Polyamour.info

Geraldin-e

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Grenoble (France)

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Discussion : Comment améliorer l'accueil des nouveaux venu-es sur le forum ?

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Geraldin-e

le mardi 25 juin 2013 à 15h56

Sur la page d'accueil, il y a déjà plusieurs articles qui donnent bien le "ton". Plus la charte de discussion, la FAQ.
Je ne vois pas bien quoi faire de plus, sans prendre le risque des complications des choix de "censure", toujours assez subjectifs.
Peut-être, au moment de l'inscription de nouveaux, une invitation claire à lire les articles mis en avant, et à parcourir les thread pour mieux saisir "l'esprit" du site ?
Peut-être, comme le dit GreenPixie, une FAQ dédiée "nouveaux-elles", avec les questions qui reviennent souvent, et les diverses réponses lues ici (sans espérer être exhaustif).

Evidemment, trolls et rabat joies peuvent être pénibles, surtout pour quelqu'un.e qui est dans un moment de crise, mais on ne peut pas vivre dans un monde "aseptisé" où tout est contrôlé ; par qui, selon quels critères ?
Ca implique une équipe de modératrice-eur.s qui interviennent en cas de débordement flagrant, c'est ce qui se fait non ? C'est trop lourd ?

De même qu'on doit bien "supporter" (pas dans le sens d'accepter) les guerres et autres horreurs qui se passent partout dans le monde, on peut arriver à supporter les gens avec qui on est pas d'accord ou qui essaient de mettre le bazar ?

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Qu'attendez vous d'une relation de couple ?

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Geraldin-e

le lundi 24 juin 2013 à 17h38

Binôme c'est pas trop mal, mais ça me rappelle les binômes de travaux pratiques après le Bac... :-/

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Discussion : Qu'attendez vous d'une relation de couple ?

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Geraldin-e

le lundi 24 juin 2013 à 16h10

Tout dépend de ce qu'on entend par couple.
Selon le sens commun, il s'agit plutôt de la vie à deux en monogamie exclusive, donc non merci. De plus, même si, théoriquement, on est un peu émancipées du patriarcat hétéro et de la rigidité Victorienne, ça reste un cadre ne favorisant pas bien l'émancipation individuelle et collective.
Donc pour moi un système de vie et de pensée dont il faut s'éloigner, à critiquer, pour trouver/vivre autre chose.
-> voir quelques critiques ici : lecridudodo.noblogs.org/post/2013/06/20/amour-libr...

On peut prendre aussi le mot couple dans un sens plus restreint, chaque relation de 2 personnes forme un couple, même en polyamour. A moins d'être tout le temps 24h/24 à 3 ou plus, pour vivre et faire l'amour, ce qui me paraît pas très possible ni souhaitable, on aura forcément une histoire particulière à deux avec chacun.e de ses amoureux.ses.
Dans ce cas là, ok pour le mot couple, mais en cultivant l'autonomie et la liberté individuelle, le respect, la non-appropriation, avec la non-exclusivité du polyamour, sans vouloir le sacraliser, sans forcément relier ça aux enfants, etc. Pas évident !
Ce n'est donc plus LE couple, mais de multiples "couples", différents, évolutifs.

L'idéal, pour éviter les confusions, serait alors de trouver un autre mot que "couple". Mais je n'ai rien de joli à proposer... Passerelle ?

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Discussion : pique-nique chez Bouquetfleuri

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Geraldin-e

le vendredi 21 juin 2013 à 11h19

Hello,
Merci pour l'invit. Je suis heureuse à la pensée de ce pique-nique partagé.

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Discussion : Réflexion libre

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Geraldin-e

le jeudi 20 juin 2013 à 17h36

LuLutine
Surtout que selon moi, l'amour peut se vivre en partie indépendamment des personnes auxquelles il s'applique, on pourrait donc vivre l'amour en soi, et dans ce cas il ne me semble pas plus légitime de chercher à le vivre avec une personne plutôt qu'avec quatorze, ou avec tout le monde !

Bon je ne sais pas si je suis très claire...

Oui, ça me parle bien.
Ca rejoint ce je disais plus haut sur un mode un peu "provocateur".

