Polyamour.info

Sophie72

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(France)

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Discussion : Besoin de me confier

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Sophie72

le mardi 17 septembre 2019 à 13h33

Je ne pense pas que mes enfants seraient malheureux d'avoir un mère ou un père atypique mais avoir honte, je le crains. J'ai déjà eu le sentiment que mes enfants avaient honte de moi. Je vais donner deux exemples. Mes filles disaient qu'elles seraient mal à l'aise si j'arrêtais les colorations et si j'assumais mes cheveux blancs. Finalement au bout de quelques années, je l'ai fait quand même et j'ai le sentiment qu'elles se sont "habituées". J'ai toujours allaité n'importe où, sans m'exhiber mais sans honte si jamais un instant quelqu'un pouvait voir un bout de sein. Mes grands à l'âge de l'adolescence m'ont signifié que cela les gênait qiue j'allaite leur petit frère ainsi. Je n'ai pas arrêté pour autant. Je pourrais sans doute trouver d'autres exemples. Donc je ne souhaite pas cacher mais ne pas rajouter encore une raison possuble de honte et aussi probablement aussi me protéger moi, du risque de rejet... Ce n'est certes pas "glorieux" mais je me sens fragile sur ce sujet, bien plus que pour ma tignasse grise ou l'allaitement.

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Discussion : Le Polyamour : vivons heureux, vivons caché ? Un coming out comme les autres ?

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Sophie72

le lundi 16 septembre 2019 à 14h40

J'ignore si mon regard sur la question a un intérêt car bien qu'ayant plusieurs fois été amoureuses de plusieurs personnes simultanément, je n'ai pas eu et n'aurais probablement jamais de relations polyamoureuses. En dehors de mon chéri, personne ne le sait vraiment car je pense que mes proches ne comprendraient pas et comme concrètement c'est comme si j'étais mono, je pense qu'ils comprendraient encore moins. L'autre jour avec mon cher et tendre, on parlait des gens du village qui "surveillent" les allers et venues des autres, propagent les rumeurs.... Ils savent toujours qui "fricote" avec qui . Un peu plus tard , je dis un prénom masculin (celui de mon nouveau prof de danse) et je vois mon mari d'un air interrogateur que je ne lui connaissais pas. Je précise amusée que c'est mon nouveau prof de danse et comme on s'est compris d'un regard, je lui dit que si je fréquentais un homme, il le saurait peut-être avant même que je n'ai eu le temps de lui dire quoi que ce soit, avant même peut-être que moi je ne réalise que j'éprouve quelque chose. On rit et je lui demande si cela arrivait quelle serait sa réaction et il a répondu:" je leur clouerais le bec en leur disant que je suis déjà au courant , que tu ne me caches rien". Cela nous a amusé mais nous ne sommes pas dupe sur le fait que les ragots ont forcément un impact sur nos vies , sur celles des proches (je pense notamment aux enfants) et que c'est rarement positif...

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Discussion : Besoin de me confier

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Sophie72

le lundi 16 septembre 2019 à 10h28

Merci pour vos mots et votre regard sur les choses.Je vais essayer de reprendre les points soulevés.
@ourscalin Comme toi j'en suis à ne plus pouvoir accepter certaines choses que j'acceptais auparavant , notamment des choses qui me font souffrir. J'ai mis de la distance avec ma mère, je n'attends plus rien mais je suis capable de me réjouir quand elle fait preuve d'empathie ou de bienveillance à mon égard. J'essaie de voir quels sont les rêves qui peuvent être réalisés et ceux que probablement je devrais laisser derrière moi. Et je crois que finalement c'est cette "démarche" qui me fait faire beaucoup de deuils depuis quelques années. Alors il est vrai qu'en renonçant à certains rêves j''ai parfois vécu des expériences formidables qui valaient autant que le rêve dont j'ai eu à faire le deuil mais il n'empêche que globalement c'est psychiquement difficile.
Moi au niveau travail, je n'ai pas à me plaindre mais comme je trouve que la vie passe vite entre le travail et la vie de famille, j'avoue que si je pouvais ne travailler que 3 jours au lieu de 5, je n'en serais que plus épanouie. Il est probable que je diminuerai mon activité (je travaille en libéral) quand mes plus grands seront autonomes car comme je gagne plus du double de mon mari, la vie de famille repose beaucoup sur mes revenus.
@bonheur Je pense aussi être assez utopiste. Pour beaucoup de choses , comme cela n'implique que moi, cela ne me dérange pas de montrer ce côté utopiste. Je passe souvent pour une "douce rêveuse" sur des sujets comme l'écologie, l'éducation des enfants, Pour mon côté polyamoureuse, il y a deux soucis: d'abord, je ne suis pas seule dans l'histoire et par conséquent , je peux faire de la peine, je peux donner une image de moi à mes enfants qui les déstabilise trop, ensuite , la probabilité d'avoir un jour une relation polyamoureuse est infime pour plein de raisons et j'en ai encore plus la certitude depuis que mon ex-ami m'a laissée de côté car lui est quelqu'un qui se dit ouvert sur plein de sujets , il n'était pas dans une secteur géographique qui pouvait rendre compliqué ma vie de famille et malgré tout, c'était insuffisant.. Donc il ne s'agit pas pour moi de taire ou de cacher mais juste de ne pas me projeter dans quelque chose d'impossible et de faire du "surplace" au risque de passer à côté de jolies choses de la vie.

