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Discussion : Polyamoureuse dans l'âme ou suite de frustration?

Siestacorta
le dimanche 08 septembre 2013 à 22h42
Je savais que je prenais le risque que ça trolle et que ça s'achesse... Désolé.
Je craignais que polytristesse ne reçoive pas assez de réponses décomplexantes, et la première réponse qu'elle a eu était orientée mono.
Le forum sert, notamment avec le type de question que pose polytrisesse, à parler de polyamour. A dire que la non-exclusivité et les relations mutliples ne sont pas les pires erreurs à faire dans la vie, contrairement à ce qui est dit le plus souvent.
Polytristesse parle explicitement de désirs sexuels. "tente de pas leur donner autant d'importance que ça", c'est déjà ce que lui dit son contrat de mariage et les injonctions morales traditionnelles. "Surtout ne découche pas", c'est ce qu'elle entendra partout ailleurs, ou presque.
Je trouve que si ici on laisse passer sans commenter ce fond normatif, on le banalise "chez nous" ; et/ou si il n'y a pas, pour compenser, une flopée de messages disant plutôt "si tu découches, ça peut être bien, ça n'est pas nécessairement immoral, voici les risques, qu'est ce que tu dois te demander sur toi et ta relation si tu vas par là", on ne garantit pas le bien qu'a pu faire ce forum et sa communauté à beaucoup de ses membres quand ils se sont posé les mêmes questions.
Encore une fois, Len n'a pas répondu de trucs vraiment problématiques sur ce fil, ni vanté explicitement les bienfaits de la fidélité mono. Mais laisser croire que le fond de son discours (assez documenté maintenant) est facilement compatible avec le contenu du site, j'y arrive pas, et ça me semble pas bon.
J'aime pas bien le côté délation de mes posts, je cherche un moyen de répondre le plus efficacement sur ce qui me préoccupe, et je sais que j'y suis pas tout à fait.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Éloge de l'adultère

Siestacorta
le dimanche 08 septembre 2013 à 15h27
(par contre, adultère,au départ, c'est juste "en dehors du mariage", hein, c'est une question légale, même avec l'accord du conjoint il y a adultère. Mais bon, le sujet c'est bien l'ignorance du conjoint, ici)
Discussion : Éloge de l'adultère

Siestacorta
le dimanche 08 septembre 2013 à 15h19
Je suis à peu près sur la même ligne que demeter.
Mentir, c'est pas une question de bien ou de mal. C'est ne pas assumer la responsabilité de ce qu'on fait, et donc organiser les choses pour que ce soient d'autres qui le fassent à notre place.
C'est moins moral que pratique : si je mens, je fais vivre d'autres gens dans le faux, j'oblige et la personne à qui je mens et celle avec qui je vis la relation adultère à s'adapter aux détails concrets de mon mensonge.
J'ai dit que je partais en congrès professionnel, donc je ne peux pas rester avec toi un jour de plus que la date que j'ai donnée.
Ne m'appelle pas chez ma femme.
J'ai dis que j'allais voir des amis que tu fréquentes pas, et puis tu te retrouves à les appeler, ils te mentent à leur tour.
Je te cache la réalité de mes sentiments, donc tu réagis à une réalité fausse : quand tu te demandes pourquoi en ce moment j'ai moins de libido, tu te retrouves à te poser des question sur toi, et moi je m'en pose pas.
J'utilise ceux à qui je mens et ceux à qui je ne mens pas comme des moyens pour l'amour. Il a le dos large, le grand sentiment, quand même.
Je ne nie pas qu'il y a de l'amour dans l'adultère, qu'il y a des gens respectables qui doivent utiliser cette stratégie-là, qu'en soit les besoins amoureux derrière sont légitimes. Je condamne pas les gens qui font ça.
Mais la fin justifie pas les moyens, là-dessus, parce que la fin est dédoublée, une partie est cachée à quelqu'un qu'on aime aussi. C'est pas un problème moral de convenances, mais bien plus concret, parce qu'on peut facilement faire du mal ainsi, sans que l'autre ait eu le moyen de s'en prémunir.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamoureuse dans l'âme ou suite de frustration?

