Polyamour.info

Siestacorta

Siestacorta

Paris (France)

mastodon.parleur.net/@Siestacorta

Participation aux discussions

Discussion : Est-on polyamoureux si on veut qu'un autre amoureux ?

Profil

Siestacorta

le jeudi 09 avril 2015 à 23h24

"non, la preuve, j'ai des amis".

Voir dans le contexte

Discussion : Adultère = Poly ?

Profil

Siestacorta

le jeudi 09 avril 2015 à 12h44

oué, mais quand même, hein, même si je suis soft sur le fait qu'être adultère c'est pas forcément l'enfer assuré dans la minute, faut surtout pas en conclure que l'adultère c'est comme le poly avec un tout petit mensonge en plus, qui serait facile d'enlever, donc au fond pas si grave.
Non, pas du tout, pour le coup. Le mensonge, même avec des intentions compréhensibles, c'est pas neutre, comme outil de construction. Et pas solide. Et blessant à terme. Et à questionner au-delà de "c'est pour l'autre que je le fais, moi au fond, je suis plutôt poly et cool". Quand on l'utilise, on a ses raisons internes de le faire, et même si je comprends quand ça peut être une bonne solution, les raisons de l'appliquer sont rarement bonnes, au sens éthiquement bonnes, puisque souvent, pas comparées avec une expérience pratique de ce que ça fait, d'assumer, donc sans une conscience claire de ce qu'implique le choix.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : J'y vais ou j'y vais pas ?

Profil

Siestacorta

le jeudi 09 avril 2015 à 08h47

J'ai pas de réponse à donner de suite, mais polyamour à part, je voulais te féliciter pour la franchise que tu as avec toi-même et la part de force qu'il t'a fallu pour raconter ici des sentiments aussi contradictoires.
Beaucoup de gens témoignent en simplifiant les situations, sans doute pour les rendre plus accessibles, mais aussi en censurant (souvent pas consciemment) des aspects plus abrasifs de leur ressentis, des sentiments classé en bons et mauvais, ou que des sentiments gentils qui font un dilemme méchant, oh, mais je n'ai que de bonnes intentions de bonne personne, jamais je ressens de trucs plus compliqués...

Bravo pour arriver à dépasser cette pudeur et cette bonne conscience-là.
Et même si c'est pas le fond de la question, si jamais le côté "attirance-rejet" s'avérait être au coeur du problème, ne te culpabilise pas de pas avoir dénoué ça, parce que tu n'en as probablement pas eu l'occasion.

A bientôt, peut-être, j'espère pouvoir donner une réponse dynamique...

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Adultère = Poly ?

Profil

Siestacorta

le mardi 07 avril 2015 à 21h21

ben... Moi c'est pas tout à fait ce que je voulais dire, dans le sens où je ne parle pas des personnes, mais d'une partie des adultères.
Tous, non. Une majorité, même relative, de personnes, qui ne seraient effectivement au final pas à l'aise en polyamour, je le crois plus.

Par contre, je vois la phrase d'alex sur laquelle tu sembles tiquer, du coup. Il y a une généralité abusive, je comprend que ça te questionne, mais je pense que même alex pensait à un type d'histoire, en réponse au contenu du premier post, celles où quelqu'un dit "nan mais en fait, tu comprends pas, je cherchais pas à te tromper, en fait c'est que je suis poly parce que je peux aimer plusieurs personnes".
Où "je suis poly" = "je n'aime pas que toi". Et là, oui, ya une facilité (et une erreur), parce qu'en pratique, ce n'est que le tout début des questions qui mènent (parfois) à des relations poly avec leurs parts d'honnêteté, consentement, équité...

Donc, Alex, oué, même si c'est pas le parcours idéal ni le plus respectueux, ni le plus efficace d'ailleurs, il y a quand même pas mal de gens qui sont passés par une phase adultère avant de pratiquer le polyamour. Tout est dans le pardon, l'écoute de besoins différents d'aux débuts... Il y a des gens qui arrivent à travailler là dessus. On peut évidemment pas laisser croire que c'est facile, qu'en changeant l'étiquette tout deviendra acceptable. Mais on peut dire que certaines relations arrivent à un cadre poly après avoir réussi à mettre derrière elles un cadre mensonger.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Adultère = Poly ?

