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Discussion : La sexualité avec un A

oO0
le vendredi 27 avril 2012 à 02h04
Je ne vais pas te jeter de pierre, mais tu te doutes bien que ce n'est pas toi qui a l'initiative de l'humour sur la question ;)
Discussion : Polyamour égocentrisme

oO0
le vendredi 27 avril 2012 à 01h54
Visiblement, il n'y a que moi que cela gêne que l'argument de l'égocentrisme soit invoqué avec une réprobation moralisatrice. Personnellement, je ne vois pas comment il est possible d'éviter ce phénomène dans les relations "sexuelles" et "amoureuses" dès lors qu'il est question de plaisir et de bonheur. Personnellement, je me vois mal reprocher à une personne de rechercher son plaisir et son bonheur dans ce genre de relation. Et avant de reprocher à une personne de ne chercher que son plaisir et que son bonheur, il me semble y avoir une multitude de possibilité à envisager.
La première, c'est qu'il y a une différence monumentale entre rechercher son plaisir et son bonheur et ne rechercher que son plaisir et que son bonheur - ce qui est, ici, purement égocentrique.
La seconde, c'est qu'il me semble nécessaire - même si insuffisant - qu'une personne vive une telle relation avant tout pour elle-même avant que de la vivre pour l'autre : "Tu sais, c'est plus pour toi que je vis notre relation que pour moi." - voilà ce que cela donne de mettre l'autre avant soi et il ne s'agit certainement pas de la plus belle déclaration d'amour ou manifestation de désir.
[Et j'en passe et j'en passe.]
Bref, attendre qu'une personne mette l'autre avant elle me semble une attente très égoïste ou, en d'autres mots, l'attente de davantage d'altruisme que d'égoïsme me semble suspecte de ce dernier en dépit de son ton réprobateur pour une impulsion qui me semble nécessairement égoïste et égocentrique. (Une fois accepté cela, oui, il me semble possible de parler de se décentrer.)
_________________________
Obs, je n'avais nullement l'intention d'adopter semblable ton réprobateur à ton égard car je me pose plutôt la question de savoir si tu ne te juges pas encore plus sévèrement que tu ne juges les autres. Penses-tu sincèrement pouvoir exprimer ton affection dans une relation de la sorte ?
"Tu sais, c'est plus pour toi que je vis notre relation que pour moi."
T'autorise-tu à vivre une relation d'abord pour toi-même ? "D'abord pour toi-même" ne signifie pas que pour toi-même, mais assumer ce que l'autre ne peux pas assumer pour toi : tes désirs et tes sentiments. Les assumer ne signifie nullement ne pas accepter ceux de l'autre, mais les offrir et rendre possible leur rencontre... ou pas. Après, certes, même si cela me semble nécessaire, cela ne me semble pas suffisant et c'est là qu'intervient la question de la recherche du plaisir et du bonheur de l'autre qui peut très bien avoir lieu sans soi : "Désolé, je ne veux pas." ou encore "Désolé, je ne veux pas de toi."
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Polyamour égocentrisme

oO0
le jeudi 26 avril 2012 à 22h22
En ce qui me concerne, va pour égocentrique. Je vais même mettre volontiers de l'eau à ton moulin.
Bruckner - Le Paradoxe Amoureux
On a daubé sur le tandem Sartre-Simone de Beauvoir, on a critiqué leur pacte inaugural, leur distinction entre amours contingentes et amours nécessaires [...] Simone de Beauvoir l'a reconnu elle-même : "Il y a une question que nous avions étourdiment esquivée : comment le tiers s'accommodait-il de notre arrangement ?"
Même si j'ai défendu l'égoïsme et l'égocentrisme, je n'en crains pas moins autant l'égoïsme et l'égocentrisme pure que l'altruisme pur, voire plus. L'extrait que j'ai choisi présente l'une des situations où se manifeste cette crainte. Pour le reste, je trouve dommage que tu te sois arrêté à leur condamnation facile.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : La sexualité avec un A

oO0
le jeudi 26 avril 2012 à 01h27
Non, je ne fais pas de pub, c'est juste que j'y recourt actuellement. J'ai tapé le nom dans google et mis le premier lien venu. À la base, c'est plus pour la chute de cheveux et la peau fragile, en ce qui me concerne. Pour le reste, une activité physique (sportive) me fait davantage de bien.
Sinon, oui, avec les années nous avons tous nos bagages qui s'accumulent avec leur côté encombrant, mais aussi... leur "surprises" ?
Discussion : Blindage post larguage ou de quoi je me mêle...

oO0
le jeudi 26 avril 2012 à 01h22
Souffrir d'une rupture ?
Si je souffre, si je souffre que ce soit fini, c'est qu'il y a eu du bon, sinon je sauterais de joie que ce soit fini :) Quelle libération que cela finisse quand cela se passe mal, non ? Bref, quand je souffre que ce soit fini, je sais qu'il y a du bon dans ce qui a été vécu...
Cela relance autrement plus facilement...
... souvent.
Discussion : Polyamour égocentrisme

oO0
le jeudi 26 avril 2012 à 01h14
Perso, c'est la présence de personne réelle en face de moi qui apaise tous mes doutes, même si je ne doute pas une seule seconde d'être passé en bonne partie à côté d'elles, mais c'est la richesse de la réalité, de personne en chair et en os pétries d'émotions.
We have tried, we try and we will try...
... with lot of mistakes, sometimes creatives mistakes :P
Discussion : La sexualité avec un A

oO0
le lundi 23 avril 2012 à 02h28
Salut Alygator427,
ce que dit Lilitu me semble pouvoir aider. Généralement, une carence en zinc s'accompagne d'une chute de cheveux plus importante et d'une peau fragile.
Sinon, pour ma part, j'ai abandonné l'idée d'attendre d'être réparé. Connaissant nombre de personnes handicapées, à leur exemple, si je devais un jour attendre d'être réparé, je ne vivrai probablement jamais. Et si les gueules cassées ont leur charme, pourquoi pas les âmes cassées ;)
Cela ne donne aucun résultat, sinon que je me sens mieux. Je n'abandonne pas complètement l'idée de réparation, mais je n'attends plus les réparations pour aller de l'avant.
(Tchô, moins de dix phrases !?! Youhou !)
Discussion : Blindage post larguage ou de quoi je me mêle...

