Participation aux discussions
Discussion : Des règles de grammaire égalitaires ? Well well well...

Leolu
le samedi 13 juin 2015 à 17h10
L'une des particularités de Polyamour.info, ce sont les considérations égalitaires et asexuées. On passe beaucoup de temps à tenter d'éviter les genres et parfois les nombres.
Alors on applique quelques astuces, sur base de "illes", de "amoureux-se", de "cocu.e", ou de "auditeur/trice"... mais chacun bricole un peu à sa sauce. J'ai personnellement essayé le "on", mais il paraît que "on est un con"...
Or, figurez-vous qu'avant le XVIIe siècle, le masculin ne l'emportait pas systématiquement sur le féminin !
Ce sont ces règles que le magazine "Well well well" a appliqué, le temps d'un numéro entier.
www.huffingtonpost.fr/2015/06/06/revue-lesbienne-w...
- La règle la plus évidente, c'est celle du "dernier cité" :
"Les hommes et les femmes sont géniales"
- le pronom neutre choisi est : "iel" (plutôt que "ille") :
"Iel peut préférer passer plus de temps avec l'un qu'avec l'autre"
Il y en a d'autres que je laisse à votre sagacité ;)
Discussion : Polyamour et naturisme

Leolu
le mercredi 03 juin 2015 à 23h49
Disons que le naturisme procède du même mouvement de réflexion que le polyamour : un certain "dépoussiérage" des traditions, la remise à plat d'obligations sociales devenues obsolètes ou sclérosantes, un retour à des bases plus intuitives et moins formalisées.
Dans ce sens, il est logique que beaucoup de polyamoureux pratiquent le naturisme.
Mais il n'y rien de complémentaire. C'est juste concomitant.
Discussion : Informer son conjoint

