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Discussion : Attention à l'imposture

Siestacorta
le mardi 23 juillet 2013 à 15h33
Et ça se comprend.
Mais que ressens-tu maintenant que tu nous racontes cette histoire ?
Est-ce que cette dénonciation d'imposture, c'est histoire de faire sortir des mots que lui n'a pas voulu entendre ?
Si c'est le cas, pourquoi désire-tu que ce dialogue continue ?
Pourrait-il donner des réponses qui te satisferaient ?
Ca ferait quoi, qu'il ne capte jamais ton point de vue sur la situation ?
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Attention à l'imposture

Siestacorta
le mardi 23 juillet 2013 à 15h05
imposture, tu sembles lui en vouloir encore beaucoup, tes sentiments sont pas encore derrière toi.
Si je peux me permettre, tu devrais soit rester seule quelques temps et faire des trucs importants pour toi pour retrouver dedans des forces, soit vivre une (ou deux, ou...) autres histoires, histoire de te sentir de nouveau désirée et appréciée sans que ça soit aussi embrouillé.
Bref, passer à autre chose.
Le regard que cet homme avait sur toi, c'est pas ce qui va te rendre heureuse par la suite, faut plus lui donner tant de place dans ta tête.
Par ailleurs, tu as essayé le polyamour. Je sais pas si avec un autre garçon ça se serait bien passé, mais si pour toi, ça ne passe pas bien, ça n'a rien de dévalorisant. Tu es comme tu es, peut être ouverte, peut être jalouse, poly ou mono, t'es a priori pas plus nase qu'une autre ; le polyamour c'est pas un critère pour être mesurée, si t'es "aristocrate" ou "plèbe". Il ya des polyamoureux cons, d'autres qui sont des gens biens, c'est pas le fait qu'ils ont cette vie amoureuse là qui décide de leur qualité humaine, c'est la façon dont ils traitent les autres.
Laisse cette histoire derrière toi, passe à une vie où les relations sont plus belles, que ce soit poly ou mono, (ou même non-amoureuses pour un temps) c'est la meilleure façon de plus te sentir blessée par celle que tu nous décris.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Attention à l'imposture

Siestacorta
le lundi 22 juillet 2013 à 23h18
Aristocratique, je sais pas, immature, assez probablement.
Disons qu'à la longue, un comportement sans écoute dans le PA risque de lui poser plus de problèmes que le mener dans les hautes sphères.
"évincé de leur couple", c'est que votre relation ne se fait plus à trois, ou qu'il n'y a plus de relation du tout avec toi ?
Discussion : Faut il écouter sa tête ou son cœur ?

Siestacorta
le samedi 20 juillet 2013 à 13h56
"amour platonique", c'est plus liée au monde des idées de platon, celui où l'idée de chaise a une réalité plus importante que la chaise.
Discussion : Il veut pas savoir

Siestacorta
le jeudi 18 juillet 2013 à 23h04
Je relis, et reprend par un autre bout mon idée...
La demande de "non-information" de ton mari n'est pas, je crois, ce qui te contraint le plus.
Il y a trois choses qui peuvent vraiment te faire manquer d'air : amplifier la complexité matérielle (plusieurs relations, une seule journée), ta propre tendance à flipper, et ce que ton mari ne dit pas de lui puisqu'il ne prend pas d'info.
Pour ce qui est de l'inquiétude, disons que comme pour la jalousie expliquée aux non-compersionnants, faut que tu connaisses bien tes insécurités pour pas les reporter sur d'autres questions.
Pour la complexité de l'agenda, ya pas de solution réelle. Faut juste être sûre que tu veux ce mode de vie, et assumer. Et puis, il y a la limite des autres amoureux : ils ont leur vie, leurs contraintes, leurs autres amours le cas échéant... donc bon, le risque de se disperser est limité par la réalité, aussi.
Pour le troisième aspect, le fait que si ton mari ne "veut pas savoir", tu ne peux pas avoir d'écho sur ce que ça lui fait. C'est là ou la réserve peut se transformer en non-dit. Ca peut te faire flipper de pas avoir d'écho, et donc te mettre toi dans l'inquiétude même si en fait il se passe rien de grave, et ça peut aussi être un danger potentiel, un truc à propos duquel ton mari ne s'ouvre pas.
En fait, il peut y avoir communication sans qu'il y ait récit de tes aventures. S'il s'engage à te laisser vivre comme tu le désires, il s'engage aussi à te dire quand il n'en est pas capable, si, à tel moment, vous touchez à ses limites. Si tu ne peux pas savoir où est le danger, le danger peut être présent tout le temps.
Il faut pas qu'il soit lui que responsable et fort, et toi que insouciante et légère. Faut que tu aies l'occasion d'être responsable, de dire "si y a une merde j'ai "le droit" d'y faire face".
Donc, tel que je le vois, ça doit être dit entre vous : "si ça va pas tu m'en parles, tu prends pas la décision à ma place de me protéger".
Mais, je répète, ta sensibilité inquiète est pas forcément bon conseillère, le danger ne se mesure pas aux moments de flippe... Si ça se trouve, il est même très minime.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Il veut pas savoir

