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Discussion : L'attente toujours l'attente du Mono-poly

Siestacorta
le vendredi 21 août 2015 à 18h33
Pas de quoi être désolée de pas parler vraiment poly, sinon.
Le poly ça ne parle pas que de choisir autre chose que la monogamie, mais bien toutes les raisons, souvent très enracinées, moins souvent conscientes, de l'attente d'exclusivité. Ce qui était conçu comme une évidence devient, de fait, juste une attente, une demande...
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Discussion : L'attente toujours l'attente du Mono-poly

Siestacorta
le vendredi 21 août 2015 à 18h21
Juliejonquille
Merci pour vos éclairages, j'ai écrit ce post sous le coup d'une profonde douleur. Heureusement, ce n'est pas comme ça tous les jours.
Tu n'es pas obligée de le dévoiler ici si ça ne t'aide pas, mais je crois que ça vaudrait le coup de remonter jusqu'à l'instant qui a fait monter la douleur récemment. "Ce n'est pas comme ça tous les jours", mais quand c'est plus sensible, autant en profiter pour mieux se prendre en main...
Je pense qu'il y a toujours des situations précises qui nous mettent dans des états intenses (une douleur forte, donc, ou une colère....). Si on ne se penche que sur les choses déjà connues (notre couple a toujours été.... la valeur qui en général me tient à coeur... ce qui se passe à chaque fois...) On peut se souvenir d'instant plus sensibles. Ces situations par elles-mêmes, nous semblent anodines, pas spectaculaires, cohérentes avec ce qui les précède, elles ne ressortent pas si on ne se penche pas dessus. Mais ce qui leur donne leur charge émotionnelle est important, donc il faut détailler pour pas rater la nature du sentiment...
Je pense que remonter à cette source spécifique en toi qui fait qu'hier tu n'a pas pu faire autrement que poster est aussi important que la connaissance plus englobante des difficultés inter-culturelles.
Même si c'est pertinent et sans doute rassurant de savoir qu'il y a des dynamiques culturelles à l’œuvre dans votre situation, c'est vous comme individus, avec vos valeurs personnelles, votre histoire à vous, qui allez décider des suites.
Comprendre que tu réagis en française, ça te donne certains mots, mais en tant que Julie, quels sont tes ressentis et quelles sont tes perspectives ?
(encore une fois, tu peux répondre à ce questionnement pour toi, si ce que ça fait sortir n'est pas fait pour être publié, l'important ici c'est de poser ce genre de questions perso, pas de répondre "au forum" : à toi de voir ce qui dynamise le mieux ta réflexion).
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Discussion : OKcupid est il vraiment bon à présenter aux nouveaux polyamoureux ?

Siestacorta
le vendredi 21 août 2015 à 14h36
o0O : sur l'empathie j'avoue que la généralité me semble discutable - on ne sait pas exactement ce que l'autre ressent, mais on peut faire à partir de ce qu'on aimerait pas ressentir en s'imaginant à sa place.
Par contre, e raisonnement sur
disponibilité publique / dialogues public / mur FB / assurance de respect de conventions dans les rapports humains
=/=
échanges en MP, intimité, présence et échanges sans minimum de règles communes fixées
me semble super intéressant, effectivement dans le cadre des sites de rencontre, mais aussi dans l'ensemble des échanges entre gens d'internet.
C'est probablement pas une règle qui vaut pour tout, mais ça rappelle un cadre significatif pour notre rapport à la parole online, déjà très différent des conventions par l'aspect anonymat/ écran / fausse immédiateté...
Bref, merci d'avoir pointé cette différence.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : L'attente toujours l'attente du Mono-poly

