient croire, mais sérieux, tu auras sans doute constaté que tu balades un gros gros cliché (même pas si vieux, en fait, puisque à certaines époques, on considérait que c'était plutôt la femme qui avait une libido qui débordait de partout sur n'importe qui, tandis que les hommes étaient plutôt victimes de la tentation de ces viles pécheresses...)

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Elle m'aime, aime un autre, mais ne me désire plus sexuellement

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Siestacorta

le jeudi 02 avril 2015 à 09h15

Une question sur ce qu'est un besoin, et si le sexe en est un ?

C'est nécessaire, dans le sens où les gens qui le ressentent ne peuvent pas cesser de le ressentir juste comme ça.
Mais c'est pas vital, dans le sens où on ne meurt pas en quelques jours de ne pas avoir agi sur ça. Ressentir ça, c'est comme ressentir plus ou moins la douleur, ça ne dit rien sur ce que tu es censé faire (parfois juste attendre que ça passe, d'autre fois un geste précis, d'autres fois une série de gestes qui ne semblent pas directement relié au sujet).

Est-ce que c'est différent pour une homme et une femme ? sûrement, mais pas sur la question de l'intensité : plein de femmes ont de très gros besoins, plein aussi sont très complexées avec ça, ou au moins assez pour que tomber sur un mec pas cap' de dialoguer soit source d'emmerdes...
Bref, dire que les hommes, ils assouvissent plus un besoin là que les femmes, que la délinquance le montre bien, c'est tès faux. Ce que montre la délinquance, c'est que les hommes s'autorisent plus souvent l'usage de la violence et de la contrainte. Aussi parce que, mécaniquement, l'excitation globalement physique et l'excitation génitale se confondent quand psychiquement, être moins dans une vie de compètes à la con et de rapports de pouvoirs permanents leur donnerait sans doute plus d'occasions de pas chercher à satisfaire leurs gonades et leurs aspirations sociales en même temps.

Comme tous les ressentis, émotions et sentiment, le désir sexuel a plusieurs "options".
Quand t'es en colère, ya rien de plus brut, lié à tes tripes et ta personnalité. Et pourtant, tu as le choix entre exploser au nez de ton interlocuteur ou aller prendre l'air.
Avoir un désir sexuel ne justifie donc pas de tenter de garantir par contrat la disponibilité sexuelle de l'autre, ou d'aller se frotter contre lui sans son consentement. Si on a la capacité de choisir ce qu'on fait de ses émotions, et on peut dire que les êtres humains ont ça à un degré assez sophistiqué, alors être un mec ne justifie pas de mettre sa vidange de burne comme une question plus urgente que de comprendre la personne qui sera (peut-être) un partenaire amoureux et/ou sexuel.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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