Polyamour.info

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Vincennes (France)

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Discussion : Ces déclarations qui font peur...chez les poly aussi ?

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Cendre

le dimanche 27 octobre 2013 à 02h02

LuLutine
Autre chose, je crois que l'amour est souvent imbriqué, dans une mesure plus ou moins grande, avec plein plein d'autres sentiments/émotions (et qu'on ne peut pas passer à côté) : désir, gratitude, estime, sympathie, sentiment de proximité...et aussi jalousie, possessivité, dépendance affective, ce qui ferait que du coup certains prennent la jalousie pour une "preuve d'amour" par exemple ?

Je me note ça avec une autre liste que j'avais beaucoup aimé :

Audren
Et bien les Français n’ont qu’un mot pour l’amour et ses innombrables variantes :

obsessif – je pense à toi tout le temps
tendre – je te regarde dormir en souriant
charnel – je te veux là, maintenant, sur le lave-linge
protecteur – j’aime quand tu poses ta tête sur mon épaule
compersif – j’aime te savoir heureu-x-se
parental – j’aime t’aider à grandir
narcissique – j’aime l’image que tu me renvoies de moi
possessif – j’aime te savoir à moi tout seul
etc. vous pourriez en ajouter encore des tas

lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2013/10/23/pol...

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Je ne peux pas le vivre, j'ai tellement honte.

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Cendre

le mercredi 23 octobre 2013 à 10h06

Bonjour à vous,

Je suis sincèrement heureuse que vous vous soyez retrouvé pour pouvoir échanger vos ressentis, malaises que pour l'instant (je croise les doigts) je n'ai encore jamais éprouvé.

J'aimerais vous faire partager un point de vue, que j'espère ni trop agressif ni trop à coté de la plaque, sur vos situations :
Je me demande en quelle mesure vous essayez pas, avec cette jalousie doublée de honte, de payer le plaisir que vous avez pu avoir avec vos autres relations. C'est une logique pernicieuse, de laquelle je tâche moi même de m'extraire : celle de dire que prendre du plaisir en dehors de son officiel est un plaisir coupable, interdit, et que donc, il doit se payer, et que ce prix est la souffrance, de l'officiel, d'abord, quand il n'est pas d'accord, puis la votre, ensuite, quand cet officiel tente la même expérience.
Je sais pas si je suis claire.
Et pire que ça, si cela a du sens dans vos histoires personnelles, vos rapport à la culpabilité et à la honte (comme l'a superbement exposé Demeter)
Mais des fois que ça puisse vous aider dans vos réflexions...

L'amour donné n'est jamais volé à quelqu'un d'autre.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Cendre

le mercredi 23 octobre 2013 à 01h32

Jolie discussion qui a eu le mérite de rappeler à ma mémoires les premiers baisers, les premières fois (et parfois suivantes), et de relever, après coup, les signes que j'ai pu avoir du fait que mes partenaires se préoccupaient d'être sûrs de mon consentement, et même, comme le souligne Lulutine, de mon bon vouloir au delà des manifestations du désir sexuel. Certains l'ont marqué verbalement, les autres autrement, mais il ne fait aucun doute qu'ils auraient perdu à mes yeux le statut de partenaire potentiel sans cela.

Mais ça n'empêche pas d'être formatée, de garder des stigmates de cette vision stéréotypée du rapport sexuel comme un rapport de force, où certaines choses sont dues, soit dans une politique de marchandage « je t'ai donné du plaisir, tu me dois bien ça en retour », soit dans une banalisation de l'acte « après tout ce qu'on a déjà partagé, tu vas pas faire ta mijaurée ».

Aujourd'hui, je me considère comme la première en cause, et ce sont avant tout mes propres projections (et parfois mon incapacité chronique à les verbaliser) que je cherche à travailler (il traîne toujours, sur des sujets aussi tabous, des risques de mécompréhension ; et c'est entre autre exactement pour m'habituer à une certaine exposition au truc que je vais m'astreindre à finir ce post et à le publier)
L'idée pour moi est à la fois de dédramatiser les actes sexuels (dans lesquels je colle le french kiss, mais également des choses encore plus "anodines" que peuvent donner nos lèvres ou nos doigts), tout en instaurant une certaine sacralisation de chaque acte, qu'il soit valorisé pour son caractère libre et gratuit, spontané, unique et jamais reproductible à l'identique.
(il me semble que Françoise Simpère ou Bouquet Fleuri ont déjà écrit des choses dans ce sens, mais je ne saurais pas les retrouver ce soir.)

