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Rennes (France)

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Discussion : [Texte] La jalousie vue comme une pieuvre à 8 pattes - Hypatia from space - déc. 2015, janv. 2016

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artichaut

le vendredi 09 décembre 2022 à 12h01

La jalousie vue comme une pieuvre à 8 pattes - Hypatia from space
- 1ère partie, déc. 2015
- 2ème partie, janv. 2016

Le site d'Hypatia semble mort.

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Discussion : [Questembert] Papotes amimoureuses #03 — 9 décembre 2022

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le jeudi 08 décembre 2022 à 22h41

Feuille de route envoyée à l'instant.
Si tu n'as pas reçu, dis le moi.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le jeudi 08 décembre 2022 à 15h10

Oui. On est bien d'accord.

Ce qui me gêne se sont les relations possessives et/ou dépersonnalisantes. Les parenthèses n'étaient là que pour expliquer.

Je connais des personnes qui disent "mon/ma" et chez qui ça n'est pas possesif. Et d'autres qui ne le disent pas et font exister des relations possessives.

Pour moi ce qui compte derrière les mots, c'est l'intention qu'on y mets.
Les mots me servent à réfléchir. J'aime regarder comment je parle, et ce que ça peut signifier. Tiens pourquoi j'ai dis "mon" là ? Pourquoi j'ai dis "fille" (et pas "femme") ? Pourquoi j'ai dis "femme" et pas "Jacqueline" ? etc. Qu'est-ce que ça raconte de moi et de la relation ?

Et perso j'aime qu'on me demande si on peut m'appeler "mon" avant de le faire.

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Discussion : Séduction éthique

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artichaut

le jeudi 08 décembre 2022 à 15h01

kill-your-idols
Laisser une porte de sortie à l'autre est la base de toute relation saine.

Certes, mais c'est +facile à énoncer qu'à faire exister en acte.

Mark
dire que le non est tout aussi ok qu'un oui.

Dire ne suffit pas (je l'ai appris à mes dépends). Je pense vraiment que ça se joue en un tout autre endroit. À savoir d'abord en nous et pas en l'autre.
Car même avec la meilleur volonté du monde, même en verbalisant les choses, j'ai constaté que ça ne suffisait pas.

Mark
Je désamorce.

Oui voilà. Désamorcer en soi-même ce qui transfome des besoins en attentes, et des attentes en pression sur l'autre.
No pression.
C'est pas juste laisser le choix de dire non.

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Discussion : Séduction éthique

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artichaut

le jeudi 08 décembre 2022 à 12h06

Pour moi, soyons clair, la séduction est l'un des piliers de la culture du viol (et pas n'importe quel pilier, celui qui se présente sous une forme idyliquement romancée et qui pourtant ancre dès le départ les drames à venir).
Les définitions sont très claires : séduire quelqu'un c'est l'amener à consentir à des relations sexuelles. Et le mot consentir ici est tout sauf du "consentement".

Moi, mon envie, justement, ce serait d'arrêter de chercher à obtenir.

Et je voudrais mettre en exergue ceci de la citation wikipédia :

Elle possède, selon le but recherché, des connotations négatives si elle nuit à autrui, ou au contraire être perçue culturellement comme positive


Car pour moi il y a bien quelque chose de culturel (cf aussi la "séduction à la française") qui amène à voir du positif dans quelque chose d'à mon sens profondèment sexiste et oppressif.

Mais soite, allez y, bousculez tout ça, enlevez y le sexisme si c'est possible, et inventez une séduction éthique, et non problématique, comme tu dis. Et encore mieux, rédigez un article, et venez le partager.


Et j'ai envie de revenir sur ça, et te remercier de ça :

bidibidibidi
Après, j'avoue que la séduction est un sujet avec lequel je suis un poil sensible, et il est encore une fois possible que ce soit du à mon genre. Je trouve que trop souvent les modèles de séduction masculins, incarnés par les pick-up artists et autres spécialistes en séduction d'un côté, et les James Bond et autres héros patriarcaux de l'autre, sont pourris. Mais ce n'est pas la seule manière de séduire, loin de là, il y a heureusement plein d'espace dans la séduction où on peut glisser des comportements non problématiques.
Et apprendre à séduire fut quelque chose d'important pour moi. Ca a grandement changé mon image de moi et mon rapport aux autres (notamment aux personnes avec lesquelles je relationne). Et donc un sujet sur la séduction éthique va me toucher. Je n'ai clairement pas envie d'être classé dans les non-éthiques sous prétexte que je considère positivement la séduction. Et le fait d'avoir travaillé sur ma propre séduction, au départ effectivement en suivant les images qu'on me donnait (ça je ne vais pas le nier) mais pour ensuite m'en détacher en créant ma propre séduction, me donne aussi certainement une vision plus large de ce que peut être la séduction (masculine au minimum).

