Polyamour.info

Siestacorta

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Discussion : Le polyamour rend-il vraiment heureux

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Siestacorta

le mardi 22 septembre 2015 à 01h00

Sinon, c'est un peu facile mais pour répondre à la question-titre du fil, non, le polyamour ne rend pas particulièrement heureux, pas plus que l'amour en général. On espère être heureux avec notre façon d'aimer, mono ou poly, avec la ou les personnes concernées, mais ça ne tient pas seulement aux structures de relation, ça tient aussi à ce qu'on fait pour les vivre bien.

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Discussion : Jalousie en trouple

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Siestacorta

le dimanche 20 septembre 2015 à 20h17

La polyfidélité, je m'y reconnais vraiment pas, mais c'est du polyamour, oui... Même si c'est de l'exclusivité à "2 + x" au lieu d'être de l'exclusivité à deux.

Ca peut supposer soit une hiérarchie très rigide, où dans toutes les situations il y a finalement une relation qui, dans les prises de décisions, l'emporte sur les autres (existence du tiers pour l'entourage, intimité ou non de la relation), soit un niveau d'exigence très fort, puisque l'existence d'un tiers aimé, plutôt que d'ouvrir plusieurs libertés sur la vie de chaque personne concernée par la relation, engendre plus de devoirs contraignants.
C'est surtout pour le tiers que c'est exigeant.

Mais :
- c'est possible que les trois traits que tu donnes soient pas forcément également importants pour chacun des quatre couples que tu as croisés
- c'est possible que ce soit une phase de la recherche poly de ces couples, et qu'au gré des rencontres, il se passe un peu autre chose, les principes devenant moins absolus par la suite
- dans cet ordre d'idée, c'est pas inattendu que des couples passent ce genre d'accord en étant peu expérimentés de la non-exclusivité. Du coup il font de la "chasse à la licorne", puisqu'il y a probablement une constante que tu ne décris pas pour ces quatre couples, c'est qu'ils cherchent une deuxième femme bi.

Donc oui, ça peut arriver facilement dans le paradigme poly, mais c'est rare que ça reste satisfaisant tel quel, puisque sinon c'est l'histoire d'un couple qui a des accords faits pour contraindre le troisième avant même qu'ils le rencontrent...

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Discussion : [Paris] Poly Pop In N°2 : une toute nouvelle soirée Poly de 19h à 1h30 du matin, entrée libre et gratuite.

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Siestacorta

le mercredi 16 septembre 2015 à 00h00

Si t'es en fille, t'invites qui tu veux.
Si t'es en garçon et que tu veux un slow avec un garçon, tu invites le garçon, personne va te le reprocher.
Oui, ça reste binaire et le "protocole" reste genré, mais en pratique, dans le cadre moralement progressiste polytruc, quand t'es pas binaire durant un quart d'heure américain, t'es dans une position encore plus libre que ce que propose la "compensation aux normes" offerte par ce jeu social là.

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Discussion : Monoamour.info : contre-défense et illustrations du monoAmour

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Siestacorta

le dimanche 06 septembre 2015 à 02h58

Apsophos

"[le voile] ne correspond pas à nos valeurs c'est tout." (cabosse)

On est bien placés sur ce forum pour employer ce genre de formule et soutenir le message sous-jacent. Enfin surtout moi mais je dis tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.

Putaingue, comment j'aimerais être cap' d'avoir cette oreille-là pour jouer l'ironie sans passer par l'hyper-démonstratif ensuite. Meuarcigue, cong.

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Discussion : Polyamour Quantique

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Siestacorta

le vendredi 04 septembre 2015 à 01h16

Oh, on en parlait avec Vaniel, et il a développé un point important sur la métaphore quantique... faudrait pas la pousser trop jusqu'au bout, jusqu'à dire à quelqu'un, "il y a une infinité d'univers possibles, donc dans l'un d'eux, nous sommes ensemble, que ça te plaise ou non. Donc, on va y aller...".