Len, c'est je crois une illusion de penser qu'il est toujours plus simple de vivre l'amour (quel que soit ce qu'on met sous ce mot, et encore plus si on lui donne des exigences) à deux en mono. Ca dépend des gens, comme toujours, mais mon expérience tendrait plutôt à dire que ce serait plus facile à plusieurs en polyamour. Les multiples amours et les multiples regards, les différences et les similitudes, aident à renforcer et mieux appréhender les diverses relations, et soi-même, bien mieux qu'en couple mono, ou le risque "d'enfermement" mutuel est généralement plus grand.
Et puis, comme le dit LuLutine ci-dessus, c'est d'abord une question perso, une façon perso d'aborder la vie et l'amour, qui fera qu'on va se comporter en "prédateur égoïste" ou en "saint presque parfait".

Et même si on ne sait pas au juste ce qu'est l'amour, ou même la sexualité (en dehors de son rôle procréatif of course), ça n'empêche pas de les vivre au mieux, c'est à dire au minimum dans le respect et l'écoute mutuels.
On en sait déjà bien suffisamment pour ça, ce qui peut permettre pour commencer d'éviter de s'entretuer ou de s'instrumentaliser.
Encore une fois, tout ça est indépendant du nombre de relations.

Mais c'est sans doute inutile de poursuivre l'échange là-dessus, une fois que chacune a bien développer ses idées, personne ne convaincra l'autre, on risque de tourner en rond.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Réflexion libre

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Geraldin-e

le jeudi 20 juin 2013 à 15h48

Plutôt d'accord avec LuLutine ci-dessus, sur le fait que le poly serait, globalement, plus dans le don et la non-appropriation que le mono. Même si, évidemment, comme tout, ça va dépendre avant tout des personnes, pas du type de relations.
J'en rajoute une petite couche, dans un registre semi-humoristique :

Si on considère que l'amour est quelque chose de très important, d'essentiel, à vivre à fond sur le mode du don, de l'altruisme, en s'éloignant de l'égoïsme, de la simple recherche de la satisfaction d'intérêts persos individualistes, se fondant sur une profondeur personnelle, des projets communs, un partage spirituel, etc., alors, il encore plus égoïste de limiter cet amour à un couple mono.
En effet, des personnes ayant de telles qualités et de telles exigences, porteuses d'un tel degré d'altruisme et de don de soi, seraient bien égoïstes et étroites de ne pas partager ça avec de nombreuses autres personnes. Il serait fort dommage que de tels idéaux tournent en boucle à deux, au risque de moisir et d'étouffer, alors qu'ils pourraient s'épanouir bien davantage par de multiples dons altruistes d'amour avec des tas d'autres personnes.
Un tel chaudron d'amour altruiste, fondé sur le don et la profondeur, ne pourrait que déborder de toute part vers d'autres relations. Sinon, ça voudrait dire qu'il n'existe pas et qu'on se paye de mots pour se faire mousser, ou alors qu'on l'étouffe par une grosse chape de plomb (morale pseudo-naturelle ou pseudo-religieuse à l'ancienne ?), ce qui est dommage et contradictoire.

D'autre part, il me paraît assez absurde et incongru de parler d'absolu pour une relation humaine. S'il y a un absolu, il s'agit forcément de transcendance, donc de Dieu, car tout le reste, par définition, ne peut être que relatif. Les amours entre humains, quels qu'ils soient, ne peuvent pas et ne pourront jamais être absolus, nous seront toujours limitées, remplis de différences et contradictions, incertains, etc.
La quête d'un amour absolu entre humaines ne peut donc être qu'illusoire et prométhéenne (que ce soit en mode mono ou poly), et donc être le summum de l'affirmation de puissance de l'égo.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Trio !

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Geraldin-e

le jeudi 13 juin 2013 à 11h02

Bienvenue,
Sur la continuité de LuLutine, je dirais que tu pourrais les inviter à consulter ce forum ? Ca pourrait là aussi aider à voir que d'autres ont eu des expériences similaires, rassurer, éclairer. Les vécus d'autrui aident, d'autant plus quand on est "jeunes", car on sort du moule social.
L'important est d'écouter ses "désirs profonds, vrais", et de mettre de côté les peurs, les pressions des normes environnantes.
Courage

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Discussion : Après le couple, réinventer la famille

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Geraldin-e

le mardi 04 juin 2013 à 23h02

D'accord avec Tentacara pour ce qu'est être parent.