Leolu
le jeudi 28 mai 2015 à 12h55
Le poly est un dictateur :
aviatha
les polys dans la majorité des cas problématiques de transition ne veulent pas juste être polys, ils le sont déjà, ils veulent l'être ET que leur conjoint reste, du coup faire comme si c'était le mono le problème est un peu du moquage de figure.
Le mono est un dictateur :
Leolu
Les trois-quarts des difficultés du membre mono d'un monopoly viennent de ce qu'il aimerait imposer à l'autre un comportement qui ne lui convient plus (à cet autre). Ce qui est justement antagonique avec la vie poly !
... et j'aurais tendance à dire : "la vie est un dictateur" ;)
Elle nous a fait changeants et évolutifs, sur des décennies, dans nos parcours personnels, ET particulièrement grégaires, recroquevillés en groupes unis, fortement attachés à la stabilité affective et professionnelle.
(certains étant plus dans l'un de ces cas que dans l'autre, et vice versa)
Donc vivre est en soi un problème cornélien :)
Comment s'entendre entre une personne qui met le couple et sa stabilité au premier plan ET une personne qui est (à ce moment là) plus dans le mouvement et l'ouverture ?
Quelques pistes (intuitives et personnelles) :
- le besoin rassurant de stabilité : faire comprendre que le polyamour ne le met pas en cause, puisqu'il remplace le divorce (que personne ne veut) par un partage au titre de "compagnon principal" (ce qui implique justement la stabilité préservée). Je vois toujours des gens qui comparent le couple avec le polyamour. Non, c'est le divorce ou le polyamour ! Celui-ci étant la méthode traditionnelle d'évolution amoureuse mono (et c'est bien plus parlant pour le mono inquiet ;) ) Combien de mono divorcent bêtement alors qu'ils restent amireux ? (et moi le premier)
- le besoin d'ouverture amoureuse et de vie autonome : il me semble qu'on se focalise un peu trop sur les autres amours, alors que le problème principal est d'abord l'envie de se retrouver une autonomie que le couple entrave. Vivre comme si on était adulte, célibataire et libre (mais aussi retrouver sa famille lorsqu'on en a besoin, en fil rouge permanent). C'est bien souvent cette autonomie que craint le tenant du couple uni : il a peur qu'elle devienne totale, et se retrouve (bien malgré lui souvent) à prôner le patriarcat, l'enfermement à vie et un "retour à la maison" un peu infantilisant.
Oublions donc un instant la jalousie et insistons un peu plus sur l'idée qu'un couple c'est 3 éléments ("toi nous moi")... dont on sacrifie un peu vite les deux tiers du commandement ! Le "nous" étant devenu obèse et omnipotent... Viendra ensuite assez tôt le fait que cette liberté pourra être AUSSI sentimentale.
- les traditions, la société, le qu'en dira-t-on : quand on est dans la rébellion d'un étouffement sclérosant, on a tendance à oublier ces "obligations sociales", et on les retrouve dans les dialogues du conjoint inquiet... qui prend les allures d'un "suppôt du système". (exactement comme ces adolescents qui ne voient dans les discours des adultes que les commandements d'un système oppressant bien trop invasif).
Tout comme un parent, donc, le conjoint se voit obligé de rappeler ces fondamentaux (dont il ne comprend pas qu'on puisse s'éloigner). Et tout comme un adolescent, le polyamoureux se voit obligé de rappeler qu'humanisme et traditionalisme ne vont pas toujours de pair. Faire ce qui nous semble juste, ce qu'on ressent intimement et qui ne fait de mal à personne, et non "ce qui se fait".
On est tous des "dictateurs" (en alternance) quand on vit des choses en commun dans le besoin l'un de l'autre. On peut aussi être des pourvoyeurs de bonheurs et se concentrer sur ces points positifs :
- "Je pourrais te laisser avoir plus d'autonomie"
- "Je pourrais te rassurer plus sur notre stabilité"
- "Je pourrais te donner de l'amour et non exiger une exclusivité"
- "Je pourrais te donner plus d'amour en te faisant oublier qu'il n'est pas l'unique"
- "Je t'aime en tant qu'individu libre, je n'aime pas seulement notre couple constitué"
- "Je vais te montrer que mon moi autonome est plus intéressant que mon moi-parent-conjoint-citoyen"
Des directions à prendre, donc, des efforts mutuels. Et pas des obligations, ni des interdictions, ni des droits de veto...
...mais on a tous nos limites. :(
Discussion : Informer son conjoint

Leolu
le mardi 26 mai 2015 à 21h31
aviatha
Personnellement, quelqu'un qui me disait "de toute façon je suis comme ça et tu n'as pas ton mot à dire" la seule réponse que j'aurais c'est "aucun problème, tu es comme ça, mais à partir de maintenant tu es comme ça sans moi".
J'ai bien dit "je me demande" et "il devrait être possible"...
Quant à ta réaction, elle est tout à fait dans les possibilités à envisager.
Disons que le "fait accompli" serait l'étape juste avant...
Lorsqu'on a épuisé toutes les introspections.
Discussion : Prise de conscience

Leolu
le mardi 26 mai 2015 à 21h15
LuLutine
Surprenant, vraiment ?
Cela reste surprenant par rapport à la majorité des jeunes gens, en tout cas...
Pour lesquels l'amour s'apprend par petites touches (ou gros engagements monogames), sur base d'essais-erreurs, avant de trouver une stabilité et une philosophie personnelle.
Il n'est, bien sûr, pas exclu de trouver des jeunes gens très matures et particulièrement intègres, très sincères dans leur rapport au monde (et là, je plussoie à tout ce que tu dis)...
Discussion : Informer son conjoint

