Blindage post larguage ou de quoi je me mêle...
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(compte clôturé)
le dimanche 22 avril 2012 à 14h29
J'ai constaté chez un copain (largué il y a deux ans sans préavis, version "ce soir je dors plus à la maison") et chez mon ex à peu pres le même phénomène que j'appelerai le "blindage post larguage": pas d'envie de rencontrer, pas d'envie de sexe, pas d'envie de romance, sorties exclusivement avec des personnes de même sexe (ils sont hetero tous les deux); bref ceinture de chasteté avec triple sécurité et le coeur au congélo.
Pour mon ex, le cas est vite vu, il m'est impossible de communiquer avec elle (meme sur les resultats de la ligue1 ou la meteo) sans risque de plainte pour mise en danger involontaire et mieux vaut me cantonner à la protection de mes propres intérets mais pour mon copain, je suis partagé: mes autres copains semblent feindre l'indifférence, n'evoquent pas le sujet devant moi en tout cas.
Moi, je trouve cela triste, mais ce sentiment personnel (lui ne semble pas triste) m'autorise-t-il à lui en parler: est-ce que deux ans de carence, c'est le tarif, et c'est parce que je me suis jamais fait larguer sans préavis que je n'arrive pas à accepter ce qui ne releve pas de "mes affaires" ou est-ce que je peux lui en parler ou lui ecrire (j'envisage plutôt cette deuxieme option avec plein de doutes)?
Je precise que je ne ressens pas cette envie de lui ecrire par adoption de la norme sociale qui voudrait que le celibat soit anormal et la vie de couple normale, mais parce que je sens plus un celibat "reactif" que vraiment adopté en pleine conscience. J'ai peur que cette sécurité ne se fige, ne se cristallise, ne devienne une resignation ad vitam bref que la ceinture ne devienne une armure glacée...
Mais peut etre que si finalement (je suis jamais resté plus de huit jours celibataire): je suis prisonnier de ce schéma et du coup je risque d'etre juste lourdingue et interventionniste là ou je devrais m'occuper de mes fesses?
Vous en pensez quoi, vous avez vecu cela personnellement ou des proches, vous avez fait ou dit quelque chose...
Je suis curieux de vous lire et je n'ai pas d'avis definitif sur la question.
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tentacara
le dimanche 22 avril 2012 à 19h19
Coucou,
Personnellement, je ne serais pas pour intervenir dans sa façon de gérer son "deuil" amoureux. J'ai vécu toutes sortes de ruptures et réagi de toutes sortes de manières? A l'occasion de la fin d'une histoire un peu traumatisante, j'ai ressenti le besoin de me "mettre au vert" pendant un moment. J'ai tout quitté, mon boulot, mes amis, mon pays, pour faire le point sur moi-même et réfléchir sur l'échec des relations que j'avais vécues jusque là. Il m'a fallu 4 ans dont un à l'étranger pour être à nouveau prête à m'investir dans une histoire (bon, je n'étais pas en mode "jachère" non plus, quelques copains de couette, mais rien de sérieux et je n'en voulais surtout pas plus). Je pense que ces périodes sont importantes dans la construction de soi, de l'estime de soi, de la confiance en son autonomie affective. Cela permet lorsqu'on rencontre quelqu'un après quelque temps, quand on est prêt, de se dire: " je suis avec toi parce que je t'ai choisi, pas parce que je ne sais pas être seul."
Je pense que ton ami peut être touché que tu t'assures qu'il va bien mais qu'il verrait comme une intrusion une exhortation à reprendre une vie amoureuse ou sexuelle alors qu'il n'en éprouve ni le besoin, ni l'envie. (Bon, en tout cas, c'est à peu près comme ça que je le vivrais à sa place).
Quant à ton ex, je suppose que tu es la dernière personne avec qui elle a envie d'être en contact pour le moment. Elle ne tire pas forcément un trait définitif sur toute forme de communication avec toi, mais elle a besoin de temps pour cicatriser et se retaper un peu.
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(compte clôturé)
le dimanche 22 avril 2012 à 20h36
Merci de ta longue réponse.
Elle me semble pleine de sagesse et de bon sens.
Mais comment savoir (mon mental cherche parfois trop à savoir, j'apprends à lâcher prise mais y a du boulot) si la "mise au vert" est constructive/reconstructrice ou "morbide", enfermante et au final alienante: je dois simplement lui faire confiance et être attentif, présent.
