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Egalité entre demande mono et demande poly ?

Poly/Mono
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quest (invité)

le lundi 22 septembre 2025 à 22h14

Je me pose une question... qui m'arrive dans ma vie, mais j'essaye de la poser de manière plus théorique.
Je veux une relation polyamoureuse, car c'est ainsi que je me sens aligné, la personne que je fréquente veut une relation monogame.
Quel chemin trouvé pour un équilibre entre les deux ?
Quel compromis à égale distance peut-on faire ?
Sachant qu'au moindre écart, l'autre a l'impression que c'est uniquement ma direction qu'on prend (comme si j'avais gagné le bras de fer).
Je me pose aussi cette question dans le sens : y a-t-il vraiment égalité entre demander l'exclusivité et demander l'ouverture ?
J'ai l'impression quand on veut une relation exclusive qu'on demande à l'autre "je veux que tu" (te comporte comme je veux). Alors qu'on ne demande rien à l'autre dans une relation polyamoureuse, on dit juste "cette part-là, de moi, je ne souhaite pas la mettre dans le pot commun".
Qu'en pensez-vous ?

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Aureliea

le mardi 23 septembre 2025 à 12h47

je dirais que oui, ça devrait être le cas. Sinon ça me semble injuste

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Miamou (invité)

le mardi 23 septembre 2025 à 12h55

Bonjour!

Pour répondre à la question sur l'égalité de la demande, je dirais que si on part du principe qu'on parle du couple comme d'une relation, on est plutôt sur :

La demande d'exclusivité : j'aimerais qu'il n'y ait que nous pour que notre relation puisse s'épanouir. Que notre relation ne soit pas touchée par des aménagements pour qu'un autre puisse y trouver et prendre une place que je ne souhaite pas offrir dans notre relation.
La demande d'ouverture: j'aimerais que notre relation puisse s'épanouir dans un contexte où nous pouvons être en relation avec d'autres, faire perdurer notre relation quelles que soient les autres que je nourris.

Je dirais qu'il y a une égalité en fait. Ça dépend si on considère les choses en termes de relation.

La demande de non exclusivité pourrait aussi donner "je veux que tu me donnes la liberté de.. ", là où tu dis pour l'exclusivité "je veux que tu (te comportes comme je veux)".
On ne peut pas, dans un contexte relationnel, être en demande et croire qu'il n'y a pas une attente (à minima d'acceptation) vis-à-vis de l'autre.

Il n'y en a pas un plus beau que l'autre ou de plus altruiste, uniquement différentes manières d'être au monde et de fonctionner.

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Neels

le mercredi 24 septembre 2025 à 15h28

Je suis en relation ouverte.
Je suis Poly et libertin et elle mono avec un passif de maitresse d'homme en couple.
Avant de sortir ensemble je lui ai dit qu'on ne se fréquenterai jamais car je suis poly. Je voulais être honnête ! Elle m'a répondu que cela ne la gènait pas.Et hop !
Alors je vois notre relation comme un contrat que nous avons conclu. Nous sommes en couple mais chacun fait ce qu'il veut. Pour l'instant, ça va et ce depuis 2 ans. On affine avec le temps.

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artichaut

le mercredi 24 septembre 2025 à 16h20

quest
Je veux une relation polyamoureuse, car c'est ainsi que je me sens aligné, la personne que je fréquente veut une relation monogame.

Vous ne voulez pas la même chose. Ça semble donc compliqué.
(Et s'il doit y avoir séparation, c'est plutôt à toi de la poser, vu que c'est toi qui me semble t-il, veut changer les règles du jeu.)

quest
Quel chemin trouvé pour un équilibre entre les deux ?
Quel compromis à égale distance peut-on faire ?
Sachant qu'au moindre écart, l'autre a l'impression que c'est uniquement ma direction qu'on prend (comme si j'avais gagné le bras de fer).

La manière dont la monogamie est vécue, ressemble souvent un genre de totalitarisme. J'aurais tendance à penser que la monogamie en soi est totalitaire (elle veut tout ; et souvent veut imposer ce tout à l'autre, exiger ce tout de l'autre ; sans ce tout elle n'existe pas). Donc à moins d'une personne ouverte à repenser (au moins un peu) la norme monogame, je dirais que c'est perdu d'avance.

