Je ne peux pas le vivre, j'ai tellement honte.
#

Pufffff
le mardi 15 octobre 2013 à 21h09
Bonjour à tous, lutins, polyamoureux, polyaffectifs, adepte de la relation libre, et autres amoureux multiples. Cela fait quelques temps que je vous lis silencieusement. Je vous lis pour comprendre, pour apprendre, pour dénouer les noeuds que mes tripes et que mon cerveau se font. Mais pour moi tout cela est un désastre. Je prend le clavier pour une ultime tentative. Car le gouffre devant moi est tellement grand que je m'y sens aspiré, je suis tenter d'abandonner définitivement. Je vais essayer de décrire ma situation en quelques mots. Je suis marié à une femme extraordinaire(appelons la W) après une autre union catastrophique depuis 10 ans. Nous avons 1 petite fille. Je n'ai jamais été très fidèle au paravent dans mes autres relation mais là je n'en ai pas ressenti le besoin. Jusqu'à y 2 ans... Une collègue de travail(appelons la F) . On s'est tout de suite bien entendu. Le courant est passé comme on dit. On début rien de particulier au ce n'est des moment agréable et nous sommes passé de collègue à ami, puis j'ai senti que les choses m'échappées, que je ressentai de l'attirance physique et que mon sentiment d amitié se transformait en autres chose. À se moment là avec de multiples précaution et très lentement j'en ai parlé à W. Elle a accepté la situation. Elle a compris. Elle m'a autorisé à vivre. Elle m'a dit qu'elle ne ressentait pas cette envie ou se besoin mais qu'elle comprenait et qu'elle savait que je l'aimait malgré cela. (bon évidemment ça c'est pas fait d'un coup je vous la fait courte) mais il a pas eu de heurts, de cris où de larmes. Alors j'ai vécu ce deuxième amour pleinement. W et F se rencontre et s'entendent à merveille, elle devienne copine. J'étais heureux. Jusqu'à ce que W lors d'un stage de chant il y a 3 mois rencontre à son tour quelqu'un qui l'a touche. Naturellement confiante elle m'en parle. Et la, contre toute attente de moi même, j'explose . Je ne peux pas vivre la réciproque. W en est profondément peiné. Je le suis aussi car j'aimerai tellement réagir autrement. Mais je ne peux pas. W n'a pas revu ce jeune homme dessuite. Mais dernièrement elle m'a dit ( à juste titre) que ce n'était pas possible. Je ne peux pas être le seul à pouvoir vivre des amours multiples. Ils se sont recontactés et on recommencé à se voir. C'est terrible! Je n'y arrive pas. Du fait de savoir quelle peut aimer un autre homme que moi, je me désintègre à l'intérieur. Pire je sens mon amour pour elle qui s'étiole. Je lutte pourtant en moi étant persuader dans ma tête que c'est possible. Je voudrais tellement qu'elle puisse vivre cette autre relation sereinement. Mais ça me rend dingue je n'y arrive pas. F a essayer de me rassurer. Je m'appaise lorsque je discute avec elle. Je repars avec la ferme intention de la laisser vivre cela tranquillement. Mais des que je revois ma femme toutes mes bonnes résolutions s'envolent. Ce qui est horrible c'est que nous nous aimons tellement. Je suis entrain de me perdre, je vais la perdre et je ne sais pas quoi faire. Aujourd'hui je n'ai qu'un souhait irréalisable revenir en arrière, et apprécier la présence de F sans aller au delà. Je sais que c'est enfantin et impossible. Y-a-t-il des gens ici qui savent de quoi je parle, qui on vécu cette dissonance entre leur intellect et leur sentiments? Soit directement sur qui en ont été témoins.? Merci à vous tous en tout cas pour tout vous témoignage et éclairage jusqu'à présent.
#

