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Discussion : Entretenir une relation polyamoureuse avec une personne monogame

bonheur
le mercredi 03 octobre 2018 à 20h55
gcd68
Pour Caline : parler avec mon ainé, je ne l'envisage même pas réellement. D'ailleurs, pour cela, il faudrait que l'on consacre du temps à cela et je n'en n'ai pas envie. Je n'ai pas d'énergie à gaspiller car expliquer à quelqu'un persuadé de tout savoir, à quoi ça sert ?Je pense que bcp de jeunes (-30 ans) ont l'esprit très formatés... mais surtout ils sont instables et désabusés dans leurs relations affectives. Enfin, je le ressens ainsi. Après, il y a des exceptions. Peut on vraiment généraliser ? Je ne crois pas. Une tendance nette se dégage-t-elle ? Quelque soit la tranche d'âge, les non-exclusifs font figure d'extraterrestre...
Pour reprendre ce post, qui me concerne (FreeMind le sait). La mère et son ainé ne se parle plus du tout. Les ponts sont complètement coupés et ainsi tout le monde à la paix. L'enfant a aujourd'hui bientôt 28 ans et s'est marié il y a un an. La mère n'a pas assisté au mariage et n'était d'ailleurs pas invité. Un bon arrangement pour tout le monde et pour l'ambiance elle-même. Que s'est-il dit ? Du côté de la belle famille ? qu'elle importance !
Perso, les deux jeunes adultes qui vivent encore à la maison sont plutôt heureux désormais sans relation réelle. Désabusés, oui ils le sont, l'un encore plus que l'autre.
Noe
Le plus important quand on commence une relation, ce n'est pas d'être conscient qu'elle va s'achever. Le plus important c'est de la vivre sans se poser de question ; peu importe ce qu'il adviendra ensuite
La vivre sans se poser de questions... tant qu'elle dure, je suis en accord avec ça. Vivre une relation dans la peur qu'elle s'arrête serait mortifère. Par contre, il y a fin et fin, car oui, un jour la relation s'achève. Tout début à une fin. La fin est parfois floue et brutale... elle peut aussi renvoyer à des peurs : celle qu'il soit arriver quelque chose de grave à l'autre ; celle d'un abandon inexprimé et inexpliqué... Je renvoie à ce fil de discussion récent mais que les nouveaux membres n'ont peut être pas lu : /discussion/-bLK-/Sans-nouvelle/
Je ne remet pas cette histoire sur le tapis pour en débattre à nouveau, c'est inutile. Je mets ce lien pour l'exemple. Certaines situations parfois... on en pense ce que l'on en veut
En attendant, à 33 ans, désabusé cet amoureux il l'était complètement. Quant à instable, je vous laisse juge. Après, ne surtout pas généralisé. J'aime les jeunes.
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

bonheur
le mardi 02 octobre 2018 à 16h01
Noe
Et qu'on les aime aussi sexuellement.
??? qu'est-ce qui oblige ???
Pour le reste, bidi... a parfaitement répondu.
Pour ce qui est des différentes formulation de l'amour, je t'invite à écouter Julien Clerc :
Chansons : "à nos amours" ; "je t'aime, etc" ; "le grand amour"
Comme Julien Clerc l'indique, pour moi, l'amour "le grand amour s'est pas souvent, il ne se croise pas au coin du moindre instant". Cet instant peut être un regard, un sourire, une voix, une silhouette, une expression,... une complicité qui s'instaure irrémédiablement (la complicité de l'instant lui-même). Cet instant qui entraine chez l'individu des modifications physiologiques : bafouillage, chaleur corporelle qui augmente (tout le corps, en particulier les joues), les pupilles qui se dilatent, ne plus trouver ses mots, ne plus arriver à faire des tâches simples sans beug, etc... toutes formes de perturbations ponctuelles et systématiques en présence de l'autre.
Je travaille dans la grande distribution (caisse - supermarché). Je dis un nombre incalculable de "bonjour" quotidiennement. C'est dans une petite ville, donc on voit souvent les mêmes têtes... et quelques-unes (un tout petit "panel") provoque chez moi de plus ou moins grandes perturbations. Toujours des hommes (je n'exclue pas les femmes, mais le phénomène ne se produit pas), en général plus jeunes que moi, mais comme je vais avoir 50 ans, ça peut s'expliquer statistiquement. L'effet est par contre répétitif. Il arrive même que je puisse sentir la présence de quelqu'un sans l'avoir encore vu, entendu... Inutile que je lève le nez de mon travail pour chercher du regard... je sais.
C'est un descriptif de l'amour, pour moi. Celui qui s'imprime le plus en moi, qui vient s'ancré irrémédiablement. Contre ça, je ne peux rien, sauf me réjouir de vivre cet instant et ceux qui en découleront (et je souhaite toujours un renouvellement)
Tu parles Noe de culpabilité. Être poly, c'est s'offrir de vivre l'amour sans se fustiger, car l'amour n'est pas honteux (le ressenti d'amour, ce pouf du coeur qui expanse, offrant un espace nouveau pour ce nouvel amour - jardin secret). Ensuite, si rapprochement il y a, ma polyaffectivité m'incite à évoquer cette émotion, ce rapprochement à mon entourage.
Mes propos ne sont que MON reflet et mon vécu. Je suis dans une branche atypique du polyamour, car mes émotions sont déjà intenses, belles et enrichissantes en soi. L'échange de tendresse et de câlins viennent sublimer, mais sans obligation. Le sexe, je l'exclue pour des raisons personnelles (impossible d'avoir des relations sexuelles rapprochées avec des partenaires différents - je privilégie mon engagement qui existait et qui me convient avec mon chéri de vie)
Discussion : Rencontre "comme à la maison" - proche Dijon