Siestacorta
le jeudi 18 juillet 2013 à 01h35
Cendre
Alors que j'aspire à me sentir libre de mes mouvements, je ne le suis pas du tout.
Est-ce que ce niveau de translucidité, à la limite de l'opacité, est acceptable ?
En même temps, opacité ou transparence, à moins de vivre en communauté poly à relations endogènes (poétique, hein ?), le polyamour met des contraintes à la liberté de mouvement parce qu'il multiplie les distances ret les obstacles à franchir.
(la contrainte sur place étant différente, le rapport aux regards dans un village de peu d'habitants ou un établissement scolaire peut donner une idée, pour ça aussi on est cap' ou pas)
Même si ton mari savait tout en détail, tu te retrouverais généralement à faire des choix, entre un soir, un autre. On promet sa disponibilité à une date, on se dit que telle occasion a de l'importance, on veut avoir tel soir à soi, et puis paf, ça n'est pas optimal avec les attentes de l'autre, et puis même quelque chose de fou il est contrarié justement parce qu'on a pas pensé à lui, se sent concerné par défaut (tiens, je sais pas si on peut distinguer une insécurité de continuité et la jalousie ?).
La réponse à ça n'est pas une liberté plus absolue, l'insouciance n'est pas nécessairement un bon critère pour vérifier la qualité de la relation ; les autres existent, on peut pas faire comme si ils étaient toujours en phase avec nous, comme si l'hamûr permettait de tout vivre en dansant sur des nuages sans jamais nous préoccuper du poids du réel.
Qu'on nous demande transparence ou opacité, on a un soucis de l'autre à gérer.
La réponse, c'est le savoir-vivre qu'on bricole pour qu'il coïncide avec ceux qu'on aime.
Bon, j'espère pas avoir fait une réponse trop abstraite, et je te fais pas la leçon... Je veux juste éclairer que le paradoxe de se sentir moins libre par notre choix amoureux n'en est pas un, en tout cas sous cet angle : on a choisi que plus de gens nous donnent des desideratas. Que les contraintes soient "égales" ou "primaires et secondaires" les rend pas plus magiquement faciles à jongler avec.
C'est pas de ta faute ni de celle de ton mari, quoi, c'est juste comme ça.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Girouette ou polyamoureuse ?

Siestacorta
le mardi 16 juillet 2013 à 20h28
Et du coup, mise au placard de la libido, parce qu'elle ne s'était pas exprimée en direct, c'est dire si "trop penser" coince le réel.
Je dis ça en étant un pratiquant régulier, hein.
Discussion : Girouette ou polyamoureuse ?

Siestacorta
le mardi 16 juillet 2013 à 20h26
Je renouvelle brièvement mon observation : le projet et le désir de faire l'amour à quelqu'un d'autre peuvent avoir plus de conséquences sur la relation qu'être passé à l'acte ; un peu comme la peur de sauter du grand plongeoir peut être beaucoup plus fortement ressentie que le saut lui même.
Discussion : Compersion, et vous ?

