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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Siestacorta
le samedi 17 mars 2018 à 14h34
Bizbille
Je commençais à prendre acte du "si le partenaire n'est pas compersif, ça n'est pas forcément incompatible avec le polyamour",
On peut au passage noter que la compersion et la jalousie peuvent être ressenties, si ce n'est simultanément, au moins dans un temps proche par rapport à la même situation.
Le coeur humain est bien assez grand et complexe pour tolérer ses propres contradictions...
Donc bref, "pas de compersion du tout", je sais pas de quoi c'est signe, par contre "pas que de la compersion", ça veut juste dire que la vie suit son cours.
Discussion : Conseils

Siestacorta
le samedi 17 mars 2018 à 14h16
Bonjour, bienvenue.
Ca fait très court comme contexte pour donner un conseil personnel.
Comment elle a présenté ça ? Quelle a été ta réaction ?
Un truc qui sera utile dans tous les cas, c'est de faire ce que tu commences déjà à faire : s'informer.
Je peux déjà te conseiller cet article et celui-ci. Ca peut pas mal déblayer le terrain.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Siestacorta
le samedi 17 mars 2018 à 13h58
j'insiste un peu sur "vestigial plutôt que résiduel".
Oué, je (re)fais mon péteux. :-D
Mais : vestigial, ça parle d'un truc vivant qui fait partie de l'ensemble du corps, qui peut aussi bien servir ou ne pas servir ; résiduel, c'est un truc qu'on a un peu l'idée que ça disparaitra et que ce sera tant mieux.
Vestige évoque par ailleurs un passé ancien, ce qui est adapté, résidu, il peut s'être déposé là ya cinq jour.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Consentement contre liberté

Siestacorta
le samedi 17 mars 2018 à 11h41
Bizbille
Il n'en demeure pas moins que moi j'ai encore du mal à me remettre de cette histoire alors que lui a tourné la page, et que j'ai l'impression d'un gros gâchis, parce qu'il y avait énormément d'infos utiles sur le net qui auraient pu nous aider si seulement on les avait lues dès le début...
C'est pas évident quand on est dans l'adversité et la difficulté, ou quand on est au stade d'épuisement d'après la bataille, où on lèche ses plaies en se demandant si ça valait bien la peine. Mais rien n'est jamais tellement gâché qu'on ne le croit sur le moment.
En ce moment je la ressors à tout propos la devise d'Ovide que j'ai trouvée dans Walking Dead : "Perfer et obdura, dolor hic tibi proderit olim", sois fort et patient, ta peine d'aujourd'hui te sera utile demain.
Par ailleurs, pour aider à te remettre, à vous remettre, c'est peut-être le moment de , non pas "revenir à comme avant", mais d'en mettre un bon coup de plus sur l'attention que vous vous portez, la bienveillance. Votre façon de vous aimer (je parle pas de l'Hamour avec trois u....). Vous offrir mutuellement ce que vous savez déjà agréable pour l'un et l'autre. Ca peut être matériel, ça peut être des façons de faire, des mots... Mais bref, ré-investir la part de joie de votre relation. Pas oublier totalement les évènements, mais vous montrer que vous pouvez en revenir, continuer votre route et voir peu à peu ce que vous avez appris.
C'est super sain que tu sois venue faire le point ici, chercher sur quel pied tu peux danser, sur lequel tu t'appuies quand tu veux faire un saut... Mais maintenant que t'es en train d'apprendre ça (et, je l'espère, que Monsieur Enthousiaste est revenu de wonderland et accepte de regarder où il marche) tu peux repréter attention à la musique de votre relation.
(ok, je conseille quand même aussi un peu d'eau gazeuse pour faire passer ma lourdeur métaphorique).