Oui, c'est bien parce être parent c'est essayer d'être tout ça, d'assumer toutes ces responsabilités et ces engagements, que la filiation biologique n'a pas d'importance d'un point de vue humain (hors les lois). Les adultes géniteurs bios peuvent s'avérer être très dépassés malgré leur éventuel désir de départ. Et des adultes n'ayant aucun lien bio avec les enfants, et même sans forcément de liens amoureux entre eux, et même en s'engageant avec des enfants ayant déjà quelques années, peuvent être très doués et engagées.
Tout dépend... Tout dépend des personnes. Tout dépend du type de désir d'enfant ? Si c'est juste pour faire comme tout le monde, ou pour tenter de récupérer son couple ou sa communauté, pas sûr qu'on soit de bons parents.

Sinon, s'il y a plusieurs co-parents, ça sera plus facile, plus "complet", si iels vivent ensemble. Mais si bonne organisation, d'autres formules devraient marcher aussi ?

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Après le couple, réinventer la famille

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Geraldin-e

le mardi 04 juin 2013 à 16h07

Je vois deux manières d'aborder la question :
1. Sur le plan humain de "base" : choix éducatifs, partages des tâches, engagement..., rien de bien différent de ce qui se passe dans un couple mono ou famille élargie, recomposée.
2. Sur le plan des choix "politico-philosophiques", de la façon collective de s'organiser : c'est un peu comme la question du couple (l'élargir ou inventer/affirmer autre chose). Pour moi, a priori, le polyamour "oblige" à inventer autre chose que ce qu'on entend par famille habituellement, et donc le mot famille, trop connoté, ne convient plus guère. Par exemple, la filiation biologique n'a plus d'importance, n'a plus de sens, et même ce serait plus pertinent, comme le dit Lam, de conclure un accord d'engagement envers les enfants détaché du fait qu'on soit amoureuse-x ou pas.

Mon expérience dans les années 90 a été celle d'une communauté de vie polyamoureuse (entre autres), avec 9 adultes pour deux enfants.
Chacun.e était mère et père des enfants en théorie (pour les pères bio, on ne savait d'ailleurs pas trop lesquels c'était, et on s'en moquait), et ça ne posait pas trop de problème dans le principe. Perso, je n'étais pas le géniteur bio (étant arrivé après), et aucun problème (sur le principe, pour ce qui est de l'expérience de vie, de la maturité perso, c'est autre chose bien sûr).
Evidemment, il y avait tous les problèmes et complications du point 1. (facteurs humains) comme tout le monde, mais le changement "d'organisation" passait plutôt bien. Et les enfants étaient heureux d'avoir plusieurs parents, divers, avec toujours quelqu'un.e de dispo !
Dans le principe, une nouvelle personne intégrant cette communauté devenait elle aussi co-parent. Evidemment, si l'aventure avait continué, il aurait alors fallu créer une autre communauté, indépendante, car une communauté avec nos principes à 20 ou 30 ensemble n'était pas possible.
Au moment de la séparation, ça a été la cata, trop de conflits, incompréhensions, passions... Comme un divorce qui se passe très mal. La plupart du temps on n'avait pas été à la hauteur pour continuer malgré tout l'engagement auprès des enfants.
Et ce qui est embêtant (un peu comme pour les couples homo) en cas de conflit, drame, c'est que les lois ne reconnaissent comme parents que les parents bio patentés.

Au passage, avec cette configuration détachée des histoires de filiations bio, de parfois l'obsession d'avoir "son enfant à soi" (avec au moins une part de SES gènes), plus de problème pour les personnes stériles (plus besoin de fécondation in vitro, de "mère porteuse", etc.), pour les homos et autres. Tout le monde peut être parent, à sa manière et à son rythme. Et ça devrait peut-être limiter aussi, en théorie, les phénomènes de chosification des enfants et autres dérives (violence, infériorisation, enfants rois...) vu que la parentalité, l'enfant, bénéficient du regard de plusieurs personnes ?
Ca rejoint les vies où deux couples homos (lesbiennes + gays) s'associent pour être parents ensemble (sauf que là il s'agit encore de couples).