Siestacorta
le mardi 16 juillet 2013 à 19h34
MetaZet
Non non, c'est Siesta qu'est pas clair et pis c'est tout ;-)
Vous me faites douter, là ! C'est pour ça que tu me réponds pas, pour ta part ?
gcd68
Euh ! Ben ! Je ne suis pas toujours fufute.
Je mange peut être mes gâteaux d'une manière cérébrale, je n'en sais rien, je ne comprend tout simplement pas ce que ça veut dire. J'aime les bonnes choses et les déguster, les savourer. A table, certains sifflent leur verre d'un trait, moi ce verre où je ne le bois pas si son contenu me parait fade ou je met un temps infini à le boire par petites gorgées que je fais glisser lentement, délicatement dans chaque recoin de ma bouche avant de l'avaler presque à regrets.
Je peux siroter et avaler d'un trait, selon le plaisir qui me conviendra le mieux dans l'instant. Bon, j'admet que le boire d'un coup sera sans doute plus fréquent, mais je prend aussi souvent le temps de goûter plus subtilement.
Ca pour dire que le plaisir "brut" n'est pas une revendication de sensualité plus vraie, c'est juste une de ses composantes possibles.
gcd68
La notion d'attitude "contemplative"... et de recette subjective... ou de balader son gros gâteau devant l'autre... j'ai rien capté. Je le dis sincèrement. Moi, j'ai BAC+1, pas plus (et encore BAC G donc pas vraiment scientifique). Pour le reste, c'est de l'auto-apprentissage... donc je suis parfois limitée.
On parle d'amours, donc tu en serait restée au brevet des collèges, tu aurais quand même de quoi répondre !
Je suis étonné que tu parles d'éducation scientifique dans ce que tu lis de moi : la mienne est minuscule, je suis un littéraire pur jus.
Ce qui peut sonner un peu scientifique, c'est mon goût de jouer avec l'étiquetage, la classification.
Pour apprendre, pour nommer, on fait avec ça ; et en même temps c'est toujours insuffisant, quand c'est pas inapproprié. J'en prends mon parti, je sais que la colle sous mes étiquettes est pas très forte, mais puisque balancer toute étiquette reviendrait à n'utiliser ni langage ni esprit, je joue avec comme si c'était des gommettes pour enfants.
Bref, si c'est la tendance à classer plus forte que la tendance à exprimer qui te semble complexe, t'en formalise pas trop, c'est moins carré que c'en a l'air.
Pour le gâteau intérieur, donc.
En fait, ce que je dis, c'est que le gâteau intérieur que tu voulais croire possible chez cet homme, c'est pas un gâteau concret. C'est une vue de l'esprit. Tu t'attendais (voulais t'attendre) à ce que l'amour de cet homme vers toi reste platonique. Un gâteau, ça se mange, un amour platonique, c'est contemplatif.
Toi, si je me souviens, tu as une idée platonique du polyamour, tu parles d'une polyaffectivité.
C'est parfaitement envisageable, mais, ce que j'en crois, c'est que c'est cérébral. Le plaisir qu'on ressent dans ces amours est vécu dans la tête plus qu'avec les sens, ce qui fait la différence entre ce sentiment et une amitié a plus lieu dans ta tête que dans tes gestes.
Il y a clairement des gens qui peuvent ressentir quelque chose de comparable, il y a des gens qui, à un moment de leur vie, vont avoir envie de ce genre d'émotions là, et par ailleurs, tu peux ressentir ça sans vraiment le communiquer, j'imagine qu'être amoureux "sans les mains" peut se passer avec des tas de gens dont ça ne changera pas la vie.
Bref, il y a des situations où ce gâteau intérieur est vivable pour toi.
Mais beaucoup de gens se sentiront face à un vrai gâteau, parce que tu auras montré des signes qu'il y en avait un : de la séduction, une ouverture d'esprit, un refus qui n'aura pas été "total et définitif". Ces gens là, par nature ou à ce moment là de leur vie, n'ont pas un rapport pareillement platonique à leur sentiment amoureux, ils souhaitent le savourer plus matériellement.
Tu souhaites partager un gâteau intérieur, ils croient à un gâteau qui se mange en vrai, avec le corps.
Du coup, en leur refusant le gâteau qu'ils ont cru pouvoir partager, tu as frustré leur appétit affectif, leur façon de savourer.
C'est là où il y a une conscience à avoir, en séduction : il y a un jeu, mais frustrer les gens qui ont "faim de nous", faut pas le faire longtemps.
Tiens, je pense à cette chanson, je crois l'avoir déjà citée sur le forum :
Dominique A.
Qui connaît les portes que l'on ouvre ?
Qui sait les espoirs qu'on réveille ?
Par incident dans le sommeil
À l'endroit où quelqu'un se trouve.
D'où vient cette mauvaise manie à,
N'être que l'ombre de soi-même
À l'heure où quelqu'un se réveille
Et supplie qu'un autre soit là.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : De la gestion des Trolls sur un forum communautaire

