Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?
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bidibidibidi
le samedi 06 octobre 2018 à 16h47
Je me rappelle d'une ex qui m'avait dit, à notre rupture : "Je ne t'ai jamais aimé."
Moi, j'aime, pendant longtemps, même après la fin, pendant parfois dix ans.
On aime pas de la même manière, on a pas les mêmes ressentis. Quand quelqu'un rentre dans ma peau, il y reste. Quelque part, les promesses (je t'aimerai toujours, je serais toujours là pour toi), je les tiens.
Je vais pas faire un post pour expliquer que mon ex m'a vraiment aimé. C'est possible, il est possible qu'elle aime exactement comme moi, il est possible qu'elle aime différemment.
Dire que quand ma compagne est dans les bras d'un autre homme je n'éprouve rien est faux. J'éprouve des choses, diverses, plus ou moins fortes suivant que j'y pense ou pas. Donc, d'une certaine façon, je ne suis pas "serein", vu que j'éprouve des émotions. Mais pas des émotions désagréables, si, à côté, notre couple va bien. Par contre, en cas de difficultés, oui, je me sens affaiblit, les émotions sont pires.
D'une certaine façon, c'est pour ça que je fais le choix de l'ouverture : Plus d'émotions pour moi, plus d'émotions pour elle. J'aime les émotions, c'est ce qui me différencie de mon PC. Et je crois que, par la raison, on peut transformer une émotion négative en émotion positive, je pense que notre cerveau a un impact direct sur nos émotions. Sinon, personne n'irait voir un film d'horreur ou ne monterait dans un grand huit. La peur, quoi qu'on en dise, c'est une émotion désagréable.
Donc, oui, certaines personnes éprouvent une douleur intense à savoir leur partenaire avec quelqu'un d'autre. Et d'autres personnes non.
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calinou696
le samedi 06 octobre 2018 à 17h22
Il dit "c'est un habillage intellectuel".
Au delà de la connotation péjorative qu'il y met, je suis assez d'accord avec cette formule en fin de compte.
On utilise notre cerveau, notre raison, pour controler nos émotions, que ce soit pour les relations amoureuses ou autre.
On a la chance d'avoir un cerveau quand même sacrement intelligent comparé aux autres êtres vivants, qu'il serve!
Après, comme ca a été déjà dit, la vie est faite de compromis de toute façon. On ne peut pas tout avoir, à chacun de faire les choix qu'il lui conviennent le mieux.
Après il utilise le mot "bullshit", pour moi c'est que ce n'est pas un compromis raisonnable pour lui, ou alors qu'il n'a pas bien compris le principe de la liberté amoureuse. (mais il dit qu'il a fait le tour de la question)
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Noe
le samedi 06 octobre 2018 à 19h15
bonheur
Et pour ceux-celles qui ne "sexent" pas (faute volontaire) ? Sincèrement !
Après, faisons un monde uniquement de célibataires (co-parentalité pour ceux-celles qui veulent des enfants) ou l'individu n'a de compte à rendre à personne, et surtout pas à la masse. Comme ça, plus de soucis de possessivité, l'individu n'appartiendra qu'à lui-même. Décourager les engagements et encourager l'indépendance et l'autonomie. Dire "je t'aime" à chaque ressenti amoureux, quelque soit l'âge ou autre critères idiots. Perpétuer des liens parce qu'ils sont heureux et bien vécus.
<3
Pour des personnes en train de parler d'Amour, vos remarques sont décidément bien intransigeantes. Ça m'attriste de voir les gens parler d'amour en envoyant des fleurs telles que : « bullshit », « Foutaise intégrale, déni de soi et habillage egotico-intellectuel... ».
Allez! Je vous aime aussi...
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bonheur
le samedi 06 octobre 2018 à 20h16
Je constate que je suis à la fois mal lue ET mal interprétée. bof !
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bonheur
le samedi 06 octobre 2018 à 22h27
Ben Noe, il faut croire que c'est moi qui lit mal et qui interprète. Tu m'en vois désolée, vraiment :-/ .