Oh, et sur l'indétermination, j'ai aussi poussé la métaphore... J'ai du mal avec l'idée que, puisque le polyamour ouvre des possibles, tout serait toujours possible dans la vie sentimentale. Avec une notion trop intangible, hors physique classique, on aurait pas à déterminer l'état de la relation pour affirmer qu'il y a de l'amour dedans. On ouvre la définition d'amour, on ouvre la définition de relation, et hop, on a plus à tenir compte de ce qui s'est concrètement passé.
Sauf que, comme le chat de Schrödinger, il y a un moment où on ouvre la boite, et dès lors, on sait s'il est en vie ou non. L'indétermination, ça marche quand on arrête d'observer. Ben dès qu'on sort du floutage "avec l'amour, tout peut marcher", dès lors que l'observateur doit décrire ce qu'il observe, dès lors qu'on parle des échanges et non plus de ce qui n'est pas observable par un tiers ("je ressens ça même si on en fait rien"), on peut savoir si on parle de rapports amoureux ou de la vie rêvée des anges...

(les anges ont par ailleurs un rapport avec la physique quantique, mais faut connaitre le Docteur).

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Discussion : Polyamour Quantique

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Siestacorta

le jeudi 03 septembre 2015 à 02h12

Pas mal la reférence à la physique quantique... Et sur l'anarchie relationnelle, hm, ya pas que ça mais ça me parle aussi.

Un point quand même : l'indétermination dont tu parles participe beaucoup au sens du consentement, ici.
Le consentement dans le PA n'est pas que l'inverse du refus ou du conflit et ne se réduit pas à l'existence de la relation (le consentement ne porte alors que sur l'action du couple à ce moment-là), ni à quelques actions possibles sous conditions super précises (dans le cadre de l'échangisme par exemple), mais à l'exercice d'une liberté, sachant que les limites de cet exercice et même de cette liberté pourraient être repoussées presque à l'infini.

Cette perspective est sans doute une des raisons pour lesquelles, par exemple, on peut trouver des gens ayant déjà beaucoup pratiqué le libertinage qui vont complètement flipper face à un cadre PA.. On peut aussi envisager quelqu'un qui est dans une relation à distance et admet qu'il se passe des trucs quand il regarde pas, mais qui bloquera quand on lui parlera de l'éventuel pérennité d'un polyamour.
Le polyamour ne demande pas nécessairement l'inconditionnalité (l'absence d'insécurités est trop rare pour ça, notamment), mais comme avec le chat dans la boite de Schrödinger (gouglez sinon j'en ai pour la nuit), il peut supposer une incertitude permanente sur ce qui n'est pas observé. Et l'incertitude se transforme en doute, le doute en peur...

Donc ce consentement-là n'est vraiment pas banal, puisqu'on consent en réalité à l'exercice d'au moins deux libertés pouvant modifier notre situation, en plus de revendiquer la notre...
Prendre et offrir des libertés alors qu'on propose de s'attacher plusieurs fois... Définitivement pas simple.

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Discussion : L'attente toujours l'attente du Mono-poly

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Siestacorta

le vendredi 21 août 2015 à 18h33

Pas de quoi être désolée de pas parler vraiment poly, sinon.
Le poly ça ne parle pas que de choisir autre chose que la monogamie, mais bien toutes les raisons, souvent très enracinées, moins souvent conscientes, de l'attente d'exclusivité. Ce qui était conçu comme une évidence devient, de fait, juste une attente, une demande...

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Discussion : L'attente toujours l'attente du Mono-poly

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Siestacorta

le vendredi 21 août 2015 à 18h21

Juliejonquille
Merci pour vos éclairages, j'ai écrit ce post sous le coup d'une profonde douleur. Heureusement, ce n'est pas comme ça tous les jours.


Tu n'es pas obligée de le dévoiler ici si ça ne t'aide pas, mais je crois que ça vaudrait le coup de remonter jusqu'à l'instant qui a fait monter la douleur récemment. "Ce n'est pas comme ça tous les jours", mais quand c'est plus sensible, autant en profiter pour mieux se prendre en main...

Je pense qu'il y a toujours des situations précises qui nous mettent dans des états intenses (une douleur forte, donc, ou une colère....). Si on ne se penche que sur les choses déjà connues (notre couple a toujours été.... la valeur qui en général me tient à coeur... ce qui se passe à chaque fois...) On peut se souvenir d'instant plus sensibles. Ces situations par elles-mêmes, nous semblent anodines, pas spectaculaires, cohérentes avec ce qui les précède, elles ne ressortent pas si on ne se penche pas dessus. Mais ce qui leur donne leur charge émotionnelle est important, donc il faut détailler pour pas rater la nature du sentiment...

