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Siestacorta

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le lundi 19 mars 2018 à 00h26

Stitche
En gros sa phrase était "une bite c'est une bite" (pas forcément très classe Ahah) et moi je peux te l'apporter.

Ben deux bites c'est deux bites, et ça il peut a priori pas te l'apporter seul.

Et si le problème pour une rencontre c'est une présence de bite, alors son raisonnement place la bite au-dessus du cœur.
Anatomiquement, c'est déjà un soucis :-) , sentimentalement c'est assez hypocrite, ça veut dire qu'en matière relationnelle la bite aurait plus d'importance que le reste, tout en étant interchangeable...
Si on est tous si interchangeables et équivalents, pourquoi ça cause de la jalousie ? C'est bien que c'est au reste qu'on s'accroche. Et, aussi, à une image de soi dans la relation.

Pour moi, c'est un discours qui cache l'insécurité, la "one dick rule / one penis policy". Oui, vous avez un parcours plutôt mono au départ, et le côté "ok mais que avec des filles" parait plus léger comme ça, donc on sort du modèle classique mais pas trop loin quand même. Et puis ça transgresse moins la position traditionnelle du mâââle...
Mais au fond du fond, ça revient au même point : si c'est important pour toi, que la personne ait une bite, une vulve, les deux ou même une ampoule 120 watt clignotante rose au niveau du bas-ventre, c'est le fait que tu aies envie d'une rencontre ou/et d'une relation, le problème.

Sinon, je voudrais attirer ton attention sur une chose qui me parait pas anodine : votre relation a commencé quand t'avais 17 ans, lui 21. J'ai pas de gros problème moraux avec les différences d'âge (la mère de ma fille a 12 ans de plus que moi...), mais ça reste un truc qui a un sens : on peut dire que dans l'histoire de ta vie amoureuse, un homme plus âgé que toi participe à définir ce qui est normal dans une vie amoureuse... C'est un pouvoir très fort, et ce passif peut jouer pas mal dans vos échanges.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le dimanche 18 mars 2018 à 17h49

Stitche


Je ne sais pas si c'est très sain de vouloir le faire changer d'avis sur ce genre de questionnement,

Il y a deux choses différentes : employer n'importe quel moyen pour qu'un partenaire accepte notre façon de faire, et juste lui exposer en quoi un besoin est important pour nous.
Ça serait la même chose si tu disais "je veux faire carrière dans l'élevage de requins anthropophages", ou plus classique "j'ai besoin que notre relation perdure malgré un déménagement à plusieurs milliers de bornes".

C'est une demande, un truc qui compte. Et il se peut qu'il ne te suive pas, et que tu doives faire tes choix.
Il pourrait y avoir deux choses pas "saines" :
- que tu lui fasses porter ce choix là seul, alors que c'est de toi qu'il s'agit
- que tu ne tiennes aucun compte de ce qu'il dit et que tu lui imposes une relation ouverte alors qu'il n'a pas accepté de le faire.

Mais si tu es dans un dialogue qui parle de quelque chose qui compte pour toi, qu'est pas juste un truc qui sera passé demain, et si c'est fait sans coups de pression, juste quand tu sens le besoin d'être honnête sur ce que tu veux, alors non, c'est pas malsain : c'est chercher à faire ta vie et en parler à quelqu'un qui compte pour toi et que ça peut impacter.

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Siestacorta

le dimanche 18 mars 2018 à 14h24

Bizbille
En fait, c'est moi qui suis en recherche d'une cohérence théorique stable, alors que... et bien maintenant je me rends compte que ce n'est pas possible que je trouve ça ! Que je la construise avec mon partenaire oui, mais chaque relation étant unique (oui, c'est une évidence, mais faut que je m'en souvienne ! :D ) il ne pourrait y avoir un fondement théorique unique pour toutes les façons de vivre le polyamour... En tout cas, ça me fait du bien de découvrir cette diversité de point de vues !