Siestacorta
le dimanche 08 septembre 2013 à 14h04
Len
Siestacorta >>
On ne va pas commencer à jouer à celui qui est le plus où celui qui est le moins, je crois que ça n'aurait aucun sens et n'amènerais rien d'intéressant au débat.
Non, c'est pas une question de plus ou de moins. Tu n'es PAS poly, hors, ici, la personne qui a commencé le fil cherche des avis de poly (sinon elle serait allé poser la question ailleurs).
Je ne souhaite pas lui dire quoi penser de ton discours, si ça lui apporte quelque chose tant mieux pour elle. Mais comme elle est nouvelle, qu'elle attend des retours typiquement poly, et que le premier qu'elle a vient de quelqu'un qui n'a pas ce positionnement, ça me parait utile de le préciser.
Si je me pointais sur un site de développement personnel par la spiritualité parler de mon propre parcours et que quelqu'un me répondait "tu sais, tu devrais développer ta vie sexuelle", je pourrait être un peu désorienté, non ? Les gens de ce site seraient bienvenus de me signaler que la réponse que j'ai eue n'est pas dans l'esprit du site où j'ai posté, non ?
Alors voilà.
Et non, le poly n'est pas la solution universelle, évidemment. On lit très souvent ici que tout le monde n'a pas l'affectivité pour ça, que toutes les situations conjugales/ amoureuses n'y sont pas propices.
Et surtout le poly n'est pas une solution à un problème, c'est un choix de vie.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamoureuse dans l'âme ou suite de frustration?

Siestacorta
le dimanche 08 septembre 2013 à 02h12
C'est une des façons de voir le polyamour, en fait : avoir une abondance d'affectivité, d'envieS, qui déborde un destinataire unique.
Ca peut être parce qu'on a de la diversité en soi ou parce que notre partenaire à des limites, mais au fond, ça revient au même. Au final, il y a des réserves de tendresse, sentiments, désirs qui se retrouvent à tourner en rond.
Je crois qu'une des pistes c'est de pas réfléchir en terme d'insuffisance, ou de besoin de compléter, mais plutôt de voir que le schéma monogame est artificiel, on fait "comme si" on ne réagissait pas aux autres gens, "comme si" au moment de nous engager à l'exclusivité on avait trouvé quelqu'un qui depuis avant qu'on se connaisse avait déjà tout ce qu'il nous faut.
C'est pas le cas. Le monde continue à vivre autour, on rencontre des gens qui nous font de l'effet, nous ne sommes jamais aussi figés qu'une clé qui n'ouvre qu'une serrure.
Tu as des envies, des possibilités de les satisfaire, c'est pas toi qui est mauvaise d'y être sensible.
Par contre, à la lecture de ton message, je vois surtout un besoin physique. Pas seulement de plaisir sexuel, on va dire d'intimité, de tendresse... Te fais pas trop peur avec l'idée que quoique tu fasses, ce sera des sentiments aussi "sérieux" que ceux qui concernent ton mari. Je veux dire : c'est peut-être de ne pas être ni poly ni adultère ni libertine qui font que tu dramatises tes envies.
Ce serait pas forcément simple de les vivre, je te conseillerai pas de te jeter dès demain sur un autre homme avec une garantie sans danger tout va bien ! Simplement, tu vas pas signer avec ton sang un pacte qui dit "à partir d'aujourd'hui je n'ai plus rien à voir avec la personne que j'étais hier".
Pour la culpabilité... Bon, beaucoup de monos ne comprennent pas que leur partenaire se déclare poly, vaut mieux pas se cacher ça. Mais il y en a quelques uns quand même qui ont du discernement, qui sont pas non plus complètement surpris que ça te prenne. Ton mari te connait sans doute comme tu te décris, généreuse, empathique... Si tu devais en parler, tu devrais insister sur cette cohérence plutôt que sur "j'ai rencontré quelqu'un".
Bon, je sais pas si c'est rassurant.
Et, si c'était nécessaire, je souhaitais souligner que "on peut faire du sport à la place" n'est pas un écho très poly, qui ne vient pas d'une personne particulièrement poly.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : La frustration sexuelle masculine

