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Discussion : Mono et DA : les réponses que le polyamour m'a apporté!

artichaut
le mercredi 13 novembre 2019 à 05h55
…sur la dépendance affective (DA) j'ai trouvé ce fil (y'en a d'autres) : Amours pluriels ou manques pluriels ?
Discussion : [Texte] L’amour au 21e siècle : Dépendance affective et peur de l’engagement, Gabriel Luneau, 2014

artichaut
le mercredi 13 novembre 2019 à 05h48
Le nouveau lien : https://consciencehumaniterre.wordpress.com/2014/1...
et tant qu'on y est, hop :
Ces temps-cis, on se demande souvent « qu’est-ce qui cloche avec l’amour de nos jours? Pourquoi a-t-on constamment besoin d’avoir quelqu’un avec nous, qui nous apprécie juste assez pour nous embrasser et nous caresser? Pourquoi tant de gens ont peur de l’engagement et feraient tout pour ne pas (vraiment) tomber en amour, par peur de se faire blesser?»
Je pense avoir ma petite hypothèse là-dessus. Je pense qu’on est en manque d’amour tout court, et non pas de vrai amour inconditionnel. Je m’explique ;
Avec le temps, notre société se forme et s’adapte aux différents comportements. Certaines choses deviennent obsolètes, tandis que d’autres deviennent plus acceptables. Oui, certains diront que le sexe est de plus en plus présent partout où l’on va, et je suis entièrement d’accord avec eux, mais ça ne rend pas la chose plus normale ou acceptée. Au contraire, l’acte en tant que tel est rendu tabou à un tel point qu’on n’ose plus montrer un mamelon en public, ou même une paire d’épaules dans une école. On a été conditionnés à penser que la nudité et la proximité ne signifient que sexualité. Mais il n’y a rien de plus faux que cette croyance.
Au tout début, nous étions, tel des animaux, tous à quatre pattes dans l’herbe, à se promener à poil (parlant de poils, merci à l’industrie du porno de les avoir rendus répugnants). Une chose qui n’a pas changé depuis cette époque est que ça a toujours été dans notre nature de chercher des caresses et du réconfort. Plusieurs études démontrent les puissantes propriétés des câlins, qui peuvent aider à réduire le stress où à passer d’une mauvaise à une bonne humeur sans raison apparente.
Mais, comme je le disais plus tôt, on a été conditionnés à voir les câlins comme obsolètes et incitatifs au sexe. Donc, on en est venus qu’à se priver des rapprochements communs, qui étaient autrefois une pratique courante de réconfort naturel. C’est peut-être pour cette raison que c’est si pénible de rester célibataire de nos jours.
Je pense que le fait que l’on ait laissé tomber nos habitudes de réconfort et de chaleur humaine nous ont fait oublier leurs capacités. L’une des propriétés des câlins est la libération d’ocytocine, la fameuse hormone de l’amour, qui est responsable de l’incroyable sentiment que l’on ressent en serrant un être cher. Puisqu’on ne la pratique plus que dans nos rares moments d’intimité, c’est rendu facile de confondre de l’amour ben simple, que n’importe qui peut offrir à n’importe qui en lui donnant un minimum de proximité, de chaleur humaine et de p’tits je t’aime de temps en temps, avec un vrai amour réel, sincère et puissant. Et, parfois, quand on a connu ce genre d’amour-là, le genre qu’on donnerait notre vie pour l’autre, et qu’on a le cœur brisé, on vient qu’à avoir peur de revivre la même chose et on n’ose plus tenter sa chance.
