Mon bilan… Et ma tristesse
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CLM
le vendredi 30 mai 2014 à 22h48
Ouaw... Je dois dire que je te trouve très radical. Comme je disais je lui reconnais largement un côté narcissique, mais pas à ce point.
Je ne le défends pas gratos, ça non - mais pervers narcissique?
Il m'a dit dès le début, et plusieurs fois ensuite, qu'il pensait me quitter quand il voyait que je souffrais trop. Qu'il ne supportait pas de me voir pleurer...Mais ce n'était pas sur le ton de reproche des manipulateurs.
Je ne vois pas où il a fait des "bourdes", en fait. Le fonctionnement entre nous n'a pas été viable, mais de là à parler de sale coup?? De + il n'a jamais été vraiment dans les excuses, même s'il me faisait des crises (suite à des choses que je faisais qui l'énervaient, ce que je pouvais concevoir même si c'était un peu capillotracté parfois) et qu'une fois calmé il redevenait doux...Mais je suis un peu pareille, alors que dire?
En quoi reconnais-tu ta précédente relation?
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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(compte clôturé)
le samedi 31 mai 2014 à 00h20
Oui, c'est vrai que je suis un peu radical... ça peut être aussi lié à mes expériences avec ma précédente relation!
Là il y a une série de choses que je vois en lisant votre histoire (je résume un peu en vrac):
- tu sais ce que tu veux: une relation principale, de la stabilité émotionnelle, peut-être des relations secondaires...
- de l'autre côté, ton copain semble aller sans une direction précise: d'un côté il semble venir vers toi, de l'autre il donne aux autres filles plus d'importance que à toi.
- tu le comprends beaucoup, tu arrives à ressentir assez bien ce qu'il ressent et à comprendre ses mécanismes. Et tu aimerais bien le voir trouver son chemin, si possible à côté de toi...
- par contre, lui il ne semble pas faire grand chose pour trouver son chemin: dans son chaos (qui est tel depuis 10 ans) il semble avoir trouvé une certaine stabilité.
L'illusion est là: tu passes des moments de chaos, pour sortir desquels tu t'informes, tu lis, tu demandes à gauche et à droite jusqu'à que tu as trouvé la solution. Ton copain vit également des moments de chaos, mais il ne fait rien pour s'en sortir, il reste dans le flou, il part et il revient, et il reste dans le chaos de manière plus ou moins permanente.
Comme pour toi le chaos est temporaire, tu imagines que ce soit de même pour lui et tu essaies de faire bouger pour qu'il sorte de son état. Il voit que tu lui donnes de l'attention s'il est dans le chaos, ce que le stimule a y rester encore plus.
Pour moi, il ne changera pas son attitude: il restera toujours dans le flou pour avoir de l'attention. Par contre tu sembles avoir évolué: maintenant tu sais ce que tu veux et ce que tu ne veux pas.
Et donc la question à se poser est: est-ce qu'il te correspond dans l'état dans lequel il est aujourd'hui?
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CLM
le samedi 31 mai 2014 à 00h45
Alors...
- effectivement je suis arrivée à cette conclusion, d'une relation principale avec de possibles à-côtés (+ que discrets quand même)...mais très récemment. Et je n'ai même pas eu le temps de lui en faire réellement part puisque c'est là que j'ai dit que j'avais couché avec quelqu'un d'autre et on connait la suite...
- Lui donnait une forme de priorité à sa liberté...dans les mots. Par la suite il m'a toujours dit "mais pourquoi tu ne regardes pas mes actes, ce sont les actes qui veulent dire quelque chose". Bon, j'y suis pas arrivée, voilà...
- Il dit effectivement 'entretenir le flou' avec moi car il est dans le flou dans sa vie en général (ça n'a pas toujours été comme ça mais depuis à peu près 1 an 1/2 il est en stand-by, dans le flou donc). Il m'a dit qu'il aurait aimé que j'accepte ce flou et que je l'y accompagne. Bon, j'y suis pas arrivée non plus, voilà...