Leolu
le samedi 23 mai 2015 à 12h58
bonheur
Granita panique peut être un peu vite, je pense que tout vient à temps à qui sait attendre. Rien de bien grave. Moi, ça ne m'inquiète pas.
Je crois que ce que j'admire chez Granita, c'est justement sa façon de se préoccuper de tous et pas seulement d'elle.
Je me demande dans quelle mesure se préoccuper de tous est si bien que ça.
A partir du moment où on sépare bien ses besoins de couple et ses besoins individuels, il devrait être possible de faire respecter sa nouvelle vie (son nouveau caractère, sa nouvelle personnalité) simplement par l'inertie, par le fait accompli, par le droit qu'a chaque individu d'agir pour lui-même (...dans la partie "besoins individuels").
(et il semblerait que c'est ce que fait Granita, la suite du débat vient des avocats du diable qui se demandent si le mari est bien heureux de la situation)
Les trois-quarts des difficultés du membre mono d'un monopoly viennent de ce qu'il aimerait imposer à l'autre un comportement qui ne lui convient plus (à cet autre). Ce qui est justement antagonique avec la vie poly ! Le mono n'est bien souvent pas vraiment limité dans sa vie personnelle (si ce n'est quelques absences), dans sa propre autonomie et liberté d'action, non, c'est la liberté d'action de l'autre qui pose problème. De gros problème métaphysiques. Alors même, je le répète, que lui-même n'est entravé en rien dans tout ce qu'il pourrait faire ! Il acquiert même des libertés supplémentaires (par simple équité : liberté sentimentale élargie).
Ce que je veux dire, c'est qu'on a tendance à prendre pour base le couple, et à supposer le polyamour comme une extension problématique. Il faudrait arriver à faire l'inverse : ne pas admettre qu'une "association volontaire" empêche la liberté d'un individu de "naviguer" entre diverses "associations" (et c'est ce qui embarrasse la plupart des monos hésitants, dans leur for intérieur).
Donc c'est bien de vouloir comprendre le mono, mais au bout d'un moment, il faut simplement laisser la vie se faire. Son cheminement ne passera que très rarement par la lecture ou la réflexion socio-révolutionnaire, juste par l'acceptation d'un fait accompli, vécu dans la sincérité et l'honnêteté. Une forme d'exemplarité humaniste.
... soit la voie que semble avoir choisit Granita.
bonheur
Personnellement j'en ai lu une soixantaine en quatre ans.
...et uniquement sur ce sujet, j'imagine. Les autres livres ne sont pas évoqués.
Lorsqu'on met le livre sur un tel piédestal, forcément, on est dans une attitude particulière.
Je lis souvent, ici, des réponses qui renvoient directement vers tel ou tel livre au lieu de parler du sujet exposé. Bien gentiment, les demandeurs inquiets assurent qu'ils vont les acheter. Mais je me mets à leur place et mesure leur désarroi : ce n'est pas de la philosophie qu'il recherchent, c'est une idée, une piste, un exemple, qui pourrait les aider concrètement !
La citation d'extraits de livres serait une chose (et le meilleur moyen d'attirer l'attention sur celui-ci), ou mieux : la reformulation personnelle de ce que tel ou tel livre a pu nous apprendre... En plus du renvoi vers telle ou telle discussion (la spécialité de LuLutine, je crois)
Tout ça pour dire que le livre n'est pas la panacée.
Juste :
Une base indispensable pour certains qui sont dans la réflexion, un complément pour ceux qui sont dans l'émotion d'une découverte, mais un truc un peu lointain (ou du moins secondaire) pour ceux qui ne sont que dans l'émotion et le présent. Surtout s'il sont très réfractaires !
Discussion : Turn on & excitations plurielles

Leolu
le mercredi 20 mai 2015 à 00h12
Tu as raison, Scott.
Ma première phrase démarrait par un "on", alors je suis resté sur ce mode que je voyais comme indéfini, un moyen de ne pas dire "vous, ils", de ne pas être accusateur en m'incluant dans le lot.
Je vois quand même une différence entre "on est un peu comme ça parce qu'on est humains" et "les français veulent ci veulent ça".
Mais il vaut mieux dire "je", en effet :)
Sinon ta remarque est intéressante : une pratique risquée, l'amour ? Oui, il y a des hors-pistes à éviter... et plus encore de mauvaises habitudes. Et il est clair que des conseils avisés peuvent nous aider.
Mais pour en revenir à la distinction entre formations et expériences pratiques, j'avoue que je me prends à rêvasser : comment apprend-on tout ça, dans un environnement communautaire ? La solution du stage semble plus facile à envisager ;)
Discussion : Le polyamour ? C'est quoi ?

