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Discussion : [Lexique] Kitchen-table-poly et Parallel-poly / Polyamour convivial vs Polyamour parallèle

Siestacorta
le lundi 14 septembre 2020 à 10h30
J'utilise "polyamour compartimentaliste" :-) mais ça sort de mon... chapeau.
Discussion : Quel type ou degré de relation avec les hommes cis je peux envisager sans nuire à mon féminisme ?

Siestacorta
le dimanche 13 septembre 2020 à 01h37
Intermittent
A partir du moment où quelqu'un considère qu'une relation avec un homme blanc cisgenre hétéro sexuel etc ... est toxique (combo-perdant), je considère que c'est de l'essentialisation
Truisme : l'essentialisation dans une société* (par ex : l'homme raisonnant et la femme émotionnelle, le blanc civilisé et le sauvage) a nécessairement eu lieu avant la critique de l'essentialisation - c'est confondre essentialisation et critique des rapports de domination qu'est (au choix !) un enfumage ou un aveuglement à ce que représente un privilège. L'essentialisation sur LaFâme a eu lieu avant qu'on dise qu'aujourd'hui, en réaction à la hiérarchie justifiée par l'essentialisation, ce serait bien que nous les mecs tendions vers plus d'égalité, et que c'est un problème quand nous ne le faisons pas.
La toxicité dénoncée est là, dans cette inaction et cet aveuglement sur les privilèges et pas dans tes chromosomes ni tes gonades - c'est pour cela que le combo n'essentialise pas. Celui-ci permet juste d'être dans une place sociale assez bonne pour que ce soit confortable de la considérer comme normale, et les autres, zont qu'à se bagarrer plus. Si t'es celui qui doit se bagarrer plus, ça fatigue ; le dire et dire qu'en ayant le combo tu vas devoir faire plus d'efforts sur toi pour pas reproduire la société où tu es né, et que tu le fais pas assez (moi non plus, comme dit ailleurs...), ce n'est pas te critiquer toi, mais te demander que tu prennes ce recul sur la société où tu as des facilités que d'autres non pas - des privilèges, donc - et d'agir en conséquence.
Dire qu'il y a un système de domination encore présent, dire en faveur de qui il agit, et dire qu'il faut donc réagir : ce n'est pas ça, essentialiser.
Et encore une fois si la critique de ces formes sociales était une essentialisation, aucun effort efficace vers une relation égalitaire entre les personnes ne serait même pensable. Ici, il est juste constaté que cet effort semble trop rare et trop souvent insuffisant pour ne pas se poser la question de la relation.
Autrement dit : si l'effort de mieux faire pour compenser les privilèges était courant, chez une minorité assez forte, visible et facile à trouver, la question se poserait moins... et ce indépendamment du combo.
C'est pas le combo le vrai problème, c'est l'insuffisance d'efforts pour le compenser.
Effectivement, tu peux avoir une condition sociale différente et être toxique quand même. Oui, toute chose égale par ailleurs, un être humain peut être toxique quelle que soit sa condition sociale. Mais comme toutes les choses ne sont justement pas, en pratique et pas seulement en droit, égales par ailleurs... vouloir que cette demande d'effort supplémentaire envers certains en particulier n'existe pas par principe égalitaire, c'est hors-sol. Ce principe d'une égalité théorique, comme si yavait pas de fait des conditions sociales pré-existantes me rappelle un peu ce dessin. On dit qu'il faut juger chacun selon les même critères, alors qu'en réalité, en amont la société a déjà fait que d'autres critères ont déjà faussé l'égalité.
.
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* : essentialisation construite historiquement, et encore en cours, dont les conséquences sont statistiquement évidentes : survaloriser des identités masculinites, blanches, normées et qualifier les autres catégories par des traits moraux ou psychologiques qui justifient des rapports de domination à leur détriment.
Prêter des traits moraux ou psychologique aux personnes d'une catégorie c'est différent de constater l'existence de catégories dominantes et remettre en cause cette situation.
Essentialiser ou faire une critique sociale où on nomme les bénéficiaires d'un système de domination que l'essentialisation justifie, non, encore une fois, ce n'est pas la même chose.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Quel type ou degré de relation avec les hommes cis je peux envisager sans nuire à mon féminisme ?