Je ne pense pas pouvoir me remettre avec lui dans ces conditions non, même si je ressens un grand vide et que je ne me leurre pas : je ne peux pas avoir fait mon deuil en 3 jours (on a rompu mardi soir!) et savoir que je le revois dimanche (pour notre activité en commun) me fout un peu le doute (comment je vais me sentir/réagir).
Ca a joué justement, que je demande des avis à droite et à gauche. Mes amis me disaient parfois "c'est louche" et je lui disais ensuite, pour lui faire comprendre mon désarroi. Il a toujours repris ça après dans les disputes pour me le reprocher, un peu en mode victime, alors qu'il peut autant jouer la carte de la culpabilité (quand il me dit qu'il est triste que je souffre, etc).
Après j'émets pas mal de réserves parce que là on parle de lui, mais j'ai quand même fait beaucoup, beaucoup de merde...Et il est très probable que certains de ses comportements aient été ni plus ni moins des réactions à ces merdes...
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bouquetfleuri
le samedi 31 mai 2014 à 11h19
d'où mon leitmotiv : pouvez-vous encore dialoguer ?
Tout se construit et se déconstruit ensemble
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CLM
le samedi 31 mai 2014 à 11h37
Salut bouquetfleuri, il fait beau! (J'avais envie de le dire).
Je ne sais absolument pas si on peut encore dialoguer. Nous avons connu, globalement, 8 mois de chaos, mais le dernier mois était un CONCENTRE de chaos. On en est arrivés à un réel blocage.
Personnellement je suis archi prête à bosser sur moi. Ca ne se voit peut-être pas dans mes propos ici mais je suis vraiment coincée dans des problématiques de dépendance assez ancrées dans mes relations amoureuses et ça, je ne veux le faire porter à aucun partenair. Du reste, lui? Je ne sais pas. Je pense qu'on a besoin de temps, dans tous les cas.
Mon principal problème est de définir ce qui est lié à MOI, ce qui est lié à LUI, et ce qui est lié à NOUS dans toute cette histoire. C'est très compliqué. J'ai plusieurs hypothèses, contradictoires et qui se "tiennent" toutes plus ou moins, sur tous les points de notre relation. C'est un travail de déblayage à faire.
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bouquetfleuri
le samedi 31 mai 2014 à 12h22
J'entends bien ce que tu exprimes, et je perçois que tu as des outils pour le faire, au moins pour analyser la situation. Mais comme tu le dis bien, ton analyse, si brillante soit-elle ne passera que par tes filtres et tu as bien conscience de cela. C'est aussi ce que tu peux observer et dénoncer de son côté.
Dans une relation, dans sa construction, dans sa déconstruction, je crois que tout le travail ne peut se faire qu'à deux, et ne consiste que dans l'établissement des conditions du dialogue. Facile à dire, c'est ce qu'il y a de plus difficile à faire... Les connaissances ou l'expérience ne servant qu'à éviter grossièrement des pièges dans lesquels d'autres sont tombés.
D'ailleurs, à mon sens, chacun a exactement la même expérience qu'un autre, l'expérience qui lui est nécessaire et qui se développe, tout simplement parce qu'elle n'est pas transposable. C'est l'articulation de ces expériences entre elles qui fait l'histoire de deux personnes.
La question qui subsiste est : en as-tu encore envie, et lui ?
J'ai beaucoup aimé lire ta façon de parler de lui, de toi et de vous. J'adore ta prudence et ton refus de te "mettre à sa place", sinon où irait-il ?
J'aime tout ce que tu nous apprends en nous interrogeant.
Je trouve quelques raisons qui peuvent me faire dire, comme toi, qu'il fait beau.
Bon courage à vous deux
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CLM
le samedi 31 mai 2014 à 12h46
Ton message me fait chaud au coeur.
