Polyamour.info

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Paris (France)

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Discussion : Polyamour et/ou libertinage ?

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Green-Man-Outside

le jeudi 17 octobre 2013 à 02h32

Eric50
Le seul point commun de tous les polyamoureux, c'est qu'ils sont tous différents.

(+)

Tu veux dire... comme les monogames ? Comme les humains en général, même ceux qui sont élevés en batterie sous nos latitudes ? ;-)

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Green-Man-Outside

le mercredi 16 octobre 2013 à 04h14

MetaZet
Et à supposer que ça ait une incidence négative, n'est-ce pas, alors, un bon moyen de faire du tri, et ainsi d'être sûr de ne flirter qu'avec des femmes qui ne sont pas du genre à se couper les cheveux en quatre à se dire : "Oh la la, il m'a fait une demande verbale, c'est juste pas possible, non mais allo quoi !" :-)

Hahaha. Ca se défend. Mais demander la permission, n'est-ce pas se couper les cheveux en quatre ? ;-)

MetaZet
Merci pour le conseil mais, justement, je ne pense pas être "trop gentil".

Tu es évidemment libre de suivre ou non cette suggestion. Je précise néanmoins que ce livre, à défaut d'être révolutionnaire, ne porte pas uniquement sur la "gentillesse" (dont il montre d'ailleurs que ça n'en est pas) mais sur les dommages portés à l'identité masculine par la "révolution sexuelle" et la "libération des femmes". Ce n'est peut-être pas un discours extrêmement compatible avec l'ambiance très "verte" de ce forum et très LGBT-friendly des théories du polyamour, mais j'y adhère en grande partie. D'ailleurs, ça me fournit la transition pour ma remarque suivante : :D

MetaZet
Si ma collègue amène des bonbons, je ne vais pas doucement approcher ma main du paquet de bonbons, en me disant que si elle ne consent pas à ce que j'en prenne, elle pourra délicatement repousser ma main : je lui demande verbalement la permission avec un grand sourire : "B., est-ce que je peux te piquer un bonbon, STP ?". Et je fais de même avec les baisers... C'est peut-être pas dans la norme. Ceci dit, quand on est poly, si on doit se soucier d'être dans la norme, c'est plutôt mal barré...

Violer n'est pas dans la norme. Violons ? :-D :-D :-D
Bon, ce n'est évidemment pas là que je veux en venir. Revenons-en aux bonbons.

Il y a une différence entre, par exemple, les cas où ta collègue :
- amène des bonbons qu'elle laisse sur son bureau sans en proposer à qui que ce soit
- utilise le langage verbal pour te proposer des bonbons ("t'en veux ? c'est d'la bonne...")
- te propose non-verbalement (en te tendant le paquet déjà ouvert) ses bonbons

Pourquoi je dis ça ? Parce que la comparaison que tu utilises présuppose - là encore, conditionnement social - qu'en embrassant sans demande la personne qui est avec toi, tu vas la priver de quelque chose (bonbon/baiser) qu'elle n'a pas prévu/envie de partager avec toi.

Or, si vous êtes assis à côté de l'autre et discuter, si vous vous êtes vus, revus, rerevus, rererevus, envoyé des sms, etc. il y a fort à parier (j'suis un p'tit malin, hein ?) que l'attirance est réciproque et que vous êtes dans une danse prénuptiale. A priori, il est socialement inconvenant d'embrasser subitement une inconnue dans le métro (tiens, faudrait que j'essaye le "j'ai envie de vous embrasser" dans le métro) donc l'envie nait d'un contexte, d'une certaine escalade dans la relation, escalade qui peut difficilement passer inaperçu des protagonistes. Enfin, passé un certain cap en tout cas.