Siestacorta
le samedi 12 septembre 2020 à 11h22
Intermittent
mais qui ne seraient pas dans le "combo-perdant" (mec-cis-blanc-hétéro-valide-etc
(...)
Il suffirait donc de changer un des termes de cette expression pour en faire un "combo-gagnant" dans une relation ?
Ce ne serait pas de l'essentialisation, ça, par hasard ?
Non, c'est ce que tu infères toi de son expression qui en ferait une essentialisation.
On peut lire "combo-perdant" non pas comme un ensemble de natures mauvaises (et donc qui ferait qu'il y en aurait des bonnes pour changer l'ensemble), mais un ensemble de conditions de renforcement des rapports de domination.
Quelqu'un peut parfaitement subir une partie d'une société inégalitaire (souvent, en étant pas riche) et bénéficier d'une autre partie. Ce qui fait que, du point de vue d'une relation femme féministe-homme - la charge mentale de déconstruction étant dans le sujet ; l'ensemble des relations femme-homme étant bien sûr impacté avant - est "gagnant" ou "perdant" comme c'est justement expliqué dans le début du post, c'est pas ce qu'est la personne en soi, mais l'effort qu'elle fait (ou pas) par rapport à ces situations sociales.
Si elle multiplie les situations ou elle est privilégiée, elle multiplie les occasions d'y être aveugle (ou/et plus ou moins consciemment favorable). Essentialiser, ce serait annoncer que cette personne ne peut pas faire le travail de déconstruction de ses privilèges, par nature, ou que cet effort ne pourrait jamais avoir assez de valeur pour être bénéfique dans la relation.
(je précise que je me sens moi-même pas forcément à la hauteur de l'ensemble de l'effort "intime" en question - c'est pas parce que j'ai compris et que je valide que je serai capable de le faire. Ça participe à mon choix perso de pas chercher la place de Grand Amour de quelqu'une.
Oui, c'est un peu lâche et politiquement ça sert à rien, mais en l’occurrence, je crois faire mieux par la fuite que par la promesse non-tenue).
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : [Outil] La pyramide des privilèges (structurels, systémiques, sociaux)

Siestacorta
le vendredi 04 septembre 2020 à 00h24
le privilège de classe, ça existe plus, ça ? Si ? On m'aurait menti ?
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Le "Game", les "mâles Alpha" et autres "pick-up artist"

Siestacorta
le jeudi 03 septembre 2020 à 19h06
J'ai dû le noter quelque part par ici, mais un rappel : le "mâle alpha" chez les animaux est un artefact c'est à dire, en sciences, un phénomène qu'on croit observer parce qu'on l'a imaginé soi-même.
En l’occurrence, le découvreur de cette fonction sociale de mâle alpha a renié la validité de sa propre théorie.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : TDAH & Relations plurielles.

Siestacorta
le jeudi 03 septembre 2020 à 18h56
Oui (sans hyperactivité).
Je fais pas trop le lien entre les deux, sinon qu'avoir une ouverture sur plusieurs facettes sentimentale reflète mieux une vie intérieure qu'a du mal à rester "rangée".
Mais je crois pas qu'il y ait lien de cause à effet...
Peut-être, par le fait d'être un peu atypique : ça encourage à chercher d'autres façons d'être en général, à pas accepter une norme justeparceque. Mais bon, c'est aussi vrai pour d'autres domaines que la vie amoureuses, du coup.
Discussion : Crac

Siestacorta
le jeudi 27 août 2020 à 22h42
Les sentiments ne sont pas égalitaires.
Plusieurs amours, plusieurs formes d'amour, plusieurs liens, plusieurs intensités, plusieurs époques des relations (donc plusieurs intensités dans une même relation).
C'est là où être fidèle en amour, c'est être fidèle à la personne. On continue à aller vers elle, mais rien n'oblige à foncer tous les jours à toute blinde sur une même autoroute pour ça.
Je crois que tu te sens trahie par toi-même, peut-être par peur de trahir un compagnon, ou parce que tu t'es sentie trahie et que la situation te renvoie de l'intérieur à ce moment-là (j'ai relu un de tes messages précédents)... C'est peut-être une chance de voir les gens, et soi-même, pas à une mesure permanente de Grand Hamour, mais pour ce qu'ils offrent.
On ne peut pas s'engager sur la forme des sentiments dans le temps... c'est pas comme ça que ça marche ! Mais on peut être sincère en disant qu'on aime, pourtant, tout du long. Ca simplifie pas mal les choses de savoir que ça c'est vrai, même si ça veut pas dire que la vie sera simple pour autant.
A tes amours, donc :-)
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : En désaccord avec la notion d’identité poly

