Je suis polyamoureux ?
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Caelur
le samedi 10 mars 2012 à 02h09
Bonjour à tous,
Deux choses avant d'entrer en matière. Cela fait de nombreux mois que j'hésite à franchir le pas de laisser un message ici. J'ai loupé le dernier café poly de Paris, je le regrette beaucoup, j'espère que d'autres seront prochainement organisés.
Ensuite, je suis désolé de vous infliger ma prose. J'imagine que ma situation a du être rencontrée maintes et maintes fois. Mais toujours est-il que j'ai besoin de parler de tout ça, avec des personnes qui seront lire.
J'essayerai d'être bref, pour ne pas rendre l'exercice trop pénible. J'étais et vivais avec mon amoureuse depuis plus d'un an et demi jusqu'à ce soir. Je l'aime toujours, mais nous avons rompu.
Depuis de longs mois maintenant je suis obsédé par une question : au fond, ne suis-je pas polyamoureux? J'ai avalé le bouquin de Simpère, lu des forums, écouté des émissions, parlé à des amis, et me suis longuement interrogé. Je crois que je me reconnais dans ce style de vie, même si j'ignore complètement si je viendrais à développer de la jalousie et pourrais le supporter "en vrai".
Etant jusqu'à présent monoamoureux, le questionnement polyamoureux s'est imposé à moi au fil des mois. Et je crois que des "révélateurs" ont jouer durant cette année de relation. Ma copine, mon ex maintenant disons, est extrêmement sensible à tout autre présence féminine. Pendant que nous étions ensemble, j'ai entretenu ce qu'elle a appelée "une relation d'ambiguïté" avec une autre fille.
De mon point de vue, il s'agissait d'une amie dont j'étais très proche. Je ne crois pas être amoureux d'elle, mais peut-être que dans les débuts de ma relation avec elle, il y avait un peu de séduction qui jouait. Cette fille a été l'objet de très violent affrontement. (qui perdurent d'ailleurs)
Aujourd'hui, les choses se font plus claires. J'ai dis à ma copine que je l'aimais, et que je savais que je risquais fort d'aimer quelqu'un d'autre à moyen ou long terme, et qu'effectivement, je ne mettais pas de barrière à priori dans mes relations aux autres. (ce qui peut éventuellement déboucher sur ces fameuses "relations ambiguës".) Aussi, dans la mesure où elle m'avait annoncé de longue date qu'elle ne pourrait jamais le supporter, nous nous sommes séparé.
Cela peut sembler stupide, peut-être est-ce le cas. Je l'aime, je crois qu'elle m'aime. Mais elle n'est véritablement pas prête à me "partager", et ça finira, c'est déjà le cas d'ailleurs, d'une façon ou d'une autre par poser problème.
Voilà, aujourd'hui, ce soir, je crois que je polyamoureux/lutin (le nom importe peu) et je viens de quitter ma copine à cause de ça, et ça m'attriste beaucoup. Peut-être est-ce mieux ainsi, le temps le dira je crois.
Et je me sens un peu perdu...
Bonne soirée à tous,
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Paul-Eaglott
le samedi 10 mars 2012 à 10h08
Bonjour Caelur,
Tu ne peux pas être polyamoureux malgré toi. On choisit d'opter pour le polyamour ou pas.
Ce qui peut arriver sans qu'on le choisisse, c'est d'être attiré par plusieurs personnes. Ca, c'est bien humain, et ça arrive à des centaines de millions de personnes, mais ce n'est pas dans ce fait-là que réside le polyamour.
Le polyamour, c'est une façon de faire face à cette situation, qui consiste à choisir d'en parler avec sa/son partenaire pour trouver ensemble une façon qui convienne à tout le monde de gérer les attirances multiples, et sans considérer que l'exclusivité est la seule possibilité envisageable.
Mais le polyamour n'est qu'une façon de faire face, et il en existe d'autres. Exemples courants : l'adultère ; la "serial-monogamie" (quitter la personne avec qui on est dès que quelqu'un d'autre nous attire) ; le choix de l'exclusivité stable, en renonçant aux nouvelles tentations ; la non-exclusivité imposée ("que ça te plaise ou non, je te dis que j'ai d'autres partenaires, et si tu le vis mal, débrouille-toi, mais c'est pas mon problème" ; etc...
Il y a des gens pour qui le polyamour est la seule façon de trouver un épanouissement dans sa vie amoureuse, et peut-être en fais-tu partie.