Je pense aussi que c’est cette privation qui nous rend tous des dépendants affectifs. Bien sûr, l’ère numérique n’aide pas non plus, puisqu’on cherchera toujours à être en contact avec l’être cher et à devoir combler ce manque en cas de simple conflit ou de rupture. Ça fait qu’on n’hésite pas à aller voir ailleurs en cas de doute dans notre relation. À la place de réparer la chose comme dans le bon vieux temps, on se réfugie dans les bras du premier venu qui fera la job, qui nous dira qui nous aime, même si on sait au plus profond de nous que c’est loin d’être du vrai amour.
C’est le meilleur des mondes ; un juste milieu sécurisant entre la solitude et l’amour. Du réconfort et pas de cœur brisé. Et ça, c’est triste. Ça empêche pleins de couples, d’âmes sœurs de prospérer ensemble, d’évoluer et de faire grandir le potentiel de l’un et l’autre, de rêver ensemble à leur futur. Ça empêche aussi plein de gens de s’accomplir à fond, car comme on dit :
“Derrière chaque grand homme se cache une femme encore plus grande”
Tout ça à cause que certains gars ou certaines filles font les con(ne)s et laissent partir ceux qu’ils aiment pour des raisons superficielles, pour un manque d’affection, de proximité ou de présence. Donc c’est ça, je crois que l’on a appris à associer le contact humain avec le sexe, pour les mêmes raisons que deux personnes de sexe opposé peuvent difficilement se côtoyer sans avoir l’air d’être ensemble. En plus de nous priver de bien du réconfort, ça nous force à n’en recevoir d’une seule personne à la fois. On a tellement oublié ce que ce genre de proximité peut nous apporter, que, pour les rares fois qu’on le vit, c’est facile de confondre ce feeling là avec de l’amour.
C’est pourquoi c’est rendu si facile de penser être en amour avec quelqu’un,
C’est pourquoi tant de gens n’osent plus s’engager,
C’est pourquoi les couples qui durent sont de plus en plus rares.
Mise à jour 31 octobre 2014 :
C’est pourquoi les femmes aiment tant embrasser et se coller à d’autres femmes, où à un ami gay.C’est pourquoi les hommes ressentent autant l’envie et le désir de se tremper le pinceau.
Fin de la mise à jour.
À cause de notre dépendance affective, causée par notre manque d’affection, causé par notre crainte du contact humain, causée par… tout ça!
J’espère qu’un jour on retrouvera notre vraie nature aimante, et que l’on s’aimera plus les uns les autres. Que l’on se souciera du bonheur des autres et que l’on apprendra à donner un sourire pour en recevoir. Car j’ai l’impression que notre société occidentale moderne individualiste et ultra-compétitive ne sait faire qu’une chose : créer des individus vides de sentiments et de compassion, qui ne pensent qu’à leur paraître, leur bien-être personnel et n’osent même plus regarder les autres dans les yeux. Des objets, des machines à sexe déshumanisées et rien d’autre.
Faudrait arrêter de juger les gens sur leur apparence et de les percevoir par ce qu’ils ont l’air, selon nos idéaux. Si seulement on pouvait voir l’âme des autres, on réaliserait peut-être à quel point on est tous pareils. Qu’on recherche tous la même chose : être aimé à notre juste valeur.
Mais la peur nous retient d’exprimer notre amour. La peur de ce que ça signifie.
Alors, sois on garde tout notre amour à l’intérieur, pour soi-même, sois on le concentre vers une seule personne, qui souvent, ne le mérite même pas.
C’est pas grave, tant qu’on sent de l’affection… Après tout, c’est ça, l’amour au 21e siècle!
Discussion : Groupe Poly hommes