Être mono c'est souvent se ranger, et ne pas vouloir passer trop de temps à re-questionner sa relation, ou les relations en général, ou les liens affectifs en général. Être poly nécessite de passer beaucoup de temps à tout re-questionner (et à re-questionner le tout). Tu ne peux imposer ça à quelqu'un qui ne le veut pas. Tu ne peut imposer le changement — et même le changement perpétuel — à quelqu'un qui cherche avant tout la stabilité.

J'ai le sentiment que la seule "vraie bonne" méthode, disons la seule méthode vraiment honnête pour ouvrir un couple, serait de :
- poser une rupture et l'assumer (car c'est de ça en réalité dont il est question : rompre avec un fonctionnement précédent, souvent tacite, mais néanmoins là) ;
- devenir poly et s'assumer pleinement comme tel ;
- laisser la possibilité à l'autre de revenir vers nous, en connaissance de cause.

quest
J'ai l'impression quand on veut une relation exclusive qu'on demande à l'autre "je veux que tu" (te comporte comme je veux). Alors qu'on ne demande rien à l'autre dans une relation polyamoureuse, on dit juste "cette part-là, de moi, je ne souhaite pas la mettre dans le pot commun".
Qu'en pensez-vous ?

Oui, alors que le/la poly dit plutôt "Je veux que je…"
Mais pour autant ça ne me semble pas vrai que on ne demande rien à l'autre dans une relation polyamoureuse.

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quest (invité)

le mercredi 24 septembre 2025 à 22h42

Alors pour répondre à Artichaut sur ma situation perso, non ce n'est pas moi qui veut changer les règles du jeu, on a commencé en mode poly (parce qu'elle voyait quelqu'un d'autre), et elle a voulu changer les règles quand moi j'ai eu une autre histoire. J'ai accepté alors de m'engager pendant 6 mois en mode mono, mais pas après. On s'est déjà séparé une fois au bout des 6 mois et elle est revenue vers moi en connaissance de cause.
Mais bref, je me servais de mon histoire pour ouvrir sur des questionnements plus théorique.
Ce que je veux dire, c'est que je ne suis pas sûr qu'on puisse mettre les deux demandes sur un pied d'égalité.
Par exemple, si Mme A*** veut de l'anarchie relationnelle, et M. B*** un couple monogame, est-ce que faire un couple ouvert (hiérarchique) avec des règles pourrait être un compromis équitable ? Alors que si on pose l'équation mon/poly, il n'y a pas vraiment d'entre deux.
Autre chose : bien sûr qu'on demande des choses à l'autre en mode poly, mais on lui demande principalement d'être ouvert et en remise en question par rapport aux normes de la société actuelle. Mettons que nous vivons dans une société où le polyamour et la monogamie sont tout autant acceptés, reconnus, courants, etc, on demande quand même d'avoir un regard sur la façon dont se comporte l'autre dans la monogamie, tandis que dans le polyamour, on ne demande pas ça, me semble-t-il.
Pour donner un autre exemple, je trouve que ce n'est pas tout à fait la même chose de dire "je veux que tu t'habilles comme ça" (que tu te comportes comme ça), et "habille-toi comme tu veux, mais sache que cet habit-là ne me plaît pas du tout alors que l'autre oui" (et libre à nous de dire, OK, je mets le premier, mais j'aime bien l'autre aussi, je le mettrai un jour où tu ne seras pas là).
Je trouve qu'il y a quand même une certain injonction à avoir du pouvoir sur l'autre dans la monogamie, qui me pose question...

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Alinea7

le mercredi 24 septembre 2025 à 23h23

Je vais laisser de côté le débat sur qui a plus raison entre le mono et le poly qui me paraît assez stérile, comme décider qui a le plus raison entre quelqu'un qui veut des enfants et quelqu'un qui n'en veut pas. Il me semble que la seule réponse c'est : c'est pas le même projet de vie. Alors bref.

Admettons que le poly ait raison. Et donc ? Quoi ? Le mono se tait et souffre, vu qu'il a tort ?

Considérer que l'autre a tort, ça va jusqu'où ? Jusqu'à justifier l'absence de consentement ?