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Le problème avec la polynormativité

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Geraldin-e

le vendredi 31 mai 2013 à 16h26

Sur la question des normes en général, je dirais que vu que les humains sont de toute façon portés d'une manière ou une autre à l'organisation et aux idéaux, mieux vaut chercher et trouver les meilleurs. Car si on ignore cette question on risque fort de se retrouver avec des systèmes pas terribles, reproduisant les trucs existants ou les moins exigeants, comme actuellement partout dans le monde.

De manière générale, comme garde-fous contre l'autoritarisme, l'auto-illusion, le côté moutonnier, les passions démesurées, il faudrait être capable d'instaurer une éducation auto-critique.
C'est à dire, une éduction qui apprenne à penser, réfléchir par soi-même bien sûr mais aussi en faisant une analyse critique des modes de pensées en vigueur là où on vit, y compris si tout le monde pense que ces pensées sont les meilleures.
Par exemple, en france, faudrait que les jeunes soient confrontés sérieusement à des analyses critiques rejetant l'Etat, le capitalisme, la propriété privée, les genres, etc, par des anarchistes patentés et autres dissidents de toutes sortes. (avec visites d'usines, syndicats, centres anarchistes autogérés, banques ultra libérales, etc.), et aussi qu'ils soient informés de manière approfondie des autres : cathos, maoïstes, nazisme, etc. (évidemment, ça n'existe dans aucun pays)
Par exemple, dans une communauté comme celle où j'ai vécu, il aurait fallu, avant même de s'y engager, prendre le temps de faire une analyse critique des idées et objectifs, en "comparant" avec des idées très opposées, différentes, y compris à l'aide d'intervenants "extérieurs" et de livres divers.
Si une société vouée au polyamour existait, elle devrait avoir des enseignements vantant la monogamie exclusive, le patriarcat, la polygamie, le mariage arrangé, etc. Et tout ça avec des arguments sérieux et réfléchis, car s'il s'agit de présentations trop superficielles et caricaturales ça ne sert à rien.
Ce qui éviterait peut-être que les humains suivent comme des moutons, que ce soit pour le meilleur, ou pour aller vers l'abîme (cas le plus fréquent).

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Discussion : Le problème avec la polynormativité

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Geraldin-e

le vendredi 31 mai 2013 à 16h18

lam
. Et pour relancer le débat : A votre avis pour rendre la "morale plus morale" et plus acceptante des polys, est-ce qu'on gagne à mettre en avant une image de "le polyamour c'est comme le couple avec des libertés en plus" parce que c'est pédagogique et compréhensible et ça donne une sorte de mode d'emploi en kit, ce qui revient pour moi à une approche réformiste (on cherche à aménager le système en place)

ou plutôt d'avancer une image de "le polyamour c'est remettre en cause concrètement l'appropriation, l'appartenance et la jalousie; s'émanciper du schéma du couple" parce que c'est plus réaliste étant donné les réalités vécues, mais plus difficile à expliquer, ce qui revient à une approche plus révolutionnaire (on cherche à modifier les fondements du système en place)

Evidemment, je préfère l'option B. Qui correspond plus à la diversité vécue, ...et à mes idées :-) .
Comme ça a été dit quelque part, la définition usuelle du couple dans les tête c'est "fidélité exclusive", donc avec le polyamour ce n'est déjà plus le couple, quelle que soit la manière de le vivre.
Avec l'option B, c'est plus clair.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Découverte du polyamour dans une communauté

