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Discussion : Monogame blessée : aidez moi !

bonheur
le vendredi 23 juillet 2021 à 10h50
Bonjour Momopui,
Tu viens d'expérimenter et il en ressort du négatif, ou à minima un désagrément. Le hic, c'est justement qu'à l'origine il te "semblait" exclusif. Cela démontre qu'il connaissait peu sa nature intrinsèque. Logique, nous vivons dans une société non propice à la découverte de soi. On nous place sur des rails très linéaires, une petite impulsion et hop, nous voici partie à rouler le restant de notre vie, avec des choix qui au fond n'en sont pas. En effet, que l'on devienne ceci ou cela (métiers) n'impacte que peu notre vie finalement. Au pire on fera un boulot alimentaire avec des périodes d'inactivités.
C'est sans doute pour sortir de ce schéma trop bien tracé, de ces rails linéaires, que les atypiques existent. Le polyamour reste atypique puisque nombre de personnes considèrent encore comme "preuve" d'amour l'exclusivité. Perso, quelqu'un qui ne me croit pas lorsque je lui indique que je l'aime, est à mes yeux insécure. Tu parais l'être et en avoir conscience. Aussi, depuis quand l'amour est à prouver ? Prouver une émotion, un ressenti puis un sentiment ? C'est intrinsèque et pour moi, nuisible à la relation.
Le polyamour ? Pour moi c'est aimer quelqu'un et tomber amoureux-se d'une autre personne... A savoir, ne pas mettre dans la balance un amour au "profit" d'un autre amour. C'est ma vision, mon optique et ne concerne que moi. Je conçois l'amour comme l'Univers, multiple, varié, avec des incursions de passage, des astres particuliers (la Terre n'est pas Mars...), certains rayonnent en moi plus que d'autres, m'illuminent avec une intensité variable. Surtout, l'amour expanse ! Lorsqu'un astre, non identifié encore connu, se découvre, je l'apprivoise, j'apprends et surtout je communique, afin que cet astre m'apprivoise également. Cela évite les mauvaises surprises et laisser le temps de se connaitre, quelque soit l'intensité et les évidences d'une passion. En cela, si le temps est aménageable, gérable et l'emploi du temps négociable, ce qui se passe en moi n'altère en rien l'existant. Mes émotions pour le ou les amours historiques demeurent et l'inclusion de ce nouvel amour est à considérer, pour tous. Evidemment, comme dans l'Univers, les astres ont des pouvoirs d'attractions, de perturbations. Les orbites seront impactés, etc... Parfois, des astres s'éteignent, sauf qu'ils laissent toujours derrière eux (souvenirs :-D ). Là aussi, il y aura l'impact. Le polyamour, pour moi, c'est considérer le vivant relationnel, s'éclore et s'épanouir (y compris dans l'éphémère, parfois).
Je n'enferme pas dans une bulle. Je me révèle dans un cosmos tellement vaste, au gré des rencontres et de la vie. J'aime observer, découvrir, aimer si l'attraction naturelle opère et que l'émotion, les émotions, ressentis sont.
Aimer autrui, c'est avant tout s'aimer soi. Un astre qui s'isole et n'envoie qu'un rayon lumineux ne se révèlera pas. Peu à lui-même et pas à l'Univers. Il se place dans une zone sombre et entraine avec lui, dans cette zone. Il est possible en revanche d'avoir un univers de lumière, où l'on est dans la découverte de soi et des autres, sans donner un sens amoureux, même si l'on ressent. C'est le choix de mon amoureux historique. Aucun astre ne lui offert ce désir de partage d'amour, autre que nous. Il considère l'amour comme compliqué et veut vivre simplement. Et puis, il est dans mon univers, au plus proche de moi et l'on ne se prouve rien. Inutile, puisque nous sommes là.
Belle journée ensoleillée !
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Pourquoi je n'y arrrive pas ?!

bonheur
le jeudi 22 juillet 2021 à 08h48
Bonjour Etoiles,
Pourquoi opposer mono et poly ? Qu'est-ce qui empêchent tes relations d'être poly et toi mono ?
Chacun-e est à sa guise et surtout suivant sa nature profonde. Imposer à une personne naturellement poly l'exclusivité revient à imposer à une personne naturellement exclusive à être multi-amoureuse.
Je suis toujours favorable à laisser l'amour s'inviter dans notre vie. Si l'amour est déjà présent, alors le polyamour s'installe et on devient poly. Si le sentiment d'aimer et aimer ne peut s'installer, alors on demeure mono. Il n'y a pas à "réussir" à être poly, si c'est impossible. En revanche, vouloir imposer aux autres l'exclusivité, c'est différent.
J'aurai tendance à t'indiquer, soit tel que tu es et aime autrui avec ses particularités.
Ce qui me surprend, c'est un milieu majoritairement poly ? Un monde à part ? Après, tu sembles parler d'amour comme étant purement sexuel. Du coup, ça m'interroge.
Discussion : Polyamour ??