Je pense que remonter à cette source spécifique en toi qui fait qu'hier tu n'a pas pu faire autrement que poster est aussi important que la connaissance plus englobante des difficultés inter-culturelles.
Même si c'est pertinent et sans doute rassurant de savoir qu'il y a des dynamiques culturelles à l’œuvre dans votre situation, c'est vous comme individus, avec vos valeurs personnelles, votre histoire à vous, qui allez décider des suites.
Comprendre que tu réagis en française, ça te donne certains mots, mais en tant que Julie, quels sont tes ressentis et quelles sont tes perspectives ?

(encore une fois, tu peux répondre à ce questionnement pour toi, si ce que ça fait sortir n'est pas fait pour être publié, l'important ici c'est de poser ce genre de questions perso, pas de répondre "au forum" : à toi de voir ce qui dynamise le mieux ta réflexion).

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Discussion : OKcupid est il vraiment bon à présenter aux nouveaux polyamoureux ?

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Siestacorta

le vendredi 21 août 2015 à 14h36

o0O : sur l'empathie j'avoue que la généralité me semble discutable - on ne sait pas exactement ce que l'autre ressent, mais on peut faire à partir de ce qu'on aimerait pas ressentir en s'imaginant à sa place.

Par contre, e raisonnement sur

disponibilité publique / dialogues public / mur FB / assurance de respect de conventions dans les rapports humains
=/=
échanges en MP, intimité, présence et échanges sans minimum de règles communes fixées

me semble super intéressant, effectivement dans le cadre des sites de rencontre, mais aussi dans l'ensemble des échanges entre gens d'internet.

C'est probablement pas une règle qui vaut pour tout, mais ça rappelle un cadre significatif pour notre rapport à la parole online, déjà très différent des conventions par l'aspect anonymat/ écran / fausse immédiateté...
Bref, merci d'avoir pointé cette différence.

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Discussion : L'attente toujours l'attente du Mono-poly

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Siestacorta

le vendredi 21 août 2015 à 14h21

J'avoue être très allergique aux désaccords trop affirmés et aux conflits, donc être souvent incapable, dans l'action, de faire mieux que toi la distinction entre ce qui s'expliquerait, se contextualiserait ou constituerait une transition, et ce qui est de toute façon inacceptable et appartient plus à la personne qu'au moment du conflit.

Je pense que la prise de note aide-mémoire conseillée par la psy t'aidera à moyen terme à voir une cohérence du comportement s'il y en a une, et au moins, te sentir toi cohérente dans le refus d'être régulièrement attaquée.

Sinon, plus globalement, ça semble pas trop se concentrer sur le PA, tu parles de mal-être dans la relation, de tes besoins d'indépendance...
En fait, c'est pas "j'ai pas épousé une poly", c'est "j'ai pas épousé cette juliejonquille". Il est en relation avec la personne que tu as été (enfin, celle qu'il a perçue), pas avec celle que tu deviens. Et on devient tous autre chose dans le temps, hein, c'est pas forcément toi qui a pris "le" mauvais tournant, la plupart des crises de couple et des ruptures sont basées sur l'impossibilité de concilier "être ensemble comme avant" et "continuer ensemble quand les personnes évoluent".

Je veux dire que ce n'est pas une faute de vouloir autre chose que ton compagnon, et de tenter d'aller vers ce que tu veux. Maintenant, comment ça s'équilibre entre ton sentiment d'isolement dans la situation, la pression que tu ressent de la part de ton compagnon, et l'inconnu qui consisterait à créer un changement, soit temporaire, soit définitif, dans ton indépendance par rapport à lui (fin du chapitre "couple" tel qu'il était écrit), c'est à dire, qu'est-ce qui est désagréable ou qu'est ce qui est insupportable.