Il est vrai que je vois parfois autour de moi des couples malheureux et qu'il y a probablement plus de souffrance dans ces couples deconnants que dans un celibat, même dans sa version blindée.
Je repense à mes quelques jours de celibat et je n'en garde pas un souvenir malheureux, en fait.
Je vais m'abstenir, donc.
Minou.
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tentacara
le dimanche 22 avril 2012 à 21h24
Tigreminou
comment savoir (..) si la "mise au vert" est constructive/reconstructrice ou "morbide", enfermante et au final alienante
Il me semble que c'est les deux, successivement. Comme un deuil, quoi.. Au début, c'est obsédant, destructeur, et puis la vie reprend, on vit d'autres choses, on rencontre d'autres gens, on s'aperçoit que le monde a continué de tourner pendant qu'on se concentrait sur son couple.. En tout cas, il a de la chance, ton ami, d'avoir un ami tel que toi, qui le regarde, qui est prêt à amortir sa chute s'il trébuche et à le relever s'il tombe. C'est à ça aussi que ça sert le célibat, à se rappeler combien c'est bon d'avoir des amis. :)
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oO0
le lundi 23 avril 2012 à 02h16
:-)
C'est peut-être l'un des rares posts où je retrouve mes difficultés et l'attention qui me réchauffe de la part de mes propres ami(e)s.
Tout d'abord, je ne qualifierais cependant pas mes difficultés de post-largage. Me faire larguer me fait davantage rire que pleurer de sorte que j'apprécie souvent chercher le côté comique en m'imaginant à chaque fois qu'il s'agit d'une comédie. De ce fait, je n'ai pas connu de blindage post-largage et je n'ai connu qu'une fois une période de mise au point avec moi-même : un quiproquo qui n'a fait qu'empirer et, me concernant n'avait rien avoir avec tout cela, mais pas concernant d'autres personnes... d'où le quiproquo.
Lors de ma toute première relation, nous avions adopté - après un épisode houleux - d'entretenir mutuellement le souvenir du meilleur de notre relation pour mieux rebondir dans nos vies respective. Garder le meilleur à l'esprit, pour aller de l'avant avec la meilleure énergie possible. Cela a même donné un épisode de relation libre auquel je ne m'attendais pas de sa part. Nous avons gardé de bons contacts pendant plus d'un an, voir plus de deux et puis - sans explication - une chape de silence semble s'être installée de son côté. J'ai cependant continué à adopter cette attitude dans mes autres relations avec des issues différentes, plus positives dans deux cas vu que nous nous parlons et nous soutenons toujours. Pourtant, le rebond avait été moins réussi.
Au-delà de la peine que leur a causé la rupture de leurs relations, qu'est-ce qui a justement valu cette peine et vaut encore la peine de rebondir pour ton ami et ton (ex-)amie ?
Sinon, le plus difficile dans ce que je connais du "célibat", c'est cette impression que cela représente rarement l'avantage d'être libre. J'ai plus souvent l'impression que le fait d'être célibataire signifie être la personne dont personne ne veut plutôt que la personne disponible. Le fait d'être célibataire m'a valu plus souvent d'être une gêne pour les autres malgré la qualité des personnes en face. Je pense qu'il s'agit donc plutôt des nombreux préjugés sur les célibataires. Par exemple, l'idée que le fait d'être célibataire puisse aussi signifier le fait de ne forcer personne à entretenir une relation, même dans une situation où la personne en face pourrait être concernée semble inconcevable bien que tout montre que ce n'est pas le cas. Ce qui est, ici, dans cet exemple, inconcevable, c'est l'a priori positif d'un certain sens du consentement, un sens somme toute égal à celui qui fait les relations... ou pas, dans ce cas.
