Polyamour.info

LuLutine

LuLutine

Paris (France)

Participation aux discussions

Discussion : Ou trouver des polyamoureux?

Profil

LuLutine

le vendredi 20 septembre 2013 à 15h52

gcd68
Je n'ai pas lu aimer plusieurs hommes pour diverses raisons. D'abord, les témoignages ne sont pas ce qui m'intéressent le plus. Je suis dans une démarche de ME découvrir et si je peux aider les autres à le faire par eux-mêmes donc en ce sens la vie des autres ne peut m'apporter autant que le développement et l'explication d'un concept (étayer d'exemples éventuellement).

Alors...là, je me sens obligée de répondre. ^^
Parce que je pensais exactement comme toi, en 2008.
J'avais découvert le concept de polyamour, et j'ai vu qu'il existait des livres :
- Polyamour, la magie des amours multiples, par Yves-Alexandre Thalmann ;
- Aimer plusieurs hommes, par Françoise Simpère.

Je me suis dit exactement comme toi : "Je suis dans une démarche de ME découvrir [...] donc en ce sens la vie des autres ne peut m'apporter autant que le développement et l'explication d'un concept."

J'ai donc acheté le libre d'Y-A Thalmann. Qui m'a laissée un peu dubitative sur un ou deux passages (à l'époque en tout cas, car je ne l'ai pas relu depuis !), mais de façon secondaire cela dit. J'en étais globalement satisfaite.

Puis en février 2009, je me suis rendue à un café poly chez Guilain. Celui dont parle Françoise dans ce billet :
fsimpere.over-blog.com/article-28263577.html
(Oui oui je déterre les vieux billets de blog... ;) ! N'empêche il est très bien ce billet.)

C'est là que j'ai vu Françoise pour la première fois. Nous n'avons pas discuté ensemble ce soir-là, mais il y a eu quelques discussions de groupe dans lesquelles j'ai eu l'occasion de me dire "Ah mais cette femme semble avoir des idées passionnantes !" (ou à peu de choses près).
"Je vais acheter Aimer plusieurs hommes, tiens !"

Je me suis donc procuré le livre d'occasion sur internet (le poche de 2002 qu'on trouvait encore à 10 euros maxi et pas 50 euros comme ça a pu être le cas plus tard ! ;) )

Je peux te dire que, moi qui cherchais de la théorie et pas le témoignage de la vie des autres, ce livre m'a apporté bien plus que celui de Thalmann !

Je ne "cherchais" pas "des réponses dans l'expérience d'autrui", pourtant au final c'est là que j'en ai trouvé le plus...et là que j'ai le mieux consolidé ma "base de réflexion" (déjà nourrie par d'autres lectures notamment sur internet, en particulier anglophone, car ici le site était tout récent...) !
Pourtant, je ne dirais pas que mon cas n'est pas particulier...tous les cas sont particuliers !

Il faut dire aussi que Françoise n'y parle pas que de son expérience personnelle, il y a aussi pas mal de considérations plus générales, théoriques, ainsi que des témoignages d'autres personnes (par exemple des gens qui lui ont écrit), ce qui enrichit le tout.

Alors oui, bien sûr chacun(s) est différent(e) et peut-être que ce livre ne t'apportera rien, mais je pense que tu ne peux pas en juger sans l'avoir lu !
Just saying...

gcd68
Vous avez exprimé à votre manière, qui n'est pas celle que je perçois le mieux,

Là tu parles du livre Aimer plusieurs hommes alors que tu ne l'as pas lu ? C'est un peu incohérent non ?
Ou j'ai mal compris de quoi tu parles ?

Voir dans le contexte

Discussion : Systèmes de valeurs

Profil

LuLutine

le vendredi 20 septembre 2013 à 00h25

@gdf : tu cites un message où j'ai indiqué être "volontairement caricaturale". Just saying...

@demeter : bah oui, tu me fais dire quelque chose que je n'ai pas dit. Je ne peux donc pas t'expliquer pourquoi je le dis, puisque je ne le dis pas ! :)

Voir dans le contexte

Discussion : Systèmes de valeurs

Profil

LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 23h27

demeterMa question est de savoir en quoi l'un implique l'autre.

Je n'ai pas dit que l'un impliquait l'autre. Donc ta question n'a pas lieu d'être.

PS : désolée Cendre pour le "pinaillage", je n'aime pas voir mes propos déformés, et puis le but d'un forum, c'est d'essayer d'être compris...

Voir dans le contexte

Discussion : Systèmes de valeurs

Profil

LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 22h33

demeter
En quoi le fait d'être "polyamoureux" a un rapport avec cela ?