bonheur
le mardi 20 juillet 2021 à 13h52
Heureuse @Alfie de lire tes propos qui sont sereins et c'est une bonne chose.
Personnellement, et après avoir lu tellement de témoignages, je ne crois pas qu'il faille définir ce qu'est l'amour. Celui-ci revêt de nombreuses formes, autant en lien avec l'émotionnel, le ressenti, que l'intellectuel et la "culture".
Donc, être amoureuse, c'est... suivant la personne :-D , je dirais.
Si tu aimes Françoise Simpère, je crois que "aimer plusieurs hommes" est à lire. Enfin, les deux livres sont en lien l'un avec l'autre. J'ai lu les deux et je ne me retrouve vraiment pas dans ce témoignage. J'avoue en revanche m'être quasi complètement reconnue dans les livres de Thalmann. Comme quoi, la diversité est humaine (+)
En ce qui concerne les enfants, je comprends ta réticence. Dans un premier temps, c'est vrai qu'il faut que les parents se trouvent et soient à l'aide. Ensuite, savoir que les enfants prennent bien les choses (sans généraliser) si leurs parents sont heureux. Les enfants ressentent cela. On ne peut pas les duper, je crois. Les nôtres avaient 14-16 ans lorsque leur père a parlé de moi (mon chéri de vie est mono dans les faits, polyacceptant vis-à-vis de moi). Cela fait 9 ans, et ils indiquent eux-mêmes ne pas avoir été traumatisés... principalement face à l'unité de notre couple. Ils ont connu mes amoureux et m'ont même fait la tête à l'annonce d'une rupture avec l'un d'eux, avec lequel ils étaient copains. Comme quoi :-/
Prendre le temps, c'est génial ! Belle continuation :-)
Discussion : Polyamour comment faire ?

bonheur
le dimanche 18 juillet 2021 à 11h38
Bonjour @hasko.
Si je comprends bien, tu es ici incognito :-) .
De ce que je lis de ton message, tu es amoureuse d'une seconde personne, sauf que c'est secret. Du coup, ce n'est pas du polyamour. La définition de ce site précise : polyamour. nom commun, masculin. Relation sentimentale honnête, franche et assumée avec plusieurs partenaires simultanément. Autrement dit, faire un choix, n'est pas polyamoureux. Et ce n'est pas simple, le polyamour.
La rupture engendre de quitter pour construire autrement avec quelqu'un d'autre. Tu serais plutôt dans cette optique, non ?
Ton amoureux historique pense quoi de tout ceci ? Avez-vous communiqués sur le fait que tu aimes quelqu'un d'autre ? Et cet "autre" pense quoi de tout ceci ?
Ne répond pas ici, ce sont des questionnements intérieurs, de toute façon. Toutes les réponses sont possibles. Je ne sais pas si c'est ici le meilleur endroit pour trouver des réponses, du fait que la transparence entre tous les partenaires est l'essence même du polyamour.
Bon dimanche également :-D
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Polyamour ??

bonheur
le samedi 17 juillet 2021 à 16h28
Alfie
... ils veulent aller plus loin dans cette relation, nous voir plus régulièrement, etc.
Je pense que personnellement, "aller plus loin dans cette relation" signifierai dans des pratiques sexuelles autres. "nous voir plus régulièrement" ne signifie pas par amour. Avez-vous parlé très concrètement d'amour, d'affect... en des termes explicites ?
Nous lisons (entendons) je suppose tous avec des prismes, des interprétations. Un exemple, quand j'ai annoncé à mon chéri aimer l'homme qui m'a fait sortir de ma zone de confort, il a compris : elle ne m'aime plus ; elle veut divorcer ; je ne verrais plus mes enfants ; je vais vendre ma maison ; je devrai payer des pensions alimentaires et me ruiner... L'imaginaire est très intrusif et fait prendre des raccourcis de projection d'avenir. Ne pas s'en vouloir, c'est humain.
Aussi, les hormones. Il est sécrété lors de la sexualité une hormone dite de l'attachement. Donc, sexualité répétées = attachement à la personne. Tout le monde ne sécrète pas de la même façon. De là à penser que tu sécrètes et/ou reçois intensément les signaux de cette hormone ? Je ne suis pas spécialiste, je t'offre une piste de compréhension possible.
Je me sens hypersensible, hyperémotive aussi. Aussi je sais que tout ce qui touche aussi bien à mon émotionnel qu'à celui d'autrui est amplifié. Je suis très certainement aussi philocognitive. Du coup, mon imaginaire va bon train... Etre poly, c'est apprendre qui l'on est. C'est comprendre qu'autrui est différent. Une bonne base de départ.
En tout cas, c'est super que ton chéri et toi soyez autant dans la compréhension mutuelle.
Discussion : Polyamour ??