Sinon, une chose me semble importante, pour ton ami et ton (ex-)amie, leur donner l'occasion d'admettre qu'ils veulent encore d'une relation... en évitant soigneusement les préjugés sur les célibataires. Comme, par exemple, le fait qu'il s'agit d'un besoin, besoin que les célibataires sont incapables de satisfaire de sorte qu'ils apparaissent comme des personnes dans le besoin à l'instar de SDF qui n'ont pas les moyens d'avoir un toi(t). Pour ma part, je ne le vis pas comme un besoin, mais un plaisir de la vie que je veux partager, mais simplement que personne ne veut plus partager avec moi... pour l'instant, peut-être. Je le respecte et l'apprécie comme une rencontre de l'autre où je le découvre dans sa réalité plutôt que tel que je le veux. De fait, la réalité, même si la volonté en fait partie, n'est pas la volonté, soit un génie qui exhausse nos souhaits à volonté. Pour revenir à l'idée de l'a priori d'un sens égal du consentement aux couples chez les célibataires, encore une fois, cela ne passe pas justement à cause de cet a priori négatif de personne en besoin, tellement en besoin qu'elle n'aurait aucun sens de la volonté des autres, à peine de leur charité ou de leur fragilité comme s'il s'agissait de mendier ou voler. (Seul(e)s de rares ami(e)s m'évitent d'avoir à éprouver ce regard sur moi.)
Bref, ce qui me semble important, c'est de les aider à prendre conscience de préserver leur volonté d'une relation des préjugés qu'ils peuvent ressentir sur leur célibat et qui ne touchera probablement pas les mêmes qualités que chez moi, du moins que je pense possible de trouver chez moi : un sens du consentement très souple, dans le sens où c'est possible d'aller et venir dans ma vie avec beaucoup de souplesse. Au lieu de çà, personne n'y met un pied, voire le gros orteils comme s'il s'agissait d'eaux glacées. Certes, il y a un prix, supporter mon attente d'avoir des nouvelles des personnes qui sont un jour entrées dans ma vie et, si possible, échanger à cette occasion sur nos vies et nos vécus autant communs que respectifs. Je n'en attends pas tous les jours, ni toutes les semaines, ni tous les mois, mais presque toutes les années, çà, oui - ce qui fait de moi, un ex fantomatique.
De quels préjugés ton ami et ton (ex-)amie ont-ils l'impression que leurs qualités sont victimes ?
Au final, il ne s'agit que de questions probablement sans aucun sens pour eux. Et, en conclusion, pour ma part, je pense qu'il y a beaucoup moins de personnes que mes propos peuvent le laisser entendre qui ont des a priori négatifs sur les célibataires, juste que le registre dans lequel nous parlons habituellement du célibat est beaucoup trop rudimentaire que pour en développer les a priori positifs et les préserver des négatifs, souvent à ce point implicite qu'ils en deviennent énigmatiques. Le fait est que, tout comme l'adolescence est un nouvel âge de la vie apparu il y a quelques décennies, le célibat semble de moins en moins être un mode de vie par défaut, mais devenir de plus en plus un mode de vie... tout simplement. (Reste qu'il s'agit d'un autre sujet.)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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Tchu
le lundi 23 avril 2012 à 09h17
Une réflexion me vient, qui j'espère ne sera pas hors sujet.
Après une rupture, il faut pouvoir se donner l'autorisation de souffrir.
J'ai tendance, pour ma part à affecter l'indifférence, à tenter de ne voir que le gros positif de ma vie, à mettre mes peines dans ma poche et mon mouchoir dessus, pour ne surtout pas offrir une image de pathétique petite personne qui vient de perdre l'amour.
Si l'effet auto suggestif est indéniable, au bout d'un moment, il faut (enfin, selon moi) se laisser à aller au chagrin, au deuil, et ça, je n'ai pu le faire pleinement que très récemment (quand bien même je considère ma vie comme "reconstruite" après cette rupture) envers des amis neutres, c'est à dire pas très impliqués dans ma relation amoureuse de l'époque.
Le blindage et sa forme d'abstinence sexuelle et/ou amoureuse est une étape nécessaire, et je n'aurais pas supporté qu'on vienne me "cheer up" de façon ostensible.
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(compte clôturé)
le mardi 24 avril 2012 à 16h48
@Tchu
"cheer up" je ne connaissais pas.
Apparemment, ça veut dire "réconforter". Là, je l'ai déjà fait et j'ai pas demandé d'autorisation...
Mais s'il y a un sens (qui m'echappe) genre "booster" pour remettre le pied à l’étrier et inciter à aller draguer. Je me suis posé des questions et j'ai décidé de m'abstenir.