J'ai bien noté, au passage, les contre-exemples que tu évoques dans ton parcours. Je quitte donc le cadre "discussion entre Green-Man et MetaZet" pour revenir au thème global de cette supposée "culture du viol" qui me hérisse les yeux, les oreilles et les poils pubiens :

Le baiser (ou baiser ^^) est supposé être un plaisir partagé et un enrichissement mutuel dans la mesure où chacun dispose de la latitude pour s'y opposer et ne s'y adonne donc que de son plein-gré. Or, comparer le baiser à un emprunt ou un v(i)ol, une prédation ou une spoliation... c'est finalement s'inscrire dans un héritage crypto judéo-chrétien selon lequel le sexe c'est sale/mal et donc forcément un truc embarrassant, l'expression du "vil" désir bestial (donc satanique) du (re)vil mâle pourchassant l'innocente et fragile femelle de ses ardeurs. O_O
(et oui, en plus c'est franchement hétéro-centré, je dis ça je dis rien)

Ce qui revient à supposer :
- que l'objet de votre désir n'a pas les moyens de dire non (y compris avec son corps) ; ce qui impliquerait qu'elle ne soit pas "libérée" mais au contraire vive toujours sous un joug patriarchalo-phallocratique digne du droit de cuissage du moyen-âge
- qu'elle n'a pas de désir , car c'est connu les femmes sont des anges et n'ont donc pas de sexe, telles des vieilles filles de l'Angleterre Victorienne.

En gros - à la nuance près que la "France" ou "Paris" ne sont pas des entités continues et qu'on y trouve tout un tas de sous-cultures non majoritaires et potentiellement phallocrates (comme le Marais ?) - en 2013, en France métropolitaine, l'écrasante majorité des gens est au courant que violer quelqu'un (homme, femme, majeur, mineur) est un acte irrespectueux, cruel ou dépourvu d'empathie, profondément déshumanisant et condamné par la loi.

Toujours dans ce même axe spatio-temporel, les femelles qui peuplent nos contrées sont considérées (ou devraient l'être) comme des individus libres, adultes, dotés de désir et sachant dire non. J'insiste sur la crypto-misogynie qui à mes yeux se cache dans cette idée de pauvre petite frêle jeune femme.

Si une fille me "vole" un baiser, je ne vais pas hurler au viol [d'ailleurs ça m'est arrivé, et en l'occurrence la violence psychologique ne résultait pas du contact de ses lèvres sur les miennes puisque j'aimais cette personne et la désirais, mais de l'irresponsabilité psychologique de cette ex qui me volait un baiser avant d'aller rejoindre son compagnon, jouant ainsi à un jeu de "chaud-froid" désespérant pour l'homme au coeur brisé que j'étais alors].
Si une fille me vole un baiser, disais-je, je ne vais pas crier "au viol". Là, j'imagine déjà des gens rétorquer "mais t'es un homme". Oui, et alors ? Je suis donc censé être supérieur à la femme en matière d'auto-défense ? Etre inviolable parce que mon appareil génital peut difficilement être forcé ? Crypto-misogynie que tout cela.
Quiconque a quelques notions d'auto-défense sait que les femmes peuvent faire aussi mal que les hommes, ce n'est pas une question de dimorphisme sexuel (celui-ci résultant d'ailleurs de la compétition entre les mâles, et non d'une quelconque compétition entre mâles et femelles).

Yo!

C'te pavé... ^^

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Polyamour et/ou libertinage ?

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Green-Man-Outside

le mercredi 16 octobre 2013 à 03h11

Polysson
Mon expérience, et je peux l'étendre à d'autres cas, est que le libertinage n'est vraiment pas toujours "purement sexuel". Il s'accompagne souvent de relations de confiance articulées autour de l'amitié, et se vit parfois au sein de couples monogames. D'où de grosses complexités du genre "J'aime bien aller au Touchatou avec les Martin, mais j'aime de moins en moins comment tu la touches", etc. Ce qui ressemble, de loin, à des questionnement "poly" comme j'en trouve ici. Mon expérience étant le libertinage en couple mono, je lis un peu tout à travers ce prisme. On fait comme on peut. J'ai vécu des bribes de moments poly à travers ça, mais c'était diffus et inquiétant, un peu. Et par ailleurs mes aventures poly sont plutôt éloignées du libertinage ces derniers temps. Mais oui, tout est une question de ressenti, bien sûr. Reste que je suis curieux de savoir comment les polys voient le libertinage (peut-être justement parce que c'est une étiquette qu'on leur colle et que certains refusent).

