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Discussion : Mon copain m'annonce qu'il a une autre femme dans sa vie et veut vivre en polyamour

Leolu
le mardi 22 juillet 2014 à 14h39
laliloulou
Si je ne devais manger plus que du millefeuille toute ma vie, je pense que je finirai par ne plus en avoir envie aussi souvent, et que les autres me manqueraient beaucoup... Mais il resterait certainement mon préféré.
J'ai eu l'occasion de raconter le polyamour ainsi à des profanes.
Pas avec des gâteaux, non, mais avec nos enfants ou nos amis, tous différents et pourtant uniques et indispensables.
Hé bien c'est un discours qui ne passe pas très bien.
"L'amour filial ou amical n'a rien à voir avec l'amour du couple".
Il me semblerait donc judicieux de raconter (ou de répéter) ce que les polyamoureux trouvent réellement dans chacun de leurs amours et qui les rend uniques et indispensables. Cela serait plus parlant, je crois...
Discussion : Comment avoir l'esprit ouvert en couple avec un poly ?

Leolu
le mardi 22 juillet 2014 à 12h25
Benedicta7
C'est peut-être dû à mon éducation un peu vieux jeux, mais pour moi le couple et la famille sont des valeurs refuges. Je réalise que même si je ne suis pas pro-mariage, que je suis assez conformiste quand il s'agit de parler d'amour. J'ai pourtant au cours de mes relations eu une grande latitude
Je pense qu'effectivement, lorsqu'on a besoin de "valeurs refuges", de sécurité et de protections mutuelles, le couple traditionnel a de nombreux avantages : chacun est une béquille pour l'autre ou un encouragement, l'union en un même lieu permet des économies, les enfants bénéficient de stabilité, etc...
(les polyamoureux diront que chacun de ces points est présent aussi dans leur philosophie : les protections et encouragements sont multiples, la vie commune est possible avec l'amoureux ou le conjoint principal, les enfants en profitent avec bonheur...)
Mais cette "valeur refuge" qu'est le couple traditionnel peut paradoxalement se transformer en catastrophe lors d'une rupture (frustrations, désamours et haines durant le couple obligé de vivre ensemble, sous le regard des enfants, séparation conflictuelle avec partage des biens et des enfants, recherche de nouvelles "béquilles" jamais satisfaisantes ou célibat-refuge...)
Alors que les polyamoureux, centrés sur eux-mêmes mais très bien entourés, en pertes d'équilibre fréquents mais en réajustements habituels, subsisteront mieux à ces "catastrophes". C'est aussi un apprentissage à la responsabilité et à l'autonomie, chose que ne connaissent pas toujours les deux membres de couples traditionnels (tel mari psychologiquement désarmé sans compagne, telle femme désemparée sans travail)...
Par ailleurs, arrivés enfin en une époque de réelle liberté féminine, il y a une certaine logique à ce que la "valeur refuge" qui était traditionnellement la leur (le mari, la famille, la maison...) se reporte sur elles-mêmes avant tout.
Sinon où est la liberté si on laisse perdurer les schémas patriarcaux ? Car ne nous leurrons pas : dans un couple traditionnel, et même dans les couples les plus ouverts, la place des femmes a une fâcheuse tendance à redevenir ce qu'elle a toujours été (pas complètement, certes...)
Il faut donc rebattre les cartes un peu plus radicalement.
Et c'est ce que j'y vois, avec le polyamour.
Enfin l'Amour, le sentiment amoureux lui-même, unique et fusionnel, profond et intense, cet autre-soi-même qui nous fait tant de bien...
Comment peut-on imaginer pouvoir le partager ?
Hé bien en vivant cette passion, tout simplement. Sans entraves ni "toujours"... Et en observant ce qu'il devient au cours du temps, des deux côtés. On s'aperçoit alors qu'il s'atténue toujours, et qu'il y a les amours-confiance et les amours-passion, les amours-aventure et les amours-complice, les amours-ponctuels et les amours-toujours, etc...
Et qu'on ne peut en vivre qu'un à la fois.
Ou plusieurs ! ;)
Discussion : Comment avoir l'esprit ouvert en couple avec un poly ?