Sinon, lam, je suis pas sure que les jeunes garçons soient plus accompagnés que ça pour ce qui est de la découverte de la sexualité. Ça dépend des milieux, bien sûr, et c'est pas un sujet où l'on accumule beaucoup de données. Mais quand même.
Et puis de toute manière, l'expérience de ma génération (trentenaire) est complètement obsolète : Internet a quand même mis une belle pagaille là dedans, dans ce qui est accessible ou ne l'est pas, pour les deux genres...

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : "Tu finiras seule, sans enfant, avec un boulot nul, dans ton appartement en location". Eloge de l'espoir par mes amis monogames heureux...

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Cendre

le lundi 21 octobre 2013 à 22h02

Notomys
Je voulais le faire pour moi et pas pour lui, ou influencer, soutenue par lui.

C'est ma vie, et même si je me trompe, aujourd'hui, c'est le choix que je veux faire.

[...]

J'y vais en feeling et j'essaye en effet de faire à mon rythme.

Merci à vous tous.

Je crois que je vais rester un peu parmi vous, une petite souris sauteuse, ça ne prend pas beaucoup de place, rassurez vous.

:)

Merci à toi, jolie gerbille, pour les ondes positives que tu envoies là.
Je reviens peu à peu au forum (tout doucement, hein, j'ai plus une minute à moi ! ) et ça fait vraiment plaisir d'y lire des résolutions de cette sorte.

Belle continuation à Toi !

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Discussion : Les lundis poly - 4 novembre - Paris - Bubble Bar

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Cendre

le lundi 21 octobre 2013 à 10h28

Merci pour ces précisions, j'avais une désagréable sensation de trahison du genre "c'est pas vraiment ça que j'avais compris, mais je vais encore passer pour une coincée si je l'ouvre".
Heureusement, on peut compter sur Evavita pour concrétiser ce genre de malaise (Merci, Très chère), et par là même, permettre à ceux qui sont plus au courant des détails de nous préciser les choses.

Donc, une fois les horaires posés, c'est très bien. Je suis plus que rassurée.
20h, c'est juste le début du débat, ça nous laisse vraiment un vrai café poly non filmé à partir de là.

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Discussion : Les lundis poly - 7 octobre - Paris - Bubble Bar

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Cendre

le lundi 30 septembre 2013 à 23h35

Mes excuses de faire ça en sous-marin, j'aime pas trop la surexposition, en fait. Mais en pratique, vient qui veut.
Donc oui, c'est mercredi soir,
Quand au lieu, vu que le Bubble sera un peu chargé ce soir là, il me faut trouver une solution de replis.

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Discussion : Systèmes de valeurs

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Cendre

le jeudi 19 septembre 2013 à 23h20

C'est pas fini de pinailler sur les généralisations des uns et des autres ?
Alors oui, c'est évident, sur ce forum, chacun exprime uniquement ce qu'il a pu observer, ce qui lui semble le plus courant, mais, et c'est aussi une fonction première d'un débat par écrit, on essaye d'en tirer des généralités, ne serait-ce que pour se rendre compte qu'on parle bien de la même chose (ou pas).

Bon, je parle pour ne rien dire.
Si ce n'est que j'adore vous lire, tous, et je voudrais vous remercier de tous les soutiens que j'ai reçus (ici, de vive voix et par mp)

Juste une remarque a propos de ce que j'ai pu retirer des réflexions sur mon coté autocentré quand j'écris ici (ou sur quelques autres supports numériques qui traînent).
J'écris quand je vais mal, c'est-à-dire, entre autre, quand ma confiance en moi en a pris un coup, pour une raison ou pour une autre. Et, il faut le reconnaître, je force toujours un peu le trait. Pour expulser ce qui me ronge, vous l'offrir en pâture. Et j'y gagne, toujours, ce qui en soi est extraordinaire, à la fois une sérieuse remise en question de ce que j'ai pu écrire, et en même temps, des marques d'affection d'une rare qualité.

Merci pour votre esprit critique, constructif, et surtout, surtout, votre bienveillance.