Siestacorta
le lundi 24 août 2020 à 19h39
Oui, il y a un abus de langage...
J'ai toujours préféré définir le polyamour par rapport à une pratique, éventuellement un projet plutôt que par rapport à un ressenti dan le secrai de mon kheur.
Raccord avec @artichaut sur le fait que pour dire "je suis poly", le critère, quand on vient d'une norme monogame, c'est moins d'avoir (envie de) plusieurs histoires que d'être disposé à ce qu'un partenaire en ait plusieurs.
C'est le "j'ai toujours été poly, j'ai jamais pratiqué, mais je le suis c'est sûr, dites-ça à mon époux.se qui comprend rien", qui me fait souvent tiquer, parce que bien souvent on ne sait pas exactement ce à quoi on est prêt, on a juste découvert le terme miracle et fait une rencontre. C'est bien mais c'est vraiment l'amorce des prémisses du début...
Après... "identité poly"... oui et non. Non parce que plein de gens cherchent des parcours non-exclusifs différents, mais oui quand même parce que la difficulté face à la norme mono leur est commune. S'identifier à ce contrepied, je peux le comprendre.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Rompre et rester en contact

Siestacorta
le dimanche 16 août 2020 à 10h44
Paul
le consentement est important, on ne peut rien imposer, mais il peut y avoir aussi pas mal de violence dans des comportements quelque part "égoïstes" (indifférence, refus de dialogue, revenir sur ses engagements, etc), et on ne peut pas toujours accepter de se remettre en question jusqu'à s'oublier et se faire du mal. Oui, parfois c'est l'autre qui n'est pas tendre avec nous, et c'est SA responsabilité, pas la nôtre.
Bien que chaud partisan d'amitiés post-ruptures et de ruptures bienveillantes et dialoguées, et qu'ayant moi même vécu des ruptures à portes claquées bien fort à ma figure, je crois que cette violence là d'un silence définitif (par ailleurs partiellement imputable à la culture sentimentale mono et romantique) est bien souvent, toute injuste qu'elle soit, le moins pire que la personne se sente capable de faire.
Qu'elle en ait conscience ou pas.
Le respect de quelqu'un de proche et d'un passé commun justifierait sans doute d'autres attitudes, mais je crois au fond que quelqu'un qui se sent capable de ce genre de fermeture ne saurait pas faire autre chose et peut-être, selon ce qu'attend la personne quittée, ne le pourrait pas.
Soit parce qu'elle ne saurait pas faire avec l'amour déçu et les espoirs de l'autre, soit qu'elle ne parvient pas à mettre en perspective ses propres changements sentimentaux (et donc encore moins en parler à la personne quittée-déçue-blessée-espérante). Il faudrait le courage de rompre, la certitude de faire ce qu'il faut et en plus, l'autre courage de re-dialoguer plus ou moins longtemps ensuite avec la personne quitté-blessée-etc. (bon, le faire au moins une fois, pas faire ça par sms, ça peut se concevoir, mais je veux dire que même pour cette "dernière discussion" minimale, on ne peut qu'être modeste dans nos attentes). Je ne crois pas que tant de gens que ça ont toutes ces qualités, ni qu'elles paraissent spontanément dans l'Hamour.
La justice et la civilité n'entrent pas particulièrement dans la définition de l'amour, alors dans la rupture...
S'il n'y avait pas derrière cette rencontre et ce temps de vie, en plus de la passion et l'attirance, d'amitié possible, la personne qui désaime ne trouvera sans doute plus en elle de bonne raison d'être là.
Et même si elle le voulait, sans autre lien, elle n'aurait à offrir qu'un soin de transition... qui a toute chance de faire souffrir tout le monde dans ce contexte.
Je crois qu'une rupture "juste", bienveillante, comme la construction d'un lien ultérieur sont des choses qu'on peut désirer, qui peuvent se faire parfois et qui, dans une société un peu revenue du mythe de l'Hamour Passion Parfait Hunique et Héternel, devraient se pratiquer plus couramment ; mais je crois aussi qu'il ne faut pas les attendre comme si c'était simple et valable dans toutes les histoires amoureuses.
C'est très exigeant si on regarde bien, une attente de rupture bienveillante. Cela demande à chacun une maturité sentimentale rare, sans rapport avec la qualité de l'amour partagé jusqu'alors - si tous les gens qui se sont sincèrement aimés devenaient des anges de bienveillance par cette expérience, ça se saurait.
Enfin, je crois que parfois, s'accrocher à cette attente c'est s'accrocher à une forme de l'étape "marchandage" du deuil de la relation. Nous-mêmes, au moment d'être rejetés et quittés, serions nous assez mûrs pour savoir acter cette rupture qui serait à la fois définitive sur le changement de régime relationnel et en douceur sur sa forme ?
Encore une fois, je crois pas que ce soit toujours et pour tout le monde impossible ; mais pour l'autre comme pour soi, il y a souvent un côté quadrature du cercle entre la puissance des émotions amoureuses concernées (et parfois dramatiquement disparues) et la douceur d'une sagesse espérée.
Quitte à aller vers l'angélisme, dans ce genre de cas, je le ferais (le fais, le ferai... :-/ ) seul : pendant et après la cicatrisation des blessures, malgré le sentiment d'injustice, encore aimer sincèrement. Nostalgiquement ou plus simplement, sans attentes ni demandes, parce que sous forme de douleur ou/et de gratitude, quelque chose vit encore en nous. Si l'autre a définitivement quitté notre univers accessible, cet amour vécu et sans but nous appartient encore.
C'est notre porte qui reste ouverte.
Au pire, ça sentira moins le renfermé quand d'autres passeront chez nous.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Rompre et rester en contact