Siestacorta
le lundi 15 juillet 2013 à 19h51
Evavita
Première intervention non correcte selon moi c'est quand A... attaque Siesta en lui disant "ben visiblement de ce que j'ai lu de toi. Tu as beaucoup de tabous et une haute opinion de toi." et c'était le 15 mars 2013!! ! Ou peut-être qu'effectivement je prend cette remarque un peu à coeur parce qu'elle attaque quelqu'un qui apporte vraiment beaucoup à ce site et que je ne suis pas objective.
Nan pas très objective, mais merci d'y être sensible, déjà.
Disons que j'ai entretenu les trolls, que même avant que leur comportement puisse être être durablement néfaste, je suis allé les titiller.
Le démon du jeu !
Bref, j'ai entretenu le jeu, je voyais bien pourquoi ça pouvait devenir la zone, bon, j'ai continué.
Je suis embêté, parce que je prône une tolérance en débat assez absolue, et que j'ai même demandé à d'autres membres de répondre plutôt que de rejeter, même quand les propos pouvaient être difficiles à écouter.
Mes excuses renouvelées, pour la participation à des évènements néfastes, donc, voilà.
Moi aussi, j'ai atteint ma limite, à un moment, les interventions trollées m'ont pollué plus que stimulé.
C'est vrai que faire une règle, je sais pas, éthiquement ça me convient pas, parce que les enjeux lieux d'expression et lieu communautaire sont assez complexes : on est à la fois dans notre salon et devant des écrans, la valeur d'une parole "publique" et ses effets personnels ou communautaires, je pense que la moitié d'internet doit servir à réfléchir à ça :-).
J'aurai aimé avoir une solution élégante, si je trouve je préviens (j'aime bien les points des forums évoqués par tsampa, mais effectivement, sur un forum qui traite des relations amoureuses, ça peut participer au trouble)
Et en même temps, c'est pas juste quelques membres qui ont été lassés/irrités/dégoûtés.
Même si il y a sans doute un effet de groupe, un effet bouc-émissaire, je connais un peu un bon nombre de gens touchés, ils sont assez intelligents pour pas être que là-dedans.
Du coup, bon, le bannissement, même si la mécanique derrière est pas idéale pourmongoût, il sonne juste.
En plus (moi c'est mon motif de lassitude qui vient parachever le côté "agressif") on a un peu fait le tour de la contradiction, entre le mysticisme de Len et le survivalisme brutal de alps, il restait plus grand chose de neuf à en tirer (oué, pas fini de me soigner, point de vue démon du jeu).
Le débat est pas simple, mais je crois que la durée et la multiplication des emmerdes justifiaient une réaction, même intellectuellement pas satisfaisante amongoûtjedéveloppepas.
Merci aux modo pour leur endurance jusqu'ici, et leur pondération dans le temps de tolérance accordé.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Compersion, et vous ?

Siestacorta
le lundi 15 juillet 2013 à 18h30
gcd68
Pour Siestacorta : j'avoue que l'aspect très scientifique des relations humaines et notamment celles d'ordre passion ou amour me parle guère. Je ne suis pas capable objectivement de suivre ton résonnement et tes propos tout simplement parce qu'ils ne sont pas à ma portée et j'en suis sincèrement désolée.
Rho t'abuses, en tout cas la partie où je te répond directement sur l'idée du "gâteau intérieur" me parait pas si absconse.
Après ça m'arrive d'être abstrait, pas clair, je sais, je tente de compenser plus ou moins en mettant du concret et du direct dans mes phrases, le succès est mitigé apparemment.
Je pensais pas que c'était à ce point, je poursuivrai mes efforts de lisibilité.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Girouette ou polyamoureuse ?