Leolu
le lundi 21 juillet 2014 à 18h17
bodhicitta
Je me sens beaucoup plus sereine lorsque on me dit m'aimer telle que je suis et quoique je fasse avec qui que ce soit, et que je peux mettre des jupes courte si ça me chante et sourire à tout les hommes que je veux !
Là je veux bien croire aux "je t'aime"
Très beau commentaire ! :)
Aimer, c'est laisser libre.
Plaire si on veut aussi être aimé.
Aimer, c'est observer, Plaire c'est attirer...
Mais on n'aime pas en enfermant, et on ne plait pas en retenant.
La peur de l'abandon se calme lorsqu'on a réappris à s'aimer en tout premier (se plaire, c'est plaire)
Et qu'on a découvert que les méthodes "indirectes" (observer, plaire) marchent mieux que les méthodes "directes" (enfermer, retenir).
Benedicta7
Je suis tombée éperdument amoureuse d'un homme dont les valeurs et le mode de vie anticonformistes correspondent en tout point à mon idéal à une chose prêt : notre conception du couple.
J'ai entendu un jour quelqu'un expliquer ainsi son polyamour :
"J'ai toujours été anarchiste. Je ne pouvais donc absolument pas admettre le contrat le plus conformiste qui soit : le couple monogame ! La famille autour d'un homme et d'une femme est l'élément de base de notre structure sociale. Si je voulais changer tout ça, il fallait commencer par là".
Et que cet homme ait eu ou pas une vie sexuelle auparavant, son raisonnement sans concession se tient et est logique, quelque part... Il ne s'appuie pas sur une envie, ou sur une peur, ou même sur une expérience, il s'appuie sur une philosophie précise. Qu'il applique donc à la lettre.
C'est, je pense, ce qui t'attire en lui.
Maintenant, à partir du moment où on décide de vivre réellement cet anticonformisme, il faut se demander ce que ça implique :
Liberté individuelle : pas d'exclusivité sexuelle.
Pas d'exclusivité sexuelle : d'autres partenaires.
D'autres partenaires : vie commune limitée et partagée (voir les règles du polyamour)
Ton anticonformisme à toi ne s'en tiendrait-il qu'aux grands organismes lointains (Etat, CAC40) et non aux petits organismes proches (famille, création d'activité) ?
A ceux que tu ne pourras jamais changer, et non à ceux sur lesquels tu pourrais agir réellement et concrètement ? ;)
Discussion : Ah non mais pour moi c'est pas possible !

Leolu
le dimanche 20 juillet 2014 à 00h46
Pour moi, ça fait partie du réflexe de base de tout individu normalement constitué (se méfier de l'inconnu) :
"Manger des insectes ? Ah non ! Je ne pourrais pas..."
(= cela ne se fait pas, donc c'est qu'il y a une raison, il y a bien eu des gens qui ont dû essayer et si si ce n'est pas entré dans notre culture, dans notre cuisine, c'est que ce n'était pas bon pour nous).
Vient ensuite la curiosité, qui est plus ou moins grande selon la culture des gens. Une culture qui met le doute au-dessus de tout (ou une culture trop contraignante qui pousse les jeunes à s'en évader) favorise la curiosité. L'obéissance et le conservatisme non.
Ensuite viennent les terrains plus ou moins favorables :
- ceux qui se posent des questions sur les choses fondamentales sont plus ouverts et prêt à... à simplement y réfléchir, en fait ! Seuls certains seront prêts à admettre... la possibilité que cela puisse se faire. Puis éventuellement à en tester la pratique... si une occasion se présente ou si le cheminement qui s'est produit dans leur esprit les a poussé à se mettre "en situation" pour que cela arrive (et si les circonstances n'ont pas été trop défavorables)
- ceux et celles qui ont toujours été en butte contre la tradition, et qui s'aperçoivent que cette pratique leur convient parfaitement. Là, le cheminement sera beaucoup plus court et l'adoption rapide.
- ceux et celles qui ont vécu une situation désagréable et qui se sont juré que "plus jamais ça". Or, la solution nouvellement découverte s'avère conforme à cette promesse.
Seuls, ces deux derniers cas pourront dire, dès le début, autre chose que "moi, je ne pourrais pas" (ou autres "ah mais non ! ça ne se fait pas", "c'est pas naturel", etc...) Parce qu'ils sont déjà sensibilisés.
Le premier cas sera plus circonspect (et encore ! Lui aussi pourra débuter par un refus. Sa seule différence, c'est qu'il passera rapidement à l'analyse).
Tous les autres auront un comportement "naturel" : le recul instinctif :)
Discussion : Cherche piste de réflexion