Profil

Siestacorta

le mardi 07 avril 2015 à 20h31

En fait, Virgile, je vois pas les points qui te paraissaient problématiques lors de ton premier post, dans les questions comme dans les réponses.

Et "les polyamoureux n'ont pas d'idées toutes faites", c'est déjà une idée toute faite, puisque "les polyamoureux", c'est personne, ici juste ceux qui répondaient, et que considérer que le polyamour offrirait une immunité contre les préjugés, ce serait rudement élitiste...

Voir dans le contexte

Discussion : Adultère = Poly ?

Profil

Siestacorta

le mardi 07 avril 2015 à 19h30

Non, tous les adultères ne sont pas des polys en puissance.

Ils ne seraient pas tous prêts à évoquer cette partie de leur vie, à l'assumer, déjà. Avoir une maîtresse ou un amant caché, c'est un rapport de pouvoir. Et celui-ci donne des avantages auxquels ont est pas forcément prêt à renoncer. Oui, oui, on est malheureux, on voudrait bien mais on peut point, et je nie pas du tout qu'il y a des situations sentimentales sincères là-dedans. Mais il y a aussi une part "facile", alors que dire à tout le monde et donner à chacun voix au chapitre, ça demande beaucoup de boulot.
Et encore une fois : il y a des situations où j'ai rien à redire que des gens choisissent la facilité... Il y a des adultères bien pratiques : dans l'histoire des trucs où tout le monde savait mais personne n'en parlait, c'est pas rare, toute la monarchie n'est faite que de ça en France.

Par ailleurs, les adultères ne sont pas tous prêts, même s'ils étaient capables d'assumer la publicité de leur situation, à donner à leur partenaire historique "le droit" d'aller voir ailleurs sans eux-même menacer de rupture. Et encore moins d'envisager d'en être même plus heureux qu'avant... Pfou.

Le point commun, c'est de savoir qu'on est pas obligé de cesser d'aimer une personne pour en aimer une autre. Mais aimer, c'est facile, ça arrive à énormément de gens de le ressentir en dehors des prescription Cendrillon, "l'amour c'est l'infini à la portée des caniches", y pas de raison qu'aimer deux fois soit un problème. Le cœur en est capable (même si ça peut fatiguer...). Mais vivre et construire des relations, avoir une pratique de cette parole et de cet échange, c'est pas pareil que juste ressentir l'envie.

Par contre, le fait que les pratiques adultères et extra-conjugales sont tout sauf une rareté en société tend à prouver que l'exclusivité amoureuse et sexuelle n'est pas une évidence.

Voir dans le contexte

Discussion : Polyamour tout seul ?

Profil

Siestacorta

le dimanche 05 avril 2015 à 14h32

(snip)

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Polyamour tout seul ?

Profil

Siestacorta

le dimanche 05 avril 2015 à 14h18

Laurenzo

Bref je suis affreusement blessé et déçu par cette attitude!!!

Autant je respecte le ressenti, et il peut y avoir des choses désagréables qui se sont passées... l'engagement polyamoureux ne garantit pas qu'il n'y aura pas de déceptions amoureuses.

(snip de toute une partie, en accord avec Laurenzo, après qu'il ait effacé ce à quoi ceci répondait)

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Est-on polyamoureux si on veut qu'un autre amoureux ?

Profil

Siestacorta

le samedi 04 avril 2015 à 22h00

Kami, heu, pour ma part, je suis un peu en désaccord avec "t'aurais du parler de poly avant" que j'ai pu lire sur ton fil.

Autant je pense aussi que mentir, à la longue, c'est toxique pour toi, ton compagnon et votre relation, autant tu es seule juge de ce que tu as la possibilité de faire.

Et faire une expérience de "comment tu te sens toi" avant de balancer un truc théorique à ton compagnon, sans savoir encore ce que tu veux en faire ensuite, c'est pas si bête...