A la base, je suis en faveur d'un amour universel. A ma façon, j'aime l'amour. Et comme le dit mon neveu pour désamorcer les repas de famille version Franz-Olivier Giesbert [repas de famille : occasion de se manger les uns les autres - p102 du dictionnaire d'anti-citation], "c'est pas grave, je t'aime" et il vient enlacer la personne qui dit du mal de ses grands bras d'adolescent. J'adore sa façon d'être.
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Scarlett
le dimanche 07 octobre 2018 à 06h48
Pour revenir à la question initiale...
Moi je le prétends.
Mais l’environnement dans lequel j’ai grandi a largement contribué à cette évidence. Je n’ai jamais accepté la monogamie comme modèle social du couple.
Concernant la jalousie. Je crois que chacun la ressent comme il peut. On ne peut pas nier le diversité de son intensité et de son expression selon les individus. Même parmi les monos, ses variations existent et bien c’est pareil chez les poiys.
Quand au terme de gymnastique intellectuelle pourquoi pas?
Oui le polyamour c’est un produit culturel.
Franchement j’assume.
Mais ce n’est pas une théorie hein... c’est un mode de vie.
Donc selon moi, il y a une mauvaise lecture à voir le polyamour comme la justification de choses qui dysfonctionnent dans le couple monogame.
Le polyamour c’est pas une rustine.
C’est juste une autre manière d’envisager la vie. Ni meilleure ni moins bonne.
Si vous trouvez que ce mode de vie ne vous convient pas et bien n’y adhérez pas.
Moi en tant que poly, je ne prétends pas que mon mode de vie c’est le meilleur et surtout que c’est la solution à tous les problèmes.
Je dis que c’est le mode de vie qui me convient. C’est tout.
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bonheur
le dimanche 07 octobre 2018 à 09h04
Non seulement le polyamour (ou polyaffectivité) n'est pas une rustine ou une justification, mais j'affirme que si un couple "normatif" à la base, évolue dans une configuration mono-poly, il faut vraiment que les bases de ce couple soient solides, sinon, les probabilités d'explosions sont je pense importantes.
Moi c'est le terme "escroquerie" qui me dérange. Surtout pour parler de personnes qui sont dans une volonté d'honnêteté.
Après, la jalousie, c'est un effet. Tout effet a une cause. Trouver la cause ! Il peut exister plusieurs causes possibles. On peut même en avoir plusieurs, qui se traduiront sous le même effet. La jalousie est comme une émotion puisqu'elle a des effets physiologiques. L'amour est pour moi une émotion, avec également des effets physiologiques. Aucune émotion n'est mauvaise. Certaines nous mettent mal, d'autres nous embellissent. Toutes nous aident à faire un pas en avant et à nous comprendre. Les émotions sont profondes, il faut donc leur consacrer de l'attention, pour les vivre.
Et oui, comme ça a été expliqué plus haut, on en fait ce que l'on en peut. Moi je choisi de les vivre, toutes. Celles qui me rendent euphoriques et celles qui m'enfoncent. Une émotion est impermanente et les effets aussi. Si les effets sont persistants, il y a complication car focalisation...
Scarlet
Je dis que c’est le mode de vie qui me convient. C’est tout.
Moi également. La vie m'a menée ici, ce n'est pas par hasard. Je me sens moi, enfin ! Intellectuellement, il n'y a rien à comprendre... en tout cas pas tant que l'on ne m'expliquera pas pourquoi l'amour me rattrape aussi souvent. Je ne suis sur aucun site de rencontre et je ne suis pas du tout en recherche. Mes amours croisent mon chemin et pouf. Mon petit intérieur fait le reste, hors toute conscience ou volonté. C'est ainsi et pour moi, c'est ça qui me convient : vivre en harmonie avec mon intérieur.
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thiver
le dimanche 07 octobre 2018 à 09h05
Laancelot
Plus je lis ce qui se dit ici et ailleurs et plus j'en arrive à la conclusion qu'en réalité ce qu'on nomme polyamour, non exclusivité et que sais-je encore ne sont que les cache sexe intellectuels des difficultés inhérentes aux rapports amoureux, sentimentaux, érotiques sexuels. Pour celles et ceux qui pensent que je débarque dans ce registre, ils se trompent, cela fait des années que l'explore ces thèmes.