Ce qui résume cette porte bien enfoncée par l'histoire de l'occident : les sentiments ne se contrôlent pas (ou si peu) et seul le contrôle de la sexualité (par la prostitution, l'abstinence, la masturbation ou la pression sociale) permet de maintenir l'illusion de la solidité du cadre monogame d'exclusivité sexuelle. ;-)

Bref, aux questions de ton premier post je réponds "oui".

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Un nouveau désespéré des relations amoureuses (multiples?)

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Green-Man-Outside

le mercredi 16 octobre 2013 à 03h06


elle dit m'aimer, a envie de passer du temps avec moi, mais concrètement, elle est en recherche active de quelqu'un d'autre, et après, ma foi, « on verra »...........

Comme d'hab, quand il y a un décalage entre le discours et les actes, fiez vous aux actes. O_O


Simplement elle ne veut plus de sexe avec moi, ni avec personne.

On en reparle. Disons dans deux semaines ? :-P


jusqu'à présent c'était sms, telephone et mail quotidien, car elle déprime à son boulot (bien avant mon arrivée dans sa vie). Donc, plus de sms ni courriel pendant un moment, le temps que moi je digère un peu les choses, car je souffre, j'ai chialé pendant quasi une semaine.......foutu chagrin d'amour à la con.......... :elle dit m'aimer, a envie de passer du temps avec moi, mais concrètement, elle est en recherche active de quelqu'un d'autre, et après, ma foi, « on verra »...........

Des fois, j'ai l'impression que le "polyamour" sert de concept fourre-tout pour masquer une armée de cactus avec un bonsaï. Dès le collège se forge un outil analytique très puissant qui permet en une phrase de synthétiser la situation que tu décris : ça commence par "bouche" et ça finit par "trou".


Elle se demande si elle pourra, si jamais sa passion pour lui se concrètise, me conserver en tant qu'amoureux « affectif »

Te conserver à sa disposition me paraît être la formulation pertinente. Elle prend, mais que donne-t-elle ?


Je préfère donc revenir à une relation amicale, plus distante, pour déjà faire le deuil de mon amoureuse, et ensuite être capable de conserver un lien qui ne nous apporte pas de peine.

Je ne pense pas que la fréquentation "amicale" d'un(e) ex permette de faire le deuil, mais pour le coup c'est un point de vue purement personnel. Pour le reste, je pense avoir été clair.

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Discussion : La playlist du parfait petit poly

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Green-Man-Outside

le lundi 14 octobre 2013 à 21h47


Waow, malgré ma grande culture musicale (sisi, je suis modeste) j'avoue qu'aucun morceau proprement militant sur la question ne me vient à l'esprit. Faut dire que c'est plutôt l'amour monogame qui inspire la musique occidentale.

Suis-je bête! Bien sûr que je connais une chanson dans la ligne éditoriale proposée par Metazet : My Girlfriend's Girlfriend ^^

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Discussion : La playlist du parfait petit poly

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Green-Man-Outside

le lundi 14 octobre 2013 à 03h01

Waow, malgré ma grande culture musicale (sisi, je suis modeste) j'avoue qu'aucun morceau proprement militant sur la question ne me vient à l'esprit. Faut dire que c'est plutôt l'amour monogame qui inspire la musique occidentale.

Au passage, je confirme les dires de SiestaCorta sur Every Breath You Take : Sting l'a écrit au premier degré, ce n'est pas une dénonciation, même si avec le recul on peut y voir une belle illustration du revers de la médaille monogamique.

Donc, je me permets - quelle transition! - de suggérer "Four Letter Word" de Clawfinger ( www.youtube.com/watch?v=ogIxZM_9L2s ) parce que justement, pour avoir connu (bibliquement) une personne qui en faisant trois tonnes sur le polyamour mais n'avait pas accès à la reconnaissance de l'altérité, il me paraît bon de rappeler que la concrétude des discours s'arrête quand commence la contradiction avec les actes. :-D

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Discussion : Une auberge espagnole polyculturelle & coopérative ?