bonheur
le samedi 17 juillet 2021 à 12h13
Bonjour @Alfie,
Pour moi, libertinage et polyamour sont deux domaines différents. Sauf que oui, on rencontre tout au long de sa vie et donc aussi en milieu libertin.
Tu créés vite un lien et l'affect survient rapidement. Du coup, tu te retrouves à devoir en tenir compte. Cela ne signifie pas que les 3 autres protagonistes en sont là. Tu es et chacun-e est différent. Supputer autrui est néfaste, car il amène à la déception lorsque notre idée de l'autre s'avère fausse.
Je t'invite, si tu lis un peu, à te procurer "osez le libertinage" de Pierre Des Esseintes ainsi que "vertus du polyamour - la magie des amours multiples" d'Yves-Alexandre Thalmann. Ceci afin de te trouver ou te retrouver dans l'un des ouvrages (ou les deux). Te construire suivant ce qui fait écho en toi.
Vous avez beaucoup et beaucoup discuter autour du libertinage, et non autour du polyamour. Si ton mari n'est pas à l'aise avec le polyamour, qui créé un lien affectif et ceci entre deux personnes, même dans le cas d'un trouple ou autres. Ce lien, le vivre systématiquement à plusieurs, pour se conformer à une règle, est-ce viable ? Personnellement, je n'y serais pas favorable, mais je ne suis que moi. Après, faire coexister (en admettant que cet autre homme soit en phase et t'aime ; que sa compagne et ton mari soit en phase avec votre amour) polyamour et continuité dans le libertinage me semble tout à fait possible, avec une grande communication entre tous. Je ne pense pas que vous en soyez là.
Ma seule expérience en la matière est cette complicité que j'avais avec homme travesti, rencontré en milieu libertin. Nous avions pris notre pied à faire des photos érotiques (pas porno) ensemble, mon mari derrière l'objectif, participant à sa manière. J'ai coupé les ponts ensuite, quand il a commencé à m'envoyer des messages "codés" (je crois, mon chéri l'a aussi interprété ainsi) car je n'étais pas amoureuse. Aussi, sa compagne, favorable à cela, n'aurait pas accepté du tout. Je me suis éloignée volontairement. Notre initiative de départ ne devait pas nous amener à cette confusion. C'était mieux ainsi. Ce n'est que mon expérience, maigrelette, et qui n'a pas valeur d'exemple à suivre ou ne pas suivre.
Discussion : C'est qui les méchants ?

bonheur
le samedi 17 juillet 2021 à 10h34
Je me permets de rebondir sur le terme "toxique". Pour illustrer mes propos, je parlerais de la lavande. Cette plante que tout le monde adore. Sauf que pour moi, l'odeur est insupportable et me rend véritablement malade. Elle m'est toxique car je fais de vives réactions, même avec les odeurs industrielles (lessive, parfum...). Dois-je m'en prendre pour autant à cette plante, naturelle, qui fait du bien souvent puisqu'elle rappelle les vacances ? Après, je peux dire que cette plante m'est toxique.
Le soucis n'est sans doute pas qu'il y ai toxicité. Le soucis c'est de rejeté la faute non sur cette toxicité involontaire, mais sur l'autre. Montrer du doigt un coupable. Rejeter sur les autres, qui font au mieux, la plupart du temps. Pourquoi une personne amoureuse se placerait volontairement comme toxique ? Et là, on en revient à détester, à balancer... en accusant au lieu de regarder une réalité en face : la toxicité elle-même. Si on peut s'en arroger, alors bingo. Sinon, il faut tôt ou tard (pas trop tard) décrocher et tirer les conclusions qui s'imposent.
Aussi, je vais aborder cette notion du rythme du plus lent. J'avoue ne jamais comprendre cela. Il faut répondre présent à chaque fois que nécessaire et dire encore et toujours, rassurer, être là, aimer. Le plus lent ? De quelle lenteur parle-t-on ? Des jours, des semaines, des mois, des années... Une digestion peut-être plus ou moins longue. En revanche, elle se fait ou ne se fait pas. Si elle se passe mal, il faut aviser, décider. Le temps est un allié. Trop de temps n'en n'est pas un. Arrivé un moment, il faut trancher, faute de rester dans un espace-temps de non vie. C'est inhumain. Alors, si on ajoute des "accusations", des "injonctions", c'est mort.
Voilà pourquoi la communication seule est salvatrice. La CNV. Exprimer sans coupable mais en lien avec soi et seulement soi.
Parfois, cette volonté de faire comme l'autre, façon je rends la monnaie de sa pièce. Commencer une relation pour faire pareil et non parce que l'on y est prêt, qu'on y trouve son bonheur vraiment. J'ai relu une partie du long fil de discussion initié par @Dex. Je ne sais qu'en penser. Déjà "s'essayer" au polyamour. Cette expression me blesse. L'amour et l'amour mène à devenir polyamoureux. Si l'état polyamoureux ne provient pas de l'amour lui-même, je ne comprends plus rien. Provoquer une relation qualifiée d'amoureuse, juste pour se dire poly ? Parce que quoi ? Ca fait bien, c'est "à la mode". J'avoue ne pas pouvoir comprendre intellectuellement et surtout ne pas assimiler intérieurement.
Ce n'est que mon opinion et je me doute que je vais en vexer plus d'un-e. Je sais, chacun-e sa façon d'aimer. En tout cas, ce dont je suis quasi certaine, c'est qu'il ne suffit de le décider, pour devenir poly. On a cela en soi depuis toujours où on ne l'a pas. Rien n'est bien, rien n'est mauvais. Et oui, poly et mono (intérieur, pas intellectuel ou revendicatif) peuvent coexister et même s'aimer. L'amour se moque de cela. Le relation peut ou ne peut pas. En conclusion, c'est compliqué.
J'évoque ce lien : /discussion/-csH-/Mon-temoignage-et-besoin-d-aide/...
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Polyamour... nouvel équilibre avec conjoint monogame en couple