Si tu as compris ça, alors effectivement la discussion valait la peine, et t'as mieux compris (en peu de temps) que pas mal de gens, qu'ils soient poly ou monos :-)

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le dimanche 18 mars 2018 à 13h23

AmandeAmère
La question de "quand dire?" est très importante.
De mon côté dans la discussion on est passé de "il faut en parler avant que quoi que ce soit ne se passe" à "il faut en parler quand on pense que cela se justifie / peut avoir un impact sur notre vie quotidienne".
(...)
Le fait d'avoir desserré cette contrainte, que ce soit un point d'accord, a paradoxalement facilité le fait d'en parler très tôt, car le sentiment d'être prise entre deux feux a disparu au profit du sentiment d'être plus responsable et plus libre.
Du coup, le risque du mensonge a disparu.

Merci pour ce témoignage !
J'aime quand on part plus de la confiance mutuelle et de la connaissance de soi que de principes...

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Siestacorta

le dimanche 18 mars 2018 à 12h26

Bizbille
Pour moi, l'amour n'a rien de sacré, ce n'est pas une divinité contre laquelle on ne peut rien, et je me dis que ça aurait aussi bien pu ne pas commencer, d'où ma difficulté à comprendre, sans doute...

Alors, selon les poly, si tu lis les autres fils sur le forum, tu trouveras une conception différente de l'amour.

La mienne, c'est que l'amour est puissant. Il nous pousse vers des gens, vers des situations, vers des changements que nous n'aurions pas envisagé sans lui. Il nous remet en cause, parce qu'on se retrouve attaché à des gens qui ont leurs attentes, leurs peurs ; et que pour que cet attachement dure, on est appelé devenir meilleur, à pas rester "commeçaetpicétou". C'est quelque chose qui ouvre des portes vers les autres, et nous travaille assez profondément pour qu'on reste pas replié sur soi.
Cela en fait sa beauté et son intérêt.

Par contre, l'amour n'est pas sacré dans le sens où on a plein d'autres motivations et d'autres forces en nous, qu'on a notre intelligence pour voir à quel moment le sentiment ne crée pas par magie du bien-être pour les autres, juste en étant là.
Ce qu'on fait par amour n'est pas "bien" par essence et ne nous emmène pas nécessairement au bon endroit. On voit plein de gens faire les pires conneries au nom de l'amour... C'est facile, c'est une des grosses excuses offertes par la société pour pas se regarder en face et se demander "je voulais faire quoi de bien, là ?".

Et surtout, on appelle amour un cocktail tellement complexe d'émotions et de sentiments ( variant encore plus selon les individus, leurs histoires, leurs failles, leur sensibilité) qu'une fois reconnue en soi l'intensité de l'expérience, on n'en sait pas encore grand chose.
Se fier aveuglément à cette intensité, en mettant de côté le reste de notre vie, c'est fonctionner à la passion plutôt qu'avec l'ensemble de notre "âme" (je met des pincettes : âme pour essence de soi, pas pour entité qui passe la douane chez Saint-Pierre).
Et la passion, étymologiquement (et littérairement), c'est lié à la pathologie : c'est ce qu'on subit, pas ce qu'on veut quand on est soi-même.

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le dimanche 18 mars 2018 à 12h10

Stitche


Il m'a aussi dit que ça aurait certainement différent si je ne lui avait pas caché les messages. Il a surtout dû mal avec les mensonges. Je m'en veux beaucoup mais je ne savais pas comment lui dire à ce moment là, et de toute façon il est trop tard maintenant.

D'un côté, c'est bien que tu ressentes la culpabilité, non pas d'avoir eu un échange, mais d'avoir fait mal avec un mensonge. La confiance de l'autre peut déjà être attaquée d'elle-même quand on lui parle de notre désir d'ailleurs, mais là c'est un truc sur lequel l'autre peut travailler ; par contre, la part de confiance attaquée par le mensonge, c'est autre chose.

Maintenant, ce sont des messages. Je te dis pas que c'est cool et no problem, je te dis que t'as pas non plus commis un crime.
Ce qui est sûrement stressant pour ton copain, c'est qu'il voit là que tes intentions, tes désirs, sont réels.
Comme tu culpabilises d'avoir dissimulé quelque chose, ce que vous vous dites est très axé là-dessus ; mais ces messages disent surtout "j'ai l'envie d'essayer, et si je l'écoute au point d'agir, c'est peut-être plus qu'une envie".