Siestacorta
le lundi 15 juillet 2013 à 17h10
Fleurdeschamps
C'est comme si ce que je suis, ce que je ressens, ce dont je rêve était mauvais, à corriger...
Et pourtant, je n'ai rien fait de mal. Quelle déception.
Bien, ici, c'est établi, c'est pas un Mal d'aimer plusieurs, et de tenter de le vivre. Et on peut tenter de le faire sans faire de mal par la suite, et ici on cherche des solutions, et tant mieux.
Donc, pour répondre à ton sentiment d'être jugée pour ce que tu ressens : le problème ne vient pas de toi, tu n'as pas à accepter ce regard là, mais c'est plus difficile d'en poser les termes dans une société mono.
Par contre, je suis sensible à un aspect de ton histoire : les conséquences de l'indécision.
C'est quelque chose à quoi je suis confronté souvent, dans ma vie, parce que je suis quelqu'un de très indécis, qui a du mal à affirmer ses désirs, en amour et pour plein d'autres choses.
Le problème, c'est que de la même manière que je ne peux pas m'empêcher de ressentir ce qui me met dans l'indécision, les gens autour de moi ne peuvent pas s'empêcher de ressentir et de continuer à vivre non plus.
Donc, mettons, si je dis "je ne sais pas si on va pouvoir partir en vacances ensemble" à mon amoureuse, et que je laisse traîner, alors que je ne fais rien, je lui fais quand même mal.
Ainsi, une des choses qui peut pousser ton amoureux à changer d'attitude par rapport à tes désirs poly, c'est de ne pas t'avoir vue les prendre en main. De son côté, pendant ce temps, il est face à ses propres tourments. Tu évoques un horizon "théorique", il est obligé de composer non pas avec un choix poly, mais avec tes difficultés. Le fait qu'il décide de te demander "moi ou lui" est une façon de résoudre ce que toi tu ne résous pas. En imaginant que tu aies pris le parti d'être poly et de l'assumer, c'est à ça que vous auriez à vous confronter ensemble, et c'est sur des situations vraies et pas théoriques que vous chercheriez ce qui vaut la peine de faire.
Bref : il peut y avoir un procès moral aussi parce qu'on a laissé s'installer une situation où il n'y avait que des questions morales, pas des faits.
Ne culpabilise pas, hein : la vie polyamoureuse, que ce soit avant ou pendant, c'est de toute façon pas simple, encore moins que l'amour classique, donc bon, ça se comprend parfaitement que tu hésites, que les gens aient des réactions difficiles.
Par ailleurs, va pas prendre ça pour une injonction à passer à l'action...
mais pour comprendre cet épisode précis, je rappelais qu'il peut y avoir des peines sans que personne n'ai souhaité ni fait de mal, et pour pouvoir les traiter, faut pas se gourrer sur d'où elles viennent, c'est pas seulement "toi poly", mais "toi indécise" qui sont concernés.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Compersion, et vous ?

Siestacorta
le lundi 15 juillet 2013 à 15h31
Bah, je ferais pareil, donc au final on est d'accord. Par contre, Siestacorta refuserait d'aller au ciné avec lui, même s'il a envie d'aller voir le film avec quelqu'un !
Oui, en principe.
Après, comme malgré tout ça m'est arrivé, et peut sans doute m'arriver encore, c'est que le réel est quand même toujours plus riche que les idées qu'on a dessus.
Quel bien je fais, quel mal je peux faire, si je posais tout le temps la question in vivo, il m'arriverait pas grand chose, et c'est pas le but non plus.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Compersion, et vous ?