bonheur
le mardi 02 octobre 2018 à 08h22
Nous avions également abordé l'origine de l'expression "à vos souhaits - à vos amours" :-D
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 20h40
Il est naturel, quand on parle émotionnel, de toucher. Je sais que je peux être perturbante. Si c'est pour provoquer une réflexion en profondeur, car il là, l'amour, alors je me réjouis d'avoir fait "mouche".
J'aurai tendance à dire, réfléchit avec cette profondeur qui remonte à la surface. En fait, laisse remonter, malgré les réactions physiologiques liées. Ne retiens rien, laisse toi porter. On se remet de ces tsunamis, ils aident à avancer, à évoluer, au-delà d'une quelconque idée intellectuelle et projectionnelle. On se sent troubler, mais laisse sortir.
Personne n'est un monstre. Découvre toi, ta profondeur sortira de sa cage dorée, moins protégée mais vivante.
Discussion : Deux sœurs pour un jeune homme - on voudrait être poly

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 19h30
Mon rapport avec mon frère était tellement à 1000 lieues de ton lien avec ta soeur. Votre lien avec ce jeune homme est magnifique. Préservez-vous !
Avec mon mari, nous nous connaissons depuis petit. C'est aussi je pense, ce qui fait qu'il puisse être polyacceptant face à mes coups de coeur émotionnels (pouf !)
Je vous souhaite une belle évolution tous ensemble. Pour votre culture personnelle à tous les trois, individuellement comme collectivement, voici deux livres intéressants que je vous invite à lire (si vous le désirez) et qui pourrait en avant-première, faire l'objet d'un débat informel.
- vertus du polyamour, la magie des amours multiples de Yves-Alexandre Thalmann
- compersion, transcender la jalousie dans le polyamour d'Hypatia From Space (qui est également un beau témoignage réaliste, au-delà du côté jalousie qui ne semble pas apparaitre entre vous (+) )
Soyez ce qui vous rend heureux et ce qui rend les personnes aimées le plus en bonheur avec qui vous êtes !
Discussion : Rencontrons l'amour en chanson, à l'Aznavour

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 18h57
Un grand artiste qui a exprimé beaucoup, je n'étais pas directement fan. Je regrette de ne pouvoir venir, moi qui aime l'expression par les mots et la chanson.
Je vous souhaite un moment d'échange et sans doute de nostalgie. Un "héritage" que ceux qui étaient passionnés embelliront, je n'en doute pas.
Un hommage à l'homme, également... au delà du chanteur !
Discussion : Rencontre "comme à la maison" - proche Dijon

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 18h06
Je me permets, pour l'instant pêle-mêle des mots :
Suivant ma vision de ce pouf et sa possible suite en création d'un lien :
émotion - espace - intérieur - joie - bonheur - heureuse - respect - considération - gratitude - amourélisme (j'emprunte) - indélébile - ancré irrémédiablement - léger - être soi - enrichie - offrir recevoir - expansion - impermanence - affection - empathie - attachement - instant T - sourire, voix, regard, imprégnation, magnétisme amoureux - certitude - écologie amoureuse (sans "additif, ni toxicité ajoutée) - à inventer :-) -
Suivant ce que ma vision ne peut intégrer :
consumérisme - sociétal - imposé - juridique - institutionnel - politique - traditionnel - figé - impérialiste
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Amourelisme

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 14h49
Un dernier détail : l'enrichissement = de soi et d'autrui !
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 14h23
bof, il y a des bienfaits aux deux.
Que dire de la "masturbation émotionnelle" ? :-D
Discussion : Pourquoi le Polyamour ?