Je vais quand même faire mon mea culpa car je culpabilise sur beaucoup de choses et je ne veux pas que ça biaise ce post :
- J'ai été démissionnaire pendant toute la relation (ne pas oser proposer des choses, me protéger des ses possibles "aventures" en laissant planer des mystères pas forcément très sains sur d'éventuelles aventures de mon côté)
- Il a crée un projet musical dont le personnage principal porte mon nom et j'ai été incapable de m'y investir alors que c'était une chance pour nous de créer ensemble quelque chose, et il s'est battu jusqu'au bout pour que je m'y implique et que notre "oeuvre" se fasse. Je n'ai pas réussi
- J'ai eu des comportements très incorrects, défensifs mais incorrects : flirter ouvertement, devant lui, avec un ami proche à lui un soir où j'avais un peu picolé, pour le rendre jaloux ; le soir de notre rupture, alors qu'il était très énervé, quand il a enfin accepté de me rejoindre, je lui ai dit "ben viens on est au bar avec un pote!" ce qui était très déplacé, j'aurais du le rejoindre en "tête-à-tête", j'ai été inconsciente. J'ai fait plein de choses comme ça.
- J'ai eu beaucoup d'attitudes passives-agressives, ce qui rejoint le côté démissionnaire, à ne rien proposer mais à me plaindre que lui n'en faisait pas assez, que la relation n'était pas comme je voulais mais sans oser dire ce que je voulais (puisque je ne savais pas trop), je l'ai beaucoup fait. Encore une fois c'était défensif mais ça le touchait, négativement.
- Avoir remis en doute sa confiance H24 alors que je pense qu'il m'a réellement été fidèle la majeure partie de la relation, jusqu'à lui taper des crises de larmes injustifiées qui entraînaient des disputes épuisantes. J'ai vraiment cumulé une quantité infinie de jalousie et ça a pourri la relation.
- M'être beaucoup reposée sur mes lauriers de psychologie de comptoir en me plaignant de mes "blessures", de mon "passé", de mes "failles", dans un certain immobilisme, sans vraiment agir pour changer et aller mieux, ce qui ne transmet pas grand-chose à part une grande négativité.
- Je lui ai reproché beaucoup de choses en agissant exactement comme lui. Par exemple il voulait que notre relation reste cachée (car nous avons donc une activité en commun et cela pourrait être problématique que tout le monde sache, ce qui m'a toujours un peu gênée), du coup moi je ne l'ai présenté à aucun de mes amis, quand j'allais quelque part avec des gens je ne l'invitais jamais, si je faisais un apéro chez moi je ne l'invitais jamais, pour ensuite lui faire comprendre que j'aimerais bien qu'il m'invite quand lui est dans de telles situations, que je me sentais mise de côté. Ce genre de choses. Alors que j'aurais peut-être pu INITIER les comportements que je voulais, au lieu de me plaindre passivement.
- Puis enfin il me reprochait de tout "négativer" : je tournais souvent les choses en négatif, je tournais facilement ce qu'il me disait en reproche caché. "Ah si tu me dis ça alors ça veut dire ça", toujours dans le sens "en gros tu ne m'aimes pas/je suis pas assez bien", mon côté parano méfiant. C'est très décourageant pour l'autre.
Pour l'instant je n'en vois pas d'autres mais c'est une belle liste. J'avais besoin de le dire. Moi aussi je suis très narcissique et centrée sur moi et je ne dois pas vous faire croire que je suis la psychologue sensible et compréhensive que vous lisez sur ce fil : je peux aussi être un enfer.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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bouquetfleuri
le samedi 31 mai 2014 à 14h17
Hahaha, tu nous parles de la vie de tout le monde, madame Michu... Tu nous décris en fait la réduction de l'asymétrie de deux personnes dans une relation et la nécessaire recherche du bon axe. D'accord, tout le monde n'est pas forcément jaloux à l'infini ou incorrect avec son amoureux. Mais cela ressemble à des réponses, et l'intentionnalité n'y ressort pas.