artichaut
le mercredi 13 novembre 2019 à 05h34
…tiens, je viens par hasard de tomber sur ce fil :
Des temps de discussions et de non-mixité masculines, féminines… : pour quels usages ?, janv 2013
Discussion : Des adresses polys en France, un carnet d'adresses en ligne ?

artichaut
le mercredi 13 novembre 2019 à 05h28
Dommage que la proposition de @ScottBuckley ai tournée court…
Alors je contribue :
- La Part des anges, 2 rue Saint Melaine, Rennes (poly&lesbien friendly)
Discussion : [Podcast] [Brochure] Comme une envie de…, 2011

artichaut
le mercredi 13 novembre 2019 à 05h12
Je viens de tomber sur ça :
Comme une envie de…, 2011
https://comme-une-envie-de.poivron.org
C'est une brochure et une compile audio sur les sexualités.
Comme une envie de causer un peu de tout ce qui touche-touche à nos corps, de créer des rapports vivants dans ce décor de morts.
Comme une envie de casser la routine, de briser les vitrines de cet amour parfait qu’on nous promet. De gratter le vernis de ce modèle de vie qu’on nous vante, pour caresser des relations qu’on se réinvente. L’envie aussi de chercher à se débarrasser de toutes ces vérités, toutes ces normes intégrées, imprégnées jusqu’à dans notre intimité.
Parler un peu de tout ça dans cette compil’ c’était l’idée. Aborder un bout de ce vaste sujet en mélangeant nos sensibilités. En la faisant en tout cas, on s’est bien poilé·e·s.
Et si ça peut permettre à des langues de se délier, à des expériences de se partager, à d’autres rapports de s’imaginer, p’tet’ bien ça pourrait tout faire péter…
…et tiens, à la toute fin, y'a une musique de… BohwaZ.
Discussion : [Podcast] Reportage radio rmc sur le polyamour avec Brigitte Lahaie, 2010
Discussion : [Podcast] Brigitte Lahaie, Le polyamour solution viable pour les couples ou exception, 2014

artichaut
le mercredi 13 novembre 2019 à 04h50
Je n'ai pas retrouvé l'émission de 2014, mais j'ai trouvé ça :
Brigitte Lahaie Sud Radio :
- Émission du lundi 18 décembre 2017 : Le polyamour, est-ce possible pour tous ? A votre avis, peut-on aimer plusieurs personnes ? Comment gérer la jalousie ?
- Émission du jeudi 8 novembre 2018 : Quelles sont les nouvelles manières de voir l’amour et la sexualité aujourd’hui ? Le couple est-il à remettre en question ? Le polyamour, l’infidélité, la vie sans vivre à deux et multiplier ses aventures
- Émission du mardi 17 avril 2018 : Le polyamour en question. Est-ce un courant nouveau ? Une possibilité de vivre en couple malgré d’autres désirs ? Est-ce possible pour tous ? La jalousie est-elle le premier obstacle ?
- Émission du vendredi 11 janvier 2019 : Les nouvelles façons d’aimer. Le couple toute une vie est-ce encore d’actualité ? Le polyamour, la jalousie, l’infidélité, l’amitié…
- Émission du vendredi 14 juin 2019 : Les amours plurielles et le polyamour. Quels sont les critères pour réussir à vivre plusieurs amours ?
Et sur la même radio :
- Les petits bonheurs de Yolaine de la Bigne, émission du mardi 6 février 2018 : Une autre tendance amoureuse : le polyamour !, 5 min.
Citation : « Le polyamour se veut féministe. Quand dans les années 70, beaucoup vivaient en communauté pour s'envoyer en l'air avec tout le monde, c'était une optique très masculine, et accepté par les femmes qui n'avaient pas vraiment le choix. ». Sinon le reste est plutôt "bof" et succinct.
Discussion : [Revue] Silence n°421 : dossier sur les « amours libres », mars 2014
Discussion : Mono et DA : les réponses que le polyamour m'a apporté!

artichaut
le mercredi 13 novembre 2019 à 02h39
« J'ai toujours crû que j'étais un citron, parce qu'on vit dans un monde où tout le monde s'habille en citron, parle comme un citron, vit comme un citron, que les films et livres ne parlent que de citrons, etc. Puis un jour je découvre que ce ne sont que des déguisements, et sous ces déguisements il y a des clémentines, des oranges, des poires, ou même des ananas, des mangues, des pommes, des kiwis, etc. Truc de ouf ! Pourtant dans toute cette immense pluralité, il y en a bien quelques un·e·s (très très peu en vrai) qui réellement sont des citrons. Parce que les citrons existent aussi, en vrai, et pas que comme déguisement. Mais pour être un citron réel, faut quand même se débarrasser de son déguisement de citron. Parce que un déguisement de citron, sur un citron, c'est tout de même un peu inutilement encombrant ! »
Discussion : Mono et DA : les réponses que le polyamour m'a apporté!