Ça va le faire.

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Discussion : Systèmes de valeurs

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Cendre

le mercredi 18 septembre 2013 à 15h32

Je t'entends, LittleJohm.
Je me souviens même que tu m'aies demandé si je le maternais pas un peu trop, mon compagnon.
C'est justement là qu'est l’écartèlement, entre toi et Aviatha (pour faire court), parce que il me semble que les deux ont raison alors que les raisonnement ne peuvent pas cohabiter.

Dans un poly extremiste, a part le fait que A n'est pas avec C à ce moment là, C n'a pas de comptes à demander à A.
Mais ça ne marche que si tout le monde est consentant pour fonctionner comme ça.
Et encore.
Quoiqu'il en soit, il fait partie des principes poly de dire à C que B existe, et en l’occurrence, qu'il s'agit d'une rencontre importante, obligation qui n'existe pas pour les rencontres de tous les jours.
Donc il y a des comptes à rendre.
La relation entre A et B concerne C car C est en relation intime avec A. Et que cette relation peut être impactée par une autre relation intime.

Sinon, quels besoins ai-je renié ? je ne sais pas. Mais c'est pas parce que je ne sais pas les déterminer que je dois chasser l'idée qu'il y a eu des besoins et que je les ai ignorés.
C'était la première réponse de GrennPixies, de travailler sur les besoins.
Juste, j'ai pas eu le courage de m'y mettre encore, mais je pense que c'est une piste.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Systèmes de valeurs

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Cendre

le mercredi 18 septembre 2013 à 15h00

J'accepte l'idée d'être autocentrée (tout particulièrement sur ce forum, mais dans ma vie aussi), et de ne comprendre que ce qui m'arrange, de ne garder en mémoire que ce qui va dans mon sens.
Oui, il y a une ivresse certaine à avoir constaté que même avec ce comportement très égotique, j'agrégeais des gens autour de moi, des gens qui semblent m'apprécier pour ce que je suis, qui ne me demandent pas d'être autre. Nouer des relations sociales ne m'a jamais paru aussi facile, alors pourquoi devrais-je faire des efforts ?

Sauf que non.
Je peux pas assumer une insouciance pareille.
Il y a des moments où venir pleurer ici et faire semblant de prendre compte de ce qu'on m'y dit sans rien changer à ma façon de voir et de faire les choses ne suffit plus.

Mais alors, quoi ?

demeterLa réflexion n'apporte plus grand chose à ce niveau là, au contraire elle constitue plutôt un frein. Juste "prendre conscience de ce que je vis".

C'est drôle, cette phrase là vient à point. C'est en totale correspondance avec mes lectures actuelles, sur le fait que l'attention ne peut pas être simultanée à la réflexion.

Erich Fromm L'Art d'être
A ce moment précis, vous ne réfléchissez pas à ce que vous faites. Vous y avez peut-être pensé ou réfléchi avant, et vous y penserez ou y réfléchirez encore après, mais il est exclu que vous y pensiez pendant que vous concentrez votre attention dessus.

Et en lisant ça hier soir, je me disais justement que mon évolution, ma transformation, avait commencé par une attirance pour le lâcher-prise, la méditation. Mes premières lectures et exercices à ce niveau datent de 2009.
Et j'en arrive, quatre ans après, là.
A constater que je suis (enfin) capable de prendre conscience, d'être présente, de ne plus me perdre dans le passé et dans le futur, que cela me procure un bien être fou, une qualité de vie incomparable.
Mais que, dans la démarche, j'ai piétiné mon compagnon et renié ses besoins.

Drôle de succès.

Et qui ne me donne toujours aucune idée pour arrêter le massacre et faire un peu mieux.

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Discussion : Systèmes de valeurs

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Cendre

le mercredi 18 septembre 2013 à 11h09

J'ai l'impression qu'on touche exactement mon impression d’écartèlement entre les deux systèmes de valeur :

aviatha
les réponses qui expliquent que le mono est égoïste de demander l'exclusivité (alors que le poly fait la même chose mais dans l'autre sens)

LuLutine
Justement non, le poly ne fait pas "la même chose dans l'autre sens".

