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Le Mans (France)

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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le mardi 16 juillet 2019 à 15h08

dede
L'impact émotionnel me concernant se mélange à l'impact concernant la santé.

Nous nous sommes bien compris, c'est de cet impact la que je parlais. Les conséquences d'avoir leur choix de rapports non protégés sans ton consentement. Je trouve que tu exprimes très bien ici tes ressentis sur le sujet. Imposer 3 mois de protection et de tests est aussi une manière de montrer l'impact de leurs choix sur toi.

Je ressens dans tes mots comme une volonté de désengagement de O, d'un besoin de plus de légèreté. E ne vient pas changer le déséquilibre ressenti, mais j'imagine qu'il rend la situation de déséquilibre plus palpable, plus concrete.

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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le mardi 16 juillet 2019 à 14h06

@dede

tu as toute ma compassion. Je pense que ces moments de montagnes russes émotionnelles, cette navigation entre acceptation et blocages sont l'opposition des tripes aux tentatives de raisonnement objectifs. Oui, c'est violent.

Ce qui me choque le plus dans ton récit est la totale absence de considération sur les rapports protégés. Je trouve ça à la fois extrêmement violent et irrespectueux par rapport à une demande tout ce qu'il y a de plus légitime, qui en plus n'est même pas un refus de ta part, juste du bon sens.

ok pour le coté abstrait et différentiation des risques ente sexe oral et pénétration, mais sur le fond de la manière de procéder. je ne sais pas quoi te répondre.

Je crois que ma réaction serait d'office protection pendant trois mois et deux tests très complets pour les trois, par protection de soi et pour bien souligner l'impact des actes.

De la pluralité des partenaires et de l'exposition explicite des autres aux conséquences de ses choix, vaste débat.

Proposer une discussion à trois, même si ça ne ferait du bien qu'a toi tout seul, est une motivation parfaitement suffisante et de toute manière, leur truc, comme tu dis, t'impacte.

Le reste des observations que tu fais dans ton récit me renvoient aux commentaires qui ont été fait sur les notions d'équilibre.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Mono en déconstruction

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le mardi 16 juillet 2019 à 03h37

@intermittent

C'est tout le problème de porter un avis sur une situation dont seule une vision partielle est donnée.

L'écart de libido peut mener à des situations de rejet et d'absence de consentement enthousiaste. Le désir est une chose fragile.

La pression et l'injonction implicite de l'expression naturelle de la demande, du besoin, même si elle peut être inconsciente, doit être identifiée.

Ce n'est qu'à ce prix qu'on peut en prendre conscience et y travailler. Il faut donc l'exposer, le mettre en lumière. Culpabiliser n'est pas le but. Responsabiliser l'est.

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Discussion : Jeté dans la fosse aux Lio....PolyAmour ! Un peu perdu

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le mardi 16 juillet 2019 à 03h21

@Anon2K50

Je pense que tu observe l'effet loupe d'internet. Il y a les personnes qui le découvrent un peu à l'insu de leur plein gré et cherchent des solutions, de l'aide. @artichaut l'a souligné dans cette discussion.

Certain.es vont effectivement au delà de leurs capacité d'adaptation par dépit.
Les autres, que l'on n'entend pas ou plus, je pense qu'il sont surtout occupés à le vivre d'une manière épanouie.

Je ne te cache pas que ma période de déconstruction n'a pas été de tout repos.
Mais au bout de ce cheminement, je redécouvre des valeurs et une éthique relationnelle renforcées, qui m'épanouissent et me permettent de vivre et construire de très belles relations.

Ce cheminement, ou déconstruction, passe pour beaucoup par le travail sur des aspects comme la dépendance affective et l'autonomie émotionnelle. Le soi, poly ou non, s'en retrouve renforcé.