bonheur
le vendredi 16 juillet 2021 à 12h00
Une demande de transition demande temps, communication, empathie, compréhension. La découverte d'un changement, souvent brutal implique souvent une souffrance, des questionnements...
Après, il y a les choix. Et je rebondis sur les propos de @Free_love_92. Si ta façon d'aimer et d'être t'est claire et connue, qu'en plus elle est communiquée... alors seul toi sait. Peut-être que la question en est à : et lui ? Il est perdu, il tâtonne, ou c'est clair et net qu'il sera adultère avec toi, si vous vous revoyez. Si oui, comment le vivras-tu ?
On peut penser que c'est son problème, celui de son couple et rester en marge (pourquoi pas ?). Mais qu'en est-il pour toi @Josephine67 ? As-tu cet impératif besoin de transparence, d'honnêteté, de sincérité avec tes métamours ? Si c'est le cas, alors tu souffriras. Cette souffrance sera-t-elle dévastatrice et à quel point ?
La souffrance passagère est viable (transition, découverte, etc). La souffrance perpétuelle... ?
Discussion : Polyamour... nouvel équilibre avec conjoint monogame en couple

bonheur
le jeudi 15 juillet 2021 à 14h34
Bonjour @Josephine67,
Aucun conseil. Une expérience qui se rapproche ?
Oui, et elle conditionne aujourd'hui la cohérence de mes actes. En gros, un amour ancien, qui refait surface à mon initiative, car je suis en période de devenir poly (affective)... De mon côté, mon chéri de vie sait. Cet homme et moi, nous nous revoyons et l'amour est toujours présent. Il est en couple, alors je campe sur ma position initiale de l'amitié. Ce qui en fait me perturbe, car ce n'est pas cela. Leur lien n'est pas bon, de ce qu'il me dit. Elle je ne la connais pas. Au bout de quelques mois, ils se quittent. Et là, il est célibataire. Il me demande de divorcer pour faire ma vie avec lui, ce que je refuse catégoriquement. Notre relation devient amoureuse affective secondaire.
Un jour, il m'appelle pour m'annoncer que c'est super génial, qu'elle a dit oui et qu'elle veut bien de lui. Euh ? Qui ça ? Etant en couple de mon côté, je ne lui en veux pas. Et puis, il était célibataire sans compte à me rendre. Et mariée, j'aurai été mal placée pour lui pourrir la vie. De toute façon, ça me convenait parfaitement. Juste, je demande "et moi ?" et la réponse "ça ne change rien !". J'évoque l'idée qu'il lui parle de moi, de notre lien particulier. "Pas tout de suite, je ne veux pas la faire fuir". Soit. Je partage sa joie et je suis contente, alors je laisse la vie se poursuivre.
Le temps passe et ils s'installent ensemble. Je m'inquiète de nouveau. Ce n'est pas le moment qu'il lui parle de moi, plus tard. Et plus tard, c'est quand ? Ben plus tard devient "je ne veux pas la faire souffrir inutilement d'autant qu'on ne fait rien de mal puisque l'on ne couche pas ensemble". Je ne réagit pas, j'en suis incapable. . Le temps passe et ils se marient (je l'apprends après coup).
Malgré tout, je parle de cela avec mon chéri. Nous sommes d'accord sur le fait qu'il tente de construire du solide et du durable, sur des fondations emplies de mensonges.
Quelques temps après, j'analyse. Moi non plus, je ne veux pas faire souffrir personne. Sauf que pour une transition mono à poly, la souffrance s'invite généralement (peut-être pas toujours, c'est vrai). Inutilement : là je tique sérieusement. A quoi ce qualificatif se rapporte ? A notre lien ? S'il est inutile, pourquoi il ne me largue pas (maintenant qu'il a une femme avec laquelle vivre). Il rencontre une personne qui lui offre des perspectives d'avenir en cohérence avec sa volonté. Alors, oui, moi je ne suis plus rien. Et même avec ce raisonnement, je ne me résous pas à le quitter. Mes pensées vont souvent vers elle. C'est con mais finalement je la plains. Et lui, je lui mets des évidences sous le nez, qu'il ne regarde même pas. Bon, comme il veut, c'est sa vie pas la mienne.
On ne fait rien de mal ? Ben si c'est pas plus perturbant que cela, pourquoi la question de parler de moi est écartée. Elle connait ses ami-e-s, sa famille et pas moi, pas mon chéri. Il y a anguille sous roche. Je vis cette situation de plus en plus mal... puis vraiment mal. Hors de question que je sois celle qui balance. Sauf que voilà, j'ai ma part de responsabilités, et pas des moindre. Il m'a fallu quelques années pour enfin le quitter. J'aurai dû le faire bien plus tôt. S'accrocher comme je l'ai fait, ce n'est pas sain. Mon chéri m'a soutenue, comme toujours. Il est mon parachute, à chacune de mes chutes libres. Il boit l'eau de la rivière pour que je ne me noie pas (au pire je bois la tasse, histoire que ça me marque et me serve de leçon).
Mon vécu n'est valable que pour moi. J'en ai retenu qu'aujourd'hui, je m'éloigne rapidos de ce type de situation. Cette femme a un jour fouillé son portable ou autres. Deux mois après que je l'ai quitté, elle m'a téléphonée. Avant de raccrocher, elle m'a fait promettre de ne jamais dire à son mari qu'elle m'avait téléphonée. Mensonges et non-dits sont leur quotidien, je suppose. Sont-ils heureux ainsi ? Depuis, plus de nouvelles et c'est très bien ainsi. Je crois que ça m'a servi de leçon. Plus jamais cela !
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Dur chemin que d'être libéré d'une certaine dépendance...