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Green-Man-Outside

le dimanche 13 octobre 2013 à 16h18

aimerplusieurshommes
Non, elle a été théorisée dans les années 1925/30 par des anarchistes français, j'ai plein de fascicules de cette époque parlant de la prison du mariage monogame et de l'amitié (ou la camaraderie) sexuelle, contre la notion de possessivité associée à la propriété privée. Ma première ITV sur le sujet date de 1977 ou 78 sur FR3, bien avant que le mot polyamour apparaisse aux USA. A l'époque,je parlais d'ailleurs de "fidélités plurielles". Le mot polyamory (puis polyamour) vient des USA, mais pas l'idée.

Au temps pour moi ADP. Loin de moi l'idée de nier qu'une critique de l'exclusivité sexuelle ait vu le jour dans différents pays et à différentes époque ou de nier ton travail.
Simplement, comme tu le dis, "le mot polyamory (puis polyamour) vient des USA". Or, si aujourd'hui nous sommes en train de discuter sur ce forum, c'est à mon avis bien plus parce que la France est grande importatrice de phénomènes/mouvements états-uniens que par lecture d'écrits français datant des années 30. ;-)

C'est comme le reiki : c'est passé du Japon à Hawaï, d'Hawaï aux USA, puis des USA à la France par le mouvement new age. Alors, aujourd'hui il y a des maîtres japonais en Europe et des français qui vont se former directement au Japon, mais la vulgarisation/popularisation de la discipline vient de fait du rayonnement culturel (qui a dit "Transformers" dans l'assistance ?) des USA.

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Discussion : Une auberge espagnole polyculturelle & coopérative ?

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Green-Man-Outside

le dimanche 13 octobre 2013 à 05h34

Je plussoie complètement à ce qu'a écrit APH, même si je ne suis pas féministe. :-)

GreenPixie
Pourquoi cette différence ? Est-ce culturel ?

Oui. La gaypride vient de là-bas. Le mariage homosexuel vient de là-bas. La théorie du polyamour vient de là-bas. Le hip-hop vient de là-bas. Le communautarisme a le vent en poupe aux USA, parce que le communautarisme relève d'une forme d'individualisme ("je veux choisir qui je fréquente") mais ils sont aussi en avance sur beaucoup de choses : en musique, les français ont Téléphone, les américains ont Black Flag. En politique, les américains avaient Martin Luther King, les français ont Harlem Désir... on comprend tout de suite pourquoi ce n'est pas nous qui régnons sur le monde. ^^

Quand je lis "activités polyculturelles" je tique un peu. Je laisse de côté le mot "polymusique" qui appartient au lexique technique de l'ethnomusicologie, alors formulons ça comme ça : j'ai fait du métal, du rap, du punk hardcore, et là je fais de l'electro-house-black-metal, je suis polymusicien ?
A côté de la musique, j'écris et j'ai fait un peu de danse et de théâtre : je suis polyartiste ? O_O
Et si je sais cuisiner plus d'une recette différente, est-ce de la polycuisine ? :-D
Je taquine un peu pour dire que la diversité des activités culturelles me paraît difficilement soluble dans le "polyamour". En musique, inviter uniquement des groupes dont les chansons parlent de relations plurielles ? Tu vas vite être à cours d'artistes.

A Paris, des établissements qui proposent "activités plurielles complémentaires (→ cuisine, concerts, expos, résidences d’artistes, happenings, ateliers théâtre/forum, scènes ouvertes, librairie, projections sur écran + débats" il y en a pas mal. Je peux comprendre qu'à Avignon ce soit fort différent, aussi l'idée d'en faire un étendard de la polygamie (oui, j'ai du mal avec le mot polyamour) me paraît réducteur pour la pérennisation du lieu : il y a plein de gens "alternatifs" qui reste monogames dans leurs approches, et "le bar poly du coin" c'est pas super vendeur. Même une asso à but non-lucratif a besoin de fonds : "non-lucrative" ne signifie pas "déficitaire".