En gros, j'aimerai éviter que le bébé parte avec l'eau du bain.

Merci de livrer ça. De te livrer, te dévoiler.

Et moi ça me renvoie aussi à des choses dans mon parcours de mec.
Je me suis construit dans un monde patriarcal, alors de fait certaines des choses qui m'ont construites, qui ont fait qui je suis aujourd'hui, et qui même peut-être constituent une sorte de colonne vertébrale en moi, ont des racines sexistes et oppressives.
Que faire de ça ? Je peux déconstruire plein de trucs, mais certaines choses si je les enlève, juste je m'écroule. Donc non, je ne vais pas faire ça.
Je fais à ma mesure, je change ce que je peux changer et j'essaie de m'améliorer et faire le moins de mal possible autour de moi. (Et uniquement quand je suis convaincu, par pour faire plaisir aux copines féministes, ou me racheter une bonne conscience).
Mais oui, à d'autres endroits, je ne lâche pas mes privilèges (de mec, de blanc, d'adulte, etc) car j'ai besoin d'être en vie pour pouvoir me reconstruire autrement.
Car aussi on ne se change pas en un jour. Et je ne vais pas d'un claquement de doigt acquérir toutes les compétences qu'il me manque et que je n'ai pas apprises.
Car aussi la culpabilité ne sert à rien et la confiance en moi, acquise au cours du temps, m'est absolument nécessaire pour avancer.

Mon but c'est, petit à petit, d'augmenter la confiance en soi de tout un chacun·e. Et ça c'est un vrai but. Ne pas renoncer à la mienne (même si je sais désormais, qu'elle s'est construite sur le lit de l'oppression), ne pas culpabiliser de ça (je subit aussi le patriarcat) mais tâcher de favoriser la confiance en soi de l'autre, des autres, a fortiori et surtout des personnes qui en manquent le plus.
Et ça passe par perdre plein de petits privilèges.
Et l'endroit du relationnel, comme l'endroit de la sexualité sont parmi les endroits où à mon sens, il y a le plus de travail.

Et l'un des trucs primordial que j'ai appris (qu'on m'a appris, devrais-je dire) c'est de toujours toujours laisser une porte de sortie à l'autre. De ne jamais bloquer les issues. Et d'accueillir les non comme des cadeaux que l'on me fait, tous les non. C'est moins facile que ça n'en a l'air sur le papier. Et ça passe, à mon sens, par renoncer à obtenir (et être intimement convaincu du bienfait de la chose, bien sûr, sinon c'est juste du pipeau).
Une séduction éthique si elle existe, ne peut, à mon sens, faire l'impasse sur ça.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le jeudi 08 décembre 2022 à 11h16

…et moi qui pensait avoir juste donné un exemple (sourire) !
Vous êtes sympas.

L'empathie amoureuse, ça me semble presque un pléonasme. Et l'amour contagieux, limite "maladif".

Mais ok ok. Surtout si vous vous y mettez à deux.
Et puis c'est pour en parler à l'extérieur de nous.
Entre nous on sait bien qu'on parle juste d'empathie et d'amour.

Ça me donne envie de vous raconter ce qui m'est venu cette nuit.
Un truc à la fois +simple et qui, je trouve, va bien +loin que le Poly Yes !
Mais va falloir que je le mette en mots. Et j'imagine qu'ouvrir un nouveau fil (voire en faire un article) serait +approprié.


Et là de suite me vient que je n'ai rien contre la monogamie (sauf en tant que système structurel oppressif, quand même un peu, hein). Peu me chaut que des gens ai envie de relationner avec une seule personne (ou plusieurs d'ailleurs). Ce que je n'aime pas c'est les relations possessives (mon fils, ma femme), ou les relations dépersonnalisantes (mon fils, ma femme). J'ai envie de relationner avec des êtres humains, qui elles/eux-même relationnent avec d'autre(s) être(s) humain(s).