Ca doit être difficile de prendre sur soi à la fois le changement qu'on éprouve et un jugement aussi prononcé dessus. Je veux dire que changer, travailler sur soi, explorer, ça demande déjà en soi de l'énergie, on peut déjà avoir des doutes avant que les autres ne viennent exprimer les leurs. Donc tu ressens les deux difficultés... et ça peut te cacher en quoi l'impulsion de changer t'es personnelle, ce qui te correspond. Ecoute bien ce qui fait ton besoin, ta motivation là, ce qui serait là de toute façon quelle que soit l'adversité, pour t'orienter et faire tes choix. Je pense que si ça peut passer par "je veux être poly", c'est composé d'autres ressorts à la fois plus basiques et plus personnels.

Pour le "et maintenant quoi", je suis incapable de dire, là, si "c'est pas si grave, faut tenir le coup, un jour la relation ira mieux" ou si "c'est intenable et si je reste ça empirera"... J'avoue qu'avec ton témoignage on a plutôt une impression d'urgence, mais tu écris ça dans un temps long, pas forcément après un évènement particulier ?
Ou alors, il y a un moment précis qui t'accable, te donne le sentiment de "repartir en arrière" ? Pas forcément un mot ou un geste nouveau, juste un moment où tu as toi, éprouvé un changement qui t'a mis dans l'état d'esprit où tu as écrit ton post ?

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Discussion : OKcupid est il vraiment bon à présenter aux nouveaux polyamoureux ?

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Siestacorta

le mercredi 19 août 2015 à 20h09

Nicolas0207

- Je dois être bien plus attirant pour les hommes que pour les femmes au vu du ratio de messages ^^

Le fait que les normes sociales valorisent les hommes qui font les démarches de séduction et valorisent les femmes à qui en sont l'objet est sans doute à prendre en compte...
Le cliché essentialiste "les hommes proposent, les femmes disposent" est a priori intériorisé aussi devant le clavier.

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Discussion : Suis-je vraiment responsable de mes émotions?

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Siestacorta

le mercredi 19 août 2015 à 19h31

Je crois vraiment que lorsqu'on parle de la responsabilité, comme tu le dis dans ta conclusion, ça touche pour la majeurs partie à la continuité entre nos actes et nos sentiments.
Ce qu'il y a de responsable dans les sentiments, c'est notre action quand ces derniers s'inscrivent dans la durée. C'est sans doute une des distinctions à faire, c'est qu'une émotion ça arrive et ça peut repartir, un sentiment ça perdure. L'émotion c'est de la matière brute ; dans un sentiment, on trouve le simple fait de le distinguer et de le nommer sur le temps long où on l'éprouve, donc toute la possibilité d'y réfléchir, de se comprendre et d'agir pour que ce qu'on ressent dure ou non (action efficace ou non). Bref, dans le sentiment, et dans ce qu'on en fait, notre volonté est présente.
Ce point est important, parce que le titre du fil parle d'"émotions", tandis que plusieurs passages du post questionnent des ressentis moins fugaces...
Et dans ce que je lis dans le forum, et ailleurs, ce serait qu'on peut être responsable de sentiments... pour les moments d'émotion, on peut juste avoir conscience de comment on y est arrivé, mais je ne me souviens pas d'avoir lu "tu peux choisir l'émotion".

Quand on parle de responsabilité à prendre sur ce qu'on veut et ce qu'on refuse, on ne condamne pas quelqu'un parce qu'il n'arrive pas à agir autrement. On lui dit que la personne qu'il est existe ailleurs que dans l'instant passé où l'émotion est née. Que ce qu'il a ressenti et ce qu'il ressentira sont deux choses différentes, et qu'entre les deux il y a de quoi penser et faire.

Pour moi, la responsabilisation, c'est faire prendre conscience qu'on peut agir, faire réfléchir aux moyens et aux limites personnelles, quand la culpabilisation consisterait à imposer l'idée que la bonne chose à faire est simple et évidente et que tout ce qui compte ce serait de désigner un interrupteur affectif à bien ressentir / mal ressentir. Quand ce qu'on dit des sentiments en général compte plus que ce que la personne dit sur des siens et de leur contexte.

La responsabilisation de l'autre, ce serait donc plus souvent un questionnement qu'une résolution.
Etre responsable de ses sentiments, ce serait d'écouter et comprendre leur origine (ils ne sont pas juste là magiquement) et comprendre que les choix et les actes qui s'en suivent dépendent de cette compréhension.