Siestacorta
le samedi 15 août 2020 à 03h18
Paul
euh... je ne sais pas dans ce cas, mais l'indifférence, le refus du dialogue, ça peut aussi être parfois une forme de violence, tout de même...
On peut très certainement les ressentir violemment.
Mais dans ce cas ici, et dans pas mal d'autres, c'est parfois ce qu'on est capable de faire de moins pire, et l'intention de violence n'y est alors pas plus que l'intention de dialogue.
Discussion : Réflexions

Siestacorta
le vendredi 31 juillet 2020 à 12h25
Bonjour, bienvenue, et merci de venir discuter.
Stphtat
Comment savoir si les sentiments envers le nouvel amoureux sont apparues dans le cadre dun couple qui au fond va mal, ou si cest le couple qui va mal en raison de la frustration qu'engendre l'obligation de renoncer à ces sentiments?
Le serpent se mord la queue^^
D'habitude, c'est plutôt déconseillé d'ajouter une nouvelle relation quand le point de départ n'est pas heureux, tu as dû le lire ailleurs sur le forum ou dans les articles du site.
Ce serait un peu comme dire "aouch, j'ai déjà du mal à digérer le repas jusqu'ici, peut-être que ça passera si je prend le double de dessert ?"
Mais, avant tout : il va déjà vraiment mal le couple c'est sûr, au quotidien ? Ou ce sont ces velléités d'aimer ailleurs qui te font conclure "si je ressens ce besoin d'autre chose, c'est sûrement que mon couple doit aller mal" ?
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Dépassement du consentement non-sexuel

Siestacorta
le mercredi 29 juillet 2020 à 00h31
alinea7
C'est pas un long fleuve tranquille, point.
Famille recomposée ou pas.
<3
Discussion : Dépassement du consentement non-sexuel