Leolu
le samedi 12 juillet 2014 à 00h35
Il y a beaucoup d'infidélités qui se transforment en polyamour réussi.
Mais ces tromperies n'étaient pas si multiples et étendues, non ?
Discussion : Coming-out

Leolu
le samedi 12 juillet 2014 à 00h28
Ce qui serait bien, c'est que le jour de l'annonce, le copain connu des parents soit là et rajoute une petite phrase pour bien montrer qu'il sait et qu'il est d'accord.
Je crois que c'est le point qui surprend le plus et qui désarçonne le plus obtus des opposants
(avant la seconde salve : "partouze orgiaque". Là, répondre : "amours" :-D )
Discussion : Je t'aime... je te quitte...

Leolu
le mercredi 09 juillet 2014 à 12h57
gcd68
Peut on dire alors, qu'un-e polyamoureux-se est au centre d'un édifice, et que si cet élément n'est plus stable, tout l'édifice est fragilisé, surtout si la fragilité vient d'une autre partie de l'édifice, malgré les efforts pour renforcer cette partie en particulier. Faute d'y arriver, il faut alors revoir les plans de la construction. Attention, ce n'est qu'une image, une illustration.
Chacun d'entre nous a forcément le sentiment d'être au centre de sa vie !
Mais poursuivons l"image du "mobile suspendu" :
Pour la plupart des monos, leur "centre de stabilité" (émotionnel, sentimental, "de la nécessaire complémentarité") est souvent ex-centré et se situerait à mi-chemin entre eux et l'autre... C'est une force lorsque les deux poids sont (et restent) équivalents, une faiblesse si on a le malheur de faire glisser l'un de ces poids (ou si on en enlève carrément un).
Pour les polys, j'aurais tendance à dire que le centre idéal, ce serait le fil suspenseur ! (d'où la solidité du principe ;) )
On peut ajouter ou supprimer un ou plusieurs éléments, les réunir par des baguettes de liaison, les excentrer ou les recentrer, les monter ou les descendre...
Ils peuvent même d'eux-mêmes disparaître ou apparaître à certains endroits de l'édifice...
Mais je ne pense pas qu'il y ait des "plans de construction" à redessiner dans leur intégralité, puisque tout cela est dynamique. On a juste quelques réajustements à faire, à chaque changement, pour maintenir la beauté et l'équilibre de l'ensemble.
Discussion : Je t'aime... je te quitte...

Leolu
le mercredi 09 juillet 2014 à 11h41
gcd68
On est loin malgré tout de "mettre à la poubelle", je crois. Je ne voulais pas que l'on m'assimile à cette image de jeteuse d'amour. Ou alors, éventuellement, si l'on considère que je fasse une sorte de "recyclage" :-D à ma sauce
Je crois qu'on peut "jeter l'amour" de quelqu'un qui nous "met dans le congélateur" (ou pire) sans aucun état d'âme...
Ni pour soi, ni pour quelques "on" que ce soit ;)
Il me semble que c'est toute la beauté du polyamour que d'accepter des "recyclages" successifs sans heurter qui que ce soit, puisqu'il est admis que chacun préserve d'abord son libre-arbitre dans l'ambiance la plus équilibrée possible.
Ces "rééquilibrages" (mot que je préfère à "congélateur" ou "poubelle") forment même tout l'art du polyamoureux, je trouve (raison pour laquelle c'est là que pèchent ceux qui ne l'ont pas bien assimilé).
Prenez un "mobile suspendu" et amusez-vous à ajouter, écarter ou supprimer des pièces tout en maintenant l'harmonie de l'ensemble.
Vous verrez à peu près ce que je veux dire ;)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Je t'aime... je te quitte...