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le jeudi 08 décembre 2022 à 02h55

Merci pour vos messages. Ça me fait du bien de vous lire.

J'y vois un peu 2 tendances (nullement contradictoires et dans lesquelles on peut être simultanément ou alternativement) :
- se tranformer soi (façon "développement personnel"), agir depuis soi, ne pas chercher à changer l’autre ;
- agir sur le monde (façon "militantisme"), travailler le terreau dans lequel puisse émerger ce que l'on souhaite et s'encourager à plusieurs pour y parvenir.

Et oui au milieu de tout ça, parfois, il y a des vides fertiles, individuel ou collectif.


Je retiens notamment 2 choses de vos interventions :

Alabama
Je remarque d’ailleurs souvent que lorsque je sors de mon environnement habituel, je rajoute des adjectifs aux mots : je dis «   amitié forte » ou «   ami.e très proche » pour parler de mes amis puisque la norme ambiante d’amitié me semble être assez loin en dessous des liens d’amitié que je vis.
Une manière de trouver un vocabulaire pour me faire comprendre sans pour autant passer mon temps à expliquer.

J'ai un peu tendance à vouloir trouver des mots qui fonctionnent partout en tout temps. Mais oui, bonne idée, je prends : peut-être que rajouter un adjectif peut suffire parfois. Je vais y réfléchir, et probablement tester.
Car oui, c'est le +souvent au dehors, que l'on a besoin de mots partageables.
Avec la plupart de mes relations les +proches on a renoncé à mettre un mot pour qualifier notre relation et on le vit très très bien, …mais dès que je doit en parler au dehors, je ne sais plus comment nommer les choses (et pour cause). Au moins pire ça me crée de la confusion et je me sens incompris, au +pire ça crée du flou, et ça peut générer des situations inconfortables pour d'autres.
Et l'avantage secondaire que je vois au [mot+adjectif] que tu propose, c'est de créer possiblement un langage compréhensible par tout le monde (ou qui apelle la dicussion constructive). Peut-être même d'associer un mot-concept et un mot-émotion, comme dans tes exemples. En plus, si besoin, ça peut permettre de caractériser spécifiquement chaque relation.
Et si la compersion devenait… de l'empathie amoureuse, de l'amour contagieux, etc. Bon je m'égare peut-être.

Lili-Lutine
Et bien je me mets à distance, pas à une distance physique non non, je me pose en tant qu’observatrice de ces autres qui ont l’air d’être heureuxes ainsi, et de fonctionner, ou de dysfonctionner chroniquement, sans trop se remettre en question, je les regarde et je les étudie dans une posture que je tente d'être aimante et empathique, et très souvent je leur trouve des traits de caractères, des fonctionnements, des engagements etc.. qui sont vraiment courageux, culottés parfois même, et c’est beau, et ça me fait du bien de savoir que ces personnes ont des parties d’elles si belles, si profondes, si engagées

Opérer une distanciation (et non pas une dissociation). Oui, je fais ça aussi. Merci de me le formuler ainsi.
Notamment je remarque que je fais ça quand je traverse un conflit avec une personne que j'aime. Cette distanciation me permet de retrouver l'empathie, même quand il y a de la colère (en moi).
Un peu comme ce que je disais de trouver de la compersion dans ou en parallèle de la jalousie.
Alors oui, peut-être que je peux le faire aussi en dehors des conflits et aussi avec des personnes que j'aime "moins", ou que je connais moins… (pas avec tout le monde, ni tout le temps, bien sûr)


Merci pour ça déjà. Et pour le reste.

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Discussion : [Questembert] Papotes amimoureuses #03 — 9 décembre 2022

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artichaut

le jeudi 08 décembre 2022 à 01h42

Deadline pour demander à s'inscrire à cette Papote : Jeudi 8/12/22 à 22h.

J'enverrais la feuille de route à ce moment-là.

(Je vous laisse voir ensemble pour les coivoit'. Je ne gère pas cet aspect des choses. Et je ne peut covoiturer personne.)

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Discussion : Séduction éthique

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artichaut

le mercredi 07 décembre 2022 à 09h04

Le Robert
Séduction ​​​
nom féminin
1. vieux Action de séduire, de corrompre.
2. Action de séduire (2, 3 et 4), d'entraîner (➙ attirance, fascination).
3. Moyen de séduire ; charme, attrait puissant. Une séduction irrésistible. — Les séductions de la nouveauté.