Que ce soit ou non la seule voie qui te convient, si tu choisis d'opter pour le polyamour, tu trouveras ici des réponses aux multiples questions que pose cette façon de vivre.
Mais a priori, personne ne pourra te dire si tu "es" polyamoureux. Ca, c'est à toi de le choisir...
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Popol (invité)
le samedi 10 mars 2012 à 10h22
Mmmmh, pas tout-à-fait d’accord avec toi, Paul Eaglott.
Des gens ont clairement exprimé ici que le polyamour était un mouvement naturel pour eux, une faculté d’avoir des sentiments pour plusieurs personnes à la fois ; pas une décision ou une philosophie de vie. Je pense important de différencier, 1) la particularité, et 2) la manière dont on l’intègre.
On dit la même chose au final je crois, mais je propose d’élargir la définition du polyamour, pour donner plus de champ à ses diverses perceptions.
Dans ce sens, on peut dire que Caelur n’a pas choisi d'être polyamoureux, et le dédouaner d’une part de la confusion qui l’habite. Car ce qui lui appartient et représente en effet un choix à faire, c'est la manière de faire avec sa particularité.
A part ça, Caelur, si j’ai bien compris, avec l’amoureuse avec laquelle tu viens de rompre, tu as abordé un truc assez complexe d’entrée de jeu : de son côté, elle est dans l’ambigüité relationnelle avec une autre personne, mais n’a pas supporté que tu sois au clair avec tes propres sentiments au sujet d’une autre personne, de ton côté. C’est bien ça ?
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Caelur
le samedi 10 mars 2012 à 10h49
Merci beaucoup pour vos réponses.
Effectivement, personnellement, et avec le peu de hauteur que j'ai sur la question, j'ai le sentiment qu'il doit y avoir un chemin de crête dans ce que vous dites.
Ce "sentiment" d'être polyamoureux, ce fait qu'à un moment de sa vie on se dise : "bon voilà, je suis comme ça. Je peux/vais avoir des sentiments pour plus qu'une personne à la fois, et je ne cherche pas à avoir des relations étiquetée avec les autres" n'est probablement pas choisi.
Ce qu'on en fait par contre, savoir si on le vit ou si on le réprime, si on (se) l'avoue ou si on (se) le cache, ça, ça doit relever du choix. Et je pense que le mien a été fait en vérité...
Pour clarifier la situation, mon amie n'avait aucune ambiguïté relatitionnelle avec personne. Elle m'a toujours dit qu'elle n'en avait ni besoin ni envie, et d'ailleurs qu'elle ne croyait pas que c'était possible.
La relation ambiguë avec qqun d'autre, c'est moi qui l'avait. Et donc, c'est bien moi également, qui lui ai dit ce que je croyais être.
Encore une fois, je ne sais pas si ce mode régulation des relations (le polyamour) peut convenir à tous et toutes. Je ne sais même pas s'il me conviendra... Mais à mon amie, c'est sûr, cela ne lui convient pas.
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Popol (invité)
le samedi 10 mars 2012 à 12h20
Autant pour moi! :-)
Tu me rappelles quelqu'un qui a fait un court passage ici. Sa situation était la suivante, si je me souviens bien: il avait pris conscience de cette particularité chez lui, en réalisant qu'il était amoureux de longue date, ou toujours amoureux d'une ex; s'en était ouvert à son amoureuse, qui avait clairement signifié qu'elle ne voyait pas de place pour le polyamour dans le relation. Il y avait renoncé par amour pour elle, et tentait en vain de lui expliquer qu'elle n'avait pas à se sentir son bourreau, du coup, alors qu'elle se sentait effectivement ainsi dans la relation désormais.
Ils en étaient là de leurs difficultés; je ne me rappelle pas si elle songeait à le quitter parce que c'était trop dur de se sentir peser sur le choix de vie de son amoureux... mais, bon, je risque une question: se pourrait-il que vous vous sépariez à cause de ta particularité uniquement, puisque semble-t-il rien ne s'est concrétisé avec l'autre fille que tu aimes?
Question plus large du coup: que penser d'un couple qui se sépare sans raison concrète, mais juste en envisageant que quelque chose puisse survenir à cause d'une particularité que l'un des deux se découvre? Je veux dire, sans jugement aucun, à quoi ça nous renvoie tous en notre for intérieur?