Concrètement il faut un lieu, et un lieu se paye à moins d'être prêter par la mairie ou par une autre asso. Autant commencer par vérifier si dans ta région il n'y a pas un lieu alternatif avec lequel tu peux collaborer. Organiser des débats sur le polyamour dans un bar autogéré ou un restau qui bosse en partenariat avec une amap plutôt qu'avec le bar/restau lambda qui propose de la cuisine d'assemblage.
Idem pour les projections : il y a bien un cinéma art et essai à Avignon qui pourrait héberger une soirée à thème.

Parce que si tu tiens vraiment à cette thématique de lieu polyculturel (yeux aux ciel) autant commencer en asso pour évaluer le succès de la thématique dans ta région.
Tu peux également lire la revue S!lence, qui fait la part belle aux Scoop et aux initiatives alternatives de toutes sortes.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Green-Man-Outside

le dimanche 13 octobre 2013 à 03h42

Je ne sais pas si c'est "grave". La question serait plutôt de savoir si tu as envie que ça change ou si cette situation te convient ? ;-)

Je peux te conseiller un livre de poche (pas cher et qui se lit vite) qui, à défaut de révolutionner ton existence si tu le souhaites, t'apportera sans doute un éclairage intéressant : "Trop gentil pour être heureux, le syndrome du chic type" de Robert A. Glover.

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Discussion : Polyamour et plaisirs associés

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Green-Man-Outside

le dimanche 13 octobre 2013 à 03h35

Vaniel
Etrange dissymétrie dans les questions que tu poses régis13 : tu parles d'orgasme pour les femmes et d'érection pour les hommes.

+1000.

De plus, le terme "amant" présuppose soit
- que tu considères uniquement les relations "polyamoureuses" impliquant une priorité/hiérarchie dans les partenaires
- que ta question se situe en réalité dans un cadre d'adultère monogame.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Green-Man-Outside

le jeudi 10 octobre 2013 à 07h20

LuLutine
En somme, c'est ptet une histoire de différence entre "envie" et "besoin".

En termes de communication non-violente, on dirait demande (que tu appelles"envie") et exigence (que tu appelles "besoin"). En CNV le mot "besoin" désigne quelque chose de plus général : par exemple "besoin d'amour", l'amour pouvant prendre des formes autres qu'un baiser (un plat de lasagnes par exemple). Le besoin engendre les demandes. ;-)

LuLutine
"J'ai besoin de ça, allez steplaît je peux ?"

On a plutôt l'impression qu'il quémande quelque chose.

Ou toute l'importance de la communication non-verbale, la même phrase pouvant avoir x significations différentes selon le non-verbal qui l'accompagne.
Par exemple "je peux t'embrasser ?" en mode :
1/ tu as l'air un peu flippé(e), je ne voudrais pas te brusquer, je demande par empathie
2/ je suis super flippé, je préfère entendre "non" que me ridiculiser en avançant mes lèvres vers toi
3/ j'exige que tu m'embrasses, et au cas où ça ne serait pas réciproque je prends un air suppliant pour te culpabiliser et obtenir un oui de charité

Ce qui m'amène aux remarques de MetaZet :

MetaZet
Ben oui mais... si on n'ose vraiment pas ?

Pourquoi n'oses-tu pas ? :-)

MetaZet
Après tout, si ta voiture est en rade et que tu veux que je te prête la mienne, j'imagine que tu vas me demander la permission avant... Ça ne veut pas dire que je suis ton supérieur hiérarchique...

Même réponse que Siestacorta, avec une nuance en bonus : techniquement parlant, si j'emprunte la voiture de quelqu'un sans rien de matériel en échange (argent, cadeau, dîner...) la personne ne gagne rien à l'échange (en plus de ne rien perdre si elle refuse, ce qui lui assure cette position "dominante"). Bien sûr, elle peut gagner plein de choses symboliquement : renforcement de la relation, gratitude, prestige éventuel de la générosité, contre-don à venir.

Or, dans le cas du baiser, je rappelle une fois de plus que le "bénéfice" est censé être mutuel et immédiat : tu n'empruntes pas les lèvres de la personne pour te servir égoïstement, tu lui offres les tiennes! C'est un échange mutuellement vertueux, par la verge de Jupiter!