La vérité, c'est que nous ne sommes pas capables de trouver un équilibre entre les sentiments,les pulsions sexuelles, les émotions et que chacun essaye de trouver sa formule suivant sa tranche d'âge et sa sensibilité.
Mais sérieusement, qui peut prétendre en conscience que lorsqu'on aime et désire profondément une personne on est capable d'accepter dans son coeur et dans ses tripes que l'être aimé s'en aille en we avec un ou une autre, se fasse embrasser, lécher, caresser, pénétrer, et éprouve des émotions et des sentiments d'amour pour un ou une autre en toute sérénité?
Foutaise intégrale, mensonge personnel et habillage intellectuel.
Quand on aime et désire profondément, on est naturellement exclusif.
All the rest is total bullshit. :-)
Ce qui est vrai pour toi ne l'est pas forcément pour d'autres.
Chacun ne peut parler qu'en son nom.
Les généralités ne sont jamais vérité.
J'aime et je ne suis pas exclusif, je suis inclusif. Je peux aussi aimer les personnes aimées par une personne que j'aime.
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Caoline
le dimanche 07 octobre 2018 à 11h05
Je voulais revenir sur ce post pour dire que si mon propos n'avait aucune nuance c'est parce qu'il ne faisait que nier les affirmations sur le ressenti d'autrui qu'il prétant mieux connaitre que la personne concernée.
Donc j'affirme qu'on peut en effet ne pas souffrir de ce que peux vivre d'intimité forte avec quelqu'un d'autre la personne qu'on aime et avec qui on est dans un état amoureux.
Mais je ne dis absolument pas que c’est possible pour tout le monde et encore moins facile pour tout le monde. Si mon compagnon affirme n'avoir jamais ressenti de jalousie, ça n'a pas pour autant été facile d'envisager que je puisse vivre une relation amoureuse avec un autre car lui n'ayant jamais eu de sentiments amoureux pour 2 personnes en même temps, il avait beaucoup de mal à le concevoir, pensait que ça voulait dire que je ne l'aimais plus... Il a fallut beaucoup de discussions pour qu'il accepte l'idée et heureusement la concrétisation l'a totalement rassuré et lui a permis de ressentir la compersion qui est instinctive chez lui.
Comme je le disais, il n'a eu que quelques expériences libertines avec d'autres, et j'ai adoré le voir donner du plaisir à une autre femme et en prendre. Je ne suis pas du tout sûre qu'à l'époque, j'aurais facilement vécu, sans peur et sans douleur qu'il ai des sentiments pour quelqu'un d'autre. Je pense que maintenant avec le recul de ce que je vis moi, de comment il le vit, je le vivrais plus sereinement mais je ne suis certaine de rien.
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bonheur
le dimanche 07 octobre 2018 à 14h33
Je me permets de rajouter, que quand les amours se succèdent, le fait que l'autre est aimé et pris sexuellement du plaisir, ne dérange pas (sans généralité, juste un constat). Qu'est-ce qui fait que, du fait d'une simultanéité, on le vive mal.
Je crois que cette notion d'exclusivité est plus lié, de fait, à autre chose que juste il aime quelqu'un d'autre et il prend plaisir à faire l'amour.
Après, je suis la première à admettre que l'on ne peut pas tout. Moi, je ne peux passer d'un partenaire sexuel à un autre, sans un temps long entre les partenaires. Pourquoi ? Je ne me pose plus la question depuis longtemps. Je fais juste ce constat.
Par contre, ce n'est pas parce que je suis ainsi, que je réduis la sexualité de mes amours. MA particularité n'a pas pour objet de pourrir la vie d'autrui, qui ne le ressentira pas ainsi. Mes amours affectifs ont la vie sexuelle et amoureuse/sexuelle qu'ils désirent. En quoi cela devrait-il m'affecter ? S'ils le vivent bien. Si ça les rend heureux.