Moi ça m'évoque la peur de beaucoup de polyamoureux au sujet du dévoilement du polyamour à une personne nouvelle dans nos paysages amoureux (quand dire, comment dire, aïe la prise de risque...) et même la restriction plus ou moins délibérée d'une recherche de partenaires aux cercles polyamoureux, voire la prospection exclusive dans ces cercles.
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Caelur
le samedi 10 mars 2012 à 15h27
Effectivement le cas est similaire. D'autant plus que, avant que les choses ne m'apparaissent plus clairement, ce qui n'a pas pris peu de temps, nous étions dans une situation comparable : j'ai renoncé à nombre d'interactions (et je ne parle même pas du stade d'amoureuses) sachant ce que ça pouvait créer chez elle comme douleur.
Actuellement, je crois que cet situation n'est plus tenable. Et pour répondre à ta question, je ne crois que nous nous séparons tant à cause de mes inclinaisons, que de ce qu'elles entraînent. Au moins deux choses : des relations plus ou moins ambiguës dans le présent, et d'autres amoureuses à terme. Elle ne veut pas avoir à affronter ça, et après m'être longuement questionner, je sais que ça finira par arriver... Et je ne veux pas nécessairement avoir à lui imposer.
Et pour ta question plus large, je ne sais pas trop quoi y répondre. J'ai vraiment l'impression d'avancer dans le noir pour le moment, même si je sais qu'il faut que j'y avance.
Merci pour vos messages une fois de plus.
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Popol (invité)
le samedi 10 mars 2012 à 16h11
En effet, si tu "débutes", ma question plus large est prématurée à ton égard; elle est plutôt adressée aux autres.
En plus, ça doit juste être assez dur en ce moment vu ta rupture fraîche... une chose à la fois.
Pour trouver une lueur dans le noir, il y a pas mal de thématiques et de fils à consulter sur le forum, si le cœur t'en dit.
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Caelur
le samedi 10 mars 2012 à 18h42
Ouaip, merci, j'ai été voir à droite et à gauche. Et puis, je viendrai au prochain café de Paris, histoire de discuter de vive voix.
Mais ce site est vraiment une excellente ressource.
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oO0
le dimanche 11 mars 2012 à 01h19
Caelur,
j'ai l'impression de retrouver dans ta rupture, le principal motif de mes ruptures : pour la plupart d'entre elles, elle vivait très mal le fait de l'éventualité de la non-exclusivité dans la relation. Quand bien même j'acceptais le compromis d'une relation exclusive à moyen terme, ce compromis ne suffisait pas à évité des scènes quasi équivalente à celle qui aurait pu se produire si je les avais trompées. Le fait qu'elle vivait mal cette éventualité faisait que nous avions l'un et l'autre du mal à vivre sereinement la relation. Où est l'intérêt d'un compromis, alors, si cela revient quasi au même que de vivre des scènes récurrentes d'infidélités sans qu'il n'y ai eu pourtant infidélité et que c'est accepté d'éviter que ne se produise une situation d'infidélité ? En tous cas, voilà ce que je comprends au travers de mon expérience personnelle lorsque tu écris que votre relation n'est plus tenable d'où le fait d'y avoir mis fin.
Là, Popol, je pense qu'il y a au contraire une raison concrète, très concrète qui réside dans la qualité de la relation. Et cela n'a rien avoir avec une quelconque peur, mais bien plus d'une frustration douloureuse de sentiments qui, bien que réciproques, ne peuvent se vivre sereinement en raison de dispositions relationnelles incompatibles et insécurisantes pour l'un des deux, voire les deux. Il y a un moment ou la douleur et la douleur de l'autre n'est plus supportable, où même l'acceptation qu'il n'y a pas de vie qui en vaille la peine sans peines ne suffit pas.
Sinon, Caleur, tu risques par contre de commencer à nourrir de nombreuses peurs et complexes car, ici, ton choix t'expose à toute la complexité des relations sans pouvoir avoir le secours du sens commun. Tout ce que je te souhaite, c'est de ne pas oublier qu'il y a dans l'existence de chaque personne de quoi s'émerveiller même si leur rencontre ne répond pas à ce que tu pourras souhaiter vivre. Concernant votre relation désormais passée, s'il y a un moment pour faire place à ce que vous avez pu y connaître de merveilleux, c'est le moment d'en récolter les fruits si vous souhaitez en retenir le meilleur pour continuer au mieux chacun de votre côté.