Bien sûr, le désir peut ne pas être réciproque, mais ça on est quand même censé le sentir à travers la qualité d'échange qu'on a avec la personne. Reste donc la possibilité en cas de doute, mais je le répète encore, dans ce cas pourquoi ne pas choisir la solution "slow motion" en inaugurant un baiser d'une manière qui permettre à l'autre de se dérober ? Demander avec la voix ou proposer avec le corps, tant que ça laisse la place au refus (verbal ou physique) de l'autre, ce n'est pas du viol ou quoi que ce soit de ce genre : c'est l'expression d'un élan spontané qui tient compte de la subjectivité de l'autre et de sa liberté de choisir. (+)

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Green-Man-Outside

le dimanche 06 octobre 2013 à 07h38

J'ai pas le temps de développer vu que j'aimerais me coucher (à 7h27 ça paraît raisonnable comme projet) alors je rebondis uniquement sur cette remarque :

Maia
Sur la question du "demander avant d'agir", je trouve que non seulement ça ne brise pas le charme quand c'est bien compris par les deux partenaires, mais en plus de cela ça créé une aura de respect incroyable dans la relation.

J'ai vraiment envie de dire "ça dépend". La forme est une chose, tout dépend du fond (comme dans les arts martiaux... comme dans la vie en fait). Demander parce qu'on n'ose pas embrasser, ce n'est pas très intéressant à mes yeux. C'est être en position de demander la permission (donc dans une position de hiérarchie inférieure alors qu'on est censé être égaux). Demander avec la confiance de celui qui ose, oserait et osera (mais qui est amené à demander pour X raisons, sensibilité de la personne en face, contexte particulier, que sais-je) et n'utilise pas la parole pour remplacer l'acte, ok.

Je rappelle quand même qu'à partir du moment où on ne "vole" pas les baisers, la personne vers les lèvres de laquelle vous dirigez (lentement!) les vôtres est une adulte - sinon c'est police-prison bande de petits coquins - qui dispose du droit de refuser/repousser/esquiver votre approche et du libre arbitre (hum...) lui permettant de prendre la décision de le faire.

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Discussion : [Médias] Appels à témoins, témoignages, médias divers, etc.

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Green-Man-Outside

le samedi 05 octobre 2013 à 02h32

Je lisais S!lence il y a des années de ça. Une revue intéressante, qui n'est pas rentrée dans le système de la presse écrite, avec des sujets variés, un côté DIY, une sincérité. (+)
Je ne sais pas comment la revue a évolué en dix ans. J'ai arrêté de la lire parce que malgré la qualité et la diversité du contenu, ça faisait beaucoup de combats à mener, beaucoup de lumière sur des problèmes divers dans lesquels on ne peut pas forcément s'investir, du coup ça finissait par me miner un peu le moral. Mais ça, c'est personnel. ;-)

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Discussion : Douloureuse découverte du polyamour

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Green-Man-Outside

le mardi 01 octobre 2013 à 21h59


Parce que j'ai vraiment l'impression d'être un monstre, si simplement j'étais sage et je restais avec D. pendant toute ma vie, ça lui irait très bien, mais au contraire je le fais beaucoup souffrir...

En effet, tomber amoureuse de quelqu'un, c'est vraiment monstrueux. ^_^

Sinon, sérieusement, le truc que je remarque c'est ça :


D. dit : "ce qui me gêne c'est que dans une relation je veux pouvoir tout dire et tout partager avec la personne que j'aime, et dans le même temps je pense qu'on a forcément des secrets avec les gens qu'on aime, donc si on est dans une relation avec deux personnes à la fois, on ne peut forcément pas tout partager avec les deux. T'es la seule personne avec qui je peux tout dire avec qui je peux être vraiment moi, et ça ça serait plus possible. J'ai besoin que la relation sentimentale et amoureuse que j'ai avec toi n'appartienne qu'à nous deux, j'ai besoin de ça pour vivre"