oO0
le lundi 23 avril 2012 à 02h16
:-)
C'est peut-être l'un des rares posts où je retrouve mes difficultés et l'attention qui me réchauffe de la part de mes propres ami(e)s.
Tout d'abord, je ne qualifierais cependant pas mes difficultés de post-largage. Me faire larguer me fait davantage rire que pleurer de sorte que j'apprécie souvent chercher le côté comique en m'imaginant à chaque fois qu'il s'agit d'une comédie. De ce fait, je n'ai pas connu de blindage post-largage et je n'ai connu qu'une fois une période de mise au point avec moi-même : un quiproquo qui n'a fait qu'empirer et, me concernant n'avait rien avoir avec tout cela, mais pas concernant d'autres personnes... d'où le quiproquo.
Lors de ma toute première relation, nous avions adopté - après un épisode houleux - d'entretenir mutuellement le souvenir du meilleur de notre relation pour mieux rebondir dans nos vies respective. Garder le meilleur à l'esprit, pour aller de l'avant avec la meilleure énergie possible. Cela a même donné un épisode de relation libre auquel je ne m'attendais pas de sa part. Nous avons gardé de bons contacts pendant plus d'un an, voir plus de deux et puis - sans explication - une chape de silence semble s'être installée de son côté. J'ai cependant continué à adopter cette attitude dans mes autres relations avec des issues différentes, plus positives dans deux cas vu que nous nous parlons et nous soutenons toujours. Pourtant, le rebond avait été moins réussi.
Au-delà de la peine que leur a causé la rupture de leurs relations, qu'est-ce qui a justement valu cette peine et vaut encore la peine de rebondir pour ton ami et ton (ex-)amie ?
Sinon, le plus difficile dans ce que je connais du "célibat", c'est cette impression que cela représente rarement l'avantage d'être libre. J'ai plus souvent l'impression que le fait d'être célibataire signifie être la personne dont personne ne veut plutôt que la personne disponible. Le fait d'être célibataire m'a valu plus souvent d'être une gêne pour les autres malgré la qualité des personnes en face. Je pense qu'il s'agit donc plutôt des nombreux préjugés sur les célibataires. Par exemple, l'idée que le fait d'être célibataire puisse aussi signifier le fait de ne forcer personne à entretenir une relation, même dans une situation où la personne en face pourrait être concernée semble inconcevable bien que tout montre que ce n'est pas le cas. Ce qui est, ici, dans cet exemple, inconcevable, c'est l'a priori positif d'un certain sens du consentement, un sens somme toute égal à celui qui fait les relations... ou pas, dans ce cas.
Sinon, une chose me semble importante, pour ton ami et ton (ex-)amie, leur donner l'occasion d'admettre qu'ils veulent encore d'une relation... en évitant soigneusement les préjugés sur les célibataires. Comme, par exemple, le fait qu'il s'agit d'un besoin, besoin que les célibataires sont incapables de satisfaire de sorte qu'ils apparaissent comme des personnes dans le besoin à l'instar de SDF qui n'ont pas les moyens d'avoir un toi(t). Pour ma part, je ne le vis pas comme un besoin, mais un plaisir de la vie que je veux partager, mais simplement que personne ne veut plus partager avec moi... pour l'instant, peut-être. Je le respecte et l'apprécie comme une rencontre de l'autre où je le découvre dans sa réalité plutôt que tel que je le veux. De fait, la réalité, même si la volonté en fait partie, n'est pas la volonté, soit un génie qui exhausse nos souhaits à volonté. Pour revenir à l'idée de l'a priori d'un sens égal du consentement aux couples chez les célibataires, encore une fois, cela ne passe pas justement à cause de cet a priori négatif de personne en besoin, tellement en besoin qu'elle n'aurait aucun sens de la volonté des autres, à peine de leur charité ou de leur fragilité comme s'il s'agissait de mendier ou voler. (Seul(e)s de rares ami(e)s m'évitent d'avoir à éprouver ce regard sur moi.)
Bref, ce qui me semble important, c'est de les aider à prendre conscience de préserver leur volonté d'une relation des préjugés qu'ils peuvent ressentir sur leur célibat et qui ne touchera probablement pas les mêmes qualités que chez moi, du moins que je pense possible de trouver chez moi : un sens du consentement très souple, dans le sens où c'est possible d'aller et venir dans ma vie avec beaucoup de souplesse. Au lieu de çà, personne n'y met un pied, voire le gros orteils comme s'il s'agissait d'eaux glacées. Certes, il y a un prix, supporter mon attente d'avoir des nouvelles des personnes qui sont un jour entrées dans ma vie et, si possible, échanger à cette occasion sur nos vies et nos vécus autant communs que respectifs. Je n'en attends pas tous les jours, ni toutes les semaines, ni tous les mois, mais presque toutes les années, çà, oui - ce qui fait de moi, un ex fantomatique.
De quels préjugés ton ami et ton (ex-)amie ont-ils l'impression que leurs qualités sont victimes ?
Au final, il ne s'agit que de questions probablement sans aucun sens pour eux. Et, en conclusion, pour ma part, je pense qu'il y a beaucoup moins de personnes que mes propos peuvent le laisser entendre qui ont des a priori négatifs sur les célibataires, juste que le registre dans lequel nous parlons habituellement du célibat est beaucoup trop rudimentaire que pour en développer les a priori positifs et les préserver des négatifs, souvent à ce point implicite qu'ils en deviennent énigmatiques. Le fait est que, tout comme l'adolescence est un nouvel âge de la vie apparu il y a quelques décennies, le célibat semble de moins en moins être un mode de vie par défaut, mais devenir de plus en plus un mode de vie... tout simplement. (Reste qu'il s'agit d'un autre sujet.)
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