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Popol (invité)
le dimanche 11 mars 2012 à 09h32
Là, Popol, je pense qu'il y a au contraire une raison concrète, très concrète qui réside dans la qualité de la relation. Et cela n'a rien avoir avec une quelconque peur, mais bien plus d'une frustration douloureuse de sentiments qui, bien que réciproques, ne peuvent se vivre sereinement en raison de dispositions relationnelles incompatibles et insécurisantes pour l'un des deux, voire les deux. Il y a un moment ou la douleur et la douleur de l'autre n'est plus supportable, où même l'acceptation qu'il n'y a pas de vie qui en vaille la peine sans peines ne suffit pas.
Totalement d'accord, c'est bien là que je voulais en venir, mais en tentant d'aider Caelur à "accoucher" de ça, pour autant que ce soit bien cela qui se soit passé.
C'est comme la jalousie, elle finit pas ne s'ancrer sur rien, elle se déclenche comme par auto-allumage. Il y a un film de Chabrol qui en parle, avec Emmanuelle Béard et François Cluzet, "L'enfer".
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Caelur
le dimanche 11 mars 2012 à 15h10
Oui, je crois que ce que vous soulignez tous les deux correspond assez bien ce que nous avons vécu. Et encore une fois, rien ne s'est passé du jour au lendemain, c'est plutôt un lent build-up, qui s'est révélé au fur et à mesure du temps, devant de plus en plus difficile à gérer, passer par des stades frôlant l'insupportable.
Au bout d'un certain temps, il faut se rendre à l'évidence et s'avouer tel que l'on est il me semble. Cela m'aura pris du temps, mais on se sent mieux une fois qu'on s'est ms en accord avec soi-même, même si les conséquences sont très douloureuses.
Je vais aller voir ce film, il m'a l'air très intéressant. Notamment cette idée de "C'est comme la jalousie, elle finit pas ne s'ancrer sur rien", qui correspond beaucoup je crois à ce qu'a vécu mon ex-copine pendant des mois.
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LuLutine
le dimanche 11 mars 2012 à 23h08
Caelur
Ce "sentiment" d'être polyamoureux, ce fait qu'à un moment de sa vie on se dise : "bon voilà, je suis comme ça. Je peux/vais avoir des sentiments pour plus qu'une personne à la fois, et je ne cherche pas à avoir des relations étiquetée avec les autres" n'est probablement pas choisi.
Non, ce n'est pas choisi, et oui on peut très bien appeler ça "être polyamoureux", parce qu'après tout, il n'y a pas de mot qui convienne sinon.
Et ce, même lorsqu'on ne vit pas en polyamoureux.
Caelur
Ce qu'on en fait par contre, savoir si on le vit ou si on le réprime, si on (se) l'avoue ou si on (se) le cache, ça, ça doit relever du choix.
Exactement.
Caelur
on se sent mieux une fois qu'on s'est ms en accord avec soi-même
+1 (+)
Et avec le temps, les conséquences à long terme sont bien moins douloureuses (même si les conséquences à court terme le sont).
C'est un vrai choix : la paix à court terme ou à long terme ?
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Caelur
le lundi 12 mars 2012 à 00h25
Merci pour tout LuLutine,
Oui on est d'accord, c'est un vrai choix. Même si en le faisant on a vraiment l'impression de sauter à pied joint dans le vide.
Ce site a au moins le mérite d'éviter d'être trop isolé, et ça, c'est vraiment important.
Peut-être trouverez-vous ma comparaison stupide, et peut-être même que j'en offenserai certains, et si c'est le cas, je vous prie de bien vouloir m'excuser, mais j'ai parfois vraiment le sentiment de me sentir comme un homosexuel. Et pour être plus précis, mais un homosexuel du début du siècle, alors que c'était socialement inacceptable, non reconnu, et décrié comme une dangereuse perversion.
Et probablement comme l'homosexuel (ne l'étant pas, je ne peux que me projeter), le poly sait au fond de lui même ce qu'il est : la question de savoir ce qu'il va en faire.
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Popol (invité)
le lundi 12 mars 2012 à 08h58
Ici tu trouveras toutes les attitudes possibles: de proclamer son polyamour, en parler ouvertement dans les medias visuels... à préférer le vivre sans autrement en parler qu'à des personnes de confiance.