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Bahurle
le dimanche 07 octobre 2018 à 20h31
Bonjour à tous, bonjour Laancelot,
Je constate que tu as choisi le registre du "rentre dedans" pour exprimer le fait que tu ne crois pas au polyamour. c'est ton droit. Moi même je m'interroge. Mais de la même manière que tu semble sincère dans l'expression de ce sentiment il serait réciproquement utile de recueillir la sincérité de ceux qui y croient. Il me semble que ta position est comparable à quelqu'un qui serait malheureux en couple monogame et qui dirait de manière générale "le couple c'est du bulshit, personne ne peut être heureux en couple"! Je pense que ce serait abusif...et pourtant des couples malheureux il y en a!
Tu poses la question suivante (ici raccourcie): "Mais sérieusement, qui peut prétendre en conscience que lorsqu'on aime et désire profondément une personne on est capable d'accepter dans son coeur et dans ses tripes que l'être aimé s'en aille en we avec un ou une autre se fasse embrasser, lécher, caresser, pénétrer, et éprouve des émotions(...)". C'est bien la question de l'exclusivité qui est posée ici. Elle m'évoque une autre question à laquelle je n'ai pas de réponse:
Pourquoi l'amour du couple est le seul amour dans notre société qui exige l'exclusivité? Construction sociale? construction naturelle?...L'amour filial n'exige pas d'exclusivité: rares sont les parents qui refusent d'avoir un autre enfant uniquement car ils ne se sentent pas capables d'en aimer 2. L'amour en amitié n'exige pas d'exclusivité: rares sont les personnes qui refusent un deuxième ami sous prétexte qu'ils en ont déjà 1. L'amour du couple serait donc le seul régis de cette manière. On peut donc naturellement se poser la question de la pertinence de cette norme. Certes chacun est libre de dire que la norme est peut être sociale et construite mais qu'il n'a pas l'énergie ou l'envie de la dépasser. Il y a bien d'autres domaines ou changer les normes exige une forme de combat contre sois et le cadre social. Cependant de la même manière que l'enfant unique apprend à aimer et être aimé par des parents qui ont mis au monde un petit frère...l'amoureux peut il apprendre à aimer une personne avec qui il a vécu en exclusivité dans un contexte différent.
Je pense que c'est d'autant plus dur que:
- nous sommes culturellement formatés pour ne pas accepter ça,
- nous n'avons pas de modèles de ce type (sauf sur ce site). L'enfant qui apprend à partager ses parents est entouré de copains et de copines ayant des frères et soeur. Donc même si c'est dur il sait que c'est une règle.
- toute cette difficulté est décuplée par le fais que souvent la question est apportée dans le couple par un des 2 partenaires...rarement par les 2. Il y a donc une forme de "je subis la situation".
Pour conclure dire que c'est de "l'habillage intellectuel" est selon moi très réducteur. Dire que c'est difficile, que comme pour le couple ce n'est pas une recette miracle de l'amour parfait, que nous sommes soumis à notre propre culture...me semble plus juste.
Soyez heureux.
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bonheur
le dimanche 07 octobre 2018 à 21h56
Bahurle
Soyez heureux.
Merci, soit heureux également :-)
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demeter
le lundi 08 octobre 2018 à 00h22
Bonjour à tous,
J'hésite à prendre la parole, je ne sais pourquoi. Probablement que lorsque l'on devient silencieux, on a tendance à le rester. Mais c'est la tristesse qui m'a fait le devenir de voir parfois comment tournent les discussions. Ce qui me frappe ici encore une fois, et bien des années après, c'est cette énergie déployée pour argumenter, que ce soit dans un sens ou dans l'autre, le bien fondé de telle ou telle représentation. Il me semble que cela n'aide pas vraiment à se comprendre. Laancelot dit qu'il ne supporte pas cette manière de vivre de la part de ses proches. (A vrai dire, moi non plus dans ma façon de vivre actuelle, ce qui n'a pas toujours été le cas, mais on s'en fout). Il a l'air passablement écœuré et en colère. Ce n'est pas une question de formatage culturel, mais de culture tout court, celle qui permet d'être quelqu’un, ce qui en soi n'a rien de répréhensible, ce n'est pas non plus une incapacité à s'en défaire pour accéder enfin à un soit disant triomphe de l'esprit sur l'animal. Pourquoi devrait-il en être autrement ? Ah oui, il est vrai qu'il ne semble pas croire non plus que cela soit possible, c'est vrai que c'est un peu dérangeant ici. Mais on peut peut-être admettre que quand on a mal, on ait plus besoin de s'exprimer que de respecter l'ordre moral du lieu d'accueil, que l'on se reconnaisse poly machin ou mono truc, rien de tout cela, ou quelque chose d'autre.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
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bonheur
le lundi 08 octobre 2018 à 09h55
@demeter. Toutes les émotions doivent pouvoir s'exprimer. Ce que l'on n'arrive pas à vivre, également. Et oui, chacun à droit ici à l'expression, y compris ceux qui lisent plus qu'ils n'écrivent.