oO0
le samedi 21 avril 2012 à 22h01
Yep, Tess'O,
clairement, oui, la question de qui tu es ne se résume pas au sujet de ce forum. (Une manière simple de se le figurer, c'est que si cela s'y résumait, nos vies s'y résumerait. Personnellement, cela n'occupe qu'une petite partie de ma vie à défaut de pouvoir la partager autrement qu'en conversation, soit aussi en relation.) L'expression "ne pas en faire tout un plat" me semble toute indiquée.
Pour ton camarade de cours très croyants, son attitude se rapproche de cette capacité de s'apprécier au delà des désaccords qu'évoquait gcd68. Cette capacité me semble reposer sur la conscience qu'une personne mérite le respect quelle que soient ses opinions et ses croyances. En même temps, c'est simple et compliqué à la fois. Je simplifierais cela par l'art d'être d'accord sur ses désaccords, mais ...
Sinon, pour ce qui est d'un modèle unique, avec les années les nuances ne vont pas tarder à se faire dans les discours et si tu observes la réalité de leur relation, tu peux déjà observer toutes ces nuances apparaître. L'observation de la réalité est souvent bien plus efficaces que les débats d'idées puisqu'au final, la vie se passe des mots qui vont avec. Cela fait quelques années que je discute relation avec mes frères et soeurs dont certains sont à peine plus âgé que toi, voire moins et leur discours ne cesse de se nuancer. C'est dans l'observation des milles et unes facettes d'une relations - dont le sujet de ce forum n'en est qu'une, importante, certes, mais qu'une - que, finalement, nous prenons le plus de plaisir, le plaisir de la nuance. C'est en travaillant les détails des relations, particulièrement les petits détails qui leur apporte de la saveur que les échanges peuvent s'assouplir et ne pas se braquer dans des débats d'idées à la grosse louche. Même les petits conflits et les défauts d'une personne ou de la relation ont leur charmes et ce sont souvent ces petits détails qui, à condition d'un certain humour à l'égard d'une réalité contrariante par définition pour la volonté, qu'il est possible de retrouver cet effet euphorisant de la parole - histoire de rejoindre le sujet du fil. (Un livre qui me fait bien rire à lire à mes amis à haute voix, "Le paradoxe amoureux" de Bruckner.)
Tchüss
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Polyamour égocentrisme

oO0
le samedi 21 avril 2012 à 02h41
Qu'est-ce qui est plus égoïste, vouloir une personne qu'à soi, mais pas à autrui ou plusieurs personnes à soi, mais pas qu'à soi ?
Même si elle permet de retourner le préjugé d'égoïsme des relations exclusives à l'égard des relations non-exclusives, je pense qu'il s'agit d'une mauvaise question parce qu'elle condamne implicitement l'une ou l'autre au nom d'un motif pour lequel ni l'une, ni l'autre ne devrait être condamnée.
Égocentrisme, égoïsme
La condamnation de l'égocentrisme présuppose celle de l'égoïsme, mais qu'est-ce que l'amour sans égoïsme ?Là où "Je veux" dans la langue française constitue la formule type de l'égoïsme, la langue espagnole dis "Je te veux/Te quiero." pour dire "Je t'aime." Et, à juste titre, s'aimer, c'est se vouloir l'un et l'autre, voire ne se vouloir que l'un à l'autre. Ce qui importe, finalement, en amour, c'est que les personnes veulent l'une de l'autre et ce qu'elles veulent bien l'une de l'autre - question de consentement, mais aussi de sentiment que la langue espagnole a l'art d'allier l'un à l'autre.
Condamner l'égoïsme en amour reviendrait ainsi à lui condamner l'accès à deux de ses dimensions les plus importantes, volitive et affective ou encore, le consentement et les sentiments. Un pure altruisme vierge de tout égoïsme signifierait accepter d'autrui une relation amoureuse dont on ne veut pas, voire dont autrui ne veut pas lui-même histoire que cet altruisme soit aussi pure et vierge de tout égoïsme tant chez soi qu'autrui.
Non, sincèrement, qui voudrait des milles délices de l'amour d'une personne qui se sacrifierait par pure altruisme vierge de tout égoïsme malgré une aversion et une répulsion viscérale pour soi ? (Une Histoire d'O, peut-être.) Quand bien-même ce serait possible, est-ce possible de se sentir aimé d'autrui si autrui ne veut pas de soi, que soi ne signifie rien du point de vue égoïste d'autrui ?
Le plus souvent, pour peu que deux personnes veuillent l'une de l'autre, elles ne veulent pas pour autant la même chose l'une de l'autre et, finalement, s'en veulent autant à elle-même qu'à l'autre. L'égocentrisme, bien compris, permit ici, de se recentrer sur soi, sur ce que l'on veut soi plutôt que de s'en vouloir ou d'en vouloir à l'autre : vouloir autrui tel qu'autrui peut vouloir de soi ou lui en vouloir... ou pas.
À leur manière, "Tu ne me veux qu'à toi, cela me fait souffrir, c'est égoïste." ou encore, "Tu ne veux pas que de moi, cela me fait souffrir, c'est égoïste." condamne tous deux un égoïsme sain qui n'a pas à être condamné davantage que dans "Tu ne veux pas de moi, cela me fait souffrir, tu es égoïste." Oui, cette souffrance est probablement le fait d'un certain égoïsme, mais le condamner, c'est alors condamner ce que chaque personne peut vouloir pour soi indépendamment de ce que les autres peuvent vouloir d'elle, soit condamner la capacité à se centrer et se recentrer sur soi ou encore, d'être soi face à autrui - capacité qu'illustre à sa manière le témoignage de Lulutine.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Polyamour égocentrisme
Discussion : Vos âges ...

