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Discussion : [Livre] « Mono Poly : Itinéraire d'une aspirante polyamoureuse » de Valentine Darles, 2022

Marie-Georges
le mardi 01 novembre 2022 à 13h03
Bonjour,
Je viens de terminer le livre Mono-poly et je rejoins la cohorte de critiques élogieuses :)
L'écriture est parfaitement rythmée, on va à l'essentiel, c'est plein d'action, de réflexions profondes sans être tortueuses, de sentiments complexes sans être rebutant. Ne traversant pourtant pas exactement les mêmes problématiques que l'autrice, elle a su m'atteindre au coeur et viser juste sur des choses dont j'avais confusément conscience. L'occasion pour moi de mieux me connaître (zut je croyais tout savoir eh bien non :D ) et de lancer plein de discussion avec mes partenaires. Rien que ça déjà c'est <3
Je trouve que la question seule de la jalousie (un thème parmi de nombreux autres) est très bien traitée ; même en cercle poly on n'a, à ma connaissance, jamais atteint cette multiplicité d'aspects ni cette liberté de ton sur le sujet.
Bref j'ai a-do-ré et qu'on soit mono, poly, polyclignotant ou abstinent curieux, à mon avis on ne peut qu'apprécier cette galerie de portraits subtile car très réaliste concernant les préoccupations bien différenciées de chaque personnage.
Et puis la galère du chômage est très bien décrite aussi. J'aime le fait que le personnage principal soit vrai, pas une personne qui ne vit que dans le monde des idées comme c'est trop souvent le cas. A lire :)
Discussion : Besoin de conseils très pratiques

Marie-Georges
le vendredi 26 décembre 2014 à 21h32
Bonjour xanov,
D'après ton récit je ne suis pas inquiète sur ta future gestion des choses. Vous construisez une relation sur une base partagée clairement définie dès le départ, vous dialoguez et tu sembles analyser très bien ce qui se passe en toi dans les moments de crise. What else ?
xanov
Seulement, j'ai cette crainte terrible aujourd'hui qui est de mal réagir, de lui faire du mal. Malgré moi.
Et tu as raison. Je ne connais pas de meilleur ciment que la bienveillance. Maintenant, il n'y a pas de mauvaise réaction tant qu'il n'y a pas d'attaque dedans. (Quand ça va mal, pense à commencer tes phrases par "je", votre volonté de dialogue fera le reste.)
xanov
Pensez-vous qu'il existe des astuces pour gérer l'incendie sans que ça pèse sur son partenaire ?
Mon aimé est super doué pour ça, il faudra qu'il passe te raconter quand il reviendra de vacances. (Dommage qu'ici on ne puisse pas héler les gens par des tags comme sur Facebook)
Ça fait plus de 5 ans qu'on est ensemble, poly dès le départ comme vous. Y'a eu des angoisses, mais la discussion, la bienveillance et le temps les ont fait s'évanouir sans laisser la moindre trace. A présent on a l'impression d'être trop des pros :-D. Et l'intensité des sentiments est toujours au top<3 .
Discussion : Compte-rendu des cafés-poly de Poitiers
Discussion : Des attentes implicites, réelles ou interprétées

Marie-Georges
le dimanche 09 novembre 2014 à 22h59
LuLutine
j'avais en effet trouvé étrange qu'on "se rende disponible a priori" pour quelqu'un qui n'a rien demandé
Oui, je trouve ça étrange aussi. Il peut se rendre dispo pour toi si telle est son envie, mais pourquoi te le dire ainsi (je "me rends" dispo au lieu de "je suis dispo") et du coup t'assigner une responsabilité dans le fait qu'il soit dispo ? Peut-être un désir de t'attendrir, un espoir d'influer sur ta décision ? Peut-être une démonstration que tu es importante pour lui ? Je serais mal à l'aise si on me disait ça. (Et concernant mon vécu, c'est une personne souffrant de mon manque de disponibilité envers elle qui me disait des choses qui ressemblent à ça. Une souffrance non exprimée par peur des sujets qui fâchent, par fatalisme aussi car en tant que poly ma disponibilité resterait partielle quoi qu'il arrive...)
L'asymétrie est une situation souvent délicate quand elle est mal vécue par l'un des deux (c'est le cas dans mon histoire). Et toi, tu as apparemment -tout comme moi - la culpabilité facile sur ton manque de disponibilité. Cocktail explosif... En tout cas tu peux toujours travailler sur ça, de ton côté. Apprendre à croire quelqu'un sans arrière pensée lorsqu'il te dit "pas de souci", c'est utile. Et en y arrivant petit à petit, tu verras si ton partenaire renforce clairement ses messages culpabilisants ou pas.
Discussion : Des attentes implicites, réelles ou interprétées