Siestacorta
le vendredi 21 août 2015 à 14h21
J'avoue être très allergique aux désaccords trop affirmés et aux conflits, donc être souvent incapable, dans l'action, de faire mieux que toi la distinction entre ce qui s'expliquerait, se contextualiserait ou constituerait une transition, et ce qui est de toute façon inacceptable et appartient plus à la personne qu'au moment du conflit.
Je pense que la prise de note aide-mémoire conseillée par la psy t'aidera à moyen terme à voir une cohérence du comportement s'il y en a une, et au moins, te sentir toi cohérente dans le refus d'être régulièrement attaquée.
Sinon, plus globalement, ça semble pas trop se concentrer sur le PA, tu parles de mal-être dans la relation, de tes besoins d'indépendance...
En fait, c'est pas "j'ai pas épousé une poly", c'est "j'ai pas épousé cette juliejonquille". Il est en relation avec la personne que tu as été (enfin, celle qu'il a perçue), pas avec celle que tu deviens. Et on devient tous autre chose dans le temps, hein, c'est pas forcément toi qui a pris "le" mauvais tournant, la plupart des crises de couple et des ruptures sont basées sur l'impossibilité de concilier "être ensemble comme avant" et "continuer ensemble quand les personnes évoluent".
Je veux dire que ce n'est pas une faute de vouloir autre chose que ton compagnon, et de tenter d'aller vers ce que tu veux. Maintenant, comment ça s'équilibre entre ton sentiment d'isolement dans la situation, la pression que tu ressent de la part de ton compagnon, et l'inconnu qui consisterait à créer un changement, soit temporaire, soit définitif, dans ton indépendance par rapport à lui (fin du chapitre "couple" tel qu'il était écrit), c'est à dire, qu'est-ce qui est désagréable ou qu'est ce qui est insupportable.
Ca doit être difficile de prendre sur soi à la fois le changement qu'on éprouve et un jugement aussi prononcé dessus. Je veux dire que changer, travailler sur soi, explorer, ça demande déjà en soi de l'énergie, on peut déjà avoir des doutes avant que les autres ne viennent exprimer les leurs. Donc tu ressens les deux difficultés... et ça peut te cacher en quoi l'impulsion de changer t'es personnelle, ce qui te correspond. Ecoute bien ce qui fait ton besoin, ta motivation là, ce qui serait là de toute façon quelle que soit l'adversité, pour t'orienter et faire tes choix. Je pense que si ça peut passer par "je veux être poly", c'est composé d'autres ressorts à la fois plus basiques et plus personnels.
Pour le "et maintenant quoi", je suis incapable de dire, là, si "c'est pas si grave, faut tenir le coup, un jour la relation ira mieux" ou si "c'est intenable et si je reste ça empirera"... J'avoue qu'avec ton témoignage on a plutôt une impression d'urgence, mais tu écris ça dans un temps long, pas forcément après un évènement particulier ?
Ou alors, il y a un moment précis qui t'accable, te donne le sentiment de "repartir en arrière" ? Pas forcément un mot ou un geste nouveau, juste un moment où tu as toi, éprouvé un changement qui t'a mis dans l'état d'esprit où tu as écrit ton post ?
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : OKcupid est il vraiment bon à présenter aux nouveaux polyamoureux ?

Siestacorta
le mercredi 19 août 2015 à 20h09
Nicolas0207
- Je dois être bien plus attirant pour les hommes que pour les femmes au vu du ratio de messages ^^
Le fait que les normes sociales valorisent les hommes qui font les démarches de séduction et valorisent les femmes à qui en sont l'objet est sans doute à prendre en compte...
Le cliché essentialiste "les hommes proposent, les femmes disposent" est a priori intériorisé aussi devant le clavier.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Suis-je vraiment responsable de mes émotions?