Leolu
le mardi 19 mai 2015 à 12h56
Paul-Eaglott
Les anglophones ne rencontrent sans doute pas ce malentendu, parce que leur mot (polyamory) est totalement original : "amory" n'existe pas en anglais. Il n'y a donc pas de risque de confondre avec les notions qu'aurait induit un mot comme "polylove"...
Je crois que c'est un faux débat : amory n'existe pas en anglais, mais les gens un peu instruits savent qu'il vient du latin "amor" = "love" (ou hispanique, ou français dont beaucoup de termes entrent dans la langue anglaise, celui d'"amour" y est aussi connu que "love" chez nous).
C'est exactement comme si seul le terme "polylove" avait été popularisé dans le monde, et qu'en France on l'avait utilisé tel quel (en n'ayant jamais connu ni "polyamory" ni "polyamour")... On aurait très bien su que cela venait de "love" = "amour". Et cela n'aurait rien changé à la perception qu'on en a.
Cette philosophie met la liberté sentimentale (et sexuelle) assumée au premier plan... ce qui n'est possible/visible que dans la multiplicité, laquelle est logiquement utilisée dans le terme qui la définit.
"Freelove" ou "Libramour" auraient été plus justes, mais n'auraient pas mis en avant la difficulté première de la philosophie : la multiplicité assumée et acceptée par tous. Je pense que la plupart des gens, conditionnés par l'idée de couple obligatoire, n'y auraient vu que le choix libre d'aimer et de désaimer (divorces), ou alors le principe du libertinage sexuel. Peu auraient compris qu'il s'agit de réels sentiments multiples (et même avec "polyamour"...).
Enfin, beaucoup de termes adoptés dans l'histoire étaient "mauvais" dès le début, mais ils ont été imposés par la pratique quotidienne. On en est là, il faut faire avec. Je ne connais aucun cas de définitions qui aient réussi à être corrigées à posteriori. Même l'académie française s'y casse les dents : #motdièse est pourtant très joli et agréable à prononcer !
Discussion : Prise de conscience

Leolu
le mardi 19 mai 2015 à 12h12
bonheur
Et oui, les joies des "réseaux sociaux" et du voyeurisme ambiant !
Il est assez troublant de constater que les jeunes s'y sentent mieux que dans un forum spécialisé anonyme. "Ouf ! Il y a un groupe facebook, je vais pouvoir en savoir plus !"
Discussion : Turn on & excitations plurielles

Leolu
le mardi 19 mai 2015 à 12h00
APH
Afrique
mon métier
vécu en communauté
On n'apprend jamais réellement que par l'imitation et l'expérience.
Et donc, plus on a d'éléments de comparaison visibles autour de nous (culture sociale très tactile, très spontanée, multiplicité des échanges humains, des confidences, des expériences sexuelles...), plus on a de facilité pour se construire seuls, sans assistance "officielle".
Plus généralement, il y a aussi le fait qu'on vit dans un monde de sur-spécialisation qui néglige l'apprentissage (imitation, expérience concrète) au profit des formations (filières scolaires, diplômes indispensables, stages de remise à niveau, de remotivation, réunionites, etc...) qui habituent un grand nombre d'entre nous à devoir se faire aider pour la moindre des choses : on n'a pas assez appris à apprendre seuls, à intégrer des projets naturels de groupes, on a tendance à penser qu'il faut "un spécialiste" pour se faire aider (sinon c'est mal fait), avec une "spécialisation officielle" (un diplôme obtenu à prix d'or, et valorisé pour devenir formateur) pour avoir confiance.
Et puis "aller dans un stage", c'est aussi une sortie culturelle agréable, une activité qu'on peut mettre dans un planning de vie, partager avec d'autres, quelque chose qui n'est pas "vain" car formateur, on se fait du bien en pensant à soi en-dehors du boulot et de la vie de famille.
Les stages sont devenus des jalons culturels dans nos vies.
Enfin on n'a plus vraiment conscience du fait qu'on s'infantilise un peu à chercher indéfiniment des pères et des mères de substitution "spécialisés".
(les formateurs eux-mêmes oublient un peu qu'ils acquièrent ce rôle : ils se voient comme de simples "transmetteurs" ayant affaire à des "clients", lesquels leur apportent argent et subsistance dans une activité qu'ils apprécient)
Discussion : Prise de conscience