artichaut
le mercredi 13 novembre 2019 à 02h31
HeavenlyCreature
Non pas pcq c'est la norme, mais pcq ce sont MES besoins profonds.
C'est le problème d'une norme qui se donne pour le Tout, et comme telle invisibilise toutes les autres façon de faire ou d'être : quand on commence à remettre en cause les normes, c'est pas simple d'accepter qu'on puisse éventuellement être, finalement, à certains égards, proche de cette norme.
Car des questions font surface : est-ce par habitude ? est-ce parce que c'est confortable ? ou bien parce que je suis ainsi ?
Discussion : [Lexique] polyaimant/polyaimante, plutôt que polyamoureux/polyamoureuse ?

artichaut
le mardi 12 novembre 2019 à 20h59
Siestacorta
aimant... pôles magnétiques... positifs, négatifs...
Ah ! je me doutais que c'était une blague.
Eh bien, je l'ai toujours bien aimé ce double sens.
Ça me parle bien cette aimantation des êtres et des corps.
Sif
Poly-acceptant, si le cadre relationnel me le permet. Mais pas polyamoureux,
Ah ben chouette si ça permet d'inclure les dits "poly-acceptant·e·s" (ça fait justement partie de mes réflexions du moment).
Discussion : [Lexique] polyaimant/polyaimante, plutôt que polyamoureux/polyamoureuse ?

artichaut
le mardi 12 novembre 2019 à 18h26
Sif
qu'on poly-aime (notre façon d'être au monde qui nous entoure, quelque soit la nature de la relation)
Oui, tout à fait. C'est une manière d'être au monde.
Discussion : [Lexique] polyaimant/polyaimante, plutôt que polyamoureux/polyamoureuse ?

artichaut
le mardi 12 novembre 2019 à 18h24
Siestacorta
Les gens qui poly-ressentent, c'est la grosse majorité des gens (sous les couches de répression, de déni, de confusion)
Je pense que c'est aussi ça qui m'intéresse justement.
Siestacorta
J'ai peut-être du mal à faire avec une nomenclature qui rererebouge :-)
T'inquiètes, on va pas changer le nom du site pour autant !
Siestacorta
polyaimant, ben tant pis, preum's pour le pôle positif, débrouillez-vous.
Pas compris…
Discussion : [Lexique] Du polyamour et des termes du débat (ou le polyamour moins l'amour)

artichaut
le mardi 12 novembre 2019 à 14h44
Janis
- je fais partie des gens qui aimeraient rayer le mot amour du vocabulaire ; trop ambigu, trop connoté, trop rigide, trop imprécis en même temps ; crée des effets d'attente insupportables et place les partenaires en situation de chantage affectif. Pour un je t'aime spontané et libre, combien arrachés sous la contrainte... J'aime pas qu'on me le fasse, et j'aime pas me surprendre le faire aux autres, le coup du je t'aime
J'ai longtemps tenu ce discours là.
Aujourd'hui je voudrais inverser la tendance, car je me rends compte que j'ai confondu « amour » et « amour passion, monogame, bourgeois, capitaliste, etc ».
On nous vole nos mots, les réduisant à une peau de chagrin, leur donnant un sens unique et ridicule à force d'être sucé et resucé jusqu'à la moëlle, absente depuis longtemps (et comme il n'y a plus de moëlle, on est frustés, aigris et en-manque).
LittleJohn
Au fil des débats autour du polyamour, j'ai pu remarquer à plusieurs reprises que, confrontés à nos contempteurs, nous nous retrouvons souvent à utiliser leurs termes du débat ; que nous nous les laissons imposer.
(…)
Alors que, finalement, l'enjeu du polyamour, c'est l'ouverture - la non-exclusivité relationnelle -, la liberté, l'honnêteté et la (possible) réciprocité, nous voilà à parler d'amour à tout bout de champ. Alors que d'amour il n'y a pas toujours, même si sa possibilité est là. En rentrant dans ce discours, nous disqualifions une partie des polyamoureux et semblons fermés, voire, dans certains cas, menteurs.
(…)
Chaque argument contre le polyamour devrait nous amener à déconstruire son contexte, ses pré-supposés - moraux, sociaux et autres - plutôt qu'à essayer de nous justifier sur son terrain.
J'ai l'impression qu'il y a deux débats en un :
- La question de l'amour, du mot « amour » (cf la parenthèse du titre) : et plutôt j'ai envie de me réapproprier les mots qu'on nous a volé, plutôt que de penser que "nous nous retrouvons souvent à utiliser leurs termes du débat".
- La question de comment on fait face aux critiques, aux sous-entendus, etc et comment on ne tape pas sur le voisin d'a-côté pour se défendre de la baffe que l'on reçoit (ça aussi c'est foncièrement capistaliste : exacerber la frustration et ensuite la violence sur "+faible" que soi, ou juste sur "autre que soi") : et là plutôt, oui, il semble plus préférable et judicieux de faire preuve de solidarité entre personne hors-norme, …et stigmatisées comme telles.
___________
Voir aussi :
- Définition(s) du polyamour
- le Lexique du site et sa page discussion.
- Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.
Discussion : [Lexique] polyaimant/polyaimante, plutôt que polyamoureux/polyamoureuse ?