Siestacorta
le mercredi 29 juillet 2020 à 00h27
bidibidibidi
Pourquoi ?
Pourquoi dans le cas des enfants le consentement est commun alors que sur d'autres questions le consentement est individuel ?
Parce qu'il ne concerne pas que le premier moment où les volontés sont contraires (comme pour un viol), mais tout un avenir commun où les volontés resteront séparées. A la conception, pendant la grossesse, pendant la parentalité... On a tout une vie commune qui change en tout.
Bon, je me dis qu'un viol aussi, d'une certaine manière, mais la parentalité me semble être un ensemble de conséquences de décision plus durable, qui sont vécues ensemble. Je m'exprime pas bien, dans ma tête l'idée que le viol aussi a des échos par la suite est présent.
Ça prouve au moins que j'ai encore du chemin à faire pour penser le sujet :-/
bidibidibidi
Le consentement commun, je trouve que c'est une notion qui permet trop facilement d'entuber l'autre.
Alors c'est pas encore vraiment une notion, hein, c'est une spéculation et une perception de ma part.
Et je vois pas en quoi ça allège le soucis de le décrire ainsi, et permet d'entuber quelqu'un - heu... en fait ça justement c'est pas pareil, "entuber" sans consentement.
Bref... Je vois bien que c'est un vrai problème, je l'ai dit au début de ma réponse, je dis juste que j'y vois une différence qualitative avec les autres cas.
Même si c'est pas un consentement "non-sexuel", comme l'indique le titre du fil, puisque dans le cas dont on discute (on discute, t'énerve pas... Oh, wait, on a dû dire ça à d'autres, "t'enerve pas"), procréation et sexe sont liés.
bidibidi
Je me demande d'ailleurs si tu réagirais de la même manière si j'étais une femme et que mon mec me poussait à me faire féconder ?
Oui, et pis encore, parce qu'il y aurait viol ET parentalité contrainte.
Maintenant, c'est pas si loin de choses qui ont pu arriver et arrivent encore, ça, hélas.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Dépassement du consentement non-sexuel

Siestacorta
le mardi 28 juillet 2020 à 10h16
Sur ce questionnement, je suis entre deux...
Oui, il s'agit malgré tout d'un consentement sexuel.
Avec la part "enthousiaste et informée" qui qualifie (ou non...) les consentements.
Et c'est bien une question qui peut donner lieu à un bras de fer : j'ai eu dans plusieurs relations le cas où c'est la dame qui râlait quand je voulais mettre une capote, sans pour autant avoir alors de garantie sur sa contraception, ou de cadre précis sur nos bilans MST/IST récents, sur nos perceptions respectives des pratiques à risques...
Au nom de l'intimité, parfois des sensations, et un peu aussi pas mal pour le symbole de Vrai Hâmour Authantique Divin et 100 % Naturel : "si cet évènement mâgique arrive, il ne faut pas en avoir peur, ça prouve qu'on s'aime".
Gni.
D'un autre côté : ce consentement est un consentement qui n'est pas que sur moi, à terme. C'est un consentement sur un nous, puisqu'il concerne un avenir commun (ou nos deux avenirs, dans le pire des cas).
Je suis sensible à cette question, mais cette dernière caractéristique (là je la qualifie un peu comme je peux, doit yavoir moyen de faire ça mieux) fait que je le place pas comme ça tel quel sur une balance "les difficultés de consentement pour les hommes / les difficultés de consentement pour les femmes".
C'est un élément distinct mais ce n'est pas tout à fait une équivalence... Je conteste pas qu'il s'agit de consentement, mais c'est quelque chose d'autre aussi, qui n'est pas que contextuel.
C'est imprécis, mais je crois que c'est compréhensible ?
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : De la possessivité. Des différentes formes de possessivités. De comment être moins possessif/possessive.

Siestacorta
le vendredi 24 juillet 2020 à 13h51
Un point : je crois comme Alinea7 qu'on est au départ plus souvent possessif de la relation comme ressource, et seulement par extension de la personne.
Possessif parce qu'on veut sécuriser et thésauriser la relation, mais pas parce qu'on considère l'autre fondamentalement comme un objet par ailleurs.
Je dis pas que ça rend la possessivité plus innocente.
- d'abord parce que "la relation" peut être vécue sans être quantifiable tout à fait comme l'est une ressource. Et dans la continuité, c'est moyen logique de vouloir posséder une ressource qui de fait, n'existerait pas comme "relation" si on était seul à la vivre ( : on est au moins deux pour qu'elle existe, et matériellement ça n'existe pas nécessairement "qu'à" deux puisque la présence d'un tiers n'empêche pas systématiquement les bénéfices tirés de la ressource relation (on a même l'expérience des cas où c'est au contraire un multiplicateur, comme les bobines avec le courant alternatif))...
- ensuite parce que puisque c'est avec quelqu'un qu'on a la relation, ça va être difficile de pas étendre à l'ensemble de sa personne à l'idée de possession, même si c'est pas l'intention de départ. Cette distinction possessivité de relation/de personne sera difficilement absolue.
Celle-ci permet pourtant de comprendre pourquoi les jaloux de ce genre peuvent ne pas se voir en train de rendre leur partenaire "objet", car ça ne décrit que partiellement ce qui se passe de leur point de vue (souvent, quand ce dernier n'est pas encore pensé). Et on peut pas leur donner complètement tort, il y a bien une question de ressource "locale", qui peut disparaitre (sauf à considérer l'Hamour comme la Force qui est en tout et partout et donc n'a pas besoin d'être incarnée par une personne pour être ressource...).
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Cadre et limites