bonheur
le lundi 12 juillet 2021 à 19h49
Caoline
... la vie est parfois bien plus surprenante et complexe qu'on ne le crois ou voudrait
C'est certain. Oui, il arrive que l'on ouvre les yeux tardivement. Quand le coeur est ouvert et le reste, il se peut, je crois, que la conciliation offre de belles opportunités.
La philosophie CNV, pour moi, devient intrinsèque (autant que possible). Elle se mêle à la spontanéité et à l'attitude instinctive (c'est difficile). La CNV ne mène à aucun résultat, elle est. Voilà comment je la perçois. J'ignore si c'était là ton incompréhension ?
Discussion : Polyamour imposée

bonheur
le lundi 12 juillet 2021 à 19h42
Bonjour Diomedea :-) ,
J'ai lu une partie seulement sauf que j'ai été interrompue souvent pour continuer. Alors, j'ai abandonné :-/ . Je te fais donc confiance pour ton "analyse". Le travail d'écriture est fastidieux et méritant.
Les changements sont le lot de toute vie. Les coups dans la gueule aussi. Les relations engendrent... suivant les cas. Je sais que c'est simpliste, mais ça forme un vécu, dans son entièreté. Etre déçu fait partie du lot. S'extraire du toxique (situation ou personne) non aisé. Le long fleuve tranquille et la recette miracle n'existe pas. Il faut du temps et du travail de soi, pour trouver et se trouver. D'ailleurs, quand c'est logiquement fini, ça recommence (autres situations, autres personnes).
Discussion : C'est qui les méchants ?

bonheur
le lundi 12 juillet 2021 à 13h58
Le jugement ? Je préfère parler de constat. Quand on juge, on reproche, on accuse. (On = indéfini et non une généralité, venant de moi)
Quand on juge, il y a obligatoirement un coupable (ou un méchant). Alors oui, @RobotEtourdi, si ce que je lis de toi signifie offrir un regard non accusateur sur tous les protagonistes d'une histoire, racontée par un seul protagoniste, avec son regard, son prisme et ses émotions (rancœur en particulier), je suis d'accord.
Merci pour cette intervention judicieuse et vraie.
Discussion : C'est qui les méchants ?

bonheur
le lundi 12 juillet 2021 à 11h03
Je suis de tout coeur avec toi @NoWay.
Le polyamour n'est pas toujours le même pour tous. J'ai connu une métamour qui ne comprenait pas l'amour de son amoureux pour moi. Le polyamour était pour elle une façon de vivre son homosexualité librement, en dehors d'un couple officiel avec lequel elle pouvait construire une famille (héréro). Du coup, je n'étais pas du bon sexe, même dans ma situation spécifique.
Elle avait essayé, m'avait rencontré, et n'a pu se résoudre à ma présence (principalement à distance). Ne voulant le tirailler entre elle et moi, elle avec qui il voulait construire, j'ai rompu.
Amour = souffrance. C'est le constat que la méchante que je suis fait.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Polyamour imposée

bonheur
le lundi 12 juillet 2021 à 10h52
Dans ce cas, @Intermittent, profite de ce lien pour l'indiquer aux nouveaux venus. Je n'y vois aucun inconvénients. En revanche ta rancœur, dont il n'est pas question de remettre en cause une quelconque légitimité, tu l'indiques comme étant ton expérience. La tienne et le fait qu'elle ne fasse pas l'unanimité, la vérité absolue. Après, comme tu l'auras remarqué, ton article est beaucoup trop volumineux. Personne ne l'a lu et personne n'y a réagi. C'est sans doute cela qui te met en colère.
Je te demande juste d'indiquer les motivations de tes propos, lorsque tu les tiens, et d'affirmer qu'ils te sont personnels.
Discussion : Polyamour imposée