Leolu
le mardi 08 juillet 2014 à 17h57
gcd68
Ca peut sembler contradictoire mais pourtant c'est l'interrogation qui me trotte dans la tête actuellement. Quitter, rompre le lien, pour pouvoir continuer à aimer.
J'ai parfois un raisonnement un peu binaire mais je tente :
Pour "quitter", il faut "être avec".
Or, une personne qui ne donne plus signe de vie, même après une ou plusieurs relances... ne peut-on considérer qu'elle a déjà "quitté" ? (sauf malentendu évidemment...)
Et si on a été "quitté", se demander si on "quitte" à son tour, n'est-ce pas, quelque part, se demander si on continue à rêver à un lien mort, ou si on accepte, dans son for intérieur, de passer à autre chose ?
Il me semble que tu as effectivement réussi à passer ce cap (OK, c'est fini), ce qui me semble une très bonne chose. :-) (+)
L'amour est quelque chose de vivant qui se nourrit de rencontres, de pensées mutuelles, de communications (même sporadiques), ... Cet amour peut s'étioler (surtout si il se vit à distance, en temps et en géographie), se déliter, se fondre, ou même se casser brusquement. Auquel cas, une rupture officielle s'avère nécessaire.
Ceci dit, je peux comprendre qu'une simple absence non expliquée puisse difficilement faire office de "déclaration de rupture". On perd pied, de cette façon, on hésite entre ses espoirs ("c'est une erreur. On ne s'est pas bien compris quelque part...") et une semi-réalité pas très claire et pas assez concrète...
Mais à qui est adressée cette déclaration de rupture, puisque l'autre ne répond pas ?
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

Leolu
le jeudi 03 juillet 2014 à 14h23
De toute façon, même une femme chef d'entreprise a des comptes à rendre... à ses clients ! Et ceux-ci sont parfois plus tyrannique qu'un patron.
...et on peut aussi du sexisme dans ce lien-là !
("je n'achète pas une voiture neuve à une femme, elle y pige que dalle")
Discussion : Je t'aime... je te quitte...

Leolu
le jeudi 03 juillet 2014 à 14h08
gcd68
Je suis donc un vilain petit canard qui oblige. Soit.
Mais nooon. Tu as un type de comportement qui te correspond. J'en ai un autre. On argumente chacun le sien, sans obliger ni condamner qui que ce soit... C'est très intéressant, au contraire ! (+)
D'ailleurs, dans mon anecdote, c'était moi, le vilain petit canard qui ne pensait pas assez à celle qui l'aime ;)
gcd68
Aussi, les relations par épisodes, j'ai donné, ça ne me convient pas.
Ne serait-ce pas ça, la raison principale de tes inquiétudes avec ce gars-là ? Il est trop épisodique et insaisissable, ce qui ne te convient pas.
gcd68
Donc, j'élimine ce qui ne me convient pas.
Bah pourquoi ? (Ah oui ! Tu élimines des soucis inutiles au fond de toi...)
gcd68
D'ailleurs, sans réponse, ça s'élimine naturellement.
Hé bien voilà ! :-D
Discussion : Je t'aime... je te quitte...

Leolu
le jeudi 03 juillet 2014 à 01h13
Ce sujet m'intéresse parce que je viens d'avoir une discussion assez similaire.
Ma copine m'a reproché mon silence entre nos RDV. Silence que j'ai justifié par mes habitudes qui consistent à me nourrir d'espoirs et d'attentes sereines, tout en me focalisant à 100% dans l'activité du moment.
La discussion s'est alors envenimée et j'en suis venu à lui demander si elle ne m'aimait plus lorsque je n'appelais pas. Elle m'a répondu que c'était effectivement le cas : si je ne pensais pas à elle, c'est que je ne l'aimais pas et si je ne l'aimais pas elle ne m'aimais plus. Assez décontenancé, j'ai juste répondu que moi, quand j'aimais j'aimais, même dans l'absence...
J'ai beaucoup de mal avec ces besoins de "preuves" d'amour. Et pour moi, une communication obligatoire à distance est une "preuve" comme une autre. La moins chère, certes, et la plus facile à réaliser, mais une exigence quand même. Donc rien de naturel qui viendrait du coeur. Une communication se donne mais ne se demande pas.
La seule (grande) différence avec ce sujet, c'est que mes silences ne sont pas aussi longs et qu'ils ont une fin programmée (le rdv).
La compersion ne pourrait-elle pas s'appliquer à ce cas ? Aimer quelqu'un, c'est le vouloir heureux,. Et si son bonheur tient dans un amour lointain et très épisodique, pourquoi vouloir le changer ? Rien n'interdit de se signaliser de temps en temps, ni de trouver d'autres amours en attendant... de continuer à aimer le souvenir des rencontres passées (ça, j'ai bien aimé :) ) ou l'espoir de rencontres futures éventuelles (qui est un bonheur en soi)...
Ce que je trouve adorable, dans le polyamour, c'est justement ça : toutes les personnes qu'on a aimées et qui se sont éloignées sans désamour restent à jamais dans notre coeur et peuvent le reprendre à l'occasion.
"Je t'aime mais je te quitte" ne me semble pas entrer dans cette philosophie...
(bon, je vous quitte : une vieille amie "oubliée" depuis un an m'avait recontacté le mois dernier, à ma grande surprise, pour une rencontre en juillet. Et nous sommes en juillet ;) )
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