Siestacorta
le jeudi 23 juillet 2020 à 10h45
J'ai pas compris l'histoire de revoir quelqu'un et des 24h avec la première règle esquivée... Plus la décision de revoir quelqu'un et le rendez-vous sont proches, moins la règle vaut selon lui ?
Pour les MST/IST, on va dire qu'il y a des limites à l'ignorance. On aura pas forcément tous les mêmes, ni tous les mêmes mesures, mais idéalement on devrait tous en avoir, et demander des infos me semble quand même pas la mer à boire.
Rapport buccal, tu veux dire un baiser, ou sexe oral ?
Les deux décisions pourraient être entendables ; mais j'avoue que "cadrer"' le premier baiser sera moins facile que "bon là on va sans doute faire l'amour, t'en es où sur ton historique IST/MST", pour beaucoup de gens.
La précision du cadre et la multiplication des fautes possibles peut le rendre impraticable, ou souligner le contrôle exercé.. Et éventuellement être un encouragement à des transgressions "éliminatoires" : je pose des règles super serrées on va voir combien l'autre tient plus à sa liberté qu'à Moua Vs je tiens compte de rien on verra combien l'autre m'aime.
Inversement, le discours sur la confiance comme déjà acquise et "big picture", c'est considérer que tout ce qui peut poser problème n'est qu'accidentel, marginal, n'arrive tellement pas ou peu qu'on devrait pas s'en parler... quand on va multiplier les occasions.
Les règles... en fait, c'est pas à graver dans le marbre, mais c'est souvent important au début. Le fait de poursuivre la prise de risque des relations multiples, ça dépend autant de savoir respecter des limites qu'on a pris le temps d'expliciter (dans leur forme comme dans leur origine personnelle) que de comment chacun réagit quand elles ne l'ont pas été : faire sa tête de lard et dire que les règles étaient nases, ou que l'autre est nase, entrer en réactance et faire comme le gamin qui maintenant veut ce jouet parce que tu lui a retiré de sa portée, remarquer que l'autre a déconné mais qu'en fait finalement ça va (et pourquoi ça va ?), ou que c'est un autre aspect qui gratte, se poser et discuter, rien dire et attendre que ça mène à la conséquence crainte au moment de poser la règle, parler au tiers pour qu'il soit partie prenante...
Il ya plus que règle posée/respectée ou pas, on s'observe (l'autre, soi), on se parle, c'est ça qui va rendre la confiance tenable. Les règles et les moments où elles sont dépassées / dépassables sont des occasions de communiquer.
Si chacun "parle un langage", ok : ça peut déjà vouloir dire que vous êtes ok pour parler. Si c'est le cas, félicitations :-)
Et parler, de toute façon, il va falloir... Les règles ne permettent pas l'économie du dialogue sur comment apprécier, maintenir et construire des confiances dans un cadre poly - au mieux elles en sont une étape sur le long terme.
Je crois pas que la flexibilité soit la première et seule qualité poly. Je suppose que la flexibilité dépend de l'objet. Être flexible sur le port de capote n'est pas la même chose que l'être sur le nombre de textos à recevoir par jour...
Pour moi, c'est vraiment les difficultés et les facilités à offrir de la confiance qui vont compter. Et avoir une confiance facile spontanément "sans règles" ne signifie pas qu'on aime mieux, si ça implique de pas écouter les demandes de l'autre.
A toute fin utile, je te renvoie sur un texte qui peut aider à se parler, pour pas avoir l'impression que c'est ou le système de l'un ou celui de l'autre le Vrai accord.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Rompre et rester en contact