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Discussion : Besoin de me confier

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Sophie72

le samedi 14 septembre 2019 à 15h08

Voilà un mois d'écoulé. J'ai toujours un pincement au coeur quand je vois son nom s'afficher sur les profils de contacts FB que nous avions en commun. :( Je me dis que les autres fois où j'avais pu sentir de l'affection naissante pour d'autres hommes que mon cher et tendre (mon mari), je n'avais pas cherché autant à aller vers eux, à entrer en relation, à les connaitre et que pour cet ex-ami, j'étais "sortie" de ma réserve et malgré tout, cela ne m'a mené nulle part. Peut-être à mieux comprendre qui je suis mais je l'aurais sans doute compris sans cette peine tôt ou tard. Je pense que si un jour je ressentais à nouveau de l'affection, de l'attirance pour un autre homme, je ne tenterai plus rien. Comme je suis en couple stable, il est improbable qu'un homme de son côté fasse un jour une tentative de quoi que ce soit...et puis de toute manière, aucun homme ne recherchera une relation platonique, il ne faut pas se leurrer, donc je me dis que l'amour excessif dont parfois j'ai besoin (à donner comme à prendre) il faudra que je le trouve ailleurs, dans les passions, l'art, etc... Je ne vivrais jamais de relations polyamoureuses comme bon nombre d'entre vous. Je ne sais pas si c'est tant mieux ou tant pis. Finalement j'ai mieux compris qui je suis, j'ai entraperçu une manière d'aimer différente qui aurait pu être mienne mais à peine l'ai-je découverte qu'il faut déjà que j'en fasse le deuil. Je sais que quand une porte se ferme, une autre s'ouvre tôt ou tard mais là je suis un peu lasse et triste de tous ces deuils à répétition depuis l'aube de la quarantaine qui 'ne finissent pas même à l'aube de la cinquantaine. Je ne suis pas malheureuse mais je me sens malmenée par la vie, toujours en "lutte". Je sais profiter du moment présent mais j'ai quand même du mal à ne pas regarder tout ce que je ne ferai pas , toutes les jolies choses vers lesquelles je ne pourrai aller. La vie est courte. Il me faudrait plus d'une vie pour vivre tout ce que je voudrais vivre. C'est ainsi. Je sais que ma vie n'est pas moche et qu'on fait tous ce que l'on peut avec ce qu'on trouve sur notre chemin.

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Discussion : Etre fan, forme de polyaffectivité mieux acceptée?

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Sophie72

le samedi 14 septembre 2019 à 14h39

Oui j'ai une mémoire qui fonctionne beaucoup à l'émotionnel. Je le montre peu toutefois parce que j'ai remarqué que sinon mes réactions semblent souvent "disproportionnées". Je suis aussi souvent déçue par les gens à cause de leur côté "superficiel" sur le plan émotionnel. Quand j'aime , je n'aime pas à moitié. Je n'ai jamais eu de relations sexuelles sans sentiments amoureux mais je suis convaincue que vivre une relation sexuelle avec un homme pour lequel j'aurais un "faible" , relation qui par définition provoque des émotions fortes, m'amènerait quasi certainement à des sentiments amoureux; donc de toute manière cela finirait pareil mais avec le risque que l'autre ne comprenne pas. Par contre, je peux me contenter des émotions de l'amour platonique sans problème. Aimer une célébrité , cela m'apporte beaucoup de jolies émotions sans beaucoup de risques d'être déçue ;)

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Discussion : Etre fan, forme de polyaffectivité mieux acceptée?