oO0
le vendredi 20 avril 2012 à 21h39
31 ans.
À 16 ans, je me suis rendu compte que je n'avais pas peur d'être trompé, je ne voyais pas comment je pouvais me sentir trompé, même si je voyais bien pourquoi j'aurais dû.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

oO0
le vendredi 20 avril 2012 à 21h08
Salut Tess'O,
merci pour les nouvelles et, bon vent pour la suite : you have got the move ! Et encore merci, une deuxième fois, pour :
Tess'O
"Encore une fois, je pourrais ne pas en parler, mais comme la plupart de mes connaissances sont au courant de l'une ou l'autre de mes relations, ne pas le dire quand le sujet arrive leur laisse supposer que je suis dans un schéma classique mono et ce n'est pas vrai... Donc sans le crier partout, il y a quand même des moments où dire la vérité n'est absolument pas problématique..."
Je ne vois pas quoi rajouter de plus, mais j'ai du mal à faire comprendre cela parfois. (Cela ne s'est avéré problématique, pour moi, qu'à l'intérieur de mes relations, du moins la plupart.) gcd68, tu l'exprimes bien à ta manière : être en désaccord sur beaucoup de choses, voire simplement différents, mais s'apprécier quand même. Personnellement, j'essaie de miser sur cette attitude là car miser sur le contraire reviendrait à présupposer que les personnes concernées n'en sont pas capables, ce qui est... insultant. Bref, prendre le risque d'être déçu, plutôt que d'insulter leur ouverture d'esprit.
Pour le reste, l'inutilité de mon grand blabla me fait bien rire, bien que son utilité consistait principalement à ouvrir quelques pistes de prudence. Oser être soi, oui, mais lorsque c'est opportun : comme ne pas laisser ses proches supposer que nous sommes quelqu'un d'autres. Quelque part, cette logique du moment opportun, c'est aussi être prudent et deux fois plutôt qu'une. Tout comme toi, j'ai profité du même genre d'opportunité, non seulement parce que cela me semblait prudent du point de vue de possibles malentendus par la suite et ensuite parce que j'avais envie d'être avec eux et qu'être avec eux sans être soi, ce n'est pas possible.
Chaque fois, j'ai l'impression qu'il n'y a rien à dire, puis je reste sur le sentiment qu'il y aurait encore plein de choses à dire, mais le principal, c'est de vivre !
P.-S.: Vous avez l'air de formé un sacré duo de comique avec ton petit frère.
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

oO0
le dimanche 15 avril 2012 à 01h07
Salut CharlieBear,
je pense que tu résumes bien la longueur inutile de mes propos : "Se sentir libre d'en parler." Après, je ne faisais que caricaturer le "En parler à tout le monde !" J'ai pris le sens littéral, mais c'est bien évidemment au sens figuré qu'il faut l'entendre, par exemple, l'euphorie d'une certaine liberté de parole.
Il y a un plaisir à en parler et, peut-être, le trouver peut t'aider à te libérer petit à petit. En parler à la personne que tu fréquentes peut aussi être un signe de confiance que tu lui fais. Je pense que, quelle que soient les conséquences possible du fait d'en avoir parlé, à condition d'un certain état d'esprit vers lequel ce plaisir peut te guider, il y a moyen que cela se passe bien. Il peut y avoir un certain plaisir à se livrer et, de ce fait, de se sentir délivré, le plaisir de l'échange. Même si cet état d'esprit ne garantit nullement que cela puisse se passer entre vous comme tu le veux, cela peut aider à ce que cela se passe bien quoi qu'il se passe.
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