C'est quoi le but de cette question, de savoir qui a le plus raison ?
Il est légitime de vouloir relationner en mode poly. Autant qu'en mono.

Je critique mais je comprends que de l'intérieur c'est une forme de torture et d'incompréhension alors que ça paraît si naturel, si légitime. Et en face ? Le même sentiment. Et le pire ? Les deux ont raison : avec quelqu'un qui cherche la même chose.

Enfin bref. Mon empathie.

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quest (invité)

le mercredi 24 septembre 2025 à 23h46

Merci pour ton retour Alinea7, mais je ne crois pas que la question que j'ai posée soit "qui a raison ?".
Je me demande juste si ces deux demandes sont philosophiquement comparables.
Si c'est la même chose de demander que l'autre reste exclusif, et de demander d'avoir une part de liberté, pour soi.
(ou est-ce que demander "tu m'aimes ?" et s'entendre dire "oui, je t'aime" a le même goût qu'un "je t'aime" offert et spontané, sans demande préalable ?)

Et je me demande aussi, au fil de la discussion, si au final la demande principale des poly ne serait pas "je te demande de ne pas être dans la norme actuelle" (sous-entendu que les freins au polyamour sont peut-être plus à chercher dans l'image qu'on veut montrer ou cacher à la société).

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artichaut

le jeudi 25 septembre 2025 à 01h08

quest
non ce n'est pas moi qui veut changer les règles du jeu, on a commencé en mode poly

ok, j'étais à côté de la plaque.

quest
Egalité entre demande mono et demande poly ?

Si l'on se place d'un point de vue systémique, la monogamie est la norme, donc du côté de l'oppression. S'il fallait définir une légitimité théorique plus grande, pour moi elle serait — sur ce plan-là, et indépendemment des autres données systémiques en jeu — du côté non-monogame.

Mais la grille de lecture systémique a aussi ses limites et il n'est pas simple de faire des généralités.

quest
Si c'est la même chose de demander que l'autre reste exclusif, et de demander d'avoir une part de liberté, pour soi.

Non, ce n'est philosophiquement pas la même chose.
L'un prône la sécurité (ou l'engagement ?), l'autre la liberté.

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LeGrandStyle

le jeudi 25 septembre 2025 à 09h35

quest
Egalité entre demande mono et demande poly ?

C’est une discussion intéressante, comme dit par @Alinea7 et @artichaut, il faut parler de légitimité et non pas d’égalité.

Le terme égalité est subjectif, c.a.d. ce qui peut sembler égale pour certains ne le sera pas pour d’autres. Du coup la discussion d’égalité est stérile au niveau théorique, et n’a que de sens au niveau politique (c.a.d. porter un jugement collectif sur ce qui est égal ou non).

Je trouve le parallèle avec le fait de vouloir ou non des enfants très pertinent.

Je te retourne la question: quel chemin trouver pour un équilibre entre avoir ou non des enfants?

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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quest (invité)

le vendredi 26 septembre 2025 à 11h33

Eh bien ça ne paraît pas si compliqué en fait : si A*** veut des enfants, et pas B***, en mode polyamour il suffit à A*** de partager ce projet de parentalité avec C***, ou autre (tout en continuant à partager avec B*** ce que A*** et B*** ont tous les deux envie de partager ensemble).
Bien sûr, j'ai conscience que c'est de la théorie, et que dans la pratique il peut se poser plein d'autres questions.

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artichaut

le vendredi 26 septembre 2025 à 12h40

Si j'ai bien compris le propos d' @Alinea7 il ne s'agissait pas de combiner ces deux incompatibilités, mais de comparer ces deux désaccords (de projet de vie).

Mais ce que tu soulève @quest, c'est que sur le papier c'est toujours la monogamie qui empêche. Ce qui est assez logique vu que l'autre, le poly, se place théoriquement du côté de la liberté, de l'ouverture des possibles.

Avec le poly, tout devient possible, pourrait-on dire sous forme de slogan politique ou marketing.