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Sophie72

le vendredi 13 septembre 2019 à 18h22

bonheur
Juste pour l'anecdote, je ressors ce fil de discussion. Il y a cet homme, parfois invité d'une émission TV et qui chaque fois a le même impact sur moi. C'est fou de pouvoir ressentir ainsi, par écran interposé. Il dégage, enfin pour moi, un quelque chose de rayonnant qui me touche :-D .

Mais moi si je réfléchis bien, ils sont nombreux ceux qui me font cela et depuis toute jeune ! Entre ceux que je trouve super émouvant (c'était le cas par exemple de Bernard Giraudeau) et ceux qui me fascinent ou ceux qui ont un humour qui me fait craquer, il y en a eu beaucoup. Ça me fait penser aussi toujours dans cette thématique, il y a des personnages de cinéma qui font battre mon cœur exactement comme quand je tombe amoureuse. Je sais que c'est un personnage mais il a pour moi alors tellement de réalité que j'en garde un souvenir spécial comme celui d'un vieil amour. Par exemple le personnage de Paulo dans Le grand chemin où le père de Vic dans La boum. :)
Le post d'Ottoadmirateur m'a bien fait rire quand même. :D

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Discussion : Je ne sais pas par où commencer...

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Sophie72

le mardi 03 septembre 2019 à 19h44

Ah oui j'avais "zappé" ce "détail" :O La problématique est encore plus délicate effectivement parce que dans toutes les fratries il y a des conflits pas vraiment résolus et donc s'il y en a dans celle de ton épouse @Lupilosa, tu vas "réveiller" ce type de conflits...Je crois que déjà en tant que frères et sœurs on a tous connu la jalousie de ne pas avoir l'amour exclusif de nos parents et il nous a fallu justement apprendre à gérer cela mais il y a toujours un petit reste de "frustration", de "rivalités", alors là forcément la probabilité pour raviver ces peines de l'enfance est élevée! Prendre son temps me paraît "sage" parce que tu risques de te retrouver au centre de conflits qui peuvent t'échapper ...

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Discussion : Je ne sais pas par où commencer...

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Sophie72

le mardi 03 septembre 2019 à 09h57

Ce n'est pas trop indiscret pour moi mais comme il s'agit de lui, je ne peux en dire trop. Il a d'abord eu un gros choc en fait et n'a pas "réalisé" tout de suite, un peu comme quand on annonce une grave maladie. Je ne m'attendais pas à ça parce qu'il avait plusieurs fois manifesté de la jalousie envers mon ami et je pensais qu'il avait des doutes. Il m'a dit que je lui avais brisé le coeur et cela a été dur à entendre. Il a même pensé à me quitter pour que je sois "libre" d'aimer l'autre homme ou libre de trouver ce qui me "manquait". On a eu des heures de discussion, parfois tard dans la nuit et il a fallu que je lui explique beaucoup pour qu'il comprenne que je ne voulais pas de cette liberté là, je voulais juste me sentir libre d'aimer, ne pas me cacher. Actuellement il est plus apaisé mais il y a eu des moments compliqués ou le doute , la peur le reprenait. Je pense que le fait que l'autre homme ait choisi de ne plus avoir aucune relation (même amicale) avec moi a facilité les choses car il n'y a pas eu d'impatience de ma part vis à vis de mon mari. Il arrive maintenant à plaisanter sur le sujet, à se projeter dans un avenir où le risque que je tombe à nouveau amoureuse existe. Je ne sais pas exactement quel deuil il a eu à faire, je crois qu'il y avait le deuil d'un amour "parfait" et le deuil d'une femme qui n'était pas tout à fait moi. Il me dit maintenant qu'il m'aime aussi parce que je suis différente de la moyenne et qu'il ne m'aimerait probablement pas autant si je n'étais pas telle que je suis. Chaque individu réagit comme il peut et chaque couple a ses ressources. Il y a forcément une prise de risques à dire les choses et il faut s'attendre à des moments de perte de repères et des moments de grande fragilité du couple mais ne pas dire c'est à mes yeux une bombe à retardement.
Tu peux peut-être commencer par parler de ta manière différente d'aimer avant de dire que tu es amoureux d'une deuxième personne ou sonder un peu sa vision de la polyamorie.

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Discussion : Etre fan, forme de polyaffectivité mieux acceptée?