Au final je crois qu'il y a un bien quelque chose comme un deuil, que ce deuil ne rentre pas dans une norme standard, disons que ça peut varier entre 1h et 30 ans selon les personnes et le choc subjectivement ressenti et qu'interferer avec ce boulot personnel sans sollicitation de l’intéressé risque d'être casse gueule voire contre productif, avec choc en retour et glaciation polaire.
L'autorisation de draguer/plaire/aimer ne peut sans doute venir que de l'intérieur.
En discutant avec une amie de la "glaciation" de mon ex, elle me faisait remarquer d'ailleurs que je pouvais pas espérer raisonnablement qu'elle fasse en un an le boulot psychique qui avait exigé des années de ma part avec moult mecanismes de refoulement, de deni, de fausses pistes...etc
Dont acte.
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(compte clôturé)
le mardi 24 avril 2012 à 19h38
Bonjour Tigreminou.
Lorsqu'un sujet me préoccupe, je cherche à me documenter. Tu peux lire éventuellement : "gérer ses ex, guide pratique des ruptures heureuses" aux éditions Jouvence (auteur Y.A THALMANN) prix 4,90€. L'auteur a également écrit "Vertus du polyamour". C'est un poly et il est sensibilisé à ce sujet.
En ce qui concerne ton ami, tu ne pourras pas l'aider s'il n'en n'a pas envie. C'est d'ailleurs un sujet qui est abordé dans le livre que je t'ai conseillé. En ce qui concerne ton ex, laisse la prendre l'initiative. Là encore, tu pourras l'aider que si elle le désire. Ce que tu peux faire, c'est ne pas couper la communication et lui faire comprendre que tu seras là pour elle si elle le souhaite, même si je suis d'accord pour admettre que tu n'es pas la personne la mieux placée.
Ce n'est pas lourdingue de se préoccuper des autres. C'est humain. Si tu as peur de mal faire, c'est que tu tiens au moins à leur estime.
Et toi ? comment vas-tu ? une séparation n'est facile pour personne.
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(compte clôturé)
le mercredi 25 avril 2012 à 07h42
Sinon, le plus difficile dans ce que je connais du "célibat", c'est cette impression que cela représente rarement l'avantage d'être libre. J'ai plus souvent l'impression que le fait d'être célibataire signifie être la personne dont personne ne veut plutôt que la personne disponible.
Dans les deux cas, je suis pas sur qu'ils se sentent rejetés ou stigmatisés (mis à part la blessure narcissique de la separation à l'insu de leur plein gré évidemment). Au contraire, Cecile mon ex semble (de ce que j'en perçois), avoir rejoint un "club des nana celib/separées/divorcées" ou des nana mono "100% mère" et y vivre en osmose (un peu sectaire comme tous les clubs, j'imagine mais bon...).
Mon copain aussi (disons Nemo) s'est replié une semaine sur deux sur son rôle 100% pere et le reste du temps 100% "entre copains celibataires ou pas".
Ils n'en souffrent pas, pas de maniere perceptible pour moi en tout cas car dans nos ages (la quarantaine): ces situations sont presque des standards, presque un motif de "fierté" (le parent héroïque non responsable de la dissolution de la cellule familiale).
L'un et l'autre ont, je pense (pour Némo, j'en suis sur), des opportunités de romances ou d'aventures qu'ils ne veulent (peuvent?) pas saisir: une liberté "à blanc" en quelque sorte.
Il y a là, pour moi un mystere insondable que j'accepte comme mystère, un mystère bien exotique.
Je ne sais s'ils tirent du plaisir des moments de solitude ou si c'est l'angoisse métaphysique sordide qui pointe le nez quand ils ne sont pas happés par le quotidien parental. Probablement, les deux selon les périodes.
Minou.
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(compte clôturé)
le mercredi 25 avril 2012 à 08h09
gcd68
Et toi ? comment vas-tu ? une séparation n'est facile pour personne.
La séparation, permet d'y voir plus clair parmi ses proches et ses amis: quelles sont leurs vraies valeurs, acceptent-ils ma nouvelle réalité ou pas, se contentent-ils de faire semblant de ne pas voir les changements, sont-ils effrayés (par identification à la "victime") ou heureux qu'une situation délétère, pour tout le monde, cesse.
J'ai aussi un nouveau "détecteur de couples malheureux", et il s'emballe régulierement, j'ai le sentiment d'être un miroir (violent) pour certains de choix qu'ils ont su faire ou pas faire.