Ca en a un. C'est un comportement que j'ai observé plus fréquemment chez les poly que chez les mono.
Certes beaucoup de mono "savent" se séparer mais ils s'accrochent souvent beaucoup plus longtemps (alors que c'est clairement devenu inutile), de ce que j'ai pu observer.

Par contre, je n'ai jamais dit qu'aucun mono n'avait ce comportement-là.

Sur la dépendance affective, c'est une histoire de seuil. Il y a un seuil à partir duquel tu seras aussi heureux si l'autre est heureux avec toi que s'il est heureux sans toi. Aimer pour moi, ça ne veut pas dire attendre un retour.

gdf
Je pense que tout le monde, mono ou poly, préfère continuer sur l'option heureux avec lui, dans la mesure où c'est le point de départ (on suppose qu'on est dans le contexte de cendre : ils étaient heureux jusqu'à ce qu'elle se découvre poly).

C'est une évidence. Seulement comme dit plus haut, j'ai observé plus de mono qui continuaient à vouloir continuer sur cette option alors que c'était clairement impossible.

gdf
Je crois que ce dit aviatha, ce n'est pas "il faut absolument qu'il reste avec moi" mais "on était heureux ensemble, on va essayer de trouver une façon de continuer, même si ça a changé en partie"

Je n'ai pas dit le contraire.
Je ne parlais pas de ce qu'aviatha disait mais de ce qu'un certain nombre de personnes (en majorité mono) pensaient plus ou moins consciemment.

gdf
Si on fait le constat que cette option n'est plus possible, on en cherche une autre, mais même le mono prototype préfèrera probablement une séparation qu'un partenaire malheureux.

Justement, j'en suis moins sûre que toi, et j'en ai vu moins que de poly se rendre à ce constat.

gdf
Il me semble que c'est le problème de cendre : pour être heureuse avec son mari, elle lui demande d'accepter quelque chose qu'il n'est pas prêt à accepter. Lui, pour être heureux avec elle, lui demande quelque chose qu'elle n'est pas prête à accepter. Il n'y a pas un gentil et un méchant, il y a deux demandes incompatibles, aussi valable l'une que l'autre. Et je rejoins aviatha : l'accord de départ, même s'il était tacite, pas exprimé clairement, imposé par le carcan social, c'était quand même l'exclusivité. Il y en a un qui reste sur les règles de départ, l'autre qui demande un changement des règles.
On a le droit de demander à changer les règles, on a aussi le droit de refuser de changer les règles. Et à la fin, si on n'est pas d'accord sur la règle, on joue plus ensemble.

Euh....donc je suis d'accord, je suis d'accord, je suis d'accord, et je suis d'accord.

En fait on est d'accord depuis le début, c'est bien ça ?

Tu as juste cru que je généralisais alors que pas du tout, j'exprimais juste une tendance que j'ai observée...

Voir dans le contexte

Discussion : Systèmes de valeurs

Profil

LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 17h40

gdf
Ou alors tu as défini le prototype poly comme étant ton mode de fonctionnement...

C'est TOI qui as dit que c'était le "prototype"...

Voir dans le contexte

Discussion : Systèmes de valeurs

Profil

LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 17h14

gdf
Donc, en fait, non, pas du tout d'accord dans la vraie vie.

C'est bien pour cela que j'ai précisé "bien souvent" et "typique de" qui montrent que ce sont des prototypes et pas exactement ce à quoi "tout le monde" se conforme...

C'est une tendance, je pensais être claire.

(PS : pour ma part je dois être très proche du prototype poly...comme quoi ça existe et tous les poly que je connais tendent plus ou moins vers ça !)

Voir dans le contexte

Discussion : Systèmes de valeurs

Profil

LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 16h25

aviatha
J'avoue quand même avoir du mal à voir comment/pourquoi une personne en couple mono avec un mono convaincu, qui se découvre poly sans situation de désamour avec son conjoint ne va pas tout tenter pour le convaincre de rester. Honnêtement je vois pas bien, mais c'est peut-être juste moi, ça je veux bien l'admettre totalement.

Si par "tout tenter" tu entends aller par exemple jusqu'au chantage ou à la manipulation...
Et bien non ! Certainement pas.

Un poly bien souvent préférera savoir un amoureux heureux sans lui plutôt que malheureux avec lui.

Oui, je pense que c'est juste toi, peut-être parce que tu introduis un raisonnement assez typique des mono ("il faut absolument qu'il reste avec moi!") dans un contexte poly. C'est juste un non-sens.