Que cette déclaration d'intention soit finalement "par le fait", et mélangée à de la dissimulation, ça en fait un signal différent, pour toi comme pour lui.

Mais si vous avez la capacité de dialogue que tu décris, des moments où vous vous parlez bien à cœur ouvert, sans hésiter, alors votre relation a ses chances.

Si tu attends quelques temps, effectivement il s'agit autant d'écouter ton copain que de t'écouter toi : si l'attirance, ou le besoin de continuer à explorer demeure, et qu'il a une importance qui fait que tu as besoin d'être aimé avec ta facette non-exclusive, ce sera important pour voir si vous pouvez garder la relation, la changer ou la terminer plutôt que d'être à deux à ne pas vivre ce qui vous épanouirait (une personne qui par respect se retient de rencontrer alors qu'elle le désire, une personne qui voudrait être avec quelqu'un qui ne vit pas l'exclusivité par défaut).

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le dimanche 18 mars 2018 à 02h02


(bon tout ça c'est des fantasmes des projections de cis-sexistes que nous sommes, …comme si les choses était aussi simples, basiques et binaires… n'importe quoi vraiment)

Heu, c'était clair dans le discours indirect libre que le "je" était le copain en train de flipper plus à cause d'un autre mec que d'une nana, et pas Siestacorta ?
(et vlà que j'cause à la troisième personne maintenant...)

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le samedi 17 mars 2018 à 21h34

Stitche

Du coup ton pseudo, comme je suis avec mon téléphone j'ai voulu faire un copier coller, j'imagine que ça a du prendre le "le" le la date qui suit, rien de bien complexe ^^

Merci ! Ca expliquerait bien que d'autres gens aient fait la même. Après, c'est bizarre, j'ai pas vu souvent d'autres de pseudos avoir un "le" bonus...
Bon.
Pas grave, un nouveau mystère de résolu.

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le samedi 17 mars 2018 à 20h24

Stitche
Merci de ta réponse Siestacortale. Ça me donne à réfléchir.

De rien. J'ai peut être un peu bourriné en exposant certaines de mes opinions sur l'amour romantique, j'espère que ça passe bien.

C'est marrant, la faute que tu fais avec mon pseudo, ça arrive souvent. Tu pourrais me dire si tu sais comment ça t'est venu ?

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Siestacorta

le samedi 17 mars 2018 à 20h08

Alors écoute, sexe ou pas sexe (j'insiste sur ce point quand même, parce que beaucoup de gens donnent à leurs actes ou leurs abstinence sexuelle une signification forte), ça dépend en partie d'à quel point s'était annoncé comme "une vraie relation en plus qui prend de la place dans ma vie", avec insistance sur le fait que cette relation changeait quelque chose à votre relation à vous, ou si c'était juste une personne de plus avec qui il s'entendait bien.

Mais, là, tel que tu le présentes, tant que pour chacun ça n'ouvrait pas sur autre chose, on était pas dans le polyamour.
Ca l'a peut-être été par la suite pendant une période où tu as tenté de tolérer le truc, de leur point de vue "déresponsabilisé", mais on est bien d'accord que les bases étaient pas solides du tout.

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le samedi 17 mars 2018 à 16h22

Stitche

Je pense qu'il voudrait pouvoir me l'apporter aussi, il se dit prêt à changer et à m'apporter tout ce que les autres hommes pourrait m'apporter.

"Je deviendrai ces autres qui te donnent du plaisir, vos jeux seront les nôtres, si tel est ton désir" comme elle chantait la copine à Rheuné.
Ca veut dire quoi, ça, qu'il va mettre une perruque et des fausses lunettes pour t'emmener danser ?
Et puis après, "je serai ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien" ? (autre qualité d'écriture, mais même rapport à l'hamouuur).
Je sais pas si c'est exactement ça qu'il ressent, mais il y a souvent un romantisme de l'amour qui se magnifie dans l'adversité à distinguer de la profondeur de la relation. C'est un truc fondateur, dans la littérature amoureuse : dès que Tristan et Yseult n'ont plus de malédiction à affronter, la réalité de leur relation prend le pas.
Je veux dire que ce n'est pas à cette intensité-là que vous pouvez vous fier pour connaître les forces de votre relation. C'est votre intimité et votre compréhension mutuelle qui est décisive.