Je peux "tolérer" (avec modération quand même et en bossant dessus régulierement) les attaques sur ma position "juridico-sociologique" de mauvais père.
Et il y a un deuil dont j'ai réalisé récemment que je n'avais pas su/pu commencer à vraiment faire et dont le chantier est ouvert non sans douleur: le deuil du schéma de "couple mono-à la vie à la mort" version Marc Lévy/Greys Anatomy.
Minou.
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oO0
le jeudi 26 avril 2012 à 01h22
Souffrir d'une rupture ?
Si je souffre, si je souffre que ce soit fini, c'est qu'il y a eu du bon, sinon je sauterais de joie que ce soit fini :) Quelle libération que cela finisse quand cela se passe mal, non ? Bref, quand je souffre que ce soit fini, je sais qu'il y a du bon dans ce qui a été vécu...
Cela relance autrement plus facilement...
... souvent.
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(compte clôturé)
le vendredi 04 mai 2012 à 17h57
Bonjour Tigreminou,
J'adore ton pseudo car j'adore les félins (ni voir aucune intention de drague, c'est juste une vérité). Tu n'as pas de bol d'être un homme car je pense que la société fait moins de cadeau aux hommes qu'aux femmes. Le schéma type du mec qui doit toujours tout assumer, même ce dont il n'est pas responsable, m'énerve un peu. Pourtant je suis une femme. J'aime bien ta métaphore du "détecteur de couples malheureux". Ton détecteur doit s'activer souvent. Moi aussi, aujourd'hui, je me préoccupe plus du bonheur affectif des autres, et le constat n'est pas brillant. Tu es en colère (est-ce le bon mot ?) contre les moralisateurs qui te jugent avant même qu'un débat est pu s'ouvrir, avant même que tu puisses expliquer. Ta vie t'appartient et personne n'a le droit de te juger. D'ailleur, si tu étais un mauvais père, tu te moquerais du regard des autres et de celui du principal intéressé. J'espère qu'il ne subira pas trop l'influence de personnes mal attentionnées à ton égard. On devrait toujours laissé les enfants se forger leur propre opinion, mais j'imagine que ça doit pas être simple. La tentation est grande de modeler les petits cerveaux non encore formatés.
Pour ce qui est du célibat, je suis très très mal placée car je ne connais pas. En tout cas, je suppose que cela ne signifie pas nécessairement mener la "belle vie". Connais tu le film "bon à tirer" ? peut être devrais tu le voir.
Pour ce qui est du "couple mono-à la vie à la mort", ce n'est que pur utopie, quelqu'en soit la version. Je t'invite à consulté la discussion "poly et parents". J'ai deux ados à la maison et mon mari a choisi de leur parler de polyamour. Peut être n'auront-ils pas le stéréotype dans le cerveau une fois arrivé à l'âge de vivre des relations amoureuses sérieuses. A-t-on raison ? Doivent-ils profiter de notre ouverture d'esprit ? Les incite-t-on à aller à l'encontre des normes d'une société dans laquelle ils devront s'intégrer seuls une fois adulte ? En matière d'éducation, rien n'est bon ou mauvais. Nous faisons de notre mieux, selon nos convictions, qui ne sont peut-être pas meilleures que celles d'autrui (différentes, ça y a pas de doute). Je m'efforce de faire de ma différence une force et non un défaut. Avant d'en arriver là, il a fallu que j'apprenne à me reconnaitre pour ce que je suis, que je l'explique à mon entourage, que j'en discute (ma mère me trouvait vraiment égoïste, elle aurait décerner la médaille de caliméro à mon mari alors qu'il se disait parfaitement heureux et acceptait mon polyamour), que je m'impose comme poly et aujourd'hui j'ai fait comme toi, un tri. Finalement, j'ai pas évacué tant que ça (proportionnellement). Lors de nouvelles rencontres, j'anonce la couleur. Ceux qui veulent comprendre posent des questions, en général pertinentes. Les autres, m'en fout, pensent ce qu'ils veulent. S'il le faut, je les remets à leur place (j'ai un humour débordant dans ces cas là).
J'espère que ta colère (?) va vite s'apaiser car elle est rarement bonne conseillère. Un peu comme la jalousie, ça peut faire faire ou dire des bètises.