Voir dans le contexte

Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Profil

LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 16h07

femme parti
Mon mari et moi échangeons sur le poly, mais aucune avancée de son côté. Il ne m’empêche rien mais ne peut admettre de me savoir dans les bras d’un autre. Il continue sur la voie du divorce, comme moi sur le poly. J’ai l’impression d’un chantage.

Ca ne me semble pas être un chantage, à moi. A moins bien sûr qu'il ne passe son temps à te dire : "Renonce à vivre le polyamour, ou alors je divorce !"
Mais s'il te dit : "Je comprends que tu souhaites vivre en polyamoureuse, mais moi ça ne me convient pas d'être marié avec une personne polyamoureuse, donc je divorce", je ne vois pas où il y aurait chantage.

Sinon, on devrait accepter tout et n'importe quoi de la part des autres sous prétexte que si on n'accepte pas c'est qu'on fait du chantage...

Non, je pense qu'il fait juste ce qui lui semble bien pour lui. Il s'occupe de lui, comme le lui a conseillé sa psy que tu cites plus bas.

femme parti
Je voudrais acquérir un livre comme le guide des amours plurielles, mais il se refuse à le lire, spécifiant qu’il n’est pas responsable de cette envie qui m’est propre.

Il me semble qu'il a raison (sur son absence de responsabilité dans ton évolution) et que c'est son droit de ne pas vouloir lire le guide des amours plurielles.
Rien ne t'empêche de l'acheter pour toi !

femme parti
Il consulte une psy qui lui conseille de vivre pour lui et non pour nous, de perdre cette dépendance affective afin de diminuer sa souffrance, de ne pas me considérer comme sienne car personne n’appartient à personne.

Excellente cette psy !
Pour moi elle a tout compris !
Elle ne lui raconte pas que le polyamour ça n'existe pas, ou bien que tu es malade...
Non, elle l'enjoint à l'indépendance affective. Ca me semble très sain !

femme parti
Maintenant, je commence à paniquer par une peur de ne plus le retrouver à mon retour.

"Ce sont les risques du métier, ma bonne dame..."

Etre en relation, qu'on soit poly ou non, c'est prendre le risque qu'un jour l'autre ne soit plus là à notre retour comme tu dis.
Bien sûr, être poly avec un mono, dans une relation qui a évolué depuis des bases mono, ça augmente le risque.
Mais ce risque existe toujours.

Finalement, est-ce que toi aussi tu n'aurais pas besoin de travailler sur ta dépendance affective ?

femme parti
Alors comment procéder pour qu’il puisse accepter mon poly ?

Je vais peut-être te paraître défaitiste mais très honnêtement : tu ne peux pas. Et en fait c'est pas défaitiste, c'est juste réaliste.

Tu ne peux pas lui "faire accepter" les choses (je sais que tu ne l'as pas écrit texto comme ça mais c'est ce que je sens derrière ta formulation).
Il n'y a pas de "manière de procéder" pour que quelqu'un "accepte le poly".
Il y viendra, ou pas. Mais ça ne dépend pas de toi.

Le mieux que tu puisses faire c'est de dialoguer un maximum avec lui sur ses insécurités, quels comportements de ta part pourraient le rassurer etc.
Et de ne pas aller trop vite (par exemple, ne pas fréquenter 5 amants en même temps d'ici deux semaines - je force le trait exprès mais tu vois l'idée !).

Cependant, quand bien même tu ferais le maximum d'efforts que tu peux faire (sans pour autant revenir à une exclusivité avec lui), il se peut que ça ne suffise pas pour lui, qu'il ne soit juste pas fait pour les relations polyamoureuses.
Alors, certes tu auras fait tous ces efforts pour rien, mais au moins tu auras essayé, tu sauras avoir fait ton maximum, même si au final c'est pour qu'il s'en aille.

A mon avis tu n'as qu'un seul moyen d'être sûre à 99% qu'il reste (oui, 99% parce que le 100% dans la vie ça n'existe pas) : redevenir exclusive.

Pour moi je sais que ce serait inimaginable (me forcer à l'exclusivité pour quelqu'un), c'est équivalent à mourir. Je ne peux pas. Mais tout le monde n'est pas comme moi. Alors, à toi de voir.

femme parti
je ne souhaite pas me séparer de lui,

Mais lui peut souhaiter se séparer de toi, et tu ne peux pas le lui interdire.

femme parti
mais je me demande si un mono et une poly peuvent être heureux dans une telle situation.