Siestacorta
le mercredi 19 août 2015 à 19h31
Je crois vraiment que lorsqu'on parle de la responsabilité, comme tu le dis dans ta conclusion, ça touche pour la majeurs partie à la continuité entre nos actes et nos sentiments.
Ce qu'il y a de responsable dans les sentiments, c'est notre action quand ces derniers s'inscrivent dans la durée. C'est sans doute une des distinctions à faire, c'est qu'une émotion ça arrive et ça peut repartir, un sentiment ça perdure. L'émotion c'est de la matière brute ; dans un sentiment, on trouve le simple fait de le distinguer et de le nommer sur le temps long où on l'éprouve, donc toute la possibilité d'y réfléchir, de se comprendre et d'agir pour que ce qu'on ressent dure ou non (action efficace ou non). Bref, dans le sentiment, et dans ce qu'on en fait, notre volonté est présente.
Ce point est important, parce que le titre du fil parle d'"émotions", tandis que plusieurs passages du post questionnent des ressentis moins fugaces...
Et dans ce que je lis dans le forum, et ailleurs, ce serait qu'on peut être responsable de sentiments... pour les moments d'émotion, on peut juste avoir conscience de comment on y est arrivé, mais je ne me souviens pas d'avoir lu "tu peux choisir l'émotion".
Quand on parle de responsabilité à prendre sur ce qu'on veut et ce qu'on refuse, on ne condamne pas quelqu'un parce qu'il n'arrive pas à agir autrement. On lui dit que la personne qu'il est existe ailleurs que dans l'instant passé où l'émotion est née. Que ce qu'il a ressenti et ce qu'il ressentira sont deux choses différentes, et qu'entre les deux il y a de quoi penser et faire.
Pour moi, la responsabilisation, c'est faire prendre conscience qu'on peut agir, faire réfléchir aux moyens et aux limites personnelles, quand la culpabilisation consisterait à imposer l'idée que la bonne chose à faire est simple et évidente et que tout ce qui compte ce serait de désigner un interrupteur affectif à bien ressentir / mal ressentir. Quand ce qu'on dit des sentiments en général compte plus que ce que la personne dit sur des siens et de leur contexte.
La responsabilisation de l'autre, ce serait donc plus souvent un questionnement qu'une résolution.
Etre responsable de ses sentiments, ce serait d'écouter et comprendre leur origine (ils ne sont pas juste là magiquement) et comprendre que les choix et les actes qui s'en suivent dépendent de cette compréhension.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Evolution d'une relation secondaire

Siestacorta
le lundi 17 août 2015 à 17h02
Arf, l'escalator relationnel, on peut être dessus volontairement en étant poly, c'est juste que si on est pas conscient de cette mécanique-là, ça participe à pas mal de stress et de vertiges, puisqu'on oubliz de préciser "je vais par là quand j'entre en relation.... pas vous ?"
C'est de monter dessus sans s'être posé la question qui ne sera pas valable dans le poly, on peut être poly et vouloir passer la plupart des paliers traditionnels quand même.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Notion d'inconscient

Siestacorta
le lundi 17 août 2015 à 16h10
hooooon, ça devient donc plus précis... Là où tu fais un lien entre ton rapport à l'inconscient et la "remise en cause des normes" est, donc, dans le contexte, serait aussi selon toi ce qu'il n'accepte pas dans le fait que toi tu sois poly ?
C'est à dire que si cela cristallise pour toi une incompréhension globale, une impasse dans tout dialogue entre vous, c'est également un débat qui concerne plus particulièrement "qui va changer de choix amoureux", c'est ça ?
Tu sais, la durée, le fait de faire avec ce qui n'était pas attendu au départ, ça peut être aussi valable comme constat pour lui que plus il est encore là, moins ce qui le gêne est une raison tangible. Si rien n'est cassé, pas la peine de réparer. Donc si tu vis dans un cadre poly, et que dans la façon dont tu te vois toi-même il y a une notion d'inconscient et que lui reste avec, cherche pas à lui démontrer qu'il doit changer de regard pour t'aimer, puisque c'est déjà le cas.
Laisse dire, essaie de savoir ce qu'il attend précisément (comment il voit la vie avec toi qui aurais changé), quels sont les besoins et peurs qui vont avec, et fais un point similaire sur toi, afin de pouvoir formuler une demande aussi, qui pourrait aboutir à un compromis.
Oui, à plein de moments, vous vous comprendrez pas; c'est comme ça, on est différents. Vous pouvez poser chacun votre analyse, être d'accord pour constater que vous ne l'êtes pas, et retrouver vos activités.
Soit l'opposition fait partie de la stimulation, et c'est sain, en fait vous ne vous épanouiriez pas aussi bien sans, soit c'est le symptôme d'une autre question d'avenir ensemble plus large, et cette opposition peut être un prétexte (plus ou moins conscient :-) ) pour l'un ou/et l'autre de ne pas assumer la réponse. Par exemple, "non je ne veux pas d'enfant", "je n'emménagerai jamais à la campagne". Un truc à long terme, avec un compromis à faire, mais on s'interroge plus sur l'amont de la position plutôt que sur ce qu'on peut faire en pratique pour avancer (et vu que c'est un compromis, renoncer à l'idéal de "ça sera comme je l'ai prévu et rien d'autre"...
Bon, je suis peut-être de plus en plus loin de tes préoccupations, tu me diras si c'est le cas...
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Pique nique dans le 13ième
Discussion : Tu manges quoi toi ?