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Sophie72

le lundi 02 septembre 2019 à 16h01

Moi aussi, je me demande souvent ce que que dirait ou ferait Daniel Balavoine aujourd'hui.
Moi je peux dire que parfois j'ai été vraiment amoureuse et parfois légèrement. Renaud j'en étais vraiment amoureuse. Je me souviens encore du soir où mon cœur a chaviré (j'avais 12 ans). Et pendant des années, j'éprouvais le besoin de savoir pas mal de choses sur sa vie pour comprendre qui il était vraiment au delà de l'artiste et c'est souvent cet aspect qui générait l'incompréhension. :-D J'étais un peu jalouse de sa femme et en même temps j'ai été longtemps heureuse pour eux qu'ils forment un couple très amoureux. N'est-ce pas exactement ce que font les polyamoureux par rapport au travail de la jalousie ? :-) J'ai aimé et j'aime encore quelques artistes, moins fort mais quand même pour certains, j'éprouve le besoin de les connaitre plus intimement, de comprendre leurs valeurs , ce qu'ils ressentent. Je suis assez facilement dans l'empathie mais je sais que quand je cherche beaucoup à comprendre c'est que mes sentiments commencent à être plus forts.
Quand je parlais d'amours plurielles mieux acceptées, je ne parlais pas uniquement d'être fan de plusieurs artistes en même temps mais aussi du fait que cet amour pour une célébrité soit davantage toléré par l'être aimé et aimant... D'ailleurs, mon mari était fan aussi de Renaud. Je me dis avec le recul que j'avais trouvé inconsciemment une manière de lui faire accepter mon amour pour cet artiste et une manière de le partager avec lui! :-D

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Discussion : Je ne sais pas par où commencer...

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Sophie72

le lundi 02 septembre 2019 à 15h46

Bonjour
Penser à un autre et se culpabiliser de ça, j'ai connu cela plusieurs mois , pour ne pas dire environ une année.
Moi j'ai fait la démarche inverse de la tienne: j'en ai d'abord parlé à mon mari (nous sommes mariés) avant d'en parler à l'ami pour lequel j'avais des sentiments. Je ne sais pas s'il y a une façon de faire "meilleure" que l'autre mais si vraiment tu es dans une démarche de polyamour, ta compagne doit avoir connaissance de tes sentiments pour l'autre. C'est difficile mais c'est selon mon vécu la seule manière de sortir du cercle vicieux qui fait souffrir. C'est forcément prendre des risques d'aller vers l'inconnu, prendre le risque que l'être aimé ait un regard différent sur cet amour. Cela peut être douloureux mais personnellement, je ne voyais pas d'autre issue. Cela ne m'a pas mené où je l'espérais mais non seulement je n'ai pas perdu l'amour de mon mari mais notre relation amoureuse n'en ai que plus belle et plus épanouissante (et pourtant, je ne suis actuellement amoureuse que de mon mari ) et je ne regrette rien puisque je ne me voyais pas le lui cacher plus longtemps.
Je te souhaite plein de courage pour les semaines à venir.

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Discussion : Etre fan, forme de polyaffectivité mieux acceptée?

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Sophie72

le samedi 31 août 2019 à 15h20

: D Mais dans la chanson de Michel Berger, en dehors de cet amour, c'est la grande solitude ! Donc pour illustrer mes propos ça tombe à l'eau ! Tiens d'ailleurs de quand date cette chanson ? Ne serait ce pas quand le cœur de Véronique Sanson balançait entre lui et un autre ?... Ce serait rigolo pour le coup !

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Etre fan, forme de polyaffectivité mieux acceptée?

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Sophie72

le vendredi 30 août 2019 à 19h13

En réfléchissant à la manière dont plusieurs fois j'avais porté des sentiments amoureux sur des personnes qui n'en ont rien sues, je me suis rendue compte que mon amour pour certains chanteurs, acteurs, etc... avait souvent paru disproportionné pour beaucoup de personnes. On m'a souvent dit: "mais tu ne le connais pas, tu ne peux pas dire que tu l'aimes!" . Je me suis souvent sentie comme une "gamine" face à cette incompréhension. Avec le recul, je me dis en fait qu'il s'agisse de personnes "célèbres" ou non, parfois , je m'attache sentimentalement très fortement à des personnes depuis toujours mais que quand il s'agit de personnes anonymes, j'étais contrainte de le cacher plus ou moins alors que quand il s'agissait de personnes célèbres, je pouvais aimer au grand jour. Cela me fait sourire aujourd'hui de le voir sous ce nouvel angle. :) Voilà, je voulais juste partager cela avec vous et voir si pour certains cela écho à leur propre histoire.