Je suis d'accord avec Lulutine, mais je ne sais pas pourquoi, je suis incapable de l'expliquer.

aviatha
Je pense aussi que entre être poly pratiquante et considérer qu'on trompe son mari dès qu'on prend la main à quelqu'un d'autre, il y a une marge de manœuvre telle [...]

Je me suis interrogée sur le terme poly pratiquante.

En gros, si je comprends bien :

Le mono trouve qu'il y a une marge de manœuvre immense qui permet d'avoir des amis avec des engagements fort (répondre présent, complicité tactile, pouvoir offrir le gîte et le couvert, le soutien, le réconfort, etc, le tout sans culpabilité aucune). En gros, tout, sauf l'amour et le sexe.
Le poly comprend pas, il voit pas la différence entre prendre quelqu'un dans ses bras parce qu'il a besoin de notre réconfort et prendre quelqu'un dans ses bras parce qu'il a besoin de notre amour.
Et pourtant, dans mon cerveau, ce n'est pas du tout la même intention, le même ressenti, de venir en aide à quelqu'un ou de l'aimer. De compatir ou de conjouir.
Donc, si je n'ai pas le droit d'aimer, c'est tout un pan de mon fonctionnement que je dois amputer, et je me retrouve, en effet, à avoir des situations ou je ne peux pas poser ma main sur une autre, car je sais que j'y prendrais beaucoup trop de plaisir pour que ce soit acceptable comme signe d'amitié. Alors que dans d'autres cas, qui pour un observateur extérieur pourrait paraître très similaire, je pourrais le faire sans même me poser de question, parce que dans ma tête il n'y aurait aucune ambiguïté.

De compatir ou de conjouir.

Je reviens là dessus, je me demande si ce n'est pas ça qui fait le plus de mal à un mono :
partager les souffrances de ses amis, c'est bien, c'est noble, c'est normal et il faut pouvoir le faire en toute circonstances, et on peut alors prendre le temps qu'il faut, l'énergie qu'il faut, rien de tout cela n'est du vol au regard de notre amour puisqu'on le fait pour soulager la difficulté d'un ami.
Tous les exemples d'Aviatha qui me reviennent en mémoire sont de cet ordre (la bassiste qui dors chez son compagnon, les embrassades dans les coulisses, etc...)
Mais partager du bonheur, ça, c'est pas moral...
Ou alors, si, mais juste entre mecs ou entre filles, à discuter et rigoler de choses futiles, et surtout on a pas besoin de se toucher puisque tout va bien. Ou alors dans un cadre bien délimité, dans un but bien précis explicitement non amoureux (comme la danse, les massages, etc...)
Rha... mon argumentation se casse la gueule, j'ai encore loupé un truc, je comprends plus.
Y'a pas d'autres mono dans le coins pour essayer de m'expliquer ? (la pauvre Aviatha, elle va finir par croire qu'on la stigmatise)

En fait, je m'en veux de pas savoir pourquoi il a mal.
Je sais que ça fait mal, parce que la société me l'a montré, parce que d'autres ici l'ont écrit de nombreuse fois, que je ne remets absolument pas leur parole en doute, parce que je le vois chez mon compagnon.
Mais je comprends pas. Pour moi, tenir compte de cette douleur, c'est de l'apprentissage, pas de l'empathie. Je ne sais pas éveiller chez moi cette douleur (voir la série d'émissions Le lien qui nous rattache aux autres de Jean Claude Ameisen)
Et pour lui,ça lui semble tellement évident qu'il ne sait pas me le dire, et qu'il ne voit pas comment je pourrais arrêter de lui faire mal en restant poly-praticante.

Du coup, il fait de nouveau l'autruche et j'ai pas l'énergie de forcer le dialogue, j'ai peur.

A votre avis, ça serait une bonne idée que je le convainc de venir au Brainstorming ?
(dont le sondage pour les dates est là framadate.org/studs.php?sondage=bu611oqraga6fram, il me faudrait plus de réponses pour décider la date)

Sinon, on peut en organiser un autre, comme me l'avait déjà proposé Katouchka, spécialement organisé pour lui (et d'autres mono qui voudraient venir s'exprimer), en s'arrangeant pour que le point de vue mono puisse y être majoritaire.
Mais ça m'embête d'organiser un truc pour lui sans qu'il l'ait demandé...