Leolu
le vendredi 20 juin 2014 à 12h50
Un autre exemple :
J'ai un jour croisé, sur un quai de gare, une jeune femme d'une beauté extraordinaire qui m'a impressionnée : blonde, un visage très fin, un port de danseuse pour une taille de mannequin, une grâce que je n'arrivais pas à définir...
Et pourtant, elle faisait tout pour s'enlaidir ou s'affadir : chignon, lunettes, cols roulés, manteau long, pantalons, chaussures plates, regard vers le bas et col remonté, attitude réservée et toujours placée en arrière-plan...
Et pourtant, à mes yeux, elle restait éblouissante.
Je ne l'ai jamais abordée ou quoi que ce soit, bien sûr, j'ai juste essayé de comprendre ce phénomène.
Hé bien voilà l'exemple parfait du fait que les vêtements ne changeront rien à la perception masculine.
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

Leolu
le vendredi 20 juin 2014 à 12h10
2 liens en rapport avec ce sujet :
diglee.com/stop-harcelement-de-rue/
projetcrocodiles.tumblr.com/
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

Leolu
le vendredi 20 juin 2014 à 12h07
Parler du vêtement qu'on porte c'est faire le jeu des harceleurs. Cela peut éventuellement augmenter un peu le risque d'être remarquée, mais une belle femme en jean le sera de toute façon. Cela ne change rien.
Le harcèlement (oral), pour moi, n'est pas de la drague (puisque ça ne marche jamais).
C'est une pratique d'intimidation, un jeu de pouvoir, entre un homme qui se sent inférieur et une "victime" choisie pour sa faiblesse apparente, ce qui permet à l'agresseur (vocal), seul ou à plusieurs, de se sentir plus fort, pour une fois, de se sentir "homme", viril, puissant, cador, bref supérieur à la victime.
Il utilise les arguments de la drague uniquement comme alibi à l'agression elle-même, pour la justifier d'une façon totalement hypocrite. Mais là n'est pas son but. Du genre "c'est pas une action violente, c'est un tacle", ou "ce shit, c'est pour ma conso personnelle". Un ALIBI que tout le monde sait faux mais qui permet de préserver un "honneur" de façade, de se préserver de toute accusation légitime en se drapant derrière une justification prétexte.
Un exemple masculin : un jour de footing, un groupe de jeune se fout de ma gueule en criant "cours, Forrest, cours !".
Est-ce de la drague ? Bien sûr que non. Est-ce un conseil amical ? Non plus. C'est juste un exercice de pouvoir gratuit et facile, à partager entre copains. Aborder un adulte dans la rue en se fichant de lui, c'est une sorte de vengeance contre tous ces adultes qui leur font subir leur loi et un moyen de se prouver que eux aussi, ils ont du pouvoir, dans certaines situations bien connues (les rapports entres personnes dans une rue).
Je me demande donc s'il ne serait pas opportun de détourner l'agression en la remettant à sa vraie place : nier le prétexte de drague (quel que soit le vêtement, celui-ci n'est qu'un complément à cet alibi ridicule) et démontrer en deux mots la vraie nature de ce jeu de pouvoir.
Du genre "oui, on le sait que tu/vous est plus fort qu'une faible femme. Pourquoi as-tu donc besoin de te le prouver ?"
Ou "tu ne me dragues pas, tu m'agresses pour te sentir supérieur. Lâche l'affaire, n'essaie même pas de me prouver que tu dragues, on sait tous les deux que c'est faux"
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Café poly à Toulouse jeudi 19 juin 2014