bonheur
le dimanche 11 juillet 2021 à 15h49
Au regard de l'actualité, on peut se poser la question sur la notion de violence.
Faire un constat n'est pas une violence, d'après moi. Exprimer son opinion (qui n'engage que soi) n'est pas une violence, d'après moi. Cibler quelqu'un est une violence. Cibler une catégorie est une violence.
Je suppose que sur ce forum, affirmer ce qu'autrui doit dire ou faire, est un début de violence. C'est difficile de toujours prendre la distance indispensable. Il semble que je n'y arrive pas toujours.
Après, il y a l'agression, plus que la violence, sur internet. Je me sens parfois agressée dans qui je suis, notamment dans tes propos @Intermittent. Cette haine (systémique ?) face aux polyamoureux-ses. Elle est quasi omniprésente, lorsque je te lis. Tu ne la perçois peut-être pas, du moins avec l'intensité que moi je la ressens. Cette haine, ces idées préconçues, sont-elles discriminantes ? L'intention est-elle là ou est-ce involontaire ? Tu as un expérience douloureuse, et n'est que ton expérience. C'est bien de l'indiquer.
Considérer une personne comme manipulatrice (par exemple) alors que tu ne la connais pas, tu ne sais rien d'elle, et que tu projettes cette personne à travers le prisme d'une autre personne qui est dans le désarroi, la souffrance. Ce serait de nouveau manipuler cette personne que de l'encourager à ceci ou à cela.
Je suis la première à indiquer ici, qu'il est extrêmement difficile d'offrir son regard, sur une situation dont on ne connait rien finalement (puisqu'une seule version des faits, dont aucune réalité, aucune vérité). Je ne suis pas parfaite, alors si je ne comprends rien à une demande (on n'invente pas les histoires qui viennent se raconter ici), je m'en excuse. En cela, il faudrait s'abstenir ? Autant clore ce forum ou laisser seulement des articles qui ne représentent pas obligatoirement un accompagnement, voire entraîne un flou ou un dégoût du polyamour.
Les personnes qui viennent solliciter un soutien, doivent obtenir, d'après moi des points de vue, des regards différents. Et à chaque fois que le mot "conseils" est cité, je trouve qu'il est à considérer avec prudence. Doit-on donner des conseils, donc une objectivité ?
Il n'est pas, je pense, question d'approuver ou d'aller systématiquement dans le sens de... Exprimer en justifiant, soit intellectuellement, soit par son vécu (et rappeler qu'un témoignage ne peut devenir une règle commune), soit par ses ressentis intrinsèques...
Alors, la perception négative du polyamour, est audible. Les mises en garde aussi, je dirai. Ramener celles-ci à soi c'est mieux et laisse l'intervenant qui expose ici, avec courage, parfois ne voyant d'autres issues, penser par elle-même. Et du coup, oui, des divergences, c'est génial. On considère ce qui fait écho en soi et on s'ouvrent aux autres optiques. Pourquoi ? Parce que savoir qu'un monde différent existe, c'est essentiel, pour se sentir bien dans la diversité.
Discussion : Dur chemin que d'être libéré d'une certaine dépendance...

bonheur
le vendredi 09 juillet 2021 à 19h25
Je me permets @Caoline de rebondir et réagir, concernant la CNV. Pour moi, elle s'intègre dans une philosophie de vie soucieuse de l'humain et des liens. Elle n'est pas une "technique" mais une façon d'être. Enfin, moi, je la perçois ainsi.
La CNV engage à la cohérence, l'ouverture, et non à imposer pour ramener à soi ou à son souhait. Là, ce n'est plus de la CNV. C'est comme la RSE dans les entreprises. L'engagement ne doit porter sur l'image de l'entreprise version "moderne" ou "dans les clous". La QVT, la RSE... doivent servir à ouvrir sur le monde (personnel et instances, clientèle, partenaires et fournisseurs, idées et opinions, écologie & économie...
Lors de mes récentes études RH, j'ai approfondi en parallèle seule sur ces sujets (il existe de nombreux bouquins), sauf qu'au niveau professionnel, c'est du pipo. Alors oui, il y a des personnes hypocrites et autres. Dans mes relations personnelles, et encore plus si elles sont amoureuses, je me tourne vers l'autre, préférant le considérer comme honnête et sincère. Après, je comprends les personnes qui ne disent rien pour se protéger, dans des situations où l'entente, l'écoute serait improbable. Du coup, je sais aujourd'hui que pour savoir, si on veut savoir, il faut l'exprimer. Que ça fasse mal ou non, si on veut savoir, il vaut en effet mieux être à l'écoute. Ce qui me trouble, @Caoline (je te connais que très peu, mais tout de même), c'est que tu es ouverte à cela, l'écoute. Pour le coup, je sais aussi que tu digères parfois lentement et difficilement. Comme pour moi, la digestion se fera au final.
Belle continuation à toi.
Discussion : Polyamour imposée

bonheur
le vendredi 09 juillet 2021 à 15h05
La bourgeoisie ? Un terme galvaudé qui ne veut rien dire. Et puis, les "riches" ne sont pas plus heureux. Naître avec une cuillère en argent dans la bouche demande ensuite de se plier, jusqu'à la rupture parfois. Il est vrai que la rue, proportionnellement, peu de personnes connaissent pour l'avoir vécu. Alors peu de personnes peuvent être objectif.
Je me demande le lien entre ce décès et sa décision de te demander de quitter son domicile (ou colocation) ? Les deux évènements se sont enchainés ou il y a eu un ras-le-bol engendré par cet évènement et elle a voulu se retrouver seule. Tu sais @notmyname, c'est légitime de sa part de vouloir affronter seule. Je sais que le parallèle pourra paraître étrange, sauf que de nombreux animaux s'isolent pour mourir. Une forme de solitude que moi, je ne perçois pas comme logique ou viable. Les faits montrent que parfois, c'est appréciable. Après, ne pas être un poids (psychologique, mental...) c'est louable.
J'ai eu une période de quelques mois, avant que je connaisse le mot polyamour, ou j'étais quasiment convaincue que les personnes que j'aime seraient plus heureuse sans moi. Tout quitter et partir. Le hic, c'est que je serai partie (admettons), et quoi ? J'aurai continuer à vivre, à faire de nouvelles rencontres... et ? Entrer dans le même schéma. Un cercle vicieux.
Si elle est mal, certes tu peux être présent. Je crois alors, étant donné les circonstances (et attention, ma vision n'est que mienne), je la laisserai venir à moi à sa guise. De ce que j'ai vécu, d'amoureux qui pensaient savoir mieux que moi ce qui me convenait, pensant que j'étais trop ceci ou trop cela, et qui n'écoutaient pas ce que j'exprimais, mais ce que eux imaginaient de moi, agir finalement dans un sens où je n'avais pas mon mot à dire. En gros, vouloir "protéger" est contre-productif. Alors, si tu veux l'aider, ne la protège pas. Communique et accepte ce qu'elle affirme d'elle.
Mono ou poly, il y a des comportements négatifs, souvent non intentionnels. Les poly, enfin je l'espère, communique, exprime, CNV...
Discussion : Dur chemin que d'être libéré d'une certaine dépendance...