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Siestacorta
le samedi 17 mars 2018 à 11h07
Caoline
Donc oui quand je vois ces histoires de restes de monogamie je trouve que ça va trop loin, ça me donne l'impression que pour ces personnes il y a un seul idéal universel qui serait le polyamour sans aucune règle restrictive, sans hiérarchie, même si c’est ce que je souhaite vivre maintenant (et je ne le vis pas faute d'autre(s) partenaire(s) compatible(s), je pense que ce n'est vraiment pas l'idéal pour tout le monde puisque ça ne peut vraiment pas convenir à beaucoup de monde.
Alors quand j'avais évoqué l'expression monogamie résiduelle ou vestigiale (il y a quelques années), c'était pas pour dire que ces ressentis et attentes étaient à passer au karcher ni dire que du passé faisons table rase et qu'avec de la Dissziplhine, les lendemains chanteront tous sans aucune fausse note, sinon c'est le stalag.
Je m'intéresse à la complexité des relations, aux rapports entre éthique et recherche affective.
Du coup, de l'adultère au polyamour, je vois des tas possibilités de faire mieux, pour soi et pour les autres, sans appeler les uns salauds et les autres des saints ; parce qu'on ne peut pas oublier le bien qu'on fait parfois dans les turpitudes et le mal qu'on fait avec les meilleures intentions du monde.
Dans ce contexte, parler d'exclusivité vestigiale, c'est juste constater que dans nos relations et dans notre culture amoureuse, même celle toute neuve toute pimpante qu'on essaie de développer, il y a des restes de ce qu'on a déjà vécu, de ce que des générations d'amoureux ont vécu avant nous ; comme dans notre bouche, les dents de sagesse sont un vestige des mammifères hominidés qui en avait plus besoin que nous pour mâcher les feuillages.
C'est ni bien ni mal, c'est là, et on serait bien malins de prédire la suite.
Voilà. J'ai mon idéalisme, je tend vers des mieux ; mais je pense vraiment pas m'en servir pour condamner la façon dont les gens essaient ce qu'ils ont à essayer. D'accord, parfois j'ai un peu plus de mal à rester bienveillant face à des témoignages voulant nous faire avaler que les relations non-exclusives "c'était mieux avant", mais je crois faire des efforts évidents pour pas qu'on lise dans ce que je dis "grâce au PolyamourSuperPlus™, ce sera mieux demain".
Je vois dans l'option poly... une option. Une occasion de comparer à ce qu'on a voulu, à ce qu'on se sent capable de faire. Un choix méconnu, qu'on pourrait avoir en plus de ceux que la norme propose et de ceux qu'elle condamne.
Qu'on me présente le bon vieil arrangement adultère des familles ou la Révolution Relationnelle, on me présente des cadres comme des solutions, du bonheur en kit.
Je pense que les chemins qu'on peut faire sont nettement plus ouverts que ça.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Consentement contre liberté

Siestacorta
le samedi 17 mars 2018 à 02h14
alinea7
Je m'immiscer subrepticement : devenir polyamoureux pour quelqu'un d'exclusif est tout aussi violent et demande les mêmes questionnements et chamboulements intimes qu'il est nécessaire à un.e poly pour devenir/rester exclusif.ve.
(..) Et si certains exclusifs peuvent devenir polyamoureux en analysant leurs angoisses, les polys peuvent faire exactement le même chemin, avec d'autres angoisses. Peur d'être phagocyté, peur de trop s'attacher, peur de perdre le libre arbitre, ou bien d'autres...je n'en sais rien. Mais il y a autant de richesse et de connaissance de soi à retirer de sa difficulté à suivre le mode de vie exclusif qu'il y en a à découvrir pourquoi il peut être difficile de ne pas le suivre.
Tu as parfaitement raison, sur le fond : chacun a des raisons de chercher un cadre et peut avoir des raisons de fuir un autre, et pour être bien dans son choix, qu'il soit exclusif ou non, ça demande de se creuser pas mal.
Après, j'ajouterais quand même un bémol : dans beaucoup de cas, on arrive à l'option poly après avoir testé ou connu ou été éduqué par l'option mono.