oO0
le mercredi 11 avril 2012 à 19h55
Salut Tess'O,
tout d'abord, merci pour tes nouvelles. Pour le reste, je vais être beaucoup moins long. Je t'inviterai juste à te pencher sur la question de tes attentes et de celles des autres.
Est-ce réellement l'approbation de tes parents que tu attends ? (Pour ma part, mes parents n'approuvent pas plus qu'ils ne désapprouvent. Mon attente consistait à me sentir moi-même face aux personnes qui me sont importantes, soit éviter d'avoir le sentiment de me cacher et de les tromper sur qui je suis.)
Est-ce que ton petit frère attend de savoir qui tu es ? Avec la curiosité de l'âge, vous aurez tôt ou tard l'occasion d'en parler. D'expérience, à condition d'une bonne entente qui laisse place à la confidence, les occasions d'en parler ne manquent pas entre frères et soeurs. (Forcer la révélation de l'identité dans laquelle tu te reconnais ne peut que laisser un sentiment d'artificialité, comme un effet de mode ou une manière de se rendre intéressant.) Mais surtout, les attentes de ton petit frère ne sont probablement pas de savoir qui tu es, mais qui il est, soit que tu sois là pour lui face à cette question. Comme tu t'en doutes, ses réponses ne seront pas tes réponses, ce qui sur une question aussi intime que l'identité peut lui donner l'impression que la tienne est invasive, soit empiète sur la sienne. Gérer la découverte de la question de son identité et en plus, de la tienne, cela peut être trop pour lui. (Tout cela peut te sembler très égocentrique, mais ce l'est et c'est normal lorsqu'il s'agit de la question de l'identité qui exige de savoir se (re)centrer sur soi-même.) Ainsi, savoir comment tu as appris à accepter qui tu es peut, par contre, l'aider. Ce qui importe, c'est plutôt le comment tu es arrivé à apprivoiser la question de qui tu es que où cette question ta conduit. Échanger sur la manière de vivre la question de son identité plutôt que sur le résultat de cette question m'a, pour ma part, permis d'éviter nombre de conflits. Ce n'est plus la différences des réponses qui compte, mais le fait de faire face à une même question qui engendre leur différence : "Qui suis-je ?"
En somme, une certaine mesure s'impose. Entre "Je veux en parler au monde entier !" qui, en poussant la caricature jusqu'au sens littéral, reviendrait à aller jusqu'à crier "Moi, je suis polyamoureu(x/se) !" à chaque à inconnu(e) croisé(e) dans la rue et n'en parler à personne et s'empêcher d'être soi devant chaque personne, il y a un équilibre à trouver : qui, quand, où et surtout, pourquoi et comment ?
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

