Le temps des uns et le temps des autres.
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ceni
le mercredi 01 août 2012 à 11h21
Je me trouve depuis peu confrontée à une belle histoire d'amour qui me dépasse et où il y a de l'épaisseur, de l'engagement, de l'ancrage, de la surprise, du repérage à faire dans un univers nouveau pour moi et non borné par des souvenirs, des apprentissages, des sécurités anciennes. J'apprends. Mais je suis contrainte d'apprendre vite parce qu'ainsi va le réel. Ca va trop vite pour moi. Un homme, une autre femme qui débarque dans sa vie en même temps que moi, deux êtres que j'aime. Vous me direz : tout va bien. C'est quoi ton problème ? Mon problème , c'est l'intensité et la rapidité de tout ça. Je crie ici : STOP ! POUCE ! Laissez-moi sortir de la ronde et prendre du recul. Mais comment aimer à reculons ? Comment aimer en s'arrêtant ? Comment l'aimer, lui, sans l'obscurcir par mes freins ?
J'en suis à une étape où je m'agrippe à d'anciennes défenses : oui mais. Un peu d'exclusivité au début pour faire connaissance. Je me sens prise dans un piège. Je ne savais pas que ces deux relations commençaient en même temps pour lui. etc .... En réalité, je suis confrontée à une lecture biaisée de la réalité que je veux bien voir en face à certains moments mais pas tout le temps. C'est peut-être une question de lunettes ..... Ou de temps.
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(compte clôturé)
le mercredi 01 août 2012 à 11h41
Le temps. C'est vrai qu'il ne passe jamais au bon rythme... on doit composer avec. J'ai aussi ce "problème" en ce moment. Je voudrais qu'il passe lentement afin de découvrir l'un tout en douceur, petit à petit, gentiment, calmement, lentement, au gré des inspirations (ma relation secondaire) et qu'il passe vite pour savoir si l'autre acceptera la situation (mon mari).
Le temps peut être à la fois doux et brutal : je démarrais une histoire lentement, très lentement et dans la même période une autre histoire s'arrêtait brutalement, stupidement (je parle ici de deux relations secondaires qui se sont télescopées). La douceur d'une personne ne peut compenser le manque soudain d'une autre mais je reconnais que cela a été atténué.
Le temps... et je porte des lunettes :-D
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Lili-Lutine
le mercredi 01 août 2012 à 17h15
Chère Ceni je crois que quand tu auras discuté avec ta chère amie, quand tu la regarderas telle qu’elle est, quand tu sentiras sa douce présence et toute la confiance et l’amitié quelle te porte, tu comprendras mieux alors que ton histoire avec lui, ton histoire avec elle, son histoire avec lui, sont comme des piliers porteurs de toutes vos vies. Piliers individuels et pourtant inséparables pour l’équilibre de chacun. Chaque pilier vit loin de l’autre, vit ses levés et ses couchés de soleil avec un autre éclairage, une autre lumière. Chacun de ces piliers à ses propres attaches, ses propres ancrages, sa propre existence en somme loin des autres. Si l’un des piliers venait à changer de place ou à s’en aller il y aura un déséquilibre de l’ensemble. Elle est très belle ton histoire Ceni , et je comprends que cela te fasse tourner la tête . Une belle amitié comme un bel amour est si rare est si précieux que parfois pour accéder à plus de sérénité ou de compréhension il suffirait juste de se laisser porter, de se lâcher, de se ressentir et de donner surtout toute sa confiance à l’autre, à elle comme à lui. Pas de prix fort à payer ou de concession à faire pour cela non, juste l’aimer lui librement en te sentant l’unique et en lui donnant toi aussi ce sentiment qu’il est ton unique. En amitié n’est ce pas souvent la même chose avec chacun de nos chers et rares amis ?
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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wolfram
le mercredi 01 août 2012 à 21h41
En tout cas, c'est agréable à lire !
Il y a un côté romantique à se laisser submerger par le fleuve d'amour :)
Il y a aussi un côté effrayant à vivre cette forme de noyade mais c'est la petite mort et non la grande... c'est le bonheur de renaître...
Pas de conseils pour ma part, juste l'espoir que ce que tu vis débouchera sur une histoire profonde et pleine de vie.
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coquelicot (invité)
le jeudi 02 août 2012 à 08h28
A nos ages on a plus le temps de biaiser de tergiverser
juste celui de VIVRE de profiter de savourer.
Alors peu importe si c est a haute dose ou a dose episodique
du moment que la dose est bonne.
Et mon dieu qu elle est bonne quand elle est partagée.!
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coquelicot (invité)
le jeudi 02 août 2012 à 08h32
C est vrai que parfois j ai besoin de ma bulle pour m isoler
mais c est aussi pour me rendre compte du plaisir qu on a a se retrouver.
De tout ce qui me manque quand je suis seule.
Donc mes bulles sont courtes mais necessaires.!
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PolyEric
le jeudi 02 août 2012 à 20h29
ceni
...sans l'obscurcir par mes freins ?
Cette notion mériterait d'être éclaircie.
ceni
...Un peu d'exclusivité au début pour faire connaissance.
Je me sens prise dans un piège.
Je ne savais pas que ces deux relations commençaient en même temps pour lui. etc ....
Faire connaissance d'un polyamoureux en commençant par l'exclusivité. Hum.
Je me demande si la question n'est pas plutôt :
Comment l'aimer lui et non aimer l'homme que j'imagine ?
Si c'est ça la question, alors la réponse est : "en les aimant les deux, mon capitaine".
ceni
En réalité, je suis confrontée à une lecture biaisée de la réalité que je veux bien voir en face à certains moments mais pas tout le temps. C'est peut-être une question de lunettes ..... Ou de temps.
Etant donné qu'il n'y a rien de plus réel que l'imaginaire, je ne vois pas comment la réalité pourrait ne pas être biaisée par l'imagination. Il suffit d'imaginer un second être que celui que tu as déjà en mémoire.
C'est un peu comme prendre une photo de quelqu'un lorsque l'on a déjà quelqu'un d'autre dans la mémoire de l'appareil. Il suffit de bien cadrer, de bien éclairer, puis d'appuyer sur le bouton.