Bon, tout ça, c'est fait, C'est maintenant que l'histoire devient intéressante.
Erich Fromm (je ne te dis pas qui c'est) a écrit ceci : il n'y a pas de psychanalyse de cuisine, il y a psychanalyse ou il n'y a pas.
J'ai bien envie de lire la suite de votre histoire, pas forcément tout de suite, mais bientôt... et débarrassée de ce sentiment de faute qui a l'air de bien t'encombrer quand même.
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Siestacorta
le samedi 31 mai 2014 à 14h32
L'autocritique que tu écrits ici, elle était déjà faite il y a quelques temps, ou tu l'as en ce moment ?
Quoi qu'il en soit, c'est un bon travail, peut-être pas seulement la preuve que tu étais investie, même en négatif, dans la relation, mais aussi beaucoup la preuve que tu peux combler tes failles.
Est-ce qu'avec une CLM upgraded la relation aurait été plus viable ? Pas sûr, tu peux aller vers un mieux dans ta tête et garder le caractère un peu chafouin que tu décris (prends pas trop fort le qualificatif, c'est mi critique mi compréhensif). Et comme lui pour le coup semble pas être émotionnellement très mûr, ça aurait peut-être dégénéré aussi. Ou peut-être qu'avec plus de recul, tu te serais moins impliquée dans le "chaos" que tu dis, et que tu aurais plus vite ramassé tes billes.
Peut-être aussi que ce qui te blesse maintenant, c'est le rejet dans la rupture et la crainte d'être passée à côté d'une partie de la chose, mais qu'en fait tu aurais pu, à un autre moment, prendre toi-même la décision de rompre...
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CLM
le samedi 31 mai 2014 à 14h58
Ca peut être difficile à concevoir mais j'ai été consciente de ces comportements dès le début. Le problème c'est qu'ils avaient une valeur défensive forte, mon instinct de protection m'y poussait sans cesse. quand on se chamaillait sur ces points que je cite plus haut, j'en ressortais déterminée à faire des efforts. Mais une forme de peur revenait et je suis TOUJOURS restée bloquée dans ce retrait passif-agressif.
C'est dur d'imaginer qu'il soit si immature émotionnellement, il a l'air si...expérimenté (que ce soit dans ses études, ses voyages, ses relations, sa vie quoi). Quand il n'était encore qu'un ami, j'étais doucement fascinée par ce que j'appelais son "assurance sereine". Je reste malgré moi sur une espèce de position où c'est moi qui ai mal géré (en acceptant ce que je n'étais pas en mesure d'accepter au début, etc) et qu'effectivement, si cela n'a pas fonctionné c'est """à cause""" de moi.
J'ai tenté de rompre plusieurs fois vers le dernier mois mais le sentiment d'inachevé était trop puissant à chaque fois. Je crains un peu le rejet, mais pas tellement, parce que mon corps me remercie depuis 3 jours et c'est un signal fort. J'ai passé ma première nuit sans anxiolytique hier et j'ai réussi à pondre mon mémoire + mon rapport de stage ces 2 derniers jours (bon après pour la note faudra voir hein :-D ). Je me sens un peu vide mais j'ai tellement souffert pendant la relation (déprimes à en dormir toute la journée, angoisses permanentes, perte de poids...) que je ne peux pas omettre le fait que cette rupture me fait du bien. Je checke toujours Facebook pour voir s'il m'écrit, je pense tout le temps à lui, je me repasse le film de la relation, mais je suis pas dans une attente de quelque chose.
Après, vu que ça fait 3 jours, je m'emballe pas. Ca me semble bizarre que ce soit si facile donc j'attribue ça au fait que ce soit le "début" de la rupture.
Et oui je suis un "matou grincheux" selon mon meilleur pote, une chafouine de base, une pince-sans-rire parfois cynique (mais jamais mauvaise), mais à dose raisonnable à part avec les chéris, et j'accepte tout à fait ça chez moi (voire c'est ce qui peut plaire).