N'hésite pas a venir questionner, verbaliser, évacuer. J'ai trouvé beaucoup d'écoute bienveillante et un esprit d'entraide chez les participant.es. ;-)

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Besoin de me confier

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le lundi 15 juillet 2019 à 19h26

@Sophie72

Puisque ton verre est à moitié plein, j'en profite pour trinquer .. à vôtre couple et bien être. ;-)

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Discussion : Jeté dans la fosse aux Lio....PolyAmour ! Un peu perdu

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le lundi 15 juillet 2019 à 16h18

Bonjour @Anon2K50

avant tout, je voudrais te souhaiter du courage, d'être bienveillant avec toi même et de ne pas tout accepter par dépit amoureux.
Il est clair que tu te retrouves avec un train de retard dans le cheminement vis-à-vis d'une relation déjà établie.

C'est d'autant plus difficile pour toi parce que la transparence sur cette relation naissante était absente. Les arguments de la relation à distance et de vouloir te ménager ne tiennent pas à mes yeux. C'est dans la communication, idéalement en amont, que l'on évolue le plus sereinement. Le silence n'a fait que contribuer à ta difficulté d'entamer une déconstruction plus sereine. .

Ton témoignage est une situation qui revient souvent dans les discussions ici. Tu trouveras donc pas mal de lecture à ce sujet.

J'ai lancé un sujet connexe il y a quelques jours, mais dans les commentaires tu trouveras ,je pense, quelque intéressantes piste de réflexion. C'est ce qui me vient spontanément à l'esprit.

/discussion/-cak-/L-asymetrie-dans-la-deconstructi...

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Mono en déconstruction

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le dimanche 14 juillet 2019 à 13h42

Tu en es ou dans le livre sur la compersion?

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Discussion : Mono en déconstruction

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le dimanche 14 juillet 2019 à 09h56

PointG
Donc je ne parle plus de sexe, car je veux que cela vienne d'elle, mais oui effectivement cela m'affecte cette passion avec le métamour. Et même ça je le cache, car je me rends bien compte que lui communiquer mon ressenti sur ce point, c'est aussi lui mettre de la pression. Je me retrouve donc a (devoir) me taire sur ce point, pour ne pas mettre de pression en lui disant que cela m'affecte ?

c'est un point dans la communication de couple je vois régulièrement mentionné dans les discussions: La distinction entre verbaliser ses besoins et de la manière dont la situation est vécue. La première peut être interprétée comme injonction, la deuxième comme une demande de considération. Bien communiquer n'est pas inné et sûrement encore plus difficile quand quand les sentiments sont chamboulés. C'est peut être une piste à explorer pour restaurer le dialogue?

Garder tout en soi et souffrir en faisant le dos rond en espérant que ça passe, ne me semble pas l'attitude la plus saine à avoir.

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Discussion : Mono en déconstruction

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le dimanche 14 juillet 2019 à 08h52

Caoline
Tu sembles lui mettre une pression terrible car tu considères qu'elle te doit des relations sexuelles épanouissantes ce qui pour moi est inacceptable.

Je trouve tes propos très durs. Ce que je lis moi, c'est qu'il aimerait retrouver, recréer le chemin du désir. Je n'ai jamais lu qu'il considère qu'elle lui doit quoi que ce soit.

Que tu expliques le contexte et cheminement de la culture du viol, est très intéressant et je trouve important d'écouter quand c'est une femme qui l'exprime. Mais je vois une différence entre expliquer les erreurs d'un cheminement et lui prêter nommément des considérations. On peut causer sémantique et formulation des mots, mais là j'y lis un coté juge et partie. Objection vôtre honneur.

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Discussion : Les relations multiples, entre féminismes et polyamours

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le vendredi 12 juillet 2019 à 08h20

@bovary3:

C'est par là:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pens%C3%A9e_de_groupe
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Murphy (ici: Quand rien ne peut être mal interprété, quelque chose le sera forcément ^^)

Je lirais dès que j'ai un peu de temps de cerveau disponible, puisqu'il semble au vu des commentaires qu'il est dense.

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Discussion : Besoin de me confier

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le vendredi 12 juillet 2019 à 07h42

@Sophie72

Sophie72
aucun autre homme n'acceptera un amour de ce type-là (c'est à dire un amour-amitié de "second").