Siestacorta
le mardi 15 octobre 2013 à 21h29
Oué, ya dissonance, comme tu dis.
Mais déjà, c'est vachement bien que tu te regardes bien en face, et que tu te poses les questions, et qu'entre vous deux il soit possible de parler. C'est ce dialogue qui peut vous tenir ensemble, presqu'autant que votre foyer et vos engagements mutuels.
Ta relation avec W, elle en était où, avant qu'elle rencontre un garçon ? Quels étaient vos bons moments, qu'est-ce qui n'allait pas si bien, qu'est-ce qu'elle disait elle de cette relation, que répondais tu / pensais-tu ?
Quand tu dis "de savoir qu'elle peut en aimer un autre que moi, ça me désintègre de l'intérieur", qu'est-ce qui te fait souffrir :
- qu'elle soit pas toujours là,
- qu'elle puisse ne pas rester avec toi à l'avenir,
-qu'il se passe des choses pour elle que tu ne provoques pas ?
- que tu puisses avoir moins de qualités qu'un autre ?
- en savoir trop ou pas assez ?
- le regard que les autres pourraient porter sur toi ?
Non, a priori, c'est pas tout ça, en tout cas, il y a le plus souvent un aspect qui met plus de pression que les autres.
(oh, et maintenant que tu as lâché un peu de vapeur, utilise la touche entrée deux fois pour sauter des lignes de temps et marquer les paragraphes, sinon on peut perdre le fil de la lecture, et pour te répondre ça aide pas !)
#

Marie-Georges
le mardi 15 octobre 2013 à 21h53
Si j'ai bien compris, ce qu'elle a été capable de faire pour toi, tu ne peux pas le faire pour elle ? Mais préfères-tu vraiment que votre relation soit déséquilibrée par cette dissymétrie que tu instaures ? Quelque chose me dit que non...
Arrives-tu à savoir exactement ce qui te fait peur ?
Je veux bien témoigner : je me situe chronologiquement du côté de ta compagne ; à savoir que j'ai été heureuse d'être en quelque sorte la première à passer l'épreuve (mon copain avait commencé à voir d'autres femmes tandis que j'étais encore en mode mono), puis lorsque je suis tombée amoureuse d'un autre homme, je dois avouer que ses réticences m'ont blessée. Parce que "et pourquoi moi je l'ai bien pris et pas toi", l'égalité, tout ça etc.
Mais avec le temps et les multiples discussions, tout ça s'est décanté ; maintenant notre couple poly évolue dans la joie, l'amour fou et la sérénité. En fait j'ai voulu aller trop vite, j'attendais qu'il me félicite pour mon bonheur (l'idéal poly d'entrée de jeu, en somme), comme si cela pouvait être spontané après des années de couple mono... Le temps est ton ami ! Faut juste arriver à décortiquer tes explosions. Pas facile mais faisable.
#

Siestacorta
le mardi 15 octobre 2013 à 22h00
Marie-Georges
En fait j'ai voulu aller trop vite, j'attendais qu'il me félicite pour mon bonheur (l'idéal poly d'entrée de jeu, en somme), comme si cela pouvait être spontané après des années de couple mono... Le temps est ton ami ! Faut juste arriver à décortiquer tes explosions. Pas facile mais faisable.
(+)
Le tempo joue beaucoup !
#