Et on touche là pour moi à une contradiction du polyamour, tel que je le vois souvent pratiqué.
- d'un côté il donne un sentiment magique de liberté, d'ouverture ou réouverture totale du champ des possibles, voire de simplicité apparente, comme une évidence oubliée
- de l'autre je le vois enraciné, englué dans une monogamie persistante, inconsciente ou inassumée la plupart du temps, qui le fait réclamer des choses contradictoires avec ce qu'il prône ou semble prôner, qui ne prend pas en compte la complexité des problèmes, qui recherche ou exige bien souvent une polymonogamie (avec donc des enjeux contradictoires qui se téléscopent), qui se croit toujours plus fort qu'il n'est, etc /ce que je voulais dire notamment quand je disais : ça ne me semble pas vrai que on ne demande rien à l'autre dans une relation polyamoureuse.

Ainsi par exemple d'être attiré par "la magie du polyamour", et de se rendre compte que c'est pas si simple quand c'est l'autre qui à son tour entame une relation, ou intensifie une relation existante. Et que ça vient révéler tout ce qu'on n'a pas vouloir voir dans la "NRE" propre au polyamour. Quand on se retrouve par exemple à son tour délaissé, ou secondarisé et que le "libéralisme" poly prend soudain une autre saveur.

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artichaut

le vendredi 26 septembre 2025 à 13h14

quest
Alors pour répondre à Artichaut sur ma situation perso, non ce n'est pas moi qui veut changer les règles du jeu, on a commencé en mode poly (parce qu'elle voyait quelqu'un d'autre), et elle a voulu changer les règles quand moi j'ai eu une autre histoire. J'ai accepté alors de m'engager pendant 6 mois en mode mono, mais pas après. On s'est déjà séparé une fois au bout des 6 mois et elle est revenue vers moi en connaissance de cause.

Il y a quelques années j'aurais (presque) pu penser/dire/écrire : « Vous n'avez pas vécu de polyamour, ce n'est pas du polyamour que vous viviez. Tant qu'il n'y a pas compersion réciproque, et vécue dans les faits, il n'y a pas polyamour. »
Car dans ma logique le/la poly c'est pas celui/celle qui a plusieurs relations, mais celui/celle dont le/la partenaire à d'autres relations, et qui est heureux de ça. C'est ça l'amour, être heureux pour l'autre, vouloir le bonheur de l'autre, non ?
Mais qui suis-je pour dire ça ?

Du coup, je me suis plutôt rendu à l'évidence inverse, le polyamour, c'est avoir soi plusieurs relations (sous entendu d'amour et/ou de sexe) [avec évidemment le consentement bla bla bla]. Et ça a peu à voir avec la compersion. C'est ce qu'on fait soi, pas ce que fait l'autre.
On ne peut pas lutter contre la force sémantique du mot, et de ce qu'assez logiquement en ont fait les médias, le cinéma, etc (depuis en gros le début des années 2020).

Du coup chercher l'égalité, l'équité, ou qui a la plus grande légitimité entre mono et poly aujourd'hui ça se complexifie.
Car d'un côté le poly reste encore minoritaire et hors norme, d'un autre côté il valide et démultiplie la norme.
Tantôt il subit, tantôt il impose. Tantôt il est oppressé, tantôt il oppresse encore plus.

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artichaut

le vendredi 26 septembre 2025 à 13h45

Un des problèmes majeur que je vois aujourd'hui à l'éthique polyamoureuse, c'est quelque chose du genre on se doit d'accorder à l'autre ce que l'on exige pour soi.
Je veux plusieurs relations (amoureuse et sexuelle bla bla bla) donc j'accepte que l'autre, je concède à l'autre, d'en avoir aussi. Et souvent je me ment à moi-même sur ma capacité réelle à encaisser ça de l'autre.

C'est un peu comme le consentement. Ce terme si mal choisis. On n'est pas dans un enthousiame compersif mais dans quelque que chose que l'on concède que l'on octroie (comme si c'était à nous d'octroyer !) à l'autre. Tout est biaisé dès le départ.
Et l'on veut tellement, que c'est facile de se croire capable de la réciproque et de faire du bon gros déni là-dessus.
C'est pas du polyamour, c'est juste du libéralisme et du marchandage relationnel (vouloir plus, donc éventuellement accepter quelques contreparties).

*
Désolé @quest si tu as l'impression que je dévie le sujet de ton fil. Mais poser les questions que tu poses me semble difficile, en faisant l'impasse de telles considérations.