Je n'affirmerais pas ça si fort ;-)

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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le jeudi 11 juillet 2019 à 14h39

Que de réactions intéressantes, merci!
Je m'absente 24h, je reprends le fil dès que je peux.

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Discussion : Quel bazar dans ma tête.

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le jeudi 11 juillet 2019 à 14h36

@intermittent

Merci pour le complément, je n'ai pas bien interprété ta phrase. Je disais juste que ce n'est pas toujours le cas. ;-)
Je reviendrais dessus si la discussion s'y prête encore, je dois m'absenter.

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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le jeudi 11 juillet 2019 à 13h42

Caoline
Je considère que si on contrôle on transmet indirectement à l'autre qu'il n'est pas capable de tenir compte de notre ressenti, qu'on a besoin de bloquer, d'imposer des limites. En quelques sortes c'est lui dire "je n'ai pas confiance en toi, en ton empathie, en ton amour"

Merci pour ta contribution. il n'y a que ces points ci que je questionne. Tenir compte du ressenti de l'autre n'implique pas d'être en capacité d'accéder à son besoin. C'est à mon sens, plutôt un signe de *Je* ne le gère pas bien et de te renvoies de cette manière mon incapacité à y faire face sereinement pour le moment. Je ne suis pas convaincu que ça implique un jugement de fait sur le confiance en l'autre, mais encore une fois, exprime plutôt sa propre insécurité.

Caoline
"Pour qui tu te prends pour décider de ce que je peux faire ou pas ?"

C'est ton point de vue, je le respecte mais ne suis pas d'accord. si tu demandes à changer un point fondamental de la relation originelle, l'autre à tout autant le droit d'accepter que de refuser. cf. le consentement ?

Après, un baiser oui mais tel acte sexuel non, etc. C'est très maladroit mais une expression directe du ressenti? (et visiblement, tu en as inconsciemment ou pas, tenu compte dans ta rencontre. Passer outre, serait pour toi le droit de décider de ton corps, pour moi une violation du consentement. On peut en débattre, c'est l'idée. ;-)

Caoline
Il me semble que c'est beaucoup plus les hommes qui sont dans ce contrôle, peut-être y a t'il là matière à réflexion sur le fait que leur compagne ne soit pas suffisamment en mesure de les rassurer. N'auraient ils pas induit cela par leurs propos ?

C'est une question que je trouve très pertinente. Je me la pose également. Je ne l'avais pas ajoutée à mon post initial pour le pas trop étaler le sujet, mais oui, ma réflexion en fait partie. C'est peut être ma perception des mots, du langage, je partage ton impression -à partir de ce que je lis sur le forum- que l'homme a plus besoin de contrôle. Ou alors une femme l'exprime différemment.

Sur la capacité a réassurer: Je pense que ce n'est pas forcément une insuffisance en soi, mais qu'il manque des outils pour aboutir à la réassurance et l'apaisement de l'autre. Une partie de cette réassurance doit à mon sens aussi être trouvé en soi même. Mais poser des conditions induit peut être aussi amoindrir la volonté/capacité de réassurance comme le suggère @artichaut.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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le jeudi 11 juillet 2019 à 12h31

@artichaut.

Pour te répondre rapidement dans le contexte du fil, oui, j'essaie de toujours voir les deux cotés de la situation, c'est ça que je trouve enrichissant, apprendre à comprendre les points de vue et ressentis de chaque partie prenante. C'est ce que tu lis peut être à travers mes posts.