Siestacorta
le mardi 21 juillet 2020 à 20h24
Vancen34
Elle me croit toujours amoureux d’elle.
Alors que je ne veux que son amitié.
Je vois pas pourquoi quelqu'un serait obligé d'accepter mon amitié, encore moins après une rupture ou une fin de non-recevoir amoureuse.
Je suis comme toi au départ, émotionnellement. Je prend le coupage de ponts comme très violent, peut-être injuste... Quelque chose d'aussi dur que la rupture, avec en plus ce côté total et définitif revendiqué.
Moijepersonnellement je crois que je suis un type excellent que personne ne devrait chasser de sa vie et que la fidélité (= loyauté , pas exclusivité ici) compte plus que beaucoup d'autres aspects d'une relation.
Mais c'est comme ça, il y a plein de raisons pour que ça suffise pas à compenser l'état d'esprit de la personne qui ferme toutes ses portes : je suis qu'humain, elles aussi (pour parler de mon expérience...), alors on fait avec des trucs imparfaits, loin de nos certitudes et idéaux sur les liens affectifs. Et pour pas faire pire, on respecte les limites de l'autre même si on douille, même si elles sont trop imperméables, même si cépajuss, même si les poly sont des saints qui doivent toujours aimer à l'infini et même au delà, même si l'amitié c'est innocent et gentil et même si avec moi ça devrait être obligatoire !!! O_O
Ce respect malgré ce qu'on ressent d'excessif dans cette rupture totale, c'est peut-être à considérer comme une façon d'aimer encore et malgré tout, qui ne nous rapporte rien d'autre que savoir qu'on fait les choses bien puisqu'elle ne sera pas reconnue.
La vie n'est pas un jardin de roses, et après le beau temps la nuit, et c'est au pied du mur qu'on voit vachement bien le mur... je veux dire : un chagrin d'amour, même un chagrin amical, c'est banal comme ces proverbes, ça fait partie des choses qu'on doit apprendre à vivre.
Je pense pas, à l'inverse de ce que croient beaucoup de gens, qu'il n'y ait qu'une et une seule réaction saine, fermeture des portes (souvent chez les monos) ou maintien de contact (souvent chez des poly et des gens ayant un peu vécu).
Mais si j'aime - quel que soit le sens qu'on donne au verbe... - quelqu'un qui a besoin de ne plus m'avoir dans son collimateur, même si je suis blessé (je l'ai été, bien fortement), elle ne me doit rien ; et pour son bien je prend sur moi, même quand j'aurais espéré qu'elle-même veuille mon bien plus expressivement que dans le secret de son âme.
A ce jeu c'est pas qui fait du mal à l'autre, mais qui décide de bien faire quoi que fasse l'autre.
J'ai bien une opinion sur ce côté jusqu'au-boutiste de la rupture. Je pense que c'est quelque fois mal avisé, quelques fois rancunier, quelques fois lâche. Mais au fond, j'en sais rien, il y a d'autres choses prises en compte, je suis pas à sa place, et mon opinion compte de toutes manières moins que ce que mes ex veulent pour elles-même.
Ne pas faire de mal, c'est pas un truc "chacun fait autant d'effort que l'autre". Ça ne dépend pas de l'autre du tout, ni de ce qu'il nous fait ressentir, mais de pas activement faire de mal, aucun mal à l'autre, encore plus quand il a bien clairement précisé ses limites. C'est donc une question de choisir des actes, c'est à dire ici de choisir de ne plus rien faire (en revanche tu ressens ce que tu veux, tu le travailles comme tu peux, ce qui peut être questionné c'est ton rapport à l'autre, pas ton rapport à toi).
Ne plus accepter le contact est passif : on peut le faire en ne répondant pas et en ne laissant pas de porte ouverte.
Demander le contact (nouvelles, annif), c'est actif, on fait quelque chose à l'autre. Qu'il ne veut pas.
Alors on le fait pas, voilà.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : [Outil] Les langages de l'amour