artichaut
le mardi 12 novembre 2019 à 12h11
Discussion : [Lexique] Votre terminologie perso (termes et étiquettes pour définir une relation, un·e partenaire)

artichaut
le mardi 12 novembre 2019 à 11h58
(petit lien pour mémoire, vers le Lexique du site)
Merci @Siestacorta pour ce lexique personnel. Et c'est chouette d'avoir ces petits commentaires en+.
Et du coup, merci GaëlleB d'avoir initié ce fil (qui au début m'a semblé redondant avec d'autres fils du forum, et qu'après la réponse de @Siestacorta je trouve au contraire pertinent)
Je plussoie :
- relation
- partenaire
- compersion
- metamour
- polyaffectif
- amoureux.ses : et aussi ami·e·s
- amour : que j'ai envie de réhabiliter (tant avec mes "amoureuses" que mes "ami·e·s")
- non-exclusivité : quoique je l'utilise de moins en moins
- polyamour vs polyamorie : jadis j'avais du mal avec le terme "polyamour" (car il contient le mot amour) et je lui préférais "non-exclusivité" ; aujourd'hui que je veux réhabiliter l'amour, ce terme me plaît et c'est celui que j'utilise le +souvent… bien qu'en théorie je sois plutôt favorable à polyamorie (non à cause du mot "amour" mais car polyamorie est féminin, alors que polyamour est masculin et me semble une réappropriation masculine d'un concept originellement féminin).
J'utilise aussi :
- polyaimant (depuis ce matin)
- passion amoureuse : en lieu et place de NRE (pourquoi angliciser ce qui existe déjà en français ?)
- amimoureux : pour une relation dans le spectre amour/amitié
- amour passion : pour désigner l'amour monogame d'aujourd'hui, issu de l'amour romantique (qui pour moi ne saurait exister hors du XIXe siècle) et de l'amour courtois (Moyen Âge)
- un·e (mon/ma) binôme : pour définir une relation particulière
- copain : une de mes partenaires me nomme ainsi
- [prénom] : pour ne pas accoler d'étiquette à une personne
- pôtes : pour désigner des relations avec moins d'intimité, ou en contexte mono, quand je n'ai pas envie d'entrer dans les détails (dans ce cas "pôtes" inclue beaucoup de choses)
- constellation : en lieu et place de polycule
- fils : oui mon fils fait partie de ma « constellation poly »
- "ex" : pour mes ex-relation-mono, et certaines (pas toutes !) de mes ex-relation-poly
- queerplatonique : je l'ai utilisé un temps, mais ne l'utilise plus
- poly ! : l'abréviation seule qui permet de ne pas accoler amour, amorie, amoureux & co (merci @Vaniel de m'avoir récemment, re-expliqué cela)
- mono : son pendant
- polybéral : voir ici
- monoamour et multi-amour : voir ici et là
- relation de Schrödinger (parfois écrit Schroedinger) : quand on ne sait pas à quoi s'en tenir
- Orientation relationnelle : qui se différencie d'une orientation sexuelle, tout en ayant des points communs en terme d'orientation
- « je nous aime » : tant il est vrai que c'est ce qui se construit, se construit relationnellement
- etc
Je n'aime pas (ou peu) :
- polyacceptant : non seulement je n'aime pas ce terme, mais le soupçonne qu'il ai été inventé par des personnes en couple imposant à l'autre une ouverture au polyamour
- non exclusité, non monogamie et autres termes négatifs
- NRE, et autres mots anglophones à la mode
- polyamour : quand il est utilisé pour "avoir plusieurs relations"
- couple : même si je l'utilise encore
- "sortir avec" et autre expressions litotiques, que je trouve niaiseuses et même dangereuses
J'aimerais +utiliser :
- polyamorie : pour les raisons expliquées +haut
- polypote : que je trouve très mignon
- inclusivité : au lieu de non-exclusivité
______________
Voir aussi le Lexique du site et sa page discussion.
Discussion : [Lexique] polyaimant/polyaimante, plutôt que polyamoureux/polyamoureuse ?