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Discussion : Evolution d'une relation secondaire

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Siestacorta

le lundi 17 août 2015 à 17h02

Arf, l'escalator relationnel, on peut être dessus volontairement en étant poly, c'est juste que si on est pas conscient de cette mécanique-là, ça participe à pas mal de stress et de vertiges, puisqu'on oubliz de préciser "je vais par là quand j'entre en relation.... pas vous ?"

C'est de monter dessus sans s'être posé la question qui ne sera pas valable dans le poly, on peut être poly et vouloir passer la plupart des paliers traditionnels quand même.

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Discussion : Notion d'inconscient

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Siestacorta

le lundi 17 août 2015 à 16h10

hooooon, ça devient donc plus précis... Là où tu fais un lien entre ton rapport à l'inconscient et la "remise en cause des normes" est, donc, dans le contexte, serait aussi selon toi ce qu'il n'accepte pas dans le fait que toi tu sois poly ?
C'est à dire que si cela cristallise pour toi une incompréhension globale, une impasse dans tout dialogue entre vous, c'est également un débat qui concerne plus particulièrement "qui va changer de choix amoureux", c'est ça ?

Tu sais, la durée, le fait de faire avec ce qui n'était pas attendu au départ, ça peut être aussi valable comme constat pour lui que plus il est encore là, moins ce qui le gêne est une raison tangible. Si rien n'est cassé, pas la peine de réparer. Donc si tu vis dans un cadre poly, et que dans la façon dont tu te vois toi-même il y a une notion d'inconscient et que lui reste avec, cherche pas à lui démontrer qu'il doit changer de regard pour t'aimer, puisque c'est déjà le cas.

Laisse dire, essaie de savoir ce qu'il attend précisément (comment il voit la vie avec toi qui aurais changé), quels sont les besoins et peurs qui vont avec, et fais un point similaire sur toi, afin de pouvoir formuler une demande aussi, qui pourrait aboutir à un compromis.

Oui, à plein de moments, vous vous comprendrez pas; c'est comme ça, on est différents. Vous pouvez poser chacun votre analyse, être d'accord pour constater que vous ne l'êtes pas, et retrouver vos activités.

Soit l'opposition fait partie de la stimulation, et c'est sain, en fait vous ne vous épanouiriez pas aussi bien sans, soit c'est le symptôme d'une autre question d'avenir ensemble plus large, et cette opposition peut être un prétexte (plus ou moins conscient :-) ) pour l'un ou/et l'autre de ne pas assumer la réponse. Par exemple, "non je ne veux pas d'enfant", "je n'emménagerai jamais à la campagne". Un truc à long terme, avec un compromis à faire, mais on s'interroge plus sur l'amont de la position plutôt que sur ce qu'on peut faire en pratique pour avancer (et vu que c'est un compromis, renoncer à l'idéal de "ça sera comme je l'ai prévu et rien d'autre"...

Bon, je suis peut-être de plus en plus loin de tes préoccupations, tu me diras si c'est le cas...

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Discussion : Pique nique dans le 13ième

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Siestacorta

le mardi 04 août 2015 à 13h56

Marrrant, sur la carte le rendez-vous est à Berlin :-D

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Discussion : Tu manges quoi toi ?

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Siestacorta

le lundi 29 juin 2015 à 18h45

Nurja
J'espère qu'il n'y a pas que les véganes qui s'intéressent au consentement (enthousiaste) de leurs partenaires.

Beh non, mais en revanche, je pense que la notion d'exploitation est partiellement liée à celle de consentement, non ?

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Discussion : Tu manges quoi toi ?

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Siestacorta

le lundi 29 juin 2015 à 14h00

Pour les sécrétions, la notion de consentement doit pas mal jouer, dans le raisonnement vegan. L'amant participe à l'action volontairement et peut déterminer et expliciter par lui-même qu'il a plus de bénéfice que de préjudice dans l'acte.

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Discussion : Transparence et désir

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Siestacorta

le dimanche 28 juin 2015 à 20h11

Improvisons, parce que j'ai pas une idée très ferme sur le sujet...