Siestacorta
le samedi 11 juillet 2020 à 23h59
Catho je sais pas, mais pas mal cucul et oui, essentialiste.
Ceci dit la démarche est vraiment intéressante. Je trouve ça excellent de se rendre compte que certains gestes qu'on ne pense pas à faire portent parfois pour quelqu'un un sens plus fort que ceux qu'on pense importants, ou qu'on est soi-même sensible à certains autres et que c'est bon de se le dire, pour se donner mutuellement des "moyens d'aimer".
Je partage régulièrement la BD synthèse du site de Kaizen, juste pour cette prise de conscience : "non, il n'y a pas qu'une façon d'aimer (ni d'être aimé)".
Je sais pas s'il y a plus de cinq langages. Ça me parait probable...
Ceci-dit, mes lettres et mots doux, quand ils sont plus du bonus que du dialogue d'amants, je met ça en cadeau (et parfois aussi en encouragement, quand il s'agit de marquer son soutien sans être présent sur le moment).
A priori Chapman s'appuie sur rien de particulièrement psycho ou anthropologique, il fait une synthèse de ce qu'il a entendu et catégorise lui-même... Donc les "cinq" me paraissent aussi un peu arbitraires.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Inégalité dans la relation

Siestacorta
le dimanche 14 juin 2020 à 16h35
Je vois qu'il y a des enfants dans l'histoire.
Tu sais, tes enfants seront sans doute pas plus abîmés par des parents vivant une relation mal équilibrée que par une séparation, avec au moins un parent qui a un discours clair et juste là-dessus.
Discussion : Inégalité dans la relation

Siestacorta
le dimanche 14 juin 2020 à 16h17
J'irai pas jusqu'à dire que ton homme est un connard. Ya sûrement des raisons pour que tu l'aies aimé.
Mais il se comporte comme un connard, et s'est habitué à ce que tout aille comme il veut.
Si c'est un connard définitivement, il pourra pas aller plus loin et gardera ses demandes irréalistes.
S'il doit juste se réveiller, alors ça peut passer par un sale temps, mais une résolution pourra se faire peu à peu, avec les choses concrètes plutôt que des déclarations d'intention.
Dans un coin de ma tête, je pense que si c'est toi qui posais "je garde mon histoire (ou, globalement, ma liberté d'en avoir, de cœur ou de cul...) ou oui, tu te barres", ces réactions en diraient peut-être long, les plus immédiates comme celles qui viendraient après quelques temps...
Je suis pas certain qu'il reste chez toi que par confort. C'est possible, évidemment, mais ya d'autres aspects. Je sais pas si lui ou/et sa maîtresse (même si c'est devenu un peu autre chose pour votre couple, on est d'accord que c'est son cadre à lui...) seraient si bien que ça en devenant un couple mono installé, après une rupture avec toi. Je crois que même si l'un ou l'autre peuvent se le laisser croire, ce serait pas évident. Souvent, les personnes qui se mettent dans l'adultère ont une partie de leur équilibre de relation qui dépend du fait qu'elle ne soit pas une relation "ouverte", construite sur du H24.
Au moment où tu as découvert cette situation, et où il t'a fait son chantage macho de merde, je crois que derrière il a eu très peur de devoir bouleverser sa vie, et peut-être aussi peur de te perdre. Et qu'il est rassuré et bien aise que t'aies pris sur toi et que t'envisages même d'avaler cette nouvelle couleuvre de "ah non, toi tu peux pas". Son chantage, c'était peut-être du bluff, de l'aveuglement, un égoïsme bas du front, et je penche plutôt pour un mélange humain des trois.
Bref, si tu continues ta relation naissante sans l'écouter, ce qui se passera ensuite avec ton mari (en bien ou en mal) ne sera, j'ai l'impression, qu'une accélération et clarification de ce qui se serait passé autrement.
Oui, tu sais pas trop ce que tu gagnerais, mais s'il continue sur cette voie, tu perds pas tant que ça.
Lilas13
Moi j'ai rencontré une nouvelle relation depuis quelques mois. Nous n'avons fait pour l'instant que des échanges écrits car il habite à 100km de chez moi et prévoyons de nous rencontrer prochainement...en sachant bien que ça ne serait une relation ou l'on ne saurait ce voir que maximum une fois par semaine mais pour moi c'est déjà bien..
Sur ça... fais pas de projet précis. Rencontre, vois ce qui se passe, qui il est, comment il vit, go on. Mais rêve pas un mode de vie vaguement cousin de celui que ton mari a vécu, tu verras ce dont tu as envie et ce qui est possible au fur et à mesure.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.