Siestacorta
le lundi 29 juin 2015 à 18h45
Nurja
J'espère qu'il n'y a pas que les véganes qui s'intéressent au consentement (enthousiaste) de leurs partenaires.
Beh non, mais en revanche, je pense que la notion d'exploitation est partiellement liée à celle de consentement, non ?
Discussion : Tu manges quoi toi ?

Siestacorta
le lundi 29 juin 2015 à 14h00
Pour les sécrétions, la notion de consentement doit pas mal jouer, dans le raisonnement vegan. L'amant participe à l'action volontairement et peut déterminer et expliciter par lui-même qu'il a plus de bénéfice que de préjudice dans l'acte.
Discussion : Transparence et désir

Siestacorta
le dimanche 28 juin 2015 à 20h11
Improvisons, parce que j'ai pas une idée très ferme sur le sujet...
Le non-dit, la part inconnue de quelqu'un, ça me semble une étape importante. On apprend de plus en plus de choses sur la personne désirée, mais, dans un premier temps, on connait peu. Sur cet espace encore vide, on projette nos propres interprétations, fantasmes. Et avant que la différence entre ceux-ci et le réel soit dite, explicitée par la personne désirée, on a - si on écoute l'autre un minimum, si on est pas complètement plongé dans un ressenti ego-centré, la forme de passion néanmoins la plus facile à rencontrer - un moment où on éprouve l'écart entre l'imaginaire et la réalité. Et c'est là qu'on change de forme de désir, où il se passe un truc chimique, qui transforme plus profondément que la passion "ignorante" (qui nous change, mais plus à la manière d'une ivresse).
Le non-dit c'est pas l'inconnu ou l'omis, ça peut être quelque chose qu'on n'encadre pas avec des mots.
S'abandonner à l'autre, et être dans la transparence ne se recoupent pas forcément. Ce qui est transparent, décrit à fond, ou demande à l'être peut aller contre le désir juste avec trop de mots et pas assez de présence (je parle de vécu, si yavait des doutes).
Si je suis très transparent, je peux ainsi limiter l'expérience (je désambiguïse de suite, ça ne donne pas par opposition de vertus à l'opacité et au mensonge), la surdéterminer. Tout en voulant tout déminer, j'ai créé un cadre où l'autre voit chaque frontière de ce qu'on partage avec lui. Que ce soit en explicitant mes ressorts psychologiques, mes différences avec l'autre, mes comportements favoris, je cartographie, je donne des clés, donc je met des portes, là où il y aurait peut être été plus riche d'expérimenter des passages.
La transparence est une recherche ou attente de sécurisation. Et évidemment qu'on ne se nourrit pas que de passions et de risques, et que sécuriser, éviter les malentendus conflictuels et les dissimulations les plus égoïstes, c'est plutôt sain. Et évidemment aussi qu'on peut avoir l'appétit d'un approfondissement avec l'autre.
Mais je crois que pousser l'honnêteté jusqu'à un échange transparent, c'est aussi laisser beaucoup de place à la peur d'un danger qu'on aurait pas vu arriver, et à nos propres fantasmes négatifs (jalousie, peur de l'abandon)... Et si cette peur a perpétuellement besoin d'être maitrisée, contrôlée par l'assurance de tout voir, la place du désir est elle même réduite, limitée à la place qu'on lui a donnée.
Je ferais donc une distinction entre transparence et honnêteté, car la première se concrétise par l'accès, même consenti, à tout détail qu'on jugera important, à une vue d'ensemble la plus complète, quand la seconde peut se jouer sur l'expression des intentions, nobles ou un peu moins nobles.
Avec la transparence, il y a un genre de promesse d'immédiateté de la résolution comme base de la confiance. Je crois que le temps du désir est plus long.
Avec l'honnêteté, j'ai l'impression qu'on est justement sur ce temps là, parce qu'on admet qu'il peut y avoir du mouvement affectif, mais que la cohérence de l'autre n'est pas vérifiable à la demande. Donc que le désir (ou le sentiment amoureux) ne sont pas suspendus à toutes les questions du jour.
De nouveau, je précise que j'ai mes propres soucis avec le besoin de tout préciser, d'être sûr-sûr de comprendre l'autre, la difficulté à laisser-faire... Donc là je cause pas en disant "j'ai tout vu, vous ne faites pas ce qu'il faut", mais en disant "dans ce domaine j'ai des contradictions et du boulot à faire, il se peut que ça fasse de l'écho chez d'autres".
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Besoin de conseils, beaucoup de questions..