Bah là je vais sortir le panneau "Ca dépend !"
Oui, un mono qui est indépendant affectivement et qui ne se braque pas plus parce que tu es à ton cours de macramé (exemple piqué à LittleJohn ! :p) ou parce que tu es avec un amant, vivra cette situation très bien.
D'ailleurs, une telle personne serait presque polyamoureuse. La seule chose qui l'empêcherait peut-être d'être qualifiée de polyamoureuse (par moi en tout cas) serait éventuellement le fait qu'elle ne désire pas d'autre relation...
Mais bon, à partir du moment où on a accepté que l'autre pouvait entretenir d'autres relations amoureuses, on devient plus ouvert et souvent l'occasion se présente aussi pour nous....j'en sais quelque chose, c'est plus ou moins ainsi que je l'ai vécu :)

Cela dit, j'ai vu des couples où l'un était poly et l'autre mono "de fait" (tout en s'identifiant comme mono) parce qu'il n'entretenait pas d'autre relation...peut-être n'était-il juste pas "tombé" sur quelqu'un qui lui plaise ! Ou alors, c'est quelqu'un de plus solitaire, etc. Enfin bref, oui ça existe. Mais ça ne préjuge en rien de ce qui peut fonctionner ou non pour vous.

femme parti
Je suis perdue entre 2 décisions, continuer mon poly en espérant que les choses s’arrangent de son côté, ou revenir à une vie mono qui ne me correspond plus.

Je dirais qu'au fond c'est simple (si si ! C'est douloureux certes, mais c'est pas compliqué) :
Dans chacune des deux solutions il y a un truc qui fait souffrir (vite dit : le perdre si tu restes poly, perdre une partie de toi si tu redeviens mono) et un truc positif (pouvoir vivre le poly dans le premier cas, pouvoir construire avec ton mari dans le second).
Sachant qu'en fait ces issues de sont pas 100% sûres, ce sont plutôt des risques.
J'ai envie de te dire : dans laquelle des deux situations le jeu (la souffrance en jeu !) en vaut-il le plus la chandelle (le truc positif qui en sort) ?

Voir dans le contexte

Discussion : Des relations & des courts ou longs métrages ?

Profil

LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 15h37

Vaniel
@ GreenPixie : tu me rappelles Caracole, un personnage créé par Alain Damasio dans La Horde du Contrevent,

Génial ce bouquin (+)
Et désolée pour le HS.... ;)

Voir dans le contexte

Discussion : Systèmes de valeurs

Profil

LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 01h03

aviatha
Oui j'aurais dû écrire "les polys dans un couple initialement monogame, avec un conjoint résolument mono"

Non même pas, car tu n'as aucun moyen d'affirmer que tout poly voudra forcer le mono à le suivre. C'était quand même le coeur de ton argument : "Qu'on veuille jouer autrement ok, mais qu'on n'oblige pas les autres à continuer à jouer !"

D'ailleurs, à l'opposé de ce que tu dis, ce forum contient plusieurs messages de personnes qui ont renoncé au polyamour pour rester ou se mettre en couple avec une personne mono. Ainsi que des histoires rapportées, du même acabit. mais j'ai tendance à penser que s'il y en a peu, c'est juste parce que ceux qui renoncent ne reviennent plus forcément sur le forum pour le dire...

Voir dans le contexte

Discussion : Comment faciliter nos transports (polys) amoureux ?

Profil

LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 00h50

douxlutin
Ne serait-il pas, puis-ce-que couvert par l'anonymat garanti du pseudo, judicieux de mentionner notre ville ou capitale régionale par exemple, pour favoriser la prise de contact voire la rencontre ?

On peut l'indiquer sur son profil. Si certains ne l'ont pas fait, c'est nécessairement par choix.

Tu peux même placer sur la carte la rue où tu habites, si tu veux être précis !

Voir dans le contexte

Discussion : Systèmes de valeurs

Profil

LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 00h45

@aviatha : oui donc on est d'accord que là on parle d'un cas particulier et qu'il faut éviter de généraliser en écrivant "les poly".

Oui, dans le cas particulier présent, Cendre aimerait bien trouver avec son mari des règles qui satisfassent les deux. Ca te paraît étrange ?

Elle l'aime et elle veut savoir s'il est possible de continuer la route avec lui, c'est humain non ?

Bien sûr le polyamour n'est pas une maladie (j'insiste là-dessus), mais on pourrait faire la comparaison avec un couple où l'un des deux tombe gravement malade : ça va changer profondément les règles du jeu. Et ils vont devoir décider s'ils continuent leur route ensemble ou pas, aussi.

D'ailleurs je connais un couple (mono) où l'un des deux a dit à l'autre (sachant que c'est une possibilité vu l'état de santé de l'autre, d'après ce que j'ai compris) : "Si un jour tu es gravement malade ou que tu as un handicap important, je te laisse tomber." Parce que les règles auront changé, parce que la situation ne lui conviendra plus.