Siestacorta
le lundi 15 juillet 2013 à 15h23
gcd68
Pour en revenir à l'histoire initiale, je pensais naïvement que cet homme aspirerait à savourer intérieurement le gâteau (que je suis pour lui et qu'il dévorait des yeux) et qu'une fois l'effet passion estompé, il assumerait parfaitement une relation d'ordre amicale avec moi. Malheureusement, pour lui la cerise a eu plus d'intérêt que le gâteau...
Ce genre de gâteau qu'on peut savourer à l'infini, qui fait jamais grossir, il a pas une recette très très subjective ? Il serait pas un peu cérébral, pour un gâteau ?
Un vrai gâteau qu'on savoure avec ses sens on s'en ressert vite avant qu'il n'y en ait plus ou qu'on ait plus faim, le savourer avec les yeux mais pas avec la langue, ça ne fait que laisser le gâteau pour un autre qui sera plus gourmand (hédoniste (#fnord)).
Ce que je veux dire, c'est que pour espérer que les gens aient une attitude "contemplative" sur l'amour, faut vérifier qu'ils ressemblent psychologiquement à la personne qui est capable d'avoir ce "gâteau intérieur" (cérébral (#fnord)).
Pour quelqu'un qui ne ressent pas ce genre de chose, qu'il soit mis dans le rôle du gourmand ou dans celui du gâteau, le gâteau appelle en permanence l'appétit.
Et je trouve pas ça bon de dévorer (ou balader) un gros repas devant quelqu'un qui a faim (c'est un des ressorts du sentiment de pudeur).
Par contre, c'est vrai ce que soulignent Lulutine et MetaZet, c'est que mon approche lie passion et sentiment amoureux.
Pour être précis sur mon idée, oui, la passion peut s'éteindre, le sentiment amoureux perdurer, et la relation ressembler grossomodo à de l'amitié.
Mais je connais (et peux apprécier) trop la confusion des sentiments pour ne pas me sentir affecté par les ingrédients des rapports affectifs.
Quand Metaz précise
Ce n'est pas parce qu'un homme t'a dit ne pas partager les sentiments amoureux que tu pourrais avoir pour lui que ça veut dire qu'il ne peut pas avoir envie que tu l'embrasses dans le cou.
il suppose une confiance dans l'innocuité / l'innocence des affects et de leurs manifestations que je n'ai pas.
La satisfaction de l'embrasseur amoureux et celle de l'embrassé sensuel n'ont pas les mêmes limites ni les même horizons : c'est pas juste le terrain partagé qui compte, c'est pas seulement deux ensembles qui ont un espace affectif commun : le soucis de l'ampleur de cet espace peut
se poser rapidement.
Les sentiments qui se manifestent là ne sont pas des cadres, se sont des contenus changeants. Selon la personne ou la situation, un baiser, un ciné, un soir qui traine ne suscitent pas les mêmes effets. Un geste construit le suivant : cette embrassade d'amour unilatéral, pourquoi se reproduirait-elle, pour l'ami ? Il n'a pas besoin qu'elle ait lieu de nouveau, son amitié n'en dépend pas. Pour un amoureux unilatéral, elle a eu lieu une fois, pourquoi pas encore ? Il désire que ça puisse se reproduire, que sa perception se manifeste.
Les deux territoires auront des intérêts pouvant s'opposer sur la durée, et, à un moment, l'ami non-amoureux aura plus d'intérêt à mettre fin au rapport (comme l'a fait gcd68) quand cette perte représentera quelque chose de plus lourd pour l'amoureux.
Et puis, la passion... Ben l'amour y est perméable. Les moments affectifs qui passent plus vite que les heures, l'avenir qu'on peut ou pas avoir, l'imperfection de la communication, la vie qui parfois nous amène a avoir plus besoin d'amour qu'avant, le coeur qui continue à battre plus vite quand, justement, on est plus en situation, la cervelle qui nous fait un cinéma de minuit alors que c'est l'heure de dormir...
La passion, c'est pas un truc qu'on décide pour soi, ça fait partie de la définition. On peut décider qu'elle nous bouffera pas, on peut pas décider qu'elle existe pas.
On peut encore moins décider ça quand on est dépassionné, amical, face à un amoureux : on a encore moins la possibilité (et sans doute pas vraiment la légitimité) de poser des limites quand on a offert des ouvertures : "oui, tu peux m'embrasser en ami". Sa passion nous a pour objet, comment on pourrait lui faire entendre "oui mais pas ceci" quand "oui" a tant de valeur pour lui ?
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Compersion, et vous ?