C'est un deuil compliqué à faire, ça pour les monos : faire la différence entre être l'Unique et être aimé. Et c'est pas forcé qu'il y parvienne, et rien ne dit que ce serait bon pour lui.
A ça, tu ne peux répondre que par ce que tu réponds déjà, et montrer, dans les faits, que lorsque tu fais quelque chose, tu ne changes pas les engagements "pratiques" que tu as déjà pris avec lui. Ex : si vous êtes à un rendez-vous chandelles entre vous, tu prends pas le troisième au tel. Si tel soir c'était prévu de vous voir, t'annules pas parce que le petit nouveau t'envoie des paillettes dans les yeux.
Et si tu continues à offrir à ton partenaire historique ce qui lui plait déjà, que tu lui reviens, obstinément, amoureusement, ben il peut avoir peur, mais tu lui donneras les moyens de constater que le changement n'est pas la destruction, la fuite ni la déchéance.

Il a déjà de la chance que tu prennes les devants, tu fais les choses dans le bon ordre. Tu expliques, tu éclaircis, tu le mets pas devant un fait accompli...

Mais ça demeure un changement important, sur lequel il n'a au fond pas plus de pouvoir que celui que tu acceptes de lui donner. Se rendre compte qu'on ne peut pas décider, qu'il y a quelqu'un d'encore inconnu qui influe, en plus un mec, et on sait ce que ça fait les mecs, moi je sais je... bon c'est pas pareil mais je sais.

Et même si en général, on devrait savoir qu'il n'existe pas de garanties de tranquillité en amour, être contraint de voir qu'en plus, l'autre accueille à bras ouvert tant de changements possibles, c'est éprouvant. Avoir confiance même dans un cadre inconnu, c'est pas gagné ; et parfois, on y arrivera pas... et ce serait la faute à personne.

A toi de te tenir à tes propres besoins, dans votre relation, dans ta vie affective en générale : plus tu seras solide et honnête avec toi-même, plus tu seras capable de lui répondre, ou de prendre des initiatives "fiables", où tu ne te perdras pas dans des "pourquoi ?" qui ne seront pas ceux auxquels tu peux répondre.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Consentement contre liberté

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Siestacorta

le samedi 17 mars 2018 à 15h48

Bizbille
e fait est que l'on m'a rapidement donné des conseils sur comment gérer l'acceptation du fait que mon compagnon est polyamoureux, en interrogeant mes ressentis, ma relation... alors que ce n'était pas ma question de départ ! :D
(...)
Mais du coup, comme je ne venais pas ici pour recevoir des conseils sur l'acceptation, je ne m'étais pas trop étendue sur le contexte dans mon post de départ, et j'ai eu l'impression qu'il fallait que je remette les pendules à l'heure en en racontant plus dans le fil... peut-être que je n'aurais pas dû ?

Je pense que le mélange des deux genre, théoriques et personnels, est souvent bénéfique.
Si j'ai tendance à le favoriser, c'est pour pas me retrouver à donner des injonctions et des repères généraux inadaptés, et pas promouvoir du bonheur en kit quand, de fait, parler de polyamour c'est parler de relations humaines, de sentiments humains : tout le bordayl spécifique et éthique compris.

Et puis, même sans un premier temps de confidence, le ressentis perso pointaient déjà dans les demandes. Ne pas y répondre, quand on a l'oreille sensible à ça, c'est difficile, et peut-être contre-productif.

Et bon, ya un effet de polarisation, même si je tente de le compenser du mieux que je peux : si j'ai l'impression qu'on pousse les idées polyamoureuse vers un antagonisme avec les idées monogames (je choisis le terme justement parce qu'on parle d'un cadre d'idées), quand il s'agit plutôt de favoriser une écologie sentimentale diversifiée, je creuse la part de vécu pour pas rentrer dans le manichéisme, les pures revendications... L'opposition poly/mono, elle est déjà posée souvent, autant tenter de faire mieux que ça.