C'est humain.

Voir dans le contexte

Discussion : Systèmes de valeurs

Profil

LuLutine

le jeudi 19 septembre 2013 à 00h27

Janis
Et sans aller jusqu'aux coups de pied au derrière, Lulutine, même les câlins n'y peuvent rien.

Euh, t'avais compris que je rigolais là quand même ?
C'est très mal me connaître que de penser que je ne sais pas ce que c'est. Mais en fait, oui c'est vrai, on se connaît très peu. Et très mal, probablement.

Mais tu as raison, j'ai pris les choses du point de vue de quelqu'un de plutôt sain, pas de quelqu'un de complètement malade. Peut-être aussi parce qu'à une époque, j'ai eu le choix entre m'en sortir (quasiment) toute seule ou couler. Donc pas vraiment le choix, en fait. On est souvent étonné de la capacité de l'humain à se sortir de situations a priori impossibles.

Cendre
LuLutine
Justement non, le poly ne fait pas "la même chose dans l'autre sens".

Je suis d'accord avec Lulutine, mais je ne sais pas pourquoi, je suis incapable de l'expliquer.

Une piste peut-être...le mono qui demande à son partenaire poly d'être mono, lui demande de modifier sa façon de vivre.
Le poly qui demande à son partenaire mono d'être poly-acceptant, ne lui demande pas de changer la façon dont il vit.
Schématiquement (très schématiquement et de façon volontairement caricaturale, je précise !) :
Le mono veut restreindre la liberté de l'autre.
Le poly demande à ce qu'on ne restreigne pas sa liberté.

Je pense du coup avoir répondu à aviatha :

aviatha
qu'on m'explique en quoi "je t'impose mon mode de vie monogame, parce que cela part d'un de mes besoins, même si tu en souffres" est différent de "je t'impose mon mode de vie polyamoureux, parce que cela part d'un de mes besoins, même si tu en souffres"...

Le poly n'impose pas son mode de vie au mono, justement !
Alors que le contraire est vrai.

Et pour le reste, je suis d'accord avec LittleJohn dans son message de 14h45.

Cendre
Mais je comprends pas. Pour moi, tenir compte de cette douleur, c'est de l'apprentissage, pas de l'empathie. [...]
Et pour lui,ça lui semble tellement évident qu'il ne sait pas me le dire,

Je crois que j'ai vécu pile poil la même chose...

aviatha
personne ne peut vouloir avoir la maîtresse (à défaut d'autre terme, c'est le plus simple qui me vienne à l'esprit) de son compagnon qui pleure toutes les larmes de son corps dans vos bras en demandant pourquoi c'est vous la préférée et pas elle (et qu'est-ce que je pouvais répondre à ça ?)...

Ah, ça c'est Françoise qui a vécu la même chose par contre ! ;)

aviatha
Les poly, de ce que j'en comprends en vous lisant, ne veulent pas juste faire un choix de vie, ils veulent prendre un carrefour, et que l'autre les suivent, ils veulent adapter les règles en cours de partie, et que les autres restent jouer avec eux quand même.

Euh, merci de ne pas généraliser. Peut-être que certains poly sont comme ça, mais pas ceux que je connais !
De plus, dire "en cours de partie" alors que l'immense majorité des poly que je connais sont clairs dès le début d'une relation sur leur fonctionnement, c'est presque de la mauvaise foi (du moins dans l'optique d'une généralisation : "les poly").

Pour ma part par exemple, j'ai fait mes propres choix et ceux qui n'ont pas voulu "jouer avec moi" comme tu dis ne sont pas restés jouer avec moi, c'est normal et je le comprends !

Jamais je n'ai demandé à quelqu'un de me suivre absolument et j'ai respecté parfaitement les souhaits de départs, non sans avoir cherché si on pouvait trouver d'autres règles qui satisfaisaient tout le monde.
Et OUI, j'ai accepté de me faire violence à maintes reprises et de changer profondément les règles du jeu en faveur de l'autre, du mono pour le résultat qu'on sait aujourd'hui : il est quand même parti. L'entre-deux n'était pas possible et il aurait fallu que ce soit moi qui soit mono. Je respecte donc son souhait de départ, je n'ai pas essayé de le retenir ou de l'obliger à "me suivre".

Aujourd'hui, Cendre aimerait peut-être bien que son compagnon arrive à la suivre (et si elle ressent ça ce n'est pas par égoïsme mais bien parce qu'elle l'aime amha), mais je ne pense pas qu'elle ait décidé de le tirer de force non plus !
C'est à eux d'en discuter, et à chacun de faire ses choix ensuite.