Leolu
le vendredi 20 juin 2014 à 10h57
Réunion très sympa !
Pour une fois "à la maison", donc dans une ambiance bon enfant, une sorte de pique-nique dans le salon (il ne manquait plus que le feu de bois au milieu ;) ou les oreillers à s'envoyer)
9 personnes en tout, plus de filles que de garçons (qui concentraient les 2 ou 3 curieux).
Pas évident de se maintenir dans un thème.
Les conversations ont dévié sur la condition féminine, la sensualité tactile, la sensualité tout court, ces intermédiaires entre l'amitié et l'amour... et le seul thème qui faisait consensus n'a pas duré bien longtemps :
"Comment gérer le polyamour dans un cadre infidèle ?"
(PS : voici les liens vers les sites dont nous avons parlé : Projet Crocodile et Diglee et le harcèlement de rue)
Discussion : Nouvelle et en pertes de repères

Leolu
le dimanche 08 juin 2014 à 16h02
La question qui m'intrigue toujours autant depuis que je m'intéresse au polyamour :
Qui aime-t-on, en définitive ?
Notre couple ?
Ou la personne en face ?
Le lien lui-même ?
Ou une personne libre qui a choisi de nous aimer ?
Quoiqu'il en soit, bon courage et bon retour à une sérénité future. :-)
Sur le débat de "se mentir", "supporter" ou "accepter" :
Je pense qu'il y aura toujours un dilemme entre "ne pas faire de mal à l'autre" et "vivre vraiment sa vie". Ecouter ou s'écouter ? Pourquoi et quand ?
Discussion : Nouvelle et en pertes de repères

Leolu
le dimanche 08 juin 2014 à 00h04
Il faut avoir connu une rupture pour comprendre combien le polyamour peut être bénéfique.
Lorsqu'on est en couple composé depuis longtemps (15 ans ou 12 ans) on n'envisage même pas qu'il puisse en être autrement. La situation présente est tellement bien, tellement habituelle. Il suffirait de ne rien changer !
Dans ta tête, c'est "comme avant" ou "polyamour".
Et si ça devenait "chercher une autre compagne" ou "polyamour" ?
Quelle serait ta décision ?
Moi, elle ne m'a pas laissé ce choix...
J'ai appris que la vie n'est pas statique. Elle est dynamique et faite de ruptures, de changements, d'évolutions... On peut se laisser malmener par ces mouvements. On peut aussi les accompagner à défaut de les créer soi-même.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Café poly à Toulouse samedi 31 mai 2014

Leolu
le samedi 07 juin 2014 à 23h43
Moi aussi j'ai des impératifs fin Juin début Juillet, donc j'approuve cette idée de décalage. (+)
Par contre, même à ces dates, il subsiste encore un doute (autre impératif "flottant" non encore planifié et qui ne dépend pas de moi).
Mais je ferai tout pour :-)
(sujets intéressants. J'étais plus inspiré par le précédent, mais il y a aussi de quoi dire...)
Discussion : Nouvelle et en pertes de repères

Leolu
le samedi 07 juin 2014 à 23h04
Christophe
Comment faire exploser notre bulle ? Cela fait 15 ans que je suis monogame que pour moi une histoire d'amour se vit a deux et uniquement une a la fois... La polyamour remet en cause bcp de mes concepts... J'ai parfois l'impression de ne plus être celui qui convient a ma femme : trop restrictif, trop formaté pour elle.
Et que dirais-tu si ta chérie te disais "je te quitte parce qu'une histoire d'amour se vit a deux et uniquement une a la fois" ?
La mienne l'a fait.
Elle m'aimait encore, je l'aime toujours autant, on est resté très complices, mais elle a eu d'autres amoureux "successifs" et je ne suis plus dans le lot.
A notre dernière discussion, je nous trouvais tellement assortis que je me demandais pourquoi nous en étions arrivés là...
Hé bien, c'est parce que, pour elle, "une histoire d'amour se vit a deux et uniquement une a la fois".
(oui, je lui ai parlé du polyamour, mais elle se dit trop entière)
"Le polyamour remet en cause bcp de mes concepts" ?
C'est quoi, ce concept qui pousse deux êtres à se quitter alors qu'ils s'aiment encore ? :-(