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Systèmes de valeurs

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Cendre

le mardi 17 septembre 2013 à 16h14

Il paraît que c'était un peu mon idée, en créant ce post hier soir, de te donner, Evavita chérie, l'occasion de faire cette proposition.
Il est temps d'assumer que je suis curieuse de ce que pourrait donner un brainstorming de ce type, un café poly centré sur ma problématique, en quelque sorte...

framadate.org/studs.php?sondage=bu611oqraga6fram
(on s'arrangera pour trouver une place où se poser sur Paris après en fonction de l'heure et des participants...)

Très chère Aviatha, sache que je serais très honorée de faire ta rencontre (et accessoirement, ta présence me donnerais bien envie d'inviter mon compagnon à venir : il aurait au moins un allié sûr dans l'assemblée...)

Sinon, réponse ultra rapide :

- Merci de vos interventions (comme d'hab, c'est toujours aussi plaisant, c'est un surprise toujours renouvelée)
- Maison de retraite poly, ça fait un certain temps que l'idée me trotte dans la tête. Faudrait d'ailleurs que j'aille voir où en sont les babayagas
- Marges de manœuvre permettant de garer une smart sur un parking désert... C'est bien ce qui me semblait, il me manque une dimension dans ma modélisation...
@ Lulutine... l'impression de partager des modes de réflexions communs persiste, j'ai malheureusement pas le temps de détailler là.

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Discussion : Systèmes de valeurs

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Cendre

le mardi 17 septembre 2013 à 00h04

J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.
La bonne nouvelle, c'est que je parle de plus en plus de polyamour/non-exclusivité/lutinage avec mon compagnon.
La mauvaise, c'est qu'il arrive à me dire aujourd'hui que cela ne lui va pas du tout, que cela le bouffe du bas-ventre à la nuque (en passant par les épaules crispées, la poitrine serrée, l'estomac noué et le dos régulièrement bloqué), sans compter les ruminations, l'absence de désir, et sa fuite dans les mondes virtuels.

Et face à ça, je me retrouve complètement impuissante. Désemparée, idiote. Ça va faire un an (on est à 1 mois de l'anniversaire de la révélation et de ma présence sur ce forum) que j'essaye de faire au mieux, au mieux pour moi, pour lui, pour nous, et les bras m'en tombent :
Sur la réussite d'avoir réussi à le faire parler, à ce qu'il me dise (enfin) ce qu'il en pense (et ne se contente plus de ce qu'il en a compris).
Sur l'échec de l'entendre si peu ouvert au final.
Car il m'avait toujours donné l'impression de bien comprendre la théorie, du principe, (à minima d'une idée libertine où il y aurait un seul grand amour accompagné d'amourettes plaisantes), mais comprendre n'est pas accepter. Il nous trouve comme des ados dans une cours de récré, refusant de choisir et refusant de grandir, refusant de prendre ses responsabilités et manquant indéniablement de respect.
Alors il veut toujours pas m'empêcher de vivre ce qui me rend heureuse, il préfère toujours me voir belle et pimpante, c'est agréable pour lui quand il va bien.
Mais les moments où il va bien sont rares.
Le reste du temps, il rumine, il se bouffe.
A me demander, il y a cinq jours, dans une conversation où mes yeux ont un peu chauffé (il me connaît très bien, il n'a pas besoin de voir les larmes)
« Ça serait si dur de m'être exclusive ? »

Et depuis je buggue.
J'ai mon faux-self qui veux prendre le dessus, qui dit que c'est assez joué maintenant, que un an d'essais c'est déjà beaucoup trop (« l'amour, c'est pas un berlingo d'assouplissant qu'on teste sur échantillon gratuit !»), qu'il est temps d'arrêter les frais.
Il pensait qu'il pourrait le vivre, le supporter. A l'usage, ça le ronge. Il me demande de faire un effort pour lui.
Et cet effort, mon faux-self n'en voit qu'un seul : renoncer aux amours plurielles et revenir dans un système de valeur plus classique.
Un système de valeur où fidélité veut dire exclusivité, où les attirances extra-conjugales sont des fautes, des accidents que l'on pardonne, où l'on s'abstient de laisser se développer des sentiments trop intenses, où on les étrangle à la naissance.
Il aimerait que mes relations avec les poly soient amicales, qu'elles restent de ce coté de la frontière amour/amitié, que je fonctionne comme lui, c'est à dire en étant présente pour ceux que j'aime, disponible pour eux, mais qu'il garde l'exclusivité sur mon cœur et mon corps, à sa seule disposition.