Donc s'il te plaît aviatha, peut-être que ton compagnon (qu'il ne me semble pas connaître ?) voudrait te tirer sur le même chemin que lui, ou peut-être que tu en as seulement l'impression, mais surtout ne généralise pas. Merci !

Voir dans le contexte

Discussion : Reflexions et réajustement à venir avec mon "polyamoureux"

Profil

LuLutine

le mercredi 18 septembre 2013 à 23h19

Katouchka
Ah ah ah ! RDV au prochain café poly ! ;)

De pied ferme ma chère, de pied ferme ! ;)

Voir dans le contexte

Discussion : Des relations & des courts ou longs métrages ?

Profil

LuLutine

le mardi 17 septembre 2013 à 23h09

GreenPixie
Combien de personnes ont déjà, autour de nous, à 25/30 ans ou +, renoncés à leurs grands rêves,

C'est drôle parce que tu en parles comme si, enfant et ado on avait nécessairement de "grands rêves", et qu'ensuite - une fois adulte - on y renonce...

Moi, ça a été le contraire. Enfant, j'avais très vite compris (parce que conditionnée ainsi !) qu'il ne fallait pas avoir de trop grands rêves, que ce n'était pas raisonnable, etc.

Du coup, jusqu'à l'âge dont tu parles environ, je ne m'autorisais pas à rêver.

C'est aujourd'hui que je le fais.

Je prends le chemin exactement inverse des gens dont tu parles...!

Voir dans le contexte

Discussion : Puis-je choisir les partenaires de ma partenaire ?

Profil

LuLutine

le mardi 17 septembre 2013 à 21h14

@MetaZet :
"Déjà que les frères et sœurs siamois souffrent d'un lourd handicap et du regard de la société... Si en plus je leur retire toute vie amoureuse possible, c'est le comble !... "

A ce moment tu parles de vie amoureuse alors qu'il s'agissait de relations sexuelles, me semble-t-il ?

@les autres : Désolée pour le H.S.

Voir dans le contexte

Discussion : Reflexions et réajustement à venir avec mon "polyamoureux"

Profil

LuLutine

le mardi 17 septembre 2013 à 21h05

Katouchka
Comment je fais pour ne plus être jalouse quand je sais qu'ils font l'amour ensemble ? Je tue le mythe.
Comment je tue le mythe ? (si ça t'intéresse vraiment, alors joins moi en mp :) )

Ah mais c'te teasing !!!
Moi aussi je veux savoir !

Voir dans le contexte

Discussion : Systèmes de valeurs

Profil

LuLutine

le mardi 17 septembre 2013 à 20h44

aviatha
Si on avait prise comme ça sur nos sentiments, on ferait le choix de ne pas souffrir de la mort de nos proches,

Je pense surtout qu'il y a une différence entre souffrir et laisser la souffrance nous bouffer.
Est-ce que je souffre de la mort d'un proche ? Oui.
Est-ce que je laisse pour autant la souffrance me bouffer ? Non. Il y a un moment où je dis stop à la souffrance.

Entre le choc initial où tu dois faire face et où tu te prends la souffrance en pleine poire - et là c'est difficile oui - et le moment, plus tard, où tu peux décider de dire stop, il y a tout un laps de temps qui te permet de le faire. J'en suis profondément persuadée.

aviatha
il aurait choisi de ne pas tomber amoureux,

Sauf que l'amour est une force positive. La souffrance pour moi c'est négatif. Pourquoi je chercherais à m'écarter d'une force positive ?
Oui on peut faire ce choix, mais si je m'écarte de la force positive qui est prépondérante dans la vie (du moins pour moi c'est le cas), alors je ne vois pas bien vers quoi je peux me tourner pour être pleinement heureuse.
Nourrir l'amour que ce soit à deux, trois, quatre ou cinquante, voilà ce qui m'intéresse.

Cela dit, il y a des gens qui choisissent en effet (consciemment ou non) de s'anesthésier côté sentiments amoureux et de ne pas en ressentir. Je suis persuadée que ça existe. Là où il y a un bug pour moi c'est que le jour où je cherche à "ne plus être amoureuse", je ne pourrai plus l'être du tout. Même d'une personne.

Ma vie, c'est avec ou sans amour. Mais pas "de l'amour pour untel et rien pour les autres". Ca, c'est pas possible. Je ne peux pas "ouvrir mon amour" à quelqu'un et être complètement fermée aux autres. Erreur 404. Page not found...

