Participation aux discussions
Discussion : Ce qu'on aimerait pouvoir dire (ou faire dire...)
Discussion : Rentrer dans une case ?
Siestacorta
le mercredi 23 mars 2016 à 20h30
bonjour, bienvenue, et merci pour ce long récit.
"ça vous fait du bien de rentrer dans une case ?"
C'est rassurant, déjà, de savoir qu'on est pas seul à ressentir quelque chose, à chercher une façon de le faire, et c'est super rassurant d'avoir un mot pour décrire ce qu'on vit. Quand on ne peut pas nommer quelque chose qui existe, on se retrouve à tenter de le faire rentrer "de force" dans des catégories qui ne conviennent pas, et comme généralement ça marche pas bien, on se rend malheureux à se dire "c'est moi qui fais pas ce qu'il faut".
Donc c'est peut-être ça qui te soulage, plutôt que d'être dans une case.
C'est peut-être aussi de savoir que la proposition polyamoureuse est éthique : on informe, on tient compte de ce que veut l'autre, on lui accorde la même liberté que celle qu'on prend... C'est pas parce qu'on ne correspond pas aux cases "classiques" qu'on est quelqu'un qui cherche à détruire toute idée de bien vivre ensemble. Le polyamour propose du positif, là où beaucoup de récits de relations non-exclusives portent un risque d'être critiqué : inégalité dans les polygamies traditionnelles, mensonge dans l'adultère, frénésie consommatrice dans l'imaginaire érotique... alors que non, le polyamour, bien sagement dit "hé, on en fait pas un drame, on fait les choses bien".
Enfin, pour relativiser, la "case polyamour" est très ouverte, c'est pas une petite case, c'est plus comme les briques de légos dont chacun peut faire un peu ce qu'il veut. Françoise Simpère parle d'ouvrir des possibles pour les amours plurielles... donc même si on a un mot, des valeurs dans lesquelles on peut se reconnaître, il s'agit pas de s'enfermer.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Besoin de vos lumières
Siestacorta
le mardi 22 mars 2016 à 15h00
NATURE
C'est effectivement dû à une relation exclusive, possessive centrée sur mon couple. Si j'accorde du temps à l'un je ne peux être présente pour l'autre...Aussi, je n'ai pas d'autres attaches.
Est-ce qu'exprimer et vivre cette possessivité vous a rapproché ? Est-ce que ça a été bon pour la relation ?
Tu parles ailleurs de sa disponibilité et de retrouvailles, par rapport à ton répondant.
C'est à dire, en pratique, entre les retrouvailles, vous êtes éloignés comment ? Physiquement ? Combien de temps sans vous voir, entre les "retrouvailles" ?
Discussion : Besoin de vos lumières
Siestacorta
le lundi 21 mars 2016 à 19h52
NATURE
Depuis sa rencontre, il ne reste qu'une personne que nous voyons trop rarement dans l'année. En d'autres termes, on est dans notre cocon familial.
Nous nous retrouvons seuls.
(...)
Moi : Parce que je ne peux pas être une vrai amie. La relation serait à sens unique. Je ne pourrais pas prendre le téléphone des heures durant, m'absenter, la (le) recevoir pour la (le) consoler...faire les magasins pendant tout 1 après-midi...
Bonjour...
Le passage que j'ai mis en gras... je pose une question, qui peut être ou non à ta situation amoureuse. Pourquoi, cette impossibilité amicale dans ta vie sociale ?
Discussion : Présentation
Discussion : [Musique] Chansons, poèmes, divers poly
Siestacorta
le jeudi 17 mars 2016 à 14h34
Dans Elementary S4 E4, il y a plusieurs suspects poly. Dans la VF, le mot 'trouple" est prononcé (beurk avec ce mot, mais en l’occurrence, il s'agit d'un mariage, donc ça convient mieux) (mais j'aimerais bien connaitre la VO).