bonheur
le vendredi 09 juillet 2021 à 11h41
@alinea7. Tu poses tes questions à @Caoline, donc je n'y réponds pas directement.
Il faut comprendre, d'après moi, que la conciliation se fait dans une dynamique commune. Certes, le chamboulement, la rupture de la tradition irréfléchie, est à l'initiative d'un seul membre du couple. En revanche, après débat, l'important est la conciliation. L'un s'oblige et l'autre se restreint. Sur quoi je peux faire l'impasse et qu'est-ce que je ne peux pas vivre, faute de me rendre vraiment malheureux. C'est là que l'on "condamne" ou non la relation. Si l'on a conscience d'aller droit dans le mur, il faut rompre, d'un commun accord, en bon intelligence. Continuer coûte que coûte, juste pour continuer est à mon sens idiot et contre-productif. Et puis, pour que l'autre sache, il faut communiquer. La question du bonheur, à la fois individuel, à la fois collectif.
La question des enfants est à mes yeux : doit-on leur apprendre que la vie de couple n'est pas que paillettes ou crises, mais que les deux existent et s'alternent. Les crises ne sont pas obligatoirement dans le fracas, les insultes... On peut faire face sans scandale ou haine. Sans faute à rejeter, évidemment sur l'autre. Préserver ses enfants, c'est n'avoir aucun compte à régler et ne pas montrer du doigt l'autre parent. Se séparer en bonne entente se vivra mieux que rester ensemble dans un climat écœurant (et là, je parle d'expérience, j'ai été enfant autrefois).
L'élément qui se découvre poly devient une contrainte, un boulet, un frein à la "normalité". L'élément qui tente de s'adapter se sent aussi comme contraignant, un boulet, un frein à l'épanouissement de l'autre. Et oui, on ne s'installe pas en couple pour mettre des limites.
J'en arrive au deuil. L'élément qui vivait tranquille sans préoccupation, doit remettre en question tous ses idéaux, croyances, rêves. Sauf que l'élément qui se découvre poly aussi. Si on devient poly sans état d'âme de ce que l'on vit. Sans se préoccuper de l'impact sur soi comme sur son avenir et ses proches ? Je dis souvent que j'ai eu un évènement déclencheur (douloureux) et que depuis cet instant, j'ai démarré une nouvelle vie. Une renaissance qui ne s'est pas déroulée que dans le merveilleux. Il m'a fallu, enfin il nous a fallu, tout réapprendre. Juste nous l'avons ensemble, sur un chemin commun, où il voit son paysage et moi le mien. Rien n'empêche de marcher en se tenant par la main et en se racontant, justement, son paysage, pour le partager avec l'autre. Et puis, on s'enrichi du partage des paysages de tierces personnes. Effet boule de neige, effet ricochet...
Et puis, si les chemins se séparent, il reste l'accomplissement du chemin déjà entrepris. Juste le "prévisionnel" est à revoir. Un avenir différent. N'en vouloir à personne et faire le deuil, je le répète. Après si l'éclosion de l'un mène à la destruction de l'autre, c'est malsain, toxique. Il faut fuir.
Discussion : Dur chemin que d'être libéré d'une certaine dépendance...