Les polys se sentent-ils "agresser" ? C'est ça que tu veux dire ? Ceux qui n'arrivent pas à vivre, à aimer un-e poly peuvent venir ici chercher des réponses. Ca ne me dérange pas, bien au contraire. Je suis la première à soutenir, à comprendre, à aider si nécessaire. Par contre, les personnes qui me disent que je suis une escroc, je ne peux pas. Je suis une bisounours mais ça n'implique pas se laisser dire que je suis obligatoirement malveillante, parce que je suis poly et que je l'assume.
Personne ne peut rien ici pour Laancelot, car il est dans sa légitimité mais refuse toute autre légitimité. Nous sommes condamné avant qu'une quelconque procédure soit entamée. Les "arguments", enfin ceux qui sont les nôtres (avec les différences et divergences), inutile de les exprimer ils sont mauvais de toute façon.
Que ce type d'attitude soit de mise dans une discussion en dehors d'ici, c'est juste s'affirmer. Que ce type de propos soit indiqué ici comme vérité absolue, et bien autant que l'on fasse disparaitre ce site de la toile, puisqu'il n'a aucune utilité. Laancelot a raison. Nous sommes des méchants et lui le gentil. Fin de l'histoire, la fin est connu avant le début. Que tous les polys, que tous ces escrocs rentrent dans la norme et coucouche panier.
C'est en fait, ce genre d'attitude irrespectueuse, qui me pousse à vouloir ce monde idéal où personne n'a de compte à rendre à personne et où on pourrait justement quitté à souhait. Ca te fait mal, alors ne le vis pas, personne ne t'y oblige. Par contre, n'en dégoute pas les autres. Si tu ne peux devenir polyacceptant (avec un tel enfermement, comment y arriver ?), et bien ne le deviens pas.
Tu dis, j'essaie et je n'y arrive pas... et si tu désires malgré tout continuer à essayer, soit le bienvenu. Mais ne vient pas dire que c'est impossible alors que d'autres le vivent !!!
Le parfait n'existe pas. Laancelot ne l'est pas. Moi non plus. Mais je suis sincère, franche, honnête et je ne devrais justement pas devoir comme ça, convaincre que je suis bienveillante et que je ne "fais rien de mal".
Ici, on est sur polyamour.info et oui, on se défend quand on se sent agressés. En tout cas moi, je me sens agressée.
Si Laancelot veut que je puisse discuter sainement et sereinement avec lui, qu'il change sa manière de communiquer et ensuite on verra...
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bonheur
le lundi 08 octobre 2018 à 10h40
bidi...
D'une certaine façon, c'est pour ça que je fais le choix de l'ouverture : Plus d'émotions pour moi, plus d'émotions pour elle. J'aime les émotions, c'est ce qui me différencie de mon PC. Et je crois que, par la raison, on peut transformer une émotion négative en émotion positive, je pense que notre cerveau a un impact direct sur nos émotions. Sinon, personne n'irait voir un film d'horreur ou ne monterait dans un grand huit. La peur, quoi qu'on en dise, c'est une émotion désagréable.