(Pour certains c'est "seulement" les rencontres qui chamboulent, toussatoussa, le coup de foudre blabli et je t'aime toujours blablu - généralement sincère, et plus ou moins intègre selon le cas : j'ignore pas le cas cruel de gens qui essaient un nouveau cadre de relation alors qu'avec un peu d'introspection et de courage, changer de relation tout court serait plus respectueux pour tout le monde.)
Pour beaucoup de poly, le fait d'aller vers ce choix est la suite d'un chemin de travail sur soi déjà entamé. Ils ont été mono avant, ils ont déjà un vécu de ce qui ne leur convient pas. Ils savent pas tout de ce qu'il y a à y vivre, mais puisqu'ils essaient quelque chose de nouveau, on peut dire que la part de recherche est plus importante que la part de rejet anxieux ou de fuite... D'autant que si c'est une recherche informée, ils savent que les engagements qu'ils vont prendre sont pas particulièrement légers, et qu'ils se multiplieront plutôt qu'autre chose.
Tandis que beaucoup de monos, qui aimeraient bien rester "comme avant", ont pas d'expérience de ce qu'ils craignent, juste la peur par projection. C'est une peur bien légitime, hein, elle est significative, elle est là pour protéger, il s'agit pas de l'écarter du revers de la main comme si elle ne disait rien de vrai.
Mais c'est une peur de l'inconnu, pas du connu.
Après...
Je veux être honnête sur le "choc" de peur, il sort pas non plus de nulle part en général.
Beaucoup de tensions dans les situations "han, il/elle se dit poly, je suis mono", du point de vue du "poly" c'est une histoire d'une personne déjà engagée qui en rencontre une de plus, qui sait pas trop comment gérer, dit la vérité plus ou moins spontanément, et annonce "mais bon ça existe le polyamour aussi", parfois sans bien avoir fait le point sur sa propre capacité à laisser son/sa partenaire historique aller voir ailleurs. Et c'est pas un point de détail, ça représente plutôt bien qu'en fait, dans ces cas-là, la personne qui croit vouloir passer au poly a pas tellement fait le boulot d'introspection, recherche, proposition dont je parle plus haut.
Et c'est égoïste. Pas méchant, humainement compréhensible, mais c'est pas mature...
Voilà.
Donc oué, tu as raison, il peut y avoir des impensés aussi dans le rapport aux peurs d'un poly mais je le redis, l'impensé "normal" sur la non-exclusivité a, par nécessité, plus d'occasions de peser puisque si le poly agit parle avec de la peur cachée, c'est rarement en ayant commencé sa vie sentimentale ainsi, tandis que si le mono parle avec de la peur cachée, c'est rarement en ayant déjà eu une expérience de non-exclusivité consentante.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
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Siestacorta
le samedi 17 mars 2018 à 00h47
Ou c'était peut-être monogamie vestigiale, maintenant que j'y pense.
Vestiges d'exclusivité. Quelque chose dans ce style.
Discussion : Consentement contre liberté

Siestacorta
le vendredi 16 mars 2018 à 23h54
Bizbille
Ce qui est bien, c'est que mon compagnon a entendu ma requête : comme j'en avais marre d'être la seule à remettre en question mon ressenti, je lui ai demandé de remettre en question son envie de multiplier les relations amoureuses.
Ca... autant trouver des accords, progressivement, respecter des trucs intimes (qui sont pas seulement tes limites mais aussi le cadre où il peut vivre les choses sans planter une relation avec toi qu'il souhaite aussi), je pense que c'est la base.
Autant lui dire "et pourquoi tu abandonnerais pas la non-exclusivité", c'est quelque chose que tu peux proposer mais qui peut aussi mettre votre relation en cause.
Humainement, je (te) comprendrais très bien : il a attaqué le contrat entre vous, a tenté (même inconsciemment) un coup de force, donc une réaction contraire de ta part serait un retour de balancier assez prévisible.