Je ne sais pas quel âge à D, mais il s'avère que ce n'est peut-être pas le plus important : le chemin vers certaines formes de maturité est long. Ici, il expose clairement quelque chose qui, en réalité, dépasse le cadre de votre relation amoureuse voire des relations amoureuses en général. Il a déjà conscience de la contradiction entre le fait qu'on a tous des secrets pour les autres et qu'il voudrait pourtant (???) partager tout avec toi.
Mais surtout, quand il écrit "t'es la seule personne avec qui je peux tout dire avec qui je peux être vraiment moi" on est en pleine régression infantile. Soit on ne peut pas tout dire à qui que se soit et le problème ne devrait pas se poser, soit on peut tout dire à quelqu'un, et donc on peut tout dire à plusieurs personnes. Or, ce que je perçois, c'est qu'il ne semble déjà pas capable d'être vraiment lui-même... avec lui-même!

Du coup on a une situation (indépendamment des débats pour ou contre la monogamie, car je crois qu'on peut pratiquer une monogamie "éclairée" même si à titre personnel je suis partisan de la non-exclusivité) hyper infantile avec un bébé qui regarde sa mère (ou son père, halte au sexisme) en lui disant "il n'y a qu'avec toi que je suis moi". Tant que ce sera le cas vous ne serez pas deux, vous serez 1,5... ;-)

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Discussion : Comment sortir de la dépendance affective ?

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Green-Man-Outside

le mardi 01 octobre 2013 à 21h45

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Discussion : Ou trouver des polyamoureux?

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Green-Man-Outside

le samedi 21 septembre 2013 à 22h16

qcd68
A part cela, Green-Man-Outside, si tu connais ou à des relations dans le monde de l'édition, fait le moi savoir. Merci. J'ai bientôt 45 ans, alors les bisounours et les mondes enchantés, je n'y crois pas trop.

"Bisounours" est sans doute un des qualificatifs les plus éloignés de la réalité qu'on puisse m'attribuer.

Pour le reste, je n'ai jamais parlé de vivre de ses écrits, j'ai parlé de sujets plus "bankables" pour l'éditeur que d'autres et donc plus susceptibles d'être publiés sans réseau.

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Discussion : Ou trouver des polyamoureux?

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Green-Man-Outside

le samedi 21 septembre 2013 à 03h06

qcd68
Autrement, oui, en ce qui concerne le mode d'expression qui m'intéresse (l'essai), l'ouvrage n'intéressera aucun média (dans le cas d'une auto-édition), aucun éditeur s'il n'est pas au moins recommandé par "X" déjà connu et reconnu et qui validerait l'ouvrage. D'ailleurs, sans cela, aucune chance que les ventes décollent et donc que la communication se diffuse. Je n'y peux rien, c'est une réalité. Je fais juste un constat.

Je précise que je n'ai pas lu les posts faisant suite à celui-ci.

Je voudrais simplement rebondir sur cette citation, cette vision que tu sembles avoir, qcd68. Je précise aussi que je suis le premier à penser que la société française est sclérosée à plein de niveaux, qu'elle est (comme le reste du monde) une oligarchie, que l'ascenseur social est saboté, etc.
Néanmoins, dans le cas que tu évoques, je ne suis pas d'accord, et ce pour une raison très terre-à-terre, voire honteusement matérialiste : les trois mots les plus tapés sur google sont sexe, argent et amour. Alors, si tu proposes à un éditeur un truc sur le polyamour, tu as mille fois plus de chance d'être publié (selon la qualité du travail évidemment) que si tu écris un roman blanc, une fiction de niche ou un essai sur la symbolique transgénérationnelle du bricolage chez les hommes occidentaux. ;-)

Quand il y a le mot "amour" dedans, ça se vend!

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Etre inscrit mais ne pas participer

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Green-Man-Outside

le samedi 21 septembre 2013 à 02h57

LuLutine
Je plussoie ^^

Roooh c'te mise en abîme.