Voir dans le contexte

Discussion : [Paris] Goûter poly

Profil

Siestacorta

le samedi 04 avril 2015 à 12h03

Aie, a priori c'est le 10 mai le goûter qui suivrait.

Par contre, un goûter supplémentaire, ça arrive qu'on le fasse en plus des dates "régulières". Tu peux même créer le rendez-vous toi-même (si tu t'inscris sur le forum).

Moi pour l'instant c'est ouvert, donc je peux prendre quelques heures le samedi 16, et d'habitude il y a d'autres gens qui se pointent même s'ils ont pas rendez-vous.
Dans ce cas, le bar "le vieux pêcheur" est pas mal, leur salle du haut est tranquille en après-midi.

Voir dans le contexte

Discussion : En quête de savoir

Profil

Siestacorta

le vendredi 03 avril 2015 à 14h20

tequila37
Pour moi oui, comment coucher avec kkun s'il ne se passe rien, émotions, sentiments...

Ben tu peux avoir un désir de séduction et de rencontres, désirer et rencontrer certaines personnes, et que même si tu apprécies la personne ça ne te mène pas à une relation suivie.
Ca ne sera pas que une histoire d'excitation sexuelle (même si en soi, si tout le monde est content, et que ça s'arrête là, pourquoi pas ?), mais plus largement une histoire avec du désir, une part de nous qui s'explore. Et là encore, si tout le monde est d'accord...

Voir dans le contexte

Discussion : Elle m'aime, aime un autre, mais ne me désire plus sexuellement

Profil

Siestacorta

le jeudi 02 avril 2015 à 22h28

Shamal

Alors que Lafâme elle, faut agir d'une certaine manière pour que son "désir s'éveille et qu'elle agisse en réponse" (on se croirait dans un docu animalier là). Parce que bien sûr Lafâme elle, elle attend qu'on fasse le paon devant elle pour réagir hein, elle n'a jamais envie d'un homme comme ça, juste parce qu'il est gaulé comme elle aime.

Voilà. Et si tu mouilles, en fait, c'est pas une question de désir personnel, et jamais parce que ton cerveau fait son propre cirque juste quand il décide.
Quand tu te monsturbes, en fait, tu le sais pas, mais t'es réactive à des comportements spécifiques de mâles, tandis que quand un mâle se monsturbe, il est seulement actif. Si, si.
Et les homosexuels, en fait, ils sont bien embêtés, aucun ne veut être réactif.
Jayraymy, je crois vraiment que tu es un peu moins con que ce que les réponses satiriques ici laisseraient croire, mais sérieux, tu auras sans doute constaté que tu balades un gros gros cliché (même pas si vieux, en fait, puisque à certaines époques, on considérait que c'était plutôt la femme qui avait une libido qui débordait de partout sur n'importe qui, tandis que les hommes étaient plutôt victimes de la tentation de ces viles pécheresses...)

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Elle m'aime, aime un autre, mais ne me désire plus sexuellement

Profil

Siestacorta

le jeudi 02 avril 2015 à 09h15

Une question sur ce qu'est un besoin, et si le sexe en est un ?

C'est nécessaire, dans le sens où les gens qui le ressentent ne peuvent pas cesser de le ressentir juste comme ça.
Mais c'est pas vital, dans le sens où on ne meurt pas en quelques jours de ne pas avoir agi sur ça. Ressentir ça, c'est comme ressentir plus ou moins la douleur, ça ne dit rien sur ce que tu es censé faire (parfois juste attendre que ça passe, d'autre fois un geste précis, d'autres fois une série de gestes qui ne semblent pas directement relié au sujet).

Est-ce que c'est différent pour une homme et une femme ? sûrement, mais pas sur la question de l'intensité : plein de femmes ont de très gros besoins, plein aussi sont très complexées avec ça, ou au moins assez pour que tomber sur un mec pas cap' de dialoguer soit source d'emmerdes...
Bref, dire que les hommes, ils assouvissent plus un besoin là que les femmes, que la délinquance le montre bien, c'est tès faux. Ce que montre la délinquance, c'est que les hommes s'autorisent plus souvent l'usage de la violence et de la contrainte. Aussi parce que, mécaniquement, l'excitation globalement physique et l'excitation génitale se confondent quand psychiquement, être moins dans une vie de compètes à la con et de rapports de pouvoirs permanents leur donnerait sans doute plus d'occasions de pas chercher à satisfaire leurs gonades et leurs aspirations sociales en même temps.