Marie-Georges
le dimanche 09 novembre 2014 à 20h15
Merci pour ce fil que je trouve extrêmement intéressant.
Que ressens-tu quand tu annonces à cette personne que tu ne seras pas disponible, ou bien lorsque tu déclines une proposition de sa part ? Crains-tu sa réaction, est-ce que tu y mets exagérément les formes par peur de la blesser ?
Je cherche par ces questions à savoir si la personne en question ne te mettrait pas une forme de pression un peu subtile, dans un genre "passif-agressif". Je ne dis pas que c'est le cas mais je souhaiterais parler de ce phénomène qui peut exister.
Pour moi, expliquer à quelqu'un qu'on est a priori quoi qu'il arrive disponible pour elle, c'est bel et bien mettre en avant un dévouement particulier (j'organise ma vie en fonction de toi) et par là, mettre la pression. Qu'est-ce que c'est que cette histoire de disponibilité pour une relation et/ou quelqu'un ? Lorsqu'on prend rencart avec quelqu'un, il me semble que cela se fait date après date, rv par rv. On demande à l'autre s'il est dispo à telle date, si oui super, si non ok, on voit ensemble à peu près quand on se posera à nouveau la question.
Or dans la relation amoureuse, il y a parfois un phénomène étrange qui brouille cette pratique pourtant simple à la base. Et tu te retrouves - sans avoir rien demandé - dans la position de la personne qui "sait très bien que" l'autre dira oui. En gros, l'autre te place tranquillou dans la position du tyran et y va de ses réflexions culpabilisantes quand tu proposes un rencart. Ça peut être, pour te dire "oui" : "tu sais très bien que oui, je suis dispo pour toi, pourquoi me poses-tu la question" ou bien s'il doit décliner ta proposition : "aïe ça tombe mal pour moi, bon... ça veut dire que je te revois pas avant un siècle, c'est ça ?" c'est une manière d'exprimer une insatisfaction (l'autre aimerait te voir plus, être plus central dans votre relation mais sent qu'elle ne peut pas te le demander).
Il y a une différence énorme entre cela et une situation plus ordinaire, à savoir dire en amont "tu sais que j'ai pas beaucoup d'activités en ce moment, et comme toi tu es très occupéE je te laisse proposer une date pour notre futur rencart." (et répondre ensuite JUSTE "ok pour telle date" ou "ah bin non là ça tombe mal pour une fois" à ta proposition, sans en remettre une couche sur "moi je suis dispo pour toi").
Est-ce que ce que je décris te parle ou pas du tout ? A vrai dire pour moi c'est du vécu. Si tu as une tendance à culpabiliser et l'autre une tendance au passif-agressif+une insatisfaction, ça fait quand même une bonne petite mayonnaise névrotique à digérer à deux. Ça n'a rien d'insurmontable à mon avis, c'est juste un mélange détonnant entre 2 personnes qui peut rendre les discussions compliquées.
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