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 14h22
Je considère que oui, l'amour universel est une belle utopie, que je considère tout de même comme un rapprochement maximum de soi. Amour, polyamour, amour universel, tendent pour moi à l'amour de soi. Je dirai plutôt le naturel de soi qui n'est ni impérieux, ni absent. Un équilibre.
Faire l'amour apaise les surtensions, l'accumulation, parfois, je le reconnais. Ca peut faire du bien, déstresser. Et d'ailleurs, faire l'amour en s'amusant, c'est le summum, pour moi. Une façon d'évacuer heureuse, sans soucis, sans contrainte. Certains font un jogging ou autres activités qui les apaisent. Moi, l'amour peut me permettre ce rééquilibrage. Possible fonction apaisante :-)
Dernièrement, une personne qui a fait ce "pouf" en moi et donc qui prend une place importante (jardin secret à l'heure actuelle) m'a demandé si sa compagnie était stressante ou apaisante. En sa présence, je perd tous moyens, pourtant comme il m'apaise, du simple fait du bonheur que cette présence me procure.
Les petits vélos dans la tête. Qui n'en n'a jamais eu ? Chez moi, ce n'est pas en boucle. J'ai ce bonheur d'avoir un système cognitif qui ne focalise pas d'une façon constante. Aussi j'ai des "récréations".
Discussion : Amourelisme

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 14h10
On peut aimer intérieurement, juste pour savourer le bonheur de l'émotion logée à l'intérieur de soi. C'est de l'amour pour moi et c'est ma seule définition de l'amour.
Après, il y a le relationnel. Je distingue personnellement les deux.
Aussi, je reconnais qu'un lien permet par essence une complémentarité et une possibilité d'offrir et recevoir. Ce peut être un regard, un sourire... naturellement offert ou plus. Surtout aucune obligation et encore moins celle de la sexualité.
Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 13h53
Je ne me déprécie pas. Je reprends ce qui m'a été annoncée. Bon ok, le dernier paragraphe, j'ai pas précisé que c'était aussi de l'humour.
Sérieusement, mon opinion. Ce texte n'a ni queue ni tête. Il n'explique rien pour moi. On saute du coq à l'âne sans réel fil conducteur. On veut faire du neuf avec de l'ancien ou plutôt se servir un d'ancien impérieux et très construit pour démontrer une évolution actuelle (bien qu'ayant, sans nom exister depuis...) qui surgit sociétalement. Aussi, exprimer le polyamour avec une opposition homme femme ? Je me retire de ce fil de discussion qui n'apporte rien à mes yeux, juste de la controverse inutile. Pas la tête à cela actuellement, de toute façon.
Discussion : Amourelisme

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 13h10
Xalma
Pourrait on parler de polyamourelisme ?
Je dirais que oui. D'ailleurs, suivant l'intégralité du récit, ça sonne comme une évidence, je trouve.
Discussion : Amourelisme

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 12h42
Belle déconstruction de l'amour version "bien comme il faut". En fait, le naturel et non le conformisme et vivre sans option choisie (d'après ce que j'ai compris, en résumé) mais dans une réinvention qui convient.
Je retiens avant tout cette phrase :
"Quantité de rapprochements tendres entre individus sont plus ou moins amouréliens. Puis l'amourisme vient très souvent tout gâcher."
Pourquoi, je suis polyaffective ? Parce que l'amourélien se suffit à lui-même et que c'est cette belle part de l'amour qui me rend heureuse. L'émotion amoureuse, l'échange simple...
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Panique - Demande de témoignages