oO0
le samedi 07 avril 2012 à 02h49
Salut Tess'O,
De prime abord, je ne voyais pas grand chose à rajouter à ce qu'avait exprimé Lulutine et CharlieBear. Effectivement, je pense qu'un langage simple, voire factuel - "comme j'ai un amoureux et une amoureuse" - vaut mieux que d'utiliser des termes abstraits qui peuvent faire fuir. Un autre risque des termes abstraits, c'est d'engendrer un débat d'idées là où tu attends une reconnaissance de ta personne en termes d'acceptation. Il y a donc le langage qui te permet de te comprendre et celui qui te permet de te faire comprendre. Quant au propos de Charlie, il ramène à la relation à tes parents et illustre la possibilité que cela puisse être fécond, même si sujet à discussions. Finalement, comme elle le fait remarquer, un jour où l'autre, l'occasion d'en parler viendra.
Si finalement, j'ai quelque chose à rajouter, c'est la possibilité de prendre une question qui te fait peur avec humour pour désamorcer tenter de désamorcer l'emprise de cette peur autant chez toi que chez tes parents.
____________________________________________________________
Pour ma part, je ne suis pas pansexuel, juste un hétéro non-exclusif. Si je l'avais été, je ne pense pourtant pas que cela aurait changé grand chose dans ma relation à mes parents... pourtant extrêmement catholique. Malgré cela, c'est passé tout en humour d'où le fait que je pense pouvoir ajouter la proposition de cette possibilité. Reste que l'humour n'est, ici, efficace qu'à condition de reposer sur des principes sérieux.
Premier principe : Ce n'est pas le consentement des parents qui importe, exception fait de la question de ce qui se passe dans le domicile parental. Ce qui importe, c'est le consentement de chaque personne avec qui tu as une relation.Deuxième principe : Être attentif à ne faire souffrir personne d'une relation avec une autre personne tout en sachant bien que la souffrance fait partie de la vie affective ainsi que de l'apprentissage de la vie affective. Quelque part, ce deuxième principe découle du premier puisque le consentement à une relation exclusive ou non-exclusive concerne en partie la souffrance par rapport à une relation avec une autre personne.
1) De qui le consentement importe ? Pour ma part, je n'avais aucune envie d'en parler à mes parents, mais ils ont posés des questions. Je ne me sentais pas prêts d'y répondre, mais j'y ai répondu... en coupant court spontanément à leur attitude de réprobation : je leur ai fait remarquer que ce n'était pas leur consentement qui importait - avec un grand sourire, style que de toute évidence la question de coucher ensemble ne se posait même pas. (Depuis l'enfance, flirter avec le complexe d'Oedipe constitue un réflexe spontané pour remettre à sa place la sexualité de chacun. Il s'agit, ici, d'une stratégie humoristique d'inversion du complexe d'Oedipe plutôt embarrassante pour les parents puisqu'elle ramène au tabou de l'inceste. Voilà pourquoi je pense que la pansexualité n'aurait pas changé grand chose, sinon ajouté du comique à la situation : l'embarras de mon père n'aurait sûrement pas manqué de faire rire lorsque je lui aurais fait remarquer que son consentement n'importait pas puisqu'il n'était de toute évidence pas question de coucher avec et que, s'il avait à y redire, cela ne pouvait que signifier de sa part des désirs pour le moins guère... catholique ?)
2) Éviter de souffrir et de faire souffrir. Après la neutralisation de l'attitude de réprobation, suit celle de l'appréhension légitime de la souffrance chez les parents, soit le risque pour leur enfant de souffrir ou de faire souffrir. Pour ce qui est d'en souffrir, c'est mon père qui s'en est inquiété. Pas très longtemps, puisque je lui ai répondu que je ne demandais pas mieux que d'avoir une ramure de cerf, voire d'élan tout en lui faisant observer que j'avais toutes les chances d'en rester au stade du chevreau dont les cornes sortent à peine, soit d'être un cocu raté. Depuis, il en rit et n'hésite pas à en rire avec moi lorsque l'occasion se présente et qu'il en a envie.
Pour ce qui est de faire souffrir, ce sont les deux qui se sont inquiété. Là, il n'y a pas à rire, c'est le moment de se montrer sérieux. Je les ai rassuré sur le fait que je prenais mes précautions autant pour ne pas faire souffrir d'une autre relation que ne pas faire souffrir d'autres relations que les miennes. Il s'agit en quelque sorte de se montrer aussi responsable que pour les MST, rassurer sur sa capacité à prendre ses précautions sauf qu'il s'agit d'autres précautions, ici, relative au consentement à une relation non-exclusive des personnes concernées.
Les personnes concernées, cela nous ramène aux parents, au fait que ce n'est pas leur consentement qui importe, mais celui des personnes concernées. Tu as raison de t'inquiéter de ta relation à tes parents à ce sujet car, au delà de votre relation, il y a celle au regard des autres dont le consentement n'importe pas davantage. (Personnellement, lorsque les autres me jugent un peu trop à mon goût, le fait que mes parents - pourtant extrêmement catholique - ne me jugent à de quoi en faire taire plus d'un et d'une. Rares sont cependant les occasions où j'ai à y recourir et j'y recours avec humour sans jamais avoir dû jusqu'ici pousser l'humour jusqu'à la provocation à laquelle je l'ai poussé avec mes parents. La provocation consisterait, ici, à faire remarquer à une personne qui n'est pas concernée que si elle s'acharne à juger, c'est qu'elle est plus concernée par une relation avec moi qu'elle ne veut le laisser entendre.) Enfin soit, si tu te sens en confiance dans le regard des personnes avec qui tu es entrée dans la vie, tes parents, il y a beaucoup moins de chance que le regard des autres atteignent ta confiance en toi. Reste que bien avant tout cela, j'imagine que c'est actuellement l'horreur de devenir une inconnue auprès de deux des personnes qui te connaissent le mieux, tes parents, qui motive. En tous cas, pour ma part, c'est ce qui m'a motivé à leur répondre alors que je ne me sentais pourtant pas prêt. (Je ne te conseille pas d'en faire autant, j'ai eu de la chance, notamment celle de n'avoir jamais pris au sérieux l'amour et le sexe, juste les personnes, ce qui fait que je leur ai répondu en riant comme s'il s'agissait d'un sujet sans importance en me souciant du quart comme du tiers de leur réaction. Le peu de soucis que je me faisais sur le sujet leur a enlevé les leurs à mon sujet sans pour autant leur laisser croire qu'il s'agissait d'insouciance puisque je me souciais du principal : ne pas souffrir et, surtout, ne pas faire souffrir.)
En conclusion, mon expérience me donne à penser que la clé de ta relation avec tes parents réside dans l'humour et les principes que tu partages avec eux, soit ta capacité à discerner ce dont tu peux rire (leur consentement qui n'est nullement concerné par tes relations exception faite du domicile parental) ainsi que ce dont tu ne peux pas rire (le risque de souffrir et de faire souffrir) et, ensuite, les peurs qui se cachent derrière tes appréhensions et qui sont probablement aussi les leurs (le risque de souffrir et de faire souffrir). Le rire permet, ici, de désamorcer l'emprise des peurs d'où l'importance de cerner autant l'humour que les peurs que vous partagez ainsi que les principes qui peuvent vous rassurer mutuellement à leur sujet. (Ces principes peuvent être différent de ceux que j'ai mentionné, tout comme les peurs et l'humour.) Quant au meilleur moment pour leur en parler, c'est lorsqu'ils seront prêts, soit lorsqu'ils poseront des questions ou tenteront des approches du sujet et que tu te sentiras prêtes à leur répondre. Si tu ne te sens pas prête d'y répondre, tu peux post-poser tout comme ils l'ont probablement fait concernant leur relation ainsi que les relations amoureuses et sexuelles en général. Souvent les parents considèrent qu'il faut que leur enfant ait une certaine maturité pour en parler. De la même manière, en tant que leur enfant, tu as le droit de considérer l'état de maturité qui te convient pour en parler, notamment celui de votre relation parent-enfant. Reste que les évènements de la vie peuvent vous mettre face à face sur le sujet avant que vous soyez prêts. Je te déconseille alors l'humour qui peut leur faire croire que tu n'en as rien à foutre et je te conseille plutôt de les rassurer quant aux risques de souffrir et de faire souffrir.
P.-S.: Désolé pour mes longueurs.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Comment en finir avec la culpabilité?

