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gdf

le jeudi 19 septembre 2013 à 14h30


"Si un jour tu es gravement malade ou que tu as un handicap important, je te laisse tomber."

avec ma femme on s'est plutôt dit "Si un jour je suis gravement malade ou que j'aiun handicap important, refais ta vie"

Selon que l'on pense d'abord à l'autre ou à soi...

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clairobscure (invité)

le jeudi 19 septembre 2013 à 15h36

J'ai survolé les premières interventions: j'aime beaucoup les réponses nuancées et compréhensives de Siesta et Aviatha, je ne sais pas si bouquetfleuri a répondu quelquepart, mais c'est toujours un plaisir d'avoir confiance en sa patience: la nuance entre mono et poly est bien plus floue qu'on voudrait croire. Pour moi c'est d'abord un ressenti personnel, qui ne concerne pas forcément son partenaire.
Simples idées: est-ce que ressentir de l'amour pour 2 personnes doit nécessairement être autorisé par le partenaire de vie? faut-il nécessairement vivre un amour physiquement pour que ce soit une réalité? le partenaire peut-il envisager qu'on aime quelqu'un qu'il ne connaît pas et qui ne représente rien pour lui?
Pour moi, ce sont des questions à se poser avant de contraindre par le chantage un amoureux à accepter la vie polyamoureuse physique.

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LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 16h25

aviatha
J'avoue quand même avoir du mal à voir comment/pourquoi une personne en couple mono avec un mono convaincu, qui se découvre poly sans situation de désamour avec son conjoint ne va pas tout tenter pour le convaincre de rester. Honnêtement je vois pas bien, mais c'est peut-être juste moi, ça je veux bien l'admettre totalement.

Si par "tout tenter" tu entends aller par exemple jusqu'au chantage ou à la manipulation...
Et bien non ! Certainement pas.

Un poly bien souvent préférera savoir un amoureux heureux sans lui plutôt que malheureux avec lui.

Oui, je pense que c'est juste toi, peut-être parce que tu introduis un raisonnement assez typique des mono ("il faut absolument qu'il reste avec moi!") dans un contexte poly. C'est juste un non-sens.

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gdf

le jeudi 19 septembre 2013 à 16h34

LuLutine

" Un poly bien souvent" (...) "assez typique des mono"

Tout a fait d'accord pour le Poly prototype, 100% poly et 0% mono, et le Mono prototype (0% poly et 100%mono).
Pas d'accord pour tous les gens intermédiaires, qui sont un peu l'un, un peu l'autre, avec une pincée d'autre chose.
Donc, en fait, non, pas du tout d'accord dans la vraie vie.

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LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 17h14

gdf
Donc, en fait, non, pas du tout d'accord dans la vraie vie.

C'est bien pour cela que j'ai précisé "bien souvent" et "typique de" qui montrent que ce sont des prototypes et pas exactement ce à quoi "tout le monde" se conforme...

C'est une tendance, je pensais être claire.

(PS : pour ma part je dois être très proche du prototype poly...comme quoi ça existe et tous les poly que je connais tendent plus ou moins vers ça !)

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gdf

le jeudi 19 septembre 2013 à 17h29

LuLutine


(PS : pour ma part je dois être très proche du prototype poly...comme quoi ça existe et tous les poly que je connais tendent plus ou moins vers ça !)

Ou alors tu as défini le prototype poly comme étant ton mode de fonctionnement...

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LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 17h40

gdf
Ou alors tu as défini le prototype poly comme étant ton mode de fonctionnement...

C'est TOI qui as dit que c'était le "prototype"...

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demeter

le jeudi 19 septembre 2013 à 17h52

LuLutine
Un poly bien souvent préférera savoir un amoureux heureux sans lui plutôt que malheureux avec lui.

En quoi le fait d'être "polyamoureux" a un rapport avec cela ? Il y aurait de tas de raisons pour ressentir cela, une nécessité étant une non dépendance vis à vis de cet "amoureux" ou un surmoi/moi idéal très présent dans une telle identité. Une non-dépendance totale ne me semble vraiment pas compatible avec le fait d'être amoureux, ou polyamoureux. Renoncer à cette dépendance est au moins aussi égo-centré que de l'assumer. So, .... ? Deux ressentis différents mis sous une même appellation ?