La souffrance au contraire, je ne vois pas pourquoi on ne voudrait pas la supprimer au maximum de notre vie - ou du moins la diminuer. Tu connais beaucoup d'êtres humains (ou même non-humains d'ailleurs) dont le but est de souffrir ?

aviatha
on choisirait tous de s'aimer toujours et on soignerait la dépression à coups de pied dans le derrière...

Oui, on s'aimerait toujours tous ! Je veux bien :P !

Tu sais, en général, les gens que je n'arrive pas à aimer...c'est seulement ceux qui pour une raison ou une autre ont choisi de ne pas m'aimer. Pour ma part, "ne pas aimer" gratuitement, j'en suis incapable.

Par contre, soigner la dépression à coups de pied...non bien trop violent ! A force de câlins plutôt ! Ca c'est bien :) !

aviatha
si je choisissais de m'accrocher à cette souffrance, comme tu dis, je n'aurais pas accepter de retourner sous demie-camisole chimique dans l'espoir que ça me permette de sortir la tête du guidon.

En soi, c'est pas contradictoire avec le fait de s'accrocher à la souffrance. Tu serais étonnée de ce dont nombre de gens sont capables, juste parce qu'ils s'accrochent (pas nécessairement de façon consciente) à une souffrance justement !

Voir dans le contexte

Discussion : Systèmes de valeurs

Profil

LuLutine

le mardi 17 septembre 2013 à 20h24

aviatha
les réponses qui expliquent que le mono est égoïste de demander l'exclusivité (alors que le poly fait la même chose mais dans l'autre sens)

Justement non, le poly ne fait pas "la même chose dans l'autre sens".
Ta remarque montre une grande incompréhension du sujet pour moi.

aviatha
et tout le post sur le "toute sortie est définitive" qui comparait la monogamie à une cave sombre et froide et le poly à une prairie à papillons,

Je pense qu'il faut le prendre comme le sentiment qu'ont les poly par rapport à ça.
Personne n'est venu dire que c'était une vérité universelle. Ca l'est pour les poly, c'est tout.
Pour un mono, ça sera probablement le contraire : "Ouh là là j'ai souffert des années dans cette caverne sombre et froide du polyamour où l'on se prenait la tête sans arrêt sur tous les sujets pour faire marcher nos relations, mais aujourd'hui j'ai découvert le paradis de la monogamie, c'est tellement plus simple ! Je voudrais montrer à tout le monde comme c'est génial, mais ces pauvres poly qui restent enfermés dans leur caverne n'y comprennent rien !".

En écrivant ça je me mets à la place d'un mono qui est heureux en tant que tel, car tu te doutes bien que pour moi, ce qui est plus simple c'est le poly. Donc tout est relatif !

Sauf qu'en tant que poly, on a tellement l'habitude d'être renvoyés à longueur de temps et par presque tous nos interlocuteurs à : "ce que vous faites n'est pas normal / moral / respectueux etc." que peut-être, on a tendance à forcer le trait, même quand on poste ici où on sait être globalement "entre nous".

aviatha
- Sur le "je souffre le plus" ce n'est pas moi qui le dit, j’interprète ce qui doit se passer dans la tête du mari de Cendre, c'est tout.

J'avais bien compris, mais je voulais signaler que ça repose sur des idées souvent infondées. Donc, je précise : idées qui sont dans la tête du mari de Cendre, et pas nécessairement dans la tienne. Voilà.

aviatha
- Sur "le mono disait l'aimer", l'amour n'est pas un contrat à vie, j'aime ce que tu es, si tu deviens autre, il y a un risque que je n'aime pas ce que tu est devenu.

Quid quand l'autre n'est rien devenu d'autre que....lui-même ? Que celui qu'il a toujours été ?

aviatha
Si mon amoureux aime quelqu'un d'autre que moi, cela me fait souffrir.

Ah oui, mais il y a forcément un "pourquoi" là-dessous. Après, je ne dis pas qu'on y accède facilement de façon consciente...certains y arrivent, d'autres pas.

aviatha
Il n'a aimer que moi pendant cinq ans, et malgré quelques hauts et bas normaux, nous avons été extrêmement heureux ensembles.

Si je puis me permettre, cinq ans ce n'est pas une durée extrêmement longue à l'échelle d'une vie.
Françoise dit souvent que ce n'est qu'à la fin de sa vie qu'on sait qui on a vraiment aimé...

Voir dans le contexte

Discussion : Systèmes de valeurs

Profil

LuLutine

le mardi 17 septembre 2013 à 18h57

Green-Man-Outside
Certaines personnes vont mourir seules. Oui. Mais franchement, mourir entouré.. ça ne change pas la fin de l'histoire.