Et ça peut conserver ton équilibre et ta sécurité à toi...
En revanche, conserver la sécurité de la relation si chacun est plus sur le registre de la concession que du compromis (ça aussi je te conseille la lecture !), ça peut présenter des difficultés...
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Siestacorta
le vendredi 16 mars 2018 à 23h43
artichaut
La modalité "relation principale et relations secondaires" peut être une manière de ne pas quitter les préceptes monogames (qui eux ne s'interdisent nullement de prescrire…).
C'est vrai.
A un moment, histoire de faire mon malin pour changer, j'avais parlé de "la part de monogamie résiduelle" dans certains rapports poly. :-D
Et je comprend le parallèle que tu as fait un peu plus haut avec les déséquilibres de force dans les rapports adultères.
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Siestacorta
le vendredi 16 mars 2018 à 23h24
artichaut
Oui, mais souvent au détriment, d'une des partie du tout.
Je suis pas sûr que l'égalitarisme relationnel soit nécessairement mieux traitant : ça peut aussi être une promesse trop forte pour ne pas décevoir...
Là encore, chacun peut choisir sa façon de faire selon ses besoins et la situation, je crois pas qu'on puisse être prescripteurs.
Discussion : Consentement contre liberté

Siestacorta
le vendredi 16 mars 2018 à 22h47
Bizbille
Quand je parle de stabilité, j'entends ce que tu dis par rapport à l'équilibre. J'avance, OK, mais pour avancer dans le chaos ce n'est pas facile... Si les voitures roulaient sans respecter les règles de la circulation, à toute berzingue et sans tenir compte des feux, pourrait-on traverser la route à pieds ?
C'est pourquoi j'insistais, tout à l'heure, dans ma réponse à @Stitche , sur le fait qu'on est pas censé faire le travail seul, dans la relation. Par définition, dans une relation, l'équilibre va se trouver à deux (au moins :-) ).
Bizbille
En fait, pour mon équilibre, j'ai besoin de quelques repères stables.
Voilà, c'est ce que je tentais d'expliquer tout à l'heure sur mon rapport au polyamour : le deal d'honnêteté, de communication, d'expression des limites et des besoins de chacun, dans le fait que la non-exclusivité me convient, c'est ça, qui représente des repères, pour moi, plutôt que le cadre classique. C'est en prenant ces repères avec l'autre que j'arrive à croire à mon équilibre.
(et je te conseille vivement la lecture du texte que j'avais mis en lien)
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Consentement contre liberté

Siestacorta
le vendredi 16 mars 2018 à 21h37
Je ne propose qu'une approche, hein, je te jure pas que ça ait une telle profondeur de sens que ça tienne à tous les coups.
Mais, donc, quand tu es assise, tu es stable, quand tu marches, tu maintiens un équilibre (en fait techniquement, un pied après l'autre, tu fais une série de chutes sans tomber).
Une relation est quelque chose de vivant, de mouvant.
C'est pas un truc dont on peut dessiner un plan simple, qu'on construit et qu'on a plus qu'à poser là, et ça restera "stable". Parce que ça ne reste jamais en place, on garde pas le même boulot, le même statut civil, on a des enfants, et on change soi-même.
Donc pour la sécurité, plutôt que de tenter de fixer les choses, on doit s'assurer qu'on peut tenir un équilibre. C'est ce qui peut empêcher la relation de se casser la gueule : on sait comment bouger pour adapter en fonction du terrain, des circonstances, de ses propres forces.
Voilà pourquoi je propose cette distinction.
On a aussi une comparaison possible. Les relations sont comme certains poissons : quand elles cessent de nager, elles meurent.
Encore une fois, j'espère que c'est clair, je ne fais pas une promo à tout crin de ma façon de vivre, je fais pas une équivalence le polyamour = la vie qui bouge, l'exclusivité = le non-mouvement, la mort.
(Bondaccordmoijeleressens un peu comme ça, mais c'est pas ce que j'essaie de dire là.)