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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Olympio
le samedi 31 mai 2014 à 16h18
Je pense qu'une rupture réactive toujours des choses, qu'il y a souvent une période vraiment difficile, mais qu'on sent vite si on va s'en remettre ou pas selon la nature et l'intensité des angoisses soulevées. Et ça, cela dépend des capacités que tu mentionnes.
Au pire de mon immaturité, vers 20 ans (il y a environ 5 ans donc), j'ai mis 1 an 1/2 à me remettre d'une rupture. Et ça, ce n'est pas normal :-)
Bah, mais si c'est normal. Je crois qu'on ne se remet jamais vraiment d'une rupture douloureuse. On cicatrise c'est tout. Mais la peau garde une trace... 1 an et demi çà me parait peu ;)
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(compte clôturé)
le dimanche 01 juin 2014 à 10h12
J'ai travaillé et j'ai le rhube des foins. Donc fatigué, je ne lirais pas tout, juste en diagonale.
Sur l'intérêt d'être suivi par un psy, je recommande de lire "la psychologie peut elle vraiment vous aider ?" de YA Thalmann. Il a écrit aussi "le décodeur psy - De A à Z, un décryptage des grands thèmes de la psychologie" (celui-là je ne l'ai pas encore lu)
Sur la manipulation, je recommande "Le décodeur de la manipulation" de Y A Thalmann
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LuLutine
le dimanche 01 juin 2014 à 18h29
Bonjour CLM,
Après tout ce que j'ai lu...
Je pense que comme dans toute relation, il y a eu des erreurs des deux côtés. Aucun de vous deux n'est parfait (qui l'est ?).
Mais je vois quand même une différence qui me semble de taille : tu as eu comme lui certains comportements, mais tu t'es remise en question.
Et lui, l'a-t-il fait ?
Je suis du même avis que plusieurs intervenants de ce fil de discussion : la personne dont tu nous parles a à peu près tous les comportements du manipulateur relationnel (aussi appelé pervers narcissique).
En plus des livres déjà conseillés, je te conseillerais bien Les manipulateurs sont parmi nous d'Isabelle Nazare-Aga. Ca peut te permettre de te faire une idée...
Elle dit bien dans le livre qu'on peut tous, à un moment ou à un autre, adopter des comportements manipulatoires. C'est la permanence de ces comportements, en tant que mode de fonctionnement de l'individu, et l'absence de remise en question, qui font le manipulateur.
Donc à voir. Est-ce qu'il se remet en question ?
Je vais me répéter mais : oui, vous avez fait tous les deux des erreurs. Sauf qu'il semblerait (à première vue, parce qu'on n'a pas sa version, on ne le connaît pas etc.) que lui ne se remette pas en question. Contrairement à toi. Alors arrête de te jeter la pierre, ce n'est pas "à cause" de toi. Pas plus qu' "à cause" de lui, en tout cas !
Bon courage, et tu nous diras comment s'est passée votre activité commune ce dimanche ?
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CLM
le lundi 02 juin 2014 à 03h08
Salut Lulutine, merci d'avoir lu!
Ca me fait flipper cette histoire de manipulation. La psy avec qui je travaille m'a dit la même chose que toi...Moi-même j'ai fait un stage dans une asso qui luttait contre les PN et j'ai vu beaucoup de victimes parler de ces personnes, et je n'arrive pas à le reconnaître là-dedans. J'admets des "côtés" narcissiques comme je l'ai dit plus haut, mais comme je l'ai aussi dit j'ai l'impression qu'il est plus "paumé" que franchement manipulateur. Je lui avais dit que la psy m'avait dit qu'il était manipulateur et il me l'a ressorti souvent quand on se disputait, ça l'a beaucoup marqué... Je ne sais pas. Je n'ai pas l'impression qu'il ait tenté de m'isoler des autres, il ne me reprochait pas sans arrêt ce que j'étais, il ne m'a jamais promis monts et merveilles ou fait rêver pour ensuite me casser, il a des relations amicales et familiales assez normales... Car oui, on peut TOUS avoir des comportements manipulatoires, et il a même dit un jour "oui peut-être que parfois je tente de te manipuler", comme si c'était plus un symptôme de la confusion qui régnait entre nous... Qu'est-ce qui te fait penser qu'il l'est?