artichaut
le mardi 12 novembre 2019 à 11h06
Et puis…
- polyaimant me fait penser à "je donne de l'amour"
- polyamoureux à "je tombe amoureux"
Discussion : Lexique

artichaut
le mardi 12 novembre 2019 à 10h48
Je suggère Polyaimant·e en lieu et place de Polyamoureux/Polyamoureuse.
Discussion : [Lexique] polyaimant/polyaimante, plutôt que polyamoureux/polyamoureuse ?

artichaut
le mardi 12 novembre 2019 à 10h40
Je me suis réveillé ce matin en me disant que je me sentais +polyaimant que polyamoureux.
Aimer plusieurs personnes (plutôt qu'être amoureux de plusieurs personnes) c'est de facto avoir envie de prendre soin d'elles, et les prendre en compte les unes par rapports aux autres. Là ou polyamoureux, au contraire, peut être prétexte à prolonger des travers monos (égoïsme, possessivité…), en les multipliants. Du moins c'est comme ça que ça me parle ce matin.
Et puis polyaimant·e s'utilise facilement en écriture inclusive. Parce que franchement polyamour.eux.euse ou polyamoureu.x.se c'est pas très seyant. Et puis avec "polyamoureux" le masculin se confond avec le pluriel (et tend à faire valoir le masculin comme norme) ce qui va à l'encontre des amours plurielles.
*
Une petite recherche sur le forum pour voir si d'autre avant moi l'ont suggeré. Voici ce que j'ai trouvé :
ladys #
Je propose polyaimant (…)
Tout le monde serait-il polyaimant? Je ne le pense absolument pas.
Certains ne savent aimer qu'eux-même (…)
Voilà, Polyaimant·e, c'est déjà aimer d'autre(s) personne(s) que soi-même.
Lulutine #
Polyaimant : j'aime plusieurs amis, cela suffit-il pour que je sois polyaimante ? ^^Le moins qu'on puisse dire c'est que "polyaimant" prête à confusion...pour le coup, on pourrait dire que l'immense majorité des gens est polyaimante (ceux qui aiment plusieurs enfants, ceux qui aiment leur chien et leur grand-mère, etc), ce qui est moins sûr pour le fait d'avoir des sentiments amoureux pour plusieurs personnes.
Justement ça me plaît, que "tout le monde" puisse être "polyaimant". Renouer avec cet amour dont tout le monde est capable (et que la monogamie tend à empêcher dès que l'on passe dans le registre "amoureux").
avydia #
En tous les cas merci à PolyEric et à vous de nous offrir cet espace et le moyens de partager nos désirs d'un monde polyaimant!
Un monde polyaimant… c'est beau ça.
amorgen #
Curieusement je crois, et dans ma vie cela s'avère pour l'instant exact, qu'aimer au pluriel diminue le nombre de ruptures. Je m'explique.
Dans un monoamour les motifs de ruptures sont légion, en vrac incompatibilité pour la vie commune, perte de désir et envie d'aller voir ailleurs, projets de vie qui divergent etc. En polyaimant on découvre le nombre incroyable de facettes que prends l'amour et celui ci n'ayant pas un sujet unique et exclusif, il est moins difficile et moins douloureux de faire muter une relation pour qu'elle demeure enrichissante pour les deux parties.
"En polyaimant on découvre le nombre incroyable de facettes que prends l'amour" : Oui, voilà.
____________
> Voir aussi :
- le Lexique du site et sa page discussion.