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 12h30
bidule-feuille
Combien de temps est ce que tu as gardé ça pour toi ?
Pour moi, quelques semaines. A ce nouvel amour, j'ai écris et quelques jours plus tard, n'arrivant pas à dire à mon mari, j'ai écrit également. Entre mon mail à cet amour et mon courrier à mon mari, quelques nuits sans sommeil et des larmes qui coulaient toutes seules.
Je confirme, c'est un énorme poids !
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 12h26
Alinea7
C'est intéressant. Je me doute bien qu'on ne fait pas exprès d'être attiré, je suppose qu'on peut être surpris par l'amour.
C'est sûr qu'il est plus facile de faire avec les sentiments de notre partenaire pour quelqu'un d'autre si on accepte qu'il les subit tout autant.
Peut-être que je suis trop fermée à mes ressentis pour en prendre conscience, moi je ne souffre pas des attirances que je peux avoir, je ne ressens pas l'envie de les investir. Elles existent, je n'y fais pas de place dans ma vie, et je ne suis pas triste de rester sans savoir ce que ça aurait donné. C'est juste là comme un élément du décor.
Le terme subir est inapproprié. C'est justement l'intégration dans une vie mono, de ces émotions trop intenses pour être ignorées, qui m'ont mené là où j'en suis. Si toutes ces émotions étaient restées en toile de fond... ce qu'elle était avant que j'ai cette peur pour la vie de cet homme... je n'aurai pas fait cette démarche d'évolution.
Je ressens désormais toujours "l'envie de les investir". Je ne le fais pas toujours, plus pour prendre soin de la personne en question que de moi.
Le terme "triste" est trop fort. Je dirai plutôt que je suis attendri par cette vision de moi. Chez moi, une forme de nostalgie, à la fois belle et résignée, peut venir et imprègne mon état d'âme. Par contre, je ne le vis pas négativement... je ne sais pas comment exprimé. Je peux avoir des larmes qui coulent et un sourire béat aux lèvres.
Depuis 11 ans, je n'ai cessé d'ouvrir à mes émotions, mes ressentis. Je refuse aujourd'hui d'enfouir et exclure de ma vie cela. Après, j'ai un intellect, je ne fais pas tout et n'importe quoi. Je ne suis pas une victime, surtout pas. C'est heureux et me fait me sentir vivante, épanouie, belle intérieurement.
C'est un moteur pour moi, pour avancé, évolué, quelque soit la tournure de l'instant présent. Je me sens en phase avec moi-même. Ces émotions en elle-même peuvent m'auto-suffire. Quand une réciprocité s'annonce, l'espace s'agrandit...
Ma façon émotionnelle d'être poly, c'est ma liberté intérieure de mes ressentis puis l'acceptation de faire grandir cet espace... avant tout acte en lien avec mes émotions. Au moins quelque chose que je ne refoule pas du tout !
Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 12h08
Alinea7
Ouah. Mon inconscient est bien plus bloqué que je ne le pensais...mais je l'assume bien, et même je vais rester du côté des refoulés qui pensent que la différence homme femme n'est pas là et n'a même pas besoin d'être définie. Même pas pour promouvoir le polyamour, qui s'autopromeut très bien chez ceux à qui il convient et ils sont de plus en plus nombreux. :-)
Ben en fait, la femme a le coeur qui gonfle et les hommes ont les couilles qui gonflent (humour évidemment) :-D .
Réduire l'amour et l'attachement entre humains à une histoire de je ne sais quoi en lien avec une psychanalyse qui en plus se contredit et n'apporte en fait rien au débat, et encore moins au vécu lié au polyamour...
De toute façon, nous ne sommes pas prêt et j'admet volontiers que je suis inculte et que je n'ai pas les capacités intellectuelle à comprendre quoi que ce soit (même en relisant). Je suis aussi une pas tout à fait névrosée, mais presque, qui refoule énormément. J'admets !
Discussion : Rencontre "comme à la maison" - proche Dijon

bonheur
le lundi 01 octobre 2018 à 11h57
Il faut dire que le soleil était présent. Nous avons pu être tout l'apm dehors :-D .
Les chansons abordées et chantées (il a même pas plu :-D ) de Julien Clerc ont été en particulier :
- j'ai le coeur trop grand pour moi (qui date de 1976) ;
- à nos amours (récente - album du même titre - "inventaire" des formes d'amours)
- le grand amour (récente - album "à nos amours" - évoquant l'instant qui fait gonfler le coeur pour accueillir un nouvel amour)
L'ambiance était à la convivialité et à l'humour (bcp) qui a accompagné le sérieux. Improvisation totale et enrichissement de tous, j'espère !
Discussion : Panique - Demande de témoignages