Siestacorta
le vendredi 26 juin 2015 à 18h28
Gélatine
D ne compte pas parler de moi à son amie. Il voudrait rompre avec elle (cela fait de nombreuses années que ça ne va plus mais exposer sa situation de couple serait très long). Malgré tout, il se dit toujours amoureux d'elle. Et également très amoureux de moi donc.
Hm... Mon conseil, si t'en veux, ce serait déjà : mpars pas du principe que votre nouvelle relation change radicalement la façon dont il va gérer la situation plus ancienne. C'est plausible, mais tu as accepté d'arriver dans un cadre où il y a une personne tierce, à qui D ment. Ce qu'il ressent dans ce cadre, ce qu'il projette de faire... peut moins compter quel'inertie de la situation.
Donc, ta situation à toi pour l'instant, ça devrait pas, je crois, dépendre de ta capacité à projeter une vie future avec un D avec lequel tout -même un cadre poly - serait possible, mais de savoir si tu acceptes de vivre tel que c'est là, et combien de temps.
Bien qu'on ne parle apparemment pas de situation de mariage pour D, tu es, dans une lecture classique, la maîtresse d'un homme qui trompe sa partenaire.
Je ne te juge pas du tout, hein, c'est pas une question de faire quelque chose de mal, mais de pas oublier, en se plongeant dans le questionnement poly, que c'est aussi cette histoire de simili-adultère qui est en train de se dérouler. Et les conséquences pratiques de cet aspect seront plus rapides à arriver que celles d'un projet commun poly.
Gélatine
Me connaissant malgré tout bien sur ce point, je sais juste que je vais presque sûrement passer par cette phase. J'ai toujours eu dans mes relations précédentes, au bout de plus ou moins longtemps, cette envie de proximité qui passe par l'envie de partager un quotidien.
D'où ma question un petit peu finalement... Est-ce que les gens qui ont connu ça se sont "forcé" à penser autrement ? Ou ont-ils trouvé d'autres solutions ?
Les gens trouvent des solutions de cohabitation, de voisinage, de partages de tiroirs sur des adresse différentes... en fonction de leurs capacités, besoins. Je veux dire que le moment où on vit amoureusement à plus de deux, c'est une des possibilités de fonctionnement, mais c'est pas ce qui caractérise une vie polyamoureuse. Ca existe, ça a existé avant qu'on utilise le terme "polyamour", les amoureux non-exclusifs qui vivent tous ensemble, mais encore une fois, pourquoi mettre cela devant tous les aspects de vos vies amoureuses qui peuvent exister sans cela ? J'entends l'envie d'intimité, mais ton expérience de "à trois" est encore plus jeune que ton expérience de vie amoureuse, qui, si je me trompe pas, doit elle même être relativement jeune.
Bien sûr, dans un monde idéal, ça marcherait peut-être aussi bien de commencer l'expérience très vite, et ya pas de raisons tout se passe bien parce que vous êtes des gens bien. Mais dans la pratique, D n'est pas seul, habite loin, ne sait pas du tout s'il accrocherait avec R comme coloc', ni à vivre avec toi (il se peut aussi que ne pas avoir vécu en commun avec son autre relation ne soit pas dû qu'au caractère de cette personne). Bref, ce projet là pourrait être valable, mais avec le même point de départ, plein d'autres modes de vie peuvent l'être. Tu serais "frustrée" d'une partie de tes attentes de foyer commun, mais tu pourrais être satisfaite de plein de choses que tu n'as pas encore, d'intimités vécues autrement, et que vous pourriez projeter avec enthousiasme aussi.
Les changements de perspective que le polyamour amène ne concernent pas seulement l'exclusivité, mais également d'autres normes sociales. Dans ton cas, peut-être que questionner ton rapport à l'escalator relationnel (quitte à trouver par la suite certaines étapes indispensables pour toi) pourrait participer à te faire prendre ce mode de relation nouveau plus dans le réel présent que dans une habitude d'expression amoureuse, et donc à être moins frustrée dans "ça ne sera pas possible" que satisfaite d'un "ceci existe maintenant".
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Besoin de conseils, beaucoup de questions..