bonheur
le jeudi 08 juillet 2021 à 17h32
alinea7
De ce que je comprends sur ce forum, ça peut être hyper mal pris qu'on essaie de mettre une limite à un polyamoureux sous couvert qu'il n'appartient qu'à lui même et n'a de compte à rendre à personne. Et en même temps si on le fait pas, comment on peut être pris en compte ? J'ai pas trouvé de réponse à ça. A part la CNV mais c'est pas toujours simple au fil de l'eau de même réaliser ce qui se joue.
Je me place dans une situation de transition. De mon point de vue, des limites se discutent en commun. Personnellement, m'imposer revient à me braquer. Et quand je me braque, je me ferme à tout. J'ai beaucoup pris sur moi et travailler là-dessus. Sauf que des réactions sont parfois spontanées. Des limites, si elles permettent d'avancer, en douceur, dans la bienveillance, dans la concertation, alors oui. Des limites version injonction et chantage, en réponse à l'attentisme et l'exaspération liée, alors non. @alinea7 tu parles de CNV. Excellent !
Une vie commune impose, mais personne ne m'impose. Le tout étant de définir ce que la vie commune impose. En cela, je diverge de ce que je me rappelle avoir lu du livre de Françoise Simpère, dans le sens où elle avait une vie à elle, en dehors de sa vie commune avec son mari. Ce n'est pas un reproche, juste je n'arrive pas à assimiler cette idée. Devenir poly n'implique pas rester en couple à temps partiel. J'ai peut-être mal perçu ce livre d'ailleurs. Si je vais en rando avec un amoureux, une journée durant, je ne me sens pas en dehors de ma vie de "couple" officielle. Ce n'est pas pour moi une échappatoire, une forme de loisirs ou de relâchement de ma vie quotidienne. Juste, je suis amoureuse, aussi, de cette personne avec laquelle je randonne agréablement.
La transition. Qui dit que la personne nouvellement "poly" se sent bien avec sa découverte d'elle-même ? Qui dit que l'élément poly, à l'origine du bouleversement, vit bien cette remise en question ? Qui dit que l'élément devenant poly, ne ressent rien face aux désagréments, aux douleurs, de son amour historique ?
alinea7
En fait quand l'ENR est trop forte y a peut-être rien à faire
C'est vrai. Seul la personne qui le ressent peut nier, se mentir à elle-même, et nommer autrement ce qu'elle ressent (amitié par exemple). Peut-on vivre indéfiniment en se mentant intérieurement et en travestissant un ressenti ? Je suppose que la réponse est propre à chaque personne. Je sais que moi, le jour où cette évidence m'a sauté à la figure, ça m'a fait l'effet d'une bombe qui a explosé à l'intérieur de moi, avec comme évidence cette vérité : je l'aime. Ma transition a débuté ainsi, avec ce déclencheur. Je dirais qu'il y a plus enviable, comme vécu.
J'ai souvent lu ici, et j'ai vécu cela aussi, les montagnes russes émotionnelles. Des instants merveilleux de la NRE. Des instants de culpabilité et de dégoût de soi, au regard de la souffrance du partenaire originel et aussi parfois le mal-vivre de l'autre partenaire (tous ne le vivent pas bien, en polyamour tout le monde compte). Les effets boule de neige émotionnels, dans l'agréable et dans le moins agréable.
Je suppose que dans mon vécu, mon chéri de vie a perçu ceci de moi. Il a souffert et j'ai souffert, aussi du fait qu'il souffre. Une empathie réciproque et forte qui fut un moteur commun pour avancer. Et oui, j'ai imposé, ma liberté émotionnelle. Et oui, j'ai imposé l'expression de celle-ci. C'est sur cela que nous avons ensuite poursuivi notre vie commune. Son choix que j'exprime, y compris si ça lui fait mal (il veut savoir). Un choix pris et arrêté. Mon choix de désormais m'éclore, vivre, ressentir, et ne plus jamais me nier et me renier. L'amour, quel qu'il soit est beau et à vivre. Même dans les moments difficiles que l'amour contraint. Car c'est l'amour qui occasionne la souffrance. Pas une tierce personne.
C'est sans doute cela, personnellement, que je concevrais comme une mise en garde. Tu aimes, tu souffriras et cette souffrance sera en intensité, à la hauteur de l'amour que tu ressens. Etre amoureux c'est s'engager à souffrir. Comme l'amour survient et qu'il n'est pas intellectuel mais émotionnel, alors soit l'acceptation se fait de vivre ses émotions, soit l'enfouissement protège. L'enfouissement, chez moi, est un boomerang qui me revient en pleine gueule et fait largement aussi mal. Des dégâts importants. Autrement dit, a-t-on le choix d'être heureux sans souffrir. Ma réponse est non.
Ce n'est que mon raisonnement, mon "analyse" de mon vécu. La CNV permet justement de ne pas posséder, tout en communiquant.
N'avoir de compte à rendre à personne ? Il faut s'isoler sur une île déserte, seul. L'interaction, l'environnement. Nous avons tous des comptes à rendre, dans ce que l'on peut accepter. Accepter au-delà de ce que l'on peut, n'est sain pour personne. Ni pour soi, ni pour l'entourage. Quand ce n'est pas possible, stopper la situation et regarder en face, les limites, justement. Cultiver la rancœur et la haine ? Trouver un-e coupable ?
On peut venir ici pour dénigrer le polyamour, et évidemment rencontrer des avis divergents et des personnes poly, quelque soit le vécu, qui se sentiront discriminées. On peut venir ici pour raconter son vécu, sur lequel le regard sera suivant les lecteurs-lectrices. On peut exposer des idées et enrichir. Il y aura de l'intellectuel, de l'émotionnel, ... Et puis, il y a les personnes qui désirent faire perdurer une histoire d'amour, sans savoir si elles y arriveront. J'ai tendance dans ces cas-là à être dans la positivité de se lancer dans l'aventure. J'aspire à croire que le monde humain n'est pas manipulation, malversation, possessivité, intolérance, fermeture d'esprit... sauf que le monde humain est aussi souffrance.