oO0
le dimanche 11 mars 2012 à 02h02
Eric_49
L'erreur est ici (enfin d'après moi).
Tu ne considères que les points de vue, des personnes qui sont cohérentes.
Et tu n'écoutes pas ceux qui ne sont pas cohérents avec eux-même, du moins tu ne considère pas vraiment leur point de vue. Donc forcément, tu trouves que le monde est beau.
Il est vrai que dans une phrase qui commence par "les monos", il y a forcément des erreurs, vu qu'ils ne forment pas un bloc uni..
Bien que tu sois finalement d'accord avec moi, je ne considère pas comme toi que ce soit une erreur ou pas de la même manière, mais bien plutôt une réalité : "L'erreur est humaine." Et comme dirait Jacques Brel : "La liberté, c'est avoir le droit de se tromper." - soit le droit à l'erreur.
La vie intérieure de toute existence personnelle est faite de conflits, tout comme la vie extérieure qui donne à l'existence le caractère d'un équilibre précaire, mais dynamique car, de ce fait en perpétuel mouvement. Cet équilibre précaire signifie des chutes, des conflits intérieurs qui génèrent des conflits extérieures. Si ces derniers peuvent être considéré comme des erreurs, je pense que c'est justement là qu'il y a lieu de considérer que l'erreur est humaine et apprendre à développer des qualités humaines.
Cela ne signifie pas se laisser faire sans rien dire. Ce genre de conflits, je les ai surtout vécu à l'intérieur de mes relations passées et j'ai trop souvent laissé faire l'autre sans rien dire en prenant sur moi sans considérer que je ne permettais pas ainsi à l'autre de faire preuve d'empathie. J'ai ainsi appris que ce n'était pas un prétexte pour que je me taise, mais au contraire le prétexte d'exprimer le fait que telle ou telle parole pouvait me blesser afin de permettre à l'autre d'apprendre à être à la hauteur de son désir de ne pas me blesser. Laisser faire et ne rien dire laissait au contraire l'impression d'une insensibilité qui, en plus que de blesser l'autre, laissait l'autre blesser alors que ce n'était pas son désir. En somme, je privais l'autre personne d'une vue qu'elle ne pouvait avoir si je ne la lui partageais, je la laissais aveugle sur le mal qu'elle pouvait me faire malgré elle et la laissait devenir une personne qu'elle ne voulait pas devenir. Au final, lorsque l'autre prenait conscience du mal que j'avais éprouvé parce que, à bout, je n'en pouvais plus de prendre sur moi, elle en éprouvait énormément de culpabilité bien que je ne considérais pas qu'elle ait voulu me faire du mal. Une fois arrivé à ce point, même s'il reste une possibilité de continuer à vivre la relation, elle ne peut plus se vivre sans cette culpabilité d'avoir fait mal, même si ce n'était pas voulu et l'autre personne à quelque part raison d'en vouloir de ne pas avoir été prévenue du mal qu'elle faisait malgré elle.
Expérience vécue
Et qu'est-ce que je me suis fait incendier, j'avais souvent l'impression de vivre avec des draguons de vertus qui m'incendiait pour un "oui" et pour un "non". Si je ne leur disais rien et que je prenais sur moi, c'est que je considérais la situation comme étant le fait de la réalité extérieure des valeurs morales qui nous sont données comme point de repères. Si, dans un sens, cela correspond bien à une réalité, j'ai eu tort de les laisser être le jouet de cette réalité en ne les mettant pas suffisamment en face de la réalité vécue de ma personne.
Enfin soit, ce n'est pas juste d'accuser des personnes de nous faire mal alors qu'on ne leur donne pas les moyens d'en prendre conscience, soit de réellement faire le choix de nous faire mal ou de cesser, ce qu'elles préfèrent le plus souvent. Et une fois qu'elles en ont conscience, elles ne font que commencer à en prendre conscience et il ne faut pas s'attendre à ce que, du jour au lendemain, cela cesse. Bref, cela ne signifie pas laisser faire sans rien dire et prendre sur soi, mais au contraire mettre ses limites : "Je ne pense pas que tu veux me blesser, mais là cela commence à devenir blessant et je préfère en rester là, pour l'instant." Je me suis déjà fait répondre qu'il n'y a que la vérité qui blesse, ce à quoi je préfère répondre avec un clin d'oeil et un grand sourire que, au moins, les intentions sont claires dès lors que, dans le même registre : "La vérité libère." La vérité, l'objectivité, tout comme n'importe quel objet de la réalité, n'a pas pour but de faire mal, cela ne dépend que de l'usage qui est fait. Arrivé à ce point là, j'en reste là purement et simplement quitte à quitter les lieux.
Au final, quand tu as des dents, faut s'attendre à avoir mal aux dents et que, l'autre, s'il en a aussi, il lui arrive de mordre s'il croit que cela va lui faire passer son mal de dent. La vie est ainsi faite que ça fait mal dans un cas comme dans l'autre. Et si l'autre a mal aux dents et me montre ses dents, je souris de toutes mes dents et je me casse avec mon sourire histoire de ne pas le perdre. Pour le reste, sa rage de dent lui passera bien un jour et il y a l'espoir qui me les montre autrement qu'avec la rage au dent, en souriant.
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En simplifié, si tu prends une voiture déclassée - sinistre totale - et que tu la prends en exemple de ce qu'est une voiture, c'est injuste pour tout ce que l'invention de l'automobile a permis comme progrès de vie. Certes, cela reflète un risque réel de ce que signifie prendre une voiture et il est possible d'ajouter le fait que l'automobile constitue l'une des sources majeures de pollution, mais elle ne se définit, ni par l'un, ni par l'autre. L'un et l'autre constitue des risques inhérents qui doivent être pris en compte, mais cela n'en constitue pas la définition sinon, cela revient à jeter le bébé et l'eau du bain.
Autre exemple simplifié, tu ne définis pas une équation dans un cours de mathématique à des élèves sur base d'une équation fausse, sinon ils ne vont rien comprendre et le but, c'est de se comprendre. C'est, certes possible d'expliquer le fonctionnement d'une équation à partir des erreurs d'une équation fausse, mais il s'agit alors, non d'une définition, mais d'un mode d'explication recourant à une pédagogie de l'erreur qui adopte une attitude de bienveillance à l'égard des erreurs, soit considère que toute erreur constitue un raisonnement doué d'une logique à compléter ou utilisée dans des cas mieux appropriés. Et les choix de valeur, c'est un peux çà, une manière de mettre en équation les inconnues inhérentes à la vie.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Je suis polyamoureux ?