Je veux dire que pour vivre bien une relation, on ne peut pas compter sur le fait que la situation reste la même, on doit apprendre à accompagner ses mouvements pour y être bien (et oui, on a parfaitement le droit de prendre des pauses, on est pas des vrais poissons, aaaah.)
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Consentement contre liberté

Siestacorta
le vendredi 16 mars 2018 à 20h56
Ok.
Pour illustrer...
Un tabouret à trois pieds, c'est stable.
Un vélo qui roule, c'est pas stable, mais c'est en équilibre.
Discussion : Consentement contre liberté

Siestacorta
le vendredi 16 mars 2018 à 19h12
Bizbille
J'ai pas tout compris ! :D
Ha ?
J'écris parfois un peu trop vite...
Dis-moi où c'est obscur ?
Discussion : Consentement contre liberté

Siestacorta
le vendredi 16 mars 2018 à 18h21
Stitche
La jalousie, pour les polyamoureux et les autres est une preuves de ses failles personnelles, de son ressentit, de son sentiment d'insécurité.
C'est inexact.
En fait, les polyamoureux ne disent pas d'emblée qu'il faut des failles pour expliquer la jalousie ; de toute façon, des failles on en a tous. Donc évidemment, la jalousie passe par là, mais ça n'est pas spécifique aux monos, et les polys ne sont pas du tout immunisés.
Et de fait, il n'y a pas de paradoxe à désirer une vie polyamoureuse et à éprouver de la jalousie dans ce mode de vie. C'est même probable.
La différence, c'est de considérer que la jalousie peut appeler d'autres réponses que l'injonction à rester exclusif. On est légitime à ressentir de la peur, de la colère.
C'est en conclure que la seule solution est l'exclusivité, qui n'est pas légitime...
Alors, oui, au final, c'est bien et même essentiel de bosser sur soi et se comprendre pour garantir la partie de la sécurité qui dépend de nous. Mais le reste se fait dans le cadre des relations, avec l'autre.
Ce à quoi je réagis, là, c'est que la jalousie n'est pas l'indice qu'on doit se prendre seul en main et qu'une fois qu'on aura fait ça, l'autre pourra faire n'importe quoi, on sera prêt à tout.
Non, si on bosse sur ses failles, on sera plus à même de participer à la solution avec l'autre... mais ça marche que si l'autre aussi prend ses responsabilités, dont celle de nous accompagner, aménager le rythme et les formes du changement, écouter, rassurer, se tenir à ses engagements (on zappe pas les rendez-vous, on remet pas en cause les habitudes "importantes", on préjuge pas de ce qui n'est pas important...)
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Siestacorta
le vendredi 16 mars 2018 à 18h12
calinou696
Je sais pas vous, mais moi, je suis un homme hétéro, et quand je vois un joli cul dans la rue, je pourrais vite passer à l'action.
Je ne pense pas être un cas isolé.
Par contre, des nanas prêtes à écarter les cuisses rapidement, il y en a beaucoup moins.
Je ne pense vraiment pas avoir été formaté dans mon enfance ou dans ma jeunesse.
Formaté, peut-être pas.
Éduqué, probablement, sans voir ce que justement on ne nous éduque pas à regarder.
La façon dont on regarde le désir selon notre sexe,
ça mérite pas mal d'être relativisé
ça mérite pas mal d'être analysé
et il y a quand même des évidences qui méritent d'être remises en cause, si on est de bonne foi.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Consentement contre liberté

Siestacorta
le vendredi 16 mars 2018 à 17h28
alinea7
Du coup ma réflexion c'est qu'on a deux options.
Soit on admet qu'on a besoin de stabilité, et on la crée (refus du polyamour ou dans des limites définies), soit on cherche d'où vient ce besoin de stabilité, et on regarde comment on peut le dépasser petit à petit (pour soi, pour notre évolution personnelle, pas pour s'adapter à un autre).