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Green-Man-Outside

le jeudi 19 septembre 2013 à 18h27

tsampa
Dans le polyamour, on ne recherche pas plusieurs partenaires par utilité, ni par besoin. En fait, on ne recherche pas plusieurs partenaires. On ne s'interdit pas d'en avoir plusieurs, ce qui fait une grande différence.

On peut être bien accompagné par plusieurs personnes suivant le contexte. J'ai des amis qui seront de très bons accompagnateurs pour une expo, d'autres de bons accompagnateurs pour danser, d'autres pour faire du sport, et évidemment ces cercles ne sont pas disjoints (ou "exclusifs" ;-) ).


Je suis ô combien d'accord.


Dire "si on est bien accompagné alors on a plus besoin de rien" est une vision très monogame des relations, proche du concept du Prince Charmant.


C'est encore une fois le fruit de nos insécurités et de notre incomplétude existentielle. Et ni les "mono" ni les "poly" n'en ont le monopole ou n'en sont exemptés. ;-)

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gdf

le jeudi 19 septembre 2013 à 21h34

LuLutine
Un poly bien souvent préférera savoir un amoureux heureux sans lui plutôt que malheureux avec lui.

(...)un raisonnement assez typique des mono ("il faut absolument qu'il reste avec moi!")

Je reprends.

En fait, il y a 3 possibilités (enfin 4 mais malheureux sans lui, on n'y peux rien)
Heureux sans lui
Malheureux avec lui
Heureux avec lui
Je pense que tout le monde, mono ou poly, préfère continuer sur l'option heureux avec lui, dans la mesure où c'est le point de départ (on suppose qu'on est dans le contexte de cendre : ils étaient heureux jusqu'à ce qu'elle se découvre poly).
Je crois que ce dit aviatha, ce n'est pas "il faut absolument qu'il reste avec moi" mais "on était heureux ensemble, on va essayer de trouver une façon de continuer, même si ça a changé en partie"
Si on fait le constat que cette option n'est plus possible, on en cherche une autre, mais même le mono prototype préfèrera probablement une séparation qu'un partenaire malheureux. C'est égoïste, sûrement, mais le constat est clair : c'est chiant de vivre avec quelqu'un de malheureux (sauf pour ceux pour qui la séparation est un péché et qui préféreront passer leur vie malheureux que de divorcer, ils existent)

Sur le fond, dire "j'ai besoin que tu sois exclusif pour être heureux avec toi", c'est une atteinte à la liberté, certes. Alors que "j'ai besoin d'être non exclusif pour être heureux avec toi", ça donne l'impression de ne rien demander à l'autre. Mais la bonne formulation miroir me semble plutot etre "j'ai besoin que tu acceptes ma non exclusivité pour être heureux avec toi". Dit comme ça, il y a bien une exigence vis a vis de l'autre. Il me semble que c'est le problème de cendre : pour être heureuse avec son mari, elle lui demande d'accepter quelque chose qu'il n'est pas prêt à accepter. Lui, pour être heureux avec elle, lui demande quelque chose qu'elle n'est pas prête à accepter. Il n'y a pas un gentil et un méchant, il y a deux demandes incompatibles, aussi valable l'une que l'autre. Et je rejoins aviatha : l'accord de départ, même s'il était tacite, pas exprimé clairement, imposé par le carcan social, c'était quand même l'exclusivité. Il y en a un qui reste sur les règles de départ, l'autre qui demande un changement des règles.
On a le droit de demander à changer les règles, on a aussi le droit de refuser de changer les règles. Et à la fin, si on n'est pas d'accord sur la règle, on joue plus ensemble.

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Blooh (invité)

le jeudi 19 septembre 2013 à 22h09

J'abonde dans ton sens gdf.

Quand il y'à des incompatibilités de ce genre, c'est tout à fait inutile d'insister, c'est se faire du mal mutuellement et perdre un temps précieux.