Siestacorta
le jeudi 05 septembre 2013 à 23h19
Tagore
Contrairement à ce que disent certains, la frustration (et l'inhibition) sexuelle est un problème sociétal et un problème très grave. C'est un problème sociétal parce qu'il concerne un très grand nombre d'hommes, et un nombre significatif de femmes – même s'il est tabou.
- la comparaison avec la faim, ça tient pas. Oui, le sexe est une faculté vitale, mais pas un besoin vital. On peut mourir très vieux et vierge, affamé on tient pas la semaine.
- le problème sociétal n'est pas la frustration en elle-même, mais la répression sexuelle, distinguer les deux et voir leur relation est assez important.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le mercredi 04 septembre 2013 à 20h29
homme partit :
- l'homme de ta compagne n'agit pas en poly. Il a peut être envie de le faire, mais pour l'instant, comme souligné plus haut, il te demande un effort dont il n'applique pas d'équivalent pour lui. Tu réagis peut être plus sur le côté "justice, mais en pratique, c'est pas forcément quelque chose que tu vois, mais son mensonge serait assez conséquent pour ta relation de couple, parce que ta compagne s'organiserait dans ce cadre truqué.
- une petite hypothèse pour l'attitude de ta compagne : c'est elle qui est en porte-à-faux, dans votre rencontre à trois. Toi tu essaies, l'autre homme s'appuie sur un mensonge en parlant d'un monde idéal, mais elle, qui te demande de jouer le jeu, est beaucoup plus prise dans la contradiction que vous deux. Même si elle croit à l'honnêteté de son amant et même si elle désire rester avec toi, elle ne peut pas ignorer qu'aujourd'hui la situation n'est pas franche. Du coup, pour ne pas avoir à mettre en cause son double attachement, son amour récent, et sa demande envers toi, elle ne peut que rejeter un des aspects dissonants... Il y a probablement d'autres ressorts à sa tension, mais je pense que celui-ci joue.
Discussion : La frustration sexuelle masculine

Siestacorta
le mercredi 04 septembre 2013 à 01h16
- la frustration sexuelle n'est pas un phénomène sociétal, mais un sentiment. Tout le monde peut subir de la frustration, tout le monde ne va pas voir des prostituées ou faire de la violence sexuelle pour ça. La répression sexuelle et la frustration sexuelle pourraient être distinguées, et je pense que déjà on aurait plein de nouvelles questions.
- La frustration masculine n'est pas une motivation de la domination masculine, faut m'expliquer qui dit ça où... Le carburant du patriarcat, c'est le droit de propriété sur les enfants / pour les fils, la frustration c'est juste de l'huile dans le moteur, mal filtré dans le cas d'une éducation de merde.
- ce fil m'agace assez beaucoup, tel qu'il est. Je me fais pas d'illusion sur la qualité générale de l'humanité, polyamoureux compris (je vous aime pas, je n'aime que mes comics et le mezcal), mais si je parle de poly à des femmes, c'est aussi parce que j'espère qu'elles auront dans ma vie d'autres rôles que ceux généralement proposés par la société (la mère, la putain, occasionnellement ma soeur qu'est presque plus vierge que ma mère).
Et non c'est pas du militantisme, ma morale et mon comportement ayant du mal à s'aligner bien propre, j'évite.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le lundi 02 septembre 2013 à 00h14
Ben précise la condition "on se touche pas", ça peut être assez compréhensible étant données les circonstances...
Le lieu neutre est une choix tout à fait sain, t'as pas à porter symboliquement les aspects pratiques.
Tu fais un truc courageux, pas un truc lâche... Aie pas peur de te perdre, parce que vu ta façon d'essayer, t'auras sans doute aussi les tripes de décider si ça va pas et d'arrêter les frais.
Discussion : Polyamour : plusieurs relations ou une relation en plusieurs ?