Je développerai un jour, mais pour t'apporter un éclaircissement ici - je trouve ta question très pertinente, je ne vois juste pas vu mon cas perso comme apportant généralement un plus intéressant à la discussion-

17 ans de vie monogame, marié, deux enfants, Puis trois dernières années dans la déconstruction: Mon épouse me fait part de son désir d'aller explorer sa bi sexualité. Je l'ai encouragé à se découvrir et trouver son épanouissement. ça a basculé en libertinage intense pour elle, (femmes, puis couples, puis hommes et relations suivies) mon cheminement m'a clairement orienté vers la philosophie du polyamour. transparence, sentiments, éthique, le tout me parlait mille fois plus que le libertinage sans affect. Ma femme a pris son envol sans regarder dans son rétroviseur, j'ai trouvé un grand apaisement dans la déconstruction.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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le jeudi 11 juillet 2019 à 12h16

@dede

> Cette asymétrie n'est-elle pas néfaste pour la relation dès le départ ?

Je suis d'accord, elle est non seulement néfaste pour la relation naissante, (la encore, c'est quelque chose que je lis souvent en effet, le coté ascenceur émotionnel imposé à la nouvelle relation; Oui, non, peut être) mais elle rend plus difficile le travail de déconstruction de la relation originelle.

J'ai vécu des phases de regression dans mon cheminement d'acceptation. Les mettre sur la table m'a valu de violents rejets. (heureusement que mon cas n'est pas une généralité!)
Tous les partenaires autour d'une table. Oui, c'est une situation idéale, mais faut il déjà avoir suffisamment déconstruit et apprivoisé ses angoisses et insécurités pour en être capable. Si ce n'est pas le cas, bonjour l'angoisse. Version courte: Faire entrer le loup dans la bergerie.

et justement, ta remarque sur le consentement rejoint une de mes pensées. Une situation de non consentement au départ peut évoluer en consentement enthousiaste (compersion toussa) si les mots et attitudes justes sont employées (je ne dis volontairement pas schémas. si les grandes lignes sont récurrentes, chacun.e aura de blocages sur des points différents)

nb: artichaut, rien à ajouter à ton commentaire au post de Dede. Je vois parfaitement ce que tu veux dire.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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le jeudi 11 juillet 2019 à 12h03

Merci pour ta réaction @artichaut

Tu as raison de le souligner, ma vision est effectivement limité, et donc biaisée, à ce que le lis sur le forum.
Je ne sais pas si un couple monogame est nécessairement construit sur la possessivité. C'est une bonne question que tu poses la.

Je ne pense pas autrement que toi, la notion d'acceptance est biaisée, les termes contrôle et autorisations ne reflêtent pas ce qu'elles expriment vraiment.

J'ai toujours considéré, marié, que notre couple était une base, un cocon à parti duquel chacun était libre d'explorer, de se développer, (loisirs social, etc.) La pluralité c'est fait jour dans les dernières années. (pour différentes raisons, dont à la base l'exploration de sa bisexualité, mais c'est une autre débat)

Si, justement, c'est le fond de mon questionnement: Ces autres possibilités que l'on peut mettre en place en soi, vis-à-vis de l'autre. pour eviter les mécanismes de contrôle et autorisation.

> "L'autorisation n'incite t-elle pas, + à l'obéissance, qu'à l'empathie ?"
Oui et non. Factuellement, je te donnes raison. Mais en absence d'empathie perçue, (ou manque de réassurance perçue) je pense qu'il est facile de re-basculer vite dans le besoin amplifié du schéma de contrôle et d'autorisation. C'est ce cycle là pour lequel j'essaie de trouver réponse.
nb: Il est parfois aussi difficile d'offrir plus d'empathie et de réassurance que l'autre demande.

Je me place des deux cotés de la barrière, j'ai vécu les deux cas de figure. Ma question était volontairement ouverte, parce que je pense qu'il est enrichissant de lire les visions et vécus des deux cotés. Mieux comprendre, c'est pouvoir mieux réagir/agir.

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Discussion : Besoin de me confier

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le jeudi 11 juillet 2019 à 10h44

@Sophie72,

Pardon, j'ai lu ton post mais n'ai pas pris le temps le lire ton partage, je le ferais ce weekend.
Partager un chagrin d'amour? tiens, deux:

Mettre fin à une relation parce que je ne pouvais pas répondre à son envie de maternité because écart d'age.
Commencer une belle histoire et se faite ghoster du jour au lendemain au bout de trois mois.