Séduire ​​​
verbe transitif
1. Amener (qqn) à des relations sexuelles.
vieilli Amener (une femme) à des rapports sexuels hors mariage. ➙ suborner.
2. Susciter l'admiration, l'estime de qqn. ➙ plaire.
3. Gagner (qqn) en persuadant ou en touchant, en employant tous les moyens de plaire. ➙ conquérir, enjôler. — sans complément Chercher à séduire.
4. (choses) Attirer de façon puissante, irrésistible. ➙ captiver, charmer, fasciner, plaire.

Sources : (1), (2)

Larousse
Séduction
nom féminin
(latin seductio)
1. Action, fait de séduire quelqu'un, de l'attirer irrésistiblement, de le charmer par un pouvoir plus ou moins indéfinissable : Pouvoir de séduction de l'argent.
Synonyme : conquête
2. Moyen, pouvoir, capacité de séduire : Une femme pleine de séduction.
Synonymes : attirance - attraction - attrait - charme - fascination
3. Action de séduire quelqu'un, de l'amener à consentir à des relations sexuelles.

Source : (1)

Wikipédia
Séduction

La séduction désigne, en science sociale, un ensemble de procédés de manipulation visant à obtenir une faveur, donner une image avantageuse de soi ou susciter délibérément une émotion, une admiration, une attraction, voire un sentiment amoureux de la part d'un ou de plusieurs individus.

Elle possède, selon le but recherché, des connotations négatives si elle nuit à autrui, ou au contraire être perçue culturellement comme positive dans le cas par exemple de la séduction amoureuse pour laquelle elle est associée à une forte empathie.

Source : (1)

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le mercredi 07 décembre 2022 à 02h11

En fait, je me dis que je présente probablement mal les choses.

Ce que je cherche dans le fond, c'est essayer de dessiner le contour d'un changement de paradigme. Changement de paradigme que tout à la fois je tente de faire exister dans ma vie, que j'aimerais partager avec quelques personnes proches et dont je pourrais avoir envie d'esquisser les traits, par exemple ici (mais ça peut être ailleurs), pour le rendre éventuellement partageable par d'autres.

Alors au lieu de parler de ce dont je ne veux plus, peut-être serait-il +judicieux de parler de ce que je cherche à faire exister.
C'est pas simple, car ce monde archi-normé, sans cesse nous ramène à sa norme. Et un certains nombres de mots ont tellement été malmenés qu'ils deviennent vite des récifs contre lesquels s'échouer.

Aussi, au lieu de me demander si l'abscence de compersion révèle, ou recèle, une abscence d'amour… peut-être serait-il +judicieux d'expliquer (encore expliquer, argh j'ai la flemme, …de dessiner alors peut-être…) ce que j'entends par compersion, en quoi j'y vois une forme d'amour qui m'intéresse particulièrement, et que j'ai envie de faire exister, etc.

Même si j'ai un peu peur que ça paraisse naïf ou peu compréhensible. Tant la norme (ou la glue, telle que je l'ai précédemment nommée) est prégnante.

Bon je ne sais pas si j'aurais le coeur à faire ça ici. On verra.

Il y a quelques années j'ai publié ce texte sur le consentement relationnel. Ça faisait quelques temps déjà que je le traînais avec moi. Pourtant j'aurais préféré que quelqu'un d'autre l'écrive et le publie.
Prendre le temps et la peine de rédiger et publier un tel texte —qui en un sens tentait de sauver le polyamour—, alors que moi-même je n'avais déjà qu'une envie, c'était de quitter le navire …était quand même un peu désespérant. Si je me suis donné un coup de pied au cul pour l'écrire, c'est vraiment parce que je ne lisais ça nulle part et que ça me semblait un peu urgent dans le paysage poly. Mais en soi, j'aurais préféré écrire autre chose (comme peut-être ce que je me pose la question de dessiner aujourd'hui).

Même si j'aime toujours venir ici et lire les interventions des un·e·s et des autres, je suis quand même déçu par le peu de réflexions un peu poussées, et la quasi abscence totale de textes publiés en articles. Oui, je sais le constat n'est pas nouveau. D'autres l'ont fait avant moi ici-même. Mais oui c'est sûr, ça me rend un peu bougon. Et entre détruire et bâtir, mon coeur parfois balance.
Car la sempiternelle question demeure : peut-on construire du nouveau, sans détruire un peu l'ancien ?