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Geraldin-e

le vendredi 31 mai 2013 à 16h03

Oui, handicapée est peut-être trop fort. Disons plutôt "très largement incultes" car je me plaçais au niveau politique et culturel d'abord.
Je ne voulais pas dire que les jeunes seraient incapables d'amour ou de sexualité, il y a en effet une base biologique, et on est moins "coincées" que les générations d'avant (et encore, ça dépend des milieux et des époques), mais que l'éducation et l'environnement socio-culturel ne favorisaient pas du tout la réflexion critique sur ces sujets (comme pour les autres), l'analyse personnelle, le respect et l'épanouissement réels de toutes les différences. Notre culture apprend plutôt à rester dans les bornes du couple et de la binarité femme/homme, homo/hétéro. Alors qu'on devrait nous montrer toutes les manières de vivre et penser les relations, ici, ailleurs, maintenant ou avant, on se contente de la prévention des mst et d'un appel à la tolérance envers les minorités, ou de très vagues allusions au genre (c'est tout récent).
Parle-t-on de polyamour, pansexualité, communauté, amour libre, matriarcat, etc., à l'école ?
Y projette-t'on des docus sur ces questions ? Y a t-il des rencontres/discussions avec des personnes ou groupes différents ? (ça se fait plus ou moins avec des homos, c'est tout)

Du fait que les façons de vivre l'amour/sexualité/sensualité sont culturelles pour une très grande part, il y a bien un apprentissage, des choix. Et si l'éducation ne nous apprend pas grand chose, si on n'a pas les clés pour comprendre et choisir en connaissance de cause, on est "très largement inculte", et on risque de juste suivre la marée, laborieusement, pour éventuellement le regretter plus tard (une fois qu'on aura éventuellement appris/compris des choses) après moults souffrances parfois évitables.

Peut-être que j'ai tendance à exagérer, à avoir la tendance à caricaturer pour mieux faire ressortir les choses, mais je crois ne pas me baser juste sur mes particularités perso pour analyser le problème.

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Discussion : Être poly : d’autres formes d’engagements ?

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Geraldin-e

le jeudi 30 mai 2013 à 11h02

Assez d'accord avec Metazet ci-dessus.
Pour ma part, je suis contre le mariage, étant donné ses liens avec l'Etat et les Eglises, son côté "contrôle administratif". Mais je comprends tout à fait qu'on peut avoir envie d'un engagement symbolique fort (papier qu'on signe, cérémonie, fête).
Chaque couple (trouple ou autre communauté) pourrait s'inventer une cérémonie perso, pas forcément besoin du mariage non ?
Je sais, on est sous la coupe des lois, droits de successions, charge d'enfants, etc.. Dur de se débrouiller sans tout ça, faut beaucoup de confiance mutuelle et de compromis.
C'est pour ça que, bien qu'étant contre le mariage, je suis pour le mariage pour tous, vu que c'est le type d'organisation majoritaire, aucune raison que ce soit réservé aux seuls hétéros.
De même, aucune raison à ce qu'il n'y ait pas de contrats de mariage à 3 et plus (là aussi, indépendamment du sexe bio ou du genre, ou non-genre).
Dans le cadre de ce système qui se prétend laïque et libéral, il est totalement illogique et discriminatoire que le mariage soit réservé aux seuls couples.
(le genre d'affirmation qui fera la joie du sieur Barbarin, cardinal)

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Discussion : Découverte du polyamour dans une communauté

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Geraldin-e

le jeudi 30 mai 2013 à 10h52

Apsophos, je voulais parler en fait de la plupart des jeunes adultes.
On pourrait quand même avoir au moins un bien meilleur bagage, et avec moins de pressions sociales normatives, plus d'expériences libres. On perdrait alors moins de temps sur des erreurs évitables et des illusions nocives. (j'ai bien dit "moins", car il faudra toujours du temps, faire ses propres expériences, erreurs, etc.)

De toute façon, ce "système" nous fabrique plutôt comme des handicapés, dans tous les domaines oui, c'est son intérêt pour mieux nous asservir et maintenir les choses. Mais ce n'est pas vraiment le nôtre..

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Découverte du polyamour dans une communauté

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Geraldin-e

le mercredi 29 mai 2013 à 23h30

Merci GreenPixie pour ces belles paroles sur la danse, qui peuvent s'appliquer à tout. Je peux ressentir la même chose.
Oui on est amoureux de la beauté (au sen large, pas au sens des magazines), de la liberté, entre autre !