Marie-Georges
le vendredi 06 juin 2014 à 07h02
Merci Janis et Papey pour vos interventions.
Papey
Oui, car d'après moi "ne pas violer" n'est pas une "bonne attitude" c'est la seule et unique attitude viable. Ça ne mérite ni des applaudissements, ni une révérence ni une bonne note.
Message modifié par son auteur il y a 9 heures.
(+)
Tout à fait. Et typiquement, certains hommes ressentent le besoin de souligner leur bonté de ne pas agresser les femmes. Ça s'appelle réclamer un cookie.
Janis a raison, se réclamer de la communication non violente, même en ayant tout lu (bravo), ne fait pas de la personne un praticien sincère. Et elle n'a nul besoin d'avoir tout lu sur le sujet pour faire remarquer à GMO qu'il utilise des procédés de manipulation lorsqu'il s'exprime.
La manipulation commence par le premier post qui balance une vidéo, "intéréssante" paraît-il mais dont on omet la source (ManKind Initiative, mouvement caritatif masculiniste qui se concentre sur les "victimes hommes de violences domestiques", sur le même principe que les soupes populaires identitaires qui ne servent que les sdf européens...). On a affaire à des gens qui pensent qu'une cause (l'antiracisme ou l'antisexisme) qui ne les sert pas en premier est contre eux. Ce n'est pas une enquête sociologique rigoureuse, c'est une vidéo visant à manipuler les esprits.
Moi je n'ai pas le courage de lire tout, je trouve fatigant de devoir sans arrêt expliquer que le féminisme, contrairement au sexisme, n'a jamais tué personne à des hommes qui se sentent visés on ne sait par qui ni pourquoi. Je suis fatiguée de répéter que toute violence me révolte, qu'elle soit envers un homme, une femme ou une plante, juste parce qu'un homme se sent attaqué par les causes qui réclament la simple égalité des droits.
Mais au moins on aura eu un beau panel des attitudes du dominant qui a peur de perdre sa place : réclamer un cookie (je ne viole pas et suis poli avec les dames), les male tears (qui s'occupe de nous pendant qu'on se bat pour les droits des femmes ?) et le mansplaining (si tu es révoltée par ce que je dis c'est que tu n'as pas compris mais je vais t'expliquer pourquoi tu dois être d'accord avec moi).
Enfin, quand on parle de culture du viol ce n'est pas pour accuser les hommes (il n'y a donc pas lieu de voler au secours de quiconque), c'est pour pointer les travers de notre société sur ce sujet et ainsi sensibiliser toutes et tous à ce qui, de manière invisible et inconsciente, encourage cette culture (blague sexiste, publicité sexiste, etc. que je sache, tous les hommes ne sont pas publicitaires). Il n'y a pas d'attaque personnelle derrière ce concept, juste un enseignement, une prise de conscience, une vigilance de chacunE.
Discussion : Je suis perdue

Marie-Georges
le samedi 03 mai 2014 à 15h52
Oui tu aimes deux personnes, tu as deux relations différentes avec deux personnes différentes. Ça arrive à énormément de gens tu sais (moi par exemple), tu n'as pas à t'inquiéter !
Est-ce que ce sentiment d'être perdue ne vient pas en partie du fait que tu vis cette relation cachée ? Ou que tu te sens obligée de faire un choix un jour (alors que non, en fait) ? Ce serait bien si tu pouvais aborder le sujet "ouverture à d'autres relations" avec ton mari, va savoir peut-être que lui aussi aimerait s'autoriser des relations moins pépères, tu as déjà parlé de choses comme ça avec lui ?
En général les gens très jaloux sont beaucoup moins exigeants envers eux-mêmes qu'envers leur partenaire, si ça se trouve il a déjà eu une aventure. Bref, en tout cas vis tes relations sans culpabiliser, c'est le désir unique toute sa vie pour une seule personne qui est l'exception en ce bas monde...
Discussion : Ma femme m'aime mais veut une autre femme

Marie-Georges
le samedi 03 mai 2014 à 14h59
Gengiszorth, tu dis "dans tout les cas je veux son bonheur avant meme le mien", dans ce cas pourquoi ne pas laisser Melodie choisir ses partenaires ? Il me semble qu'elle a été sincère avec toi depuis le début de sa relation avec cet homme ; et puis elle l'a quitté alors qu'elle appréciait cette relation... Ces deux éléments me font penser qu'elle ne souhaite pas du tout te quitter... Mais qu'elle veut vivre d'autres choses à côté. Si tu souhaites son bonheur, pourras-tu supporter de l'en empêcher ?
Je ne réponds pas à votre question sur la partenaire "femme" plutôt que "homme" car à mon avis c'est une fausse solution. Pour toi gengiszorth, la question est : es-tu prêt à faire le deuil de l'exclusivité ? Il faut que tu tranches : ta femme veut vivre d'autres choses, veux-tu rester avec elle malgré la peur (une peur tout à fait normale !) que cela engendre ? Si oui, laisse-la choisir et fais-lui confiance, tu seras sans doute surpris par ce que peut apporter cette ouverture à votre propre relation. Par exemple, tu pourras à mon avis être toi-même sans avoir peur qu'elle se lasse (tu n'auras plus à te prendre la tête à essayer d'être dominant si cela ne te plaît pas plus que ça). Si non, il faudra accepter les règles du jeu monogame : sa présence constante te rassurera mais sa frustration sera également présente, le risque de la perdre existe tout autant...
Et pour toi Melodie, penses-tu que tu peux laisser à ton mari un droit de regard sur le choix de tes partenaires sans ressentir de frustration ? Parce que bon, je me mets un peu à ta place et je me dis que si j'avais le désir de me faire dominer sexuellement par un homme, j'aurais du mal à me cantonner aux relations avec des femmes juste pour rassurer mon chéri... Ton désir est important. Mais tu ne l'exprimes pas vraiment, c'est ton mari qui en parle surtout.
Sur quoi exactement veux-tu qu'on le rassure ? Je pense qu'à ce stade de votre relation tu es la seule à pouvoir le faire, mais que ça passe par l'expression claire de ce que tu aimes chez lui et de ce que tu désires par ailleurs. Il ne peut pas endosser tous les rôles (par exemple de dominant si ça ne l'intéresse pas plus que ça) en ce sens l'ouverture du couple est toujours une bonne idée...
Courage à vous deux, tant que le dialogue est là tout va !
Discussion : Comment les gens perçoivent le polyamour...