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Discussion : Nouvellement polyamoureuse : comment faire évoluer mon mari sur le sujet ?

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Sophie72

le samedi 17 août 2019 à 12h13

Bonjour
Il y a un à peu près 2 mois, j'ai fait le même genre d'annonce à mon mari. Je lui ai avoué que j'étais amoureuse d'un ami qui lui aussi ignorait mes sentiments. Ce fut compliqué et même si maintenant ça va bien, je pense que le fait que mon ex-ami a décidé de m'ignorer à fait "baisser" la "pression du temps" et permis à mon mari de cheminer à son rytme. Il sait que je peux tomber amoureuse tout en continuant à l'aimer et il sait que je lui en parlerait si cela arrive et qu'on verra ensemble ce qui est gérable pour lui. Là comme tu es en plein dans la nouvelle relation, tu as dû mal à accepter l'attente et je le comprends mais malheureusement ton mari a besoin de temps et de ne pas trop sentir la pression de tes attentes. Bon courage pour les semaines à venir.

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Discussion : Le polyamour… liberté ou inconscience ?

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Sophie72

le jeudi 15 août 2019 à 15h07

@juliettebleuciel, je t'ai lue. Je ne reviendrai pas sur chaque point car bien que la polyaffectivité fasse partie de moi depuis bien longtemps, je n'ai pas ton expérience relationnelle. Ce qui me vient à l'esprit en te lisant c'est que tout simplement tu es à une période de ta vie où tu sais davantage ce dont tu as besoin fondamentalement, tes besoins que j'appelle "primaires" même s'il ne s'agit pas de nourriture, de sommeil etc... mais ce sont des besoins à la frontière entre les besoins physiologiques et psychologiques, comme la sécurité affective, la création de liens affectifs etc... Je pense que lorsqu' on cherche ce dont on a besoin, on peut effectivement se "perdre" mais qu'on soit polyaffectif ou mono. Cette "fuite" dont tu parles, plein de personnes la vivent une période de leur vie sans être polyamoureux et réciproquement je suis convaincue que certains polyamoureux te diront qu'ils ont cessé de fuir quand ils ont accepté leur polyaffectivité. Donc je pense que tu as trouvé une partie de ta vérité mais c'est la tienne et ce serait une erreur d'en tirer des généralités. Elle ne peut correspondre à tous. Mais c'est clair que tu vas pouvoir avancer plus sereinement sur la route qui est tienne. :)

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Discussion : Le temps

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Sophie72

le lundi 12 août 2019 à 14h17

@jio Peut être y a t'il malentendu sur l'emploi du mot "luxe". On en a parlé un peu dans un autre topic sur la place de l'amour. Moi en ce qui me concerne par rapport à ta question sur le temps, c'est que nous manquons tous de temps pour aimer et bien aimer. Et quand en plus il y a les soucis ordinaires de nos vies: boulot, santé, toutes les choses matérielles indispensables, les relations amicales et familiales... Et bien forcément le temps pour les amours peut être compliqué à trouver selon les périodes et beaucoup d'entre nous ont des périodes psychiquement et matériellement compliquée sur de longues périodes. C'est en ce sens personnellement que je dis que le temps pour aimer est un "luxe". Ce n'est pas du tout que je le considère comme futile ou non indispensable. Aimer est indispensable mais nous n'avons pas toujours la possibilité physique ou psychique pour bien aimer...

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Discussion : Polyamoureuse ou Connasse?

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Sophie72

le dimanche 11 août 2019 à 19h35

Bonjour
Tu dis qu'à chaque fois quelque chose se répète, que l'histoire d'amour devient "plan plan". Qu'est ce qui te donne ce ressenti ? La clé est peut-être là... Je ne connais pas assez bien la polyamorie pour dire si c'est ce qui te correspond mais j'ai le sentiment que pour pouvoir trouver ta réponse à cette question, il faut que tu te poses des questions plus "profondes", comme celle de la manière dont tu te représente le bonheur amoureux.

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Discussion : Le temps

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Sophie72

le dimanche 11 août 2019 à 19h22

HeavenlyCreature
Ben n'oublions pas que le polyamour reste un luxe !

Oui c'est un peu ce que je voulais signifier. De manière générale pouvoir prendre soin de ses amours c'est effectivement un luxe.