Ce qui est étroitement lié à des questions comme "Quand dit-on qu'on est polyamoureux, lorsqu'on tombe amoureux?"
A toi de voir ce qui te convient; je pense que ça dépend étroitement aussi d'autres choses, comme de papillonner ou pas, de libertiner, par exemple. Je connais des polys qui vivent en trouple, et l'exclusivité entre eux fait partie de la donne.
Mais surtout, se donner le droit de changer d'avis, c'est vital. S'il est désormais moins mal vu de divorcer, si les familles recomposées sont légion et que les exs mari et femme, et même les enfants de ces configurations ne sont plus considérés comme des pestiférés comme à une certaine époque, la morale arrive toujours à glisser le bout de son nez quelque part, quel que soit l'ordre nouveau qui se dégage de manière consensuelle selon l'époque. On n'en finit pas de réinventer la roue, de ce point de vue! On a même eu ici des débats assez moraux sur ce qu'est le polyamour...
En toute logique, c'est plutôt sur soi qu'il faut se concentrer, se bâtir "fort" en-dedans: de toute façon, il faut s'attendre à ce que quelque chose (c'est égal quoi, dans le fond) soit reproché au marginal amoureux. Même si c'est le fait de personnes qui ont besoin de débiner un autre modèle pour se rassurer sur le leur: quiconque cherche un autre chemin sert d'écran de cinéma pour les projections des peurs en matière de besoins affectifs. Mieux vaut s'occuper de ses fesses à soi, au propre et au figuré.
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Caelur
le lundi 12 mars 2012 à 16h13
Bien d'accord avec toi.
Cela dit, comme pour les homo, il faudra et il faut que certains s'exposent médiatiquement pour faire évoluer les mentalités. Et je ne souhaite nullement convertir les masses aux "joies du polyamour", chacun fait ce qu'il veut, et chacun est adulte, mais simplement de faire évoluer les mentalités et de ne pas être considéré comme des déviants (dangereux, instable, fuyant l'engagement etc.)
Au plaisir !
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Popol (invité)
le lundi 12 mars 2012 à 17h19
Disons que parmi ceux qui se disent polyamoureux, il peut y avoir des gens qui fuient l’engagement et Cie.
Donc compter sur l'évolution des mentalités dans le sens de l’acceptation du polyamour comme une simple variante, j'y crois pas, pas pour notre génération ni les 5 suivantes.
C'est dans ce sens que je parle de se renforcer en dedans, d'être bien au clair avec ses préférences. Et que même si elles nous servent à éviter l'engagement au sens où il est généralement considéré, c'est que ce type d'engagement, formaté, légalisé en salle des mariages, etc etc ben... il ne nous correspond pas.
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LuLutine
le lundi 12 mars 2012 à 18h16
Caelur
Cela dit, comme pour les homo, il faudra et il faut que certains s'exposent médiatiquement pour faire évoluer les mentalités. Et je ne souhaite nullement convertir les masses aux "joies du polyamour", chacun fait ce qu'il veut, et chacun est adulte, mais simplement de faire évoluer les mentalités et de ne pas être considéré comme des déviants (dangereux, instable, fuyant l'engagement etc.)
Tu viens de résumer une bonne partie de ce qui a pu se dire sur le site depuis sa création :) (+)
T'as pas besoin de nous en fait, t'as tout compris ! ;)
(Par contre, n'hésite pas à rester dans le coin, je pense que nous on peut avoir besoin de gens sensés comme toi à l'occaze ;) )
A part ça, moi je ne me sentais pas comme une homosexuelle mais plutôt comme une extraterrestre, genre "Je dois pas être normale"...mais au niveau du ressenti ça doit revenir à peu près à ce que tu décris.
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Caelur
le lundi 12 mars 2012 à 21h24
Merci pour tout. :-)
Mais je confirme j'ai cruellement besoin de vous. Comprendre et faire/vivre/ressentir n'est vraiment pas la même chose, et partager ses expériences, ses pensées et ses doutes fait tellement de bien.
Je crois que j'en aurais explosé si je ne m'étais pas exprimé. Je veux dire, pas exprimé au près de personnes qui ne me regardent pas avec des yeux ronds : "mais t'es sûr que c'est possible ? Ca a vraiment pas l'air sain ton truc" (ne parlons pas de mes parents... :-( )
Bref, merci d'exister ! (+)