Pufffff
le mercredi 16 octobre 2013 à 09h22
Siestacorta
Ta relation avec W, elle en était où, avant qu'elle rencontre un garçon ? Quels étaient vos bons moments, qu'est-ce qui n'allait pas si bien, qu'est-ce qu'elle disait elle de cette relation, que répondais tu / pensais-tu ?
Ces questions je me les suis posées. Et je dirais que nous étions globalement dans des rapports armonieux. Ce qui n'allait pas si bien c'est une demande affective énorme de sa part (j'avais parfois du mal, mais c'est depuis le début de notre relation cela n'a jamais posé de gros souci) et une énorme demande d'attention de mon côté. (pareil des le début de notre relation) l'un dans l'autre cela s'est toujours équilibré.
Siestacorta
Quand tu dis "de savoir qu'elle peut en aimer un autre que moi, ça me désintègre de l'intérieur", qu'est-ce qui te fait souffrir :
- qu'elle soit pas toujours là,
- qu'elle puisse ne pas rester avec toi à l'avenir,
-qu'il se passe des choses pour elle que tu ne provoques pas ?
- que tu puisses avoir moins de qualités qu'un autre ?
- en savoir trop ou pas assez ?
- le regard que les autres pourraient porter sur toi ?
Je dirai d'abord que se qui me terrifie c'est qu'elle puisse me pas être là à l'avenir, j'ai toujours une horrible peur viscérale, enfoui en moi, depuis le début de notre histoire, et la perdre. (quand je dis de la perdre je veux dire aussi qu'elle meure) me serait insupportable. Bien sûr ce sentiment à grandit depuis qu'elle à fait cette rencontre, mais ce n'est pas cela qui m'est insupportable.
J'ai lu sur le forum une histoire d'équilibre, et bien c'est un peu ça. Avant elle j'étais sur une énorme boule en équilibre vous savez comme au cirque. C'était épuisant de toujours chercher l'équilibre, puis W est entrée dans ma vie et elle a mis des cales de chaque côté. Pfuit qu'elle calme enfin! Et là, avec cette rencontre c'est comme si une cale était partie, du coup ma boule est à nouveau instable, mais je suis rouillé, je ne sais plus me tenir en équilibre...
Marie-Georges
Si j'ai bien compris, ce qu'elle a été capable de faire pour toi, tu ne peux pas le faire pour elle ? Mais préfères-tu vraiment que votre relation soit déséquilibrée par cette dissymétrie que tu instaures ? Quelque chose me dit que non...
Arrives-tu à savoir exactement ce qui te fait peur ?
Oui c'est cela, je n'en suis pas capable. J'ai honte mais je n'y peux rien. Je pensais réellement pouvoir, mais je ne peux pas.
Tu me dis que j'instaure une dissymetrie, mais je n'instaure rien du tout. Pour moi instaurer, ça demande une volonté consciente. Je n'ai pas décrété tel un despote qu'elle ne devait pas le vivre. Je voudrai sincèrement que cela soit possible. Ce serait tellement mieux pour elle, pour moi, pour nous. Mais je n'y arrive pas...
Marie-Georges
Mais avec le temps et les multiples discussions, tout ça s'est décanté ; maintenant notre couple poly évolue dans la joie, l'amour fou et la sérénité. En fait j'ai voulu aller trop vite, j'attendais qu'il me félicite pour mon bonheur (l'idéal poly d'entrée de jeu, en somme), comme si cela pouvait être spontané après des années de couple mono... Le temps est ton ami ! Faut juste arriver à décortiquer tes explosions. Pas facile mais faisable.
C'est ce que je ne cesse de me répèter, le temps est mon ami! Mais le problème c'est qu'il est aussi mon ennemi, car plus le temps passe dans cette situation et plus je me dégrade, plus le gouffre s'agrandit et je glisse. Je suis à deux doigts d'arrêter de vouloir m'agriper.
Merci à tout les deux pour vos réflexions et témoignages
#

(compte clôturé)
le mercredi 16 octobre 2013 à 10h06
Bon, déjà, la question c'est pas d'avoir honte, la question c'est d'être lucide.
Y a pas de honte à constater une limite chez soi. L'obligation à l'héroïsme ça n'existe pas.
En revanche il faut être lucide sur les conséquences de cette limite.
Je vais pas écrire des tartines mais juste souligner ce point qui me semble important : si ta plus grande terreur est de perdre cette femme, réfléchis à ceci que ta plus grande chance de la perdre à présent est de l'enfermer, même à ton corps défendant, dans une relation dyssymétrique.
Car comme tu l'as très bien souligné toi-même, il n'y a pas de retour en arrière possible.
Après, toutes les relations n'ont pas vocation à durer. Et à plus forte raison quand elles sont déséquilibrées.
Là où le terme de honte me fait tiquer également, c'est qu'il ne faudrait pas qu'il devienne un cache-sexe commode pour toi - en gros "oui je fais un truc pas bien mais j'ai honte de moi, j'en suis pas fier, donc ça compense et il faut me pardonner". Ta compagne n'a pas besoin d'assumer en plus du reste ta honte. Ta honte, en gros, ça va lui faire une belle jambe. Elle a besoin surtout que vous puissiez dire cette limite que tu as, en parler, l'analyser et voir si vous pouvez faire avec ou pas.
Dans les relations humaines en général, soit on est dans l'échange de bons procédés, soit on est dans l'abnégation, la gratuité et donc le sacrifice. Le second cas est plus fréquent que le premier, il n'est pas mauvais en soi si c'est fait consciemment et avec un support spirituel - mais il est également souvent source de manipulations et de souffrances.
#