Ici encore (comme dans Supernatural dont je parlais plus haut), aucun jugement sur ce mode de vie : les personnages et suspects concernés sont traités exactement de la même manière que s'il s'agissait de rapports conjugaux ou sociaux classiques. La non-exclusivité ajoute seulement un rebondissement.
Je sais pas si la normalisation du poly est un travail militant ou une simple captation des mœurs par la fiction, dans les deux cas, c'est plutôt chouette, je trouve.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : L'excuse du polyamour
Siestacorta
le mardi 15 mars 2016 à 19h42
gdf
Et ce n'est pas à toi de faire toute les concessions. Règles basiques de la négociation : pas de concession sans contrepartie.
Alors,
- je sais que là on parle d'un rapport entre métamours et pas un rapport de couple... donc pas des personnes qui ont l'occasion de s'écouter souvent.
- je sais aussi qu'en réalité, il n'y a pas eu de dialogue ou de volonté déclarée de dialoguer, des deux côtés en même temps
mais dans ce post de blog, ya un chouette distinguo fait entre concessions et compromis, et qui à mon sens vaut au-delà du couple, et est encourageant pour toutes les situations conflictuelles où il faut quand même s'entendre.
Bon, je sais pas si ça sera utile dans cette situation précise, mais ça l'est souvent.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Tu me manques...
Discussion : Le polyamour ne soigne pas le désamour
Siestacorta
le lundi 14 mars 2016 à 09h40
arf, c'est con de passer sur un fil juste pour plussoyer, mais quand même, APH, merci, sur celui-ci non seulement tu touches juste mais il est d'intérêt général, content d'être repassé dessus (via gdf je crois).
J'ajouterai que non seulement le polyamour ne soigne pas le désamour, mais il ne soigne pas non plus le couple ni le célibat, puisqu'il n'est pas une solution... Pas plus d'ailleurs que l'amour serait une solution pour les autres problèmes qu'on rencontre dans une vie.
Je vais y aller des deux aphorismes qui résument bien cette idée-là :
- le couple, c'est régler à deux des problèmes qu'on aurait pas eu seul (ça je sais pas de qui c'est, on va dire que c'est Guitry, ça va avec presque tout Guitry)
- l'amour c'est donner ce qu'on a pas à quelqu'un qui n'en veut pas, ça c'est un apocryphe de Lacan.
Évidemment, c'est des généralités, mais ça s'applique dans la vie amoureuse, contrairement à ce que peuvent dire ceux qui croient que puisque l'amour est une richesse, comme les autres richesses, il faut courir après coûte que coûte, et entrainer son (ses) partenaire.s dans une quête.
Ca s'applique aussi dans le polyamour.
C'est pas une solution à un problème, pas une promesse de lendemain qui chante, c'est seulement un éventail de choix qu'on peut faire en fonction de ses moyens et de sa sensibilité.
Voilà, c'était mon post d'humeur de misantrhopoly du jour.
Bonne journée quand même :-)
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : [Paris] Goûter poly Mars
Siestacorta
le vendredi 11 mars 2016 à 12h26
oh, c'est pas que c'est impossible il peut y avoir des gens qui restent. Par contre souvent l'espace du fond nous est plus réservé.
Perso à 19h je serai sans doute sur le point de bouger.
Discussion : De la théorie à la pratique
Siestacorta
le mardi 08 mars 2016 à 17h00
Bon rapidement, y a des bons égoïsmes, des moments où on se met en priorité, pour ne pas être privé des moyens d'en avoir d'autre. C'est de l'égoïsme dans le sens où il s'agit bien de pouvoir penser à ses propres intérêts.
Parfois au détriment des autres. Disons que pour ne pas tomber dans un égoïsme plus néfaste, on doit pas confondre faire bien pour soi et faire bien pour d'autre, donc très bien savoir ce qu'est "faire bien pour soi".
C'était en passant et sans doute pas central ici.
Discussion : [Médias] Appels à témoins, témoignages, médias divers, etc.