Quand j'évoque avec lui la douleur que ce serait pour moi de renoncer à tout ça, il me reproche d'être binaire. Qu'il ne me demande pas ça. Qu'il doit y avoir un curseur à placer quelque part. (et de d'être surpris par mon extrémisme, là où justement il me pensait à l'aise avec des positionnement de curseurs sur des échelles, voir par exemple ce post)
Sauf que, dans ce cas là, je la vois pas, la continuité entre les deux systèmes de valeur.

Pour moi, être poly, c'est s'offrir cette liberté si souvent taxée d'égoïsme, un idéal des relation indépendantes les unes des autres. Celle qui dit que ce qui se passe entre deux personnes ne les concerne que toutes les deux, et que nul n'a à intervenir dans ce qui se passe entre eux (hormis les contingences matérielles et autres questions logistiques comme le partage du temps).
Déjà, convenir d'une exclusivité sexuelle c'est de l'ingérence pour moi. (je lui ai proposé, il ne m'a d'ailleurs pas répondu sur ce point, j'ai pas envie d'insister)
A quoi me servirait de fréquenter encore les café poly pour qu'à chaque nouvelle rencontre, je me freine, avec cette épée de Damoclès au dessus de moi disant : Attention, il faut pas déraper.
Je voulais revenir sur la question du dérapage avec lui, sur ce qui serait acceptable et ce qui ne l'est pas. Mon compagnon est malheureux que cela ne soit pas clair pour moi.
Moi, ancienne fusionnelle comme Lulutine, je suis assez tout ou rien.
J'ai la liberté ou je ne l'ai pas.
Je souhaite la liberté de pouvoir faire monter les curseurs d'une relation si c'est un désir partagé par les deux protagonistes.
Si je ne l'ai plus, je reviens dans mon ancien schéma, où je trompe mon conjoint d'une caresse sur une autre main que la sienne, d'un regard, d'une connivence, d'un partage d'émotion bien trop intense pour rentrer dans ma tête dans les cases de l'amitié...

N'étaient certains engagements que j'ai aujourd'hui, j'aurais pris ce chemin.
Il a tenté pendant un an de se faire à l'idée de partager sa femme, il s'en sort pas. A moi de voir si je peux pas faire sans.
Je m'en sais capable.
Je sais que ça ferait très mal, mais je sais aussi aujourd'hui que la douleur ne dure qu'un temps, et qu'il ne reste que son souvenir, une fois passée. Que ce serait l'occasion de prouver ce que je lui dis depuis un an : «  tu me rends heureuse ».

Mon vrai-moi est une boule de douleur à cette idée, mais j'ai un faux-self en béton armé (tel que le présente Petitcollin *), je sais qu'il peut prendre le relais le temps de me reconstruire une confiance en moi autre. C'est juste un pari. Celui que ma confiance en moi ne repose pas sur cette histoire de non-exclusivité. Qu'avoir un réseau d'ami (et de gens qui s'intéressent à moi quand je ne donne plus de nouvelles – merci à ceux qui se reconnaîtront), peut suffire à me sentir à ma place dans ce monde.

Je sais surtout que je m'en voudrais à mort de tuer ma relation avec cet homme, que j'aime toujours plus (le voir manier la communication non violente sans même s'en rendre compte est en soi une source d'éternel émerveillement pour moi : jamais une insulte, jamais un ordre, jamais un reproche, toujours dans la communication, dans la volonté d'avancer, etc...). Ce n'est pas pour rien que je me suis mariée à lui, que je souhaite élever des enfants avec lui, etc...
Mais je peux pas le laisser dans cet état.
Mon vrai-moi s'en sort pas.
Pendant un an, j'ai essayé de lui dire, de ne pas le protéger, de le rendre maître de ses désirs et de ses sentiments. Je voulais qu'il gagne la même indépendance que moi, la même assurance sur la raison intrinsèque d'être au monde.
Je n'ai gagné que lui saper les bases de sa confiance, la confiance absolue qu'il avait en moi (perdue à jamais), celle qu'il avait d'être unique pour moi.
J'ai voulu faire confiance à mon vrai-moi, lui laisser la liberté d'expression. J'y suis allée trop vite, trop fort, trop loin, il n'arrive pas à suivre.