En fait, étant donné nos origines et notre éducation, il me semble qu'on soit au départ (sauf exceptions) des sortes d'handicapées de l'amour, du sexe, de la sensualité. Et ça peut prendre parfois du temps pour (re)découvrir tout ça simplement.

Sur l'amitié, oui peut-être que souvent ça peut être plus libre, n'empêche que ça peut aussi être très "borné", tout dépend des personnes. Mais a priori, on est moins dans le schéma comme ça peut l'être pour le couple.

Oui, à terme, on pourrait arriver à ne plus avoir besoin d'employer les mots femmes/hommes/bi/hétéro/homo. Normalement, si on est amoureux d'un noir, on peut arriver à dire "j'aime un humain", et à ne plus dire "j'aime un noir", et juste, éventuellement, au détour d'une conversation, détail sensuel, "il a une très belle peau sombre".

Par exemple, je vois de plus en plus que j'aime un mélange de masculin et de féminin, un certain mélange, variable (et théoriquement indépendant du sexe bio), et surtout s'il s'agit d'un mélange détaché des normes de genre. Et donc ça devient inadapté de dire bi, ou j'aime les femmes. Ou alors : j'aime les "femmes", quel que soit leur sexe ! Et j'aime les "hommes", s'ils sont détachés de leur "sexe". Comprenne qui pourra ;-)

Ton histoire de non-voyants me fait repenser à une nouvelle extraordinaire que j'avais lue y a longtemps, sur une communauté polyamoureuse d'aveugles. C'était absolument magnifique, d'amour beauté sensualité, faudrait vraiment la retrouver ! A faire lire partout !

Ok pour le câlin-maillard ! ;-)

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Quel âge ont les polyamoureux?

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Geraldin-e

le mercredi 29 mai 2013 à 10h54

43 pour moi.
Le plus souvent, c'est sans doute plus facile d'assumer le poly une fois qu'on a plus d'expérience, de recul sur les diverses approches de l'amour.
Logiquement, ça devrait être plus facile de nos jours ?, avec l'accès à ce genre de forum notamment.
Pour ma part, bien qu'ayant commencé de manière effective jeune (21), il m'a fallu du temps pour mieux comprendre et appréhender toutes les facettes (et c'est pas fini bien sûr).

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Discussion : Le problème avec la polynormativité

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Geraldin-e

le mardi 28 mai 2013 à 16h35

@ Iam
C'est vrai que moi aussi j'ai tendance à parler d'une manière générale.
Y a une part de (mauvaise) habitude de langage (en fait, c'est sous-entendu que c'est juste une opinion personnelle temporaire), et parfois il s'agit de réelles convictions (étayées ou pas..., c'est un autre problème).
Pour autant, je ne pense pas que ce soit forcément un crime d'essayer de dégager des lignes directrices générales dans l'humain (que ce soit pour le présent ou des idées pour le futur).
C'est vrai qu'il y a des choses qui restent impossibles à définir/expliciter vraiment. Pourtant, on a envie de réfléchir là dessus, d'y mettre des mots forcément réducteurs, mais il faut garder en tête le côté relatif, évolutif, et variable suivant les gens, plus les exceptions, cas particuliers.
D'autre part, affirmer des idées (convictions, opinions etc) comme étant générales, même de manière stupide et répétée, ne revient pas à les imposer. Pour les imposer, il faudrait un pistolet sur la tempe, ou un conditionnement avec menace de répression policière derrière !
Si un catho m'affirme pendant un mois que la construction sociale des genres n'existe pas, je ne me rallierai pas à son avis, il ne m'aura rien imposé, il m'aura juste saoûlé.
(maintenant, il peut y avoir des personnes très fragiles à qui il faudrait éviter de répéter des convictions, mais c'est un cas particulier)
A ce compte là on pourrait dire aussi que : dire qu'il est idiot de vouloir parfois généraliser une vision personnelle de certaines choses, c'est vouloir imposer le point de vue personnel qu'il est impossible de généraliser quoi que ce soit et que tout est définitivement relatif, et donc la norme que "tout est relatif".