Siestacorta
le dimanche 14 juillet 2013 à 19h51
MetaZet
L'état amoureux, à mon sens, n'est qu'un sentiment particulier qui accompagne et motive tout un ensemble de comportements dont aucun, je dis bien aucun, n'est nécessairement amoureux par essence.
Ben quand on t'a affirmé qu'on t'aimait, on a eu une attitude.
Une affirmation performative, enfin, presque.
C'est pas comme "nous sommes amis" ni "nous sommes ensemble", c'est "je ressens un sentiment que je veux te faire connaître".
Si tu veux dire ça, ça a un sens, ça me dit quelque chose sur toi et ta perception de notre situation.
Le quelque chose est peu ou mal défini, mais il est nommé, conscient, assumé, exprimé, et il change en partie la nature de ce qui est vécu.
Mettons :
- j'aime bien qu'on passe du temps ensemble. Je t'aime.
- moi aussi ! / pas moi !
N'est pas :
- j'aime bien qu'on passe du temps ensemble.
- moi aussi ! / pas moi !
Le bien être exprimé de l'amitié et le bien être exprimé du sentiment amoureux n'appellent pas un ressenti similaire, quand on les valide ou quand on les refuse.
Non, ça veut pas dire que tu dois cesser d'être ami avec les gens que tu aimes. On a tous des sentiments mêlés ! Je crois avoir écrit ya pas longtemps qu'on pouvait éprouver compersion et jalousie dans la même minute, donc, bon, amour et amitié, ya pas de raison que ça n'existe pas comme mélange.
C'est juste que c'est un mélange significatif quoi, c'est pas comme être ami le jour ou ami la nuit.
Discussion : Compersion, et vous ?

Siestacorta
le dimanche 14 juillet 2013 à 16h36
Je pense que l'attitude amicale d'un amoureux c'est trop de risque pour moi de me trouver dans une situation de "dissonance cognitive" : je suis informé qu'il est amoureux, mais ensuite, nous ne faisons rien dans ce sens.
Comme j'ai pas envie de réduire la dissonance en décidant finalement que, si, en fait, on peut avoir une relation amoureuse, je préfère attendre le moment où l'autre ne sera plus amoureux du tout, ou ne pas le voir. Et c'est mieux que ce soit pas moi seul qui décide de l'issue, on est deux dans un échange.
L'attitude peut être amicale, et dissonante par rapport à ce que je sais, ou se colorer d'émotions amoureuses (a priori, pas des trucs que l'amoureux décide d'éprouver), et le malaise du "j'en fais quoi" se présentera encore plus clairement.
Bref, l'attitude amicale qui tente de pas être gênante, c'est bien, ça montre certaines capacités de respect, c'est sûr... Mais dire "je suis amoureux, je le reste, et on va continuer à se voir et je vais rester amoureux", c'est aussi une attitude de quelqu'un qui s'impose, sans violence, mais de façon d'autant plus durable.
Répondre "je ne veux pas de l'attitude amicale de quelqu'un qui est en réalité amoureux" me met dans une situation paradoxale... Parce qu'on se dit "tout va bien se passer, l'autre n'est pas dangereux, ya des bons trucs à prendre", ou "c'est pas mon problème" (ce qui est faux) on laisse faire, mais on se met dans une situation de dire oui à quelqu'un à qui on dit non par ailleurs.
Quelqu'un qui me propose son amitié virginale alors que son ressenti englobe d'autres attentes il... "impose un potentiel" (si c'est pas clair, demandez-moi d'expliciter quand j'aurai rencontré Yodha), il impose aussi des lectures de situations (moi, j'étais avec une amie en w-e, elle a passé son w-e et partagé le dessert de quelqu'un dont elle est amoureux).
nan, vraiment, c'est pas que l'attitude qui peut me mettre mal à l'aise, c'est ma sensibilité aux échanges. Pour la respecter, faut pas que le rapport vive dans deux interprétations trop différentes.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Compersion, et vous ?