Sans compter que bousiller cette relation, c'est me taper la peur, durant les 10 prochaines années, d'être une amoureuse en série incapable de se fixer quelque part et qui finira seule*...

...

Heureusement, presque, j'ai cet engagement, cet attachement, un cœur palpitant, rayonnant, une boule d'énergie pure autour de laquelle s'est lovée mon vrai-moi, qui se sait alors désirant et désiré, qui lui permet de s'autoriser à vivre, et lui permet alors de hurler sa douleur, de refuser catégoriquement de se faire piétiner par la bien-pensance. Ce soleil ne se laissera pas éteindre si facilement. Je ne céderais aussi facilement qu'à pu le faire en son temps mon très cher adultère.

Alors, ne pas baisser les bras. Rester optimiste.
Ne pas faire de choix par défaut, s'autoriser à en parler, chercher un autre point de vue.
Il y a peut être une position de curseur à trouver, entre le système de valeur poly que j'ai développé cette première saison, trop libre au goût de mon conjoint, et le système de valeur exclusif que j'avais avant, bien trop restrictif pour que j'y retourne.

Juste, les vacances sont finies, et les occasions d'en parler vont à nouveau se réduire à peau de chagrin (déjà, notre dernière conversation sur le sujet date de vendredi matin, alors que nous en parlions tous les jours)

Merci à tous ceux qui ont eu le courage de tout lire. Je suis ouverte à tout réflexion.

(trois pages, je crois que j'ai fait pire, vous vous en sortez pas si mal :P )

Notes :
* J'ai fini par lire Je pense trop de Christel Peticollin, comme on me l'avait conseillé là, et je m'y suis en effet beaucoup retrouvée...
* Sur la peur de finir seule, un petit aperçu numérique de mes relations sociales : les proches que je connais depuis plus de 10 ans, et avec qui je suis en contact plus d'une fois par an se comptent sur les doigts d'une main.

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Discussion : Systèmes de valeurs

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Cendre

le mardi 17 septembre 2013 à 00h03

Bonjour à tous,

(mes excuses, j'ouvre un fil alors que je ne lis quasiment plus les autres, on va dire que c'est temporaire)

Je rumine en circuit fermé depuis quelques temps, et ça ne ressemble plus à rien (si ce n'est à des crises de larmes dont je me passerais bien), alors je vais essayer de mettre tout ça à plat, pour le double bénéfice : un, de me forcer à structurer ma pensée, deux, lire ce que cela vous inspire.
Je me sens bien partie pour un vrai pavé : je n'en voudrais pas à ceux qui voudrait répondre partiellement même s'ils n'ont pas tout lu, toute contribution est la bienvenue.

Merci !

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Discussion : Adultère via internet

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Cendre

le samedi 07 septembre 2013 à 01h08

gcd68
Mariez vous les enfants, vous avez ma bénédiction. Surtout n'oubliez pas de vous tromper, si possible mutuellement, ainsi vous n'aurez rien à vous reprocher...

www.gleeden.com/pub/cp/13/04/130417_metrobus_03.jpg

Ce genre de site pullule, celui qui m'avait marqué s’appelait entre-infideles.com
Discrétion assurée...

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : La frustration sexuelle masculine

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Cendre

le vendredi 06 septembre 2013 à 01h57

Se forcer, dans la sphère sexuelle, c'est quand même assez subtil, c'est pas forcément facile de toujours voir la différence.

Mes exemples sont vieux, parce que j'ai gagné en confiance en moi, et donc en mon jugement sur ma légitimité à dire "non" (et accessoirement celle à dire "oui" aussi), mais je me souviens de rapports où c'était beaucoup moins clair.
Je savais pas toujours ce dont j'avais envie ou pas.

J'ai eu en particulier une relation (non amoureuse) où la sexualité était pas mal codifiée, avec quelques règles concernant ce que je devais faire.
Je ne lui en veux pas, j'ai beaucoup appris à son contact, appris sur mon corps à un moment dans ma vie où j'aurais pas nécessairement fait ce boulot là toute seule (et où mes autres relations étaient à un stade bien trop embryonnaires pour aborder ces problématiques)
Et des fois, vraiment, je me suis forcée, même si j'en sortais plutôt écœurée ; j'avais envie de me forcer car j'avais envie de pouvoir revenir pour pouvoir continuer à apprendre...