Comme tous les ressentis, émotions et sentiment, le désir sexuel a plusieurs "options".
Quand t'es en colère, ya rien de plus brut, lié à tes tripes et ta personnalité. Et pourtant, tu as le choix entre exploser au nez de ton interlocuteur ou aller prendre l'air.
Avoir un désir sexuel ne justifie donc pas de tenter de garantir par contrat la disponibilité sexuelle de l'autre, ou d'aller se frotter contre lui sans son consentement. Si on a la capacité de choisir ce qu'on fait de ses émotions, et on peut dire que les êtres humains ont ça à un degré assez sophistiqué, alors être un mec ne justifie pas de mettre sa vidange de burne comme une question plus urgente que de comprendre la personne qui sera (peut-être) un partenaire amoureux et/ou sexuel.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Elle m'aime, aime un autre, mais ne me désire plus sexuellement

Profil

Siestacorta

le mercredi 01 avril 2015 à 19h17

pipol
Depuis 1 an ou 2, ma femme est amoureuse d'un autre homme, ce que j'ai fini par accepter. Ma frustration vient plus du fait qu'elle ne me désir plus sexuellement, hors c'est important pour moi. De savoir qu'elle a des relations sexuelles avec un autre et plus rien avec moi, c'est difficile. Pourtant j'accepte le polyamour, Elle m'aime, mais que faire pour qu'elle retrouve le désir pour moi?

Je comprend ton sentiment de jalousie, et je te félicite pour les nuances dans ta réaction (accepter le polyamour, demander à l'extérieur un avis).
Je pense que ça mérite dialogue.
Il peut y avoir un lien entre "pas de sexe avec toi" et les relations avec d'autres que ton épouse a entamées, ce serait idiot de nier ça, mais conclure d'un coup que tu serais indésirable ou que ton épouse serait une personne totalement irrespectueuse et égoïste, ce serait tout aussi peu intelligent.

Même si, au bout du bout, la conclusion devait être que votre relation ne peut plus vous épanouir, ça mérite d'être creusé, de réfléchir. La façon dont tu décris (ou ne décris pas, en fait) la situation, et son côté très asymétrique me font penser que vous aurez sans doute besoin d'un conseiller conjugal pour établir le dialogue. Ce serait d'ailleurs une façon, pour toi et pour ton épouse, de reconnaître qu'il ya, en ce moment, une crise, que vous cherchez à la résoudre.

Ce n'est pas nécessairement l'absence de sexe seule, hein, ça a été dit, ça peut passer et revenir, ; c'est être insatisfait, avoir fait des efforts d'ouverture et ne pas être entendu sur tes attentes, tout ensemble, qui est une situation critique.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Elle m'aime, aime un autre, mais ne me désire plus sexuellement

Profil

Siestacorta

le mercredi 01 avril 2015 à 15h01

Tagore
Certaines femmes se comportent en véritable pacha musulman, en «   fixant » des hommes avec leur amitié platonique, qu'elles gardent en réserve pour des raisons sentimentales, tout en enchaînant les conquêtes amoureuses à la recherche de l'homme parfait.

Et bien moi je dis que les hommes «   platoniques » se font bien b… ! Et quand c'est ta propre femme qui te fait le coup, tu te fais doublement b…, et pas dans le bon sens du terme !

C'est le raisonnement de Poire.
Et on se penche sur les catégories mentales qui mènent au ressentiment que tu exprimes si vivement.
Par ailleurs, la référence à l'islam est pas du tout nécessaire, petit provoc' trolleuse et reductio ad milles-et-une-nuitum.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Vos pseudonymes !

Profil

Siestacorta

le mercredi 01 avril 2015 à 14h50

plusde2
pour signaler que nous voulions "dépasser" notre stade de deux, en complicités réciproques

les sites d'annonces sont très bien, pour ça.