Siestacorta
le dimanche 01 septembre 2013 à 15h28
MetaZet
Alors bien sûr, ces deux façons de faire ne sont pas nécessairement exclusives l'une de l'autre.
"Consuméristes", limitées à des aspects plutôt qu'ouverte à la personnes...
J'irai pas dire que "ça existe pas". On a des envies, des attirances, et parfois elle ne sont pas altruistes, parfois on réifie l'autre (on prend la personne pour un objet de désir, quand elle est sujet de ses désirs à elle). Et puis parfois, cet aspect qu'on cherche, sexe, séduction, ou même débat intellectuel, c'est exactement ce qu'il y a a prendre... C'est plus des moments partagés à une époque de la vie de chacun que des gens accessorisables.
Déjà, comme tu le dis, avoir parfois l'approche "partielle" n'exclue pas d'aimer d'autres plus globalement. Je pense même que ces amours limités que tu décris ne sont le plus souvent qu'une partie de la vie affective de la personne qui les cherche, qu'il n'y a pas vraiment de gens essentiellement consuméristes. Ca vient en plus, pas comme partie essentielle. Ne serait-ce que parce qu'il n'y a pas que les nouvelles relations, dans la vie affective, on a le plus souvent des ex, amis, parents, bref, des proches, avec qui l'attitude, même en restreignant, est nécessairement plus que consumériste.
Ce qui me semble aussi moins vrai, c'est l'aspect puzzle affectif, un bout par ci, un bout par là.Transformer la quête mono de la moitié d'orange en quête d'entrée - plat- dessert - boisson... Parce que rien dans nos sentiments ou dans nos vie ne sera si schématique. La boisson aura un supplément de légumes, le fromage va se pointer sans qu'on l'ait commandé et il est mythique jamais plus on s'en passera, le plat avoir un goût inattendu tiens j'en reprend, et bon, ben le dessert il est tombé sur la table du voisin, ça veut dire que ma vie est foutue ?
Disons que l'approche "golden menu", elle existe sans doute, mais je crois pas que la vie puisse la rendre durable, que peu de gens ont une personnalité orientée "single serving". On ne veut généralement pas être à usage unique pour quelqu'un, donc on va pas demander aux autres de l'être...
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le samedi 31 août 2013 à 23h47
- manque de proximité : ben, une hypothèse, la situation te stresse, tu as sans doute peur d'être abandonné, donc préventivement tu es moins à fond dans les moments ensemble, à la fois pour moins souffrir d'une éventuelle séparation, à la fois pour avoir toi-même un contrôle sur vos rapports (si je peux moi décider d'une distance, je suis pas complètement passif dans les évènements).
- la rencontre, dans certain cas, ça aide à démystifier. Le mec en face est juste un mec, deux bras deux jambes, il a pas des effets spéciaux dans les yeux qui hypnotiseraient ta compagne. Ce que ça peut avoir de bon, c'est que par ça aussi, tu as une prise sur les évènements, en exposant ton ressenti et en expliquant les limites les plus sensibles pour toi.
Par contre, comme tu "refuses" la situation, il se peut qu'une partie de toi rejette de prendre les opportunités de bonne évolution qui ne seraient pas un simple retour à "comme avant"...
Ce ne serait pas forcément une faute, si tu n'es pas capable de vivre comme ça, il n'y aurait pas à s'en vouloir : nous on est pour certains pas capable d'être monos, personne n'a à se culpabiliser à cause de ce qu'il ressent. C'est ce qu'on en fait qui compte... Tu essaies de faire au mieux, et pas plus qu'il ne t'est possible.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Nous n'existons pas !

Siestacorta
le samedi 31 août 2013 à 14h14
Le couple n'est pas une maladie, mais il peut souffrir de névroses, et des limites de la communication des personnes concernées.
Cela dit, ce n'est pas un savoir qu'un conseiller vend (vous avez mal là mais ça vous en connaissez pas le nom latin, hein ?), mais un savoir faire sur la parole et sur les relations.
Discussion : Elle veut tout contrôler, et ça vire au cauchemar