Siestacorta
le dimanche 14 juillet 2013 à 15h04
N'empêche que le monsieur a été très lourd avec gcd68. Je serai pas aussi sur mes gardes qu'elle, mais je comprend bien qu'une stratégie lourde appelle une réponse brute.
Pas pour punir, mais surtout parce que si on est pas à l'aise avec quelqu'un qui fonce amour au vent alors qu'on est pas intéressé, et qu'on est sensible aux émotions de ceux qui nous approchent, on a pas à rester dans le coin.
Les émotions et les attentes d'un amoureux, même s'il est plein de respect et de réserve, quand c'est pas réciproque, j'ai pas envie d'avoir à y penser. Même si j'ai marqué la ligne "non, pas de relation amoureuse", les émotions de la personne continuent à me concerner. Et laisser l'autre "vivre son amour unilatéral" pour moi, lui dire "ben sois amoureux si tu veux ça change rien", c'est pas vrai que ça change rien.
Je suis sensible à la façon qu'on a de me regarder, et une façon amoureuse, on l'ignore pas par cohérence avec ce qu'on a affirmé ("non, je ne ressens rien, toi oui, ok") : on va vivre avec, être en situation. C'est pas que des trucs sur l'honnêteté, le truc affirmé et assumé, c'est de l'émotionnel, un truc qui varie, qui réagit différemment dans plein de contextes.
Ce sera pas pareil, ya des tas de moments où ça changera mes ressentis, mes réactions, parce que même si je suis pas amoureux, je peux être sensible à la personne... et que les échanges seront remplis d'émotions auxquelles j'aurai dit : oh ben je vous regarde exister, pas de problème.
Je suis pas une "chose aimée", je ne suis pas passif face à ce qu'on ressent pour moi.
Donc, bien sûr, l'autre aime, j'y peux rien. Mais la façon dont on décrit l'état des rapports entre nous ne pourra pas être un "continue ça change rien de mon point de vue".
Pour raccrocher à la compersion, ça aussi, c'est une question de sensibilité à l'autre.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Besoin de conseils

Siestacorta
le vendredi 05 juillet 2013 à 01h01
Nounette 81
Je ne sais pas s'il est poly, ...
Bonjour...
J'ai peut-être lu de travers, mais pour l'instant, je ne comprend pas pourquoi le retour de personnes polyamoureuses te semble utile, dans ta situation ?
Discussion : Insurmontable jalousie

Siestacorta
le vendredi 05 juillet 2013 à 00h51
polynovice
Je supporte très mal ce coté suspicieux, d'une part parce qu'il me dépeint d'une manière déplaisante et qui ne me correspond pas, et, d'autre part, parce que je trouve ça plus que gonflé de sa part... Ce sujet ne vient pas arranger nos affaires.
Bonjour.
Juste pour dire que la façon dont il te soupçonne, semble mal tolérer l'idée que toi aussi puisses avoir une autre vie et sa manière de communiquer avec toi, c'est une continuité.
Des facettes d'un même égoïsme : ça ne s'ajoute pas, dans le sens où c'est probablement le même problème au départ.
Je dis pas que tout le monde doit être poly pour ne pas être égoïste, mais prendre des libertés pour soi sans accorder les mêmes à l'autre, même en restant dans un cadre de relation traditionnelle, ça ne fonctionne pas...
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

Siestacorta
le mercredi 03 juillet 2013 à 10h48
aviatha
moins fou sans doute que ce que je finirais par faire si je n'avais pas pris cette décision. Et sans doute moins irréparable...
Bon, mais quand même, même en plaçant les relations amoureuses comme des éléments nécessaires et centraux dans nos vies, poser une relation spécifique comme une condition vitale, c'est pas encore ça, point de vue équilibre.
Je lis à travers tes posts que tu continues un travail, que tu connais la valeur d'une prise en charge psy, mais je veux dire, n'oublie pas le biais qui pousse à réfléchir ainsi en termes vitaux est probablement antérieur à la relation avec ton homme.
Tu évoques plus ou moins directement le suicide ; cette logique, tu l'as construite avant le vécu auquel tu l'appliques.
Et, pour ce que j'en pense sans aucune expertise, ça déforme l'interprétation des ressentis amoureux. Tu parlais d'une relation "parfaite", à l'origine, de la brisure constatée... Mais le besoin de totalité que suppose l'idée de suicide peut aussi avoir conditionné ton besoin de voir la relation comme ça. C'est la perfection du crystal, c'est plus pur et plus dur que tout, mais c'est fragile parce que c'est dur.
Bref : si tu t'adoucis à l'intérieur, si tu arrives à plus te ressembler à celle qui se manifeste dans souplesse de tes tendresses de vie de théâtreuse, tu risqueras moins de casse, et tu seras peut-être moins en danger.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.