Perso, je ne me sens pas dans le moule dominant du forum (s'il y en a un) mais je trouve globalement que le niveau y est assez élevé. Bon, c'est peut-être parce que j'ai suivie que 6-7 sujets... :-P

Je dis "élevé" pas forcément en terme de puissance de réflexion, mais simplement en matière de bienveillance. C'est loin d'être comme ça sur d'autres forums, y compris des forums avec une très fort illusion groupale, et avec des modérateurs douteux du genre "je respecte pas la charte du forum, mais si tu fais comme moi je te bannis, mais à part ça tout est transparent".

Je pense que c'est lié à l'idéologie du polyamour : en termes de Spirale Dynamique, vous (sur ce forum et plus globalement dans l'idéologie polyamoureuse) essayez de faire du Vert : du consensus, avec prise en compte d'un maximum de participants, visée de l'épanouissement du plus grand nombre. Alors même si je ne me définis pas comme polyamoureux (et n'aime ni les groupes ni les idéologies) je trouve que les échanges sont globalement sains, pour ce que j'en ai vu. Cela mérite d'être souligné. :-)

Après, il y a aussi plein de gens qui ne sont pas intéressés par le fait d'écrire, même s'ils lisent. Ou qui ne lisent pas et souhaitent simplement venir aux évènements.

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Discussion : Systèmes de valeurs

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Green-Man-Outside

le jeudi 19 septembre 2013 à 18h27

tsampa
Dans le polyamour, on ne recherche pas plusieurs partenaires par utilité, ni par besoin. En fait, on ne recherche pas plusieurs partenaires. On ne s'interdit pas d'en avoir plusieurs, ce qui fait une grande différence.

On peut être bien accompagné par plusieurs personnes suivant le contexte. J'ai des amis qui seront de très bons accompagnateurs pour une expo, d'autres de bons accompagnateurs pour danser, d'autres pour faire du sport, et évidemment ces cercles ne sont pas disjoints (ou "exclusifs" ;-) ).


Je suis ô combien d'accord.


Dire "si on est bien accompagné alors on a plus besoin de rien" est une vision très monogame des relations, proche du concept du Prince Charmant.


C'est encore une fois le fruit de nos insécurités et de notre incomplétude existentielle. Et ni les "mono" ni les "poly" n'en ont le monopole ou n'en sont exemptés. ;-)

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Discussion : Ou trouver des polyamoureux?

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Green-Man-Outside

le jeudi 19 septembre 2013 à 18h18

tsampa
Y'a malentendu là on dirait. Si j'ai bien compris, ce que voudrait douxlutin, c'est un site en français ET qui ne fasse pas payer uniquement les hommes. Ça exclut donc à la fois OKCupid, Meetic, adopteunmec, gleeden, et tous ceux dont j'ai entendu parler en fait.

Non. En fait, douxlutin, dans son premier post, promeut gleeden. C'est treza qui ne savait pas où rencontrer des "polyamoureux", sans plus de précisions.

gcd68
Green-Man-Outside

Je crois qu'il était question ici de communiquer à un large public et non à une connaissance. Perso, je communique beaucoup sur le sujet dans ma vie privée mais c'est une communication à petite échelle (qui est sans doute d'une meilleure qualité ok) qui évidemment apporte à chacun (mon interlocuteur et moi-même) mais même si nous faisons tous pareil...

Je parlais de communication généralisée, à plus grande échelle... Dans ce cas il y a des professionnels de la communication. Désolée si je me suis mal faite comprendre.

Ok, je vois ce que tu veux dire. La légitimité d'un concept (ici, le polyamour) étayée par le fait que x personnes aient écrit dessus. Une forme de social proof intellectuelle/argumentaire. Un peu comme "X est titulaire d'un master de..." sur le quatrième de couverture d'un essai. ;-)

Tcheloviekskinoapparatom
Des sites de rencontres francophones gratuits pour tout le monde, il y en a un certain nombre. Voir ce comparatif de mai 2013 : www.katrinette.fr/tableau-comparatif-des-sites-de-...

Marrant de voir ovs dans le haut du tableau alors qu'officiellement c'est un site de rencontre... amicale. :-P
(mais on sait tous que ça y pécho sec)

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