L'exemple type de "nous ne sommes pas tous pareil". Pour moi, les grand huit, je me régale. J'adore ça. J'ai fait du parachutisme tellement je prend mon pied dans l'espace. Quant aux films d'horreur, là aussi j'adore. Je ne parle pas des films où on voit plein de sang, ils me laissent plutôt indifférents. Mais des films type "destination finale", ça oui, j'adore. La peur est désagréable, mais ni dans le vide (ou l'espace), ni devant ce type de film, je ne ressens de peur... plutôt un vertige version wahoo ! Dans un parc d'attraction, je n'ai plus d'envie autre que de m'envoyer en l'air (à ma façon).
Par contre, la plongée sous-marine, c'est pas ça du tout. J'aime être dans l'espace, mais sous l'eau, je n'apprécie pas. Je ne m'y sens pas mal, mais ce n'est pas la joie et l'euphorie, pas du tout.
Tout ça pour dire que quand d'autres ont envier de vomir, de flipper, moi je prend mon pied. Ces activités sont agréables pour moi. Il s'avère que j'ai des conduits auditifs très étroits et une configuration interne particulière. C'est une explication.
Voici un parfait exemple du fait que nous sommes différents avec des ressentis différents.
Moi aussi, j'adore les émotions (+) :-D et surtout les vivre, surtout cette joie, cette merveille qu'est l'amour <3
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
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artichaut
le lundi 08 octobre 2018 à 19h10
Laancelot
sérieusement, qui peut prétendre en conscience que lorsqu'on aime et désire profondément une personne on est capable d'accepter dans son coeur et dans ses tripes que l'être aimé s'en aille en we avec un ou une autre, se fasse embrasser, lécher, caresser, pénétrer, et éprouve des émotions et des sentiments d'amour pour un ou une autre en toute sérénité?
Ça m'arrive. Même très souvent (ce soir encore d'ailleurs…). Et je ne permettrais à personne de dire que ce que je ressent n'est pas vrai. Et ça m'arrive aussi bien en phase passionnelle (NRE & co) qu'en relation longue. Ça peut même m'arriver, quoique plus difficilement, en phase de rupture.
Le contraire m'arrive aussi (ressentir de la douleur, de la jalousie, en souffrir, etc), quoique plus rarement et c'est toujours lié à des causes très spécifiques, en l'occurrence si ces 3 conditions sont réunies :
- je me compare à l'autre,
- je suis au courant très exactement de quoi et quand ça se passe,
- je suis en insécurité dans ma relation.
Si ces 3 causes ne sont pas réunies, de mon expérience, ça ne m'arrive pas.
Et honnêtement qu'un.e autre "se fasse embrasser, lécher, caresser, pénétrer" je m'en tamponne bien pas mal. En revanche qu'il/elle "éprouve des émotions et des sentiments d'amour" peut parfois être difficile pour moi. Mais le plus souvent ça me réjouis d'amour. Et ça me rend heureux de cette vie qui, collectivement, nous donne tant. Je n'en suis que plus amoureux quand je retrouve l'être poly-aimée et poly-aimante.
Oui j'aimerais que plus de gens puissent ressentir celà, car c'est une telle sérénité. Et donc oui, je trouve que ce site, les écrits d'Hypathia et d'autres sont précieux.
Et oui, on peux travailler et transformer le beaucoup ou le peu de jalousie que l'on ressent, en empathie et sérénité.
Je l'ai vécu (même si je n'en ressentais qu'assez peu et assez rarement), d'autres l'ont vécus, même en en ressentant beaucoup (comme Hypathia). Les témoignages sont formels et n'ont pas à être invalidés, sous prétexte que ça ne fonctionne pas (facilement) pour tous et toutes.
La teneur des réponses qui ont été faites, me semble liée à la teneur des propos de départ (et notamment du titre). Venir chercher le conflit, provoque le conflit. Se faire entendre dire "ce que tu vis n'existe pas" ne donne pas envie d'être hyper bienveillant. Et encore ! …sur n'importe quel autre site, les réponses eut sans doute été bien plus virulentes.
Mais soite, c'est la douleur qui parle, et il faut d'abord entendre un "je souffre" dans les propos de Laancelot.
Ça donne envie de poser la question : si c'est si douloureux, pourquoi s'acharner dans ladite relation, pourquoi continuer à venir ici, n'y a-t-il pas bien mieux à faire… ailleurs ?