Mouais.
Pas croyante non plus, mais si je vivais mes derniers instants, je préférerais que ce ne soit pas seule.

Marie-Georges
Pour l'angoisse de la solitude, puisque ça me prend aussi, je te propose que nous fondions une maison de retraite poly pour nos vieux jours.

Quand j'aurai à nouveau des sous, je prends des parts dans votre maison de retraite là !
Et dites, on la construit à la montagne hein ? :)

aviatha
*Petite saute d'humeur d'Aviatha à qui on vient de changer ses médocs* : Ce serait bien qu'on arrête de comparer systématiquement les mono en perdition, surtout quand ils font des efforts, à des monstroplantes carnivore, merci...

Euh, mais personne n'a fait cela ???
(Tu es sûre d'avoir pris les bons médocs ;) ? Tu n'aurais pas des hallucinations ? - Je plaisante hein, pas taper...)

aviatha
"Nous avons été heureux, à deux, rien qu'à, pendant des années. Pourquoi ça ne marche plus ? Qu'est-ce que j'ai fais de mal ? Et si j'ai rien fais de mal, pourquoi c'est moi qui souffre le plus ?"

Attention à ne pas se précipiter pour conclure que c'est le mono qui souffre le plus. Il n'est pas dans la tête de son partenaire, et réciproquement.
Donc merci de ne pas rentrer dans un concours de "qui souffre le plus".
Au contraire je ne suis pas certaine que Cendre souffre "moins" que son compagnon.

En fait, personne ne peut le dire...donc pas de conclusion hâtive merci.

Et pourquoi ça marcherait "rien qu'à deux" pendant un temps, et plus après ?
Parce que la vie est mouvante, en évolution perpétuelle. Je ne vois rien d'autre à dire. La vie n'est pas figée. Pour être sûrs à 100% que ça reste comme ça, non seulement il aurait fallu que ça soit comme ça dès le début (or c'est bien suite à une évolution que la relation s'est créée !), mais en plus il faudrait que la vie soit totalement figée.
C'est exactement le contraire de la définition de la vie...

Oui, certaines relations (très peu en fait) continuent de se faire à deux toute la vie, mais ce n'est pas systématique. Et ce n'est pas parce que l'un a fait quelque chose de mal. C'est parce que la relation vit, et donc évolue.

Cela précisé, je comprends très bien le sentiment d'injustice que peut ressentir un mono (même s'il est fondé sur des idées fausses dont celle d'être "celui qui souffre le plus"). Il faut toutefois se rendre compte que le poly ressent aussi une injustice. Après tout, le mono disait l'aimer tel quel, et pas amputé d'une partie de lui...

Bref les deux ont autant de raisons d'être perdus et de souffrir ! Je pense qu'on est d'accord là-dessus non ?

aviatha
Après si les limites de toi et ton mari n'ont pas de zone démilitarisée, il y en a forcément un à qui ça fera violence, malheureusement.

Suis d'accord avec ça. Je pense à ce sujet qu'il est de la responsabilité de chacun de ne pas se faire violence. Ou de le faire, mais en connaissance de cause (car même si je ne conseille pas cette solution, ça m'arrive souvent de me faire violence ! - pas nécessairement au sujet des relations, sur d'autres sujets aussi). Cela dit j'essaye de plus en plus d'éviter ces situations (où je me fais violence), car un peu comme toi, j'ai atteint mes limites de trop nombreuses fois, vécu des dépressions ou pas loin, et j'aimerais m'en sortir, ne plus subir tout ça !

"Ne plus me faire violence", c'est un peu devenu mon but dans la vie...en fait, à certains moments c'est même plutôt une simple question de survie !

Evavita
Y-a-t'il quelqu'un d'autre que moi qui serait prêt à y participer ?

Me too !

aviatha
puisqu'il m'aimait, il n'y avait aucun risque, ou alors je l'aurais vu venir depuis longtemps, ou alors ça aurait été un coup d'un soir sans conséquence qui ne m'aurait pas plus atteinte que ça. Et je le laissait donc vivre sa vie tranquille, avec ma confiance absolue. Inutile de dire que s'il peut tomber amoureux de quelqu'un d'autre en m'aimant toujours, cette forme de confiance est définitivement morte.

Euh...je crois que Vaniel a raison, mono et poly, c'est juste pas le même monde !

Mais j'aimerais bien essayer de comprendre quand même...pourquoi "cette forme de confiance" serait morte ? Quelle forme de confiance ? Celle qui te dit qu'il n'aimera que toi ? Et si c'est ça, pourquoi as-tu besoin d'être sûre qu'il n'aime que toi ?

Voir dans le contexte

Retour au profil