Je dirais qu'il a admis des choses à certains moments (par exemple, que quand il veut avoir raison l'autre en face pourra dire n'importe quoi, il trouvera la parade pour lui donner tort, ou encore qu'il faisait des "fixettes" sur des choses apparemment insignifiantes [être très contrarié quand j'annule quelque chose qu'on avait prévu]...) mais il ne s'est pas vraiment remis en question, non. Après j'ai peut-être aussi peu formulé les choses dans le sens "tu devrais te remettre en cause" car j'étais assez obsédée par ma propre remise en question donc...
A notre activité d'aujourd'hui il était assez sombre, ralenti, et moi très enjouée (défensivement j'imagine, et pour l'avoir vu très "joyeux" aussi après une grosse dispute je sais que ça peut faire très mal, mais c'était plus fort que moi, il fallait que j'enchaîne les blagues). J'appréhendais beaucoup de le voir mais dans le sens "ça me saoule, c'est une corvée". Puis ce soir il a posté une chanson sur facebook où les paroles sont clairement dirigées vers moi...qui parle en gros d'amour de haine et d'espoirs déçus...Bref. J'ai l'impression d'être un peu dans le déni car à part le jour où nous avons rompu où je n'ai fait que pleurer, depuis jeudi, j'y pense sans être triste, tout en guettant s'il ne m'écrit pas, des choses comme ça. Je me méfie :-)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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CLM
le lundi 02 juin 2014 à 03h12
PS : J'ai bien noté TOUS les bouquins que vous me conseillez tous, merci beaucoup, vous êtes une source d'inspiration :-D . Je finis mes partiels et j'enchaînerai avec une petite razzia sur Amazon :-)
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poly belge (invité)
le lundi 02 juin 2014 à 08h02
Une personne blessée et triste d'une situation qu'elle ne désire pas est capable d'un comportement anticonformiste sans être pour autant un PN.
La souffrance engendre un comportement de survie qui modifie le caractère de la dite personne et ce dans un peu tous les domaines, à commencer par le domaine sentimental.
Il faut savoir dissocier le vrai du faux chez un être meurtri, car le fait de brouiller les pistes le renferme involontairement. Lorsque cela va trop loin, on nomme cela une dépression.
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bouquetfleuri
le lundi 02 juin 2014 à 09h01
Amazon s'arrange pour ne pas payer ses impôts en France...
Chez ton libraire, voire à la Fnac, ce sera tout aussi rapide et au même prix
Quelqu'un qui peut s'interroger si oui ou non il est manipulateur, sans forcément imposer sa réponse, ne ressemble pas à un manipulateur. Et tu me sembles assez avertie et lucide pour distinguer s'il l'est ou s'il est simplement égoïste, macho ou tout simplement un peu perdu dans votre histoire si pleine de tous les paradoxes amoureux.
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bodhicitta
le lundi 02 juin 2014 à 19h59
Depuis la lecture de ton 1er post' cette phrase trotte dans ma téte...
CLM
Seulement, une fois qu'il s'est montré jaloux, j'ai commencé à l'être aussi.
J'ai ressenti la méme chose... finalement les dans les quelques relations ou il était question d'exclusivité je suis devenue jalouse. J'étais chiante! et je n'aimais vraiment pas "me voir comme ça" et me sentir mal à cause de ça "la jalousie". C'est en grosse partie ça, qui m'a fait réagir et me rendre compte que c'est pas ce que je veux <3
Me "voir" comme ça, sentir dans mes tripes de la jalousie m'a forcément choqué, j'ai donc fait un peu d’introspection ce soir je sorts les grands mots :-D ) pour essayer de comprendre. Je me suis clairement rendue compte que je l'étais car ils l'étaient aussi.