L'idée du changement de paradigme, pourrait être d'éviter ça justement. Mais je ne suis pas du tout sûr que ça fonctionne.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 16h19

Alabama
Je pensais à la discussion ce matin, et en fait, je pense que ton premier post est très vague et "général", il ne décrit pas une situation concrète

Oui en effet. Ça dépend des fois. Parfois j'ai envie de parler de moi, d'autres fois je préfère rester vague et dans la "théorie".
Il y a possiblement aussi une part d'opacité paradoxale, comme dirait @Siestacorta

Alabama
je crois percevoir du pessimisme dans ta phrase

Si pessimsime il y a, il est à l'endroit d'une fatigue à relationner dans ce monde-là.
J'ai envie d'inventer un nouveau monde, quitte à ce que ce soit avec très peu de personnes.
Et ce n'est même pas inventer un nouveau monde, car il est déjà là. Mais j'ai l'impression qu'on ne sait pas le voir, le considérer ou le faire exister.

Mon paradoxe, c'est que ce monde (qui n'est ni la monogamie, ni le polyamour, ni l'anarchie relationelle) je viens en parler ici (sur ce forum), et organiser des événements via ce site… car j'ai trouvé ici par le passé une qualité d'écoute appréciable et que venir discuter ici me permet de réfléchir "à voix haute".

En fait je cherche des complices.
Je sais que je suis en chemin pour en trouver, puisque je prends les choses en main, j'organise des événements, je réflexionne et j'expérimente. etc. Je suis tout sauf passif.
Mais c'est un peu comme si j'avais la flemme de regravir une nouvelle fois la montagne (de penser/expliquer/vivre la manière dont j'ai envie de vivre ou penser les relations, trouver les bons mots pour me faire comprendre, etc).
Et aussi j'ai le sentiment que ce monde est empêtré dans cette glue du mono-poly-Amour et que j'ai beau vouloir inventer autre chose, cette glue est toujours-là, hyper-présente.

Peut-être que je suis juste dans une phase de rejet de l'Amour (poly ou mono) comme tu la décris @Alabama, mais j'ai le sentiment que c'est +complexe, +profond que ça.

Et de surcroît je ne suis peut-être pas au bon endroit pour faire ça. Déso d'ailleurs si mes interventions récentes anti-poly blessent des gens ici.
Bon au moins j'ai ouvert mon fil.
Et je peux essayer de ne pas trop pourrir les autres.

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Discussion : Séduction éthique

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le mardi 06 décembre 2022 à 12h30

Siestacorta
Dans d'autres fils, l'amitié semble préférée à l'Hamour, comme cadre.

Moi perso, je ne préfère pas l'amitié à l'Hamour. Je n'aime pas trop en fait l'amitié telle qu'elle est pensée/vécue dans ce monde mono-pathos d'handicapés affectifs que nous sommes. Et je préfère de loin, l'amour.

Juste j'en suis arrivé à la conclusion que pour me faire comprendre par la majorité sur ce que je veux vivre et comment je veux le vivre, et m'éviter tout le tralala, il vaut mieux que je dise que je veux vivre des relations… "d'amitiés".

Mais c'est vraiment un pis-aller.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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le mardi 06 décembre 2022 à 11h39

J'ai envie d'ajouter un truc sur mon besoin de savoir que de la compersion est ressentie par mes relations et mes metamours.

En fait il me semble que j'ai besoin d'être compris émotionnellement, et pas juste intelectuellement.

Par exemple si une personne me dit (comme ça arrive souvent à propos des relations non-exclusives) : « intellectuellement je suis d'accord avec toi, mais émotionnellement je ne peux pas, c'est dans mes tripes ».
Et bien ça ne me mets pas du tout en "confiance". Je me dis qu'on va forcément se faire du mal ensemble. Et mieux vaut ne pas relationner ensemble (en tout cas pas sur ces terrains-là).

J'ai besoin de sentir qu'émotionellement (compersion) et pas juste intelectuellement (théorie et injonctions) l'autre est d'accord avec ce qui se vit.
J'ai besoin de sentir que l'autre a envie (par exemple que j'ai d'autres relations) et pas juste que l'autre accepte (et se résigne).