Il ne faut pas perdre de vue, comme je l'ai dit dans une autre discussion que le but d'une relation c'est d'être heureux.

Par heureux je veux dire, sur la même longueur d'onde, avancer ensemble vers un but.

Où est l'intérêt de créer une relation où les protagonistes ont une idée de la vie ensemble opposé, voir complétement opposée ? Comment on peux s'aimer ?

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LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 22h33

demeter
En quoi le fait d'être "polyamoureux" a un rapport avec cela ?

Ca en a un. C'est un comportement que j'ai observé plus fréquemment chez les poly que chez les mono.
Certes beaucoup de mono "savent" se séparer mais ils s'accrochent souvent beaucoup plus longtemps (alors que c'est clairement devenu inutile), de ce que j'ai pu observer.

Par contre, je n'ai jamais dit qu'aucun mono n'avait ce comportement-là.

Sur la dépendance affective, c'est une histoire de seuil. Il y a un seuil à partir duquel tu seras aussi heureux si l'autre est heureux avec toi que s'il est heureux sans toi. Aimer pour moi, ça ne veut pas dire attendre un retour.

gdf
Je pense que tout le monde, mono ou poly, préfère continuer sur l'option heureux avec lui, dans la mesure où c'est le point de départ (on suppose qu'on est dans le contexte de cendre : ils étaient heureux jusqu'à ce qu'elle se découvre poly).

C'est une évidence. Seulement comme dit plus haut, j'ai observé plus de mono qui continuaient à vouloir continuer sur cette option alors que c'était clairement impossible.

gdf
Je crois que ce dit aviatha, ce n'est pas "il faut absolument qu'il reste avec moi" mais "on était heureux ensemble, on va essayer de trouver une façon de continuer, même si ça a changé en partie"

Je n'ai pas dit le contraire.
Je ne parlais pas de ce qu'aviatha disait mais de ce qu'un certain nombre de personnes (en majorité mono) pensaient plus ou moins consciemment.

gdf
Si on fait le constat que cette option n'est plus possible, on en cherche une autre, mais même le mono prototype préfèrera probablement une séparation qu'un partenaire malheureux.

Justement, j'en suis moins sûre que toi, et j'en ai vu moins que de poly se rendre à ce constat.

gdf
Il me semble que c'est le problème de cendre : pour être heureuse avec son mari, elle lui demande d'accepter quelque chose qu'il n'est pas prêt à accepter. Lui, pour être heureux avec elle, lui demande quelque chose qu'elle n'est pas prête à accepter. Il n'y a pas un gentil et un méchant, il y a deux demandes incompatibles, aussi valable l'une que l'autre. Et je rejoins aviatha : l'accord de départ, même s'il était tacite, pas exprimé clairement, imposé par le carcan social, c'était quand même l'exclusivité. Il y en a un qui reste sur les règles de départ, l'autre qui demande un changement des règles.
On a le droit de demander à changer les règles, on a aussi le droit de refuser de changer les règles. Et à la fin, si on n'est pas d'accord sur la règle, on joue plus ensemble.

Euh....donc je suis d'accord, je suis d'accord, je suis d'accord, et je suis d'accord.

En fait on est d'accord depuis le début, c'est bien ça ?

Tu as juste cru que je généralisais alors que pas du tout, j'exprimais juste une tendance que j'ai observée...

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demeter

le jeudi 19 septembre 2013 à 23h18

LuLutine
Ca en a un. C'est un comportement que j'ai observé plus fréquemment chez les poly que chez les mono.

Je ne remets pas en cause tes observations mais l'usage que tu en fais. Qu'il y ait une corrélation entre les deux, pourquoi pas (encore que). Ma question est de savoir en quoi l'un implique l'autre. Dans le doute, y voir un rapport de cause à effet est non seulement une erreur de raisonnement, mais induit une conclusion peu honnête : plus il y a d'églises dans une ville, plus il y a de divorces (statistiquement tu peux même le prouver). La religion est elle responsable de l'échec du mariage ?