J'ai eu également, beaucoup plus souvent d'ailleurs, des partenaires avec qui j'y allais juste pour voir, vu que eux visiblement en avait franchement envie, et sans me forcer vraiment, mais là, on revient dans la case "j'avais envie de faire un effort" à défaut d'avoir une vraie envie de sexe...

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Discussion : Vers un retour vers la simplicité des discussions autour du PolyAmour ?

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Cendre

le vendredi 06 septembre 2013 à 00h58

Auto-modération, bien sûr, mais pas la peine de réfréner ses désirs d'écriture, juste s'astreindre (comme cela commence à être fait par certains) à se déporter dans un autre fil.
Janis l'a mieux dit que moi avant moi :

JanisDonc c'est à chacun de nous d'essayer de respecter la règle du jeu, sans surveillant général dans notre dos.

Ce qui serait bien je crois, et qui satisferait tout le monde, ce serait qu'à chaque fois qu'une discussion s'aventure un peu loin du sujet initial, on prenne l'initiative d'en créer une nouvelle pour traiter le nouveau point. Et pour les échanges privés, il y a le chat !

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Poly, comme à la Maison - mercredi 4 septembre 2013

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Cendre

le mercredi 04 septembre 2013 à 17h09

A apporter à manger ? En pratique : Si.

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Discussion : [Le site] Recherche dans les discussions

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Cendre

le mardi 03 septembre 2013 à 23h35

A droite dans le menu.

Bravo !
(Pour info, ma petite fierté personnelle est l'ajout d'un index lucene sur le forum à mon boulot -from scratch- et j'ai donc une petite idée de l'ampleur de la tâche)
Juste une question : c'est quoi ton critère de tri pour sélectionner les 20 résultats ? (ce n'est visiblement pas la date)

Sinon, pour info, pour ceux qui utilisent la méthode google "site:polyamour.info ma recherche", et qui râlent parce que google indique un super post sur la page 12 de Lulutine, mais que celle-ci a tellement posté depuis que le post en question n'est plus page 12, il existe une petite astuce :
Dans une réponse google, il y a le titre en bleu, puis en dessous, l'adresse en vert, et à droite du lien vert, une petite flèche.
Cliquer sur cette flèche, et cliquer sur "en cache" permet d'avoir la page telle que google l'a sauvegardé à l'époque (c'est-à-dire avec le post qui nous intéresse !! )

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Discussion : Puis-je choisir les partenaires de ma partenaire ?

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Cendre

le jeudi 29 août 2013 à 14h34

Comme Lulutine, je supporterais pas.

Qu'on me dise des truc du genre "tu sais, je trouve qu'untel a une mauvaise influence sur toi, que t'es de sale humeur quand tu le vois, tu ferais mieux de prendre tes distances, etc..." oui, je pourrais entendre ce type d'argument (que cela vienne d'une relation « principale » - qu'est-ce que je déteste ce mot - d'un amoureux ou de n'importe qui de mon entourage proche)
Mais droit de véto ? brrrr
ça me rappelle cette carte de relation secondaire qui m'a fait dire un jour :
« Si un jour je te traite comme une relation secondaire, je compte sur toi pour prendre tes cliques et tes claques et m'abandonner à mon triste sort »

Après, hein, chacun gère sa vie privée comme ça lui chante, hein, du moment que ça va à tout le monde...

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Poly, comme à la Maison - mercredi 4 septembre 2013

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Cendre

le jeudi 29 août 2013 à 13h34

kahnan1980
Merci pour les infos !

donc on est mélangés aux clients habituels du bar. Intéressant :-) J'ai omis une question :quel est le ratio H/F ? (en général)

Heu... C'est juste comme ça que c'était la dernière fois, mais vu comme c'est seulement la deuxième fois à la Maison c'est susceptible d'évoluer encore.
Sinon, le ration H/F, tu me poses une sacré colle.
En fait, je trouve les café poly très peu genrés en général.
On s'adresse à l'individu, pas à son identité féminine ou masculine...

En tout cas, pour te rassurer, pas de majorité écrasante de l'un ou de l'autre genre.

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