Siestacorta
le vendredi 26 juin 2015 à 14h37
Même question qu'APH formulée par une autre bout : l'envie de vivre ensemble, c'est le seul horizon de développement d'une relation amoureuse ? Surtout si tôt...
Je veux dire, pourquoi ce serait ça l'impossibilité, puisqu'aimer c'est pas forcément avoir besoin de cette situation, qu'il y a largement la place pour plein d'autres expérience avant (avec, certes, leurs propres difficultés).
Bien que je ne connaisse pas toute l'histoire, instinctivement, je me dis que poser une impossibilité pratique, ou une impasse, c'est aussi une façon de se contraindre à ne pas essayer.
Pour pousser à l'absurde cette différence entre le possible et les perspectives lointaines, c'est comme se dire que puisqu'à la fin on meurt, on peut conclure que les efforts dans la vie sont sans intérêt.
Discussion : Et merde aux archétypes genrés

Siestacorta
le mercredi 24 juin 2015 à 22h46
bonheur
Je ne m'excuserais pas de dire qu'il faut relever ses manches pour obtenir ce que l'on désire. Je ne m'excuserais pas non plus de dire qu'il faut se tirer vers le haut et non se morfondre dans le bas.
Bah c'est plus le glissement de "Il faut" à "Il suffit" qui pose problème...
Discussion : Vie amoureuse et rencontres, quand on a des enfants (prenants)

Siestacorta
le lundi 22 juin 2015 à 18h33
Attention, les MP atterrissent parfois dans la corbeille à spam des messageries. Faut modifier le filtre pour que ça se reproduise pas.
Discussion : [Paris] Café poly Juin

Siestacorta
le lundi 22 juin 2015 à 18h31
En passant, pour les non-habitués, vous fiez pas au nombre d'inscrits ici, il y en a plus d'une 30aine sur l'équivalent FB du rendez-vous.
A demain !
Discussion : Que faire face à des manipulateurs toxiques, à des violences ?