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Cendre

le jeudi 19 septembre 2013 à 23h20

C'est pas fini de pinailler sur les généralisations des uns et des autres ?
Alors oui, c'est évident, sur ce forum, chacun exprime uniquement ce qu'il a pu observer, ce qui lui semble le plus courant, mais, et c'est aussi une fonction première d'un débat par écrit, on essaye d'en tirer des généralités, ne serait-ce que pour se rendre compte qu'on parle bien de la même chose (ou pas).

Bon, je parle pour ne rien dire.
Si ce n'est que j'adore vous lire, tous, et je voudrais vous remercier de tous les soutiens que j'ai reçus (ici, de vive voix et par mp)

Juste une remarque a propos de ce que j'ai pu retirer des réflexions sur mon coté autocentré quand j'écris ici (ou sur quelques autres supports numériques qui traînent).
J'écris quand je vais mal, c'est-à-dire, entre autre, quand ma confiance en moi en a pris un coup, pour une raison ou pour une autre. Et, il faut le reconnaître, je force toujours un peu le trait. Pour expulser ce qui me ronge, vous l'offrir en pâture. Et j'y gagne, toujours, ce qui en soi est extraordinaire, à la fois une sérieuse remise en question de ce que j'ai pu écrire, et en même temps, des marques d'affection d'une rare qualité.

Merci pour votre esprit critique, constructif, et surtout, surtout, votre bienveillance.

Ça va le faire.

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LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 23h27

demeterMa question est de savoir en quoi l'un implique l'autre.

Je n'ai pas dit que l'un impliquait l'autre. Donc ta question n'a pas lieu d'être.

PS : désolée Cendre pour le "pinaillage", je n'aime pas voir mes propos déformés, et puis le but d'un forum, c'est d'essayer d'être compris...

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gdf

le jeudi 19 septembre 2013 à 23h45

En fait, j'ai cité les derniers messages, mais en remontant, c'est plutôt ça qui m'avait fait tiquer

LuLutine
Une piste peut-être...le mono qui demande à son partenaire poly d'être mono, lui demande de modifier sa façon de vivre.
Le poly qui demande à son partenaire mono d'être poly-acceptant, ne lui demande pas de changer la façon dont il vit.
Schématiquement (très schématiquement et de façon volontairement caricaturale, je précise !) :
Le mono veut restreindre la liberté de l'autre.
Le poly demande à ce qu'on ne restreigne pas sa liberté.
(...)
Le poly n'impose pas son mode de vie au mono, justement !
Alors que le contraire est vrai.

Il y a une subtilité entre "imposer son mode de vie" et "imposer d'accepter son mode de vie". Mais pour le mono, ça revient au même.

LuLutine

gdf

Si on fait le constat que cette option n'est plus possible, on en cherche une autre, mais même le mono prototype préfèrera probablement une séparation qu'un partenaire malheureux.

Justement, j'en suis moins sûre que toi, et j'en ai vu moins que de poly se rendre à ce constat.

J'ai vu infiniment plus de mono que de poly, je peux pas tirer de conclusions...
C'est un peu comme quand on me dit "les femmes sont comme ci, les hommes sont comme ça". Dans mon boulot, y'a 90% d'hommes, et je constate donc une diversité de comportement chez les hommes. Je vois en particulier plein d'hommes qui ont des traits de caractères généralement associés aux femmes. Peut-être que les femmes sont vraiment plus comme ci en moyenne, mais il n'empêche que je vois plein d'hommes qui sont comme ci aussi.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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demeter

le jeudi 19 septembre 2013 à 23h48

Ma question n'a pas lieu d'être ? Ah....
Sans doute une erreur de formulation... :-)

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LuLutine

le vendredi 20 septembre 2013 à 00h25

@gdf : tu cites un message où j'ai indiqué être "volontairement caricaturale". Just saying...

@demeter : bah oui, tu me fais dire quelque chose que je n'ai pas dit. Je ne peux donc pas t'expliquer pourquoi je le dis, puisque je ne le dis pas ! :)

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