Siestacorta
le mercredi 16 octobre 2013 à 10h08
Pufffff
C'était épuisant de toujours chercher l'équilibre, puis W est entrée dans ma vie et elle a mis des cales de chaque côté. Pfuit qu'elle calme enfin ! Et là, avec cette rencontre c'est comme si une cale était partie, du coup ma boule est à nouveau instable, mais je suis rouillé, je ne sais plus me tenir en équilibre...
Chercher l'équilibre, c'est crevant.
Connaître les moyens pour tenir l'équilibre, comme au yoga, c'est beaucoup plus reposant et épanouissant.
Les circonstances qui font que tu n'a pas d'équilibre à rechercher, c'est l'inertie : la mort.
Affectivement, toi qui as fait beaucoup de rencontres, tu sais que la stabilité permanente, l'inertie, c'est pas ton truc.
il s'agit de retrouver non pas UN équilibre, mais du savoir-vivre équilibrant.
Quelque chose qui te permet d'être assez solidement toi pour que tu te sentes pas agressé par ce qui ne dépend pas de toi.
Je ne sais pas si tu es loin des lieux où s'organisent les cafés poly, je pense que voir des gens qui incarnent leur propres ressentis (et leurs doutes. Ouais, on a pas trouvé la sagesse ultime, bizarrement...) te toucherait peut être et donnerait un caractère moins isolant à ton expérience.
Pour la peur viscérale de la perdre, sans qu'il soit le problème actuel, ça en dit un peu sur ta façon de ressentir les choses. A mon avis, un parcours perso, ou du dialogue, ou un psy, ça peut t'aider à vivre tes sentiments sans une peur aussi pesante, et donc, donner plus de liberté à vos sentiments à vous deux.
La demande d'attention que tu n'emplis pas + tes besoins d'ailleurs...
Moi, juste moi là comme ça, j'en conclus que tu n'a plus une expérience de la solitude assez rassurante pour bien accompagner, de la façon la plus bénéfique pour toi et pour les autres, les rencontres.
Si on ne sait pas bien être seul (et après un mariage de 10 ans, on peut avoir désappris beaucoup là-dessus), on vit avec les autres à travers un gros nombre d'attentes que nous devrions savoir gérer nous-mêmes.
Etre seul c'est pas vivre seul, hein ? C'est avoir "une chambre à soi" dans sa tête (si en avoir une en vrai n'est pas possible).
Il y a un fil qui parle d'une situation proche de la tienne dans le déroulement, mais pas en ressenti. Tu me dis si t'y trouves de l'écho...
#

demeter
le mercredi 16 octobre 2013 à 16h03
Pour revenir sur la honte, il me semble qu'elle est l'exact complément de la culpabilité. Si la deuxième est une opposition entre nos valeurs et nos envies, la première est une opposition entre ce que l'on voudrait montrer aux autres et ce que l'on est capable de faire. Dit autrement, la honte est le conflit entre le moi idéal et le moi, la culpabilité entre le surmoi et le moi. La honte se vit sous le regard de quelqu'un d'autre, la culpabilité sous son propre regard.
La honte nait de ce que nous n'assumons pas de faire. En ce sens elle ne demande aucune action particulière pour éviter de la ressentir (au contraire de la culpabilité qui attend une action de notre part), elle permet de mettre en évidence le jugement que nous portons sur le sujet qui nous fait honte. C'est ce jugement qui transparait.
Il est compliqué de porter d'une part un jugement négatif sur une chose que nous voudrions faire ("ne pas autoriser l'autre à aller aimer ailleurs" car cela satisfait mes besoins) alors que d'autre part nous demandons aux autres de ne pas le faire en leur disant que c'est une "bonne" chose ("autoriser l'autre à aimer ailleurs" car cela satisfait aussi mes besoins). C'est l'idée qui est l'objet du jugement, la notion de justice, pas la reconnaissance de nos besoins. De fait, si on devait autoriser aux autres la moitié de ce que l'on s'autorise soi même, la vie serait un enfer. Se défaire de ce jugement (donc de la honte) revient à considérer les besoins de chacun et la réalité de leur perception, avec laquelle, de toutes les façons, tu ne peux guère composer en fonction ni de ton seul intérêt, ni de ton idéal. "Essayer" de "devenir autrement" ou "ressentir autrement" va à l'encontre de tes besoins. Cela conduit à la dévalorisation de soi, voire à la dépression. (ce qui, comme l'a dit Janis, n'est pas très engageant/rassurant/aimable pour les autres). De plus, la démarche est vouée à l'échec. La première chose est donc d'accepter la réalité de ce besoin. Ce qui est bon pour toi ne l'est pas forcément pour l'autre et vice versa.
C'est peut-être injuste, mais pour l'heure, on s'en fout. On peut mettre en avant cette idée de justice quand justement cette idée nous sert. Cela donne lieu à des discussions d'arguments qui ne servent que leurs auteurs, mais ne permettent pas un changement de ressenti, mais au mieux une possibilité d'interprétation différente.
En revanche, identifier tes besoins (si tu es particulièrement porté sur la réflexion), ou simplement trouver une façon de vivre équilibrante comme le dit très clairement Siestacorta, c'est plus productif que de se laisser manger par une idée. La théorie, cela ne permet pas de fonctionner.
"La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne.
La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Si la pratique et la théorie sont réunies, rien ne fonctionne et on ne sait pas pourquoi."
#