J'ai l'impression qu'il y a quelque chose à tirer de cette constatation mais je sais pas par ou le tirer... :-/
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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LuLutine
le lundi 02 juin 2014 à 20h22
CLM
j'ai l'impression qu'il est plus "paumé" que franchement manipulateur.
Par définition, un manipulateur EST paumé...
Bien sûr, on peut aussi être "juste paumé".
Mais c'est pas parce qu'on est paumé qu'on n'est pas manipulateur.
CLM
Qu'est-ce qui te fait penser qu'il l'est ?
Oh, mais je n'ai absolument PAS dit ça !
J'ai dit que les comportements que tu nous décris me font penser à un manipulateur. Maintenant, comme je l'ai déjà écrit plus haut, vu que je n'ai que ta version, que je ne le connais pas, etc., je n'ai aucun moyen d'affirmer quoi que ce soit.
C'est donc bien à toi de voir par toi-même (ce que je disais plus haut) s'il a vraiment ces comportements-là de manière structurelle ou pas...
Moi, je te donne juste des billes pour y réfléchir ; parce que j'ai l'impression quand même, que tu minimises ces comportements. Et ça ne me semble pas une bonne chose.
Cela étant, comme le dit "poly belge" :
poly belge
Une personne blessée et triste d'une situation qu'elle ne désire pas est capable d'un comportement anticonformiste sans être pour autant un PN.
Et ça peut aussi être une raison de son comportement, donc non, je ne tire pas de conclusions définitives.
Et je voulais surtout appuyer sur le fait que d'après ce que tu nous disais, tu t'étais remise en question et pas lui, ça me semblait donc important de te dire que tu ne me semblais pas "fautive".
Franchement si quelqu'un a fait une erreur, ce n'est pas plus toi que lui...
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CLM
le mardi 03 juin 2014 à 03h09
Vous avez raison.
Je suis moins dans ce délire de "à qui la faute", parce que j'ai cette certitude qu'un couple est un système. C'est pas deux personnes qui viennent coller leurs personnalités individuelles, c'est une chimie unique, le "nous". Moi avec lui j'ai eu des comportements que je n'ai jamais eu avec personne, des pensées aussi, des peurs...Et également des joies et des plaisirs, des bonheurs. Tous uniques.
Aujourd'hui est spécial : C'est le premier jour où il me manque...On se poste des chansons par facebook interposés comme des cons.
J'appréhende la suite des choses. J'aimerais vraiment entrer dans un dialogue avec lui à la suite de tout ça. Je commence une analyse de mon côté (Samedi, avec un psy qui a l'air vraiment bien, on a parlé un peu au téléphone et sa conception de la psy résonne vraiment avec la mienne, ce qui est rare vu le nombre de psys que j'ai vu) mais j'aimerais quand même qu'on "fasse" quelque chose de tout ça. A la fois je sais que cet éternel "potentiel" entre nous est peut-être voué à le rester (potentiel) et que je ne peux pas le forcer à avancer s'il ne le veut pas. Mais là je l'imagine déjà se morfondre en mode romantique, avec ses chansons fatalistes et son silence, et ça m'agace. Pour lui et pour nous. Et puis j'aimerais qu'il puisse me donner des éléments de compréhension. Mais ça viendra plus tard, j'imagine. Moi-même là je n'ose pas lancer un dialogue car j'ai peur (de craquer, d'avoir trop envie de lui dans tous les sens du terme). Mais c'est un peu angoissant cette idée de, dans 5 ans, me dire "je ne comprends toujours pas vraiment ce qui merdait exactement de SON côté". J'aimerais qu'il tombe le masque mais je ne peux l'y forcer.
J'y médite.