oO0
le dimanche 11 mars 2012 à 01h19
Caelur,
j'ai l'impression de retrouver dans ta rupture, le principal motif de mes ruptures : pour la plupart d'entre elles, elle vivait très mal le fait de l'éventualité de la non-exclusivité dans la relation. Quand bien même j'acceptais le compromis d'une relation exclusive à moyen terme, ce compromis ne suffisait pas à évité des scènes quasi équivalente à celle qui aurait pu se produire si je les avais trompées. Le fait qu'elle vivait mal cette éventualité faisait que nous avions l'un et l'autre du mal à vivre sereinement la relation. Où est l'intérêt d'un compromis, alors, si cela revient quasi au même que de vivre des scènes récurrentes d'infidélités sans qu'il n'y ai eu pourtant infidélité et que c'est accepté d'éviter que ne se produise une situation d'infidélité ? En tous cas, voilà ce que je comprends au travers de mon expérience personnelle lorsque tu écris que votre relation n'est plus tenable d'où le fait d'y avoir mis fin.
Là, Popol, je pense qu'il y a au contraire une raison concrète, très concrète qui réside dans la qualité de la relation. Et cela n'a rien avoir avec une quelconque peur, mais bien plus d'une frustration douloureuse de sentiments qui, bien que réciproques, ne peuvent se vivre sereinement en raison de dispositions relationnelles incompatibles et insécurisantes pour l'un des deux, voire les deux. Il y a un moment ou la douleur et la douleur de l'autre n'est plus supportable, où même l'acceptation qu'il n'y a pas de vie qui en vaille la peine sans peines ne suffit pas.
Sinon, Caleur, tu risques par contre de commencer à nourrir de nombreuses peurs et complexes car, ici, ton choix t'expose à toute la complexité des relations sans pouvoir avoir le secours du sens commun. Tout ce que je te souhaite, c'est de ne pas oublier qu'il y a dans l'existence de chaque personne de quoi s'émerveiller même si leur rencontre ne répond pas à ce que tu pourras souhaiter vivre. Concernant votre relation désormais passée, s'il y a un moment pour faire place à ce que vous avez pu y connaître de merveilleux, c'est le moment d'en récolter les fruits si vous souhaitez en retenir le meilleur pour continuer au mieux chacun de votre côté.
Discussion : J’ai arrêté de croire à l’illusion du Polyamour.

oO0
le dimanche 11 mars 2012 à 00h56
Salut Kalyp,
je ne sais pas ce que tu entends par illusion, mais pour ma part, je me sens proche de ce que tu as exprimé même si je l'aborde différemment.
Le terme "illusion" renvoie pour moi à la perception que les autres ont pu avoir de ma disposition à des relations non-exclusives. Pour moi, ce n'était pas une illusion, mais une réalité affective encore actuelle : je me sens bien mieux disposé à entretenir une relation si elle est non-exclusive. Alors, certes, oui, j'ai connu des épisodes où je me sentais gagné par l'euphorie que toutes les relations que je souhaitais était possible, mais je pense que tout le monde connaît ce genre d'épisode quel que soit ses dispositions et ses aspirations relationnelles et là, oui, il y a un phénomène d'illusion. Ces épisodes durent quelques heures par jour et reviennent de manière récurrente pendant quelques mois et la seule réalité qu'il y a derrière cette illusion, c'est qu'il s'agit de période où j'éprouvais une disponibilité érotique assez fluide et conséquente à une relation ou des relations où je m'étais réellement épanoui dans une découverte mutuelle. L'illusion résidait quant à elle à tenir cet épanouissement pour acquis sans mesurer pleinement l'importance du rôle de la réalité relationnelle dans cet épanouissement bien que je n'ai jamais considéré aucune relation comme étant acquise.
Au vu de la réalité personnelle de ma disposition relationnelle, je ne me suis jamais fait d'illusion sur le fait que la réalité de ma vie relationnelle ne serait pas évidente. Pour le reste, je constate que je n'échapperai jamais au fait d'en surestimer autant que d'en sous-estimer les difficultés. La singularité de chaque personne ainsi que leur évolution tout aussi singulière constitue une incertitude qui ne peut s'apprécier qu'en tant que suspens d'une co-existence avec autrui qui tient presque de l'intrigue : se laisser intriguer par l'altérité de l'autre et se laisser surprendre.
Discussion : Intimité et intimités... quel paradoxe !

oO0
le samedi 10 mars 2012 à 00h29
(+)
Je n'avais pas vu ce fil, c'est l'un des derniers que Titane a écrit. Je le trouve plein d'intuition justes dans lesquelles je me retrouve sans difficulté. En même temps, cela rentre dans un registre d'échange dont le caractère intime ne me semble - malheureusement - avoir que peu de place, ici, comme ailleurs.
Tu parles de calligraphie, je parlerais d'esthétique. J'aimerais m'en ouvrir davantage, mais cela touche presque à un manque douloureux, une aspiration déçue dont je préfère garder la tristesse pour moi-même. J'ai d'ailleurs l'impression que Titane a visiblement cédé à une pudeur semblable puisqu'il s'agit de son avant-dernier post. Pourtant, il ne me semble rien révéler d'intime, juste décrire certains mouvements de l'intimité, mais c'est un peu comme pour le nu, mettre à nu des mouvements, non du corps, mais de l'intime. Il a fallut un certain temps avant de reconnaître la simple beauté des corps nus et passer au-delà des préjugés de l'indécence et de la trivialité. Ici, j'ai l'impression d'autres préjugés cependant similaires que je serais bien en mal de nommer.
Je lisais dernièrement la table des matières d'un livre en libraire sur l'évolution des relations amoureuses et, par exemple, l'un des dernier chapitre parlait d'une sorte de "marginalisation" de la tendresse. Comme la beauté physique intimide, je pense que la beauté de certaines possibilité de l'existence et de ceo-existence intimident tout autant. Intimider (sans le sens péjoratif), intimité, deux termes qui partagent la même racine.