MODIF 17/1/2020: je viens de comprendre que c'était bien l'explication du pseudo et pas un message posté random. Quel con.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Économie sexuelle

Profil

Siestacorta

le mercredi 01 avril 2015 à 14h49

Tu distingues ou confonds deux notions de richesse sexuelle selon ce qui t'arrange, là. L possibilité d'épanouissement sexuel et le lien avec la classe sociale. Leur corrélation n'est pas une identité, et en aucun cas un système.
Identifier gagner du sexe à gagner de l'argent, c'est ignorer que des situation d'aisance matérielle et de rigidité morale sont totalement possibles (Angleterre victorienne), ou que la misère sexuelle n'implique pas que quelqu'un possède à ta place la part de bonheur qui te serait due s'il y avait une répartition égalitaire...
Il peut y avoir des privilèges (pas tous durables), mais le capital de séduction n'est pas basé sur des critères aussi objectifs que le supposent ton raisonnement houellebecquien . Je peux souhaiter être plus beau et plus riche et plus charismatique. Cette envie que je peux éprouver face à certain est largement compensée et par mes propres efforts dans ma situation à moi, et par le constat régulier que la qualité de bien-être, au moins en matière amoureuse et sexuelle, est largement fantasmée, généralement plus directement liée à mes frustrations qu'à mes possibilités.

Essayer de faire passer ton point de vue comme une conclusion rationnelle... Ben si ça te sert à quelque chose pour ton automotivation, tant mieux, hein. Pour d'autres usages, ça n'a pas assez de pertinence.

Voir dans le contexte

Discussion : La confiance est-elle indispensable dans une relation amoureuse ?

Profil

Siestacorta

le mardi 31 mars 2015 à 14h56

Ventus
J'entends ici la notion de confiance dans le cadre qu'a décrit Siestacorta : tu fais confiance à la personne car tu sais qu'elle se tient / se tiendra à ce qu'elle a dit qu'elle ferait.

C'est rattaché à la confiance, mais ça n'est pas ce qui la définit.
Dire ce qu'on fait/faire ce qu'on dit, ce sont des conditions de confiance, pas vraiment la confiance elle-même, si on veut détailler.

L'intitulé du fil c'est "la confiance est-elle indispensable... ?"
Qui peut répondre : "ah, non, je fais de super relations avec des gens en qui je ne met pas de confiance" ?

Mais on peut tenter de définir "confiance", ce qu'ont peut et veut faire avec ça. Quel genre de confiance serait indispensable...

- je pense que les conditions de confiances, les pratiques de cohérence entre les actes et les paroles, c'est nécessaire à construire et maintenir la confiance, sans pour autant qu'on puisse en espérer une garantie.
Sans l'effort, on obtient pas quelque chose qui puisse se prolonger plus que le temps d'un "flash". Il s'agit d'être solide, d'être en accord avec soi-même, de penser que l'autre aura des réactions bienveillantes. Un genre d'a priori de base, comme, avant de parler à quelqu'un, savoir si on a un langage commun.
Cependant, quand cet effort est fait, même en tablant sur la sincérité de quelqu'un, on ne peut pas pour autant être certain, ni d'être toujours la personne qui a fait et dit quelque chose (on change, la vie change), et encore moins que la personne qu'on a regardé et entendu sera toujours motivée de la même manière. Ce que nous apporte la relation, ce qu'elle contient de fiabilité, on peut faire les efforts pour ça, mais on peut pas être certain d'avance si les efforts seront suffisants.
Du coup...