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Nouna

le dimanche 28 septembre 2025 à 10h41

J’ai un peu l’impression que c’est vraiment d’un côté :
Vouloir plus de liberté donc accepter la liberté des autres
Contre
Vouloir plus de sécurité donc accepter d’avoir moins de liberté pour sécuriser l’autre.
On peut voir ca comme une idée philosophique, ou politique… moi mon avis est tellement tranché la dessus en dehors du cadre amoureux (sur le papier). Evidemment la liberté au dessus de tout.
Après c’est sur que c’est dur et c’est sur qu’il faut trouver des solutions pour faire le moins mal aux autres, pour vivre en bonne intelligence les uns avec les autres… autant dans une société libre que dans des relations libres.

Mais c’est mon avis politique personnel.

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artichaut

le dimanche 28 septembre 2025 à 12h53

Nouna
J’ai un peu l’impression que c’est vraiment d’un côté :
Vouloir plus de liberté donc accepter la liberté des autres
Contre
Vouloir plus de sécurité donc accepter d’avoir moins de liberté pour sécuriser l’autre.

Et dans les deux cas c'est accepter (sous-entendu quelque chose qu'en soi, si on avait le choix, on ne voudrait pas). On est loin de la compersion… et plutôt dans cette acceptation du consentement comme quelque chose que l'on concède à l'autre…

C'est-à-dire que politiquement/philosophiquement on voudrais plus (de liberté ou de sécurité — pour soi, comme pour les autres, vu que c'est une valeur) mais qu'intimement/concrétement on ne souhaite pas vraiment le bonheur de l'autre, des autres. Au mieux on accepte de partager nos richesses (affectives, matérielles…) ?

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Nouna

le dimanche 28 septembre 2025 à 13h59

C’est un peu pessimiste non?
Ne veut on pas le bonheur de l’autre en général?

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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artichaut

le dimanche 28 septembre 2025 à 14h16

Nouna
C’est un peu pessimiste non?

Ça peut, oui.
(J'ai toujours été très optimiste, mais en ce moment je dois admettre que je développe un certain pessimisme — ou peut-être fatalisme — vis à vis du monde et des humains).

Nouna
Ne veut on pas le bonheur de l’autre en général?

Je pense que non. En tout cas pas en tant que mec cis. En tout cas ça n'est pas mon chemin, et je n'ai pas été socialement construit comme ça.
Il m'a fallu avoir un enfant, découvrir l'amour et l'empathie (tardivement) pour commencer à en arriver là.
Avant je voulais le bonheur théorique de l'humanité, certes, mais pas réellement le bonheur des autres.
Et même aujourd'hui, à part le bonheur de rares personnes que j'aime, je sais pas trop…

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quest (invité)

le dimanche 28 septembre 2025 à 19h13

Je ne pense pas que consentir à la liberté de l'autre uniquement pour avoir sa propre liberté amoureuse soit le seul chemin du polyamour (ou de la non-monogamie éthique) !
On peut très bien avoir envie d'amours plurielles parce qu'on se sent aligné avec ça. Personnellement, il m'est arrivé par exemple de passer du temps en amoureux alors que l'autre aurait pu aussi aller voir mon métamour, et je me suis senti plus heureux, choisi, aimé, que si on était juste en couple monogame.
Indépendamment de ma propre liberté, c'est une éthique et une approche qui peut simplement faire du bien.
Quant à la liberté et la sécurité, j'aime rappeler que la liberté n'est qu'un moyen, pas une fin en soi. Et je pense que ces deux besoins sont tout autant importants.

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Profil

artichaut

le dimanche 28 septembre 2025 à 21h02

quest
On peut très bien avoir envie d'amours plurielles parce qu'on se sent aligné avec ça.

On peut avoir envie d'amours compersives parce qu'on se sent aligné avec ça, mais c'est rare en ce monde, je trouve.


En tout cas, merci, ça m'a fait inventer un nouveau mot/concept : les amours compersives. Voilà c'est ça que je veux vivre.

En soi amour et compersion devrait être synonymes, mais dans la pratique ça ne l'est pas (comme l'agriculture biologique) donc il est nécessaire de préciser de quoi l'on parle.

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