A moins que… malgré la violence de tes propos, ce que tu viennes chercher ici, soit justement entendre, encore et toujours, que : "le polyamour n'est pas une escroquerie" ? Auquel cas tu es parfaitement au bon endroit.
Il est vrai que sur ce site, il y a bien peu de témoignages positifs. Tant celles et ceux qui vivent pleinement et sereinement le polyamour n'ont plus besoin (ou plus le temps !) de venir sur ce site.
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artichaut
le lundi 08 octobre 2018 à 19h34
Et j'ajouterais qu'une des choses chouette avec la compersion, c'est que (comme la jalousie d'ailleurs) elle est contagieuse.
Une amoureuse, dont je craignais la jalousie est devenue presque d'un seul coup d'un seule compersive, le jour ou elle m'a parlé d'une relation naissante, que ça m'a rendu joyeux, et qu'on en a parlé de manière légère, drôle et simple.
Travailler la jalousie, c'est bien souvent travailler à réparer nos blessures d'enfance. Le chemin peut sans doute être long, voire impossible pour certain.e.s, mais en cas de réussite, c'est bien plus qu'un surplus de liberté qui nous est donné, c'est se réconcilier avec soi-même.
Dja3zair
je ne suis pas dépendante affectivement.
…hum, je comprends si on te dit à longueur de temps "deviens indépendante affectivement !" que tu ais envie de répondre ça, et si c'est vrai alors là je te dis "chapeau bas", parce que moi, même tout compersif que je suis, je ne suis pas indépendant affectivement. Je peux m'en approcher +ou-, c'est à dire que je peux relativement bien vivre de longs moments (plusieurs années) de solitudes ou d'absence de relation amoureuses&sexuelles. Mais sans relation affective (au moins amicale), pendant trop longtemps, je considère que la vie ne vaudrais pas la peine d'être vécue, et je ne peux vraiment pas me dire indépendant affectivement.
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Alinea7
le lundi 08 octobre 2018 à 20h59
Bon moi en tout cas c'est ce que je constate, travailler sur voire résoudre des blessures d'enfance me rend moins anxieuse dans mes relations. Il me reste du chemin à parcourir... mais c'est un joli chemin.
Dans cette optique il me paraît beaucoup plus accessible d'avoir des émotions et d'essayer d'en faire autre chose que du négatif, que de ne pas avoir d'émotion lorsque mon partenaire voit quelqu'un d'autre.
C'est sûr, le mieux c'est de ne ressentir que du positif mais pour moi c'est inaccessible et j'arrive mieux à comprendre ce positif comme un habillage. Et même, pour moi et en tout cas pour l'instant, l'absence d'émotion aurait tendance à me faire penser que je suis indifférente à lui.
Je ne sais plus quelle théorie des émotions (Toda je crois) présente les émotions comme des outils permettant de gérer ses liens avec des ressources. Si on considère toutes les émotions qu'une personne aimée suscite, elle apparaît comme une ressource permettant d'obtenir la satisfaction de besoins/envies plus ou moins primaires. C'est très réducteur mais ça me parle.
Tant qu'on n'est pas inquiet de notre lien avec notre ressource, on est serein ou on a des émotions positives, dès qu'on s'inquiète on a tendance à adopter des comportements pour essayer de conserver cette ressource (sauf à se considérer incapable d'influencer quoi que ce soit c'est à dire complètement sans ressource ou fataliste, ou à être confiant dans sa capacité à rebondir) ou à ressentir des émotions négatives.
Dans un monde aux ressources limitées il n'est pas tout à fait bizarre que l'anxiété et la jalousie apparaissent avec la mise en concurrence pour l'accès à la ressource (mais je suis d'accord qu'on peut penser différemment, en attestent les chaudoudous, ceci dit ça me semble effectivement un habillage au point où j'en suis)..
Il faut être très confiant, en soi (et sa capacité à remplir ses besoins sans cette personne), en la personne aimée et en l'avenir, pour pouvoir lâcher prise sereinement.
Bon, je critique les théories des autres et puis je ramène les miennes... ^^ attention hein c'est une théorie !! ^^
Mais blague à part ça vous évoque quoi vous cette théorie ?
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.