Siestacorta
le samedi 31 août 2013 à 14h09
Ca remonte à loin de où qu'j'ai lu ça, mais je crois qu'il est pratiquement impossible de soigner un pervers narcissique / manipulateur.
On va en thérapie quand on comprend l'intérêt qu'on à a se soigner. La capacité de manipuler, et le manque d'empathie qui va avec, c'est un autre moyen de survie, et qu'il y a moyen d'affiner ou de transposer ailleurs à chaque fois, avec de bonnes chances que ça n'ait pas de coût...
Cela dit, dans l'histoire de Lulutine, ça me parait pas être l'histoire d'une perverse narcissique. L'égoïsme y est plus "franc du collier", non ?
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le vendredi 30 août 2013 à 19h11
Gcd68 : on dit à peu près la même chose, mais je voulais préciser que si le cadre d'un amouromêtre nous semble absurde, nous devons rester sensibles à la comparaisons que font entre eux les gens qu'on aime...
Lulutine : moi aussi, j'en ai croisé, mais je crois que les justifications romantiques (l'amour c'est beau et ça rend beau toutes les conneries qu'on fait en son nom) font que la trivialité de la compétition affective n'apparait pas aussi nue dans le discours.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le vendredi 30 août 2013 à 18h13
gcd68
Je savais bien qu'on y arriverait un jour !! ! (humour)
Je pense qu'il serait idiot de vouloir mesurer l'amour (créer un amouromètre -lol) car trop de paramètres entreraient en ligne de compte. Au mieux, on savoure le bonheur, le plaisir, l'intensité, le non-explicable qui se passe en soit et pour lequel aucun mot n'existe mais par pitié, pas d'amouromètre, non pas ça, au secours !! !
Je suis assez d'accord sur le trop grand nombre de paramêtres, et j'ajouterai l'inconstance des intensités à mesurer, en plus.
Donc pas d'amouromêtre...
Il demeure que le désir d'être préféré, choisi, unique, tout ça... et la comparaison avec l'autre, ça existe. Je crois que ça a droit de cité, faut pas la planquer sous le tapis parce que ça nous met plus ou moins en porte-à-faux.
Le podium de l'amour, ça n'est pas notre façon de réfléchir, et même les monos ne décriraient pas leur ressentis comme ça. Disons que, même si ça nous fait du bien, dénigrer par une description biaisée le besoin d'être préféré ne nous fera pas avancer.
Je pense que c'est plus valoriser la profondeur de notre façon de ressentir (comment on "offre" la liberté, notre soucis de l'autre qui se fait compersion, notre besoin de dialoguer, le plaisir épanouissant de combattre la culpabilité malvenue...), et préciser en quoi c'est bien différent de "je baise toutce qui passe h24 et tu la boucles" qui rend le polyamour fort.
Bon, le dénigrement de l'étroitesse d'esprit traditionnelle/ disneyenne, ça soulage, hein, et ça permet aussi de montrer l'émetteur d'une critique intelligente n'est pas nécessairement un bon mono qui vit dans le respect des valeurs familiales.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le vendredi 30 août 2013 à 15h46
bouquetfleuri
Mais préférer quelque chose ou quelqu'un, que ce soit un enfant ou un amoureux ne signifie pas aimer moins le reste ou les autres
Ben pour moi, si, ça signifie aimer moins... mais aimer quelqu'un moins qu'on aime quelqu'un qu'on aime énormément, ça veut pas dire qu'on aime peu l'autre.
C'est pas juste, pas bien mesuré-pesé-propre-toulmonde il a autant de gâteau.
Mais c'est tellement pas des restes ou des miettes, c'est tellement quelque chose qui va faire plaisir à donner et à recevoir, que ce serait con de jamais manger ensemble à cause de ça, parce que cette tarte aux abricots, elle est excellente, et qu'en plus, on va pouvoir en reprendre plus tard.
Oui, d'accord, papa sert titine souvent en premier, bon, mais ça veut pas dire que tu serais content si on la privait de dessert tous les dimanches pour que tu manges sa part et qu'elle te regarde faire. Tu vois bien que c'est pas simple, alors bon, on fait comme ça.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le vendredi 30 août 2013 à 15h24
gcd68 : tchin-tchin, content d'être dans un jour intelligible.
janis : merci, content de te lire aussi !
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le vendredi 30 août 2013 à 15h12
Je crois qu'avoir un enfant préféré est courant, en tout cas plus que ce qu'on peut entendre.
Ca n'empêche pas que l'enfant pas préféré d'être profondément aimé. Même pas seulement au niveau moral, matériel, éduqué logé blanchi, mais au niveau émotionnel : on est ultrasensible à son bonheur, on serait dévasté par sa disparition...
S'il y a un préféré, c'est parfois une question d'affinités de caractère, parfois une question d'histoire, d'évènements auxquels on donne un sens... C'est humain.
C'est pas sans conséquence, sans ombre, bien sûr que le pas-préféré ressent des trucs par rapport à ça.
Mais cette "injustice" n'est pas, je crois, suffisante par elle-même pour dire que la relation aimante entre ce parent et cet enfant soit jugée nulle, illusoire, de façade, ou "secondaire", pour reprendre notre vocabulaire local.
Le lien entre les personnes concernées reste fort.
La comparaison entre les amours filiales et les amours amoureuses est valable pour expliquer l'intensité non-exclusive... Par contre, on choisit ses amoureux, on prend pas le premier qui se présente le jour où on est d'humeur à aimer. Et l'autre le fait aussi, tandis que l'enfant demande pas à arriver chez la famille duchmolle, il ne choisit pas, il est là, c'est tout.
Il se peut que l'exclusivité soit, entre autres, une façon de ne pas se laisser soi-même douter de l'importance de ce choix. Une manière de ne pas avoir à poser et se poser trop de questions souvent, et surtout, de ne pas avoir à gérer des situations qui les posent.
Dans un sens, j'aimerai bien qu'il n'y ait pas un choix de non-exclusivité, qu'on soit mono ou mono en série et que ça corresponde complètement à la réalité des possibles. Genre tout mon être, corps, coeur, esprit, aurait une raison naturelle et concrète d'ignorer totalement le reste des gens.
Je suis pas sûr que ça corresponde vraiment à la situation d'une personne sensible et pensante, mais ce serait sans doute émotionnellement reposant.
(faut pas accorder trop d'importance à cette conclusion, l'aigreur y est circonstancielle et non-amoureuse)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Elle veut tout contrôler, et ça vire au cauchemar