Leolu
le dimanche 17 mai 2015 à 13h09
En fait, en réfléchissant à cette idée étrange de polyamour pour ta première fois, je me demandais ce qui pouvait te motiver à faire ce choix surprenant...
J'ai l'impression que tu voudrais vivre de vraies histoires d'amour, pas seulement des aventures à durée déterminée, dès le début de ta vie amoureuse. Et que la seule alternative que tu as trouvée, pour qu'il y ait à la fois la DURÉE et le CHOIX, c'est le polyamour avec tes deux premiers hommes.
C'est une idée par défaut, donc (éviter les relations courtes). Pas un véritable choix de vie.
Le seul conseil qu'on pourrait te donner, c'est de reconsidérer ta vision des amours de courte durée. Elles sont bien plus formatrices que ce que tu penses, elles ne sont en aucun cas indignes, elles ne t'empêcheront pas de trouver un jour le grand amour, et tu auras tout à y gagner.
Discussion : Prise de conscience

Leolu
le dimanche 17 mai 2015 à 12h56
Lilith21
19 ans et je n'ai jamais vécu aucune relationil m'a demandé de choisir et j'en étais incapable. Je lui ai expliqué calmement mais il a très mal réagit :(
si je n'avais eu aucune relation malgré les occasions c'est parce que j'avais une peur bleue d'être emprisonnée dans une relation et de passer à côté d'autres relations aussi enrichissantes.
Qu'en pensez-vous ?
"Vivre c'est choisir. Choisir c'est renoncer" ;)
Ta peur bleue, c'est surtout celle de paraître une "fille de mauvaise vie" si tu fais le choix de papillonner pour apprendre les choses de l'amour.
Tu crains peut-être de te sentir obligée de maintenir longtemps ta relation, alors que ton souhait véritable est de découvrir l'amour dans plusieurs de ses composantes. Donc d'essayer plusieurs hommes pour voir ce que chacun peut t'apporter et qui manquait aux autres, d'avoir une véritable expérience, complète et "exhaustive", plutôt que te trouver enfermée dans un seul type de relation, la première et peut-être la seule.
Or, le polyamour n'est pas du tout la solution à ça.
Pour qu'il y ait "poly", il faudrait déjà qu'il y en ait "un". Commence par ça, sans forcément te sentir obligée de le faire durer. La multiplicité viendra en son temps, si tu en as encore envie... Essaie déjà les amours successifs ;)
"Mais je veux aimer vraiment, moi, pas papillonner !"
Alors pourquoi vouloir aimer deux hommes à la fois ? Tu es attirée par les deux, c'est fréquent, mais tu ne sais pas vraiment avec lequel ça va marcher (peut-être aucun).
C'est ça, la distinction entre le désir et l'amour. Pour le moment, tu désires. Va plus loin pour connaître l'amour... Et ne confond pas l'amour avec "être avec quelqu'un quel qu'il soit et quoiqu'il fasse"
Discussion : Besoin de conseils, expérience, ce que vous voulez

Leolu
le samedi 16 mai 2015 à 12h48
Houla ! Hé bien ça va être dur... :-(
Tu es un vrai fusionnel. Ce qui me semble incompatible avec le polyamour.
Cela peut évoluer, il y a des précédents, mais ça va être long...
Discussion : Comment vaincre sa jalousie