Le non-dit, la part inconnue de quelqu'un, ça me semble une étape importante. On apprend de plus en plus de choses sur la personne désirée, mais, dans un premier temps, on connait peu. Sur cet espace encore vide, on projette nos propres interprétations, fantasmes. Et avant que la différence entre ceux-ci et le réel soit dite, explicitée par la personne désirée, on a - si on écoute l'autre un minimum, si on est pas complètement plongé dans un ressenti ego-centré, la forme de passion néanmoins la plus facile à rencontrer - un moment où on éprouve l'écart entre l'imaginaire et la réalité. Et c'est là qu'on change de forme de désir, où il se passe un truc chimique, qui transforme plus profondément que la passion "ignorante" (qui nous change, mais plus à la manière d'une ivresse).

Le non-dit c'est pas l'inconnu ou l'omis, ça peut être quelque chose qu'on n'encadre pas avec des mots.
S'abandonner à l'autre, et être dans la transparence ne se recoupent pas forcément. Ce qui est transparent, décrit à fond, ou demande à l'être peut aller contre le désir juste avec trop de mots et pas assez de présence (je parle de vécu, si yavait des doutes).
Si je suis très transparent, je peux ainsi limiter l'expérience (je désambiguïse de suite, ça ne donne pas par opposition de vertus à l'opacité et au mensonge), la surdéterminer. Tout en voulant tout déminer, j'ai créé un cadre où l'autre voit chaque frontière de ce qu'on partage avec lui. Que ce soit en explicitant mes ressorts psychologiques, mes différences avec l'autre, mes comportements favoris, je cartographie, je donne des clés, donc je met des portes, là où il y aurait peut être été plus riche d'expérimenter des passages.

La transparence est une recherche ou attente de sécurisation. Et évidemment qu'on ne se nourrit pas que de passions et de risques, et que sécuriser, éviter les malentendus conflictuels et les dissimulations les plus égoïstes, c'est plutôt sain. Et évidemment aussi qu'on peut avoir l'appétit d'un approfondissement avec l'autre.
Mais je crois que pousser l'honnêteté jusqu'à un échange transparent, c'est aussi laisser beaucoup de place à la peur d'un danger qu'on aurait pas vu arriver, et à nos propres fantasmes négatifs (jalousie, peur de l'abandon)... Et si cette peur a perpétuellement besoin d'être maitrisée, contrôlée par l'assurance de tout voir, la place du désir est elle même réduite, limitée à la place qu'on lui a donnée.

Je ferais donc une distinction entre transparence et honnêteté, car la première se concrétise par l'accès, même consenti, à tout détail qu'on jugera important, à une vue d'ensemble la plus complète, quand la seconde peut se jouer sur l'expression des intentions, nobles ou un peu moins nobles.
Avec la transparence, il y a un genre de promesse d'immédiateté de la résolution comme base de la confiance. Je crois que le temps du désir est plus long.
Avec l'honnêteté, j'ai l'impression qu'on est justement sur ce temps là, parce qu'on admet qu'il peut y avoir du mouvement affectif, mais que la cohérence de l'autre n'est pas vérifiable à la demande. Donc que le désir (ou le sentiment amoureux) ne sont pas suspendus à toutes les questions du jour.

De nouveau, je précise que j'ai mes propres soucis avec le besoin de tout préciser, d'être sûr-sûr de comprendre l'autre, la difficulté à laisser-faire... Donc là je cause pas en disant "j'ai tout vu, vous ne faites pas ce qu'il faut", mais en disant "dans ce domaine j'ai des contradictions et du boulot à faire, il se peut que ça fasse de l'écho chez d'autres".

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Discussion : Besoin de conseils, beaucoup de questions..

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Siestacorta

le vendredi 26 juin 2015 à 18h28

Gélatine

D ne compte pas parler de moi à son amie. Il voudrait rompre avec elle (cela fait de nombreuses années que ça ne va plus mais exposer sa situation de couple serait très long). Malgré tout, il se dit toujours amoureux d'elle. Et également très amoureux de moi donc.


Hm... Mon conseil, si t'en veux, ce serait déjà : mpars pas du principe que votre nouvelle relation change radicalement la façon dont il va gérer la situation plus ancienne. C'est plausible, mais tu as accepté d'arriver dans un cadre où il y a une personne tierce, à qui D ment. Ce qu'il ressent dans ce cadre, ce qu'il projette de faire... peut moins compter quel'inertie de la situation.
Donc, ta situation à toi pour l'instant, ça devrait pas, je crois, dépendre de ta capacité à projeter une vie future avec un D avec lequel tout -même un cadre poly - serait possible, mais de savoir si tu acceptes de vivre tel que c'est là, et combien de temps.