Siestacorta
le mercredi 16 octobre 2013 à 16h54
Pas de retour en arrière possible, dixit Janis.
Elle a raison, dans le sens où, même si tu cessais devait rompre avec ta femme, la suite serait pas forcément dans l'équilibre non-plus.
Autrement dit, ton épouse poly, toi poly, est-ce que c'est moins tenable que toi séparé ?
#

Manwe
le mercredi 16 octobre 2013 à 18h19
Bonjour à toi Puffff ! (*respire*respire*)
De ce que je lis, je vois ton parcours actuel comme une occasion d'avancer sur une des tes grandes peurs viscérales, qui a sûrement un impact au-delà de ton couple, et c'est peut-être l'occasion de s'en libérer
J'imagine que si cette peur était résolu, toutes les autres questions se poseraient et se résoudraient simplement.. Donc plutôt que de chercher mille et une solutions pour tourner autour, je t'encourage à avancer sur ce que cette situation révèle de toi, comme une belle occasion d'évoluer..
Pour avancer, on ne peut pas éviter le déséquilibre.. Quand l'enfant apprend à marcher, il apprend à accepter le déséquilibre.. L'équilibre c'est pas éviter les déséquilibres, mais les embrasser pleinement avec confiance =)
Alors embrasse toi pleinement x)
Personnellement j'avancerais sur cela avec des thérapeutes, à toi de voir ce qui t'inspire et te correspond =)
#

Pufffff
le mardi 22 octobre 2013 à 17h58
Bien je reviens vers vous, en premier lieu pour vous dire merci. Vraiment merci, j'étais au bord de l'implosion, vos contributions m'ont permis de lâcher la pression, et d'avoir un peu de recul. J'ai beaucoup discuter avec W et F, et je me sens plus serein. Bon c'est loin d'être réglé pour moi, je vais d’ailleurs comme on me l'a suggéré sur se site, et dans mes discussions extérieure me faire accompagner sur cette peur viscérale de perdre quelqu'un, mais je suis au moins plus serein.
Pour le moment, la décision que nous avons prise à 3 c'est que je m'éloigne pour quelque temps, je pars donc pour 15 jours, le temps de prendre du recul sur moi même et de gérer l'absence. Je ne prendrai pas de nouvelles et l'on ne m'en donnera pas. Et après cette absence nous ferons le point et nous verrons où j'en suis et où W et F en sont aussi. En tout cas l'atmosphère c'est détendu et ça fait du bien.
#

maripoza
le mardi 22 octobre 2013 à 18h20
Comme je me suis reconnue ! Je suis contente que les choses soit plus sereine pour toi. Moi aussi comme toi, je viens de traverser cette horrible crise, et chez moi aussi les choses se sont apaisées pour le moment.
Je pense que l'une des réflexions les plus importantes qui t'ont été faites, c'est de te donner du temps. Tu a l'air de beaucoup aimer ta femme et ton autre amoureuse alors tant qu'il y a de l'amour il y a de l'espoir. Je sais c'est un peu naïf comme réflexion, mais c'est essentiel.
Donne nous de tes nouvelles, tu m'as donné de l'espoir et en même temps j'ai été soulagée de voir que d'autre personnes vivaient cette "dissonance" comme tu l’appelles, car parfois sur il y peu de personnes dur le site qui ressente cette "jalousie" (le mot ne me plait pas dans notre cas) et cette difficulté à laisser vivre ce que nous même sommes autorisés à vivre, bonne route Pffff à trés bientôt.
<3
#