De même que la souffrance n'est pas un mode relationnel, de même la jalousie n'est pas un mode relationnel.
Si jalousie il y a (sans compersion), il faut que à court terme quelque chose change.

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le mardi 06 décembre 2022 à 11h22

Caoline
Elle supportait qu'il passe très peu de temps avec elle quand il disait avoir besoin de temps seul, mais plus quand elle a su qu'en fait il en passait une partie avec moi, et avant une partie avec une autre, puis une partie avec une autre et une partie avec moi.

Ah ben le mensonge n'aide pas la compersion, ça c'est sûr…

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 11h14

Évidemment quand je parle d'actes posés, là dans cette discussion, je parle d'actes (comme entamer une relation avec une personne mono) dont le résultat émotionnel chez l'autre n'a pas d'évidence en soi, ni n'est forcément prévisible. Et qui variera profondément d'une personne à une autre.

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le mardi 06 décembre 2022 à 11h03

Caoline
j'ai vraiment besoin que ma place auprès de la personne pivot soit vraiment ok pour la nouvelle personne.

Ben tu vois, ça par exemple, c'est ok que tu ai ce besoin là. Mais le pivot n'en est pas responsable.
Encore faut-il que tu le lui ai clairement dit, que ça ai été compris, que le pivot ai envie de prendre ça en compte, etc.
En fait la question tourne un peu autour de "l'autre doit-il répondre à mes besoins sous prétexte qu'on est en relation ?".
Et la réponse ne peut être tranchée, bien sûr.

Caoline
Je n'impose pas que ce soit comme ça, mais si ça ne l'est pas, je préfère me retirer je pense.

Oui voilà, c'est ça que je veux dire par "je suis responsable de mes émotions". Je n'impose pas, et si ça ne me va pas, je me retire. C'est aussi comme ça que je fonctionne. Je n'impose pas, j'informe. Et si l'autre n'en a que faire et se sent nullement responsable, c'est qu'il ne m'aime pas au point que la relation avec moi soit possible.

En fait dans cette discussion, j'ai l'impression qu'on échoppe sur le nullement. Et c'est là sans doute où joue le filtre genré. Tu as tellement l'habitude que l'autre, si c'est un mec, se sente nullement responsable (au sens de zéro responsable, pas au sens de il est nul !) que pour lui faire comprendre tu lui rejette toute la responsabilité (la tienne te semblant évidente peut-être).
Moi je refuse d'être accusé de tous les tords. Et vu que ça n'est pas une évidence pour moi sociétalement de me sentir responsable, je ne part pas du principe que c'est une évidence pour toi que tu as ta part de responsabilité dans l'affaire. Et donc si tu essayes de me dire que je suis entièrement responsable, ben, je vais t'envoyer chier.
Donc chacun prend sa part. Ce que du reste tu disais à un autre endroit de la discussion. Mais pas plus.

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le mardi 06 décembre 2022 à 10h46

Caoline

artichaut
Clairement c'est la personne pivot qui est responsable de créer ou d'avoir créée une telle configuration (même si elle peut avoir parfois des "circonstances atténuantes").
Mais dire que ta souffrance serait de sa responsabilité me semble aller beaucoup trop loin.

C'est exactement ça et je considère vraiment que toute la responsabilité en revient à la personne pivot, pour moi dans une telle situation, elle doit choisir. C'est ce que j'ai demandé quand cette situation aurait pu se représenter, elle m'a choisie.

Je trouve ça intéressant à creuser.
Ok la personne pivot est responsable des faits. On est d'accord sur ça. Et pour moi l'informer des émotions que ça provoque, lui permet de se positionner (ce que t'appelles "choisir" j'imagine) en connaissance de cause. Et possiblement ça mène à la rupture.
Mais pour moi ça ne fait pas que cette personne est responsable de ta souffrance.
Je sais c'est ténu tout ça. Et savoir si on est d'accord toi+moi n'a en soi que peu d'intérêt en l'occurence. Ce qui m'intéresse c'est creuser ce que ça fabrique.
Me sentir responsable de ma souffrance quand je suis au bord, me permet d'avoir prise sur la situation.
Me sentir pas responsable de ta souffrance quand je suis pivot, me permet de faire la distinction entre l'autre et moi.
Je suis responsable d'une chose que j'ai faite et cette chose te fait souffrir. Mais je ne suis pas seul reponsable de ta souffrance.