Siestacorta
le dimanche 21 juin 2015 à 22h10
bonheur
Au bout d'un moment, il faut savoir dire stop dire à la personne qu'elle est "bête", et même lui tourner le dos (ce qui lui donnera un sujet de pleurnicherie de plus).
Je pense pas qu'injurier la personne soit recommandable. Je dis pas que ça n'aura jamais un impact positif, je pense que c'est pas un calcul à faire. C'est cette dimension méthodique qui me gêne, et qui était dans la proposition de Quelo. Même "directionnée"...
Dire stop, oui, "au bout d'un moment", quand on a constaté la stérilité d'autres approches, qu'on se sent soi-même piégé dans la relation de dépendance. Mais même si savoir se préserver soi est nécessaire pour être bienveillant avec d'autre, ça reste dans le cadre où on souhaite être bienveillant. De la même manière que la situation n'évolue pas pas quand la personne demandeuse souhaite rester dans la demande, ça n'aboutit pas quand la personne qui l'écoute a pour unique soucis de ne pas se laisser abuser.
Avoir conscience qu'une personne en demande a des intérêts à rester dans une position de demande ne fait pas de cette possibilité l'unique dynamique en jeu. Ca se prend évidemment en compte, mais il y a quand même pas mal d'autres questions à se poser.
A par ça, pour ce qui est de citer un livre... je vais te répondre un peu longuement, puisque que t'en parles, et que sans forcément le dire, j'ai parfois aussi été un peu perplexe en ayant l'impression qu'une réféfence remplaçait la réponse.
Je pense que si tu te l'es entendue reprocher, c'est pas le simple fait de donner des références ou de rapporter quelque chose qui te semble à propos. Ya pas de raison de pas partager quelque chose d'intéressant.
Mais, je vais frimer pour dire quelque chose de simple, "la lecture est au seuil de la vie spirituelle ; elle peut nous y introduire : elle ne la constitue pas." (Proust) (oui, gros auteur, gnagna, donc, je frime). Ici, sur un forum où on peut se livrer et poser des questions, on est dans un dialogue. Pas une conversation, chacun son tour une phrase, mais un dialogue de pensées et d'opinions qui se développent par écho, et la présence d'interlocuteurs. A la fois écriture raisonnée et relation (à plusieurs, ce qui nous rapproche du thème du forum !).
On peut se rapporter à ce qu'on a dit dans des fils précédents ou à un bouquin, mais un lecteur de forum a souvent besoin d'une forme de relation affective dans les réponses. Si on renvoit tout le monde à la librairie sans que l'écho soit une attention personnelle, spécifique, il peut facilement manquer toute une richesse dynamique, les même idées échangées avec un interlocuteur et trouvée sur de "l'arbre mort" pouvant ne pas faire le même effet.
Le forum, avec la diversité des réponses sur une même page, entre l'écrit "qui reste" et l'écrit au présent, entre le personnel et le public, c'est un moment d'expression de soi "extime" (en opposition à intime). Ce qu'on recherche en participant dans un forum comme le notre est différent du conseil "généraliste" et d'une discussion privée ou d'une recherche de solution dépersonnalisée : on recherche ou propose un enrichissement pluriel, on voit vivre des interactions. Ca n'empêche ni les références, ni des pensées plus générales, ni même d'avoir d'autres formes d'échange sur des chats ou des mp, d'ailleurs.
Tu as des auteurs ou des titres favoris ; ce qui peut n'être pas compris, au bout d'un moment ( :-) ) c'est qu'ils reviennent "hors-sol", sans la proposition plus personnelle de cheminement, ou au moins plus développée, quand l'intérêt commun, à plus long terme, est de voir des nouvelles choses, pas ce qui a déjà été exprimé ou cité. Ce serait d'ailleurs pareil si c'était pas une référence de bouquin, mais de donner tout le temps une même réponse à des personnes et des questions différentes, il manque un sentiment personnel.
Après, je dis pas, hein, c'est difficile de progresser tout le temps, d'avoir du neuf à dire. A titre perso, je crois que je radote beaucoup, et je connais pas mal de gens qui n'écrivent plus parce qu'ils craignent de se répéter, ou qu'ils ont vu les sujets qui les intéresse repasser trop souvent à peu près pareil.
On espère évoluer, enrichir sa pensée, du coup si on voit revenir trop souvent une même réponse, ça frustre.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Que faire face à des manipulateurs toxiques, à des violences ?

Siestacorta
le dimanche 21 juin 2015 à 19h09
bonheur
La dernière étape consiste à vous libérer de tout programme. Vous êtes responsable de votre vie, responsable de vos comportements. Si vous continuez vos violences contre vous-même ou contre les autres, c'est à présent de votre faute car vous savez que vous avez le choix. Jusqu'à aujourd'hui, vous étiez pris dans un schéma que vous n'aviez pas mis sur pied. Mais maintenant vous savez : dorénavant vous êtes livre de vos décisions. Vous n'avez pas - et vous n'aurez jamais - de bonnes raisons pour vous maltraiter ; vous n'avez pas - et vous n'aurez jamais - de bonnes raisons pour vous punir ou vous comporter de façon destructrice, reconnaissez honnêtement que c'est votre choix, et non pas la conséquence de votre triste éducation.
Ben...
Au pire, le livre n'est, de tout façon, pas injurieux sur le comportement de la personne, il affirme ce qu'on peut faire de sa responsabilité. Et cette affirmation "Vous êtes le seul qui puissiez compenser les manques de votre passé" me parait pas fausse, mais à relativiser et contextualiser tout de même (ne pas se détruire soi-même est plus facile à dire qu'à faire, et un entourage hostile ou bienveillant peut changer la donne).
Au mieux, le livre est un embryon de démarche thérapeutique (je crois que le travail sur soi a des limites, on ne peut pas comprendre seul ce qui tient justement aux limites qu'on interroge, comme on ne peut pas regarder son oeil sans mirroir). Ce dont il fait prendre conscience est verbalisé, précisé - il y a un parcours de pensée, un contexte donné à la mise en responsabilité, qui est proposé en plus de la responsabilisation, et sans doute après.
Dans les deux cas, c'est très différent de "rho, comment tu es bête de te laisser intoxiquer ainsi".
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Sujets de débat, Thèmes de discussions, etc

Siestacorta
le vendredi 19 juin 2015 à 22h15
Je crois que inclusivité Vs compartimentalisation, on l'a fait fin 2014...