Siestacorta
le mardi 08 mars 2016 à 16h55
Bonjour Edwige,
merci pour les réponses, et pour l'intérêt sur le sujet.
Je crois pas qu'il y ait du tout matière à Blacklistage, ici. C'est pas de mon ressort, évidemment, mais bon.
Sinon, la question "quels autres thèmes en même temps" peut avoir son intérêt aussi, oui. Disons que selon les rapprochement possibles, adultère, libertinage, polygamie, vivre en laponie...
On a déjà un discours à tenir là-dessus, le mélange se fait déjà facilement pour quelqu'un qui ne connait pas, donc le traitement de la "différence" en question est important !
Discussion : Quand les convictions s'effacent et que les questions prennent place
Siestacorta
le dimanche 06 mars 2016 à 16h01
Les actes sont indiscutables, mais ils permettent de qualifier des moments, pas de décrire des "nature" de gens.
Pour le détour par la philo, je vais évoquer la réflexion de Korzybski sur le langage (habah tu l'as voulue tu l'as eue, hein).
A un moment de son essai le plus connu, il explique que si tu vois un homme en train de voler une pomme et que tu le traites de voleur, en fait, tu lui crées une identité abusivement. En le traitant avec l'identité plus qu'avec l'acte et le moment, tu ne tiens pas compte qu'il pourrait faire d'autre choses. Il est jugé sur un acte, mais aussi sur un ensemble d'idées que la société et le langage portent. Et qui ne conviennent pas forcément.
Autrement dit, "je suis célibataire", "je suis polyamoureux", "je suis monogame", au fond, c'est des phrases un peu mensongères, parce que le verbe être est trop fort, parce qu'on s'identifie à une situation en risquant de s'y voir enfermé.
Pour dire quelque chose de plus "vrai", qui te permet de pas poser des questions trop générales quand tu n'as que des éléments de réponses à donner, ce serait dire "en ce moment je vis une situation polyamoureuse". "En ce moment, je vis un temps de célibat".
Je sais, ça répond qu'en partie à ta question... Ca complète ton dernier post aussi.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Besoin de conseils, expérience, ce que vous voulez
Siestacorta
le jeudi 03 mars 2016 à 18h48
Merci énorme pour ce retour d'expérience...
Et bravo pour le gros travail sur toi que t'as fait, que ce soit pour toi, pour la relation, sur la question de l'exclusivité... chapeau.
Tu as continué à travailler avec un psy, sur la confiance en soi ?
(ça n'a rien à voir avec le contenu de ton post, hein)
EDIT (d'autant que maintenant après relecture je suis même plus sûr que t'avais parlé de cette démarche à faire, ya des histoires que je peux avoir un peu mélangé, en laissant les mois passer...)
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Besoin d'échanger
Siestacorta
le lundi 29 février 2016 à 21h38
Par ailleurs, pas forcément à la demande mais assez volontiers quand même, je sais qu'il est prêt à organiser des rencontres en plus petit comité. Tu peux lui en parler, selon ses dispos...
Discussion : Entre laxisme et intransigeance
Siestacorta
le vendredi 26 février 2016 à 19h25
alors, la référence va peut-être paraitre super généraliste, mais je pense qu'elle s'applique...
gdf, ta question m'a fait penser à ce que j'ai lu de Ruwen Ogien sur l'éthique minimale...
Qui, en gros, dans ses derniers développements, se résume à : "ne pas nuire aux autres, rien de plus".
Or, pour moi, dans pas mal de situations, mentir n'est pas nuire. Sur l'adultère, à long terme, il y a forcément un moment où on nuit, ça a trop de conséquences pratiques pour que ça ne fasse rien. Mais à titre perso, je ne suis ni laxiste ni intransigeant. L'adultère est clairement une situation bancale, problématique, mais c'est une situation : on peut faire quelque chose avec, on peut écouter les personnes concernées, on peut savoir si on aime encore ou non après...