Par ailleurs... J'ai tendance à "fouiner". J'espère ne pas avoir imposé dans l'échange quelque chose à quoi tu ne consentais pas vraiment.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Siestacorta

le samedi 17 mars 2018 à 15h37

Bizbille
Pour mon cas personnel, on peut dire que j'ai été heureuse pour mon compagnon jusqu'à ce que je découvre qu'il y avait plus qu'une forte amitié entre lui et son amoureuse. Est-ce que l'on peut dire pour autant que sa relation avec elle n'était pas de type polyamoureuse ? (c'est pas très bien dit, j'espère que ma question est claire pour autant...)


Message modifié par son auteur il y a une heure.

Ben... ça dépend de ce qu'il disait de la forte amitié et de votre accord préalable et de la façon dont il lui a présenté leur lien à eux...

Comme tu fais référence à ton ouverture au libertinage, est-ce que ça signifie que t'étais ok pour qu'il vive amitié + sexe dans cette relation ?

Ca n'enlèverait rien à ce qu'il y a d'inconséquent dans le fait de ne pas respecter l'accord, ou d'avoir tenté unilatéralement d'en repousser la limite, puis d'avoir emballé ça dans les petits cœurs comme si de rien...

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Siestacorta

le samedi 17 mars 2018 à 14h34

Bizbille
Je commençais à prendre acte du "si le partenaire n'est pas compersif, ça n'est pas forcément incompatible avec le polyamour",

On peut au passage noter que la compersion et la jalousie peuvent être ressenties, si ce n'est simultanément, au moins dans un temps proche par rapport à la même situation.
Le coeur humain est bien assez grand et complexe pour tolérer ses propres contradictions...
Donc bref, "pas de compersion du tout", je sais pas de quoi c'est signe, par contre "pas que de la compersion", ça veut juste dire que la vie suit son cours.

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Discussion : Conseils

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Siestacorta

le samedi 17 mars 2018 à 14h16

Bonjour, bienvenue.

Ca fait très court comme contexte pour donner un conseil personnel.
Comment elle a présenté ça ? Quelle a été ta réaction ?

Un truc qui sera utile dans tous les cas, c'est de faire ce que tu commences déjà à faire : s'informer.

Je peux déjà te conseiller cet article et celui-ci. Ca peut pas mal déblayer le terrain.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Siestacorta

le samedi 17 mars 2018 à 13h58

j'insiste un peu sur "vestigial plutôt que résiduel".
Oué, je (re)fais mon péteux. :-D

Mais : vestigial, ça parle d'un truc vivant qui fait partie de l'ensemble du corps, qui peut aussi bien servir ou ne pas servir ; résiduel, c'est un truc qu'on a un peu l'idée que ça disparaitra et que ce sera tant mieux.
Vestige évoque par ailleurs un passé ancien, ce qui est adapté, résidu, il peut s'être déposé là ya cinq jour.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Consentement contre liberté

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Siestacorta

le samedi 17 mars 2018 à 11h41

Bizbille

Il n'en demeure pas moins que moi j'ai encore du mal à me remettre de cette histoire alors que lui a tourné la page, et que j'ai l'impression d'un gros gâchis, parce qu'il y avait énormément d'infos utiles sur le net qui auraient pu nous aider si seulement on les avait lues dès le début...

C'est pas évident quand on est dans l'adversité et la difficulté, ou quand on est au stade d'épuisement d'après la bataille, où on lèche ses plaies en se demandant si ça valait bien la peine. Mais rien n'est jamais tellement gâché qu'on ne le croit sur le moment.
En ce moment je la ressors à tout propos la devise d'Ovide que j'ai trouvée dans Walking Dead : "Perfer et obdura, dolor hic tibi proderit olim", sois fort et patient, ta peine d'aujourd'hui te sera utile demain.