Leolu
le vendredi 15 mai 2015 à 17h39
perdue-75Et aussi remercier Leolu et les autres participants
Mais j'ai choisi de rester avec lui.
je pense en mon for intérieur "Je m'en fous un peu".
il m'est apparu évident que c'était son corps à lui, que manifestement, que je le veuille ou non, il en faisait ce qu'il veut et que après tout, pourquoi pas. Et aussi, je me sentais bien, moi-même, avec mon corps, mon esprit.
"Another body, another mind".j'espère que cette personne s'intéressera à moi également et je me prends à rêver de démarrer avec elle une nouvelle relation sans pour autant négliger la relation que j'ai avec mon ami actuel.
Donc, pour répondre à la question "Comment vaincre sa jalousie ?" : avec de la curiosité, de l'amour, et beaucoup de temps !
On ne pouvait rêver meilleure fin à tout ça :)
Discussion : Besoin de conseils, expérience, ce que vous voulez

Leolu
le vendredi 15 mai 2015 à 17h28
J'ai vraiment du mal à comprendre ce besoin de contrôle, de pensées, de la part d'une personne sur une autre.
Pour moi, on ne peut vivre sereinement le polyamour qu'à partir de "messages JE", et non de "messages TU". Parce que "TU" fait ce que TU veux, ça ne me regarde plus. La seule chose qui importe, c'est le JE-célib, ou le NOUS-couple.
Mais attention : pas le NOUS... vis à vis d'un(e) autre ! Non, le NOUS qui est dans notre bulle à nous tout seuls, lorsqu'on se trouve ensembles.
La seule chose à gérer, c'est "tu t'absentes plus souvent qu'avant" (pour quelle raison, on s'en fiche, cela n'a aucune importance) "on doit donc gérer ça : si tu me manques, si on a des choses à faire à deux, le planning, le plaisir de te retrouver, les projets, l'avenir, le présent..." (soit ce que tu dis dans ton dernier post)
Et en aucun cas : "Tu fais quoi, avec cet autre, quand tu pars ? Cet autre est plus ou moins que moi ? Cet autre qui t'arrache à moi, qui pense ci, qui pense ça, qui a tel projet, qui va bien, qui va mal, etc..."
C'est si difficile que ça de découper nos vies en tranches, en excluant totalement les autres tranches jusqu'aux retrouvailles ou aux séparations planifiées ?
Cela devrait être une règle : lorsqu'on est ensemble, le reste n'existe pas, n'existe plus, téléphone ou mails y compris, jusqu'à telle date.
Idem lorsqu'on se retrouve seul, en célibataire : il n'y a que nous qui comptons et on oublie même qu'on est en couple... jusqu'à telle date.
(règle qui peut être assouplie lorsque les habitudes sont prises et qu'il n'y a plus de jalousies)
Bref, tu parles beaucoup de Blobinette et de ce qu'elle pense ou pourrait penser dans sa situation d'intermédiaire (d'intermédiaire avec qui ? Avec LUI) et de toi qui ne sais pas l'oublier (LES oublier) quand tu es seul.
Il n'y a pas que Robert que tu devrais oublier. Il y a aussi Blobinette quand elle n'est pas là. Imagine toi qu'elle n'est pas là, qu'elle n'est plus là, qu'elle n'a jamais existé, qu'elle était un rêve. Et puis vis ta vie.
...et quand elle revient, il n'y a plus rien qui existe que vous deux.
Sauf que cela aura une fin (temporaire ou pas)... car tout a une fin.
(mais peut-être suis-je un insensible qui ne sait pas aimer véritablement parce qu'il a la capacité à faire totalement abstraction d'un amour en son absence... et à être entièrement à elle en sa présence)
Je te relis : il n'y a pas de "situation", il n'y a que des absences et des présences.
Discussion : Besoin de conseils, expérience, ce que vous voulez