Discuter, énoncer des convictions, ne revient pas forcément à vouloir construire une norme, à imposer. Une norme, c'est quand tout un groupe social va empêcher plus ou moins d'autres idées (et pratiques) de s'exprimer et de se discuter largement (notamment dans le secteur éducatif et médiatique), et va jeter les médias et la police sur les "mals-pensants" et les "mal-baisants" pour les discriminer et les mettre en tôle.
Vous me direz, le glissement du simple débat, de la discussion contradictoire amicale, à la constitution de lois, habitudes, pressions sociales (donc norme) peut se faire vite. Un groupe majoritaire, ou plus "fort", peut vite avoir tendance à placarder partout SA version des choses et à supprimer celles des autres.
C'est l'intérêt de ce genre de forum, brasser toutes sortes de personnes et d'idées pour éviter ça !
Il faudrait aussi s'être habituée à la pensée critique, pour ne pas céder à une quelconque norme, et agir librement en fonction de choix individuels éclairés, vaste programme...

C'est un peu contradictoire peut-être ce que je dis...? (peut-être que je n'ai pas une vue très claire de la question, ou que je ne sais pas l'expliquer)
D'autant que je suis bien convaincue que chaque humain est foncièrement unique, singulier, et qu'on ne peut pas appliquer l'idée de reproductibilité des expériences scientifique aux humains. Ce qui signifierait que l'expression de "sciences humaines" est un non sens.

Peut-être qu'un jour on n'aura plus besoin de tous ces mots ambigus pour essayer de se comprendre ? Ou alors on en inventera d'autres plus nuancés ?

Mise en application du "politiquement correct" et verbalement plus juste à ce que j'ai écrit ci-dessus, ça donnerait :

D'accord avec Len. C'est bien comme ça je pense qu'on pourrait distinguer les choses pour établir des repères utiles à la compréhension de facettes des relations humaines, même si les frontières entre ces 3 pôles sont facilement floues, vécues de manière variables suivant les gens, et qu'on pourrait ajouter d'autres facettes.
Il ne s'agit pas de normer les comportements, mais juste d'essayer de nommer les sortes d'états des humains.
J'ajouterais que l'amour pour moi, idéalement, est quelque chose de plus profond et mystérieux, qui pourrait tout irradier.
(cette opinion temporaire s'autodétruira dans 10 jours, ou pas ;-) )

(D'accord avec Siestacorta ci-dessus)

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Discussion : Découverte du polyamour dans une communauté

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Geraldin-e

le mardi 28 mai 2013 à 11h58

D'accord avec toi Trillian.
Je n'ai jamais connu de passion dévorante, des moments d'emballements oui (surtout au début d'une histoire). Question de caractère ?
La passion est elle vraiment de l'amour pour une personne réelle ?

J'ai l'impression que l'amour est plus un état intérieur, une disposition d'esprit générale, qui peut se vivre avec une multitude de personnes de multiples manières, et bien sûr plus facilement (surtout quand ça devient plus intime) avec celles pour qui il y a des affinités spontanées.
Un mélange paradoxal de construction volontaire (sans volontarisme) et de spontanéité/imprévisibilité (du à cette disposition intérieure).

Ce qui signifierait que souvent, quand on parle d'amour, dans le schéma classique de nombre de relations, il s'agirait alors d'un mélange de sentiment amoureux et de désir sexuel (ou de communion intellectuelle, militante etc.) (en ayant bien conscience que les frontières entre tout ça sont généralement floues, et variables suivant les personnes) ?

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : De nouvelles identités pour femmes et hommes aujourd’hui ?

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Geraldin-e

le lundi 27 mai 2013 à 14h40

Un autre article sur les questions scientifiques autour du genre. Bien écrit, clair :
www.lemonde.fr/idees/article/2013/05/24/sexes-et-r...

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Discussion : Le problème avec la polynormativité

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Geraldin-e

le lundi 27 mai 2013 à 11h58

D'accord avec Len. C'est bien comme ça qu'il faut distinguer les choses je pense. Même si les frontières entre ces 3 pôles sont facilement floues.
J'ajouterais que l'amour, idéalement, est quelque chose de plus profond et mystérieux, qui pourrait tout irradier.

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