Par ailleurs, pour aider à te remettre, à vous remettre, c'est peut-être le moment de , non pas "revenir à comme avant", mais d'en mettre un bon coup de plus sur l'attention que vous vous portez, la bienveillance. Votre façon de vous aimer (je parle pas de l'Hamour avec trois u....). Vous offrir mutuellement ce que vous savez déjà agréable pour l'un et l'autre. Ca peut être matériel, ça peut être des façons de faire, des mots... Mais bref, ré-investir la part de joie de votre relation. Pas oublier totalement les évènements, mais vous montrer que vous pouvez en revenir, continuer votre route et voir peu à peu ce que vous avez appris.

C'est super sain que tu sois venue faire le point ici, chercher sur quel pied tu peux danser, sur lequel tu t'appuies quand tu veux faire un saut... Mais maintenant que t'es en train d'apprendre ça (et, je l'espère, que Monsieur Enthousiaste est revenu de wonderland et accepte de regarder où il marche) tu peux repréter attention à la musique de votre relation.

(ok, je conseille quand même aussi un peu d'eau gazeuse pour faire passer ma lourdeur métaphorique).

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Siestacorta

le samedi 17 mars 2018 à 11h07

Caoline
Donc oui quand je vois ces histoires de restes de monogamie je trouve que ça va trop loin, ça me donne l'impression que pour ces personnes il y a un seul idéal universel qui serait le polyamour sans aucune règle restrictive, sans hiérarchie, même si c’est ce que je souhaite vivre maintenant (et je ne le vis pas faute d'autre(s) partenaire(s) compatible(s), je pense que ce n'est vraiment pas l'idéal pour tout le monde puisque ça ne peut vraiment pas convenir à beaucoup de monde.

Alors quand j'avais évoqué l'expression monogamie résiduelle ou vestigiale (il y a quelques années), c'était pas pour dire que ces ressentis et attentes étaient à passer au karcher ni dire que du passé faisons table rase et qu'avec de la Dissziplhine, les lendemains chanteront tous sans aucune fausse note, sinon c'est le stalag.

Je m'intéresse à la complexité des relations, aux rapports entre éthique et recherche affective.
Du coup, de l'adultère au polyamour, je vois des tas possibilités de faire mieux, pour soi et pour les autres, sans appeler les uns salauds et les autres des saints ; parce qu'on ne peut pas oublier le bien qu'on fait parfois dans les turpitudes et le mal qu'on fait avec les meilleures intentions du monde.

Dans ce contexte, parler d'exclusivité vestigiale, c'est juste constater que dans nos relations et dans notre culture amoureuse, même celle toute neuve toute pimpante qu'on essaie de développer, il y a des restes de ce qu'on a déjà vécu, de ce que des générations d'amoureux ont vécu avant nous ; comme dans notre bouche, les dents de sagesse sont un vestige des mammifères hominidés qui en avait plus besoin que nous pour mâcher les feuillages.
C'est ni bien ni mal, c'est là, et on serait bien malins de prédire la suite.

Voilà. J'ai mon idéalisme, je tend vers des mieux ; mais je pense vraiment pas m'en servir pour condamner la façon dont les gens essaient ce qu'ils ont à essayer. D'accord, parfois j'ai un peu plus de mal à rester bienveillant face à des témoignages voulant nous faire avaler que les relations non-exclusives "c'était mieux avant", mais je crois faire des efforts évidents pour pas qu'on lise dans ce que je dis "grâce au PolyamourSuperPlus™, ce sera mieux demain".

Je vois dans l'option poly... une option. Une occasion de comparer à ce qu'on a voulu, à ce qu'on se sent capable de faire. Un choix méconnu, qu'on pourrait avoir en plus de ceux que la norme propose et de ceux qu'elle condamne.
Qu'on me présente le bon vieil arrangement adultère des familles ou la Révolution Relationnelle, on me présente des cadres comme des solutions, du bonheur en kit.
Je pense que les chemins qu'on peut faire sont nettement plus ouverts que ça.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Consentement contre liberté

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Siestacorta

le samedi 17 mars 2018 à 02h14

alinea7
Je m'immiscer subrepticement : devenir polyamoureux pour quelqu'un d'exclusif est tout aussi violent et demande les mêmes questionnements et chamboulements intimes qu'il est nécessaire à un.e poly pour devenir/rester exclusif.ve.