Yoni
le mardi 22 octobre 2013 à 21h32
Je pense qu'on est (beaucoup) plus nombreux qu'il n'y parait à avoir des difficultés, à devoir gérer cette "jalousie", et à ne pas être si facilement "équitable" à accepter les partenaires de l'autre comme on accepte le fait d'en aimer plusieurs nous même :)
#

lutinette
le mercredi 23 octobre 2013 à 09h32
Bonjour Puff,
Je rejoins maripoza et Yoni, tu n'es pas seul dans ce cas là, ne désespère pas !
:-)
#

eveil_et_sens
le mercredi 23 octobre 2013 à 09h48
Quel soulagement de voir que ce que je ressens n'est pas isolé.... cette configuration est une folie que je gère aussi très difficilement! Mauvaise estime de soi, l'impression de devenir fou / folle dans cette incapacité a offrir a l'être que l'on aime la jouissance de cette liberté que l'on s'autorise en retour...
La vie est parfois sadique ! Comment gérer au mieux cet envole libérateur de notre conjoint ? je ne sais quoi répondre, je me laisse parfois "grignoter" par cette sensation de jalousie intempestive qui je sais est néfaste au couple.
Et pourtant pour avoir vécu en retour cette belle liberté je sais que être " poly" ne veux pas dire "effacer" l'autre ou l'aimer moins bien au contraire !
J'espère que tu trouveras l'apaisement........... j'espère le trouver aussi . Et à tous ceux qui connaissent ce sentiments merci de faire de nous des cas non isolés!
Eveil et sens
#

Cendre
le mercredi 23 octobre 2013 à 10h06
Bonjour à vous,
Je suis sincèrement heureuse que vous vous soyez retrouvé pour pouvoir échanger vos ressentis, malaises que pour l'instant (je croise les doigts) je n'ai encore jamais éprouvé.
J'aimerais vous faire partager un point de vue, que j'espère ni trop agressif ni trop à coté de la plaque, sur vos situations :
Je me demande en quelle mesure vous essayez pas, avec cette jalousie doublée de honte, de payer le plaisir que vous avez pu avoir avec vos autres relations. C'est une logique pernicieuse, de laquelle je tâche moi même de m'extraire : celle de dire que prendre du plaisir en dehors de son officiel est un plaisir coupable, interdit, et que donc, il doit se payer, et que ce prix est la souffrance, de l'officiel, d'abord, quand il n'est pas d'accord, puis la votre, ensuite, quand cet officiel tente la même expérience.
Je sais pas si je suis claire.
Et pire que ça, si cela a du sens dans vos histoires personnelles, vos rapport à la culpabilité et à la honte (comme l'a superbement exposé Demeter)
Mais des fois que ça puisse vous aider dans vos réflexions...
L'amour donné n'est jamais volé à quelqu'un d'autre.
#

lutinette
le mercredi 23 octobre 2013 à 10h26
Bonjour Cendre,
Pour ma part, pas de sentiment de honte, mais un malaise (et encore je ne suis pas sûre du terme) dans cette liberté partielle ou totale non réciproque. L'impression d'être parfois un peu bancal.
Je développerai certainement un peu plus tard.
Bonne journée
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
#

LuLutine
le jeudi 24 octobre 2013 à 15h36
demeter
"La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Si la pratique et la théorie sont réunies, rien ne fonctionne et on ne sait pas pourquoi."
Excellent. (+) De qui, cette citation ?
En tout cas Pufffff je rejoins Manwe, ce genre de situation est "une belle occasion d'évoluer" (même si on ne sait pas d'avance vers où) ! Et je vois que ça semble être en route, c'est super !
#

Salem (invité)
le jeudi 24 octobre 2013 à 16h05
Puffff, j'espère que quand tu reviendra tu te sentira mieux. N'oublie jamais de respecter la part de jalousie qui est en toi. Ce sentiment est naturel et vient d'une partie de toi qui cherche à te protéger. Plutôt que de te le reprocher reconnais toi le droit de ressentir cette émotion sans que cela débouche sur un refus ou des actes négatif. Personnellement les rares fois où j'ai ressentit une forte détresse de ce genre, j'ai parler jusqu'à pleuré dans les bras de la personne concernée. Et d'entendre que l'autre était encore là et ne s'enfuyait pas me suffisait.
Chacun est différent mais bon...