Tiens, j'en profite pour un peut titiller le vocabulaire, en espérant que ça stimule des recherches et des perceptions.
La stabilité vient souvent avec l'immobilité.
L'équilibre, non, il se maintient dans le temps par une connaissance et un apprentissage du mouvement.
Donc je comprend qu'on cherche de la sécurité et de l'équilibre. Je pense que dans nos vies affectives, on fait tous ça. C'est un travail assez artisanal, pour reprendre les idées d'une brochure que j'aime bien.
Il s'agit pas de dire "allez, YOLO, on improvise".
Je suis un grand anxieux, je ne peux moi-même pas raisonner comme ça, ma tête fonctionne pas comme ça. Je peux lâcher prise un peu, je m'y exerce, mais j'apprends surtout à faire avec mes fonctionnements et ceux de celles que je peux aimer.
A vrai dire, fixer le cadre polyamoureux m'aide justement à nommer et choisir des repères.
Quand j'ai commencé à creuser ce genre de questions, c'était pas seulement pour comprendre ce que je ressentais, mais également pour pas arriver les mains dans les poches dans mes relations, en pariant sur une stabilité "normale" qui moi me laissait en déséquilibre.
Je pousse pas tout le monde à voir son équilibre dans le PA. Je crois vraiment que ça correspond pas à tout le monde, et même pour ceux pour qui c'est le bon choix, ça n'est pas gravé dans le marbre que c'est ce qui leur conviendra toujours.
Mais je crois aussi que pour certains, ne pas avoir cette option serait la cause d'autres chutes.
Je veux pas dire que yaka polyamourer pour éviter les ruptures et les déceptions... C'est pas une ceinture de sécurité ! C'est une façon de faire. Ca peut être assez exigeant, en dialogue et en recherche, mais projeter l'option mono me permettrait pas d'avancer sur mon chemin, so...
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
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Siestacorta
le vendredi 16 mars 2018 à 16h45
bidibidibidi
Oui, mais de base, les zones n'ont pas la même taille. Ca, c'est génétique. Donc, sauf à vouloir s'opposer au câblage originel, les garçons auront des facilités d'orientation, les femmes des facilités de communication. Mais avec de l'apprentissage, on peut s'y opposer, c'est un fait.
Mais les dites bases, c'est des moyennes, nan ? C'est à dire, c'est pas improbable que je rencontre une femme qui est née mieux câblée que moi ?
(bon, vu à quel point je suis une tanche en orientation, c'est même super probable, si on va si loin dans le particulier... Mais admettons que je sois dans la moyenne sur cette compétence, justement).
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Siestacorta
le vendredi 16 mars 2018 à 15h26
gilloucloclo
c'est nul de traiter les gens de sexistes.
J'ai surtout qualifié le discours. Par agacement je peux parfois me montrer plus réducteur, mais en général, j'essaie de bien voir que la personne est plus complexe que ce qu'elle dit à tel moment.
gilloucloclo
allez @+
vous m'en voudrez pas de pas rester. ^^
Ben vu que de toute façon ton post était bien dès le départ une façon de dire "je vais pas m'intéresser trop à tout ça, c'est trop compliqué"...
Ca tombe bien, en ce moment, tes décisions privées et tes opinions publiques quand aux "idéaux" polyamoureux s'alignent.
Ya une certaine cohérence, je peux pas t'enlever ça.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Siestacorta
le vendredi 16 mars 2018 à 15h05
gilloucloclo
Le féminisme t’as vraiment bien formaté. Impossible pour toi de reconnaitre une différence entre l’homme et la femme alors ?
C'est à dire que mes opinions, toutes argumentées soient-elles, sont nécessairement "formatées" par une "secte", quand les tiennes sont forcément le fruit d'un esprit libre de préjugés.
Et le formatage qui fait que tu lis un déni des différences quand je passe mes posts à dire qu'il est très important de comprendre la manière dont on aborde ces différences, il est pas un peu balèze, lui ?
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.