Par ailleurs, une société monogame "programme" l'adultère, puisqu'elle ne pense pas d'autre option dans un monde où il y a des rencontres.
Une des bases du pardon dont tu parles, c'est que la société ne laisse pas le choix. Même en étant informé soi-même sur le polyamour (ce qui veut pas dire qu'on a une expérience pour se connaître soi-même sur la jalousie...), être face à des partenaires qui ne peuvent pas penser ce genre d'option, les aimer, et vouloir en faire quelque chose... ben ça arrive. Alors on est responsable de comment ça arrive, de à qui on cache quoi, et on peut faire mal... Maintenant vu qu'il y a moyen de faire mal avec la sacro-sainte Vérité, ça mérite de pas balancer n'importe quoi n'importe quand.
Bon, je me répète, à moyen-long terme, la vérité ça tient juste mieux debout, et c'est plus constructif, et moins nocif.
Mais ne pas avoir pu dire, ça arrive tellement souvent, quand on est pas un saint, dans une société qui pousse aux emmerdes, que je ne peux pas réfléchir et ressentir comme si j'étais un bouton on/off, ou un damier noir/blanc.
Discussion : Présentation
Siestacorta
le vendredi 26 février 2016 à 09h07
Yayaya
les les problèmes divers on eu raison de moi je suis partie pendant les vacances scolaires, je ne supportais pas et plus l'environnement ou on vivait , et comme on n'arrivait pas à communiquer lui blessé et moi aussi, deux capricieux,
Qu'est-ce qui a déclenché ton départ, dans les faits ?
Discussion : Présentation
Siestacorta
le jeudi 25 février 2016 à 21h11
Yayaya, un truc m'intrigue, tu dis
Yayaya
alors il ne m'envoie rien, alors qu'il sait que je l'aime ,il me fait payer ma trahison.
puis
Yayaya
j'ai rencontré quelquun de prévenant et sensible aussi, je joue avec la vie et elle se joue de moi ;)
et
Yayaya
ce n'est pas grave, le principal c'est d'être honnête, ce que je ne suis plus
Ca sonne très culpabilisé.
Pourtant ce que tu racontais par rapport à ton déménagé ressemblait plus à une séparation ("une relation se termine", puis son rencard avec une autre fille...). Donc, quelle "trahison" ?
Pourquoi tu t'en veux ?
C'est pas plus une façon de te dire "si je culpabilise, c'est un signe que je suis encore avec le précédent ?", même si dans ce que tu racontes, lui ne semble plus être dans une relation, et que toi tu es en train d'essayer de tourner la page ?
(bon, et à part ça, mâle dominant, c'est une qualité très très surestimée...)
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Ce que les professionnels en psychologie devraient savoir à propos du polyamour
Siestacorta
le jeudi 25 février 2016 à 16h48
Ceci dit, névrose et pathologie, hein, spaspareil ; or ça me parait improbable, et en pratique surtout difficile, de vivre sans névroses. Sinon le plus souvent on aurait justement des vraies pathologies. Donc si la recherche poly est névrotique, "ainsi soit-il", elle l'est juste différemment de la recherche mono.
Et pour l'instant, elle a l'avantage de faire beaucoup s'interroger et causer, ça pour le coup c'est sain.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Salutation belle compagnie :)
Siestacorta
le jeudi 25 février 2016 à 13h42
Ciryon
.je ne sais si cela parle à quelqu'un mais moi, ça me pourrit un peu la vie, j'adorerais pouvoir ne plus jamais ressentir aucune jalousie, aucune possessivité, aucune anxiété lié à cela
Un des intérêts majeurs du PA est de faire face à ça et d'apprendre à pas (se) faire de mal pour autant. Peu à peu.
C'est de la patience et du boulot.
C'est pas anormal d'être touché par ce que peut décider ton amie, d'avoir des attentes, risquant d'être déçues. C'est juste lui faire vivre les choses comme si elle en était la première responsable qui serait inadapté. "Own your feelings", un des leitmotiv poly...