Marie-Georges
le lundi 21 avril 2014 à 14h31
On est 4 ! Tout comme toi j'aime les relations fortes, avec de beaux projets qui paraissent aux yeux du monde réservés aux couples monos. Après, il faut trouver des gens qui le vivent bien, parce que je pense que ce genre de relation est particulièrement insécurisant pour l(es) autre(s) partenaire(s).
Ceux qui souhaitent s'impliquer dans des projets durables recherchent un pilier, et une partenaire déjà fortement engagée est vécue d'emblée comme "susceptible d'être absente souvent". En gros "polyamoureuse" ça fait déjà un poil peur (= cherche à tomber amoureuse ailleurs), et si cette peur est surmontée, on réservera plutôt une polyamoureuse occupée par ses enfants pour une relation épisodique et légère. C'est assez classique, mais ce n'est pas une fatalité. Le réel des sentiments trouble tout ça de façon assez ingénieuse, comme le dit bien gcd68 au sujet du fil de l'évolution du lien.
Il n'y a pas de raison que tu ne trouves pas. Les gens ouverts et qui ne se laissent pas enfermer dans leurs peurs, ça court pas forcément les rues mais ça existe !
Discussion : Pourquoi les relations ne marchent pas - Kristin Luce

Marie-Georges
le samedi 05 avril 2014 à 18h08
C'est vrai qu'en lisant la phrase que tu relèves, LuLutine, je me dis que l'amour c'est encore un peu au-dessus de mes forces ! :-)
Mais pour moi, tendre vers cela est en effet un des meilleurs remèdes au chagrin d'amour. Y'a un côté "quête bouddhiste" que j'aime bien. La difficulté est souvent due à la forme qu'a pris la rupture. C'est sûr que c'est plus simple de voir le côté positif (l'autre qui va vers son bonheur) quand il y a eu une discussion sincère (il a expliqué pourquoi il partait). Mais hélas ! Ce n'est pas toujours le cas. Et là tu rames pour souhaiter tout le bonheur à quelqu'un qui est parti sans rien te dire. Heureusement qu'il y a un truc vachement bien qui s'appelle le temps...
Discussion : Au secours : polyamoureuse ? Il me propose le mariage… monogame

Marie-Georges
le samedi 01 février 2014 à 11h52
Hello,
Contente de lire de tes nouvelles, et désolée de ce que tu traverses. Je vis actuellement la même chose, et ma foi, la colère vient et s'en va, la tristesse aussi, ainsi que le sentiment que de toute façon ça ne pouvait pas marcher malgré l'amour énorme. Le deuil c'est du temps, avec pour ma part de l'aide sous forme d'amis, un psy, un chéri qui comprend la situation, comme ton M.
Courage à toi, petit à petit on arrive à regarder devant soi et abandonner les amertumes et souvenirs de disputes blessantes. C'est un peu de boulot et beaucoup de temps, mais tu y arriveras, et tu feras d'autres belles rencontres passionnées, puisque celle-là a été possible.
A suivre oui, mais le pire est derrière toi !
Discussion : En combien de temps tombez-vous amoureux ?