- une autre consolidation qu'on peut apporter, c'est assumer notre vulnérabilité. On décide de placer notre confiance en l'autre quand on peut le faire malgré notre vulnérabilité. Si, une ou des occasions X, l'autre ne fait pas ce qu'il a dit, ne dit pas ce qu'il a fait : à quel point le mal que peut nous faire cette "trahison" (plus ou moins forte, significative) a la capacité de rendre la confiance définitivement nulle ?
Je peux avoir confiance en quelqu'un qui merdoie régulièrement. A titre personnel, j'ai alors besoin qu'il reconnaisse sa façon de merdoyer, et qu'il manifeste son désir de progresser, mais ma confiance ne tient pas sur la promesse qu'il va changer et devenir fiable sur ce point de son caractère. Ma confiance, elle tient dans le fait que ce que je ressens pour lui est plus fort, plus motivé, que ma vulnérabilité. Il y a des moments où je ne peux pas faire confiance, où je sais que je serais blessé. Et ce serait pas (que) la faute de l'autre, c'est aussi moi qui m'exposerais. La confiance en l'autre, elle vient à la fois que je pense ne pas pouvoir être détruit, et que le risque de merdoiement de l'autre est tolérable. Que je l'aime, avec les défauts, les "vices propres".

Bien sûr, si quand l'autre merdoie
(ou moi, hein, ya plein de raisons que ce soit à l'autre de décider que sa confiance en moi n'est pas tenable)
il ne propose ni excuse sincère, ni proposition de réparation, ni proposition d'amélioration s'il se rend compte que le problème qu'il pose c'est pas que son partenaire actuel qui le ressent, mais qu'il le pose régulièrement dans ses relations, ça devient difficile : peu de gens ont une confiance totale en leur propre solidité et en celle de leur sentiment pour dire "il peut arriver n'importe quoi, ça marchera quand même".
Ya des sages qui s'estiment capables de ça, qui en estiment les autres capables... Ca me laisse un peu sceptique, je pense que c'est contradictoire avec les désirs d'attachement, avec le fait que des fois, c'est pas aimer "pour aimer" qui va compter, mais "aimer cette personne comme ça à tel moment".

Bref : c'est ma façon de réfléchir à la confiance que j'accorde. Il y a d'ailleurs des tas de moments où je ne peux pas l'accorder.
Mais ce qui fait que la confiance est pas tenable tient pas forcément à "il a menti", ou "il a pas fait comme prévu". C'est aussi mon parti-pris, ma connaissance de ma capacité de confiance et de ma vulnérabilité, des mes attentes dans les relations, de mes attentes envers la personne en question (je peux avoir des attentes envers elles qui ne soient pas mes attentes "en général", et donc mesurer sa fiabilité et sa capacité à me blesser et à me faire du bien à des critères plus spécifiques).

Pour résumer, je pense qu'on ne peut pas faire sans attendre qu'une parole donnée corresponde à des faits, mais que la décision de faire confiance ou pas vient de nous-même, de notre capacité à nous dire "moi ça ira" "cette relation m'ira". Ca demande d'être assez au clair avec soi pour savoir ce qu'on risque donnant de la confiance : se faire mal, être blessé, être gravement blessé.... et si on sait si la personne qui nous a fait mal peut ou non, paradoxalement, nous aider à nous remettre.

C'est plus simple que c'en a l'air quand je le raconte, je crois...

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Besoin de conseils, expérience, ce que vous voulez

Profil

Siestacorta

le lundi 30 mars 2015 à 18h11

tu peux même modifier ton post après coup :-)

Sinon, on peut manipuler sans intention maligne en jetant ses humeurs à l'autre pour qu'il réagisse, pour obtenir de lui une garantie "émotionnelle" sur une réponse (ex :"oui tu comptes toujours assez pour moi pour que je réagisse") qu'on aurait pu obtenir de façon fiable en discutant de manière plus posée et moins "action/réaction".

Désolé de pas avoir d'autres réactions là maintenant, c'est pas qu'il y a rien à dire, hein, c'est que j'ai pas l'inspi :-)

Voir dans le contexte

Discussion : Vouloir sortir du couple monogame vers le polyamour, mais ne pas pouvoir (théorie vs pratique)

Profil

Siestacorta

le lundi 30 mars 2015 à 00h10

ben c'est que ça s'oppose pas à la jalousie, surtout... Je crois qu'on peut ressentir les deux en même temps.

Donc ça s'apprend pas pour remplacer un ancien sentiment, c'est juste que le valoriser aide à pas considérer la jalousie comme notre seul motivation, je crois.

Voir dans le contexte

Retour au profil