(..) Et si certains exclusifs peuvent devenir polyamoureux en analysant leurs angoisses, les polys peuvent faire exactement le même chemin, avec d'autres angoisses. Peur d'être phagocyté, peur de trop s'attacher, peur de perdre le libre arbitre, ou bien d'autres...je n'en sais rien. Mais il y a autant de richesse et de connaissance de soi à retirer de sa difficulté à suivre le mode de vie exclusif qu'il y en a à découvrir pourquoi il peut être difficile de ne pas le suivre.

Tu as parfaitement raison, sur le fond : chacun a des raisons de chercher un cadre et peut avoir des raisons de fuir un autre, et pour être bien dans son choix, qu'il soit exclusif ou non, ça demande de se creuser pas mal.

Après, j'ajouterais quand même un bémol : dans beaucoup de cas, on arrive à l'option poly après avoir testé ou connu ou été éduqué par l'option mono.
(Pour certains c'est "seulement" les rencontres qui chamboulent, toussatoussa, le coup de foudre blabli et je t'aime toujours blablu - généralement sincère, et plus ou moins intègre selon le cas : j'ignore pas le cas cruel de gens qui essaient un nouveau cadre de relation alors qu'avec un peu d'introspection et de courage, changer de relation tout court serait plus respectueux pour tout le monde.)

Pour beaucoup de poly, le fait d'aller vers ce choix est la suite d'un chemin de travail sur soi déjà entamé. Ils ont été mono avant, ils ont déjà un vécu de ce qui ne leur convient pas. Ils savent pas tout de ce qu'il y a à y vivre, mais puisqu'ils essaient quelque chose de nouveau, on peut dire que la part de recherche est plus importante que la part de rejet anxieux ou de fuite... D'autant que si c'est une recherche informée, ils savent que les engagements qu'ils vont prendre sont pas particulièrement légers, et qu'ils se multiplieront plutôt qu'autre chose.
Tandis que beaucoup de monos, qui aimeraient bien rester "comme avant", ont pas d'expérience de ce qu'ils craignent, juste la peur par projection. C'est une peur bien légitime, hein, elle est significative, elle est là pour protéger, il s'agit pas de l'écarter du revers de la main comme si elle ne disait rien de vrai.
Mais c'est une peur de l'inconnu, pas du connu.

Après...
Je veux être honnête sur le "choc" de peur, il sort pas non plus de nulle part en général.
Beaucoup de tensions dans les situations "han, il/elle se dit poly, je suis mono", du point de vue du "poly" c'est une histoire d'une personne déjà engagée qui en rencontre une de plus, qui sait pas trop comment gérer, dit la vérité plus ou moins spontanément, et annonce "mais bon ça existe le polyamour aussi", parfois sans bien avoir fait le point sur sa propre capacité à laisser son/sa partenaire historique aller voir ailleurs. Et c'est pas un point de détail, ça représente plutôt bien qu'en fait, dans ces cas-là, la personne qui croit vouloir passer au poly a pas tellement fait le boulot d'introspection, recherche, proposition dont je parle plus haut.
Et c'est égoïste. Pas méchant, humainement compréhensible, mais c'est pas mature...

Voilà.
Donc oué, tu as raison, il peut y avoir des impensés aussi dans le rapport aux peurs d'un poly mais je le redis, l'impensé "normal" sur la non-exclusivité a, par nécessité, plus d'occasions de peser puisque si le poly agit parle avec de la peur cachée, c'est rarement en ayant commencé sa vie sentimentale ainsi, tandis que si le mono parle avec de la peur cachée, c'est rarement en ayant déjà eu une expérience de non-exclusivité consentante.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Siestacorta

le samedi 17 mars 2018 à 00h47

Ou c'était peut-être monogamie vestigiale, maintenant que j'y pense.
Vestiges d'exclusivité. Quelque chose dans ce style.

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