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Discussion : La place de l'amour

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Sophie72

le dimanche 11 août 2019 à 19h13

bonheur

Je sais que chez moi, le souvenir, la nostalgie est belle. Elle est utile et légère. Oui, je pleure parfois, je ne m'en cache pas, parce que le passé, l'être aimé… est un souvenir. Mais mes larmes sont justement là pour ne pas que ce soit pesant. Je les laisse couler et d'ailleurs souvent je souris de la beauté des souvenirs. Les larmes et la joie qui s'entremêlent et reflètent la justesse de l'émotion de l'instant. Par contre, le polyamour fait que je ne peux m'enfermer dans le passé, car l'amour passé + l'amour présent, sont compatibles.

Ta dernière phrase me fait réaliser que presque chaque fois que je suis tombée amoureuse, je venais de faire un deuil. Plus jeune chaque fois que j'avais eu un chagrin d'amour, je ne me sentais mieux que lorsque je tombais amoureuse à nouveau. Sans doute que comme la quarantaine a amené son lot de deuils: deuils de certains rêves, deuils de la période de la maternité etc... ma polyaffectivité est "réapparue".

Les propos de OoO sont un peu complexes pour moi mais sans doute très pertinents. Ce que je sais des deuils importants c'est que tant qu'on ne peut dire qu'on aurait tout refait pareil malgré les épreuves et souffrances, le deuil est incomplet. Il y a eu un deuil important dans ma vie de femme qui m'a pris 13 années J'ai cru plusieurs fois que je ne pouvais aller plus loin dans le deuil mais c'était sans compter sur les surprises de la vie et les belles rencontres. Donc je sais que certaines rencontres amoureuses ou non peuvent être de puissantes opportunités de nous réconcilier avec notre histoire de croire à nouveau en la beauté des relations humaines.

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Discussion : La place de l'amour

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Sophie72

le samedi 10 août 2019 à 11h07

bonheur
Merci @Sophie72 pour cette phrase magnifique et tellement juste à mes yeux. Moi j'aime tout particulièrement "le Petit Prince" et surtout le passage de la rencontre avec le renard. L'apprivoisement est une notion primordiale pour moi. Egalement, quand on analyse un peu le livre, le renard sait qu'un jour son nouvel ami partira, mais il gardera le souvenir et c'est l'essentiel. Je crois que l'on considère trop souvent, à tort d'après moi, la nostalgie comme étant triste. Après, la nostalgie est une bonne chose, c'est ce que l'on garde d'instants magiques, précieux, inoubliables. Le renard, en regardant les blés, aura les souvenirs et pourra revivre intérieurement la beauté des moments "ensemble". Par contre, le renard sait que son nouvel ami aime sa rose. Certes, le Petit Prince est en colère, car sa rose était capricieuse. Mais il comprend enfin que la rose n'a pas menti, elle est unique. Ce qui rend unique, c'est justement le regard, et celui du cœur en particulier, que nous offre autrui.

J'avais lu aussi "vol de nuit" mais jamais "terre des hommes". Je le note, merci @Sophie72 pour cette référence !

J'ai aussi lu Vol de nuit, il y a 5 ans. Puis j'ai lu Lettre à un otage et Enfin Terre des hommes. Le petit prince et le renard ont une place toute particulière dans mon cœur depuis mes 10 ans (et même depuis 3 ans dans mon dos) Oui j'ai le petit prince et le renard tatoué dans mon dos et ils regardent tous les deux le lever de soleil et l'avions de Saint Exupéry dans le ciel. Le souvenir d'un amour ou d'une amitié c'est joli en effet et cela peut même nous faire du bien d'y penser parce qu'on pense à tout ce que cet amour nous a apporté sur le plan humain mais il est vrai aussi que si c'est pour fuir un présent trop pénible, cela devient triste et je pense que c'est pour cette raison que certaines personnes trouvent la nostalgie "inutile" ou "pesante", c'est le risque de s'enfermer dans le souvenir pour ne pas affronter le présent.

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Discussion : La place de l'amour

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Sophie72

le jeudi 08 août 2019 à 12h11

Elle est effectivement triste cette histoire. Il me vient une phrase de Saint Exupéry (un auteur que j'aime beaucoup) qui vient d'ailleurs du livre que je préfère "Terres des hommes": "l'expérience nous montre qu'aimer ce n'est point nous regarder l'un l'autre mais regarder ensemble dans la même direction." . Je crois que quand on oublie de regarder ensemble dans la même direction, on se perd de vue en quelque sorte.

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