bonheur
le dimanche 30 septembre 2018 à 13h49
Bonjour Bidule-feuille :-) .
Je me suis retrouvée dans une situation "analogue" il y a 11 ans, après 18 ans de mariage. J'ignorais le terme polyamour (polyaffectif dans mon cas : amour affectif sans obligatoirement de sexualité) et je me suis sentie comme un monstre durant 4 ans. C'est une remise totale en question de toute sa vie. Sortir de l'exigence normative pour déconstruire et reconstruire.
Tu as déjà compris beaucoup, être en "couple" (projet à deux, vie commune, etc) et aimer en dehors de ce couple, ne peut se faire uniquement par la seule volonté de celui qui remet en question. Il faut que la démarche soit commune.
Pour moi, cette découverte et l'évolution qui a suivi ne s'est pas faite sans souffrance. La mienne de me sentir monstrueuse ; celle de mon mari. Nous nous sommes "accompagnés" mutuellement.
La communication, l'honnêteté, la sincérité, l'expression de nos émotions et ressentis, l'accompagnement réciproque (aujourd'hui encore), nous a en fait rapprochés plus que séparés. Nous avons eu cette possibilité à la fois individuelle et à la fois commune d'évoluer dans un soucis d'équité. Mon chéri de vie en devenant polyacceptant ; moi en devenant polyaffecive.
Si mon témoignage peut t'apporter. Savoir tout de même que tu n'es pas moi, que mon chéri n'est pas ta chérie, que les situations sont différentes, et que je ne peux offrir aucune recette miracle. Pas de baguette magique !
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

bonheur
le dimanche 30 septembre 2018 à 10h56
Noe
Pour autant, ce qui me gêne, ce que je ne comprends pas, dans le Polyamour c'est cette histoire d'aimer plusieurs personnes en même temps. Attention, je ne condamne pas, je m'interroge juste. Vu de l'extérieur, aimer plusieurs personnes de façon simultanée, me semble « extraordinaire », au sens d'étrange.
Extraordinaire au sens d'étrange : je me suis sentie ainsi plusieurs années d'une façon à me pourrir la vie. Tu veux dire le monstre qui n'arrive pas à ne pas aimer alors qu'elle aime déjà. C'était le reflet que j'avais de moi (ça a duré 4 ans). J'étais à la fois heureuse d'aimer et à la fois ce monstre. Le sentiment d'être un extraterrestre, inapte à redevenir un humain.
Tu vois Noe, vue de l'intérieur, ça peut ressembler aussi à ça d'aimer ET aimer alors que l'on ne sait pas que l'on est juste humain, avec cette particularité.
Noe
Pourquoi aucune construction n'est-elle possible avec Y ?
S'il n'y a pas de construction, donc de rêve est-ce encore de l'amour ?
Et si j'admets qu'il existe plusieurs sortes d'amours : quelle est cette sorte d'amour à deux équations ?
Et pourquoi ce besoin d'être désiré, admiré, par deux personnes à la fois ? La double équation ne serait- elle pas dans ce cas le remède à sa propre insécurité ? Une façon d’apaiser ses propres angoisses ?
L'amour a obligatoirement besoin de construction ? L'amour est obligatoire pour aller au bout de ses rêves ?
Tout d'abord Noe, qu'est-ce qu'aimer pour toi ?
Personnellement, l'amour est une émotion forte, intense, que je ne peux ignorer, car je la ressens. Ensuite, je ne mélange pas cette émotion et l'interaction avec la personne pour laquelle je ressens cela.
Je ne souhaite pas être admiré, ni désiré. Je conçois l'amour sans sexe. Mes émotions sont simultanées, mes pensées peuvent aussi être simultanée, en matière d'interaction, ce n'est pas obligatoirement simultanée. Si je suis avec une personne, je suis avec elle seulement.
L'apaisement des angoisses ! Disons que j'aime mon indépendance et mon autonomie... du moins savoir que je peux l'être (je partage mon quotidien, mon compte bancaire, mon nid, mes enfants... avec mon chéri de vie). Je ne me sens par contre pas du tout dépendante de ce choix de vie. Je sais que si je me retrouve seule, je m'assumerai.
Devenir poly, c'est aussi cela, pour moi. Prendre ma vie en main et ne pas attendre des autres, tout en étant en interaction la plus heureuse possible avec les autres. Quand je dis les autres, c'est tout mon entourage... y compris les personnes que je côtoie à mon travail et etc...
Ma philosophie de vie n'impacte pas que ma façon d'aimer, mais bien au delà.
J'allais oublier. Tu parles de projection. Je suis de ses personnes qui ne s'obstinent pas à vouloir obtenir, mais ma seule projection en matière d'amour, c'est la durée. Aimer au fil du temps, m'enrichir des autres (pas seulement mes amours). Me projeter tout simplement avec des années de plus, aussi heureuse dans les mêmes bras affectueux. Ca se suffit à elle-même, comme projection.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.