Marie-Georges
le mardi 28 janvier 2014 à 21h49
Alors oui, faut être rigoureux et préciser à partir de quoi on compte. Y'a du temps vide de processus et y'a du début d'ébullition pas encore décelable à l’œil nu...
Je vais parler de mes deux derniers amoureux en date.
Pour l'un, je crois me souvenir qu'à partir de la première rencontre, le cinquième jour fut le fameux jour de l'emballement. Je suis tombée amoureuse : soudain je ne voyais plus du tout ce qui n'était pas lui. Ça tombait bien vu qu'on sortait ensemble depuis le premier jour. Mais alors, on pourrait se demander si le premier déclic du premier jour était déjà une chute amoureuse ? Je dirais que non, c'était de l'ordre de l'intérêt pour lui, sans le connaître, et on verra, tout ça.
Pour l'autre, qui faisait partie d'un groupe que je fréquentais depuis quelques mois, il a fallu que je quitte les œillères qu'on pourrait qualifier de "question qui se pose même pas tellement la question se pose pas". Non seulement je ne m'intéressais pas à ce monogame heureux de l'être, charmant au demeurant, mais en plus je lançais des œillades avec application depuis le même nombre de mois à un autre. Alors là, on compte à partir de quand ? On dit que j'ai mis plusieurs mois à tomber amoureuse (mais j'ai pas l'impression, y'avait pas de progression, un rapprochement sans doute mais pas plus qu'avec d'autres gens que j'apprenais à connaître en même temps dans le groupe), ou on déplace le curseur à : "un jour je l'ai regardé différemment" et à partir de là on peut compter ? Six mois ou trois semaines, selon le point de vue.
Discussion : Les jalousies du poly solitaire

Marie-Georges
le dimanche 12 janvier 2014 à 13h55
Merci pour ces références, gcd68. (+) Je ne pensais pas à ça mais c'est ptet bien ça qu'il me faut moi en ce moment...
Discussion : Les jalousies du poly solitaire

Marie-Georges
le dimanche 12 janvier 2014 à 11h22
Siestacorta
Simplement, à ce moment là, j'envie le nouveau partenaire, je me compare, et à mon empathie pour cette fille à qui je tiens, que j'adore voir heureuse, se mêlent des amertumes, des peurs, la crainte de me retrouver tout seul avec mes conneries.
En tant que poly ça m'arrive aussi. Je peux aller jusqu'à souhaiter que mon ex se plante et me regrette (j'ai bien conscience que ce n'est pas poly-éthiquement correct mais si je veux parler franchement...) ; et puis deux heures après c'est l'inverse, je retrouve la paix de l'esprit en pensant que c'est chouette qu'il soit avec quelqu'un qui lui correspond. Ce doit être une oscillation classique face à une nouvelle situation qu'on n'avait pas du tout sonnée.
Je suis d'accord avec RIP, y'a un deuil (de votre relation d'ex assez dispo pour se revoir) à faire. En premier lieu : voir ce qui est vraiment terminé, apprendre à simplement le savoir. Ça demande du temps, mais l'avantage du deuil c'est qu'il n'empêche aucunement que vous puissiez vous retrouver plus tard et être à nouveau en contact plus rapproché. Je suppose que dans l'idéal il faut arriver à se dire que c'est mort pour garder la relation et qu'en même temps la réalité et l'avenir sont plus chouettes et pleins de possibilité que ce qu'on veut bien voir en période de deuil. Là je suis en période "comment passer les jours qui vont suivre en étant le moins mal possible" et une idée me vient : me souvenir d'un deuil plus ancien et voir qu'après ledit mauvais coup de mou j'ai réussi à vivre des super trucs. Ce sera ma minute positive du jour (c'est mieux que zéro ! Ouééé !).
RIP
La fin d'une relation est ce moment où va le plus souvent converger tout ce qu'elle à donner à éprouver avec, forcément, un état de confusion important pour ne pas dire parfois effrayant dans les scènes qu'elle peut occasionner ou encore, de désirs impossibles.Blabla intello compliqué et complexé, bonjour, bonsoir et au revoir.
C'est pas du blabla et ça me fait du bien de lire ça : des mots de quelqu'un qui n'est pas dans ma tête mais qui en parle bien. (+)
Discussion : Je suis perdu

Marie-Georges
le lundi 06 janvier 2014 à 22h31
Poly curieux
Doit-on tout accepter par amour ? Je répondrai pas la négation.
Il ne s'agit pas de "tout" accepter, mais d'accepter le refus de sa femme concernant une demande particulière d'ordre sexuel. Ça ne veut pas dire non plus qu'il faut subir une relation insatisfaisante.
Discussion : Avez-vous déjà jeté l'éponge ?

Marie-Georges
le lundi 06 janvier 2014 à 22h27
LittleJohn
Du coup, ton cas ne rentre pas, amha, dans le cadre de ce fil.
Mais euh ! Bien sûr qu'il rentre pile poil, la question étant :
"avez-vous déjà mis de côté votre non-exclusivité et/ou vos amours multiples pour privilégier une relation avec une personne sentimentalement/sexuellement exclusive ?" et non pas "Avez-vous cédé à la pression d'une personne monogame". D'abord.
Discussion : Deux partenaires, chacun pensant que l'autre est mauvais pour moi.