Pour la proportion, joker. tout au plus je dirais que si les polyamoureux ont travaillé sur une ouverture d'esprit du point de vue relationnel et sentimental, ils sont aussi plus exposé (mathématiquement) aux chagrins d'amour. Je ne sais pas si l'hypersensibilité peut être mis en corrélation avec la pluralité des sentiments et relations.

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Discussion : Les relations multiples, entre féminismes et polyamours

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le jeudi 11 juillet 2019 à 10h34

@bovary3

Je note tes remarques et j'irai lire ce texte.
L'effet loupe et entre soi d'un forum internet peut effectivement être propice à l'effet Janis et j'essaie de ne pas perdre ça de vue.
Pour ce qui est de la compréhension des mots, (les écrire comme les lire) , c'est tout un art, et souvent sujet à la loi de murphy.

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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le jeudi 11 juillet 2019 à 05h21

Deux commentaires dans une discussion m'ont donné envie de lancer celle ci.
/discussion/-cag-/Quel-bazar-dans-ma-tete/page-2/#...

Le cheminement pour ouvrir une relation monogame à la pluralité n'est pas toujours aisé.
Les notions d'égo, d'insécurité, de fidélité et de consentement (merci encore @Lenah de l'avoir souligné) sont autant de points qui nécessitent un dialogue vrai, ouvert et bienveillant.

L'objet n'est pas de critiquer l'adultère ou de porter jugement sur les personnes qui se retrouvent prises dans le maëlstrom du désir et des sentiments. Pour elles, c'est aussi un état de fait auquel elles se trouvent confrontés, souvent sans préavis. Avec tous les doutes et questionnements que cela entraîne.

Certes, entamer la déconstruction ensemble avant la mise en pratique permet d'aborder les discussions plus sereinement.
il m'a suffi de lire les nombreux témoignages pour me rendre compte que dans les faits, c'est souvent la naissance d'une relation qui vient imposer cette discussion.

il n'y a pas de situation de consentement, la relation est là et l'autre s'y retrouve également confronté sans préavis.
La contrainte de l'acceptation vient donc se superposer au travail de déconstruction.

À en lire les témoignages, le schéma semble assez classique: Faire avec les moyens du bord et souvent une totale perte de repères pour essayer de sauvegarder son couple et de le -et se- reconstruire sur d'autres bases.

D'après ce que je lis et ce que j'ai vécu, les tentatives de garder la tête hors de l'eau se traduisent souvent par les "autorisations", progressives. Les exemples sont multiples. Pas de rencontres sur notre temps "à nous", pas de découchage, pas de rapports sexuels, pas les week ends, pas de sms quand nous sommes ensemble.. Chacun y va des ses moyens pour essayer de ne pas perdre pied dans cette phase d'acceptation/déconstruction.

C'est une situation complexe, frustrante et souvent une période de flottement douloureuse pour chacun. Sur papier, l'autre ne nous appartient pas et est libre de son corps et de ses actes. Oui, mais pas tout à fait. D'abord, parce que le changement unilatéral du fondement monogame de la relation est imposé, sans consentement. Ensuite, l'un.e se sent poussé à "tout autoriser" , l'autre contraint.e à ne pas pouvoir vivre pleinement sa relation. Les tensions résultantes ne sont pas difficile à imaginer.

La notion d'autorisation n'est à mes yeux pas une expression de possessivité à prendre au premier degré, ni de contrôle de l'autre, même si en surface, j'admets que ça en a totalement le goût et la couleur. Pour moi, ça traduit plus le besoin vital de garder pied dans un contexte émotionnel difficile et chahuté.

De mon expérience, j'ai retenu que la progressivité à été salutaire pour faire ma déconstruction mais que l'absence d'empathie, de dialogue et d'écoute bienveillante m'ont laissé profondément démuni.

Comment verbaliser tout ça dans les discussions et phase de déconstruction, quels sont vos outils et ressources pour mieux gérer ça?

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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