Bien qu'on ne parle apparemment pas de situation de mariage pour D, tu es, dans une lecture classique, la maîtresse d'un homme qui trompe sa partenaire.
Je ne te juge pas du tout, hein, c'est pas une question de faire quelque chose de mal, mais de pas oublier, en se plongeant dans le questionnement poly, que c'est aussi cette histoire de simili-adultère qui est en train de se dérouler. Et les conséquences pratiques de cet aspect seront plus rapides à arriver que celles d'un projet commun poly.

Gélatine
Me connaissant malgré tout bien sur ce point, je sais juste que je vais presque sûrement passer par cette phase. J'ai toujours eu dans mes relations précédentes, au bout de plus ou moins longtemps, cette envie de proximité qui passe par l'envie de partager un quotidien.
D'où ma question un petit peu finalement... Est-ce que les gens qui ont connu ça se sont "forcé" à penser autrement ? Ou ont-ils trouvé d'autres solutions ?

Les gens trouvent des solutions de cohabitation, de voisinage, de partages de tiroirs sur des adresse différentes... en fonction de leurs capacités, besoins. Je veux dire que le moment où on vit amoureusement à plus de deux, c'est une des possibilités de fonctionnement, mais c'est pas ce qui caractérise une vie polyamoureuse. Ca existe, ça a existé avant qu'on utilise le terme "polyamour", les amoureux non-exclusifs qui vivent tous ensemble, mais encore une fois, pourquoi mettre cela devant tous les aspects de vos vies amoureuses qui peuvent exister sans cela ? J'entends l'envie d'intimité, mais ton expérience de "à trois" est encore plus jeune que ton expérience de vie amoureuse, qui, si je me trompe pas, doit elle même être relativement jeune.

Bien sûr, dans un monde idéal, ça marcherait peut-être aussi bien de commencer l'expérience très vite, et ya pas de raisons tout se passe bien parce que vous êtes des gens bien. Mais dans la pratique, D n'est pas seul, habite loin, ne sait pas du tout s'il accrocherait avec R comme coloc', ni à vivre avec toi (il se peut aussi que ne pas avoir vécu en commun avec son autre relation ne soit pas dû qu'au caractère de cette personne). Bref, ce projet là pourrait être valable, mais avec le même point de départ, plein d'autres modes de vie peuvent l'être. Tu serais "frustrée" d'une partie de tes attentes de foyer commun, mais tu pourrais être satisfaite de plein de choses que tu n'as pas encore, d'intimités vécues autrement, et que vous pourriez projeter avec enthousiasme aussi.

Les changements de perspective que le polyamour amène ne concernent pas seulement l'exclusivité, mais également d'autres normes sociales. Dans ton cas, peut-être que questionner ton rapport à l'escalator relationnel (quitte à trouver par la suite certaines étapes indispensables pour toi) pourrait participer à te faire prendre ce mode de relation nouveau plus dans le réel présent que dans une habitude d'expression amoureuse, et donc à être moins frustrée dans "ça ne sera pas possible" que satisfaite d'un "ceci existe maintenant".

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Discussion : Besoin de conseils, beaucoup de questions..

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Siestacorta

le vendredi 26 juin 2015 à 14h37

Même question qu'APH formulée par une autre bout : l'envie de vivre ensemble, c'est le seul horizon de développement d'une relation amoureuse ? Surtout si tôt...
Je veux dire, pourquoi ce serait ça l'impossibilité, puisqu'aimer c'est pas forcément avoir besoin de cette situation, qu'il y a largement la place pour plein d'autres expérience avant (avec, certes, leurs propres difficultés).

Bien que je ne connaisse pas toute l'histoire, instinctivement, je me dis que poser une impossibilité pratique, ou une impasse, c'est aussi une façon de se contraindre à ne pas essayer.
Pour pousser à l'absurde cette différence entre le possible et les perspectives lointaines, c'est comme se dire que puisqu'à la fin on meurt, on peut conclure que les efforts dans la vie sont sans intérêt.

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