Leolu
le vendredi 15 mai 2015 à 00h11
Je trouve dommage que tu n'aies pas testé la réciprocité pour vous comprendre mieux : toi, ce que ça fait de vivre de l'extra, ta compagne le fait de voir son chéri s'absenter.
Certes, elle ne t'a pas reproché cette idée, mais elle a tout de même exprimé des inquiétudes. Signe qu'elle a du mal à imaginer (à accepter ?) de se retrouver dans ta situation. Et pour moi, l'alibi des collègues de boulot me semble faible (avis qui n'a pas l'air partagé, ce qui m'étonne).
Or, certaines définitions du polyamour privilégient l'acceptation de cette réciprocité, comme preuve qu'il ne s'agit pas d'une infidélité imposée à sens unique.
D'autres se suffisent de la simple acceptation (sacrifice ?) du membre monogame...
J'ai bien noté (voir ci-dessous) que tu n'es pas intéressé ni par ta collègue, ni par une aventure, et encore moins par toutes les complications que cela occasionnerait (et dont tu expérimentes déjà les effets dans l'autre sens).
J'aurais tendance à dire que les complications sont déjà en-cours et que je ne pense pas qu'elles puissent s'aggraver beaucoup plus. Il se pourrait même que des découvertes heureuses soient faites.
Je comprends tout à fait ton non-intérêt pour la situation polyamoureuse en ce qui te concerne, mais je ne peux m'empêcher de regretter ce manque de curiosité et d'aventure.
Il n'est pas forcément besoin de se lancer dans une histoire amoureuse intense et bouleversante (ce qui, de toute façon ne semble pas être le cas, ni même le besoin des deux côtés), mais de tester sa liberté.
Accorder de la liberté à une autre personne, c'est facile (même si douloureux), mais le vivre soi-même, c'est autre chose... c'est là qu'on sait si on est réellement aussi libre que sa compagne "volage". Ou si on n'est juste bon qu'à "supporter", attendre et accepter.
De plus, ce nouvel équilibre tombe pile poil au bon moment, comme de fait exprès ! Même pas eu besoin de chercher volontairement à le vivre !
Franchement...
alex666
A savoir encore une fois, que blobinette m'a rien demandé, si elle a exprimé des inquiétudes, ça s'est arrêté là.
(...)
au final hier elle m'a relance qd même. j'en ai parlé avec blobinette et je l'ai vu hier soir. soirée marrante mais confirmation que j'ai envie de rien avec elle.
(...)
Pour ce qui est du "sacrifice" ça n'en était pas un, déjà parce que la nana à la base je lui voulais absolument rien, à peine si on se parlait avant, du coup je comprends même pas pourquoi elle s'intéressé à moi au final, et parce que c un choix ou je me prenais en compte, c'était pas juste pour rien infliger à blobinette, mais pour que moi aussi je ré rentre pas dans un tend compliqué.
Discussion : Êtes-vous ' en amour ' de chaque partenaire ?

Leolu
le mardi 05 mai 2015 à 18h28
Je crois que l'objectif ultime de l'amoureux, c'est de ne pas avoir à se poser cette question : "j'aime, je vis pleinement cette relation, elle évolue et progresse dans le temps, je suis bien avec cette personne, c'est tout, ça me suffit, je suis heureux".
Lorsque les amours simultanées se multiplient, on peut être amené à comparer, évaluer, jauger le niveau d'amour respectif, d'implication, d'engagement, de confiance...
Il est donc plus difficile de vivre dans cette insouciance... mais justement, cela me semble encore plus nécessaire de la rechercher de toutes ses forces.
Parce que oui, forcément, il y a des différences ! Des différences de personnalités, de situations, de moment de la rencontre au cours de notre vie... et même des différences d'intensité, d'engagement, de confiance...
Et si on s'arrête pour se les poser, ces questions, c'est que ça ne va plus et qu'on n'est plus heureux. Il y a donc quelque chose à faire, un jugement à établir, une décision à prendre.
Mais sinon...?
Oui, on est très intime avec untel, plus passionné avec untel, un besoin beaucoup plus physique avec untel, mais quelle profondeur d'esprit avec untel !
L'amour absolu, on peut le vivre sans absolu, si ce n'est dans notre engagement, toujours total, dans les limites naturelles qui nous unissent, à l'un et à l'autre.
Et elle est justement là la différence avec un amour "ultime" qui interdirait sa multiplicité...
Discussion : De la théorie à la pratique… un fossé ? un ravin !