Caoline
En fait, je ne parle pas de la gestion des émotions mais du fait que les émotions, elles ne se déclenchent quand même pas sans aucune cause. Donc que c'est trop facile de faire des choses qui ne respectent pas les besoins de la personne avec qui on est en relation et de dire c'est tes émotions donc ta responsabilité !

Ben je suis d'accord avec ça, la cause factuelle c'est l'acte, le choix du pivot. Mais une même cause produira des effets différents sur différentes personnes. Et c'est là ou l'autre ne peut pas non plus se déresponsabiliser.
C'est trop trop facile d'avoir des émotions et des besoins et de rejeter la responsabilité sur l'autre.

CaolineDu coup pour moi empathie et compersion ce n'est pas la même chose car je suis sure qu'elle avait beaucoup d'empathie pour moi dans l'absolue, pas dans la relation avec notre amour commun.

Nuance intéressante. On pourrait avoir de l'empathie pour la personne (dans ce qu'elle vit), mais pas pour certains de ses choix (qui par ailleurs nous impliquent)…

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Discussion : Séduction éthique

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 10h18

bidibidibidi
Je questionne cette phrase.

Je pense que métaphoriquement la rivière pour moi, c'est le lit de la sexualité et les larmes de l'aaamour. C'est le jeu (poly ou mono, peu importe) de cette sphère particulière que d'aucuns appellent "romantique", que d'autres appellent "partenaires", et qui fait couler tant d'encre ici comme ailleurs.

Je me considère ni tout à fait en abondance, ni tout à fait en manque. Peut-être même que ce questionnement ne m'importe plus.
Mais je suis fatigué du Grand jeu de l'amour et du sexe.

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Discussion : Séduction éthique

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le mardi 06 décembre 2022 à 04h29

Siestacorta
Et oui, la chèvre et le choux, faut faire des efforts pour leur faire traverser la rivière ensemble, parce qu'on a les deux sur les bras, que faire le tri au clavier et le faire au comptoir c'est différent.

Moi je voudrais changer le paradigme de départ. Et chercher ce qui entre la chèvre, le choux et le loup pourrait fonctionner, sans nier les spécificités de chacun·e, et partir de là.
Je m'en fou de traverser la rivière.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 04h15

GeorgyPorgy
Le corrolaire serait que l'opposé de la compersion (qui serait ce à quoi je me suis confronté dans mon expérience jusqu'ici de la non-exclusivité) consiste presque en une négation de ce qu'est l'autre (dans son altérité, dans son individualité propre, dans son histoire & ses choix, etc).

Pour moi l'opposé de la compersion serait… l'abscence d'empathie, donc peut-être une négation de l'autre en soi. (et qui me fait dire que ça peut ressembler à un "je ne t'aime plus").
Tandis que la jalousie je la vois comme une blessure en soi projeté sur l'autre. (et qui est plutôt un "je ne m'aime pas assez" ou "on ne m'aime pas assez" ce qui revient un peu au même).
Ressentir les deux simultanément, ou plutôt concomitamment, c'est faire émotionnellement la part des choses.

Perso, quand je ressent les deux, il y a la blessure (la jalousie) qui toujours prend le dessus quand elle déboule sans prévenir, puis quand elle s'apaise un peu, l'amour pour l'autre et de l'autre vient apaiser encore+ et alors je me regarde moi-même avec ma jalousie et j'essaie de la comprendre. Et là souvent je ressent des bouffées d'amour pour l'autre et je me dis "je veux ça aussi pour moi", "je veux m'aimer autant que j'aime l'autre" et alors je cherche comment me faire du bien (moi avec moi-même), et ça s'apaise encore+.
Ça c'est plutôt quand je suis solo.
Si je suis avec l'autre, alors j'ai besoin de m'isoler.
Et si je suis avec l'autre et que je ne peux pas m'isoler, que je suis obligé d'interagir, alors j'ai besoin d'en parler, mais dans l'émotion, ce n'est pas toujours facile. Et dans ce cas oui, l'accueil par l'autre et l'écoute de l'autre sont primordiaux.

Peut-être c'est ça que j'attends des autres ou dont j'ai besoin. Que leur jalousie ne leur fasse pas perdre leur amour (y compris d'eux-même). Je ne demande pas ça dans le point culminant de leur colère. Mais si la colère peut supprimer durablement l'amour, la confiance, la joie, alors là je me sens démuni.

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