Siestacorta
le mercredi 28 août 2013 à 21h14
Infiny
Marcher sur le pied et voir uen autre personne embrasser celle que l'oin aime, c'est différent.
On en va pas embrasser l'autre sans faire gaffe.
Du genre : "Ha aprdon je n'ai pas vu tes levres, scuse :s"
Non.
Non, bien sûr : la comparaison c'est entre se faire marcher sur le pied et voir le baiser, pas entre écraser et embrasser.
Le chemin entre ce que tu ressens sur le moment et ta réaction, dans les deux douleurs, n'est pas automatique. Il dépend de ta façon de réfléchir à toi.
Pour ce qui est de "simuler" ce qu'on ressent, on va juste dire que tu ne ressens pas de la même manière que moi, parce que j'aime pas bien qu'on me dise que ce que je ressens n'existe pas.
Discussion : Elle veut tout contrôler, et ça vire au cauchemar

Siestacorta
le mercredi 28 août 2013 à 19h27
Infiny
A vous lire, certains s'en moquent de voir leur amoureux(se) embrasser quelqu'un d'autre devant soi.
Moi, je vous dis que vous n'êtes que des autruches !
Du genre, ça ne vous fait ni chaud ni froid de savoir que celui ou celle que vous aimez en cotoie d'autre, pas même un pincement au coeur quand vous voyez votre amoureux embrassez l'autre ou savoir qu'ils ont ensemble un soir ou 2 alors que vous êtes seul ...
Vous me prenez pour un buse ou quoi ?? ?
Du genre vous n'avez pas de coeur.
Ce n'est pas parce qu'on ressent la jalousie qu'on trouve bon de n'exprimer que la jalousie.
Si tu me marches sur le pied, je vais pas commencer par te casser la gueule parce que j'ai mal.
Si tu fais exprès de le faire plusieurs fois, et que je t'ai dit que ça faisait mal, oui, je risque d'être moins civil, mais on a le choix de bien se comporter, pas seulement en fonction de la douleur. On va s'arranger pour pas se marcher dessus, sans forcément marcher au pas.