Marie-Georges
le lundi 06 janvier 2014 à 20h01
Je trouve que vous avez fourni un beau panel de situations intéressantes et diversifiées, merci. (+)
Je suppose qu'au cours d'une relation, les quelques remarques sur l'autre peuvent émaner tour à tour de chacune de ces postures. J'en ai le vertige...
Je lutte parfois contre une attirance - occasionnelle mais spontanée - pour l'angle "victime". C'est tellement bien de se faire sauver, même si c'est pas vrai ! :-/
Je me suis souvent dit qu'ils ne se connaissaient pas, étaient radicalement différents dans leur façon d'être et donc avaient du mal à se comprendre. Et que c'était pas grave. Mais quand chacun se met à sous-entendre - même avec retenue - que l'autre me manipule, c'est un peu déstabilisant.
Discussion : Avez-vous déjà jeté l'éponge ?

Marie-Georges
le lundi 06 janvier 2014 à 18h36
LittleJohn, tu nous rappelles la nuance subtile entre faire un choix et prendre une option plutôt qu'une autre ? :-D
Pourquoi commence-t-on sur ce fil à penser que c'est une demande qui émane de quelqu'un ? Est-ce que les fils ne sont pas en train de s'emmêler ? Par exemple moi, personne ne m'a rien demandé. J'ai choisi. Je voulais donner plus d'espace à une relation. J'aurais jamais cédé à une demande d'exclusivité, pour les raisons que LittleJohn a métaphorisées à la tronçonneuse. Je me suis plantée, par forcément sur mon choix, mais dans ma relation restante. C'est très différent.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Avez-vous déjà jeté l'éponge ?

Marie-Georges
le lundi 06 janvier 2014 à 12h44
(Rrrrah j'ai tout effacé ma réponse... Donc je disais...)
LuLutine
Est-ce que revenir vers la personne avec qui tu étais pendant 5 ans serait déplacé ?
)
Bonne question. Je dirais ni oui ni non, vu que je bloque sur ça - très certainement une culpabilité - et en même temps il semble logique qu'on ait encore des choses à se dire vu les raisons qui m'ont fait arrêter la relation.
coquelicot
Par contre quand j ai décidé de fermer mon coeur et ma porte c est juste parce que je ne veut plus souffrir ou que j"e sent qu il n y a plus rien a tenter et la oui je jette l eponge et je referme bien la poubelle....
Oui, constater que la souffrance est inhérente à la relation et se préserver de ça malgré tout l'amour qu'il y a par ailleurs, c'est important. C'est ce qui se passe avec celui pour qui j'ai quitté le premier. Au moins cette certitude constitue une part importante du travail de deuil qui m'attend ; c'est déjà ça.
RIP
Il n'est pas possible de se sentir libre sans se laisser un minimum de droit à l'erreur, mais cela va à l'encontre d'un goût prononcé à se faire la morale."Tu reviens vers moi parce que je suis un second choix ? Comment tu me traites ? Comme une roue de secours ? Etc."
Si j'ai jeté l'éponge, c'est sur ce genre de de discours après avoir passer l'éponge dessus avant même de m'être déjà lancé dans une relation. S'il y a une chose que j'ai réussi - à une exception près peut-être - c'est d'éviter ce genre de discours culpabilisant dans ses comparaisons aux autres et d'en avoir rendu d'emblée de telles armes dans chacun des conflits où je me suis retrouvé pris : l'autre est libre de m'aimer moins qu'une autre personne, voire pas du tout.
C'est très beau et réconfortant, même si je suis loin d'avoir réussi à jeter cette éponge-là. It's a long way...
Merci à toutes et tous :)
Discussion : Le Langage de l'amour : modifions notre langue !

Marie-Georges
le dimanche 05 janvier 2014 à 11h57
MetaZet
J'aime pas trop le mot "lutin", voici pourquoi :
— Au fait, je t'ai jamais dit, mais je suis un lutin.
— Oui, moi aussi j'aime bien les RPG heroic fantasy : je suis un elfe.
— Mais non, je te parle pas de ça, je suis vraiment un lutin !
— Allo, docteur ? Vous pourriez venir de toute urgence ?
Oui c'est tout à fait ça ! :-D
Pour le coup, le féminin lutine sonne plus explicite, plus proche du sens du mot.