Leolu
le mardi 05 mai 2015 à 17h59
yoyoland
" si avec le temps je ne supporte vraiment pas cette situation, c'est moi qui le quitterai. Il est comme il est et je ne veux pas lui imposer un choix. Je le prendrai pour lui". Je n'aimerais ne pas en arriver là, mais si je dois à un moment me protéger, je devrais le faire.
(...)
Je ne sais plus ce que je veux, ou pas. Ce que je suis prête à sacrifier (si sacrifice il doit y avoir), ou pas.
Ce "lâcher-prise", dont on parle pour vaincre la jalousie, me semble illusoire tant que subsistera un espoir de "retour à la normale".
Les couples qui ont le moins de problème avec la non-exclusivité amoureuse sont ceux qui ont connu une certaine lassitude conjugale, ou ont tous les deux une vraie curiosité externe, ou ceux dont la conviction philosophique de liberté conjointe est tellement forte qu'ils arrivent à dépasser leurs "tripes" pour accepter puis admirer le bonheur de leur conjoint, même sans eux.
Et puis il y a ceux qui ne croyaient plus en leur couple, lequel était au bord de la rupture, et qui voient cette "dispersion" d'un air détaché et décomplexé. Au point d'y trouver une complicité nouvelle et de se rapprocher à nouveau sur ces nouvelles bases, forts de la découverte de tout ce qui les unissait encore. La jalousie n'a plus lieux d'être, tout ceci est dépassé, et on redécouvre l'individualité qui était leur, avant la fusion amoureuse.
C'est donc une question de "verre à moitié plein" ou de "verre à moitié vide". Le jaloux foncier voit le verre à moitié vide et espère le voir rempli de nouveau. Le polyamoureux, lui, voit le verre à moitié plein... mais aussi, à côté, un autre verre à moitié plein : deux fois plus de bonheurs ;) !
C'est l'espoir qui maintient la jalousie.
Il faudrait donc ne plus espérer voir revenir l'aventureux, mais au contraire se réjouir de ses retours réguliers, lui qui n'est plus obligé de le faire parce que réellement libre.
Il faudrait donc ne plus avoir à compter sur lui pour vivre, le considérer comme définitivement perdu (même s'il revient toujours) et retrouver sa propre indépendance sentimentale. "Mon couple est mort. C'est fini". "Ah tiens ? Non... Il revient toujours. C'est donc qu'il n'est pas entièrement à elle, chouette !"
Ainsi, la jalousie (sentiment de manque) s'atténuera et le plaisir de la re-rencontre (sentiment de re-découverte) la remplacera.
Franchement, je ne vois que cette façon d'envisager les choses pour combattre une jalousie foncière que n'arrive pas à combattre une raison décidément pas assez forte ;-)
Discussion : Un cas de figure comme un autre ?

Leolu
le mardi 21 avril 2015 à 16h06
La raison et la mesure l'ont emporté. C'est pas plus mal, parfois. Surtout lorsqu'on n'est pas seul en jeu...
Discussion : [Presse] « Le polyamour : s’aimer sans se mentir ? », consobglobe, avril 2015

Leolu
le mardi 21 avril 2015 à 15h51
Angita
Je continue mes "méfaits" avec un article sur la libido... ;)
www.laurentespinosa.com/2015/04/18/libido-feminine...
Pas mal du tout, cette version ! :-D
"Il y a ce souci dont on ne sait s'il est psychologique ou physiologique. Comment le "guérir" ?Attendre ou faire quelque chose ? Faire quoi ? Ça ? Rooooh !" (à suivre) (Naooon !)
Il y en a qui vont cogiter comme des malades en attendant la suite.
Une méthode presque lacanienne ;)